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WTP302 DOCUMENT TECHNIQUE DE LA BANQUE MONDIALE NUMERO 302 F SERIE SUR LA LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE EN AFRIQUE DE L'OUEST Evaluation de l'impact de peuplement et de développement dans le bassin du cours supérieur de la Léraba Burkina Faso, Côte d'Ivoire et Mali David Baldry, Davide Calamari et Laurent Yaméogo __~~ r '/_;'s MW _ ; S44 4 Wt -~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ t~~~'I--~r - * Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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WTP302DOCUMENT TECHNIQUE DE LA BANQUE MONDIALE NUMERO 302 F

SERIE SUR LA LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE EN AFRIQUE DE L'OUEST

Evaluation de l'impact de peuplementet de développement dans le bassindu cours supérieur de la LérabaBurkina Faso, Côte d'Ivoire et Mali

David Baldry, Davide Calamari et Laurent Yaméogo

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DOCUMENTS TECHNIQUES RECENTS DE LA BANQUE MONDIALE

No. 227 Cook, editor, Involuntary Resettlement in Africa: Selected Papersfrom a Conference on Environment andSettlement Issues in Africa

No. 228 Webster and Charap, The Emergence of Private Sector Manufacturing in St. Petersburg: A Survey of Firms

No. 229 Webster, The Emergence of Private Sector Manufacturing in Hungary: A Survey of Firms

No. 230 Webster and Swanson, The Emergence of Private Sector Manufacturing in the Former Czech and Slovak FederalRepublic: A Survey of Firms

No. 231 Eisa, Barghouti, Gillham, and AI-Saffy, Cotton Production Prospectsfor the Decade to 2005: A Global Overview

No. 232 Creightney, Transport and Economic Performance: A Survey of Developing Countries

No. 233 Frederiksen, Berkoff, and Barber, Principles and Practices for Dealing with Water Resources Issues

No. 234 Archondo-Callao and Faiz, Estimating Vehicle Operating Costs

No. 235 Claessens, Risk Management in Developing Countries

No. 236 Bennett and Goldberg, Providing Enterprise Development and Financial Services to Women: A Decade of BankExperience in Asia

No. 237 Webster, The Emergence of Private Sector Manufacturing in Poland: A Survey of Firms

No. 238 Heath, Land Rights in Côte d'Ivoire: Survey and Prospects for Project Intervention

No. 239 Kirmani and Rangeley, International Inland Waters: Concepts for a More Active World Bank Role

No. 240 Ahmed, Renewable Energy Technologies: A Review of the Status and Costs of Selected Technologies

No. 241 Webster, Newly Privatized Russian Enterprises

No. 242 Barnes, Openshaw, Smith, and van der Plas, What Makes People Cook with Improved Biomass Stoves?A Comparative International Review of Stove Programs

No. 243 Menke and Fazzari, Improving Electric Power Utility Efficiency: Issues and Recommendations

No. 244 Liebenthal, Mathur, and Wade, Solar Energy: Lessonsfrom the Pacific Island Experience

No. 245 Klein, External Debt Management: An Introduction

No. 246 Plusquellec, Burt, and Wolter, Modern Water Control in Irrigation: Concepts, Issues, and Applications

No. 247 Ameur, Agricultural Extension: A Step beyond the Next Step

No. 248 Malhotra, Koenig, and Sinsukprasert, A Survey of Asia's Energy Prices

No. 249 Le Moigne, Easter, Ochs, and Giltner, Water Policy and Water Markets: Selected Papers and Proceedingsfrom theWorld Bank's Annual Irrigation and Drainage Seminar, Annapolis, Maryland, December 8-10,1992

No. 250 Rangeley, Thiam, Andersen, and Lyle, International River Basin Organizations in Sub-Saharan Africa

No. 251 Sharma, Rietbergen, Heimo, and Patel, A Strategyfor the Forest Sector in Sub-Saharan Africa

No. 252 The World Bank/FAO/UNIDO/Industry Fertilizer Working Group, World and Regional Supply and DemandBalances for Nitrogen, Phosphate, and Potash, 1992/93-1998/99

No. 253 Jensen and Malter, Protected Agriculture: A Global Review

No. 254 Frischtak, Governance Capacity and Economic Reform in Developing Countries

No. 255 Mohan, editor, Bibliography of Publications: Technical Department, Africa Region, July 1987 to April 1994

No. 256 Campbell, Design and Operation of Smallholder Irrigation in South Asia

No. 258 De Geyndt, Managing the Quality of Health Care in Developing Countries

No. 259 Chaudry, Reid, and Malik, editors, Civil Service Reform in Latin America and the Caribbean: Proceedings of a Conference

No. 260 Humphrey, Payment Systems: Principles, Practice, and Improvements

No. 261 Lynch, Provision for Children with Special Educational Needs in the Asia Region

No. 262 Lee and Bobadilla, Health Statisticsfor the Americas

No. 263 Le Moigne, Subramanian, Xie, and Giltner, editors, A Guide to the Formulation of Water Resources Strategy

No. 264 Miller and Jones, Organic and Compost-Based Growing Media for Tree Seedling Nurseries

No. 265 Viswanath, Building Partnershipsfor Poverty Reduction: The Participatory Project Planning Approach of the Women'sEnterprise Management Training Outreach Program (WEMTOP)

(Suite de la liste page 3 de la couverture)

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DOCUMENT TECHNIQUE DE LA BANQUE MONDIALE NUMERO 302 F

SERIE SUR LA LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE EN AFRIQUE DE L'OUEST

Evaluation de l'impact de peuplementet de développement dans le bassin

du cours supérieur de la Léraba

Burkina Faso, Côte d'Ivoire et Mali

David Baldry, Davide Calamari et Laurent Yaméogo

Banque mondialeWashington

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Copyright © 1996Banque intemationale pour la reconstruction

et le développement/BANQUE MONDIALE

1818 H Street, N.W.Washington, D.C. 20433Etats-Unis d'Amérique

Tous droits réservésImprimé aux Etats-Unis d'AmériquePremier tirage en anglais: novembre 1995Premier tirage en français : mars 1996

Les documents techniques sont publiés pour diffuser dans les meilleurs délais les résultats des recherches de laBanque dans les milieux du développement. C'est pourquoi le texte dactylographié de ce document n'a pas été pré-paré selon les méthodes appliquées aux textes imprimés officiels. La Banque mondiale ne s'estime pas responsabledes erreurs qui pourraient s'y trouver. Quant aux sources citées il peut s'agir, dans certains cas, de documents nonofficiels qui ne sont pas toujours disponibles.

Les observations, interprétations et conclusions exprimées dans ce document n'engagent que leur(s) auteur(s) etne sauraient être attribuées à la Banque mondiale, à ses institutions affiliées, à des membres du Conseil desAdministrateurs ni aux pays qu'ils représentent. La Banque mondiale ne garantit pas l'exactitude des donnéesprésentées dans cette publication et décline toute responsabilité quant aux conséquences qui pourraient résulter deleur emploi. Les cartes qui accompagnent le texte sont uniquement destinées à en faciliter la lecture; les appellationset les signes qu'elles contiennent n'impliquent de la part de la Banque mondiale, de ses institutions affiliées, duConseil des Administrateurs ni de ses pays members aucun jugement quant au statut juridique d'un pays, d'unterritoire, d'une ville, d'une région ou de ses autorités, ni quant à ses frontières ou à son appartenance territoriale.

Le contenu de cette publication fait l'objet d'un dépôt légal. Les demandes d'autorisation de reproduction sont àadresser au Bureau de l'édition, à l'adresse indiquée ci-dessus. La Banque mondiale encourage la diffusion de sestravaux et donne normalement cette autorisation dans les meilleurs délais et à titre gracieux si la reproduction n'a pasun but commercial. L'autorisation de photocopier des parties de ce document à des fins pédagogiques est accordée parle Copyright Clearance Center, Inc., Suite 910, 222 Rosewood Drive, Danvers, Massachusetts 01923, U.S.A.

La liste complète de toutes les publications de la Banque mondiale figure dans Index of Publications, qui paraîttous les ans et contient la liste des titres par ordre alphabétique (accompagnée des renseignements nécessaires à lacommande) et des index par sujet, par auteur et par pays et région. La dernière édition peut être obtenue gratuite-ment auprès de Distribution Unit, Office of the Publisher, The World Bank, 1818 H Street, N.W., Washington, D.C.20433, Etats-Unis, ou de Publications, Banque mondiale, 66,avenue d'Iéna, 75116 Paris, France.

ISBN: 0-8213-3532-4ISSN: 0253-7494

Dr. David Baldry est consultant auprès de la Banque mondiale et ancien spécialiste scientifique du Piogramme deLutte contre l'Onchocercose (OCP) et de la FAO. Dr. Davide Calamari est professeur à l'Institut d'entomologie agri-cole, Université de Milan. Dr. Laurent Yaméogo est hydrobiologiste et coordinateur de l'évaluation entomologique ethydrobiologique du Programme de Lutte contre l'Onchocercose en Afrique de l'Ouest à Ouagadougou, Burkina Faso.

La Bibliothèque du Congrès des Etats-Unis a catalogué l'édition anglaise comme suit:

Baldry, D. A. T.Environmental impact assessment of settlement and development in

the Upper Léraba Basin: Burkina Faso, Côte d'Ivoire, and Mali /David Baldry, Davide Calamari, and Laurent Yaméogo.

p. cm. - (World Bank technical paper; no. 302)Includes bibliographical references.ISBN 0-8213-3435-21. Land settlement-Environmental aspects-Leraba River Watershed.

2. Environmental impact analysis-Leraba River Watershed. 3. Humansettlements-Leraba River Watershed. 4. Human ecology-Leraba RiverWatershed. I. Calamari, D. II. Yaméogo, Laurent, 1954-III. Title. IV. Series.HD101O.Z63B35 1995333.7'0966-dc2O 95-37033

CIP

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Table des matières

Avant-propos viiRésumé ixRemerciements xiSigles et abréviations xiii

1. Introduction IRappel du projet pilote 2Les objectifs du projet pilote 2Activités liées au projet 3Sources d'information 3

2. Description de la zone couverte par le projet pilote 5Sols 5Climat 5Hydrométrie 7Végétation 7Ethnographie 9Pratiques agricoles 9Lutte contre l'onchocercose 9

3. Impact écotoxicologique de l'activité humaine à l'échele du bassin:évaluation des charges chimiques 13Note explicative 13Population humaine et cheptel animal 13Céréales et surfaces cultivées 13Utilisation d'engrais 13Pesticides utilisés et profils écotoxicologiques 13Modèle SoilFug: ruissellement de pesticides 15* Données à introduire dans le modèle SoilFug 15* Résultats du modèle SoilFug 17* Incidence des charges chimiques 17* Charges organiques et nutriments 19

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4. Impact écologique de l'activité humaine basé sur des évaluations à l'échelleintermédiaire et au niveau local 21Analyses de l'occupation des sols au niveau intermédiaire en 1972, 1983 et 1993 21* Situation en 1972 21* Situation en 1983 21* Situation en 1993 24* Importance sur le plan écologique des changements observés dans l'occupation des sols - 27Evaluations à l'échelle intermédiaire et au niveau local de l'état des forêts riveraines 27

5. Conclusions 31

Annexe 1. Résumé des activités cartographiques et de la préparation des profils devégétation 33

Annexe 2. Résumé desfonctions régulatrices desforêts riveraines 35

Références bibliographiques 37

Liste des tableaux2.1 Configuration des précipitations à Sindou, Loumana et Niangoloko (Burkina Faso), 1992 72.2 Débit moyen au pont de la Léraba en 1990 et en 1991 73.1 Population humaine et cheptel animal dans le secteur du bassin situé au Burkina Faso, 1991 et

1989 133.2 Cultures principales et surfaces cultivées dans le secteur du bassin situé au Burkina Faso,

1992/93 143.3 Quantités d'engrais (en kg) utilisées dans le secteur du bassin situé au Burkina Faso, 1993 143.4 Quantités (en litres) de Sherdiphos et de Fastac D répandues dans le secteur du bassin situé au Burkina

Faso, 1993 143.5 Données sur les propriétés physico-chimiques des pesticides introduites dans le modèle SoilFug 153.6 Données sur les propriétés du sol introduites dans le modèle SoilFug 163.7 Données sur les épisodes pluvieux introduites dans le modèle SoilFug, zone de Niangoloko,

1992 163.8 Données sur les applications de pesticides introduites dans le modèle SoilFug 173.9 Données sur l'état biologique des poissons et invertébrés dans trois sites d'échantillonnage (pont de la

Léraba, gare ferroviaire de la Léraba et Rivière Comoé) 204.1 Chiffres des TAA et des PAT au pont de la Léraba, 1975-93 24

Liste desfigures et cartes2.1 Localisation et principales caractéristiques géographiques du bassin du cours supérieur de la

Léraba 62.2 Profil schématique de la végétation (coupe transversale) de la partie sud du bassin du cours supérieur de

la Léraba 82.3 Evolution des prises de poissons par unité d'effort (en poids) au pont de la Léraba, 1975 à 1993 102.4 Evolution des prises de poissons par unité d'effort (en nombre) au pont de la Léraba, 1975 à 1993 102.5 Evolution du coefficient d'état biologique des principales espèces de poissons au pont de la Léraba, 1975

à 1993 il2.6 Evolution de la diversité des espèces de poissons au pont de la Léraba, 1975 à 1993 il3.1 Teneur en cyperméthrine, prévue à l'aide du modèle SoilFug, au niveau du pont de la Léraba 173.2 Teneur en diméthoate, prévue à l'aide du modèle SoilFug, au niveau du pont de la Léraba 183.3 Teneur en triazophos, prévue à l'aide du modèle SoilFug, au niveau du pont de la Léraba 184.1 Carte de la zone d'analyse de l'occupation des sols indiquant les surfaces cultivées en 1972 22

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4.2 Carte de la zone d'analyse de l'occupation des sols indiquant les surfaces cultivées en 1983 234.3 Carte de la zone d'analyse de l'occupation des sols indiquant les surfaces cultivées en 1993 254.4 Carte de la zone d'analyse de l'occupation des sols indiquant les surfaces cultivées, les savanes boisées

restantes et les prairies des plaines inondables, 1993 264.5 Profils schématiques de la végétation du bassin de la Léraba dans la zone située immédiatement au nord

du pont de la Léraba 294.6 Carte de la végétation du bassin de la Léraba dans la zone adjacente 30

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Avant-propos

Ce rapport présente les résultats d'une évalua- me. Le vaste système de surveillance environne-tion de l'impact environnemental du peuplement mentale mis en oeuvre sous la supervision d'und'un bassin hydrographique situé pour partie au groupe d'experts indépendants a démontré l'ab-Burkina Faso et pour partie en Côte d'Ivoire. La sence de nocivité environnementale de la straté-méthodologie utilisée pour cette évaluation, rela- gie de l'OCP. Néanmoins, malgré les précautionstivement simple et peu coûteuse, a été mise au prises pour ne pas porter atteinte aux cours d'eaupoint dans le cadre des travaux de surveillance de la zone de l'OCP, certains indices récents don-du Programme de lutte contre l'onchocercose nent à penser que d'autres facteurs pourraient(OCP). avoir des effets négatifs. Afin d'étudier ce risque,

L'OCP figure parmi les plus efficaces des pro- le Comité des agences parrainantes (CSA: FAO,grammes de santé mis en oeuvre en Afrique. Lan- PNUD, OMS et Banque mondiale), organe statu-cé au départ par sept pays ouest-africains et neuf taire chargé de la supervision de l'OCP, a fait pré-bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale, il a parer avec un financement des Pays-Basété ultérieurement élargi pour inclure au total l'évaluation qui fait l'objet du présent rapport.onze pays et vingt-trois bailleurs de fonds. Trente Les conclusions de cette évaluation sont impor-millions de personnes n'ont aujourd'hui plus tantes, car elles indiquent que le peuplement ra-rien à craindre de l'onchocercose et vingt-cinq pide de bon nombre de zones libérées demillions d'hectares arables ont été rendus habita- l'onchocercose risque d'avoir des conséquencesbles. négatives pour le milieu aquatique, même si

Si les succès du Programme dans le domaine l'emploi de pesticides et d'engrais chimiques estde la santé sont largement connus, un autre as- très limité. Il importe donc que les gouverne-pect l'est moins: bien que la stratégie de l'OCP ments concernés veillent activement à ce que lerepose sur l'application répétée d'insecticides peuplement des zones assainies ne porte par pré-chimiques et d'agents de lutte biologique sur les judice à l'environnement.sites aquatiques de reproduction des simulies quisont les vecteurs de la maladie, on ne constateaucune perturbation significative des milieux Jean-Louis Sarbibaquatiques dans la zone couverte par le Program- Directeur

Département de l'Afrique de l'Ouest

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Résumé

Les succès décisifs des efforts entrepris dans le le de l'environnement dans le bassin, en vue decadre de l'OCP (Programme de lutte contre l'on- déterminer les sources potentielles d'impact surchocercose en Afrique de l'Ouest) pour lutter à le milieu aquatique; ii) quantifier les charges chi-grande échelle contre la forme cécitante de l'on- miques et évaluer les modifications du milieuchocercose (ou cécité des rivières) qui prévaut physique; iii) identifier des méthodes d'étudedans la savane rendent possibles le repeuplement simples, applicables à d'autres régions et pou-et la mise en valeur de vastes vallées précédem- vant servir d'exemple pour prévoir les inciden-ment abandonnées. Parmi le grand nombre des ces écologiques du peuplement et duquestions et problèmes à traiter pour donner le développement et fournir des indications quantmaximum d'efficacité à la gestion à long terme aux moyens de limiter cet impact.du peuplement et de la mise en valeur des zones La collecte d'informations géographiques etassainies, figure l'impact potentiel de ces activi- les données sur l'occupation des sols, ainsités de développement sur l'environnement. qu'une estimation des charges (engrais, pestici-

Bien que l'on ait pendant des années répandu des, déchets humains et animaux) ont permisdes larvicides dans les cours d'eau de la zone de d'évaluer l'impact écotoxicologique de l'activitél'OCP pour éliminer les simulies, la qualité du humaine à l'échelle du bassin du cours supé-milieu aquatique a été préservée, en partie grâce rieur de la Léraba. On a aussi procédé à des éva-aux précautions prises par l'OCP, mais surtout en luations plus détaillées des modifications duraison de l'absence de pression des populations milieu physique à l'échelle intermédiaire et auhumaines dans les zones les plus gravement tou- niveau local, en s'attachant en particulier à ana-chées par l'onchocercose. Cependant, la situation lyser les changements intervenus dans l'occupa-connaît aujourd'hui une évolution--rapide dans tion des sols entre 1972 et 1993 et à déterminercertaines parties de la zone de l'OCP--qui suscite les incidences écologiques des changements ob-une inquiétude grandissante pour le milieu servés.aquatique et l'environnement terrestre. Dans ce Il ressort de cette étude que la présence decontexte, il est apparu nécessaire de formuler une charges organiques et de nutriments n'est im-méthodologie appropriée pour évaluer les im- portante que sur des tronçons limités des braspacts sur l'environnement. Le Comité des agen- principaux de la Léraba, où les établissementsces parrainantes de l'OCP suit cette question humains situés près des berges constituent unedepuis 1991 et a lancé en 1993 un projet pilote source ponctuelle de contamination. La contami-dans l'un des bassins concernés (celui du cours nation des cours d'eau par les pesticides appli-supérieur de la Léraba), dont les résultats sont qués au coton a été calculée à l'aide de modèlesconsignés dans le présent rapport. simples qui ont également permis d'estimer les

Les objectifs primordiaux du projet pilote concentrations théoriques de pesticides. Bienétaient les suivants: i) évaluer la situation actuel- que les concentrations prévues de pesticides

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dans les cours d'eau ne soient pas inquiétantes, mitées dans le temps comme dans leur champ, deon peut néanmoins les considérer comme un pre- procéder à des évaluations valables et significati-mier avertissement. ves du bassin du cours supérieur de la Léraba,

En ce qui concerne les changements du milieu qu'il s'agisse de la contamination chimique dephysique, il s'avère qu'environ 75 pour cent de la l'eau des rivières, des changements localisés dessavane boisée d'origine ont été défrichés pour caractéristiques biologiques de l'écosystèmel'implantation d'établissements humains et le dé- aquatique, ou de la dégradation physique de laveloppement agricole (essentiellement au cours composante savane boisée de l'environnementdes dix dernières années). Les forêts riveraines de terrestre. En ce qui concerne le troisième grandbon nombre des plus petits cours d'eau ont été objectif du projet pilote, les analyses montrentdétruites et, sur certaines berges défrichées, on clairement que les techniques employées--utilisa-commence à détecter des signes d'érosion des tion de données de base qu'il a été facile d'obtenirsols. des services nationaux chargés de l'agriculture et

En revanche, les forêts riveraines et les prairies du développement, et qui recours à des techni-des plaines inondables des grandes rivières n'ont ques hydrobiologiques standard et à des modèlespas subi de perturbation significative. simples--fournissent un exemple de méthodes ra-

La conclusion générale qui se dégage du projet pides et fiables qui pourraient être appliquéespilote est qu'il a été possible, à partir d'études li- dans d'autres régions similaires pour l'évalua-

tion de l'impact sur l'environnement.

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Remerciements

L'étude pilote du bassin du cours supérieur de Les photographies aériennes et les missionsla Léraba a été effectuée à l'initiative du Comité d'enquête dans la zone de l'OCP n'auraient pudes agences parrainantes (CSA) du Programme être effectuées avec autant d'efficacité sans l'aidede lutte contre l'onchocercose en Afrique de reçue de l'ancien Directeur de l'OCP, le Dr. Ebra-l'Ouest (OCP), grâce à un financement conjoint him M. Samba, et de son personnel, qui ont misdu Gouvernement néerlandais et de la Banque leurs moyens d'intervention à la disposition demondiale. A la demande du CSA, un premier l'équipe durant son séjour en Afrique de l'Ouestprojet de termes de référence avait été établi en et lui ont fourni d'importants documents d'archi-janvier 1992 par le Groupe écologique du Comité ves sur le bassin du cours supérieur de la Léraba.consultatif technique de l'OCP. Après avoir fait De même, il aurait été beaucoup plus difficilel'objet d'un examen interne et de modifications d'évaluer avec précision l'impact des produitspour le transformer en plan d'action, ce projet a agrochimiques sans la collaboration des autoritésété soumis par le CSA au Comité conjoint de du Burkina Faso, qui ont obligeamment commu-l'OCP (OCP, 1992), qui l'a approuvé au cours de niqué aux membres de l'équipe des données cli-sa treizième session (Genève, décembre 1992). matiques, hydrologiques et agricoles sur le bassin

En janvier 1993, le plan d'action a été révisé en du cours supérieur de la Léraba.vue de réduire la zone géographique visée (à Enfin, les membres de l'équipe tiennent à re-l'origine, le plan incluait une étude parallèle en mercier M. Manuel Bravo, pilote d'Evergreen He-Côte d'Ivoire), puis sa mise en oeuvre a été enga- licopters Inc., pour la dextérité dont il a faitgée par une équipe de trois biologistes: David preuve lors des vols de reconnaissance au-dessusBaldry, ancien biologiste de l'OMS et de la FAO, de la zone de l'OCP, ainsi que Bruce Benton, JohnDavide Calamari, professeur d'écologie appli- Elder et Bernhard Liese, de la Banque mondiale,quée à l'Institut d'entomologie agricole de l'Uni- pour l'appui et les encouragements qu'ils leurversité de Milan, et Laurent Yaméogo, ont prodigués tout au long de la mise en oeuvrehydrobiologiste de l'OCP. du projet pilote.

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Sigles et abréviations

CPE Concentration prévue dans l'environnementCSA Comité des agences parrainantes (Committee of Sponsoring Agencies)FAO Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agricultureIM Indice de migration (des invertébrés aquatiques)IUES Indice d'ubiquité dans les eaux souterrainesL.oc Léraba occidentale: principal affluent occidental de la LérabaL.or Léraba orientale: principal affluent oriental de la LérabaL.ss Léraba stricto sensu: bras principal de la Léraba, en aval du confluent de la Léraba

orientale et de la Léraba occidentaleOCP Programme de lutte contre l'onchocercose en Afrique de l'OuestOMS Organisation mondiale de la santéPNUD Programme des Nations Unies pour le DéveloppementPAT Potentiel annuel de transmission (des simulies)PUE Prise (de poissons) par unité d'effortTAA Taux annuel d'agressivité (des simulies)AOS Zone d'analyse de l'occupation des sols

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Introduction

Depuis son lancement en 1974, le Programme de suivi et d'évaluation du milieu aquatique, dontlutte contre l'onchocercose en Afrique de l'Ouest les résultats ont fait l'objet de rapports scientifi-(OCP) a mis en oeuvre une stratégie visant à in- ques (voir, par exemple, Lévêque et al., 1988; Ya-terrompre à long terme la transmission de l'agent méogo et al., 1993).causal (filaire Onchocerca volvulus) dans toutes Malgré ces preuves de l'innocuité environne-les zones où était présent un réservoir humain mentale de la stratégie de lutte de l'OCP, on assis-d'infection de la forme cécitante sévère de l'on- te depuis plusieurs années à une montée deschocercose (ou cécité des rivières). En termes opé- préoccupations quant aux nouvelles menaces querationnels, cela a nécessité l'application le peuplement et le développement des zones li-hebdomadaire d'insecticides (principalement par bérées de l'onchocercose pourraient faire peservoie aérienne) dans les sections à débit rapide des sur les écosystèmes aquatiques et terrestres. L'ac-cours d'eau servant d'habitat aux stades larvaires croissement des applications de produits agrochi-des simulies vecteurs de l'onchocercose. 1 miques et d'autres charges potentiellement

Bien que les opérations de lutte antivectorielle polluantes, ainsi que les changements physiquesde l'OCP aient débuté avec un seul larvicide chi- de l'environnement, sont autant de facteurs quimique, le composé organophosphoré téméphos, 2 pourraient, directement ou indirectement, avoiron avait reconnu, dès le départ, qu'il serait néces- des effets négatifs sur la qualité et la productivitésaire de suivre attentivement l'impact éventuel des vallées concernées.de ces opérations sur la faune aquatique. Dans les De l'analyse des données de suivi du milieupremières années de l'OCP, cette tâche a été assi- aquatique collectées dans la zone initiale degnée à un petit Panel écologique qui est devenu l'OCP au début des années 90, le Groupe écologi-en 1980, lorsque l'OCP a été restructuré, le Grou- que a conclu à l'existence de solides preuvespe écologique du Comité consultatif technique de scientifiques confirmant ces craintes. Ainsi, desl'OCP, chargé d'étudier « l'impact écologique des études environnementales effectuées sur certainsinsecticides appliqués dans le cadre du Program- cours d'eau qui ne font plus l'objet de traitementsme » (Samba, 1994). larvicides par l'OCP ont montré que la faune se

A plusieurs reprises, le Panel écologique et le reconstituait, mais que, dans certains cas, l'activi-Groupe écologique ont pu démontrer au monde té humaine avait clairement contribué à une dé-extérieur que la zone de l'OCP n'avait subi aucu- gradation de l'environnement, dont résultait unne perturbation significative des milieux aquati- appauvrissement de la faune. Le bassin du coursques qui puisse être attribuée aux opérations de supérieur de la Léraba (qui chevauche le Burkinalutte antivectorielle. De fait, l'innocuité écologi- Faso, la Côte d'Ivoire et le Mali) a été considéréque de la stratégie de l'OCP a été prouvée de ma- comme un bon exemple de ce type de situationnière constante par des activités régulières de (OCP, 1992).

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En 1991, ces questions ont été discutées par le que de l'Ouest (OCP), un spécialiste deComité des agences parrainantes de l'OCP, puis l'écotoxicologie et un cartographe pour mettre enpar le Comité conjoint du Programme (organe di- route une étude d'impact sur l'environnementrecteur de l'OCP), dans le cadre de l'élaboration dans la vallée du cours supérieur de la Lérabadu futur programme de travail du Comité des (Afrique de l'Ouest) en collaboration avec l'hy-agences parrainantes à l'appui du développe- drobiologiste de l'OCP et conformément au man-ment socio-économique dans les pays participant dat détaillé formulé fin 1992 (OMS, 1992).à l'OCP. Au cours de sa douzième session (dé-cembre 1991), le Comité conjoint a approuvé un Les objectifs du projet piloteprogramme de travail prévoyant notamment quele Comité des agences parrainantes engagerait Ce projet pilote avait pour objectif:une action sur certains des problèmes environne- * d'évaluer la situation actuelle de l'environ-mentaux de nature plus générale posés par les nement dans le bassin du cours supérieur de laétablissements humains et les activités de mise en Léraba, compte tenu des sources potentiellesvaleur dans la zone de l'OCP, et qu'il effectuerait d'impact sur le milieu aquatique,en premier lieu une évaluation de l'impact écolo- * de quantifier les charges chimiques etgique des produits agrochimiques. Les membres d'évaluer les modifications qu'elles font subir audu Groupe écologique qui participaient à cette milieu physique,session du Comité conjoint ont salué cette initia- * de déterminer des méthodes d'étude sim-tive, en soulignant la nécessité d'envisager les ples applicables à d'autres régions et qui pour-problèmes environnementaux dans une perspec- raient servir d'exemple pour prévoir lestive plus large, notamment en ce qui concernait la incidences du peuplement et du développementconservation et la gestion des ressources en eau. sur l'environnement et fournir des indications

En 1992, à l'issue de discussions entre le Grou- sur ce qu'il y a lieu de faire pour limiter cet im-pe écologique, le Comité des agences parrainan- pact.tes et le personnel de l'OCP, une « Proposition Bien que plusieurs méthodes d'évaluation ré-détaillée en vue d'un projet pilote d'évaluation gionales de l'impact aient été proposées (voir, parde l'impact sur l'environnement dans la zone du exemple, les propositions de cartes thématiquesProgramme de lutte contre l'onchocercose en permettant d'évaluer les risques écotoxicologi-Afrique de l'Ouest » a été préparée (OCP, 1992) et ques au niveau régional par Herrchen en 1994),soumise pour approbation à la treizième session très peu d'études d'impact ont en fait été réali-du Comité conjoint du Programme (décem- sées dans le monde (on citera l'exemple, rare, debre 1992). Cette proposition prévoyait la réalisa- Di Guardo et al., 1993a), et jusqu'ici pratiquementtion d'études pilotes dans deux bassins, celui du aucune en Afrique. L'étude réalisée par Calamaricours supérieur de la Léraba et celui du Bartdama et al. (1992) dans le bassin du Golfe de Winam aublanc (en Côte d'Ivoire). Néanmoins, il a été jugé Kenya, est utile pour les études menées dans leplus prudent de n'entreprendre dans un premier bassin du cours supérieur de la Léraba, mais lestemps qu'une seule étude, la préférence étant deux zones n'en diffèrent pas moins à bien desdonnée au plus petit des deux bassins, celui du égards, si bien que l'on ne saurait établir de com-cours supérieur de la Léraba. En conséquence, au paraison directe. Il reste que certains éléments dedébut de 1993, la Banque mondiale, au nom du l'expérience kenyane ont apporté des indicationsComité des agences parrainantes, a lancé un pro- pendant la phase de planification du projet pilotejet pilote pour évaluer l'impact sur l'environne- de la Léraba supérieure. On peut donc en conclu-ment dans le bassin supérieur de la Léraba (ci- re qu'à notre connaissance, l'étude d'impact suraprès désigné le « bassin »), conformément aux l'environnement menée dans le bassin supérieurtermes de référence formulés et approuvés à la fin de la Léraba, dont il est rendu compte ici, est lade 1992 (OCP, 1992). première qui ait jamais été réalisée en Afrique de

l'Ouest, voire dans toute l'Afrique subsaharien-Rappel du Projet pilote ne. C'est pourquoi le présent rapport présente

l'étude réalisée pour la Léraba sous la forme d'unDébut 1993, la Banque mondiale a engagé, au modèle applicable aux autres évaluations qui

nom du Comité des agences parrainantes du Pro- pourraient être demandées dans d'autres régionsgramme de lutte contre l'onchocercose en Afri-

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d'Afrique, où les paramètres du milieu sont iden- des sols,tiques ou similaires. * établissement d'une carte de la végétation à

un endroit précis (autour du pont de la Léraba) etActivités liées au projet bilan de l'état des forêts riveraines,

a bilan global de la situation du milieu dans leLe projet pilote a été lancé en janvier 1993, et bassin du cours supérieur de la Léraba et compte

l'on a commencé par recueillir des données géo- rendu.graphiques, météorologiques et hydrométriques,réunir des données quantitatives sur les prati- Sourcesques agricoles, les engrais et les pesticides, et dé-finir le profil écotoxicologique des pesticides En ce qui concerne la géographie et la climato-utilisés dans le bassin supérieur de la Léraba. En logie générales du bassin supérieur de la Lérabamai 1993, un hélicoptère de l'OCP a permis de et les caractéristiques techniques des produitsprocéder à des vols de reconnaissance et de pren- agrochimiques, les renseignements donnés icidre des photographies aériennes du bassin. Ces proviennent de la littérature sur ce sujet, à laquel-clichés ont ensuite servi à établir des cartes à le renvoie le corps du rapport. Quant aux don-l'échelle intermédiaire et à l'échelle locale de zo- nées quantitatives sur la pluviosité,nes précises du bassin sélectionnées au préalable, l'hydrométrie, les propriétés du sol, les popula-et de réaliser des profils de végétation. On trouve- tions et le cheptel, les cultures, les engrais et lesra le détail de ces activités à l'annexe 1. pesticides, elles ont été obtenues auprès des ser-

A la fin de 1993 et au début de 1994, les princi- vices administratifs concernés du Burkina Faso.pales activités ont été les suivantes: Le directeur du Programme de lutte contre

* quantification et évaluation des matières or- l'onchocercose et les membres de son personnelganiques, des substances nutritives et des en- ont fourni l'historique de l'occupation des solsgrais, (en particulier les deux cartes suivantes: Carte

* évaluation des risques associés aux pestici- I16-B-24. Situation en 1972. OCP/ECO. J. C. Cla-des à l'aide du modèle SoilFug permettant de net & P. H. Somé, 1985 et Carte 116-B-25. Occupa-prévoir le ruissellement des pesticides, tion du sol 1983. COCP/ECO. J. P. Hervouet, 1985),

* saisie sur ordinateur et interprétation des sur la répartition des gîtes larvaires des simuliesdonnées cartographiques relatives à l'occupation et sur l'endémicité onchocerquienne.

Notes

1. Voir Sam ba 1994 pour un sommaire c 1'(CCP.

2. Avec l'apparition -le la ,ésisuiace oe la simulie à temephos pendantles e.nnées 1980, l'arsenal de l'C0CP des insecticides operationnel-les a progressé dans une mannière régulière. En 1994, six compo-sés ont étés utilisés sur une base de rotation régulière: temephos,Bacillus thuringiensis (b.t. H-14), permethrin, carbosulfan,phoxim and pyraclofos (Samba 1994).

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l

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2Description de la zone couverte par leprojet pilote

Zone couverte par le projet pilote est située à environ 10010 de latitude nord et 5004de longitude ouest, au Burkina Faso et en Côte

Le bassin hydrographique couvre une superficie d'Ivoire.de 5 376 km2 environ, est compris entre 100 et 110de latitude nord et 4055 et 5050 de longitude ouest Sols(voir figure 2.1), et s'étend sur les pays suivants:

* le Burkina Faso au Nord: les zones agro- Les sols ferrallitiques/ferrugineux du bassin sontpastorales de Sindou (44 500 ha), de Loumana (60 de deux types (Anon, 1976):000 ha) et de l'ouest de Niangoloko (297 250 ha, * catégorie 8d: sols de profondeur faible àdont seulement 99 080 ha sont situés dans le bas- moyenne (moins de 40 cm) graveleux et/ou sa-sin de la Léraba), où coulent principalement les blonneux à argileux dans la savane, avec un ris-affluents de la rive nord de la Léraba proprement que d'érosion;dite (Léraba stricto senso, ci-après dénommée * catégorie 12: sols profonds (plus de 100 cm),L.ss) et de la Léraba occidentale (L.oc), ainsi que alluviaux/argileux près de la surface et argileuxla Léraba Orientale (L.or); en profondeur, jouxtant les grands cours d'eau

* la Côte d'Ivoire au Sud: les sous-préfectu- (plus étendus sur les berges alluviales et moinsres de Niellé, Diawala et Ouangolodougou du dé- étendus sur celles où s'exerce l'érosion).partement de Ferkessédougou, où coulent les af-fluents de la rive sud de la L.ss et de la L.oc; Climat

* le Mali à l'ouest: Cercle de Kadiolo, Régionde Sikasso, où coulent les affluents occidentaux Avant la dernière sécheresse, qui s'est installée aude la L.oc. début des années 70, les précipitations annuelles

Cette partie du bassin, qui a fait l'objet d'une moyennes du bassin étaient comprises entre 1 100analyse longitudinale de l'occupation des sols à et 1 400 mm. Les statistiques pluviométriquesl'échelle intermédiaire, est comprise entre 1007 et présentées au tableau 2.1 montrent clairement10°23 de latitude nord et 5001 et 5013 de longitude qu'en 1992, les chutes de pluie restaient inférieu-ouest, à cheval sur le Burkina Faso et la Côte res à la moyenne observée avant la sécheresse.d'Ivoire. La L.ss, mais aussi la L.oc et la L.or au La saison humide, qui s'étend d'avril-mai àNord, y coulent. septembre-octobre se caractérise par une configu-

La petite portion de la L.ss utilisée pour établir ration unimodale des précipitations. La tempéra-une carte à grande échelle de la végétation locale ture annuelle moyenne est d'environ 27° C.

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Figure 2.1 Localisation et principales caractéristiques géographiques du bassindu cours supérieur de la Léraba

BURKINA FASO / CÔTE D'IVOIRELERABA BASIN / BASSIN DE LA LERABA

IBRD 26108

LERABA BASIN BOUrIDARYi liTE DE BASS(N DE LA LEIR46A

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-roe,s 0i any renrrory,_ -~~~~ V i ~~~o, ar.y er,do,çemenv

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November 1995

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Tableau 2.1 Configuration des précipitations (en constate une augmentation de la densité de la vé-mm) à Sindou, Loumana et Niangoloko (Burki- gétation appelée écotone. Une coupe transversalena Faso), 1992. de la vallée du cours principal de la Léraba a per-Mois Sindou Loumana Niangoloko mis d'obtenir un profil de la végétation, présenté

1,5 7,2 0 à la figure 2.2, illustrant les relations qui existentII 0 0 0 entre ces différentes communautés végétales en

III 0 0 10,3 l'absence d'intervention de l'homme. On trouve-IV 13,1 18,8 41,9 ra ci-après des descriptions plus précises de cesV 129,5 152,3 25,2 grandes communautés.VI 176,9 226,6 149,7VII 223,7 243,1 272,4VIII 205,2 221,6 134,3 Descriptions des communautésIX 126,9 145,8 145,4X 48,2 80,2 95,7 Savane boiséeXI 9,2 3,5 20,8XII 0 0 0 Ce biotope, qui occupe la plus grande surface, estTotaL: 934,2 1 099,1 895,7 le milieu le plus approprié à l'établissement hu-

main et aux cultures.Hydrométrie Les espèces d'arbres les plus typiques des ter-

res boisées n'ayant pas été défrichées qui ne dé-Les données hydrométriques recueillies à la passent pas 20 m et forment rarement un couvert

station hydrologique du pont de la Léraba en totalement fermé, sont les suivants: Isoberlinia do-1990 et en 1991 sont présentées à la tableau 2.2, par ka, I. dalzielii, Blurkea africana et Detariumn microcar-mois. puni. Parmi les autres espèces courantes, on

citera: Uapaca somon, U. togoensis, ErythrophleumnVégétation guineenise, Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana et

Daniella oliveri. Les espèces précieuses sur le planLe bassin de la Léraba se situe dans la zone sè- économique, et donc présentes dans les zones

che de la végétation soudanaise (Péron & Zala- cultivées, sont Borassus aethiopumn, Butyrosperrnumcain, 1975; Vennetier, 1978; Traoré & Monnier, parkii et Parkia biglobosa. Au nord de cette zone, il1980), qui se caractérise par une mosaïque faite de n'est pas rare de rencontrer Ziziphus inauritiana etzones de savane entrecoupées de terres boisées. des espèces d'Acacia, pourtant plus typiques de la

Les principaux types de végétation climatiques savane sahélienne. De même, au sud de la zone,sont les suivants: savane boisée résistant au feu, on trouve des espèces typiques de la savane gui-prairies/herbages des plaines inondables et néenne, située plus au sud: Uapaca togoensis, Lo-forêts riveraines sensibles au feu. Là où les forêts pliira lanceolata et Cussonia barteri.rejoignent les prairies des plaines alluviales et Les plantes vivaces sont les suivantes: Hypar-autour des plateaux rocheux des hautes terres, on rhenia, Cymbopogon, Cteuiiini et Loudetia. Au nom-

bre des plantes annuelles, on compte des espècesTableau 2.2 Débit moyen (en m3 /s) au pont de d'Andropogon, Penniseturn, Eragrostis et Cteniumn.la Léraba, en 1990 et en 1991 Sur les plateaux rocheux et arides, Sporobalus pec-

_____ ____ _____ ____ _____ ____ _____ ____ ___- tiniellus dom in e.Mois 1990 1991

I 1070 1,27 Prairies des plaines inondablesil 0,85 0,85 pansiodbeIII 0,47 0,74IV 0,43 0,61 Au-dessous de la courbe de niveau 280m, la forêtV 0,96 0,91 disparaît au profit de dépressions peu profondesVI 3,55 2,74 qui constituent les prairies de la plaine inondable.VI 13259,86 147,00 Celles-ci se rencontrent surtout le long de L.ss,IX 110,58 166,00 mais on en trouve également le long de la L.or etX 36,14 30,90 de la L.oc et de plusieurs de leurs grands af-Xi 6,69 7,52 fluents. Marécageuses les années où la pluviositéXII 3,06 3,12 est moins importante, ou sujettes aux inondations

Moyennes annuelles: 27,52 32,88 les années de fortes pluies, ces terres sont

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Figure 2.2 Profil schématique de la végétation (coupe transversale) de la partie sud du bassin du courssupérieur de la Léraba

A Br -.PLATEAU -B

ECOTONE ECOTONE COURS D'EAU FORESTIER

SAVANES BOISEES SAVANES BOISEES ~~~~~~~SAVANES BOISEES ISAVANES BOISEES

B R.LERABA C

ECOTONE28OM ALT. FORET FLUVIALE

_ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ARBRES ETA^ vji. > ^iSo-<* ARBUSTES

~~~~~~~~- - u-PRAIRIES PAEE

I. P A NiLU I L

' ~~~~~~~~~~PLAINE ALLUVIALE)

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généralement dénuées de couvert végétal de type manioc, l'arachide, la patate douce et le riz plu-arbres/arbustes (l'arbre D. oliveri et certaines zo- vial. Depuis 1972, le coton est devenu une culturenes discontinues de forêt riveraine exceptés) et la de rapport de plus en plus importante, et la seuleflore y très limitée puisque Vetiveria nigritana est pour laquelle on a utilisé des pesticides.la seule espèce herbacée couramment rencontrée. Le cheptel comprend des bovins, des moutons,Ces facteurs expliquent en grande partie pour- des chèvres, des cochons et des volailles.quoi les plaines inondables ne se prêtent pas à laculture de la plupart des céréales. En revanche, Lutte contre l'onchocercoseelles sont adaptées à la culture du riz pluvial, no-tamment le long du cours inférieur de la L.or et Au début des années 1970, avant l'adoption deconstituent de bons pâturages pour le bétail. mesures de lutte, l'onchocercose était endémique

Forêts riveraines dans toute la zone couverte par le projet pilote. Lamaladie était hyperendémique (taux de prévalen-

Le sol légèrement relevé des berges des grandes ce supérieur à 60%) dans le nord du bassin, etrivières abrite une forêt de grands arbres (attei- près des sources des affluents de la L.or et de lagnant au moins 30 m), qui forme un couvert fer- L.oc, et au sud-est le long de la L.ss. Entre cesmé d'arbres à feuilles persistantes. Au nord du deux foyers importants, la maladie était méso-pont de la Léraba, ces forêts atteignent 165 m de endémique (taux de prévalence situé entre 40 etlargeur sur les rives alluviales et seulement quel- 60%) à l'ouest de la vallée de la L.oc, et autour duques mètres sur les berges érodées. confluent de la L.oc/L.or et de la L.ss. Dans tou-

Les principaux arbres et arbustes qui peuplent tes les autres parties du bassin, elle était hypo-les forêts riveraines des grands cours d'eau (en endémique (taux de prévalence inférieur à 40%).particulier de la L.ss.) sont les suivants: Berlinia Le programme OCP a été créé en 1974 et l'an-grandiflora, Parinari polyanda, Ficus platyphylla, née suivante, la lutte contre l'onchocercose, par leKhaya senegalensis, Syzygium guineense, Cola cordi- biais de la lutte antivectorielle à grande échelle, afolia, Carapa procera, Pentadesma butyracea, Adina été lancé dans la zone retenue pour le projet pilo-microcephala et Mucuna pruriens. te et dans des zones contiguës du Burkina Faso,

Les rivières et cours d'eau plus modestes sont de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Mali.également bordées de forêts, mais celles-ci sont En 1988 (14 ans après le début de la lutte anti-moins étendues et offrent un nombre d'espèces vectorielle), l'onchocercose avait été si bien endi-d'arbres plus réduit. guée dans le bassin supérieur de la Léraba qu'il

avait été possible de réduire progressivement lesEthnographie opérations de lutte antivectorielle au cours des

deux années suivantes.Jusqu'ici, le bassin était pour l'essentiel peuplé La surveillance régulière du milieu aquati-d'agriculteurs appartenant au groupe ethnique que de la zone de l'OCP à l'époque de la luttedes Senoufo, les populations Toussian et Gouin antivectorielle a montré que globalement, cesoccupant très largement l'extrémité orientale de activités n'avaient eu qu'un impact très limitéla région. Toutefois, ces dernières années, sur ce milieu. Toutefois, à la station de sur-d'autres populations venues de régions beau- veillance du pont de la Léraba, rien n'indiquaitcoup plus lointaines du Burkina Faso et de Côte que la faune aquatique s'était reconstituée ra-d'Ivoire s'y sont installées. Lérabadougou est à ce pidement après la cessation des activités detitre exemplaire. Si le village était jusqu'à présent lutte antivectorielle (figures 2.3, 2.4, 2.5, 2.6), cesurtout peuplé de Senoufo, de Toussian et de qui laissait penser qu'il devait y avoir un autreGouin, il compte aujourd'hui un grand nombre impact local spécifique sur la faune de la Léra-d'habitants d'origine Bobo et Mossi (venus ba indépendant des opérations de lutte anti-d'aussi loin que Ouagadougou). vectorielle menées par l'OCP. Cette situation

soulevant d'importantes questions concernantPratiques agricoles l'environnement, il fut finalement décidé de

mener l'étude pilote dans le bassin du coursLes cultures vivrières les plus courantes sont le supérieur de la Léraba.sorgho, le maïs, le millet et l'igname. Parmi lescultures secondaires et/ou localisées, on citera le

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Figure 2.3 Evolution des prises de poissons par unité d'elfort (en poids) au pont de la Léraba, 1975 à1993

P.U.E. (grammes)25000.0 -

20000.0-

15000.0-

10000.0 -1

5000.0

Nov. Oct. Oct. Oct. Nov. Déc. Déc. Nov. Nov. Nov. Nov. Nov. Nov. Nov. Nov. Nov. Oct. Nov. Nov.'75 '76 '77 '78 '79 '80 '81 '82 '83 '84 '85 '86 '87 '88 '89 '90 '91 '92 '93

t Dates d'échantillonnage tDébut des Fin destraitements traitements

Figure 2.4 Evolution des prises de poissons par unité d'effort (en nombre) au pont de la Léraba, 1975 à1993

P.U.E. (nombre)300.00 -

250.00 -

200.00-

150.00 -

100.0050.00

0.00 - I I I I I I I I I I I I I I l

Nov. Oct. Oct. Oct. Nov. Déc. Déc. Nov. Nov. Nov. Nov. Nov. Nov. Nov. Nov. Nov. Oct. Nov. Nov.'75 '76 '77 '78 '79 '80 '81 '82 '83 '84 '85 '86 '87 '88 '89 '90 '91 '92 '93

t Dates d'échantillonnage t

Début des Fin destraitements traitements

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Fieure 2.5 Evolution du coefficient d'état biologique des principales espèces de poissons au pont de laLeraba, 1975 à 1993

Evolution du coefficient3.00 -

2.50 -A At

,2100 - * /**1.50 À

1.00

0.50 -

0.00- I

Mars. Févr. Janv. Janv. Nov. Déc. Avril. Juill. Juill. Déc. Févr. Nov. Sept. Mai. Nov. Sept. Mai. Févr. Oct.'75 '76 '77 '78 '79 '81 '83 '84 '85 '86 '88 '88 '89 '90 '90 '91 '92 '93 '93t Dates d'échantillonnage t

Début des Fin destraitements traitements

s- Alestes baremoze Synodontis schall A Chrysichthys maurus

Figure 2.6 Evolution de la diversité des espèces de poissons au pont de la Léraba, 1975 à 1993

Nombre d'espèces30- - l

25

20-A

15-

10

50 -50O_ I

'75 '76 '77 '78 '79 '80 '81 '82 '83 '84 '85 '86 '87 '88 '89 '90 '91 '92 '93

Année

t tDébut des Fin des

traitements traitements

I1

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3Impact écotoxicologique de l'activité humainebasé sur des évaluations à l'échelle du bassin:évaluation des charges chimiques

Note explicative Céréales et surfaces cultivées

Les données statistiques sur les populations hu- Les cultures principales dans le secteur du bassinmaines et animales, les cultures, les engrais et les situé au Burkina Faso occupaient les surfaces sui-pesticides dans le secteur du bassin situé au Bur- vantes (en ha) en 1992/1993. Le coton, seule cul-kina Faso, nécessaires pour l'évaluation des ris- ture de rapport importante pour laquelle desques, ont été regroupées à la source en fonction pesticides ont été utilisés, est généralement plan-de la zone agro-pastorale (Sindou, Loumana et té à la fin du mois de mai et récolté en octobre.Niangoloko). Si les deux premières zones sont en-tièrement comprises dans le bassin supérieur de Utilisation d'engraisla Léraba, il n'en va pas de même de la troisième.Environ un tiers seulement de la zone de Niango- Les engrais couramment utilisés dans le bassin deloko est en fait inclus dans le bassin. Par consé- la Léraba supérieure étaient le "NPK" (substancequent, tous les chiffres obtenus pour cette zone à forte teneur en azote, en phosphore et en potas-ont été divisés par trois avant d'être reportés sur sium) et l'urée. En 1993, les quantités (en kg) deles tableaux et utilisés pour les évaluations. ces produits utilisées dans le secteur du bassin si-

tué au Burkina Faso apparaissent dans le tableauPopulation humaine et cheptel animal 3.3.

La population humaine et le cheptel dans le Pesticides utilisés et profils écotoxicologiquessecteur du bassin situé au Burkina Faso,apparaissent dans le tableau 3.1, pour les années Dans tout le bassin, les insecticides n'ont été1991 et 1989. utilisés que pour la protection des cultures de

Tableau 3.1 Population humaine et cheptel animal dans le secteur du bassin situé au Burkina Faso,1991 et 1989Zone Habitants Bovins Ovins Caprines Porcins VolaillesSindou 27 187 10 000 7 000 12 000 - 50 000Loumana 35 379 10 000 7 000 4 000 - 55 000Niangoloko 15 000 8 330 6 000 1 330 1 330 40 000Total: 77 566 28 330 20 000 17 330 1 330 145 000

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Tableau 3.2 Cultures principales et surfaces cultivées dans le secteur du bassin situé au Burkina Faso,1992/93

Zone Sorgho Millet Mais Total céréales Coton

Sindou 5 336 3 304 2 369 12 302 408Loumana 3 268 1 861 3 184 9 484 4 908

Niangoloko 3 067 880 2 143 6 090 597Total: 11 671 6045 7696 27876 5 913

rapport, le coton étant la seule espèce plantée en * Cyperméthrine: D'après sa période biologi-grande quantité. D'une manière générale, les in- que (demi-vie) et les valeurs de l'indice d'ubiqui-secticides sont appliqués à deux reprises pendant té dans les eaux souterraines, la cyperméthrinela période de croissance, aux plants de coton qui (un pyréthroïde de synthèse) apparaît commesont attaqués (généralement en juillet ou en sep- une molécule non-rémanente et qui n'est pas les-tembre) par les pucerons, les chenilles frugivores sivée sur les sols. Sa faible tension de vapeur(attaquant généralement en septembre ou en oc- donne à penser qu'elle n'est pas très volatile, tan-tobre), les arachnides et les aleurodes. dis que la valeur élevée de son coefficient de par-

Les deux insecticides les plus fréquemment uti- tage huile/eau (log K h/e) et sa faible solubilitélisés pour protéger le coton sont les suivants: expliquent son peu d'affinité pour l'eau. Malgré

* Sherdiphos: contient 30 g/litre de cyper- son caractère hautement lipophile, la molécule neméthrine, 150 g/litre de diméthoate et 240g/litre s'accumule pas dans les tissus vivants car elle estde triazophos; taux d'application 30g/ha, 150g/ rapidement métabolisée. La cyperméthrine estha et 240g/ha de matière active, à raison de 1 à 2 très toxique pour certains organismes qui ne sontapplications par an. pas visés comme les abeilles, les poissons et les

* Fastac D: contient 7g/litre de cyperméthri- crustacés, mais elle est jugée peu toxique pour lesne-alpha et 133g/litre de diméthoate; taux d'ap- vertébrés. Dès lors que cette molécule se trouveplication respectivement 15g/ha et 400 g/ha de dans l'environnement, on peut raisonnablementmatière active, à raison de 2 à 3 applications par espérer qu'elle sera complètement absorbée paran. le sol, où elle se dégrade en quelques jours.

En outre, le Ciperthion CK (qui contient de la * Diméthoate: La tension de vapeur et le logcyperméthrine-alpha et de l'isoxathion) a été uti- K h/e de cet organophosphate sont très faibles,lisé sur une petite échelle dans certaines localités d'où l'affinité élevée de ce composé pour l'eau.(2 à 3 applications par an). On peut donc considérer que cette molécule peut

Les quantités (en litres) de Sherdiphos et de être lessivée sur les sols. Par ailleurs, elle est non-Fastac D répandues en 1993 dans le secteur du rémanente. Son caractère faiblement lipophile ex-bassin situé au Burkina Faso sont les suivantes. clut toute possibilité de bioaccumulation. Si elle

Les profils écotoxicologiques des trois compo- n'est que légèrement toxique pour les mammifè-sants actifs de ces produits destinés à protéger le res et les oiseaux, elle l'est fortement pour les in-coton ont été réalisés à partir des éléments sui- vertébrés non visés. On peut s'attendre à ce quevants: propriétés physico-chimiques, taux d'ap- le diméthoate, une fois dans l'environnement, re-plication, toxicologie, devenir terrestre, joigne facilement les cours d'eau après avoir étéaquatique et atmosphérique, répartition dans lessivé dès les premières pluies.l'environnement, indice d'ubiquité dans les eaux e Triazophos: Cet organophosphate est fai-souterraines, etc., et sont résumés ci-après. blement à moyennement rémanent et ne

Tableau 3.3 Quantités d'engrais (en kg) Tableau 3.4 Quantités (en litres) de Sherdiphosutilisées dans le secteur du bassin situé au et de Fastac D répandues dans le secteur duBurkina Faso, 1993 bassin situé au Burkina Faso, 1993

Zone NPK Urée Zone Sherdiphos Fastac D

Sindou 14 150 10 000 Sindou - 490Loumana 5 000 500 Loumana 1 960Niangoloko 3 666 3000 Niangoloko 753 -

Total: 22 816 13 500 Total: 2 713 490

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Tableau 3.5 Données sur les propriétés physico-chimiques des pesticides introduites dans le modèleSoilFug

Hydro- Tension Période-Produit Poids solutbilité de Vapeur Log Biologique

Chemical Moléculaire (nmg/L) (Pascal) K h/e (en jours)Cypermethrin 416.3 0.01 1.60E-5 4.5 20Dimethoate 229.2 2.5E+4 2.29E-4 -0.47 7Triazophos 313.3 3.50E+01 1.30E-02 2.93 20

s'évapore probablement que modérément. Toute- moment où les cours d'eau adjacents retrouventfois, compte tenu de son caractère faiblement li- leur niveau initial. Ce modèle ne requiert que peupophile, le triazophos pourrait être lessivé au sol, de données chimiques et relatives à l'environne-ce qui augmente la probabilité de le voir charrié ment et donne la concentration moyenne de pes-par les eaux de ruissellement en cas de chutes de ticides dans les eaux d'écoulement. Le modèlepluies. La molécule est légèrement toxique pour SoilFug est essentiellement un modèle qui rendles mammifères et les oiseaux, modérément à très compte d'événements instables mais qui s'équili-toxique pour les poissons et très toxique pour les brent. En effet, il prend en compte la disparitioncrustacés et les abeilles. Une fois qu'il a pénétré du produit chimique en fonction de divers phé-dans l'environnement, on peut s'attendre à ce nomènes (dégradation, volatilisation, ruisselle-qu'il s'infiltre facilement dans le réseau hydri- ment) puis permet de calculer la répartition duque, où il se dégradera. On peut également trou- produit dans les différentes phases du sol à l'aidever de petites quantités de triazophos dans les d'une formule de calcul de la fugacité de niveausédiments des rivières en raison de son caractère 1 (Mackay, 1979; Mackay et Paterson, 1981) aufaiblement lipophile. moment des épisodes pluvieux. Il est tiré de mo-

A partir de ces premières évaluations, on peut dèles publiés antérieurement (Mackay, 1991;conclure que la cyperméthrine-alpha, le dimé- Mackay & Stiver, 1991; Di Guardo et al., 1993b).thoate et le triazophos ne s'accumulent pas dans En bref, le modèle prend en compte quatre pha-les tissus vivants et ont une période biologique ses différentes dans le sol: air, eau, la matière or-courte; leur impact sur le milieu aquatique est ganique et la matière minérale. Pour chacunetrès probablement limité. Toutefois, le diméthoa- d'entre elles, on peut calculer une capacité (Z) ette et le triazophos pourraient, par lessivage et par donc en tirer la fugacité une fois le volume et leruissellement, atteindre les cours d'eau et donc produit chimique introduit connus. A partir de laavoir une certaine incidence. C'est pourquoi on fugacité, on peut calculer la quantité de produitprocède actuellement à une évaluation plus pré- présente dans chaque phase et sa concentration.cise de ces composés afin de vérifier cette hypo-thèse. Données à introduire dans le modèle SoilFug

Modèle SoilFug: ruissellement de pesticides Produits chimiques

Pour toutes les simulations de ruissellement des Les propriétés physico-chimiques des pesticides,pesticides, on a utilisé le modèle SoilFug de Di ainsi que leur période biologique dans le sol, sontGuardo et al. (1994a). les premières données à introduire dans le mo-

SoilFug est un modèle qui permet de prévoir la dèle SoilFug. Ici, les valeurs figurent dans le ta-contamination potentielle des eaux de surface bleau 3.5.due à l'utilisation des pesticides en agriculture. Il Ces chiffres sont tirés de la littérature (Wor-fait appel au concept de fugacité appliqué aux thing et Hance 1991, Howard 1991a et 1991b), àconstituants du sol à l'échelle du bassin et permet l'exception de ceux relatifs à la période biologi-de calculer la répartition du produit chimique que, qui ont été choisis arbitrairement aux deuxdans les différentes phases du sol et la contamina- extrémités de l'éventail des valeurs rencontréestion possible des eaux de surface durant les épi- dans différentes situations et en tenant comptesodes pluvieux, c'est-à-dire pendant le laps de des températures élevées qui règnent dans le bas-temps qui s'écoule entre les chutes de pluie et le sin de la Léraba.

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Propriétés du sol On a décidé de manière arbitraire qu'un épiso-de pluvieux correspond à une période pendant

Les données requises pour la description du sol laquelle il ne s'écoule pas plus de trois jours entredans le modèle sont la température, la profon- les chutes de pluies; de plus, chaque épisode doitdeur, la fraction volumétrique de l'air et de l'eau être suffisamment important pour produire unpour une capacité au champ donnée, la teneur en écoulement mesurable, puisque le modèle sert àcarbone organique, la surface du bassin et le estimer les quantités de pesticides dans les eauxnombre de simulations, c'est-à-dire d'épisodes d'advection s'écoulant hors du bassin. En outre,pluvieux. Les valeurs de ces paramètres qui ont chaque épisode pluvieux doit permettre la répar-servi pour les simulations sont indiquées dans le tition et le rééquilibrage des produits chimiquestableau 3.6. entre les phases du sol et les eaux de pluie.

Ces données ont été choisies à partir de consi- L'écoulement a été estimé d'après le débit dudérations agronomiques; ainsi, la profondeur du cours d'eau enregistré à la station hydrologiquesol a été calculée sur la base de données figurant du pont de la Léraba, en tenant compte de ladans le rapport technique BUNASOL (No. 85, quantité estimée des précipitations tombées surOuagadougou, 1993) et l'on est parti de l'hypo- l'ensemble du bassin, extrapolée à partir des don-thèse que le sol était du type "argileux, structuré" nées relatives à la zone de Niangoloko, lesquellesavec une capacité au champ de pF = 2,5. ont été jugées assez représentatives du bassin.

Les données utilisées pour les simulations, etBilan hydrique (apports/écoulement) qui se fondent sur les registres officiels du Burki-

na Faso concernant la zone de Niangaloko pourLe bilan-matières de l'eau a été calculé à partir l'année 1992, figurent dans le tableau 3.7.des épisodes pluvieux et de l'écoulement. Lesdonnées de base utilisées pour le calcul des ap- Traitements par les pesticidesports d'eau ont été le nombre d'épisodes plu-vieux, l'intervalle qui a séparé ces épisodes, la Les autres paramètres nécessaires pour que ledurée de ces derniers et la quantité d'eau qui est modèle fonctionne sont les suivants: périodes ettombée. nombres d'applications de pesticides, dosage du

pesticide, nombre de jours séparant l'application

Tableau 3.6 Données sur les propriétés du sol du pesticide des épisodes pluvieux, surface trai-

introduites dans le modèle SoilFug tée et période biologique des pesticides. Les va-Température______________________ 28______C_ leurs de ces paramètres qui ont été retenues pourTempérature 28°C la simulation figurent dans le tableau 3.8.

Fraction volumétrique de l'air 0,25 Lorsque l'on a réuni ces valeurs pour le modè-Fraction volumétrique de l'eau 0,42 le, on est parti du principe que:Fraction de carbone organique 0,01 * le coton est semé fin mai, il pousse principa-Surface du bassin 537 600 ha lement entre juin et septembre et la récolte se faitÉpisodes pluvieux 10 en octobre,

Tableau 3.7 Données sur les épisodes pluvieux introduites dans le modèle SoilFug, zone deNiangoloko, 1992Épisode Nombre de jours Durée depluvieux avant l'épisode l'épisode pluvieux mm "entre" mm "sortie'

Nbre. pluvieux (en jours) (chutes de pluies) (écoulement)

1 3 13 149 752 4 5 26 133 7 6 71 364 4 3 30 155 4 1 39 20

6 5 1 16 87 6 1 23 38 8 5 56 69 4 12 80 8

10 19 2 21 2

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Tableau 3.8 Données sur les applications de pesticides introduites dans le modèle SoilFugÉpisode Surface Nombre de jours Périodepluvieux traitée avant l'épisode Dosage biologiqueNbre. (ha) pluvieux (kg/ha) (en jours)I 10 000 3 0.03 Cypermethrin 20

0.15 Dimethoate 70.24 Triazophos 20

2-4 -5 10 000 6 0.03 Cypermetirin 20

0.15 Dimethoate 70.24 Triazophos 20

6-10 - - - -

* le premier épandage de pesticides a lieu sur le plan écotoxicologique, des concentrationsautour du 20 juillet et le second fin août ou début estimées des différents produits chimiques à cetseptembre, endroit est étudiée ci-dessous.

* les traitements par le Sherdiphos couvrent Cyperméthrine: La concentration de cyper-tout le bassin puisque ce produit représente 80% méthrine a culminé à environ 0,002 gg/litre im-de la consommation totale de pesticides, médiatement après la première application,

* il y a environ 10 000 ha de coton cultivés avant de tomber rapidement à 0,0006 .g/litre.dans le bassin, puisqu'il y en a près de 6 000 ha Après la deuxième application, la concentration adans le secteur situé au Burkina Faso, secteur atteint environ 0,0026 1.g/iitre pour revenir en-dont la superficie représente environ 70% de l'en- suite à 0,0003 ltg/litre.semble du bassin.

Résultats du modèle SoilFug Figure 3.1 Teneur en cyperméthrine, prévueà l'aide du modèle SoilFug, au'niveau duA partir des séries de données décrites ci-dessus, pont de la Léraba

le modèle a permis de calculer les concentrationsmoyennes des différents pesticides dans l'eau, Concentrations (ig/1)durant chaque épisode pluvieux, en prenant en 2 60E -compte non seulement les phénomènes de répar- , _EAtition des produits entre le sol et l'eau, mais aussi 2,34E-3 -l'estimation du degré de rémanence de chaque Extrapolationmolécule (c'est-à-dire sa période biologique). On 2,08E-3 -a fini par obtenir une série de graphiques mon- 1,82E-3 -trant les prévisions relatives aux concentrationsdes différents pesticides à la sortie du bassin, 1,56E-3 -c'est-à-dire, en l'espèce, au niveau du pont de la \ -Léraba. Ces graphiques, présentés aux figures 1,30E-33.1, 3.2 et 3.3, sont analysés à la section ci-dessous. 1,04E-3 -

Incidence des charges chimiques 7,80E 4 -

Pesticides , \2,60E-4-

Les résultats des calculs obtenus avec le modèleSoilFug prouvent que l'on peut déceler une cer- 0 - I I rtaine quantité des principaux pesticides utilisés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10pour protéger le coton (dont aucun ne s'accumu- Préapitationsle dans les tissus vivants) au niveau du pont de laLéraba, entre juillet et novembre. L'importance,

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D'après la littérature consacrée à ce produit, laplupart des concentrations qui présentent une Figure 3.3 Teneur en triazophos, prévue

plupart.desà laide du modèle SoilFug, au niveau dutoxicité aiguë pour la faune aquatique sont de pont de la Lérabal'ordre de quelques .g/litre, et donc nettementplus élevées que celles données par le modèle Concentrations (gg/1)SoilFug. 0,60 -

Diméthoate: La concentration de diméthoate aculminé à environ 0,41 ,tgg/litre immédiatement 0,54 -après la première application, puis est redescen- EXdue à 0,015 j.g/litre. Après la deuxième applica- 0,48 -Extrapolationtion, la concentration a atteint 0,99 jg/litre puis 0,42 -est rapidement tombée à 0,001 .g/litre du fait dela courte période biologique de cette molécule. 0,36 -

Les études sur le diméthoate indiquent que ce \ I0\

produit présente une toxicité aiguë pour la faune 0,30aquatique lorsque sa concentration est de quel- 0,24 -ques mg/litre, c'est-à-dire lorsqu'elle est nette-ment plus élevée que celle que l'on a obtenue à 0,18 -l'aide du modèle SoilFug. 0,12 -

Triazophos: La concentration de triazophos aculminé à environ 0,39 tg/litre immédiatement 0,06après la première application, puis est rapide-ment tombée à environ 0,12 .g/litre. Après la 0 - I 1 1 1 1 1 1 I

deuxième application, la concentration a atteint 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10Précipitations

Fieure 3.2 Teneur en diméthoate, prévue àl'aide du modèle SoilFug, au niveau dupont de la Léraba

Concentrations (plg/l)o 99 i 0,60 i.g/litre environ avant de revenir à 0,07 ,ug/

0,9 _ Alitre.0,89 - Les données disponibles sur le triazophos font0,79 - Z \ apparaître que la toxicité aiguë de ce produit est

0,79 \pour les poissons de l'ordre de quelques mg/litre

0,69 - et pour les crustacés de l'ordre de quelques ig/li-Extrapolation tre.

0,59 - Si l'on évalue les risques que présentent ces

0,50 - s \ trois molécules en se contentant de comparerleurs concentrations prévues dans l'environne-

0,40 - ment et les données relatives à leur toxicité aiguë

0,30 - Z \ pour la faune aquatique, les résultats, tout à fait0,30 - \ \encourageants, ne donnent pas matière à s'in-

0,20 - quiéter dans l'immédiat. Même aux pics de con-centration les plus élevés, qui ne durent que

0,10 quelques jours, les écarts entre ces deux séries de

0 valeurs sont très importants.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Toutefois, si l'on applique un critère plus strictpour évaluer les prédictions du modèle, parPrécipitations exemple l'objectif de qualité de l'eau pour la vie

aquatique établi par le Comité consultatifscientifique de toxicologie et d'écotoxicologiquede la CEE, fixé à 0,01 .g/litre pour plusieurs

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organophosphates, on observe que ce niveau Les sources ponctuelles de charges organiques et devourrait être dépassé durant plusieurs jours nutrimeents et leur impact sur le milieu aquatiqueaprès chaque épandage.

Il ressort donc de tout ce qui précède que si l'on Dès le début de la mise en oeuvre du Projet pi-se fonde sur les critères de toxicité aiguë retenus lote, les auteurs ont compris que si une estima-dans le premier type d'évaluation, il n'y a pas tion quantitative des substances organiques etlieu de s'inquiéter pour le moment des risques des nutriments ne semblait pas se justifier, ils neencourus par la faune aquatique de la Léraba. En devaient pas pour autant écarter la possibilitérevanche, si l'on applique les critères plus restric- que ces substances puissent avoir un impact loca-tifs de la CEE, il faut admettre que le fait que les lisé dans certaines circonstances, par exemple, làvaleurs limites ont été dépassées durant plu- où un village se situe à proximité d'un fleuvesieurs jours est une preuve de contamination à principal. C'est ainsi que la pratique du bain, deconsidérer comme un premier avertissement. la lessive et de la vaisselle au bord de l'eau, tout

comnme l'abreuvant du bétail,' peuvent constituerCharges organiques et nutriments des sources ponctuelles directes de substances or-

ganiques et de nutriments suffisamment impor-Compte tenu du fait que, dans le bassin supérieur tantes pour modifier la qualité de l'eau et, parde la Léraba: conséquent, avoir des effets négatifs sur les orga-

* il n'y a pas de réseaux d'égouts, nismes aquatiques.* il n'y a pas de véritable système de latrines En mars 1994, l'occasion s'est offerte d'étudier

à fosse ni de fosses septiques, cette hypothèse plus en détail, en effectuant des* les infrastructures des établissements hu- mesures hydrobiologiques pour évaluer les con-mains sont généralement dispersées (en particu- ditions biologiques de la Léraba au pont de la Lé-lier dans le secteur du Burkina Faso), raba et en comparant ces résultats avec des* la densité des populations humaines et ani- mesures faites plus en aval ainsi que dans une ri-males est modérée, vière comparable située à proximité. Lors de lail est raisonnable de penser que la majeure par- première opération, une étude par échantillonna-

tie des matières organiques qui pénètrent dans ge de poissons a été réalisée dans les eaux de lal'environnement sont dégradées au niveau du Léraba à hauteur du pont et à proximité de la garesol, sur une grande surface, et que les nutriments (une zone moins densément peuplée, située à unecontenus dans les déchets organiques sont direc- dizaine de km en aval du pont) ainsi que dans latement assimilés par la végétation. Comoé (près de Folonso, dans une région peu

De plus, il ressort du peu de données dont on peuplée de la vallée de cette rivière, située à envi-dispose sur l'utilisation des engrais commerciali- ron 55 km au sud-est du pont de la Léraba), afinsés sous des noms de marque, que ces produits de calculer la prise par unité d'effort (PUE). La se-sont appliqués en quantité relativement limitée conde opération, réalisée sur les mêmes sites,sur l'ensemble du bassin. était consacrée à la prise diurne et nocturne d'in-Pour toutes ces raisons, il n'a pas été jugé utile vertébrés aquatiques dérivant au fil de l'eau, etd'apprécier quantitativement l'impact des matiè- au calcul des indices de dérive correspondantsres et des nutriments organiques dans le système (nombre d'individus recueillis par mètre cubede la Léraba. d'eau filtrée de jour et de nuit).

Il ne faut pas pour autant exclure la possibilité Les résultats de ces deux séries de mesures sontd'effets localisés de ces substances dans des cir- présentés dans le tableau 3.9.constances précises, par exemple, lorsqu'un villa- Pour presque chaque paramètre, il ressort dege est proche du principal cours d'eau, comme ces données que la Comoé est plus riche en pois-c'est le cas à Lérabadougou. Dans ce cas, l'habitu- sons et en invertébrés que la Léraba, un résultatde de se baigner, de faire la lessive et la vaisselle que le peu d'activité humaine à proximité du siteet d'abreuver les animaux dans la rivière est une d'échantillonnage sur la Comoé pouvait laissersource d'apports directs de substances organi- prévoir.ques et de nutriments qui peut aller jusqu'à mo- Toutefois, les données de loin les plus révélatri-difier la qualité de l'eau et, partant, avoir des ces sont celles qui concernent les deux sitesretombées néfastes sur la vie aquatique. d'étude sur la Léraba. A tous les égards, les

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Tableau 3.9 Données sur l'état biologique des d'une dizaine de kilomètres de fleuve. La raisonpoissons et invertébrés dans trois sites avancée pour expliquer cette différence est qued'échantillonnage (pont de la Léraba, gare les populations de poissons et d'invertébrés de laferroviaire de la Léraba et Rivière Comoé) Léraba à hauteur du pont se ressentent de la

Indice de dérive des proximité immédiate du village de Lérabadou-Site Poissons, PUE' Invertébrés gou, dont la limite occidentale se trouve à quel-

d'échantillonnage Nbre. Poids(g) Jour Nuit que 300 mètres du site d'échantillonnage.

Pont Léraba 67 1,482 ,42 9,722 Manifestement, les populations humaines et lesGare ferroviaire de troupeaux de Lérabadougou constituent unela Léraba 197 7,414 4,533 21,733 source ponctuelle de substances organiques et de

Rivière Comoé 294 12,881 2,933 37,833 nutriments ayant un impact très localisé sur le

1. Chiffres pour 1994. milieu aquatique, puisque les conditions biologi-2. Chiffres moyens pour 1990-1994. ques du fleuve étaient bien meilleures à seule-3. Chiffres pour 1994. ment quelque kilomètres en aval, à proximité de

la gare, une zone bien moins densément peupléepopulations de poissons et d'invertébrés échan- et deux fois plus éloignée du fleuve que Léraba-tillonnées à proximité de la gare étaient plus di- dougou, qui semble n'avoir qu'un effet négatifversifiées que celles observées à hauteur du pont, faible ou nul sur la partie adjacente du fleuve.bien que les deux sites ne soient séparés que

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4Impact écologique de l'activité humaine basésur des évaluations à l'échelle intermédiaire etau niveau local

Analyses de l'occupation des sols au niveau in- flancs de la L.or. Ce type d'exploitation était plustermédiaire en 1972, en 1983 et en 1993 rare dans la partie sud (zone d'hyperendémie) oùles taux annuels d'agressivité (TAA) des vecteursA partir des cartes 4.1, 4.2 et 4.3, on peut se faire et les Potentiels annuels de transmission (PAT) deune idée générale de l'évolution de l'activité hu- l'onchocercose étaient extrêmement élevés. A cetmaine dans la zone d'analyse de l'occupation des égard, il faut rappeler que selon l'OMS (1987),

sols et constater que les établissements humains une région soumise à la lutte antivectorielle neet l'agriculture ont progressé de façon notable de- saurait être repeuplée sans danger que si les TAApuis 1972. Des renseignements plus précis sur et les PAT sont respectivement inférieurs à 1 000cette évolution sont donnés ci-après. et à 100 pendant deux années consécutives.

Rien d'étonnant donc à ce qu'il n'y ait appa-Situation en 1972 remment pas eu de zones de peuplements autourde ces petites exploitations; il faut donc en con-Il ressort clairement des données présentées dans clure que soit par peur de contracter l'onchocer-

le figure 4.1, qu'en 1972, soit avant l'adoption des cose, soit en raison de l'intensité des piqûres desmesures de lutte contre l'onchocercose, les com- moucherons noirs et des glossines, les paysansmunautés agricoles étaient surtout confinées qui défrichaient, semaient et moissonnaient cesdans les villages des hautes terres, à 10 km ou champs s'y rendaient depuis les villages relative-plus du centre de la vallée de la Léraba: Nadera, ment sûrs situés à bonne distance des rivières.Létiéfesso, Katierla, Nafona, Mambiré, Titédou-gou et Danguandougou au Burkina Faso; Mam- Situation en 1983biadougou, Katierkpon et un village dont le nomest inconnu (dénommé NNN sur les cartes) en En 1983, la zone d'analyse de l'occupation desCôte d'Ivoire. D'un point de vue épidémiologi- sols était depuis 9 ans soumise aux opérations deque, beaucoup de ces peuplements étaient classés lutte antivectorielle de l'OCP, lesquelles avaientcomme "villages de la ligne de front" et certains notablement réduit la densité des vecteurs et lad'entre eux (comme Danguandougou) étaient transmission de l'onchocercose. Même si les chif-toujours exposés aux conséquences invalidantes fres des TAA et des PAT n'ont pas, jusqu'en 1986,de l'onchocercose cécitante. satisfait aux conditions requises pour permettreToutefois, on trouvait aussi quelques îlots de de repeupler sans risque (OMS, 1987) (voir ta-cultures isolés ou de petites exploitations, plus bleau 4.1), il était clair que la situation avait évo-près des cours d'eau principaux, en particulier lué entre 1972 et 1983, tant du point de vue dudans les régions d'hyper-endémicité, sur les peuplement que de l'agriculture (voir figure 4.2).

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Figure 4.1 Carte de la zone d'analyse de l'occupation des sols indiquant les surfacescultivées en 1972

BURKINA FASO/COTE DlVOIRE

LERABA BASIN I BASSIN DE LA LERABA 1972

IBRD261 12

UPPER LERLABA -HAUTE LERABA l _L-` ''.'i i,V ,si;. ,,

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LIERABU3.DLEPrii:.e-rnb.-Fr 1995

22

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Figure 4.2 Carte de la zone d'analyse de l'occupation des sols indiquant les surfacescultivées en 1983

BURKINA FASO/COTE DIVOIREL ERABA BASIN /BASSIN DE LA L ERABA 1972 - 1983

IBRD 26109* ~~~~~~UPPER LERABA - HAuTfE LEP4E14 JU/

NADE PLA ~~~~KM

November 1995

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Tableau 4.1 Chiffres des TAA et des PAT au pont de la Léraba, 1975-1993

Année TAA PAT Année TAA PAT

1975 26 314 1 263 1984 3 238 71

1976 16 519 1 329 1985 616 0

1977 8 490 1 030 1986 915 21

1978 5 184 422 1987 634 3

1979 3 034 36 1988* 1 033 16

1980 3 485 213 1989* 3 418 4

1981 5 806 98 1990* 14 613 10

1982 2 680 184 1991 21842 5

1983 1 258 106 1992 31 025 16

*Fin des opérations de lutte antivectorielle.

En ce qui conceme les établissements humains, tension des terres agricoles entre 1972 et 1983 ait

on peut noter que quatre nouveaux villages ont été l'introduction du coton comme culture de

vu le jour entre 1972 et 1983: trois en Côte d'Ivoire rapport.et un au Burkina Faso (Lérabadougou, établi en1981). En outre, Danguandougou s'est déplacé Situation en 1993plus au sud. A une exception près, tous ces villa-ges étaient situés sur la principale route goudron- Les opérations de lutte antivectorielle dans la

née, qui relie le Burkina Faso à la Côte d'Ivoire, zone d'analyse de l'occupation des sols ont pris

au centre de zones de cultures plus ou moins in- fin au début de 1990, ce qui signifie que le mode

tensives (qui s'étendaient aussi à l'est de la grand d'utilisation des terres observé au début de 1993

route dans certains cas). reflétait la situation trois ans après l'arrêt de la

La seule exception était un village situé près de lutte antivectorielle. Bien que la population des

la source d'un affluent de la rive sud de la L.oc, à simulies au pont de la Léraba ait retrouvé la

l'ouest de la zone d'analyse de l'occupation des même densité qu'avant le début de ces activités,

sols, à 3 km de la L.oc. et à 19km environ de la le PAT reste à un niveau faible, acceptable.

ville de Kaoura (située au sud de la principale Le Figure 4.3 montre qu'au cours de la dernière

route goudronnée, trop loin au sud pour figurer décennie, il s'est produit d'autres transforma-

sur les cartes), à laquelle il était relié par une route tions notables tant sur le plan des établissements

non goudronnée. Les chemins carrossables tracés humains que sur le plan de l'occupation des sols.

entre cette route et les zones d'habitation et les On remarque que par rapport à la décennie

cultures situées en amont témoignaient du déve- précédente, il y a eu une nette expansion de la

loppement des établissements dans cette région. zone de fermes et de petites exploitations, en par-

En ce qui concerne le développement agricole, ticulier à l'est de la L.ss (au Burkina Faso). On

il y a une nette extension des surfaces cultivées constate aussi qu'à l'ouest de la L.ss (en Côte

entre 1972 à 1983, surtout dans la savane boisée, d'Ivoire), le nombre de villages clairement déli-

mais aussi sur les rives de certains affluents de la mités et entourés de zones de cultures intensives

Léraba. La superficie des terres occupées en 1983 s'est notablement accru, et que le réseau routier a

a augmenté d'au moins 300% au cours de la dé- été développé (n'apparaît pas sur les cartes). Dix

cennie. ans plus tôt, il n'y avait qu'un seul village en

Les petites exploitations, éloignées de tout vil- amont de cette zone, c'est-à-dire à bonne distance

lage, continuaient de représenter le gros des ter- de la route principale. En 1993, on en comptait

res cultivées en 1983. Toutefois, la totalité de ces six.terres n'était plus utilisée par des paysans qui se Il faut également noter que certains villages

déplaçaient, comme cela était le cas en 1972. En considérés comme "nouveaux" en 1983, se sont

1983, bon nombre de ces exploitations étaient te- considérablement étendus ces dix demières an-

nues par des familles habitant sur place, dans des nées. A cet égard, le cas de Lérabadougou est si-

petites fermes reliées entre elles par un réseau de gnificatif.chemins piétonniers. Ses premiers habitants (une poignée de fa-

D'après les données dont on dispose, il semble milles peu nombreuses), arrivés sur le site de Lé-

que l'un des facteurs qui a contribué à la forte ex- rabadougou en 1981, occupaient alors une

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Figure 4.3 Carte de la zone d'analyse de l'occupation des sols indiquant les surfacescultivées en 1993

BURKINA FASO/COTE D1VOIRELERABA BASIN I BASSIN DE LA LERABA 1983 - 1993

1BRD 261 1 0UPPER LERABA - HAUTE LERABA

SIrUATION 1903-1993

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November 1995

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Figure 4.4 Carte de la zone d'analyse de l'occupation des sols indiquant les surfacescultivées, les savanes boisées restantes et les prairies des plaines inondables, 1993

BURKINA FASO/COTE D'IVOIRE

LERABA BASIN I BASSIN DE LA LERABA 1993

IBRD 27503

UPPER LERABA - HAUTE LERABIA

SITUATION 1993 10

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INTERN4ATION4AL BOUNEIDAR1 s- J '_-LIMITES D ETATS

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LERABO9.BMP November 1995

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superficie de moins d'un hectare. Au début de tronçon de la Léraba principale situé immédiate-1993, le village comptait environ 400 habitants et ment en amont et en aval de la station hydrobio-couvrait une superficie d'au moins 5 ha. Au dé- logique de l'OCP au pont de la Léraba. Elle a étépart, les fermiers consacraient tout leur temps faite suivant les directives établies par le Groupeaux cultures vivrières, mais depuis 1984, ils écologique de l'OCP (OMS, 1992). En comparants'adonnent de plus en plus à la culture du coton. cette carte avec les données qui seront recueillies

lors de prochaines études sur la végétation, onImportance sur le plan écologique des change- pourra voir avec exactitude quels sont les chan-ments observés dans l'occupation des sols gements qui se sont produits dans l'intervalle et

évaluer leur impact sur l'environnement aquati-Il apparaît donc aujourd'hui clairement que que.l'augmentation progressive de la demande de A ce stade, il convient de rappeler le rôle im-nouvelles terres agricoles, de terres pour les éta- portant que jouent les forêts riveraines dans leblissement humains, de bois (de construction et maintien de l'équilibre écologique et de la pro-de chauffage) et de pâturages de meilleure quali- ductivité des grands cours d'eau permanentsté (pour fournir du chaume et des pâtures pour le (comme la Léraba et ses deux principaux af-bétail) ont entraîné de grands changements éco- fluents) et de leurs bassins versants contigus.logiques dans la zone d'analyse de l'occupation Bien que l'importance, sur le plan écologique, desdes sols ces vingt dernières années. forêts riveraines d'Afrique ait déjà été signalée,

Les modifications physiques subies par les certes timidement - voir Balk et Koeman (1984)deux composantes principales de l'environne- Koeman et Dejoux (1990) et l'OMS (1992) - d'unement, à savoir la savane boisée et les prairies des manière générale, tant le grand public que lesplaines inondables sont analysées ci-dessous. autorités intéressées par le développement des

ressources agricoles et naturelles méconnaissentSavane boisée. Il ressort des données présentées en partie les raisons qui poussent à préserver cesdans le figure 4.4, qu'en 1993, 75% de la savane forêts.boisée d'origine avait été détruite ou était en On ne saurait trop le répéter: les forêts riverai-cours de déboisement et tout porte à croire que nes, comme celles de la Léraba, forment la bio-dans un avenir assez proche, les ressources sylvi- masse végétale la plus dense de tout l'écosystèmecoles seront complètement épuisées, avec pour du bassin, et constituent des barrières protectri-conséquences: ces compactes le long des rivières. Et l'on sait

* détérioration globale de l'environnement et bien à présent qu'à l'échelle régionale, la perte dela diminution de la capacité limite de la savane, ces forêts contribue à l'augmentation de l'albédo,

* la mise en péril des forêts riveraines des ce qui a pour effet de réduire considérablementprincipaux affluents de la Léraba, du fait que les précipitations, d'abaisser le niveau des nap-l'homme devra aller chercher du bois de plus en pes phréatiques et la durée d'écoulement de la ri-plus loin, vière, et d'augmenter le débit d'eau et

* l'augmentation de l'albédo. l'évaporation à la surface du sol. Les fonctions derégulation plus spécifiques des parties boisées et

Prairies des plaines inondables. Comme on le voit souterraines des forêts riveraines sont résumées àdans les figures 4.4 et 4.5, il n'y a guère eu de dé- l'annexe 2.veloppement agricole dans les plaines inonda- L'analyse de la végétation présentée à Figurebles des principaux affluents de la Léraba, sauf 4.6 et le survol aérien du cours principal de la Lé-autour de la L.or, où l'on cultive le riz. De petites raba donnent l'impression que la végétation desimplantations ont certes eu lieu dans la partie mé- forêts riveraines n'a pas été beaucoup perturbée,ridionale de la région, mais celles-ci ne devraient sauf là où il a fallu déboiser pour construire leguère avoir d'incidences sur l'environnement. nouveau pont à l'ouest de Lérabadougou. Cette

impression générale vaut également pour la L.orEvaluations à l'échelle intermédiaire et au ni- et la L.oc.veau local de l'état des forêts riveraines D'un point de vue pratique, ces observations

signifient que la savane peut supporter sans dan-L'analyse détaillée de la végétation, présentée à la ger de plus grandes quantités de substancesfigure 4.6, constitue une base de référence pour le lessivables (produits agrochimiques) que si ces

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forêts avaient été massivement déboisées ou dé- sur les photos aériennes, c'est que la végétationtruites, et il faut espérer que cette situation se naturelle de certains de ces affluents a complète-maintiendra dans les dix prochaines années. ment disparu au profit de cultures si intensives

Malheureusement, cette conclusion encoura- qu'il est aujourd'hui à peine possible de repérergeante ne vaut pas pour les plus petits cours le cours de ces rivières, du moins pendant la sai-d'eau et rivières situés dans la zone d'analyse de son sèche. Dans ces conditions, l'érosion des ber-l'occupation des sols. On voit clairement sur cer- ges risque de s'accentuer à brève échéance et lestaines cartes qu'à beaucoup d'endroits, on a pri- produits chimiques agricoles risquent d'êtrevilégié la culture sur les rives des affluents des charriés plus directement dans les divers bras debras principaux de la Léraba. Ce que les cartes ne la Léraba durant la saison humide.montrent pas, mais que l'on discerne aisément

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X l | CULTIVEES BCOUQUETS FLOR ARBRES ET PRAIRIESDES DE

t d ç j ) B ~~~~~~~~~ ~ ~ ~~~~~~~~~~CLULTIVEES D'ARRES LUVIAPANATON|E

4. ARBUSTES PLAINESTERRES . INONDOBLES O

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FLORETSURFACESFLVAEPATIO

280 METRE ~~~~LERABADOUGOU

Voir Fig. 4.6 pour la légend complèteNde cette partie de la carte ............. ...

4--HAUTES - HAUTES -

TERRES ~- PLAINE ALLUVIALE 'TERRESsb

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Figure 4.6 Carte de la végétation du bassin de la Léraba dans la zone adjacente au pont Léraba.

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Conclusions

En conclusion, on peut dire que pour le moment En revanche, on peut conclure que les forêts ri-du moins, les charges organiques et les éléments veraines et les bassins versants des grandes riviè-nutritifs présents dans le bassin supérieur de la res n'ont pas été bouleversées. Toutefois, onLéraba ne sont importants que sur des tronçons s'attend à ce que d'ici peu, lorsque la savane auralimités des principaux bras de la Léraba, où les été fortement déboisée, les principales forêts rive-établissements humains, situés près des berges, raines soient elles aussi menacées.sont des sources de contamination qui ont des ef- En conclusion générale, nous dirons qu'il a étéfets localisés sur la qualité de l'eau des rivières. possible, à partir d'études limitées tant dans le

A supposer que les données introduites dans le temps que dans le champ, de faire des évalua-modèle SoilFug soient raisonnablement correc- tions valables et significatives du bassin supé-tes, on peut en conclure que la contamination de rieur de la Léraba concernant la contaminationl'eau des rivières par les pesticides servant à pro- chimique de l'eau des rivières et la dégradationtéger le coton serait facile à détecter. D'un point physique de la savane boisée.de vue écotoxicologique, on observe que les con- Les deux premiers objectifs du projet pilote ontcentrations prévues de pesticides dans l'eau des donc été atteints, étant entendu que le but n'a ja-rivières n'atteignent pas encore des niveaux don- mais été de réaliser des enquêtes quantitativesnant matière à inquiétude. Toutefois, si l'on com- très précises et exhaustives dans la zone d'étude.pare ces concentrations aux normes de la CEE, Il s'agissait plutôt de cerner et d'analyser briève-plus strictes, force est alors de constater que les ment les aspects saillants de la situation caractéri-niveaux acceptables de concentration ont été dé- sant la Léraba en vue d'autres études pluspassés durant plusieurs jours tous les ans. approfondies et de la gestion de cette situation.

En ce qui concerne le milieu physique, il ressort Si nous ne pouvons prétendre que le modèle deque 75% de la savane boisée d'origine ont été dé- ruissellement SoilFug était censé apporter des in-frichés pour l'installation d'établissements hu- formations très précises sur la contamination demains et le développement agricole l'eau des rivières, nous pensons que les résultats(essentiellement au cours des vingt dernières an- obtenus avec ce modèle donnent un bon aperçunées), ou sont en cours de destruction. Tout porte d'ensemble de la contamination de l'eau des ri-à croire que ce qui reste des terres boisées dispa- vières du fait de l'utilisation de pesticides locaux.raîtra sous peu, ce qui aboutirait à détériorer l'en- A cet égard, il convient d'indiquer que dans unesemble de l'environnement avec le risque étudetrèsrécente,DiGuardoetal. (1994b)ontap-d'augmenter l'albédo. De même, les forêts rive- porté des preuves qui nous confortent dans l'idéeraines de bon nombre de rivières et cours d'eau que le choix du modèle SoilFug était bien fondé.plus modestes ont été détruites ou sont en train Dans une étude approfondie où le modèle a étéde l'être, d'où un risque accru d'augmenter le appliqué au cas d'une ferme, Di Guardo et sesruissellement des substances chimiques (pestici- collègues ont clairement montré qu'il y avait unedes, nutriments, etc.) dans les grandes rivières. corrélation étroite entre les concentrations de plu-

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sieurs pesticides dans les eaux de surface obte- mais qu'il a été facile de se procurer auprès desnues à l'aide du modèle et celles qui ont été services nationaux chargés de l'agriculture et dumesurées. développement, peuvent servir d'exemples de

Enfin, nous sommes convaincus qu'en ce qui méthodes rapides et fiables d'évaluation de l'im-concerne le troisième grand objectif, nos analyses pact sur l'environnement à appliquer dansmontrent clairement que les techniques em- d'autres régions, dans des circonstances si-ployées, qui font appel à des données de base, milaires.

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Annexe 1. Résumé des activités cartogra-phiques et de la préparation des profils devégétationCartes pour les analyses à l'échelle intermédiai- est couvert sur 1,73 km en amont du pont de lare: modes d'occupation des sols dans la zone Léraba et sur 0,26 km en aval de ce dernier. La li-d'étude pilote du cours supérieur de la Léraba mite de la carte a été repoussée volontairementau Burkina Faso et en Côte d'Ivoire vers le sud-est pour y englober tout le village de

Lérabadougou.La première carte, qui couvre la Léraba ss et les La principale caractéristique de la carte, à sa-

tronçons situés en aval de la L.oc et de la L.or, est voir l'étagement de la végétation (généralementétablie à l'échelle 1:50 000. Elle couvre une super- parallèle au lit du cours d'eau), qui est typiqueficie d'environ 400 km2 en amont du pont Léraba, des rivières de la savane soudanaise (Molyneuxet englobe toute la vallée et le lit de la rivière, soit et al., 1978), est tout à fait visible. La carte dévoilerespectivement 36,3 km et 75,5 km. La carte fait également certaines zones cultivées; générale-apparaître les zones qui étaient cultivées et celles ment, celles-ci se situent en forêt claire au-dessusqui étaient déboisées en 1993 (perpective de l'en- de la courbe de niveau 280m et ne s'étendent pasvironnement) et renseigne sur l'occupation des jusqu'aux prairies du bassin versant.sols (cultures) en 1972 et en 1983 (perpective del'agriculture). Profils de végétation

Comme il était difficile de faire tigurer cettecarte en grandeur nature dans le prrct :apport A partir des photographies aériennes qui ont ser-et que les réductions de photocopies entraînaient vi à établir les deux cartes décrites ci-dessus, desune perte inévitable de définition, toutes les don- profils schématiques de végétation ont été mis aunées sur l'occupation des sols ont été saisies sur point en coupe transversale perpendiculaire auordinateur de façon à mieux se prêter à l'analyse bras principal de la Léraba. Ces profils sont repro-et à la reproduction sur une petite échelle dans ce duits dans les figures 2.2 et 4.5 et étudiés dans lerapport (cartes 4.1 jusqu'à 4.6). corps du rapport.

Sur chacun des profils, la partie inférieure ha-Carte au niveau local: végétation de la vallée de churée représente le substrat. La frange supérieu-la Léraba, en amont du pont construit sur la re est la surface du sol, où l'on trouve différentsroute types de végétation (arbres, arbustes, herbes, etc)

qui constituent différents types de communautésCette carte a été établie au 1: 2 500 pour faciliter la botaniques. Pour plus de clarté, l'échelle verticaleréalisation d'études longitudinales sur les modi- a été exagérée.fications de la végétation, notamment des forêts Les radiales utilisées pour la réalisation desriveraines. On en trouvera une réduction à figure profils présentés à la figure 4.5 sont représentées4.6. La carte couvre 1,86 km de la vallée, soit une par des lignes droites (A-A, B-B et C-C) sur la car-superficie d'environ 1,5 km2 . Le lit de la rivière te donnée à la figure 4.6.

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Annexe 2. Résumé des fonctions régulatricesdes forêts riveraines

Parties boisées (invertébrés terrestres, en particulier les insectes),fournissent des substances nutritives d'origine

La taille même des arbres et le caractère dense du organique dont dépendent plusieurs espèces decouvert forestier limite l'impact direct de la radia- poissons et d'invertébrés aquatiques.tion solaire sur la surface et les berges de la riviè-re, ce qui présente quatre effets bénéfiques: Parties souterraines

* maintien de l'eau de la rivière à la bonnetempérature pour la faune et la flore aquatiques, Le réseau serré des systèmes radiculaires ont

* maintien d'un niveau approprié d'oxygène deux fonctions:dissous dans l'eau, * elles stabilisent les berges, ce qui empêche

* réduction du taux d'évaporation de l'eau, leur érosion, et protègent les bassins versants* maintien de températures optimales et contigus,

d'une humidité relative dans le sous-étage de la * elles filtrent les eaux de pluie de la savaneforêt, qui constitue ainsi les habitats et les refuges avant qu'elles n'arrivent dans la rivière, et à ced'un grand nombre d'espèces animales - inverté- titre, retiennent les nitrates, ainsi que d'autresbrés (y compris d'importants insectes prédateurs composés inorganiques et certains produits agro-et des parasites) et petits vertébrés (notamment chimiques organiques.les oiseaux, les petits mammifères et les reptiles).

La chute de débris organiques (feuilles, écorce,fleurs et fruits) et d'autres matériels biologiques

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Références bibliographiques

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DOCUMENTS TECHNIQUES RECENTS DE LA BANQUE MONDIALE (suite)

No. 266 Hill and Bender, Developing the Regulatory Environmentfor Competitive Agricultural MarketsNo. 267 Valdés and Schaeffer, Surveillance of Agricultural Prices and Trade: A Handbookfor the Dominican RepublicNo. 268 Valdés and Schaeffer, Surveillance of Agricultural Prices and Trade: A Handbookfor ColombiaNo. 269 Scheierling, Overcoming Agricultural Pollution of Water: The Challenge of Integrating Agricultural and

Environmental Policies in the European Union

No. 270 Banerjee, Rehabilitation of Degraded Forests in Asia

No. 271 Ahmed, Technological Development and Pollution Abatement: A Study of How Enterprises Are Finding Alternatives toChlorofluorocarbons

No. 272 Greaney and Kellaghan, Equity Issues in Public Examinations in Developing CountriesNo. 273 Grimshaw and Helfer, editors, Vetiver Grassfor Soil and Water Conservation, Land Rehabilitation, and Embankment

Stabilization: A Collection of Papers and Newsletters Compiled by the Vetiver NetworkNo. 274 Govindaraj, Murray, and Chellaraj, Health Expenditures in Latin AmericaNo. 275 Heggie, Management and Financing of Roads: An Agenda for ReformNo. 276 Johnson, Quality Review Schemes for Auditors: Their Potential for Sub-Saharan AfricaNo. 277 Convery, Applying Environmental Economics in Africa

No. 278 Wijetilleke and Karunaratne, Air Quality Management: Considerations for Developing CountriesNo. 279 Anderson and Ahmed, The Casefor Solar Energy InvestmentsNo. 280 Rowat, Malik, and Dakolias, Judicial Reform in Latin America and the Caribbean: Proceedings of a World Bank ConferenceNo. 281 Shen and Contreras-Hermosilla, Environmental and Economic Issues in Forestry: Selected Case Studies

in Asia

No. 282 Kim and Benton, Cost-Benefit Analysis of the Onchocerciasis Control Program (OCP)No. 283 Jacobsen, Scobie and Duncan, Statutory Intervention in Agricultural Marketing: A New Zealand PerspectiveNo. 284 Valdés and Schaeffer in collaboration with Roldos and Chiara, Surveillance of Agricultural Price and Trade Policies: A

Handbookfor Uruguay

No. 285 Brehm and Castro, The Marketfor Water Rights in Chile: Major IssuesNo. 286 Tavoulareas and Charpentier, Clean Coal Technologies for Developing CountriesNo. 287 Gillham, Bell, Arin, Matthews, Rumeur, and Heam, Cotton Production Prospectsfor the Next DecadeNo. 289 Dinar, Seidl, Olem, Jorden, Duda, and Johnson, Restoring and Protecting the World's Lakes and ReservoirsNo. 290 Weijenberg, Dagg, Kampen Kalunda, Mailu, Ketema, Navarro, and Abdi Noor, Strengthening National Agricultual

Research Systems in Eastern and Central Africa: A Framework for ActionNo. 291 Valdés and Schaeffer in collaboration with Errazuriz and Francisco, Surveillance of Agricultural Price and Trade

Policies: A Handbookfor Chile

No. 292 Gorriz, Subramanian, and Simas, Irrigation Management Transfer in Mexico: Process and ProgressNo. 293 Preker and Feachem, Market Mechanisms and the Health Sector in Central and Eastern EuropeNo. 294 Valdés and Schaeffer in collaboration with Sturzenegger and Bebczuk, Surveillance of

Agricultural Price and Trade Policies: A Handbookfor Argentina

No. 295 Pohl, Jedrzejczak, and Anderson, Creating Capital Markets in Central and Eastern EuropeNo. 296 Stassen, Small-Scale Biomass Gasifiers for Heat and Power: A Global ReviewNo. 297 Bulatao, Key Indicators for Family Planning Projects

No. 298 Odaga and Heneveld, Girls and Schools in Sub-Saharan Africa: From Analysis to ActionNo. 299 Tamale, Jones, and Pswarayi-Riddihough, Technologies Related to Participatory Forestry in Tropical

and Subtropical Countries

No. 300 Oram and de Haan, Technologies for Rainfed Agriculture in Mediterranean Climates: A Review of World Bank ExperiencesNo. 301 Edited by Mohan, Bibliography of Publications: Technical Department, Africa Region, July 1987 to April 1995

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