Tisser des liensUne leçon de commerce équitable

Secondaire 1 à 5, niveaux 9 à 12

Table des matières

SOMMAIRE....................................................................................................................................3À QUI S’ADRESSE LE PROGRAMME?.....................................4LES RESSOURCES......................................................................................................................4POURQUOI PRATIQUER LE COMMERCE ÉQUITABLE?........................5POURQUOI DES ÉCOLES ÉQUITABLES?.............................................5POURQUOI LA CERTIFICATION FAIRTRADE?....................5STRUCTURE CONCEPTUELLE DES LEÇONS.................6APERÇU DES LEÇONS................................................................................................................7LEÇON 1 : PRÉSENTATION DES ENJEUX DES DROITS DE LA PERSONNE DANS LE MONDE....................................................................................................8LEÇON 2 : ENJEUX SOCIAUX — VULNÉRABILITÉ ET RÉSILIENCE......................................................................................................................................................12LEÇON 3: D’OÙ PROVIENT LA NOURRITURE?.......................20LEÇON 4 : LES PROBLÈMES DE LA CHAÎNE D'APPROVISIONNEMENT..........................................................................................................22LEÇON 5 : INTRODUCTION À FAIRTRADE (PRIX MINIMUM ET QUESTIONS RELATIVES AU TRAVAIL)..............................29LEÇON 6 : RECHERCHE POUR LE PROJET...........................................................................33LEÇON 7 : COOPÉRATIVES ET PRIMES FAIRTRADE............................................................34ATELIER 8 : LES DROITS DE L’ENFANT.................................................................................40LEÇON 9 : LES FEMMES DANS LE MILIEU DE L’AGRICULTURE.........................................42LEÇON 10: L’ENVIRONNEMENT...............................................................................................49LEÇON 11: PROMOTION DU COMMERCE ÉQUITABLE AU CANADA..................................52LEÇON 12: CONCLUSION DE L’ÉTAPE...................................................................................53

SommaireTisser des liens est destiné aux élèves et aux classes faisant l’apprentissage de la durabilité mondiale connexe au développement communautaire, à la géographie, au commerce international, à la prospection d’entreprises et au marketing.

Tisser des liens a été créé dans le cadre du programme d’engagement des élèves et enseignants et enseignantes des Écoles équitables. Le programme reconnaît les écoles dont les membres de l’administration et du corps enseignant ainsi que les élèves démontrent une grande implication sur le plan du commerce équitable. Il véhicule une vision à long terme pour la sensibilisation et le soutien au commerce équitable, en plus d’avoir pour but de fournir des ressources pour couvrir un éventail d’objectifs éducatifs.

Le programme Écoles équitablesÉcoles équitables est un programme de Fairtrade Canada, géré en partenariat avec le Réseau canadien du commerce équitable (RCCÉ) et l’Association québécoise du commerce équitable (AQCÉ). Pour en apprendre davantage sur le programme Écoles équitables, visitez :

Fairtrade Canada : http://www.fairtrade.ca/fr-ca/impliquez-vous/au-sein-de-votre-communaute/ecoles-equitables

RCCÉ : http://cftn.ca/fr/programme-%C3%A9cole-%C3%A9quitable Ou contactez AQCÉ via info@assoquebecequitable.org.

Fairtrade Canada, unique membre canadien de Fairtrade International, est un organisme national à but non lucratif qui se consacre à la certification du commerce équitable. Il collabore avec ses organismes frères aux quatre coins du monde pour gérer le réputé et respecté système Fairtrade International (http://www.fairtrade.ca/fr-ca).

Le RCCÉ est un organisme à but non lucratif qui s’associe avec les sociétés civiles et les actionnaires de l’industrie pour sensibiliser le Canada à la cause du commerce équitable. Il encourage la coopération et les meilleures pratiques au sein du mouvement du commerce équitable afin d’accroître l’implication du Canada dans ses responsabilités sociales internationales (http://cftn.ca/fr).

L’AQCÉ est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de soutenir ses membres qui appliquent les valeurs et les principes du commerce équitable au Québec (http://www.assoquebecequitable.org).

Nos remerciementsLe programme Écoles équitables n’existerait pas sans le support de nos collectivités partenaires d’un bout à l’autre du Canada.

À qui s’adresse le programme?Tisser des liens s’adresse aux classes de 3e à 5e secondaire au Québec (ou des niveaux 9 à 12 dans le Canada francophone) qui répondent aux exigences du programme d’enseignement. Le contenu des cours comprend entre autres : sciences sociales, géographie, développement communautaire, économie, prospection d’entreprises et marketing.

À travers des sujets allant des produits de tous les jours jusqu’au commerce international, les cours exploreront les enjeux liés à la pauvreté et la vulnérabilité humaine des communautés en développement partout dans le monde. Avec l’aide des instructions et de l’encadrement des enseignants et enseignantes, les élèves entreprendront leur propre projet de recherche et évalueront le commerce équitable tout en examinant un enjeu de leur choix concernant les droits humains.

Les ressourcesTisser des liens contient une planification complète des cours. C’est donc parfait pour les nouveaux enseignants et les nouvelles enseignantes qui bâtissent leur propre répertoire de ressources. De plus, tous les documents sont disponibles en version Word et PowerPoint de Microsoft Office, ce qui permet aux membres du corps enseignant étant plus expérimentés de facilement les personnaliser, les adapter et les intégrer à leur matériel ou à d’autres programmes éducatifs.

Éléments intégrés dans la planification :

Une programmation détaillée pour chaque leçon Des présentations PowerPoint contenant des liens vers des capsules vidéo (le matériel

nécessite un logiciel audiovisuel et une connexion internet) Les activités de classe centrées sur l’élève De la documentation à imprimer Des références permettant d’approfondir les connaissances Des activités éducatives supplémentaires Le projet de recherche Tisser des liens Des ressources supplémentaires

Le projet de recherche Tisser des liensL’ensemble du projet regroupe trois activités principales qui mettent l’accent sur les recherches, évaluations et reportages indépendants. Les animateurs guideront les élèves en leur présentant des exemples d’études de cas pour les outiller de façon à ce qu’ils puissent mener leurs propres recherches. Des ressources supplémentaires sont disponibles pour les classes qui requièrent un enseignement adapté.

Pourquoi pratiquer le commerce équitable?Souvent, les agriculteurs et agricultrices et les travailleuses et travailleurs des pays en développement, qui cultivent et fabriquent la plupart des produits que nous achetons, peuvent

difficilement s’assurer qu’ils et elles feront assez de profits pour répondre à leurs besoins. Lorsque leurs prix ou leurs salaires ne sont pas suffisants, ils et elles doivent faire des sacrifices qui les coinceront, eux et leurs collectivités, dans le cycle de la pauvreté. De tels cas peuvent survenir même lorsque nous achetons à prix élevés. Ces situations se traduisent par une insécurité d’emploi, une dégradation environnementale et un accès insuffisant aux services sociaux et aux services de santé de base. Dans des cas extrêmes, cela peut mener à la main-d’œuvre enfantine, au trafic d’humain et à d’autres violations des droits humains.

Afin de dénoncer ces injustices, le commerce équitable valorise les principes d’équité et de respect sur le marché en fournissant de l’information pertinente qui nous permet de prendre des décisions en accord avec nos valeurs lors de nos achats. Acheter des produits certifiés Fairtrade contribue à assurer, à certains des producteurs les plus désavantagés, un accès au marché international en créant les moyens d’investir à long terme dans les normes environnementales, les normes du travail et le développement communautaire.

Pourquoi des écoles équitables?Notre système d’éducation adopte une approche des plus complètes pour enseigner aux générations futures le raisonnement des leaders internationaux. Il est important que les jeunes d’aujourd’hui apprennent à contribuer efficacement à la collectivité mondiale, puisque c’est d’eux dont dépend l’avenir de notre monde.

Nous sommes reliés aux gens et à leurs cultures par les produits que nous achetons. Connaître les origines des produits que nous consommons quotidiennement nous permet de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. Du point de vue d’un élève ou d’un enseignant ou une enseignante, le commerce équitable procure un cadre efficace dans lequel explorer des solutions durables qui auront un impact sur chacun et chacune d’entre nous.

Pourquoi la certification Fairtrade? Sur le marché, un grand nombre de produits sont prétendus équitables et durables. La vérification par une tierce partie est toutefois un outil inopérant pour s’assurer que nos achats correspondent bel et bien aux valeurs qui y sont associées.

La marque FAIRTRADE est le système de certification éthique de solutions sociales durables le mieux connu et le plus respecté. Elle est un moyen simple et digne de confiance pour savoir si un produit correspond aux normes établies et régulées selon les meilleures pratiques, l’avis du public et la vérification ordinaire.

Le système Fairtrade est également la copropriété des agriculteurs et agricultrices et des travailleuses et travailleurs destinés à en bénéficier. Il procure ainsi une garantie supérieure que le programme continuera d’avoir les retombées positives pour lesquelles il a été mis en place.

Structure conceptuelle des leçons

Aperçu des leçonsLeçon 1 : Présentation des enjeux des droits de la personne dans le monde Introduction et évaluation des

connaissances de départ (20 min) Présentation et introduction du module

(20 min) Présentation du projet de profils de pays

(15 min) Devoir : journal alimentaire (10 min)

Leçon 2 : Problèmes sociaux — vulnérabilité et résilience Besoins et désirs : la pyramide des

besoins de Maslow (30 min) Présentation des termes-clés (20 min) Devoir : lecture de journaux et journal

alimentaire (rappel) Travail personnel (pour le reste de la

période)

Leçon 3 : D’où proviennent les aliments? Étude de cas : étude menée par un journal

(40 min) Projet 1 : étude des médias (10 min) Démonstration de l’enseignant ou de

l’enseignante (10 min)

Leçon 4 : Les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement Révision des concepts (5 min) Les chaînes d’approvisionnement des

épiceries (20 min) Activité : les bananes — qui obtient quoi?

(45 min)

Leçon 5 : Introduction à Fairtrade (prix minimum et enjeux relatifs au travail) Discussion : équitable ou non? (10 min) Présentation : introduction au commerce

équitable (30 min) Mini-devoir 2 (10 min)

Leçon 6 : Projet de recherche Recherche autonome par les élèves

Leçon 7 : Les coopératives et les primes Fairtrade Révision (10 min) (facultatif) Qu’est-ce qu’une entreprise?

(25 min) Présentation : qu’est-ce qu’une

coopérative? (20 min) Simulation de classe d’une coopérative

(30 min)

Leçon 8 : Les droits de l’enfant Visionnement : « The Dark Side of

Chocolate » (70 min)

Leçon 9 : Les femmes qui travaillent dans l’agriculture Présentation : les femmes qui travaillent

dans l’agriculture (40 min) Devoir : article

Leçon 10 : L’environnement Étude de cas sur la banane (25 min)

Leçon 11 : La promotion du commerce équitable au Canada Présentation (25 min)

Leçon 12 : Remise des projets et conclusion du module Remise des projets finaux par les élèves

Leçon 1 : Présentation des enjeux des droits de la personne dans le monde

Objectif de la leçon : Les élèves seront capables de débattre des enjeux des droits de la personne dans un

contexte de « vulnérabilité » et de « résilience » (basé sur le Rapport sur le développement humain 2014 de l’ONU : http://hdr.undp.org/fr/2014-report).

Leçon :Introduction et évaluation des connaissances de départ

20 min Demander aux élèves de former des groupes et de proposer des réponses possibles à au moins une des questions suivantes (10 min) :

Qu’est-ce que le terme pauvreté signifie pour vous? À quoi ressemble la pauvreté? Où existe-t-elle? Pourquoi existe-t-elle? Comment mesure-t-on la pauvreté?

Dire aux élèves d’écrire leurs réponses et demander à quelques groupes de les partager. (5-10 min)

Présentation et introduction du module

20 min D’après le Rapport sur le développement humain 2014 de l’ONU :

« Les personnes vivant dans une pauvreté et un dénuement extrêmes sont parmi les plus vulnérables. Plus de 2,2 milliards de personnes vivent en situation de pauvreté multidimensionnelle ou en sont très proches et environ 842 millions de personnes souffrent de faim chronique.

Selon les mesures de la pauvreté basées sur les revenus, 1,2 milliard de personnes vivent avec un revenu inférieur ou égal à 1,25 dollar par jour. Les dernières estimations de l’Indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) du PNUD révèlent toutefois que presque 1,5 milliard de personnes dans 91 pays en développement vivent en situation de pauvreté marquée par des carences cumulées en matière de santé, d’éducation et de niveau de vie. Et malgré une baisse d’ensemble, près de 800 millions de personnes risquent encore de basculer dans la pauvreté en cas de crise financière, naturelle ou autre. »

Qu’est-ce que cela signifie?

Termes-clés :

Développement humain : Donner aux personnes la liberté de choix et la possibilité de s’instruire, de se soigner, d’avoir un niveau vie décent et de se sentir en sécurité et s’assurer de la stabilité de ces éléments. Supprimer les barrières qui entravent la liberté des personnes à agir. Permettre aux personnes défavorisées et exclues de jouir de leurs droits d’exprimer leurs inquiétudes ouvertement, de se faire entendre et de pouvoir façonner leur avenir de façon active.

Quelques menaces contre le développement humain : chocs économiques, violation des droits de la personne, catastrophes naturelles, maladies, conflits et risques environnementaux.

Vulnérabilité systémique : Un ensemble complexe de facteurs qui contribuent ensemble à augmenter la vulnérabilité des personnes ou des collectivités.

Pauvreté : La condition de ceux et celles qui sont pauvres ou dont les besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits, y compris l’accès à des soins de santé (mortalité infantile, alimentation), à l’éducation (années de scolarité, nombre d’enfants scolarisés) et à un niveau de vie minimum (combustible pour la cuisine, toilette, eau, électricité, plancher, biens matériels).

Les causes de la pauvreté le manque d’emplois l’incapacité de travailler (maladie, obligations familiales) de mauvaises conditions de travail

Les symptômes de la pauvreté peuvent inclure :

À la maison : la vente de biens matériels (choses utiles ou précieuses) les enfants ne vont pas à l’école le fait de remettre à plus tard ou de négliger l’obtention

de soins médicaux nécessaires Dans la communauté : hausse de la criminalité, suicides,

violence, abus de drogues et émigration.

Principaux besoins à combler pour réduire la pauvreté : l’accès à des services sociaux tels que l’éducation, la santé,

l’approvisionnement en eau et l’assainissement, et la sécurité publique.

la protection sociale : assurance-chômage†, régimes de retraite, normes du travail

Présentation du projet de profils de pays

15 min Les élèves choisiront un pays sur lequel ils feront une recherche, un rapport et une présentation à la classe. Ils devront chercher à mieux comprendre les pays en voie de développement et les défis auxquels ils font face, en plus d’évaluer les effets potentiels qu’aurait le commerce équitable

sur leur capacité à relever ces défis.

Le projet inclut étude des médias du pays choisi informations de profil collecte d’images rapport final présentation

Fournir aux élèves un choix de 4-6 pays différents sur lesquels ils pourront faire le projet de profil, ainsi qu’un court résumé pour chacun d’eux. Pour une version adaptée du projet, les élèves peuvent choisir le pays donné en exemple par l’enseignant ou l’enseignante. Les élèves de niveau avancé peuvent intégrer un résumé du Rapport sur le développement humain 2014 de l’ONU afin de faire une synthèse et une évaluation de leur recherche.

FIN PRÉVUE DU MODULE

LES ÉLÈVES DOIVENT AVOIR CHOISI LEUR PAYS ET LEUR PRODUIT POUR LE COURS 3

DEVOIR : journal alimentaire — connaître la provenance des aliments que l’on consomme

10 min+temps en classe pour travailler

Objectifs : Amener les élèves à comprendre la diversité des sources internationales d’approvisionnement en nourriture. Amener les élèves à comprendre la nature interdépendante des systèmes alimentaires.

En classe : Demander aux élèves de noter tous les aliments qu’ils ont consommés ces 3-5 derniers jours. Dans le cas des aliments qui contiennent de multiples ingrédients, leur demander de tenter d’écrire tous ces derniers (sauf les additifs).

À la maison : Demander aux élèves de noter tous les aliments qu’ils mangeront d’ici le prochain cours, en incluant tous les ingrédients présents dans chacun des aliments (sauf les additifs). Leur demander de commencer à penser à l’endroit d’où provient chacun des aliments (pour en discuter lors du prochain cours).

À REMETTRE AU COURS 3

MODÈLE DE JOURNAL ALIMENTAIRE

Date

Repas du matin

Repas du midi

Repas du soir

Autre

Date

Repas du matin

Repas du midi

Repas du soir

Autre

Leçon 2 : Enjeux sociaux — Vulnérabilité et résilience

Objectifs de la leçon : Les élèves pourront démontrer une bonne compréhension de la distinction entre les

besoins et les désirs en ce qui concerne les grands enjeux de la pauvreté. Les élèves pourront hiérarchiser les besoins et les désirs.

Leçon :Besoins vs. désirs : pyramide des besoins de Maslow

30 min

Expliquez aux élèves la différence entre un besoin et un désir.

Besoin : Quelque chose d’essentiel à notre survie.Désir : Quelque chose que l’on aimerait avoir, mais qui n’est pas essentiel à notre survie.

Demandez aux élèves d’établir une liste de besoins et de désirs. Ils et elles peuvent travailler seul ou en équipe de deux. Chaque élève doit rédiger sa propre liste. Demandez-leur ensuite de comparer leur liste avec celles de leurs collègues et d’ajouter des éléments qui manquent à la leur. Quelles sont les différences entre les listes de chacun? Y a-t-il certaines choses dont vous avez besoin mais que les autres ne font que désirer? (10 min)

Distribuez le document « Besoins vs désirs » (diagramme vierge). Demandez aux élèves d’intégrer leur liste de besoins et de désirs au diagramme. Ils et elles devront établir leurs propres catégories afin de prioriser différent besoins et désirs. (15 min). De plus :

Assurez-vous que les élèves pensent plus loin que de simples « choses/objets ». Proposez-leur quelques pistes de réflexion comme la « famille », le « savoir », le « respect », le « bonheur ». Avons-nous besoin d’être heureux pour survivre? Qu’arrive-t-il lorsque notre vie est dépourvue de bonheur?

Assurez-vous que les élèves réfléchissent à long terme (qu’ils considèrent ce dont ils et elles auront besoin et ce qu’ils et elles désireront au cours des 10, 20, 30 prochaines années).

Demandez aux élèves de se remémorer leur discussion précédente sur la pauvreté : Y a-t-il différents degrés/niveaux de pauvreté? Quelles sont les choses essentielles auxquelles tout le monde devrait avoir accès? (Demandez aux élèves d’établir des liens avec les catégories qu’ils ont établies.)

Présentation : Présentation des termes clés

20 min

Termes clés :

Droit : Ce qu’un individu peut posséder au plan légal, moral et/ou politique. Quelque chose que tous devraient avoir.

Privilège : Un avantage ou bénéfice particulier qui n’est accordé qu’à une seule personne ou à un seul groupe de gens.

Enjeu social : Un problème qui affecte plusieurs personnes et qui ne peut être résolu par un seul individu. Certaines personnes peuvent voir leurs droits menacés, alors que d’autres bénéficieront de privilèges exorbitants.

Vulnérabilité humaine : Exposition au risque d’érosion des capacités et des choix des gens. Risques de détérioration future des conjectures et des réussites des individus, de la communauté et de la nation.

Résilience humaine : S’assurer que les choix des gens sont judicieux, autant dans le présent que dans le futur. Permettre aux individus de surmonter les évènements indésirables et de s’y adapter.

Quels sont les facteurs qui rendent les individus plus vulnérables? Quels sont les facteurs qui les rendent plus résilients?

Présentez la pyramide de Maslow (version officielle). Demandez aux élèves de comparer celle-ci avec leur propre classification de besoins. Qu’est-ce qui rend les gens plus vulnérables? Qu’est-ce qui les rend plus résilients? Notez que Maslow a élaboré ce modèle en 1943, soit avant

l’arrivée de l’iPhone, d’Internet et des ordinateurs. Le monde était à l’époque en pleine guerre (la Seconde Guerre mondiale).

Abraham Maslow était un Américain qui n’étudiait que des personnes exemplaires; il n’étudiait que le 1 % le plus en santé parmi la population collégiale.

Comparez les catégories des élèves avec celles de Maslow. Point clé: Ce n’est pas grave (c’est même bien) si les catégories des élèves diffèrent de celles de Maslow.

Lien avec le projet d’étape : Assurez-vous que les élèves comprennent que ces termes devraient être employés dans leur projet.

Assignez la lecture de la coupure de journal

5 min Demandez aux élèves de lire l’article “'Coffee rust' threatens to worsen poverty, raise prices” et de répondre ensuite aux questions suivantes :

[Les enseignants et enseignantes voudront peut-être trouver des articles plus à jour]

Quels enjeux sociaux sont identifiés dans l’article? Quels individus sont les plus vulnérables à ces enjeux

sociaux? (Qui sont les plus touchés?) Pourquoi sont-ils les plus vulnérables?

Quelles sont les solutions proposées dans l’article? Pensez-vous que celles-ci permettront d’augmenter la résilience des individus touchés?

À FAIRE POUR LE PROCHAIN COURS

Rappels Rappelez aux élèves que leur journal alimentaire est à remettre au prochain cours. En faisant ce devoir, les élèves devraient réfléchir à quel produit et à quel pays ils désirent choisir pour leur projet d’étape.

Période de travail en classe

La hiérarchie des besoins selon la pyramide de Maslow (1943)

La « rouille du café » menace d’accroître la pauvreté et de gonfler les prix

Mary Clare Jalonick, The Associated Press Publié le dimanche 18 mai 2014, 8h50 HAE Mis à jour dimanche le 18 mai 2014 à 10h02 HAE

WASHINGTON — Le gouvernement des États-Unis redouble d’efforts afin d’aider des fermiers d’Amérique Centrale à vaincre une maladie du café dévastatrice et de garder à un bas niveau le prix de votre tasse matinale.

Le problème est causé par un champignon appelé la « rouille du café » qui a engrangé des dommages de plus d’un milliard de dollars dans les régions d’Amérique Latine. Le champignon est particulièrement mortel pour le café Arabica, le grain à l’origine de la plupart des cafés haut de gamme.

Déjà, on en ressent les effets sur le prix de certains cafés aux États-Unis.

« Nous sommes inquiets car nous savons que la rouille du café est déjà responsable d’une dévastation massive. » a dit Raj Shah, chef de l’Agence de développement international des États-Unis (USAID).

Lundi, il devait annoncer un partenariat de 5 millions de dollars avec le centre de recherche mondial du café de l’Université du Texas A&M afin de venir à bout du champignon.

Le gouvernement ne fait évidemment pas ces efforts seulement pour protéger nos cafés à 4$, même si les Américains les adorent. Leur principale motivation consiste en la protection de la sécurité économique de petites fermes à l’étranger. Si les fermiers et fermières perdent leur emploi, cela augmente la famine et la pauvreté de ces régions, haussant par le fait même la violence et le trafic de stupéfiants.

Washington estime que la production pourrait être réduite de 15 à 40% dans les années à venir et que ces pertes pourraient coûter leur emploi à 500 000 personnes. Bien que certains pays aient réussi à contrôler le champignon, plusieurs pays producteurs moins bien nantis en Amérique Latine ne verront pas la situation s’améliorer de sitôt.

Le Guatemala, le Salvador, le Honduras, le Panama et le Costa Rica ont été touchés durement.

Plusieurs sortes de cafés mélangés produits en masse au pays proviennent d’Asie et d’autres régions. Pour ce qui est des cafés plus riches et plus haut-de-gamme, ils proviennent de petites fermes en haute altitude d’Amérique Centrale. Puisque ce sont de petites fermes, elles n’ont souvent pas les moyens de se procurer les fongicides nécessaires ou alors ne disposent pas de suffisamment de connaissances des techniques permettant d’éviter la contamination.

La rouille, appelée roya en espagnol, est un champignon extrêmement contagieux dû à ses spores fongiques véhiculées par l’air. Elle affecte différentes variétés de café, mais les grains Arabica y sont particulièrement sensibles. Un climat humide est aussi un facteur aggravant.

« Nous ne voyons pas de solution à court terme, » a dit Leonardo Lombardini du centre de recherche mondial sur le café de l’Université Texas A&M.

Jusqu’à maintenant, le gouvernement américain a réussi à dénicher les ressources nécessaires pour éviter les hausses de prix, mais certaines variétés de moins grande envergure ont déjà subi une augmentation, a dit Ric Rhinehart de l’Association américaine du café de spécialité.

Rhinehart est même allé jusqu’à dire que les consommateurs paieront éventuellement des « prix extraordinairement élevés pour se procurer certains cafés, s’ils arrivent même à en trouver. »

Il a dit que certaines variétés de spécialité à l’origine unique – le café Antigua du Guatemala par exemple – sont beaucoup plus difficiles à se procurer. Si le problème persiste, certaines petites compagnies de cafés hausseront leurs prix ou utiliseront des mélanges, réduisant ainsi la qualité du café.

Les plus grandes compagnies comme Starbucks ou Keurig Green Mountain Inc. ont plusieurs fournisseurs dans la région et ont été en mesure de maintenir l’approvisionnement jusqu’à maintenant.

« Il est un peu trop tôt pour évaluer l’impact que cela aura sur la disponibilité et la qualité du café à long terme. » s’est expliquée Lindsey Bolger qui gère l’approvisionnement du café pour Keurig Green Mountain.

Malgré tout, les compagnies tentent de s’assurer que leurs ressources futures ne seront pas affectées et travaillent donc de pair avec les producteurs afin de déterminer de meilleures pratiques pour éviter la contamination.

« Assurer l’accès à l’information, aux technologies et aux ressources aux fermiers et fermières leur permet de s’adapter à ces incertitudes et d’assurer la longévité de l’industrie. » a dit Craig Russel, le vice-président exécutif de Starbucks Global Coffee. Starbucks a même acheté une ferme au Costa Rica pour des fins de recherche.

L’USAID entend travailler avec Texas A&M pour augmenter la recherche sur les variétés de café résistantes à la rouille. Les États-Unis collaborent déjà avec certaines compagnies de café et d’autres organisations internationales afin de financer le replantage de différentes variétés d’arbres.

L’effort fait partie du programme «Feed the Future» de l’administration Obama, qui veut enrayer la pauvreté extrême à travers le développement de l’agriculture et l’amélioration de la nutrition.

Bien que ce programme soit déjà venu en aide à plusieurs enfants à travers le monde, « nous courons le risque d’accuser un recul important dû à la rouille du café. » a poursuivi Shah.

SOURCE: http://www.ctvnews.ca/business/coffee-rust-threatens-to-worsen-poverty-raise-prices-1.1827083#ixzz3JuVMzG8h

Leçon 3: D’où provient la nourriture?Objectifs de la leçon:

Les élèves devront discuter des droits humains dans le contexte d’un article d’actualité Les élèves devront faire le lien entre leur vie individuelle et celle des autres dans le

monde à travers les produits qu’ils consomment

Leçon:Comprendre d’où provient la nourriture

15 min Les élèves se rencontrent et discutent en groupe (de 3 ou 4) des produits qu’ils et elles consomment. Cet exercice devrait permettre de prendre conscience de la diversité dans la consommation de chacun et également d’identifier les similarités.

Les groupes devront rapporter leur discussion en notant les aliments sur un tableau (éviter de dédoubler le contenu). Quels sont les produits consommés les plus communs dans chaque groupe?

Discussion. Le professeur devra ensuite sélectionner certains aliments rapportés par les élèves et poser les questions suivantes :

D’où proviennent ces aliments? Comment se rendent-ils jusqu’au marché? Peut-on cultiver ces aliments dans nos cours arrière?

Pourquoi ou pourquoi pas?

Cible d’apprentissage : Certains aliments ne peuvent être cultivés au Canada, ils requièrent des climats différents.

Cas d’étude: Étude du journal

40 min Étudier un article d’actualité (de la leçon 2)

Réviser des termes clés : Arabica, rouille du café (roya), sécurité économique,

trafic de stupéfiant, fongicidesDiscuter les questions des devoirs en class :

Quels problèmes sont identifiés dans cet article d’actualité?

Qui sont les plus vulnérables à ces problèmes sociaux? (Qui sont les plus affectés?) Pourquoi sont-ils plus vulnérables?

Quelles sont les solutions amenées dans l’article? Croyez-vous que ces solutions augmenteront la résilience des personnes affectées?

Autres termes à discuter : Rural : relatif à des territoires de campagne en dehors

de la ville Urbain : situé dans une ville ou un village Agriculture : pratique consistant à utiliser la terre pour

planter des cultures ou élever des animaux

Projet #1: Études des médias

10 min Les élèves devront choisir un pays pour leur projet. Il s’agira de leur premier projet.

Les élèves doivent trouver 5 à 10 articles concernant le pays choisi. Les élèves collecteront des liens URL et les colleront dans un document répondant aux questions suivantes :

Basé sur les 5 à 10 articles qu’ils trouveront, faites-les répondre aux questions suivantes :

Ces articles sont-ils récents? Est-ce que le pays choisi bénéficie d’une couverture importante?

Est-ce que les articles relatent des histoires positives ou négatives?

Existe-il des thèmes communs dans chacun des articles? Lesquels sont-ils? (Faites une liste des termes clés associés à ces problèmes)

Est-ce que des solutions sont présentées dans ces articles? Le cas échéant, qui présentent ces solutions?

Parle-t-on du commerce équitable? À quelle fréquence?

Les enseignantes et enseignants peuvent vouloir recommander ou encore assigner certaines sources potentielles de nouvelles telles que :

Le Monde Ici.radio-canada.ca Le Devoir La Presse Jeune Afrique

Dû à la classe 5

Modélisation des enseignants

10 min Le professeur devra réviser la discussion précédente sur les nouvelles dans le contexte du projet de recherche de journal.

Leçon 4 : Les problèmes de la chaîne d'approvisionnementObjectif de la leçon :

Les élèves démontreront une bonne compréhension des relations entre les enjeux sociaux des autres pays et leurs propres pratiques de consommation.

Leçon :Réflexion 5 min. Les denrées et leurs provenances : trouvez certains produits

alimentaires qui ne peuvent être cultivés au Canada

Enjeux sociaux : qu'est-ce qu'un enjeu social? Quel exemple avons-nous étudié lors du dernier cours (retour sur l'analyse d'un article de journal)? Quels sont les éléments qui nous permettent de déterminer qu'il s'agit d'un problème social?

L'étude des supermarchés et de la chaîne d'approvisionnement

20 min. Dans les semaines précédant cette leçon, recueillez des dépliants publicitaires (ou demandez aux élèves de le faire).

Regroupez les élèves en plusieurs équipes de deux et demandez-leur de comparer la valeur des prix de vente à celle des prix réguliers.

OU

Demandez aux élèves de trouver les dix meilleures aubaines dans chaque dépliant publicitaire.

Combien d'argent économiserait une personne qui aurait acheté un exemplaire de chaque article en vente? Que se passerait-il si tous les élèves de la classe décidaient de faire leurs achats exclusivement en fonction de ces ventes? Combien d'argent le magasin « perdrait-il »? Les supermarchés offrent des rabais tous les jours; est-ce que cela signifie qu'ils subissent toujours des pertes d'argent? Pourquoi est-ce que ce n'est pas le cas?

Où les supermarchés achètent-ils leurs articles? En quoi les prix qu'ils paient diffèrent-ils de ceux que nous payons dans leurs magasins?

Prenez en considération les éléments suivants : Les détaillantes et détaillants achètent en gros volume

des articles qui proviennent de plusieurs fournisseurs. L'achat d'un article en grande quantité en abaisse

considérablement le coût. Les détaillantes et détaillants doivent investir de l'argent

pour attirer une clientèle vaste et diversifiée qui recherche une très grande variété de produits.

L'activité de la banane : qui reçoit quoi?

45 min. Discussion préalable

Demandez-leur de discuter en petits groupes des questions qui suivent puis d'y répondre individuellement. Encouragez les élèves à être fiers de leur vie et de leur travail.

Où habitez-vous? En quoi consiste votre travail? À quoi ressemble votre

journée de travail? De quel équipement avez-vous besoin pour effectuer

votre travail? Quel est le moment favori de votre journée? Quel est le pire moment de votre journée? Qu'aimez-vous faire pendant votre temps libre? Combien d'argent souhaiteriez-vous faire dans une

journée de huit heures? Combien d'argent faites-vous réellement dans une

journée de huit heures?

Activité principale :

Divisez la classe en équipes de cinq, où chacune d'elles représente une chaîne d'approvisionnement en banane. Présentez-leur un petit portrait de ce qu'est une chaîne d'approvisionnement. Assignez à chaque membre de chaque équipe l'un des rôles suivant : a) travailleuse ou travailleur/productrice ou producteur; b) propriétaire de plantation; c) entreprise de transformation et d'exportation des denrées; d) entreprise d'importation et de distribution; e) supermarché. (Vous pouvez également envisager d'ajouter un sixième rôle : les consommatrices et consommateurs.)

Distribuez à chaque équipe un sac de 35 haricots (ou tout autre objet dénombrable). Expliquez qu'une banane coûte environ 35 cents dans un supermarché. Combien de cent chaque personne dans l'équipe devrait-elle recevoir pour la vente d'une banane? En précisant qu'un haricot équivaut à un cent, demandez à chaque équipe de répartir la quantité de haricots entre eux, en fonction de ce que chacun mérite de recevoir, selon eux. Chaque équipe est responsable de prendre en note la justification de leur répartition.

Demandez à chaque équipe d'expliquer leur façon de répartir l'argent.

Expliquez à la classe entière ce qu'une personne travaillant

dans chaque rôle obtiendrait réellement. Pour chacun de ces rôles, donnez une estimation du revenu moyen quotidien et annuel qu'une employée ou un employé typique recevrait. (Prochain cours)

Description des différents rôles :

Travailleuse ou travailleur agricoleConditions de travail : Les journées de travail sont de 12 à 14 heures; il s'agit d'un

travail physique exigeant dans un environnement où il fait très chaud.

Doit sélectionner les meilleures bananes. Doit laver les bananes : les mains sont dans l'eau toute la

journée. Doit couper les bananes : il faut transporter de lourdes

charges de bananes sur le dos. Doit épandre des engrais et pulvériser des pesticides : peut

augmenter les risques pour la santé tels que de développer un cancer et d'autres maladies. Pulvériser des pesticides par avion : cette méthode est susceptible d'en répandre également sur les maisons avoisinantes et sur l'école de la région.

Préoccupations : Souci financier : est-ce que le salaire sera suffisant pour

permettre d'acheter de quoi manger, de payer les frais médicaux et d'envoyer les enfants à l'école?

Les personnes occupant cet emploi seront dissuadées d'adhérer à un syndicat, ce qui signifie qu'elles auront moins d'opportunités de rencontrer d'autres travailleuses et travailleurs et ne pourront pas négocier collectivement leur rémunération et leurs conditions de travail.

Propriétaire de plantationConditions de travail : Les journées de travail sont principalement passées à

travailler dans un bureau. Dois négocier l'achat et la vente de bananes de même que

le montant des différends coûts reliés à la plantation. Les personnes occupant cet emploi peuvent avoir à

superviser les travailleuses et travailleurs, mais elles n'ont pas à faire des travaux physiques et exigeants.

Préoccupations : Les coûts de fonctionnement : la ou le propriétaire doit

défrayer les coûts des pesticides onéreux, du carburant des avions servant à pulvériser les pesticides, des outils et de la machinerie.

Les frais d'avocat : Il faut engager des avocats si les travailleuses et travailleurs entament des poursuites pour des accidents de travail.

Le coût des pertes : avec toutes les réglementations des

aliments et les exigences des consommatrices et des consommateurs, la plantation doit donc produire des « bananes parfaites », ce qui signifie qu'elles doivent n'avoir aucune marque sur la peau, avoir une belle forme, etc.. Pour y arriver, cela demande beaucoup de compétences et d'argent. Si une banane ne répond pas à ces normes élevées, elle doit être mise au rebut, ce qui occasionne des pertes d'argent.

Les facteurs de risque : la ou le propriétaire doit supporter les coûts occasionnés par une mauvaise récolte, un ouragan ou un parasite qui détruiraient la récolte.

Les investissements de modernisation : pour que la plantation demeure à jour et pour en assurer la pérennité, il faut que la ou le propriétaire ait suffisamment de capital pour pouvoir continuer à investir dans les machineries les plus récentes et les meilleures innovations.

Exportatrice, exportateurConditions de travail : Les journées de travail consistent principalement à travailler

dans un bureau pour gérer les activités des travailleuses et des travailleurs de même que les opérations des grands navires.

Doit assurer la mise à jour détaillée des calendriers et des listes d'articles.

Préoccupations : Les frais associés au navire : le prix d'achat et l'entretien

des gros cargos sont très coûteux. Le carburant : il faut supporter les coûts pour le carburant.

En partant de l'Amérique latine, la livraison d'un chargement qui doit se rendre en Europe peut durer jusqu'à cinq semaines en mer.

Les assurances : lorsqu'un chargement est endommagé ou perdu, l'exportatrice ou l'exportateur pourrait en être responsable et devrait donc en supporter les coûts.

La réfrigération : dans les bateaux, les bananes doivent être conservées dans de gros réfrigérateurs pour empêcher leur maturation durant leur temps en mer. Si elles mûrissent trop tôt, elles seront blettes au moment où elles arriveront dans les supermarchés.

Les frais portuaires : il faut également payer les frais portuaires d'un navire autant pour le port de départ que pour celui d'arrivée.

Détaillantes ou détaillants et supermarchésConditions de travail : Le travail se fait dans un bureau. Dois négocier les prix avec les importatrices et les

importateurs. Dois également tenir à jour les listes détaillées d'inventaire.Préoccupations :

Le personnel : il faut verser des salaires aux personnes qui travaillent dans l'entreprise. Celles-ci tenteront toujours de faire augmenter leur salaire.

Les coûts de fonctionnement : ces coûts incluent l'éclairage, les transports, la conception des uniformes du personnel, les sacs d'emballage, etc.

La concurrence : pour s'assurer que l'entreprise demeure compétitive et afin de garantir sa pérennité, il faut toujours qu'elle innove. Il faut construire des succursales avec un plus grand espace et mettre à jour la machinerie.

La qualité du produit : si les bananes sont en mauvaise condition ou si elles arrivent blettes sur les étagères, la clientèle ne sera pas satisfaite et pourrait décider de ne pas retourner dans le supermarché pour faire ses achats.

Les publicités : il faut annoncer les articles qui sont vendus par l'entreprise.

Importatrice, importateur/responsable de la maturation des denréesConditions de travail : Le travail se fait dans un bureau. Dois entretenir des relations avec les propriétaires de

plantation, les expéditrices et les expéditeurs de même que les détaillantes et détaillants et les supermarchés.

Dois également tenir à jour les listes détaillées d'inventaire.Préoccupations : Le transport : se fait par camion. La cargaison se rend du

port européen aux mûrisseries, puis aux détaillantes et détaillants.

Les contrats : il faut garantir aux propriétaires de plantation l'achat hebdomadaire d'une quantité minimale fixe de bananes. Il faut également garantir aux détaillantes et détaillants la livraison hebdomadaire d'une quantité minimale fixe de bananes. Quoi qu'il arrive, il faut également être en mesure de tenir ses promesses : même s'il y a des problèmes dans la chaîne d'approvisionnement et que cela ait des répercussions financières sur l'importatrice ou l'importateur.

Le besoin de locaux spacieux : les importatrices ou importateurs requièrent de grands locaux pour entreposer leur marchandise.

Les agents de mûrissement : l'éthylène, un gaz, est utilisé pour faire murir les bananes.

Le remballage : lorsque les bananes sont mûres, il faut également supporter les coûts pour les remballer.

Révision Passez en revue les exemples qui ont été présentés et établissez des liens avec les problèmes qui ont été ressortis au sujet de la chaîne d'approvisionnement.

Cartes de rôle

Ouvrier ou ouvrière agricole d’une bananeraie

Conditions de travail : Exerce un travail physique épuisant entre 12 et 14 heures par jour sous des températures élevées. Sélectionne les meilleures bananes. Lave les bananes : vos mains sont dans l’eau à longueur de journée. Coupe les bananes : vous transportez de lourdes charges de bananes sur votre dos. Épand des engrais et des pesticides : ces produits peuvent causer des problèmes de santé comme le cancer.

Les pesticides peuvent être pulvérisés par avion et risquent fortement de tomber sur votre maison ou votre école.

Inquiétudes : Est-ce que vous aurez assez d’argent pour acheter de la nourriture, payer vos frais médicaux et envoyer vos

enfants à l’école? On vous découragera d’adhérer à un syndicat, ce qui veut dire que vous pourriez être interdit de vous

regrouper avec d’autres travailleurs pour négocier collectivement votre salaire et vos conditions de travail.

Propriétaire de plantationConditions de travail : Travaille dans un bureau la plupart du temps. Négocie l’achat et la vente de bananes et s’occupe d’autres coûts reliés à la plantation. Peut superviser les ouvriers et ouvrières, mais ne lève pas d’objet lourd.Inquiétudes : Les coûts d’exploitation de la plantation : vous devez acheter des pesticides, du combustible pour les avions

qui les pulvérisent, des outils et de la machinerie, qui sont dispendieux. Les coûts reliés aux avocats : vous aurez besoin d’avocats si vos employés vous poursuivent après un

accident de travail. Le gaspillage : les réglementations et la demande des consommateurs et consommatrices vous obligent à

produire des bananes parfaites : pas de marque sur la pelure, forme parfaite, etc. Pour arriver à un résultat parfait, il vous faut beaucoup de compétences et d’argent. Si vos bananes n’atteignent pas ces standards de qualité élevés, elles doivent être jetées et vous perdez donc de l’argent.

Facteur de risque : que votre récolte soit mauvaise, qu’elle soit détruite par un ouragan ou des insectes nuisibles, vous devez en assumer les coûts.

Investissements de modernisation : afin de rester compétitif et garder la plantation moderne, vous avez besoin d’argent pour acheter et implanter les toutes dernières technologies (machines, idées).

Expéditeur ou expéditriceConditions de travail : Travaille dans un bureau et gére les employés et les gros navires. Tient à jour un horaire détaillé et la liste des produits.

Inquiétudes : Les coûts reliés aux navires : les navires de charge sont très dispendieux et leur entretien coûte cher. Le carburant : vous devez payer le carburant. Un chargement qui voyage entre l’Amérique latine et l’Europe

peut être en mer jusqu’à cinq semaines. Les assurances : si un navire de charge est perdu ou endommagé, il peut en découler de votre responsabilité

et vous pourriez avoir à payer. La réfrigération : à bord, les bananes sont entreposées dans de grands réfrigérateurs afin de les empêcher

de mûrir pendant la traversée en mer. Si elles mûrissent trop tôt, elles seront gâchées au moment où elles arriveront en magasin.

Les droits de port : pour que vos navires puissent rester dans un port, au départ comme à l’arrivée du périple en mer, vous devrez payer.

Magasins et supermarchésConditions de travail :

Travaille dans un bureau. Négocie le prix avec les importateurs. Tient à jour une liste d’inventaire détaillée.Inquiétudes : Le personnel : vous devez payer les employés qui travaillent dans votre magasin. Ils et elles veulent toujours

plus d’argent. Les dépenses de fonctionnement : l’éclairage, le transport, la conception des uniformes, les sacs à

provisions, etc. La concurrence : vous devez adopter des idées innovantes, envisager la construction de plus grands

magasins et acheter de la nouvelle machinerie dans l’optique de gagner plus d’argent que les autres magasins et rester compétitif.

Si les bananes sont manipulées inadéquatement ou qu’elles arrivent sur les tablettes beaucoup trop mûres, votre clientèle ne sera pas satisfaite. Peut-être que vos clients décideront de magasiner ailleurs.

La publicité : vous devez mettre les produits que vous vendez en valeur.

Importateur ou importatrice et responsable de la maturationConditions de travail : Travaille dans un bureau. Gère les relations entre les plantations, les expéditeurs et les magasins et supermarchés. Gère une liste d’inventaire détaillée.Inquiétudes : Le transport : par camions des ports européens vers de grands centres où l’on mûrit les bananes, puis vers

les magasins. Les contrats : vous devez promettre aux propriétaires de plantation l’achat d’un certain nombre de bananes

par semaine. Vous devez promettre aux magasins que vous allez leur fournir un certain nombre de bananes chaque semaine. Peu importe ce qui se passe, vous devrez tenir vos promesses, même si des imprévus surviennent dans la chaîne d’approvisionnement et qu’on vous laisse tomber.

Les grands espaces : les importateurs et importatrices ont besoin de grands espaces pour entreposer leur inventaire.

La maturation des fruits par le gaz : l’éthylène est utilisé pour mûrir les bananes. Remballer : une fois les bananes arrivées à maturité, elles doivent être remballées. Vous devrez payer les

matériaux et les employés nécessaires à cette tâche.

Leçon 5 : Introduction à Fairtrade (prix minimum et questions relatives au travail)Objectif pédagogique :

Les élèves pourront être en mesure de démontrer leur compréhension du commerce équitable et de ce qu’il cherche à protéger grâce aux prix minimums et à la protection des travailleurs et travailleuses.

Leçon :

Discussion à propos de la différence entre la justice et l’injustice

10 min Discussion. Demandez aux élèves de se mettre en équipe de deux et faites les réfléchir et discuter à propos de :

Êtes-vous d’accord avec l’affirmation suivante : « Si vous travaillez fort, vous ferez beaucoup d’argent. »

Poursuivez : Pouvez-vous trouver des exemples de gens qui

travaillent fort et qui font beaucoup d’argent? Pouvez-vous trouver des exemples de gens qui

travaillent fort, mais qui ne font pas beaucoup d’argent? Comment vous sentiriez-vous si quelqu’un vous donnait

très peu d’argent pour un travail qui vous a pris beaucoup de temps? Comment vous sentiriez-vous si vous travailliez fort pour permettre à une autre personne de s’enrichir, alors que vous gagneriez très peu?

Introduction à Fairtrade

30 min Qu’est-ce que Fairtrade?

Fairtrade est un concept qui vise à renforcer le pouvoir d’agir des producteurs et productrices marginalisés afin d’améliorer leurs conditions de vie. À l’aide des ressources appropriées, de la capacité et de l’accès à des relations d’affaire clé, les producteurs et productrices désavantagés peuvent mieux s’outiller, aider leur communauté et mieux gagner leur vie.

La protection face aux droits

Plusieurs programmes de développement international sont conçus afin d’offrir une protection aux travailleurs et travailleuses partout sur le globe. Cependant, si les travailleurs et travailleuses avaient des droits appropriés, une telle protection ne serait pas nécessaire. Fairtrade tente de renforcer le pouvoir d’agir des producteurs et productrices en leur procurant les droits qu’ils méritent. Ceci implique de leur donner l’opportunité de se faire

entendre lorsque des enjeux les concernant sont soulevés.

Processus de vérification

Les produits Fairtrade peuvent être comme n’importe quel autre produit et puisque les standards de production et d’échanges ne peuvent être vérifiés simplement en regardant un produit final, des systèmes de certification et d’étiquetage sont utilisés afin de garantir que les produits sont équitables.

Fairtrade et le mouvement du commerce équitable

Le commerce équitable est un véhicule de promotion de discussion et de sensibilisation à propos d’enjeux mondiaux. Il s’agit de repenser nos systèmes de production et de consommation et de reconnaître le rôle que nous jouons tous dans la création d’un monde équitable et durable.

Objectifs de Fairtrade

Les producteurs et productrices sont rémunérés selon un taux équitable couvrant les coûts de production et assurant des conditions de travail adéquates pour leurs employés.

Les groupements de producteurs et productrices assurent le respect de hauts standards de condition de la main d’œuvre, de durabilité environnementale et de respect de l’identité culturelle.

Les producteurs et productrices sont payés une prime Fairtrade qui supporte le développement d’entreprises et les initiatives de la communauté telles que l’amélioration de l’accès à un système de santé et à l’éducation.

Les producteurs et productrices, les consommateurs et consommatrices et les commerçants et commerçantes forgent des liens plus forts qui réduisent l’inefficacité et qui encouragent des relations d’affaires plus directes.

Les producteurs et productrices ont accès au crédit, aux marchés, aux ressources et aux connaissances de l’industrie.

Travail de consolidation #2 : Collecte de données, rapports de recherches, identifier des enjeux mondiaux.

10 min L’enseignant ou l’enseignante présentera le travail de consolidation #2 pour le projet d’étape Tisser des liens. Les élèves auront accès aux ordinateurs pour faire leurs recherches.

Selon le pays et le produit choisi pour leur projet, les élèves devront rédiger un rapport contenant les données qu’ils auront trouvées à l’aide des outils de recherches d’institutions réputées.

En se fiant aux données du World Factbook de la CIA, les élèves récolteront les données suivantes (en incluant les

données actuelles et les classements mondiaux s’ils sont disponibles) :

Population et société Population Population urbaine et rurale Taux de mortalité infantile Espérance de vie Dépense de santé Sources d’eau potable Accès aux installations sanitaires Maladies infectieuses majeures (degré de risque) Taux d’insuffisance pondérale chez les enfants de moins

de 5 ans Dépenses en éducation Taux d’alphabétisation Main d’œuvre enfantine

Économie Produit intérieur brut (PIB) par habitant Produits d’agriculture Nombre de travailleurs et travailleuses Nombre de travailleurs et travailleuses par occupation Combien y a-t-il de travailleurs et travailleuses dans le

domaine agricole? Taux de chômage Pourcentage de la population vivant sous le niveau de

pauvreté

Par la suite, à l’aide d’une autre source, les élèves doivent identifier les enjeux sociaux auxquels font face les populations vivantes de l’agriculture. Les sources pouvant être utilisées sont :

Human Rights Watch Les Nations Unies (et ses organisations affiliées) Amnistie internationale

Répondez aux questions suivantes : Qu’est-ce que les statistiques sur votre pays vous

révèlent sur le mode de vie de ses habitants? Quels sont les enjeux sociaux auxquels doivent faire

face les habitants de votre pays? Comment ces enjeux sociaux rendent-ils la population

plus vulnérable? Comment ces vulnérabilités affectent-elles

l’approvisionnement en produit du Canada?

Document à distribuer : Qu’est-ce que Fairtrade?

Fairtrade est un outil qui vise à renforcer le pouvoir d’agir des producteurs et productrices marginalisés afin d’améliorer leurs conditions de vie. À l’aide des ressources appropriées, de la capacité et l’accès à des relations d’affaire clé, les producteurs désavantagés peuvent mieux s’outiller et ainsi aider leur communauté et mieux gagner leur vie.

La protection face aux droits

Plusieurs programmes de développement internationaux sont conçus afin d’offrir une protection aux travailleurs et travailleuses partout sur le globe. Cependant, si les travailleurs et travailleuses avaient à la base des droits appropriés, une telle protection ne serait pas nécessaire. Fairtrade tente de renforcer le pouvoir d’agir des producteurs et productrices en leur procurant les droits qu’ils méritent. Ceci implique de leur donner l’opportunité de se faire entendre lorsque des enjeux les concernant sont soulevés.

Processus de vérification

Les produits Fairtrade peuvent être comme n’importe quel autre produit. Puisque les standards de production et d’échanges ne peuvent être simplement vérifiés en regardant un produit final, des systèmes de certification et d’étiquetage sont utilisés afin de vérifier les pratiques équitables.

Fairtrade et le mouvement du commerce équitable

Le commerce équitable est un véhicule qui fait la promotion de la discussion et de la sensibilisation à propos d’enjeux mondiaux. Il s’agit de repenser nos systèmes de production et de consommation et de reconnaître le rôle que nous jouons tous dans la création d’un monde équitable et durable.

Objectifs de Fairtrade

Les producteurs et productrices sont rémunérés selon un tarif équitable qui couvre les coûts de production et qui assure des conditions de travail adéquates pour leurs employés.

Les groupements de producteurs et productrices assurent le respect de hauts standards de condition de la main d’œuvre, de durabilité environnementale et de respect de l’identité culturelle.

Les producteurs et productrices sont payés une prime Fairtrade qui supporte le développement d’entreprises et les initiatives de la communauté telles que l’amélioration de l’accès à un système de santé et à l’éducation.

Les producteurs et productrices, les consommateurs et consommatrices et les commerçants et commerçantes forgent des liens plus forts, qui réduisent l’inefficacité et qui encouragent des relations d’affaires plus directes.

Les producteurs et productrices ont accès au crédit, aux marchés, aux ressources et aux connaissances de l’industrie.

Leçon 6 : Recherche pour le projetDonnez du temps aux élèves pour qu’ils et elles effectuent des recherches en vue de préparer le devoir cumulatif no 2 du projet d’étape « Tisser des liens ».

Leçon 7 : Coopératives et primes Fairtrade

Objectif de la leçon : Les élèves devront démontrer qu’ils et elles comprennent les aspects d’autonomisation

et de renforcement du pouvoir d’agir du commerce équitable, dont les primes de commerce équitable et les accords de coopération.

Leçon

Révision du commerce équitable

10 min Réviser les buts du commerce équitable. (Demander aux élèves d’utiliser la documentation remise au cours précédent).

Qu’est-ce que l’autonomisation ou le renforcement du pouvoir d’agir?

De qui le commerce équitable renforce-t-il le pouvoir d’agir? Comment le commerce équitable renforce-t-il le pouvoir

d’agir ? (Quels sont les 5 buts du commerce équitable?) Pourquoi les producteurs ont-ils besoin de l’autonomisation

ou du renforcement du pouvoir d’agir?

Qu’est-ce qu’une activité commerciale : (optionnel/si le temps l’admet)

25 min Les enseignants et enseignantes peuvent décider d’utiliser cette activité dans une autre leçon lorsqu’il y aura plus de temps disponible.

Discussion en classe : mettre les élèves dans le contexte d’un ou d’une propriétaire de commerce à but lucratif.

Écrire « Kiosque de fruits de Bob » au tableau Demander aux élèves pourquoi Bob a ouvert son

commerce. (R : pour gagner de l’argent). De quoi Bob a-t-il besoin pour gagner de l’argent? (R : d’un

emplacement, de fruits). S’il ne veut pas travailler la fin de semaine ? (R : d’employés)

Comment fait-il pour payer ses fruits et ses employés? (R : en vendant des fruits).

Si Bob veut faire plus d’argent, que peut-il faire?o R : augmenter les prix. (Les gens achèteront-ils

toujours?)o R : payer moins les employés. (Se plaindront-ils?)o R : trouver des fruits à bas prix. (Pourquoi les

fermiers et fermières diminueraient-ils leurs prix?)

Regarder les extraits suivants du film « The Corporation » :https://www.youtube.com/watch?v=Pin8fbdGV9Y (anglais)https://www.youtube.com/watch?v=aCGTD5Bn1m0 (anglais)

https://www.youtube.com/watch?v=0ZmQ-YL63fM (version complète en français)

Questions de synthèse : Que veut dire « quelques pommes véreuses »? Que veut dire « faire des bénéfices importants »? Qu’est-ce qu’une « externalité »?

20 min (Voir « Documentation sur les coopératives » ci-dessous)

Primes Fairtrade À quoi servent-elles? Qui décide de la manière dont elles seront dépensées?

Qu’est-ce qu’une coopération? Une association de personnes qui coopèrent

volontairement pour obtenir des avantages sociaux, économiques et culturels mutuels.

Plusieurs formes : organismes communautaires, coopératives d’habitation ou de travail, caisses populaires, etc.

Valeurs des coops Démocratie : les décisions sont prises par les membres

votants. Responsabilité personnelle et participation : les

membres contribuent à l’avenir et au bien-être de l’organisme.

Égalité : tous les membres sont traités également, peu importe leur ethnie, leur sexe, leur statut économique, etc. Chaque membre a un vote, comme tous les autres.

Solidarité : les membres acceptent d’établir un soutien mutuel ou une entente unifiée lors de la prise de décision.

Coopératives et Fairtrade

Pour les petites exploitations (où l’entreprise familiale fait la majorité du travail) :

Les propriétaires de terrain forment des coopératives Les fermiers vendent leurs produits ensemble Les membres votent sur la manière de distribuer les

primes de commerce équitable entre eux et dans leur communauté

Pour les grandes exploitations (où les propriétaires engagent des travailleurs et travailleuses pour faire la majorité du travail) :

Les travailleurs et travailleuses forment des syndicats. Les primes vont aux travailleurs et travailleuses et à

leurs communautés. Les travailleurs et travailleuses décident de manière

démocratique la manière dont seront dépensées les primes.

Jeu de rôle en classe sur les coopératives

30 min (Voir le document « Prendre des décisions en tant que coopérative : les fermiers de Red Creek » ci-dessous)

ScénarioVotre coopérative agricole doit prendre une importante décision : construire un entrepôt ou se garder plus d’argent? Un entrepôt protégera vos graines de cacao de la pluie pendant qu’elles sèchent. Si elles se mouillent, vous pouvez perdre une bonne partie de vos récoltes, votre principale source de revenus. En tant que membre-propriétaire de votre coopérative agricole, pour quelle option voteriez-vous? Pourquoi?

ContexteVous êtes un membre de la coopérative agricole Red Creek. Votre coop s’est engagée à vendre votre cacao à une entreprise de commerce équitable et elle vient de recevoir un gros chèque pour payer pour toutes les graines. Ces deux dernières années, votre coop n’a pas été en mesure d’avoir un bon prix pour ses produits et les membres de votre famille se sont amaigris à cause du manque de nourriture. Tout le monde s’est mis à penser à ce qu’il pourrait faire maintenant que vous recevez de bons chèques.

Agriculteur ou agricultrice no 1Vous vous emballez à l’idée de recevoir de l’argent, mais vous avez réfléchi longuement à la meilleure manière de l’utiliser. Si vous avez fait si peu d’argent au cours des deux dernières années, c’est entre autres parce que vous avez perdu une bonne partie de vos récoltes juste au moment où vous étiez prêts à les envoyer. Des tempêtes se sont abattues et les ont ravagées. Vous pensez que tous les membres de la coopérative devraient mettre leur argent en commun pour construire un entrepôt qui protégerait vos récoltes. En attendant un peu plus longtemps avant d’avoir votre argent, vous vous assurerez que vous en recevrez plus souvent.

Agriculteur ou agricultrice no 2Vous vous emballez tellement à l’idée de recevoir de l’argent. Vous prévoyez utiliser votre argent pour reconstruire une partie de votre maison. Elle semble sur le point de s’effondrer chaque fois qu’il y a une tempête et ça effraie vos enfants. Vous avez hâte de construire quelque chose d’un peu plus robuste pour votre famille. Vous avez entendu que quelqu’un allait proposer que tout l’argent aille à la coop à la rencontre d’aujourd’hui, mais vous êtes sûr que personne n’est aussi fou.

Agriculteur ou agricultrice no 3Tout vous va. Vous voulez vraiment que tout le monde s’entende et les décisions finales ne vous inquiètent pas. Vous avez entendu que certains membres veulent investir dans l’avenir de la coop et que d’autres pensent investir dans leur famille. Vous voyez la sagesse des deux choix.

Agriculteur ou agricultrice no 4Votre fille aînée souhaite étudier en ville dans un programme de commerce d’une école communautaire. Si elle y va, elle pourrait aider la coop à mieux faire fonctionner l’entreprise avec toutes les choses compliquées qui se passent. Vous avez hâte d’avoir l’argent pour lui payer ses études.

Instructions1. Diviser la classe en 4 groupes, un pour chaque fermier.

Que pensez-vous de leur situation? Quelle est la meilleure décision pour eux?

2. Diviser la classe en « coopératives », comprenant chacune un fermier de chaque type, et leur donner x minutes pour arriver à une décision sur l’allocation des ressources.

Révision/discussion : Qu’a rendu cette décision difficile? Y a-t-il une « bonne » réponse? Pour quelle option avez-vous voté? Pourquoi? Que pensez-vous de la solution? La solution est-elle la

meilleure pour vous? Est-elle la meilleure pour le groupe? (La réponse à ces questions est-elle la même?)

Y a-t-il eu des conflits? Comment les avez-vous gérés?

Fiche sur les coopératives

Les primes Fairtrade : À quoi servent-elles? Qui décide comment les utiliser?

Qu’est-ce qu’une coopérative? C’est une association de personnes qui coopèrent volontairement pour en retirer des

bénéfices sociaux, économiques et culturels. Elles prennent de nombreuses formes : organismes communautaires, coopératives

d’habitation, coopératives de travail, coopératives d’épargnes et de crédit, coopérative d’entreprise, etc.

Les valeurs au cœur des coopératives : La démocratie : Les membres votants prennent les décisions. La responsabilité personnelle : Les membres contribuent au futur et au bon

fonctionnement de l’organisme. Le statut égalitaire : Tous les membres sont traités de façon égalitaire, et ce, peu

importe leur ethnie, leur sexe, leur statut économique, etc. Chaque membre a un vote - comme tous les autres.

La solidarité : Les membres se mettent d’accord pour établir un accord de soutien mutuel ou d’unification lors des prises de décisions.

Les coopératives et Fairtrade:

Pour les exploitations de petite taille (où les propriétaires font la plupart du travail) :  Les propriétaires fonciers créent des coopératives. Les agriculteurs et agricultrices vendent ensemble leurs produits. Par le vote, les membres décident de la répartition des primes Fairtrade entre ces

derniers et leur communauté.

Pour les exploitations de grande taille (où des travailleurs et travailleuses sont engagé-e-s pour faire la plupart du travail) :

Les travailleurs et travailleuses créent des syndicats. Les primes sont réparties entre les travailleurs et travailleuses ainsi que leurs

communautés. Les travailleurs et travailleuses décident de façon démocratique de l’utilisation des

primes.

La prise de décision dans les coopératives   :   les agriculteurs et agricultrices de RedCreek

La mise en situationVotre coopérative agricole doit trancher entre construire un entrepôt ou recevoir plus d’argent. Un entrepôt protègerait les fèves de cacao de la pluie lorsqu’elles sont en train de sécher. Si jamais elles sont touchées par la pluie, vous risquez de perdre une grande partie de vos récoltes, qui sont votre source principale de revenus. En tant que membre-propriétaire de la coopérative, pour quelle option voteriez-vous et pourquoi?

Les informations contextuellesVous êtes membre de la Coopérative agricole de Red Creek, qui a signé un contrat avec une entreprise équitable pour vendre votre cacao. La coopérative vient justement d’être payée un bon montant pour ce cacao. Ces deux dernières années, la coopérative n’a pas réussi à avoir de très bons prix, ce qui a causé un manque de nourriture dont votre famille a grandement souffert. Tout le monde songe maintenant à toutes les choses que vous ferez à présent que vous obtenez de meilleurs revenus.

L’agriculteur ou l’agricultrice #1Recevoir de l’argent vous emballe, mais vous avez beaucoup réfléchi à la meilleure façon de l’utiliser. À cause des tempêtes, beaucoup de vos récoltes ont été perdues avant d’être envoyées, ce qui explique en partie pourquoi vous avez fait si peu d’argent ces deux dernières années. Vous pensez que tous les membres devraient investir dans la construction d’un entrepôt qui protégerait vos récoltes. Vous manquerez moins souvent d’argent si vous attendez un peu plus longtemps avant de le recevoir.

L’agriculteur ou l’agricultrice #2Recevoir de l’argent vous emballe! Vous planifiez en investir une partie pour rebâtir une section de votre maison qui semble toujours vouloir s’envoler pendant les tempêtes; ainsi, vos enfants ne seront plus effrayés. Vous êtes donc impatient-e de construire quelque chose de plus solide pour votre famille. Selon la rumeur, quelqu’un va proposer à la réunion d’aujourd’hui que tout l’argent revienne à la coopérative. Mais vous êtes certain que personne ne sera assez fou ou folle pour le faire.

L’agriculteur ou l’agricultrice #3Vous êtes ouvert-e à tout. Ce qui vous importe ne sont pas les décisions, mais que tout le monde s’entende bien. Vous savez que certains membres veulent investir dans le futur de la coopérative alors que d’autres ressentent le besoin d’investir dans leur famille. Les deux choix vous semblent justes.

L’agriculteur ou l’agricultrice #4Votre fille ainée voudrait suivre un programme de gestion dans un collège communautaire en ville. Si elle y étudie, elle pourrait vraiment aider la coopérative à mieux gérer l’entreprise où il se passe tant de choses compliquées. Vous êtes très impatient-e de recevoir l’argent pour qu’elle puisse y aller.

Atelier 8 : Les Droits de l’enfantLes objectifs de cet atelier :

Les élèves pourront démontrer leur compréhension des besoins et des droits de l’enfant. Les élèves pourront discuter des enjeux des droits de l’enfant dans l’industrie du

chocolat.

Atelier

Film : La Face cachée du chocolat

70 min. Distribuer le feuillet sur la Déclaration des Droits de l’Enfant (ci-dessous).

La version simplifiée ne sert que de guide pour les élèves. Fournissez-leur la version originale pour avoir les articles exacts. Cette version est la traduction d’un texte élaboré en 1978 par un groupe de chercheurs et chercheures de l’Université de Genève dirigé par le professeur Léonard Massarenti à l’intention de l’Association mondiale pour l’école comme instrument de paix. Cette traduction a été rédigée à partir d’un vocabulaire de 2 500 mots d’usage courant dans la partie francophone de la Suisse. Les enseignants et enseignantes pourront employer cette méthodologie en traduisant les articles de la Déclaration universelle dans la langue de leur région.

http://www.un.org/cyberschoolbus/humanrights/resources/plainchild.asp

Revoyez avec les élèves le feuillet et les mots-clés.

Visionnez La Face cachée du chocolat (46 min 31 s).http://www.arte.tv/fr/la-face-cachee-du-chocolat/4120458,CmC=4128692.html

Lors du visionnement, les élèves devront identifier et décrire les menaces que fait peser l’industrie du chocolat de l’Afrique de l’Est sur les droits de l’enfant.Partagez vos réponses en classe.

La Déclaration des Droits de l’EnfantVersion simplifiée

1. Tous les enfants ont droit à ce qui suit, peu importe leur ethnie, la couleur de leur peau, leur sexe, leur langue, leur religion, leurs opinions politiques ou autre, leurs origines ou leurs parents.

2. Tu as spécialement le droit de grandir et de te développer sur le plan physique et spirituel de façon saine et normale, en toute liberté et dignité.

3. Tu as le droit à un nom et de faire partie d’une nation.

4. Tu as le droit de recevoir des soins et une protection particulière ainsi que d’avoir accès à de la nourriture, un toit et des services médicaux adéquats.

5. Tu as le droit à des soins particuliers si tu es handicapé-e de quelque manière que ce soit.

6. Tu as le droit d’être aimé-e et compris-e, surtout par tes parents et ta famille, mais également par le gouvernement lorsque c’est nécessaire.

7. Tu as le droit d’aller à l’école gratuitement, de jouer et d’avoir d’égales chances de te développer et d’apprendre à être responsable et débrouillard-e.

8. Tes parents ont des responsabilités particulières par rapport à ton éducation et doivent te guider dans l’exercice de tes droits.

9. Tu as le droit de faire toujours partie des premiers à recevoir de l’aide.

10. Tu as le droit d’être protégé-e des gestes cruels et de l’exploitation, c’est-à-dire que personne ne t’obligera à faire un travail qui nuira ton développement tant sur le plan physique que mental.

11. Tu ne devrais ni travailler avant l’âge minimum, ni lorsque ce pourrait nuire à ta santé et à ton développement physique ou moral.

12. Le pacifisme, la compréhension, la tolérance et l’amitié entre tout un chacun sont des valeurs qui devraient t’être enseignées.

Leçon 9 : Les femmes dans le milieu de l’agricultureObjectif : Les élèves vont démontrer leur compréhension des problèmes auxquels les femmes font face dans les communautés agricoles ainsi que leur compréhension de la façon dont la possibilité de travailler peut améliorer leur vie et la vie de leur famille.

Présentation : Les femmes dans le milieu de l’agriculture

40 min Les enjeux reliés au genre dans le monde de l’agriculture, et dans le monde en général, sont un sujet important qui peut toucher les gens de différentes façons. Au cours du dernier siècle, les pays développés ont connu beaucoup d’améliorations par rapport à l’égalité des sexes (même si c’est toujours un point que nous cherchons à améliorer). Beaucoup de problèmes doivent encore être résolus.

Les droits des femmes dans une communauté, un pays ou une culture peuvent être un indicateur significatif de la qualité de vie et du bien-être général de ses habitants, étant donné son rapport à d’autres enjeux, comme la santé, l’éducation et la pauvreté.

Les droits des femmes sont reliés aux relations culturelles, politiques et économiques dans une population, mais n’y sont pas limités.

La plupart du temps, les femmes sont le groupe le plus vulnérable dans une communauté. Elles risquent davantage d’être victimes des pires formes de pauvreté. Elles doivent souvent faire des sacrifices, par exemple en n’allant pas à l’école ou en travaillant très jeune, afin de supporter leur famille. Les femmes travaillent souvent plus que les hommes, mais sont moins payées. Les inégalités touchent les femmes de tous les âges, des jeunes filles aux ainées.

Dans ce cours, nous allons nous intéresser à la grande résilience que les femmes peuvent démontrer dans leur communauté. Nous allons aussi aborder les initiatives encouragées par le commerce équitable qui permettent aux femmes de mener des vies saines et épanouies.

Devoir : « Célébrer les femmes au sein de Fairtrade»

5 min Distribuer la lecture et les questions de révision (voir la feuille ci-dessous).

Temps de travail pour les élèves

30 min Les élèves travaillent sur leur devoir ou sur leurs projets

Our Pacific Ways : « Les femmes dans le milieu de l’agriculture » (Vidéo en anglais – voir autres vidéos disponibles en français dans le document « 2 – Projet d’étape » sous la section « Ressources de l’étude de cas »)

Questions :

De quelle façon la terre est-elle importante pour les femmes de la Papouasie-Nouvelle-Guinée?

Quel type de travail les femmes font-elles en Papouasie-Nouvelle-Guinée?

Pourquoi ces femmes ont-elles besoin d’argent?

Quelles sont les ressources et les conditions qui aideront les femmes à avoir une entreprise agricole prospère?

Lorsque les femmes ont de bons emplois, de quelle façon cela bénéficie-t-il à leur famille et à leur communauté?

Célébrer les femmes du commerce équitable7 mars 2013Le 8 mars marque la Journée internationale de la femme, et, à travers Fairtrade, nous honorons ces femmes qui font un travail acharné.

Le rapport de suivi le plus récent sur Fairtrade indique que les femmes représentent 20 % de tous les agriculteurs et agricultrices et 47 % des femmes employées dans Fairtrade. Au total, le quart des producteurs et productrices Fairtrade sont des femmes. Les femmes sont actives dans tous les aspects de Fairtrade, de l’agriculture à la transformation et, dans certains cas, à la gestion des organisations et coopératives de production.

Le dévouement des femmes passionnées et dédiées qui figurent ci-dessous a contribué à l’augmentation de la participation des femmes dans Fairtrade dans chacune des régions de production. Plus important encore, ces femmes ont aidé les causes de l’égalité des sexes et des droits des travailleurs et travailleuses et ont fait augmenter les opportunités d’emploi pour les femmes.

Ibu Rahmah, présidente de la coopérative de café Ketiara Selon Ibu Rahmah, le café est bien plus qu’une commodité dans la province centrale d’Aceh : c’est une vraie famille.

Rahmah en sait quelque chose. Son père (et son grand-père avant lui) était cultivateur de café et elle-même évolue dans ce marché depuis plus de 20 ans.

C’est l’une des raisons pour lesquelles elle a été élue présidente de la coopérative Ketiara, qu’elle a lancée en 2009 avec seulement 38 membres. Aujourd’hui, Ketiara peut se vanter de compter 902 petits cultivateurs et cultivatrices, dont 136 sont des femmes.

Bien qu’il y ait beaucoup de femmes qui aident Rahmah dans la gestion de Ketiara, elle dit qu’elle tire le plus de satisfaction du succès de Ketiara au niveau du village, où elle a aidé à établir un lien entre presque tous les marchands importants de Medan, capitale de la région et plaque tournante du commerce du café. Cette année, Ketiara estime qu’elle va produire 612 000 kilogrammes de grains de café verts Fairtrade.

Rahmah gère encore sa propre exploitation de café et connait bien l’importance des femmes de la région pour le succès de la coopérative.

« Dans cette région, les personnes qui s’occupent de l’exploitation journalière du café sont des femmes », dit Rahmah. Elle ajoute en riant : « Les hommes ne font que fumer des cigarettes! »

Ibu Rahmah, la deuxième femme à partir de la gauche, est la présidente du conseil de Kopepi Ketiara, une coopérative de café en Indonésie, où les femmes jouent des rôles centraux.

Ketiara a obtenu sa certification Fairtrade en 2012 et investit depuis sa « prime Fairtrade » dans une exploitation de café améliorée et dans des mesures de prévention d’érosion. Rahmah confie que ce mois-ci marque le premier montant que les agriculteurs et agricultrices de Ketiara recevront directement de cette prime Fairtrade.

« Les agriculteurs et agricultrices ne gagnent pas beaucoup, mais ils et elles sont heureux et heureuses », dit-elle

Adela Torres, secrétaire générale du syndicat des travailleurs de SINTRAINAGRO Après avoir travaillé dix ans en tant qu’ouvrière dans une plantation de bananes, Adela Torres savait qu’elle voulait défendre les droits des travailleurs et des travailleuses. Au moment de prendre cette décision, il y avait de grands obstacles qui se dressaient devant quelqu’un qui voulait devenir défenseur des droits des travailleurs et travailleuses : une faible application des lois du droit social et du droit au travail, un manque d’emplois disponibles, de la discrimination sexuelle et même de la violence extrême faite par des groupes armés. Torres était cependant déterminée à défendre les droits des travailleurs et travailleuses et s’est jointe l’union colombienne de SINTRAINAGRO.

Quinze ans plus tard, le travail de Torres a aidé à l’expansion de SINTRAINAGRO, qui représente maintenant plus de 26 000 travailleurs et travailleuses en Colombie. Ce chiffre inclut 2 500 personnes réparties dans 20 plantations de bananes certifiées Fairtrade. À ses yeux, avoir amélioré les conditions des travailleuses et travailleurs à l’aide de conventions collectives est l’une de ses plus grandes réussites, en particulier puisqu’elle a réussi à « convaincre les employeurs que s’ils visent la dignité pour les travailleurs et travailleuses, ils vont obtenir une efficacité de production accrue. »

Torres souligne aussi son travail avec des femmes ouvrières à travers la Colombie et à l’international. Elle ajoute que le secrétariat aux affaires féminines est l’un des départements les plus dynamiques de SINTRAINAGRO.

Malgré son succès, Torres est bien consciente qu’il reste beaucoup de travail à faire. Elle affirme que la réévaluation monétaire et la présence de groupes armés dans la région rendent difficiles les activités régulières du syndicat.

Pour ce qui est des travailleurs et travailleuses dans Fairtrade, Torres veut s’attaquer aux tarifs injustes des bananes dans certaines régions et aux préjugés entourant la qualité des produits en provenance de la Colombie.

« Nous avons donc insisté pour que les travailleurs et travailleuses [Fairtrade] dans les plantations bénéficient des conditions nécessaires pour faire leur travail et pour remplir cet engagement », indique Torres. « Cette opération est entamée. »

Les défis ne font qu’affuter sa volonté.

« Chaque victoire implique un grand engagement et génère habituellement encore plus de force pour continuer à se battre pour les droits des travailleurs et travailleuses, en particulier pour les personnes qui en ont le plus besoin, comme les femmes », conclut-elle.

Les femmes de la coopérative TighanimineUn groupe de femmes de la ville d’Agadir assistant à un cours d’alphabétisme organisé par Nadia Fatmi eut l’idée de profiter du fait que la ville, située au sud-ouest du Maroc, regorge

d’arganiers. Elles savaient également que leur région était très pauvre et qu’aucune source de revenus ne leur était disponible.

Puisque les arganiers poussent uniquement dans cette partie du monde et que l’huile extraite de ceux-ci était devenue une commodité dans les foyers de la ville depuis un certain temps, les femmes dans le cours d’alphabétisation de Mme Fatmi ont décidé de se relever les manches et de se sortir de la pauvreté.

Elles ont créé la première coopérative d’huile d’argan en 2007, nommée Tighanimine, et celle-ci est devenue certifiée Fairtrade en 2011.

« C’est le travail ancestral des femmes au sud du Maroc; elles sont les seules à être capable de casser le fruit et d’en extraire l’huile », explique la porte-parole de Tighanimine, Afafe Daoud.

L’huile d’argan est devenue un ingrédient clé dans les recettes de produits cosmétiques luxurieux et a vite trouvé preneur dans un marché international.

En formant une coopérative, les 60 femmes fermières de Tighanimine ont défié une tradition de longue date dans leur territoire selon laquelle seuls le mari d’une femme ou son père peuvent amener du pain sur la table.

« Elles étaient dépendantes des hommes à cent pour cent », explique Daoud.

Les hommes étaient d’abord réticents à l’initiative des femmes, jusqu’à ce que les profits arrivent.

« Petit à petit, ils ont vu arriver les bénéfices économiques et sont devenus plus coopératifs et ont même encouragé d’autres femmes à se joindre à la coopérative », se rappelle Daoud.

Le volume de Fairtrade de Tighanimine reste relativement bas, mais la coopérative a récemment reçu sa licence lui permettant de vendre son huile d’argan avec l’étiquette FAIRTRADE. La coopérative a récemment conçu sa propre marque appelée Tounaroz et planifie vendre son produit au Maroc, en France, en Allemagne, en Italie, au Japon, en Espagne et aux États-Unis. Gravir les échelons de la chaîne de valeur assure encore plus de bénéfices pour les femmes de la coopérative.

En plus des développements sur les marchés, la coopérative a reçu un prix de la part du Moroccan Network for Social and Solidarity Economy et du Pan-African Institute for Development pour son travail bien géré et son développement économique. Fatmi a également été élue présidente du Fairtrade North African Board.

Il est facile de voir les effets qu’a eu Tighanimine sur les femmes: de plus beaux habits pour elles et leurs enfants ainsi que des foyers en meilleures conditions. Mais d’autres bénéfices sont moins apparents selon Daoud:

«Les femmes qui travaillent pour la coopérative ont commencé à avoir plus de confiance en elles parce qu’elles se sentent importantes au sein de leur famille.»

Source: Fairtrade International. http://www.fairtrade.net/single-view+M5cbefdfdb11.html

QuestionsQuels rôles ont les femmes dans les coopératives agricoles Fairtrade?

Quels bénéfices les femmes qui travaillent pour les coopératives Fairtrade ont-elles reçu?

À quels défis ces femmes font-elles encore face?

Comment les développements des marchés peuvent-ils profiter à ces femmes?

NOTES DE L’ENSEIGNANT OU DE L’ENSEIGNANTE: la pauvreté et la sous-alimentation chez les femmes

Est-ce que les filles et les femmes représentent la majorité des personnes pauvres mondialement?La pauvreté est normalement mesurée en termes de revenu ou de consommation par foyer et non par individu, il est donc impossible de calculer les niveaux de pauvreté pour les hommes et les femmes. Cependant, il se pourrait que les personnes de sexe féminin soient plus pauvres que celles du sexe masculin si nous considérons des mesures plus générales de pauvreté, par exemple l’accès à des ressources productives et à des intrants: comparées à leur contrepartie masculine, les fermières dans toutes les régions possèdent moins de terres et de bétail, utilisent beaucoup moins de variétés de graines et d’intrants achetés comme de l’engrais, ont beaucoup moins de chances de faire affaire avec des firmes de crédits ou d’assurances, ont un niveau de scolarité moins élevé et sont moins susceptibles d’avoir accès à des services d’appoint. Est-ce que les ménages dirigés par des femmes sont plus pauvres que ceux dirigés par des hommes?Les données de 35 enquêtes représentatives menées à l’échelle nationale sur 20 pays analysés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture montrent que les ménages dirigés par des femmes sont plus susceptibles d’être pauvres dans certains pays, mais le contraire est aussi vrai dans d’autres pays; il est donc impossible de généraliser.

Les limitations des données font aussi en sorte qu’il est impossible de distinguer systématiquement les ménages dirigés par des femmes célibataires, veuves ou divorcées (le chef du ménage devenant en droit féminin) de ceux qui sont associés à un homme adulte procurant un soutien à la famille par l’envoi d’argent et les réseaux sociaux (chef de ménage féminin de fait). Il est plus probable que le premier groupe soit plus pauvre que le second.

Il y a également des indices qui suggèrent que les ménages ruraux avec chef féminin étaient plus vulnérables que ceux avec un chef masculin pendant le choc des prix des produits alimentaires de 2008 parce qu’ils dépensent une plus grande portion de leur revenu sur la nourriture et parce qu’ils sont moins aptes à répondre en augmentant la production d’aliments. Toutefois, ces résultats varient encore par pays.

Est-ce que les filles et les femmes sont plus susceptibles d’être sous-alimentées que les garçons et les hommes?De telles hypothèses ne peuvent pas être supportées par les indices disponibles et il est trop difficile de se prononcer pour généraliser. Les indices limités qui sont disponibles suggèrent que cette hypothèse soit vraie en Asie, alors qu’elle serait fausse en Afrique. Et bien que des femmes soient désavantagées en ce qui concerne la famine et la nutrition dans plusieurs emplacements, ce n’est pas toujours le cas. Il faut plus de données subdivisées selon le sexe qui soient de meilleure qualité sur l’anthropométrie et sur la malnutrition et ses autres indicateurs pour arriver à des conclusions claires.

Il y a cependant des indices qui démontrent que les filles sont beaucoup plus vulnérables aux chocs passagers sur le revenu que les garçons et que certains problèmes reliés à la santé et l’alimentation sont spécifiques à un sexe. Par exemple, l’énergie des femmes et leurs besoins alimentaires augmentent lors des périodes de menstruations, de grossesse et d’allaitement et leur état nutritionnel a un impact direct sur leur progéniture. D’autres indices suggèrent que les femmes ont un taux de morbidité plus élevé que les hommes : non seulement parce que ces

derniers vivent plus longtemps, mais également parce qu’ils ont plus de chances d’accéder à des services de santé. Par conséquent, la différenciation du genre dans les domaines de la nutrition et de la santé pourrait produire d’importantes incidences politiques pour la société. Les interventions politiques qui abordent les problèmes de santé et de nutrition spécifiques aux femmes sont importantes, mais leur nature et leur vision devraient toujours refléter les spécificités du contexte et de l’emplacement.

Source: http://www.fao.org/sofa/gender/did-you-know/en/

Leçon 10: l’environnementObjectif: Les élèves seront capables de démontrer comment les engagements de Fairtrade envers la viabilité environnementale peuvent aider à amoindrir les problèmes environnementaux liés à l’industrie de la banane.

Étude de cas: les bananes

25 min Les élèves révisent les problèmes environnementaux dans l’industrie de la banane et discutent des raisons pour lesquelles les standards Fairtrade peuvent aider les travailleurs et travailleuses ainsi que leur communauté.

Temps de travail de l’élève

50 min Les élèves travailleront sur leur devoir ou sur leurs travaux d’équipes.

BananaLink: Problèmes environnementaux

Monoculture et production à haut investissement de départ

La plupart des bananes exportées en Europe sont cultivées dans des plantations de grande envergure d’Amérique Latine et, de plus en plus souvent, d’Afrique. Les plantations de bananes sont des monocultures, où un seul type de plante est cultivé. 97% des bananes sur le marché international proviennent d’une seule variété, la Cavendish. Le peu de variété génétique rend ces plantes très sensibles aux parasites, champignons et maladies. Une grande quantité d’insecticides et d’autres pesticides est donc utilisée.

Puisque ces parasites et maladies ont une forte capacité d’adaptation, des pesticides plus forts et plus dommageables sont constamment nécessaires. Dans plusieurs pays, les propriétaires de plantations dépensent plus d’argent sur des agrochimiques que sur leur main d’œuvre. Les fertilisants et pesticides polluent les cours d’eaux, tuant les poissons et détruisant d’autres formes de vies aquatiques comme les barrières de corail. Aussi, des produits chimiques mal entreposés s’infiltrent dans les sols et cours d’eau.

Les problèmes environnementaux clés incluent:

Contamination des cours d’eau;

Grande quantité de pertes;

Érosion du sol;

Risque accru d’inondations;

Déforestation et destruction des habitats;

Diminution de la fertilité du sol résultant en l’usage abondant de fertilisant.

Impacts sur les travailleurs et leurs communautés

L’eau polluée est utilisée pour s’abreuver, cuisiner et laver. Les produits agrochimiques sont appliqués à la main et diffusés dans l’air. Il est estimé que 85% des produits chimiques étalés par les avions n’atterrissent pas sur les plantations mais plutôt sur les endroits environnants comme les travailleurs et travailleuses, leurs maisons et leur nourriture. Les lois interdisant que les travailleurs et travailleuses se trouvent dans les champs lors de l’épandage sont couramment violées dans certains pays.

Pour les travailleurs et travailleuses des plantations et populations locales, les impacts sur la santé des produits agrochimiques utilisés massivement sont nombreux, allant de la dépression aux problèmes respiratoires, aux cancers, aux fausses couches et aux malformations congénitales. Des dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses rendus stériles dû à l’utilisation d’un nématicide, le DBCP, au Nicaragua et au Costa Rica dans les années 1970 se battent toujours avec les multinationales impliquées dans les tribunaux américains pour que justice soit rendue.

Source: http://www.bananalink.org.uk/environmental-problems

Normes environnementales FairtradeFairtrade gratifie et encourage les pratiques d’agriculture et de production en accord avec développement durable. Les producteurs sont aussi encouragés à obtenir la certification bio. Les producteurs et productrices doivent :

Protéger l’environnement dans lequel ils et elles travaillent et vivent. Ce territoire inclut les sources d’eau naturelles, les forêts vierges et d’autres parcelles de terre importantes. Cela demande également de s’occuper des problèmes d’érosion et de gestion des déchets.

Développer, implanter et superviser un plan opérationnel de leur agriculture et de leurs techniques. Ce plan doit être basé sur un juste équilibre entre une pratique qui respecte l’environnement et de bons résultats pour l’entreprise.

Suivre les normes nationales et internationales concernant l’utilisation de produits chimiques. Il existe une liste de produits qu’ils et elles ne doivent pas utiliser.

Ne pas utiliser intentionnellement des produits contenants des organismes génétiquement modifiés (OGM).

Déterminer et surveiller les effets de leurs activités sur l’environnement. Ils et elles doivent ensuite élaborer un plan pour réduire ces impacts et s’assurer continuellement que ce plan soit appliqué.

Souce: http://www.fairtrade.net/benefits-of-fairtrade.html

Questions

Quels problèmes environnementaux pourraient être évités si l’industrie de la banane suivait les normes Fairtrade?

Comment l’amélioration de la durabilité environnementale pourrait-elle bénéficier aux travailleurs et à leurs communautés?

Quels autres problèmes environnementaux avez-vous relevés lors de vos recherches? Comment les normes Fairtrade pourraient-elles améliorer les choses?

Leçon 11: Promotion du commerce équitable au CanadaObjectif: Les élèves apprendront la portée du soutien au commerce équitable au Canada.

Présentation: Promotion du commerce équitable au Canada

25 min Les élèves en apprennent plus sur la sensibilisation au commerce équitable au Canada.

Temps de travail pour les élèves

50 min Les élèves doivent travailler sur leurs devoirs et/ou projets.

Leçon 12: Conclusion de l’étapeTemps de travail optionnel et remise du rapport des élèves

75 min Les élèves doivent remettre leur rapport de recherche final.