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JOURNAL DE L’ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 4 YVES BEAUCHAMP Une décennie à la tête de l’ÉTS RECHERCHE 10 ALAIN APRIL Du Big Data aux logiciels libres 11 NICOLA HAGEMEISTER Prévenir et vaincre la chronicité des douleurs à l’épaule 12 AMMAR KOUKI Vers des circuits linéaires, efficaces et intelligents 13 FRÉDÉRIC MONETTE Des eaux usées à la ville durable

Yves Beauchamp - etsmtl.ca · L’ÉTS 360 Vol. 9 N˚ 1|º Été 2013 3 poste-publications canadiennes Numéro de convention 40064135 information École de technologie supérieure

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Journal de l’École de technologie supÉrieure

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013

4

Yves BeauchampUne décennie à la tête de l’ÉTS

recherche10AlAin AprilDu Big Data aux logiciels libres11nicolA HAgemeiSTer prévenir et vaincre la chronicité des douleurs à l’épaule12AmmAr KoUKi Vers des circuits linéaires, efficaces et intelligents13 FrÉDÉric moneTTe Des eaux usées à la ville durable

2 Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013L’ÉTS 360º2 Vol. 7 N˚ 2 | Printemps 2012L’ÉTS 360º

TITRE

2 L’ÉTS 360º Vol. 7 N˚ 2 | Printemps 2012

Vol. 8 N˚ 2 | Automne 2012

UN soNdAge LÉger MArketiNg le confirme: l’Éts jouit d’une excellente réputation, en particulier auprès des décideurs québécois. effectué en décembre dernier auprès de 400 leaders d’opinion et cadres supérieurs du milieu des affaires, de l’industrie et du génie au Québec, ce sondage donne des résultats probants. Pour ce qui est de la notoriété spontanée, elle arrive même au premier rang des écoles de génie. en effet, lorsqu’on leur demande de nommer les écoles qui se spécialisent en formation et recherche en génie, 60% d’entre eux nomment spontanément l’Éts, soit de loin le plus haut score au Québec ! L’étude révèle aussi que l’Éts, ses professeurs et ses diplômés jouissent d’une excellente réputation. L’Éts est perçue comme une école avant-gardiste et visionnaire, centrée sur les besoins des entreprises et axée sur la pratique et l’innovation. on y dispense une formation de qualité, qui constitue un levier pour le développement économique du Québec. enfin, si l’Éts jouit d’une excellente renommée auprès des leaders d’opinion, sa notoriété reste à renforcer auprès du grand public. en ce sens, le 40e anniversaire de l’Éts, qu’on célébrera en 2014, sera l’occasion idéale de faire rayonner l’École et de faire davantage ressortir son engagement dans la société québécoise.

Par ailleurs, une série de gestes posés depuis le début de l’année contribuent à la croissance de l’École : le lancement du Quartier de l’innovation, réalisé

conjointement avec l’Université Mcgill en lien avec la grande conférence internationale C2MtL, la prise de possession du Planétarium dow, où sera entre autres aménagé un hub de créativité, des événements comme la journée Portes ouvertes ayant accueilli en janvier plus de 1760 personnes, PontPop, qui a attiré près de 500 élèves de niveaux secondaire et cégep, et la journée

de la recherche, où on a mis en valeur à la fois l’excellence en enseignement et en recherche, en particulier celle des professeurs-chercheurs, et au

cours de laquelle les étudiants étaient conviés à réfléchir aux possibilités d’entreprendre des études aux cycles supérieurs à l’Éts. Que de bonnes nouvelles donc, dans le contexte de la fin du mandat de notre directeur général, M. Yves Beauchamp, qui peut quitter son poste la tête haute, avec le sentiment du devoir accompli. tout un chemin parcouru durant ces années pour amener cette grande école de génie là où elle devait être. toute la communauté universitaire et tous les diplômés lui disent bravo pour tant de réalisations positives! Bonne lecture et bon été.

antoine landrydirecteur des communications

L’ÉTS 360º est une publication de l’École de technologie supérieure.L’Éts est une constituante du réseau de l’Université du Québec.

sommaIRE moT DU DIRECTEUR DEs CommUNICaTIoNs

la rÉputation de l’Éts : que du Bon !

issN 1715-8850 rédaction Olivier Audet, Emmanuelle Berthou, Brigitte Dion, Manon Lamoureux, Sébastien Langevin ont collaboré à ce numéroAndré Bisson, Fernand Caron, Mélissa Fafard, Manon Garcia, Brigitte Gendron, Alexandre Goulet, Julien-Pierre Lacombe, Paul Laurin, Matthieu Sauvé, Éric Vigneault

coordinationManon Lamoureux photos Lino Cipresso, Stephanie Colvey, Gilbert Duclos, ÉTS infographieGestion L’Îlot

poste-publications canadiennes Numéro de convention 40064135 informationÉcole de technologie supérieure1100, rue Notre-Dame OuestMontréal (Québec) H3C 1K3Tél. : 514 [email protected]

retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au canada à :École de technologie supérieure, Fonds de développement de l’ÉTS1100, rue Notre-Dame Ouest, Montréal (Québec) H3C 1K3

la Ville de montréal cède le planétarium Dow à l’ÉTS 3 Une vitrine 3D à l’ÉTS 3 Une décennie à la tête de l’ÉTSUne entrevue avec Yves Beauchamp 4 la planification stratégiquePièce maîtresse du développement de l’Éts 6 c’est à l’ÉTS que l’on diplôme le plus d’ingénieurs 6 Quartier de l’innovationcomité d’ambassadeurs 7l’ÉTS reçoit le prix Solidaire de centraide 7 poussée de croissance au Service du perfectionnement 8 entente avec le golf Île de montréal 8 l’ÉTS remet un doctorat honoris causa à christian estève 9

recHercHe 10

Deux nouvelles chaires 14 Au centech et au carrefour d’innovation ingo 15 lancement du centre aérospatial de perfectionnement ÉTS-mcgill 16Aide de 2,5 m$ pour le meDTeQ 17développement durableUn bilan positif 17

priX D’eXcellence DU c.A. 18

les subventions à la recherche 20

HonneUrS eT DiSTincTionS 22

DU cÔTÉ DeS ÉTUDiAnTS 24

DeS noUVelleS DU FonDS De DÉVeloppemenT eT DU rÉSeAU ÉTS 28

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 3L’ÉTS 360º

poste-publications canadiennes Numéro de convention 40064135 informationÉcole de technologie supérieure1100, rue Notre-Dame OuestMontréal (Québec) H3C 1K3Tél. : 514 [email protected]

la vitrine 3d de l’Éts, une expérience d’interactivité innovatrice réalisée en partenariat avec l’industrie.

iNNoVAtioN

une vitrine 3d à l’Éts une vitrine 3d mettant de l’avant un prototype réalisé par la compagnie numerix 3d est en activité à l’École depuis l’hiver. extrêmement innovateur, le logiciel interactif de diffusion 3d sans lunette sous-jacent a été conçu par Dragan Ilin, diplômé du département de génie logiciel et des ti.

seLoN ce dernier, l’expérience d’interactivité sur moniteur autostéréo 3d (moniteur 3d sans lunette) avec synchronisation d’un mappage d’images vidéos est fort probablement une première mondiale. située à deux pas de la bibliothèque, au rez-de-chaussée du pavillon principal, la vitrine 3d offre une plateforme inédite pour promouvoir le dessin et l’animation 3d produits par les étudiants et les professeurs et faire connaître le travail novateur réalisé à l’Éts. on peut entre autres y présenter des images créées avec le logiciel CAtiA et exportées en format FBX. La vitrine 3d est aussi une façon nouvelle de faire connaître les espaces, collections et services de la bibliothèque. La vitrine 3d est un prototype en évolution dont on n’a pas encore exploré toutes les possi-bilités. Aussi, les étudiants de génie logiciel auront la possibilité d’effectuer des stages chez Numerix 3d, nouveau partenaire industriel de l’Éts qui développe des solutions multimédias immersives et interactives. La firme compte parmi ses clients le Cirque du soleil, Bell, Procter & gamble, tVA Accès, Heineken, stella Artois et plusieurs autres. | la

QUArtier de L’iNNoVAtioN

le planÉtarium dow cÉdÉ à l’Étsle 14 mars dernier, Laurent Blanchard, président du comité exécutif de la ville de montréal et responsable des immeubles et des transactions immobilières, annonçait l’approbation, par le comité exécutif, d’un projet d’acte par lequel la ville de montréal cède à titre gratuit le planétarium dow à l’Éts considérant l’engagement de celle-ci à y investir, d’ici trois ans, une somme minimale de 5 m$ pour la réfection de l’immeuble. cette donation, dont la valeur marchande est évaluée à 1,8 m$, constitue une importante contribution à la valorisation du quartier de l’innovation.

«Le Projet de L’Éts répond aux orientations de la Ville lors de la mise en vente initiale de l’immeuble et a reçu l’aval de l’ensemble des intervenants municipaux. Non seulement la pérennité du bâtiment se trouve-t-elle désormais assurée, compte tenu de l’usage de l’immeuble à des fins institutionnelles, mais les activités prévues permettront également la consolidation du campus de l’Éts et du Quartier de l’innovation», a déclaré M. Blanchard. L’Éts planifie d’intégrer l’immeuble du Planétarium dow, d’une superficie de 6047 m2, dans son projet de Quartier de l’innovation et d’y aménager un «Hub de créativité» comprenant trois zones intimement liées englobant des lieux dédiés au travail partagé, un espace d’échange ouvert ainsi qu’une scène publique. Bien que non classé patrimonial, l’immeuble comporte un intérêt significatif du point du vue de son architecture. Le projet de l’Éts sera certifié Leed par sa sélection des matériaux et son optimisation énergétique. La Ville percevra une compensation annuelle de taxes municipales d’environ 65 500 $. rappelons qu’en mars 2012, la Ville avait lancé un appel de propositions pour la vente du Planétarium. À ce moment, une seule proposition avait été reçue. elle a été jugée non conforme et, par conséquent, l’appel d’offres a été annulé. Le comité exécutif a alors mandaté la direction des stratégies et transactions immobilières (dsti) de poursuivre la discussion de gré à gré avec le soumissionnaire. L’Éts a par ailleurs approché la Ville en marge de cet appel d’offres. Celui-ci étant annulé, la dsti a procédé à des discussions avec l’établissement d’enseignement. La dsti a par la suite soumis aux élus ces deux projets de redéveloppement du Planétarium pour information et orientation. À la suite de l’analyse de ces deux projets par le comité exécutif, ce dernier a mandaté la dsti de donner suite au projet de l’Éts.

dans le cadre de l’acte de donation, l’Éts devra respecter certaines conditions, notamment :n L’Éts s’engage à préserver la structure actuelle de l’immeuble et à garder sa volumétrie,

notamment à ne pas agrandir ce dernier de quelque manière que ce soit;n Le terrain vague utilisé à des fins de stationnement sera grevé d’une servitude de

non-construction et sera aménagé en place publique, ouverte à la population montréalaise;n Le verdissement du site devra être maximisé;n L’Éts s’engage à rétrocéder l’immeuble à la Ville, à titre gratuit, advenant que celui-ci ne

soit plus requis aux fins d’enseignement supérieur.

Le Planétarium dow, situé au 1000, rue saint-jacques, dans l’arrondissement de Ville-Marie, a mis fin à ses activités en octobre 2011. Le nouveau Planétarium rio tinto Alcan est quant à lui relocalisé dans le Parc olympique et son ouverture a eu lieu le 6 avril dernier. | source : Ville de Montréal

le planétarium dow, vu de la rue peel.

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ENTREvUE

comment s’est passée votre arrivée à la direction générale?Pour dire vrai, je ne me destinais pas à ce poste. Après avoir enseigné à l’École jusqu’en 1997, avoir assumé la direction du département de génie mécanique de 1997 à 1999 et été directeur de l’enseignement et de la recherche jusqu’en 2002, j’avais accepté d’assurer la direction générale sur une base intérimaire au départ de robert Papineau. d’ailleurs, le fait d’accepter l’intérim revenait à annoncer à la communauté de l’Éts que je n’étais pas en lice pour le poste sur une base permanente. Cepen-dant, après un premier concours infructueux, le président de l’Université du Québec et la présidente du conseil d’administration de l’École ont insisté pour que je reconsidère ma décision. Après discussion avec ma conjointe, j’ai finalement décidé de me lancer.

qu’est-ce qui vous a finalement attiré dans la possibilité de diriger l’Éts?Principalement, le fait d’être dans une position où il était possible d’apporter une contri-bution significative au développement de l’établissement. je savais aussi qu’il y avait une équipe aguerrie en place à la direction et que j’avais l’appui de cette équipe. je pense notamment à robert Nelson à la direction de l’administration, à gilles rousseau aux relations avec l’industrie, à Normand trudel qui était secrétaire général, et à Claude olivier, que j’avais nommé directeur de l’enseignement et de la recherche.

dix ans plus tard, diriez-vous que votre vision des défis qui attendaient l’École était assez juste?dans l’immédiat, oui, puisque j’avais compris qu’il fallait d’abord travailler « sur l’interne » et consolider nos structures pour appuyer la recherche, les activités liées à l’enseignement et le développement de l’Éts. À l’époque, nous voulions faire de l’École une référence en matière de formation des ingénieurs et de recherche. Mon premier mandat a donc été très opérationnel.

Au deuxième mandat, l’idée que nous devions travailler davantage au rayonnement de l’École s’est rapidement imposée. Certains membres du conseil d’administration disaient que tout allait bien à l’École, mais qu’on n’en entendait jamais parler à l’extérieur. Le moment était donc venu de passer à une autre étape afin d’assurer notre rayonnement sur les plans local, national et international. j’ai donc orga-nisé le bureau de direction de façon à assurer ce développement et à saisir toutes les occa-sions de rayonnement. Au même moment, plusieurs occasions se présentaient pour développer l’îlot dow. Afin de mieux intégrer cette éventualité, nous avons conçu un plan de développement des actifs fonciers et immobiliers non développés de l’École. L’axe formé par la rue Peel départageant le campus allait en préciser l’organisation. suivant en quelque sorte la structure du cerveau, les projets en lien avec l’industrie – comme la création d’un hub de créativité, la production et l’attraction de firmes innovantes (Carrefour d’innovation iNgo, Centech) – seraient localisés à l’est de la rue (hémisphère droit), tandis que la portion ouest du campus (hémisphère gauche) serait plutôt consacrée aux performances académiques et de recher-che. Le but étant de créer une interconnexion technocréative et d’échange entre les secteurs académique et de recherche d’une part, et le secteur de l’industrie d’autre part. enfin, il était dans l’intérêt de toute la communauté que l’École commence à travailler à la dynamisation de son quartier d’accueil. C’est de ce travail de réflexion qu’est né le concept de Quartier de l’innovation, auquel l’Université Mcgill s’est rapidement associée. je crois que nous avons su faire preuve d’audace et saisir plusieurs occasions de développer l’École. Cela dit, il y a 10 ans, je n’imaginais pas du tout que l’Éts serait aujourd’hui au cœur du développement d’un réel écosystème de l’innovation!

quelles sont les réalisations dont vous êtes le plus fier?La première est d’avoir procuré à l’École un campus pleinement intégré au centre-ville de Montréal, qui soutiendra son développement pendant des années. La seconde est d’avoir fait émerger le concept de Quartier de l’innovation et d’avoir créé un consensus autour de ce projet. Quand le président-directeur général sortant de tourisme Montréal, Charles Lapointe, en parle comme un projet qui doit être mené à bien , c’est que nous avons fait de grands pas. et il ne faut pas croire que cela a été facile. j’ai dû rencontrer une centaine de personnes – élus, promoteurs, intervenants sociaux et culturels – et faire percoler l’idée pour que les gens y adhèrent. Aujourd’hui, je pense que le calibre des personnes qui composent le groupe des Ambassadeurs du Quartier témoigne de notre réussite. (Voir le Comité des ambassadeurs en page 7)

nous en sommes environ au milieu du déploiement du plan stratégique 2010-2015 de l’Éts. quel bilan faites-vous de l’opération jusqu’à maintenant?je dois dire que je suis très fier de ce plan. Les plans stratégiques antérieurs de l’École étaient bons, mais généralement fondés sur une approche Top-Down. Cette fois-ci, nous avons lancé la réflexion avec un questionnement : où voulons-nous être dans cinq ans, quels sont nos principaux concurrents, que faut-il mettre en place pour être reconnus pour la qualité de notre enseignement et de notre recherche? L’élaboration du plan stratégique a com-mencé avec des séances de travail impliquant professeurs et cadres et un premier jet a ensuite été soumis à la communauté. C’est devenu un exercice très participatif et les membres du conseil d’administration ne s’y sont pas trompés, estimant qu’il s’agissait de notre plan le plus ambitieux à ce jour. À ce commentaire, je me souviens avoir répondu que c’était normal, parce que c’étaient les gens de l’École qui l’avaient fait et que c’est dans cette direction qu’ils voulaient aller.

une dÉcennie à la tête de l’ÉtsYVes BeAUCHAMP : Le seNtiMeNt d’AVoir trAVAiLLÉ PoUr AssUrer L’AVeNir en juin prochain, Yves Beauchamp tirera sa révérence à titre de directeur général de l’Éts, après deux mandats riches en réalisations et en projets structurants pour l’École. il a accordé une heure à L’ÉTS@360 ° pour faire le bilan de son directorat.

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 5L’ÉTS 360º

ENTREvUE

je suis aussi très content parce que nous en avons fait un outil de gestion, c’est-à-dire que ses grands objectifs ont été intégrés au plan d’évaluation annuelle des cadres, avec des objectifs opérationnels et des indicateurs de rendement. Par ailleurs, nous revoyons le plan chaque année, ce qui nous permet de constater l’évolution de notre vision et de nos objectifs. et à l’heure actuelle, je peux vous dire que certains objectifs ont déjà été atteints et que d’autres sont en bonne voie de l’être. C’est un document très évolutif. (Voir l’encadré La planification stratégique, Pièce maîtresse du développement de l’ÉTS en page 6 )

vu de l’extérieur, l’Éts semble à l’abri des enjeux financiers auxquels sont confrontées les autres universités. est-ce le cas?Non, pas du tout. Le sous-financement des uni-versités québécoises s’est traduit de différentes façons. Certaines ont décidé de maintenir les ressources nécessaires et de fonctionner avec un déficit financier, d’autres de fonctionner avec un déficit de ressources et de maintenir leur équilibre budgétaire. C’est notamment le cas de l’Éts, de HeC-Montréal et de l’ÉNAP. Les universités sont toutes sous-financées, mais elles ne composent pas toutes de la même façon avec la situation. Afin de maintenir l’équilibre financier, nous avons donc choisi de fonctionner avec moins de ressources. je dois d’ailleurs dire que le fait d’avoir un conseil d’administration composé à moitié de gens de l’industrie – et plutôt allergiques à l’idée de fonctionner à perte –

n’est pas étranger à ce choix. C’est pourquoi nous devons être plus rigoureux au quotidien. Nous apprenons à être plus imaginatifs pour trouver des solutions qui nous permettent de maximiser l’utilisation de nos budgets et d’aller chercher de nouveaux revenus afin de nous procurer les équipements et les infrastructures nécessaires. Ce n’est évidemment pas toujours facile. L’avantage de ce choix, parce qu’il y en a un malgré tout, c’est que lorsque le gouvernement passe en mode réinvestissement, nous pouvons utiliser les nouvelles sommes disponibles pour le développement de l’École plutôt que pour le remboursement de dettes.

après avoir dirigé un établissement universitaire pendant 10 ans, où en est votre réflexion sur la place de l’enseignement supérieur au québec?je continue à croire que l’enseignement supé-rieur n’est pas valorisé comme il devrait l’être. Chaque fois que l’on fait des sondages sur nos priorités sociales, l’enseignement supérieur est toujours dramatiquement bas dans l’échelle. C’est comme si on n’avait jamais osé dire que l’enseignement supérieur était aussi important que la santé et les hôpitaux. Pourtant, il me semble que cela aurait été une étape impor-tante dans notre cheminement collectif. je dois aussi ajouter que la dernière année a été difficile pour les chefs d’établissement. Non seulement l’opinion publique n’était pas de notre côté, mais nous étions perçus comme de mauvais gestionnaires. Le sommet sur l’éducation a mis un peu de baume sur tout ça,

mais il n’en reste pas moins que le contexte global n’est toujours pas très favorable à l’enseignement supérieur.

sans vouloir jouer à la «belle-mère », pour reprendre une expression populaire en politique québécoise, quelle suggestion feriez-vous à votre successeur?je crois qu’il sera important d’assurer la conti-nuité de certaines orientations structurantes qui ont été mises en place au cours des dernières années, tout en les améliorant au besoin. il faudrait faire attention de ne pas sabrer dans un processus d’évolution qui a largement été supporté par la communauté de l’École. je pense notamment à la poursuite du projet de Quartier de l’innovation. je pense aussi à la préservation de la mission de nos entreprises auxiliaires, qui nous permet aujourd’hui de financer non pas le fonctionnement courant de l’École, mais des projets spéciaux ou de saisir des occasions de développement intéressantes, comme c’est actuellement le cas avec la création d’un hub de créativité dans l’ancien Planétarium dow. et je souhaite évidemment que le prochain titulaire du poste apportera sa couleur à l’ensemble des dossiers et enjeux de l’École.

et à partir de la mi-juin?...j’aurais pu continuer à occuper un poste cadre à l’École, mais j’ai plutôt choisi d’être le plus loin possible de la nouvelle administration afin de lui donner toute la marge de manœuvre possible. je reviendrai certainement enseigner et faire de la recherche au département de génie mécanique mais après avoir passé 14 ans loin de l’enseignement, je m’offrirai d’abord une année de ressourcement en recherche dans mon domaine, la santé et la sécurité au travail. Par ailleurs, je sais qu’il y a des gens qui s’intéressent à mon avenir alors, qui sait ce qui peut arriver! |

1 http://www.ledevoir.com/politique/montreal/374228/quatre-grands-chantiers-pour-stimuler-le-tourisme-a-montreal

« Je continue à croire

que l’enseignement supÉrieur

n’est pas valorisÉ

comme il devrait l’être. »

derrière Yves Beauchamp, les résidences étudiantes situées à l’angle des rues de la montagne et notre-dame, l’une des réalisations qui ont vu le jour au cours de son deuxième mandat à la direction générale de l’Éts.

6 Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013L’ÉTS 360º

c’est à l’Éts que l’on diplôme le plus d’ingÉnieurs l’Éts se maintient en tête des établissements québécois en ce qui concerne le nombre de diplômes décernés en génie. c’est ce que publiait par ingénieurs canada dans son dernier rapport portant sur les inscriptions en génie et les diplômes décernés au 1er cycle en décembre dernier.

AVeC ses 724 nouveaux diplômés en 2011, l’École se classe par ailleurs au 4e rang canadien; parmi les 46 établissements universitaires offrant des programmes agréés en génie, seules les universités de toronto, waterloo et d’Alberta surpassent l’Éts en ce qui a trait au nombre de diplômes d’ingénieur décernés (notons que les données, publiées en 2012, datent de l’année qui précède). Le rapport d’ingénieurs Canada indique également qu’à la grandeur du Canada, c’est à l’Éts que l’on diplôme le plus d’ingénieurs en génie civil/construction, génie industriel/fabrication et génie logiciel. en génie électrique, l’Éts est 2e derrière l’Université de toronto, et en génie mécanique, 2e derrière l’Université de waterloo.

des inscriptions à la haussede même, alors que le nombre d’étudiants de 1er cycle inscrits en génie a augmenté de 4,6 % à l’échelle du pays, c’est une augmentation de 9,3 % qu’enregistre l’École. À la maîtrise et au doctorat, les chiffres sont similaires et tout à l’avantage de l’Éts : le nombre d’inscriptions a augmenté de 4,3 % au Canada et de 9,1 % à l’Éts. |

LA PLANiFiCAtioN strAtÉgiQUe

pièce maîtresse du dÉveloppement de l’Étsdans une organisation, on estime souvent que la planification stratégique est élaborée seulement pour respecter la réglementation ou les attentes de certains membres du conseil d’administration (ca). à l’Éts, le Plan stratégique 2010-2015 est le fondement de toutes les actions.

Ce plan a été élaboré suivant une approche émergente qui a nécessité :n réflexion approfondie et consensuelle sur le développement

de l’École;n participation de toutes les personnes ayant à appliquer le plan;n respect du processus, communication ouverte entre les

différents acteurs et appropriation des changements annoncés;n large débat sur les principaux gestes devant guider

les orientations futures.

Chronologie sommaire du Plan :n Lancement de l’élaboration en 2009.n tenue de divers groupes de discussion sur l’état des lieux

et les orientations. Participants : cadres supérieurs, cadres et directeurs de département, professionnels de gérance et représentants des professeurs.

n Présentation de la 1re version du plan par le directeur général au comité de direction, puis modifications.

n Colloque d’appropriation réunissant membres du CA et personnels concernés : vision, mission, grandes orientations, objectifs stratégiques et opérationnels.

n Validation de la 2e version du plan.n Présentation de la 3e version du plan par le directeur général

au comité de direction pour discussion et acceptation.n Approbation du plan par le CA en mai 2010.

résultats à mi-parcours – 2012-2013n Le plan stratégique de l’Éts est véritablement un outil

de gestion.n tous les personnels connaissent et comprennent le plan, et

agissent en fonction de leurs objectifs stratégiques respectifs.n Chaque unité administrative planifie des actions pour réaliser

ses objectifs opérationnels. n À la rencontre annuelle des cadres en 2011, on a identifié les

indicateurs de résultat pour chacun des objectifs opérationnels.n À la séance annuelle de suivi en 2012, on a constaté l’évolution

des objectifs : identification des verrous et établissement des mesures d’atténuation.

Chez les personnels de l’Éts, l’approche émergente a suscité : culture de participation, réflexion commune, discussions ouvertes, travail d’équipe et volonté de mettre en œuvre les changements proposés. |

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 7L’ÉTS 360º

1re rangée : antoine, landry, directeur des communications Éts, Yves Beauchamp, danny ritter, heather monroe-Blum, madeleine careau, olivier marcil, vice-principal aux relations externes, université mcgill

2e rangée : Jean-François Bouchard, lyse Brunet, pierre Boivin, monique leroux et martine turcotte

3e rangée : sabin Boily, directeur de l’innovation et des relations avec l’industrie, Éts, rose goldstein, vice-principale à la recherche et aux relations internationales, université mcgill, Jocelyn Beauchesne, vice-président développement des affaires du grand montréal, mouvement des caisses desjardins, et marcel côté.

CAMPAgNe CeNtrAide

l’Éts reçoit le prix solidaire, secteur puBlic l’Éts a reçu le 16 avril le prix solidaire, secteur public pour la contribution de ses employés à la campagne centraide de l’automne 2012. ce prix souligne le leadership et l’engagement des entreprises, organisations et syndicats qui l’appuient.

L’Éts s’est démarquée par l’impressionnante augmentation de 43 % des sommes amassées par rapport à l’année précédente et la diversité des moyens mis de l’avant pour recueillir des dons. La générosité du personnel et des étudiants a permis de dépasser l’objectif de 50 000 $. sous la direction de richard chénier (directeur du service du perfectionnement à l’Éts), qui a agi à titre de directeur de campagne Centraide 2012, et d’isabelle Jean, son adjointe, près d’une trentaine de personnes se sont directement impliquées dans les activités de sollicitation. |

quelques-uns des membres du comité centraide Éts 2012 : Brigitte dion, antoine landry, Éric Francoeur et le responsable de la campagne, richard chénier.

QUArtier de L’iNNoVAtioN

comitÉ d’amBassadeursHeather Munroe-Blum, ex-principale et ex-vice-chancelière de l’université mcgill, et Yves Beauchamp, directeur général sortant de l’Éts, ont rassemblé autour du projet de quartier de l’innovation un comité d’ambassadeurs dont la mission est de promouvoir cet important projet mené par les deux établissements.

Les AMBAssAdeUrs contribuent à faire connaître le Quartier de l’innovation et à sensibiliser le public, sur les scènes locale et internationale, aux projets et aux possibilités qui en découlent, tout en partageant leur expérience et leur savoir-faire avec les divers partenaires.

www.quartierinnovationmontreal.com |

les amBassadeurs

n Éric Bergeron, président et chef de la direction, optosecurityn pierre Boivin, président et chef de la direction, Claridgen Jean-François Bouchard, président et associé principal, sid Leen lyse Brunet, directrice générale, Avenir d’enfantsn madeleine careau, chef de la direction, orchestre symphonique de Montréaln François côté, vice-président à la direction et président, teLUs Québec,

président, teLUs solutions en santén marcel côté, associé fondateur, kPMg/secorn daniel lamarre, président et chef de la direction, Cirque du soleiln michel leblanc, président et chef de la direction, Chambre de commerce du

Montréal métropolitainn monique leroux, présidente et chef de la direction, Mouvement des caisses desjardinsn sir terence h. matthews, président et fondateur, wesley Clovern andy nulman, président et chef de la direction, juste pour riren danny ritter, associé, rsM richtern martine turcotte, vice-présidente exécutive, Québec, Bell

8 Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013L’ÉTS 360º

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poussÉe de croissance marquÉe au service du perFectionnementl’Éts peut maintenant affirmer être le plus important fournisseur de formation pour les techniciens, professionnels et ingénieurs de l’industrie québécoise.

AVeC plus de 150 sujets de formation et tout près de 600 prestations, le service du perfectionnement est le chef de file dans le domaine de la formation continue tant du côté des établissements universitaires que des fournisseurs privés. depuis septembre dernier, près de 7000 participants, issus de tous les secteurs économiques, ont suivi une formation proposée par ce service, soit plus de 5500 participants en session publique et près de 1500 participants en entreprise. Le service du perfectionnement joue également un rôle de premier plan dans le partenariat entre l’Éts et l’Université Mcgill. en effet, grâce à son implication dans le programme de formation dédié à l’industrie de l’aérospatiale, le projet CAPe Éts-Mcgill (voir page 16), il démontre à nouveau sa position de leader en matière de formation continue et de transfert technologique. et ce n’est pas fini! d’autres projets de formation distinctifs seront mis de l’avant à l’automne 2013.

Consultez l’offre de formations du service du perfectionnement au www.seformer.ca |

entente avec le golF île de montrÉalBoNNe NoUVeLLe pour l’équipe de golf de l’Éts : Le partenariat entre le club de golf Île de Montréal et l’équipe Les Piranhas a été renouvelé pour la saison 2013. d’une qualité exceptionnelle, ce club est reconnu comme l’un des plus beaux en Amérique du Nord (selon Golf Digest). « Nous sommes vraiment choyés de pouvoir bénéficier de ce partenariat », a commenté l’entraîneur de l’équipe danny de courval. Les conditions de jeu y sont exceptionnelles! » L’équipe de golf pourra ainsi s’entraîner tout l’été en vue du championnat universitaire québécois qui se tient à la fin d’août. |

le club de golf île de montréal un partenariat renouvelé pour l’année 2013

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 9L’ÉTS 360º

hommagE

le directeur général de l’École, Yves Beauchamp, a profité d’une mission en France ce printemps pour remettre un doctorat honoris causa à monsieur Christian Estève, chef du service des entreprises, du transfert de technologie et de l’action régionale à la direction générale de la recherche et de l’innovation du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche français.

gestioNNAire avisé et fin stratège affichant une feuille de route impressionnante, Christian estève a été un acteur de premier plan du secteur de l’automobile. diplômé de la promotion 1973 de l’École des Hautes Études Commerciales, à Paris, il amorce sa carrière cette même année dans le secteur financier. Attaché commercial pour l’ambassade de France à Caracas, au Venezuela, il a ensuite été responsable des opérations de la Banque d’affaires worms en Amérique Latine, puis pour l’europe. C’est en 1984 qu’il fait son entrée dans le secteur de l’automobile, chez renault s.A., l’un des plus grands constructeurs automobiles sur la scène mondiale, à titre de responsable des financements europe. À partir de cette époque, le savoir-faire de ce gestionnaire sera largement mis à contribution dans les dossiers hautement stratégiques de la société. en 1987, il étend son domaine de responsabilité aux États-Unis et participe à la cession d’American Motors à Chrysler. La même année, il rejoint l’europe et renault-Uk, en grande-Bretagne, où il sera directeur financier, et bientôt directeur général. de retour en France en 1991, il dirigera jusqu’en 1996 les succursales renault France. il refait alors une incursion dans le milieu bancaire au groupe rCi, filiale du groupe renault. en 1998, il y sera notamment chargé des délicates et complexes négociations du rachat du manufacturier automobile roumain dacia. installé en roumanie pendant cinq ans, il sera considéré comme l’architecte principal de la relance exceptionnelle de dacia en europe. de retour en France à l’automne 2003, Christian estève est nommé secrétaire général adjoint de renault et directeur des services à l’entreprise. en 2007, il est nommé vice-président sénior de la région euromed de renault, qui comprend les pays d’europe de l’est et du nord de l’Afrique. Le développement de l’entreprise n’est en effet pas terminé en eurasie et sa connaissance du marché de l’est, combinée à son talent de négocia-teur, sont sollicités en 2009 afin de réaliser avec la russie un mandat simi-laire à celui qu’il a réussi en roumanie. À Moscou, il est directeur général d’Avtoframos, société qui commercialise la gamme renault en russie. il sera de plus membre du comité exécutif et du conseil d’administration d’Avtovaz, la plus importante compagnie de l’industrie automobile russe, dont il participera de près au redressement, tout en siégeant au comité de direction de renault. Pour cet homme calme et serein qui voulait enseigner l’histoire lorsqu’il était enfant, l’étude de l’histoire est la meilleure façon de saisir et de comprendre le comportement des partenaires d’affaires étrangers et les marchés internationaux. Aussi, cette période a été pour lui « une grande aventure humaine » pendant laquelle il a fait en sorte que la « confiance mutuelle » et le « respect de l’autre » demeurent primordiaux dans les relations entre les représentants de renault et les acteurs roumains et russes. Bien qu’il déplore que les journées soient trop courtes pour réussir à bien connaître les personnes qu’il rencontre, Christian estève a pourtant

l’Éts remet un doctorat honoriS cauSa à christian estève

dominique nadeau, président du c.a. de l’Éts, Yves Beauchamp, directeur général de l’Éts, christian estève, docteur honoris causa, et michel robitaille, délégué général du québec à paris.

su développer des liens d’affaires solides mais aussi des amitiés dans plusieurs pays. il a été nommé non seulement Chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur de France, mais aussi fait officier de l’ordre du wissam Al Alaoui du Maroc, ainsi que de l’ordre du mérite de roumanie et de l’ordre de l’Amitié des Peuples par la russie. Fort de 24 années chez renault où les dossiers chauds se sont succédé sans relâche, Christian estève a joint en 2011 le gouvernement français à titre de chef du service des entreprises, du transfert de technologie et de l’action régionale à la direction générale de la recherche et de l’innovation du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cet homme qui a marqué le milieu industriel français était déjà actif dans le milieu de l’enseignement supérieur puisqu’il est en effet depuis 2005 président du Conseil d’administration de l’Université de technologie de Compiègne, partenaire de l’Éts pour qui les relations avec l’industrie sont au cœur de la mission. Pour l’École, c’est un privilège que de développer des liens avec un gestionnaire de ce calibre, saisissant pleinement les liens entre le monde universitaire et le milieu industriel. Pour toutes ces raisons, et pour souligner la filiation existant entre l’établissement montréalais et le président du Conseil d’administration de l’Université de technologie de Compiègne, l’Université du Québec est fière d’avoir octroyé le 18 mars dernier, à Paris, un doctorat honoris causa, sous l’égide de l’École de technologie supérieure, à monsieur Christian estève. |

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REChERChE

« en Big DaTa, nous ne crÉons pas

de nouvelle technologies. nous identiFions

la plus prometteuse et nous l’appliquons

rapidement à un proBlème d’industrie

de manière structurÉe. »

L’AVeNir des ti

du Big DaTa aux logiciels liBresBig Data, ou données massives en français. dans ces deux mots se cache l’un des principaux défis informatiques de la prochaine décennie. pour certaines sociétés, l’avenir passe en effet par des solutions novatrices en matière de traitement d’ensembles gigantesques de données… et par l’un des grands spécialistes du Big Data au pays, le professeur de génie logiciel et directeur du laboratoire de recherche en génie logiciel (gÉlog) Alain April.

QUANd les systèmes traditionnels de gestion de bases de données ne suffisent plus, il faut trouver des solutions innovantes. C’est ce que google a fait en créant une révo-lution technologique permettant le traitement rapide de très grandes quantités de données. Au lieu de cumuler des superordinateurs ultrapuissants, complexes et coûteux, google utilise plutôt une solution logicielle novatrice qui s’exécute sur un grand nombre de serveurs peu coûteux (de classe PC X86) disposés en grappes. Le résultat est stupéfiant. et maintenant qu’elle est bien maîtrisée, cette technologie peut être utilisée pour des applications dans les entreprises.

un spécialiste du Big DataNul n’est mieux placé qu’Alain April pour appliquer les technologies du Big Data pour résoudre des problèmes concrets. Par exemple l’accélération des requêtes de séquençage du génome humain ou l’analyse des données de résultats de tests sanguins. Face à ce défi, le départe-ment d’endocrinologie de l’Hôpital général juif a demandé au chercheur de l’Éts un moyen de traiter ces données médicales avec une solution Big Data performante et peu coûteuse, étant donné les restrictions budgétaires croissantes. Le professeur et son équipe d’étudiants ont trouvé une solution extrêmement performante, qui permet la prise en compte simultanée d’une grande quantité d’informations à l’aide de solutions Big Data du logiciel libre.

le passage au logiciel libre, pas si facile que ça !Le logiciel libre est un autre domaine d’intérêt dont Alain April est reconnu comme spécialiste. L’entreprise devrait-elle renouveler ses licences Microsoft ou adopter Linux et ses logiciels de bureautique? il s’interroge sur la faisabilité et les coûts de migration afin d’aider les décideurs qui visent à autoriser des projets de conversion vers le logiciel libre. jusqu’ici, il y a eu plusieurs ébauches d’avant-projet mais peu de données détaillées disponibles sur lesquelles on peut vraiment s’appuyer. Mandaté par de grandes entre-prises, il travaille actuellement à évaluer les coûts autres que ceux des licences, c’est-à-dire les coûts de conversion, de support, de formation ainsi que les risques et les bénéfices associés ; ce faisant, il étudie l’avancée des technologies en nuage.

Porté aujourd’hui vers ce que sera demain la norme en ce qui a trait aux technologies de l’information, Alain April est par ailleurs attaché à des activités davantage associées aux traditions. Adepte de la guitare classique et folk, il est aussi un citoyen très engagé dans sa communauté et dans la politique locale. Mais la passion qui étonnera peut-être le plus le lecteur vient peut-être de son amour pour romain gary, grand écrivain français qui a aussi écrit sous le pseudonyme d’Émile Ajar. Le spécialiste du Big Data collectionne ses ouvrages originaux. Peut-être aura-t-il un jour besoin de ses fameuses grappes pour entreposer le tout. |

alain april

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 11L’ÉTS 360º

REChERChE

« en Big DaTa, nous ne crÉons pas

de nouvelle technologies. nous identiFions

la plus prometteuse et nous l’appliquons

rapidement à un proBlème d’industrie

de manière structurÉe. »

« c’est dans

l’amÉlioration

de la qualitÉ de vie

des gens que

mon travail prend

tout son sens. »

prÉvenir et vaincre la chronicitÉ des douleurs à l’Épauleaprès 55 ans, une personne sur deux éprouve des douleurs à l’épaule. soignée par la physiothérapie, la moitié des patients récupère et peut reprendre les gestes du quotidien sans souffrance, tandis que les douleurs de l’autre moitié deviendront chroniques. mais la chronicité qui se développe chez ces patients, l’on n’en connaît pas bien la cause. Nicola Hagemeister tente de construire un modèle de prédiction de la chronicité qui permettra d’orienter les patients vers le traitement le plus adéquat.

Ce ModèLe aidera grandement les médecins qui traitent les patients atteints d’une affection courante de l’épaule, soit la rupture de la coiffe des rotateurs, une région où convergent les muscles qui entourent l’épaule et la stabilisent tout en lui donnant sa mobilité. Professeure au département de génie de la produc-tion automatisée, associée au Laboratoire de recherche en imagerie et orthopédie (Lio) et chercheure au centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), Nicola Hagemeister est spécialiste de la cinématique de l’épaule et du développement d’outils permettant de quantifier la fonction articulaire, notamment celle de l’épaule. Pour ses recherches, financées à hauteur de 200 000 $ sur trois ans par l’institut de recherche robert-sauvé en santé et en sécurité du travail (irsst), la chercheuse recourt à la radiographie eos, un procédé à faible dose de rayons X produisant une image de face et de profil de qualité supérieure à la radiologie traditionnelle. en couplant les deux faces de la radiographie à 90 degrés, eos permet une reconstruction 3d de l’omoplate et de l’os du bras.

une banque de données unique au mondeL’importance de ses recherches résulte en outre de l’échantillon exceptionnel de 90 sujets (60 personnes malades, 30 personnes saines) qui se sont prêtés à l’expérience. Un échantillon qui fait l’envie des chercheurs internationaux. À terme, les travaux devraient être utiles à plusieurs égards : mieux prévoir la chronicité, améliorer les traite-ments et prévenir le problème, notamment à la faveur de normes en santé et sécurité du travail. Mais déjà, les résultats préliminaires, très novateurs grâce à la méthode de détection du mouvement 3d du centre de la tête humérale par rapport à la glène, ont été récemment rendus publics et ont suscité un vif intérêt dans la communauté internationale.

le rapport entre le corps et l’espritdans ses recherches, la professeure doit tenir compte d’un paramètre éminemment subjectif : le ressenti de la douleur, très variable d’une personne à l’autre. elle a constaté que la condition psychologique du patient avait un effet à la fois sur sa résistance à la douleur et même sur sa capacité à bouger le bras.

L’attention portée à l’état psychologique n’est pas anodine : l’humain est très important pour Nicola Hagemeister. il est essentiel pour elle que son travail ait une résonance directe dans la vie des gens. elle souhaite développer une méthode de détection qui puisse éventuellement servir le grand public en première ligne. À cette fin, la méthode devra être facile d’accès, automa-tisée et peu onéreuse, déployée via des outils simples, accessibles et peu irradiants. Professeure passionnée et très attentive à ses étudiants, adepte de la course à pied, Nicola Hagemeister rompt avec l’image stéréotypée du scientifique. elle est amateur de théâtre émergent, guette la venue de troupes étrangères, rôde dans les galeries d’art ; elle écrit encore ses lettres à la main, tricote volontiers et se passionne pour les voyages. Pour celle qui aurait facilement pu embrasser la carrière de psychologue, le sens de la recherche est dans l’application clinique – et dans la vie, sous ses multiples manifestations. |

nicola hagemeister

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REChERChE

vers des circuits linÉaires, eFFicaces et intelligents

ammar Kouki

Les trAVAUX du professeur de génie électrique et directeur du Laboratoire de communications et d’intégration de la microélectronique (LACiMe) visent à améliorer la qualité des signaux transmis par les ondes et à développer les circuits linéaires, efficaces et intelligents nécessaires.

un circuit linéaire pour un signal de qualité Pour parcourir la distance entre leur point d’émission et un satellite ou une tour, les ondes doivent être amplifiées. or, la force de transmission est susceptible de faire subir une distorsion au signal. Ce phénomène, banal en apparence, est en fait un problème complexe pour les spécialistes. Ammar kouki a eu l’idée d’imprégner à l’onde une « prédistorsion » inverse avant qu’elle ne soit modifiée par l’amplificateur : les deux distorsions contraires s’annulant, le signal retrouve son intégrité, sa linéarité et sa qualité.

« les ondes,

on nage dedans

sans le savoir. »

L’amplification du signal demande une grande quantité d’énergie. Qu’elle provienne des piles de téléphones portables ou de l’alimentation électrique des tours de transmission, la consommation énergétique de la télé phonie sans fil laisse une empreinte écologique non négligeable.

des technologies plus vertesgrâce à une subvention stratégique de 600 000 $ du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie (CrsNg), le professeur kouki a mis au point une technique pour optimiser l’amplification des ondes, c’est-à-dire maximiser la puissance tout en minimisant la consommation d’énergie. Avec une dizaine d’étudiants de cycles supérieurs, il a élaboré une technologie utilisant des puces semiconductrices à base de nitrate de gallium. Ces transistors, plus efficaces et plus « verts », intéres-sent d’ailleurs l’Agence spatiale canadienne, qui y voit une façon d’améliorer la performance des satellites. L’équipe d’Ammar kouki participe également au projet Avio404 du Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec (CriAQ), dont l’un des objectifs est de réduire la consommation de carburant des avions. développé en partenariat avec Bombardier et Macdonald dettwiler and Associates (MdA), ainsi qu’avec le concours de l’École Polytechnique et de l’Université Concordia, ce projet vise à réduire le nombre d’antennes épousant la forme du fuselage de sorte qu’elles ne ralentissent pas l’avion comme c’est le cas des antennes externes classiques. Pour ce faire, les chercheurs misent sur une électronique plus dense et plus légère qui s’intégrerait directement à chaque antenne. Un prototype est actuellement en construction. Ce projet est doté d’une enveloppe de 300 000 $.

circuits intelligents pour téléphone intelligentUn téléphone cellulaire contient de trois à quatre circuits, chacun optimisé pour une seule fréquence. Ammar kouki et son équipe cherchent à créer des circuits reconfigu-rables pour plusieurs fréquences en modifiant certaines propriétés bien précises – histoire de rendre les télé-phones vraiment intelligents ! Ajoutons finalement à ce portrait la production de circuits multicouches intégrés à de fines plaquettes de céramique extrêmement légères et conçues dans le laboratoire LtCC (Low Temperature Cofired Ceramic) de l’Éts (laboratoire fondé par le professeur kouki et premier de son genre au Canada). toutes ces activités pourraient laisser croire qu’Ammar kouki a un intérêt exclusif pour les laboratoires. Bien au contraire ! Champion d’échecs, le chercheur est aussi un grand sportif (du ping-pong au basketball, en passant par le soccer) et un citoyen engagé dans divers mouvements de lutte pour une société plus juste. |

du moteur au téléphone cellulaire, en passant par la machine à laver et les rayons x, les ondes électromagnétiques ont d’innombrables usages concrets dans notre quotidien. toutefois, aux yeux des chercheurs en génie électrique, les systèmes et appareils fonctionnant avec des ondes pourraient être nettement plus efficaces. mais comment les optimiser? c’est ce défi que s’emploie à relever Ammar Kouki.

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 13L’ÉTS 360º

REChERChE

des eaux usÉes à la ville duraBledans nos villes en pleine expansion, les eaux usées sont déversées à l’égout et aboutissent aux stations d’épuration. devant les exigences réglementaires toujoursplus sévères quant à la qualité des effluents rejetés au milieu récepteur et les difficultés relatives à leur traitement, des solutions innovantes doivent être développées et conduisent à repenser la ville. c’est à cela que se consacre Frédéric Monette.

« il Faut oser

repenser la ville. »

Les ViLLes de nos pays industrialisés consomment de plus en plus d’énergie, de ressources et produisent toujours davantage de déchets et d’eaux usées. dans un contexte de raréfaction des ressources mondiales en eau naturelle non contaminée, le traitement des effluents des villes devient un enjeu environnemental crucial. Personne n’est mieux au fait de cette situation que le professeur Monette. Le chercheur, rattaché au département de génie de la construction, est spécialisé dans le traitement des eaux usées – plus particulièrement les eaux contaminées par les nutriments phosphorés et azotés –, et dans les protocoles de développement et de validation des nouvelles technologies. reconnu internationalement, il a participé à de nombreux projets en qualité d’expert, en plus de mener ses propres travaux de recherche expérimentaux ou fondamentaux.

isoler pour mieux traiterChaque région du monde, chaque ville est confrontée à ses propres défis quant au traitement des eaux usées. Au Canada, le froid, qui module nos vies à bien des égards, a une incidence sur l’épuration des eaux. Prenons l’exemple de l’azote, présent dans les eaux usées. Les européens le traitent généralement par voie biologique (à l’aide de bactéries), ce qui permet une transformation de l’azote toxique en une forme gazeuse : en changeant de forme, il devient alors inoffensif. Cette méthode fonctionne bien en conditions d’eaux tempérées. dans nos climats froids, alors que les eaux usées atteignent de basses températures, le métabolisme des bactéries ralentit et devient moins efficace. de nouvelles méthodes, adaptées à notre climat, sont nécessaires. C’est en réfléchissant à ce problème que le chercheur a modifié sa conception du traitement des eaux usées : il faut isoler l’azote et le traiter séparément. il y a dans cette idée le germe d’une approche nouvelle qui modifie la manière de concevoir le traitement : au lieu de traiter toute la masse, on sépare les composés afin de les traiter isolément. Appuyé financièrement par le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie (CrsNg), il espère que ses travaux auront à moyen terme des retombées concrètes pour la société.

agir en amont pour repenser la villePour Frédéric Monette, traiter les eaux usées demande de penser le problème avant leur traitement. il bouscule ici aussi les conventions et propose d’aller voir en amont afin d’intégrer la question de l’eau dans une réflexion plus globale qui embrasse notre mode de vie urbain. Bref, il faut repenser la ville et notre manière de l’habiter et d’y vivre. Le chercheur s’attarde à ces questions lorsqu’il met son autre chapeau, celui de spécialiste du génie environnemental urbain. repenser la ville, cela signifie remonter les systèmes, examiner la provenance des polluants, travailler à l’échelle humaine, penser action et non seulement en réaction tout au bout du tuyau. Cette vision est partagée par la dizaine d’étudiants de cycles supérieurs qui travaillent avec le professeur Monette et par ses partenaires. on le voit, en parallèle à la réflexion scientifique de Frédéric Monette se profile une vraie préoccupation sociale et humaine. Pour celui qui a travaillé en Afrique – et rêve d’y retourner –, qui court le demi-marathon et regrette certains jours la carrière d’investigateur (que ce soit en médecine ou en enquête criminelle), réfléchir veut aussi dire réfléchir au mieux-être collectif. Voilà une vision inspirante. |

Frédéric monette

14 Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013L’ÉTS 360º

TEChNologIE ET INNovaTIoN

daniel Forgues, sheryl staub-French et pierre pomerleau.

claude Bédard, doyen de la recherche, richard lahaye, président de sorel Forge, mohammad Jahazi, titulaire de la chaire, et Yves Beauchamp, directeur général de l’Éts.

deux nouvelles chaires de recherche

CHAire PoMerLeAU sUr L’iNtÉgrAtioN des PrAtiQUes et des teCHNoLogies eN CoNstrUCtioNen février dernier, l’Éts a aussi inauguré la chaire de recherche industrielle pomerleau sur l’intégration des pratiques et des technologies en construction. le professeur et titulaire de la chaire, Daniel Forgues, et son partenaire industriel Pierre Pomerleau, président-directeur général de pomerleau, ont à cette occasion insisté sur le caractère crucial du développement technologique du secteur de la construction au québec.

CrUCiAL car la construction est l’un des principaux moteurs économiques du Québec et représentait pas moins de 47 milliards de dollars d’investissements en 2011, 14 % du PiB du Québec, 237 000 emplois directs, 1 emploi sur 20. Le professeur Forgues peut compter sur des alliés de taille, notamment sheryl staub-French, professeure associée à l’Université de la Colombie-Britannique et spécialiste du BiM (Building Information Modelling), et réal laporte, président d’Hydro-Québec Équipement et services partagés et président-directeur général de la société d’énergie de la Baie james (seBj). À titre de collaborateurs de la Chaire, les deux partenaires ont présenté leur vision d’une industrie de la construction plus moderne et le rôle qu’ils entendent jouer dans le déploiement de ces nouvelles stratégies au pays. Les défis sont nombreux.

teCHNoLogies de Mise eN ForMe des ALLiAges À HAUte rÉsistANCe MÉCANiQUele professeur Mohammad Jahazi et son partenaire industriel Richard Lahaye, président de sorel Forge, étaient à l’honneur en février dernier lors de l’inauguration de la chaire de recherche industrielle en technologies de mise en forme des alliages à haute résistance mécanique (cm2p).

Cette CoLLABorAtioN est unique en son genre en raison du caractère particulier de cette industrie sur le continent américain et ailleurs. Le traitement thermique d’alliages métalliques et la forge de pièces d’aussi grandes tailles que celles que traite sorel Forge sont en effet réservés à un club sélect de trois ou quatre entreprises en Amérique, et une quinzaine dans le monde.

Les défis techniques sont donc nombreux pour une industrie qui tient à garder sa place sur l’échiquier mondial :n Production de plus de cinquante types d’aciers différents allant des aciers au carbone

jusqu’aux aciers spéciaux;n Production de sept types de lingots de tailles et de formes différentes allant

de 33 x 33 pouces (16 000 livres) à 63 pouces rond (86 000 livres);n de nombreux cycles de déformation nécessitant des presses de 5000 tonnes

et de 2000 tonnes;n Plusieurs cycles de chauffages intermédiaires d’une durée pouvant aller

jusqu’à 60 heures;n Plusieurs types de traitements thermiques : recuit, normalisation, trempe

à l’eau / polymère, revenu(s).

Avec l’énergie thermique, le matériel et le personnel requis, et le peu de marge d’erreur possible, les chercheurs doivent trouver des façons d’améliorer les procédés de produc-tion en suivant trois axes de recherche principaux : optimisation des procédés de mise en forme existants; développement de nouveaux alliages et de nouveaux traitements thermomécaniques; développement de méthodes fiables permettant de prédire de façon réaliste le comportement mécanique lors des différentes étapes de la mise en forme. L’Éts est fière de contribuer au développement technologique des entreprises québé-coises comme sorel Forge qui, depuis 1939, participe à l’essor industriel québécois! |

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 15L’ÉTS 360º

TEChNologIE ET INNovaTIoN

daniel Forgues, sheryl staub-French et pierre pomerleau.

au centech et au carreFour d’innovation ingodes serViCes AUgMeNtÉs PoUr Les eNtrePrisesles deux entités ont eu de quoi célébrer. le centre d’entrepreneurship technologique (centech) développe de nouveaux partenariats et élargit toujours davantage ses horizons, tandis que le carrefour d’innovation ingo a inauguré officiellement ses locaux en avril.

premier projet de mcgill au centechdepuis plus d’un an, le Centech accepte des projets issus d’autres universités et encourage la création d’équipes multidisciplinaires afin d’optimiser la diversification des compétences au sein des compagnies en démarrage. Le 21 février dernier, le jury de sélection du Centech a accepté deux nouveaux projets, dont le pre-mier présenté exclusivement par des étudiants de l’Université Mcgill. Ainsi, les associés de temperPak, James mcgoff, charles vincent et Brian powers, travaillent à la fabrication et à la commercialisation d’une enveloppe isolante servant à transporter des échantillons biologiques congelés. Le Centech vient également de signer l’entente d’incubation avec hugo degroote, marisol labrecque et Jacques labrecque, promoteurs de Coldfixe, une entreprise qui développe un système simple et efficace pour le traitement de différents types de rejets dans les étangs aérés.

partenariat avec FondactionFace à l’augmentation constante du nombre d’entreprises incubées, le Centech travaille à dévelop-per de nouveaux outils financiers afin de répondre aux défis de sa clientèle. dans cette optique, l’organisme a signé, au début de l’année, une entente de partenariat stratégique avec le Fonds de développement de la CsN pour la coopération et l’emploi (Fondaction). Le Centech et Fondaction collaboreront afin de favoriser la création d’entreprises technologiques sur les territoires montréalais et québécois, notamment dans le secteur des technologies propres. Ces entreprises pourront accélérer le développement de leur technologie en bénéficiant des conseils et de l’expertise financière reconnue des membres de l’équipe de l’investissement de Fondaction. en outre, Fondaction aura la possibilité de co-investir avec le Fonds Centech dans les projets d’entreprises à potentiel intéressant pour son portefeuille investissements ou de se familiariser avec ces projets en vue d’y investir dans le cadre d’une ronde subséquente de financement destinée à la croissance.

le carrefour d’innovation ingo souligne l’entrée de ses locataires Le lundi 15 avril, le Carrefour d’innovation iNgo tenait un cocktail soulignant l’entrée des locataires dans leurs nouveaux locaux. Pour l’occasion, le directeur général de l’Éts, Yves Beauchamp, a

prononcé une allocution inspirante sur le parcours de l’École en innovation. iNgo a ainsi célébré officiellement l’installation de ses premiers loca-taires, soit Blue Communications, solutions Médias 360 et Consultant Auto 360, kinova et BiofuelNet et la Plateforme d’idéation. Par ailleurs, les invités – de nombreuses entreprises et plusieurs professeurs chercheurs – ont eu l’occasion de visiter les locaux de certains d’entre eux.

Parmi les nouveaux locataires, BiofuelNet Canada est un réseau subventionné par le gouvernement fédéral dans le cadre du programme des réseaux de centres d’excellence (rCe), rassemblant la quasi-totalité de la communauté de recherche canadienne sur les biocarburants avancés. Le réseau est hébergé par l’université Mcgill, ce qui témoigne, une fois de plus, des actions concrètes de rapprochement entre l’Université Mcgill et l’Éts. |

sur le plan industriel :

n Un climat de méfiance règne sur l’industrie

n L’industrie est fermée sur elle-mêmen Les modes d’approvisionnement

sont peu propices à la collaboration et à l’innovation

n il existe peu d’incitatifs à changer les pratiques.

sur le plan de la recherche et de la formation :

n L’Éts est la seule université donnant de la formation en BiM (maîtrise seulement)

n Peu de Québécois sont intéressés à faire des études supérieures (recherche)

n L’industrie et les organismes subventionnaires montrent peu d’intérêt à supporter la recherche en ingénierie de la construction.

les axes de recherche La contribution de la Chaire à l’évolution du milieu et à la réalisation d’un cadre bâti du-rable (environnemental, économique, social) s’articulera autour de trois axes principaux :

le Bim (Building information Model-ling), soit le développement et l’utilisation d’un modèle informatique à plusieurs dimen-sions, non seulement pour documenter la conception d’un bâtiment, mais aussi pour simuler la performance, la construction et l’exploitation d’un nouveau bâtiment ou d’un bâtiment rénové.

la conception intégrée (ci), qui implique la participation active des parties prenantes internes (professionnels et constructeurs) et externes (décideurs, usagers, opérateurs, utilisateurs, voisinage) dans le cadre d’ateliers intensifs de conception.

la construction Lean, une approche qui modifie les méthodes de travail tout au long du processus et vise à maximiser la valeur et à minimiser le gaspillage. La recherche vise l’intégration de la philosophie et de l’approche Lean à la Ci et au BiM.

Les attentes sont grandes, mais les retombées aussi. dans l’industrie, les utilisateurs des nouvelles pratiques et nouvelles techno-logies, trop peu nombreux au Québec, parlent déjà de 25 à 30 %, voire de 50 % d’économie dans certains cas. dans un contexte où des milliards sont investis chaque année en construction au Québec, on ne peut que souhaiter un déploiement rapide des nouvelles technologies dans ce domaine. |

de gauche à droite : charles vincent, James mcgoff et Brian powers, promoteurs de temperpak.

robert dumontet, directeur du carrefour d’innovation ingo lors de l’inauguration.

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TEChNologIE ET INNovaTIoN

LA CrÉAtioN du CAPe est en lien direct avec une entente conclue entre l’Éts et Mcgill il y a environ un an. Lors de la signature de cette entente d’une durée exceptionnelle de 25 ans visant à optimiser la collaboration en enseignement, en recherche, en développement de l’innovation et en transfert technologique entre les deux établissements, le génie aérospatial a rapidement été identifié comme l’un des domaines stratégiques où l’Éts et Mcgill possèdent une expertise complémentaire. en joignant leurs forces, les deux établissements pourront répondre plus efficacement aux besoins de perfectionnement des professionnels de l’industrie. Mis sur pied en collaboration avec AÉroÉts et l’institut de génie aérospatial de Mcgill, le CAPe entend devenir le principal fournisseur de programmes de perfectionnement à l’intention des professionnels et des ingénieurs de l’aérospatiale. Le CAPe a offert ses premiers cours en mars dernier et compte en offrir dans les domaines suivants : conception d’aéronefs; alliages métalliques pour l’aéronautique; matériaux composites dans l’industrie aéronautique; introduction au givrage aéronautique au sol et en vol; outils sur les brevets à l’intention des ingénieurs de l’aérospatiale; certification et essais en vol; introduction à l’ingénierie des cabines et avionique; prévention des risques et conception d’aéronefs; défauts de fabrication et de commercialisation; méthodes de simulation pour la certification des aéronefs; et, enfin, aviation et environnement. Les cours sont dispensés par des chercheurs de l’Éts et de Mcgill, ainsi que par des partenaires de l’industrie, dont Pratt & whitney Canada, Bombardier Aéronautique et Marinvent Corporation. Les personnes intéressées peuvent consulter le site du service du perfectionnement de l’Éts : www.seformer.ca.

lancement du centre aÉrospatial de perFectionnement Éts-mcgillle service du perfectionnement de l’Éts et l’École d’éducation permanente de l’université mcgill ont lancé en janvier le centre aérospatial de perfectionnement (cape). ce centre vise à répondre aux besoins de perfectionnement des professionnels et des ingénieurs de l’aérospatiale – dont on estime le nombre à 20 000 dans le grand montréal seulement – en leur offrant des programmes de formation pratique et des cours de courte durée.

autres partenariats avec mcgill

Les deux établissements ont amorcé des partenariats de recherche dans les secteurs suivants : n Conception et optimisation des systèmes de propulsion

d’aéronefsn Formation et fusion à l’état solide et alliages aérospatiauxn Composites à haute performance pour aéronefs et moteurs

aéronautiquesn simulation de vol en cas de givrage aéronautique.

Une entente visant la création d’un laboratoire canadien hybride en givrage aéronautique a également été conclue. Ce projet est mené sous la direction des professeurs François morency (Éts) et wagdi habashi (Mcgill). Établie à Montréal, cette installation pilote permettra la réali-sation d’essais sur l’aérodynamisme et le givrage en faisant appel à des modes d’évaluation novateurs en temps réel qui combineront épreuves physiques et tests informatiques. «Au cours de la dernière année, l’Éts et Mcgill ont travaillé en étroite collaboration au déploiement de ces initiatives, a expliqué hany moustapha, professeur de génie mécanique et directeur des programmes en aérospatiale de l’Éts (AÉroÉts). Nous croyons qu’il s’agit de partenariats très fructueux pour les deux parties, et grâce auxquels elles pourront tabler sur leur expertise en vue de faire progresser la recherche aérospatiale et ainsi mieux répondre aux besoins de l’industrie. » | légende e

de gauche à droite : hany moustapha, professeur et directeur, aÉroÉts; inna popova, directrice associée, perfectionnement et formation en entreprise, École d’éducation permanente, mcgill; richard chénier, directeur, service du perfectionnement, Éts; ouassima akhrif, professeure et directrice associée, aÉroÉts; stephen Yue, directeur, génie minier et des matériaux et directeur, institut pour la conception et l’innovation en aérospatiale, mcgill; rose goldstein, vice-présidente, recherche et relations avec l’industrie, mcgill; Jean colpin, conseiller industriel, institut pour la conception et l’innovation en aérospatiale, mcgill; et Yves Beauchamp, directeur général, Éts.

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TEChNologIE ET INNovaTIoN

dÉVeLoPPeMeNt dUrABLe

un Bilan positiFl’heure est venue de faire le bilan de l’avancement de la démarche que l’École a entamée avec l’adoption de la politique de développement durable en mai 2008, de revoir brièvement le plan d’action 2009-2012 et de faire état du lancement du plan d’action 2012-2015.

LA dÉMArCHe de développement durable de l’Éts est divisée en six champs d’application. Quelques réalisations et actions clés témoignent de l’état d’avancement du plan.n enseignement et recherche : le corps professoral a créé une commu-

nauté de pratique en développement durable avec l’objectif d’élaborer des stratégies d’intégration dans les activités d’enseignement et de recherche. Étant la mission première de l’École et considérant le rôle majeur des futurs ingénieurs dans le développement durable de notre société, cette action revêt une importance capitale pour l’Éts et ses partenaires.

n sensibilisation, rayonnement et collaboration : le Bureau du développement durable organise des activités thématiques de sensi-bilisation avec la brigade verte et le réseau des ambassadeurs ainsi qu’avec le support de partenaires tels que la Coop Éts et les services alimentaires Chartwells.

n appui aux membres de la communauté : de plus en plus présent, que ce soit par le support aux clubs étudiants ou la remise de bourses et de prix aux membres de la communauté apportant une contribution significative au développement durable.

n approvisionnement et investissements : la mise en place d’une démarche d’approvisionnement responsable a été élaborée. Le dialogue est ouvert et transparent avec les fournisseurs de l’Éts et les encourage à accompagner l’École dans ses démarches en ce sens.

n construction, rénovation et aménagement : les projets de l’Éts respectent les principes d’écoconception; toutes les nouvelles construc-tions doivent désormais obtenir une certification Leed. de nouveaux projets de verdissement sont prévus, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur des bâtiments du campus.

n gestion des ressources, opérations et installations : l’efficacité de l’exploitation des installations et le recours aux meilleures pratiques en matière d’entretien permettent à l’Éts de demeurer au premier rang des universités au chapitre de l’efficacité énergétique. de plus, l’École privilégie la réduction à la source et la saine gestion des matières résiduelles et a atteint à ce jour un taux de récupération de 63 % (la cible du gouvernement du Québec est de 80 %).

si l’Éts dépasse ses objectifs sur les plans du développement durable et de la responsabilité sociale, c’est le fruit de l’engagement quotidien de chacun des services et départements et de tous leurs employés. Aujourd’hui, toute la communauté est sérieusement engagée dans le plan d’action 2012-2015 et déjà, il est permis de croire que l’École se distinguera toujours par son caractère innovant et durable au cours des années à venir. Pour consulter les plans d’action, rapports annuels et Politique de développement durable de l’Éts, visitez le batirdurable.etsmtl.ca. |

aide de 2,5 m$ pour le medteqle ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche, de la science et de la technologie, pierre duchesne, était à l’Éts le 29 janvier pour annoncer une aide financière non remboursable de 2 560 000 $ sur deux ans au consortium de recherche et d’innovation en technologies médicales du québec (medteq).

À titre de membre fondateur du MedteQ, l’Éts est fière de faire partie de la grande famille des partenaires du Consortium. elle contribuera ainsi à accélérer le développement et le transfert des technologies médicales aux utilisateurs. La mise sur pied de ce Consortium rendra possibles plusieurs collaborations entre des partenaires universitaires et privés et renforcera la synergie essentielle entre recherche, innovation et industrie. Plusieurs professeurs-chercheurs de l’Éts participeront aux projets du Consortium. Ce partage d’expertise tendra vers le développement de nouveaux produits innovants, mais aussi vers la formation de personnel hautement qualifié dans ce domaine de pointe. Pour Yves Beauchamp, directeur général de l’Éts, « la mise en commun de l’expertise et le regroupement des compétences complémentaires qu’offre le consortium encouragera non seulement le développement de projets porteurs dans le secteur des dispositifs médicaux, mais favorisera également le bien-être et l’autonomie des personnes à qui bénéficieront en bout de ligne le fruit de nos efforts concertés ». Constitué en 2012, le Consortium réunit plus de 600 entreprises, des centres hospitaliers et des universités de la province, et a pour mission d’accélérer le développement de l’industrie des technologies médicales innovantes en facilitant la collaboration entre les entreprises et les établissements publics de recherche. |

de gauche à droite : Jacques milette, président du conseil d’administration de medteq et responsable du développement des affaires, siemens santé, diane côté, pdg du consortium medteq, pierre duchesne, ministre, christophe guy, directeur général de polytechnique, et Yves Beauchamp, directeur général de l’Éts.

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PRIX D’EXCEllENCE DU C.a.

prix d’excellence en recherche

ProFesseUr au département de génie de la production au-tomatisée, mohamed cheriet est reconnu comme un pionnier dans l’élaboration de méthodes de traitement des documents visant à amélio-rer les performances des systèmes de lecture automatique. il a mis en place plusieurs théories et modèles permettant d’interpréter les images de documents avec une efficacité proche de la capacité humaine. La recherche menée par son équipe vise à développer le premier réseau de traitement informatique en nuage éco-efficient. Cette recherche vise à tirer profit des forces du Québec en matière d’énergie propre et renouvelable tout en exploitant nos conditions climatiques bien adaptées pour le refroidissement des centres de données. titulaire de la Chaire de recherche Éts d’informatique en nuage communautaire et applications intelligentes, Mohamed Cheriet a su se démarquer au cours des dernières années par un engagement indéfectible dans la formation de personnel hautement qualifié et l’encadrement d’étudiants de cycles supérieurs, par une production remarquable de publications de haute qualité et par sa participation active à de nombreux comités scientifiques de revues arbitrées par les pairs et de conférences de renommée internationale.

prix d’excellence en enseignement

HeNri CHAMPLiAUd, professeur au département de génie mécanique, a contribué à la formation d’étudiants de 1er cycle et de cycles supérieurs en offrant de nombreux cours et laboratoires. il a assuré l’encadrement de 21 mémoires et thèses de doctorat et de 37 rapports techniques. Le professeur Champliaud a également consacré une part de ses activités au transfert de connaissances en développant et révisant plusieurs cours. il a ainsi préparé et peaufiné du matériel pédagogique portant notamment sur les méthodes des éléments finis appliquées à

prix d’excellence du conseil d’administration de l’Étspour couronner la journée découvertes 2013 tenue en mars, l’École a tenu un gala reconnaissance au cours duquel son conseil d’administration a rendu hommage à plusieurs chercheurs, professeurs et organisations en lien avec les activités de recherche.

claude Bédard, doyen de la recherche, mohamed cheriet et Jean-luc Fihey, directeur des études et de la recherche.

le lauréat 2011 Jean-François Boland, maarouf saad, doyen des études, henri champliaud, et le directeur des études et de la recherche Jean-luc Fihey.

maarouf saad, doyen des études, patrick terriault, et Jean-luc Fihey, directeur des études et de la recherche.

le professeur vladimir Brailovski, le professeur ilian Bonev, Jean-luc Fihey, directeur des études et de la recherche, et claude Bédard, doyen de la recherche

la mécanique des solides, matériel ayant permis de faire avancer les connaissances. Les membres du comité de sélection ont d’ailleurs fait valoir le dévouement du professeur Champliaud dans la préparation et l’amélioration de matériel pédagogique et le développement de nouveaux cours. Henri Champliaud a à son actif 16 articles de revue avec comité de lecture, et trois autres soumis pour publication, 56 articles dans des comptes rendus de conférence avec comité de lecture et deux autres soumis pour publication. il a également présenté 12 communications.

prix d’excellence pour services à la communautÉ

PAtriCk terriAULt, professeur du département de génie mécanique, est responsable du Laboratoire sur les alliages à mémoire et systèmes intelligents (LAMsi). il a été sollicité par plusieurs comités tant à l’interne qu’à l’externe, notamment le comité d’évaluation des bourses d’études supérieures du Conseil de recherches en sciences naturelles et

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en génie (CrsNg), le comité institutionnel d’implantation des nouvelles qualités du Bureau canadien d’agrément des programmes de génie dans les programmes de l’Éts, et le comité d’évaluation du concours en lien avec le Programme de support institutionnel à la recherche et à l’enseignement (Psire). il préside les travaux du comité de révision de programme de son département. Patrick terriault a agi à titre d’expert-évaluateur dans le cadre de 3 demandes de subvention au CrsNg et de 21 articles scientifiques soumis à 12 revues différentes par des chercheurs internationaux. il a apporté de nombreuses contributions dans le domaine de l’éducation. il occupe par ailleurs les fonctions de vice-président du syndicat des professeurs de l’Éts.

prix d’excellence pour chercheur Émergent

CHerCHeUr dynamique et auteur prolifique, ilian Bonev est une figure importante dans le domaine de la robotique parallèle et de la robo-tique de précision. Professeur au département de génie de la production automatisée et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en robotique de précision, il accorde une grande importance à la qualité de son enca-drement et a su se bâtir un solide réseau de collaborateurs, autant en industrie qu’avec des chercheurs de renom au Québec et à l’étranger. Le rayonnement et l’impact de ses travaux s’expriment notamment par la création du seul site web de référence sur la robotique parallèle (ParalleMiC), qui attire plus de 20 000 visiteurs par année, des citations dans plus de 245 publications, 4 brevets et 68 livres, ainsi que par plusieurs mentions dans les médias. Un nouveau type de singularité des robots parallèles, découvert par ilian Bonev, a déjà fait l’objet de mentions dans plus de 480 publications et dans tous les livres portant sur le sujet.

partenaire d’excellence en recherche-innovation

L’Éts a nommé le centre de recherche du chum Partenaire d’excellence 2012-2013 en recherche-innovation. de la collaboration du professeur jacques de guise avec des médecins des départements d’orthopédie et de rhumatologie de l’Hôpital Notre-dame du CHUM est né il y a 15 ans le Laboratoire de recherche en imagerie et orthopédie (Lio) de l’Éts. Aujourd’hui, une dizaine de professeurs et chercheurs de l’Éts travail-lent avec des cliniciens du CHUM et des chercheurs de son Centre de recherche. Les travaux touchent tant l’imagerie 3d que les biomatériaux

les chercheurs Jacques de guise et nicola hagemeister, Jacques turgeon, du chum, les chercheurs sophie lerouge et rachid aissaoui, et le directeur de l’innovation et des relations avec l’industrie de l’Éts, sabin Boily.

le professeur vladimir Brailovski, le professeur ilian Bonev, Jean-luc Fihey, directeur des études et de la recherche, et claude Bédard, doyen de la recherche

avancés, les robots médicaux, les prothèses et les instruments chirurgi-caux. et les collaborations multidisciplinaires avec les départements de rhumatologie, orthopédie, physiatrie, radiologie et chirurgie sont de plus en plus nombreuses. des discussions sont en cours, notamment avec le Centre des grands brûlés du CHUM et le service de radio-oncologie. enfin, l’Éts et le Centre de recherche du CHUM développent actuellement un projet qui révolutionnera l’innovation ouverte dans le domaine médical au Québec.

prix d’excellence pour l’invention la plus prometteuse

L’Éts a décerné le titre d’invention la plus prometteuse 2012-2013 au Système autonome de mesures précises et diversifiées de la consomma-tion d’énergie de ghyslain gagnon, professeur au département de génie électrique. L’équipe du professeur gagnon a conçu un réseau de capteurs basé sur un nouveau protocole de transmission et des algorithmes réduisant de façon substantielle l’énergie requise pour mesurer la consommation d’énergie de nos appareils domestiques. réalisé en étroite collaboration avec l’entreprise sologlobe, ce système permet de produire des mesures de courant précises et fiables en fonction du temps. Le consommateur a accès à toute l’information sur la consommation de la plupart des appareils de sa résidence à partir de son ordinateur, de son téléphone ou de tout autre appareil relié à internet. grâce à une analyse plus poussée de la «signature» électrique de chaque appareil, le système pourrait aussi être en mesure d’identifier un problème ou même la fin de vie prochaine d’un appareil. Par ailleurs, les travaux du professeur gagnon s’inscrivent dans le développement d’un système de distribution d’énergie électrique plus efficace connu sous le nom de Smart Grid. Ce réseau intelligent utilise des technologies informatiques pour optimiser la production, la distribution et la consommation d’électricité. La plupart des états américains et des provinces canadiennes travaillent au développement d’un Smart Grid.

tanya glavicic-théberge, directrice du service du partenariat et du soutien à l’innovation et à la recherche de l’Éts, et le lauréat ghyslain gagnon.

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chercheur responsable

source de financement

partenaires titre du projet Financement global ($)

Ouassima Akhrif CrsNg - rdC Ultra electronics Design of a Launch and Forget Aerial Relay Node Integrating Advanced Control and Communications Methods

194 500 $

Kamal Al-Haddad CrsNg - rdC oPAL-rt technolo-gies inc.

développement des modèles numériques pour simulation en temps réel des convertisseurs d’énergie électrique à structure complexe de type multicellulaire

156 528 $

David Bensoussan

CrsNg iNNoV Conception d’un prototype expérimental faisant usage d’un nouvel algorithme de commande ultrarapide et robuste

90 100 $

Sylvain Cloutier FCi, MeLs Advanced research system, witec Focus

Infrastructures for the Characterization of Hybrid Optoelectronic Materials and Devices 327 200 $

Stéphane Coulombe

CrsNg - rdC Vantrix Novel Video Coding, Transcoding and Multicoding Technologies Applied to H.264 and HEVC

812 764 $

Stéphane Coulombe

Miranda technologies Méthodes avancées de surveillance de la qualité du contenu de flux vidéo et identification de signaux de télédiffusion

300 000 $

Christian Desrosiers

CrsNg - rdC Purelink Scalable Pattern Mining and Analysis in Real-Time RIFD Data 255 000 $

Vincent Duchaine FCi, MeLs olympus Canada, Yaskawa Motoman Canada Ltd.

infrastructures pour la recherche et le développement de technologies de capteurs en vue d’augmenter l’autonomie des robots

220 680 $

Daniel Forgues Hydro-Québec Maximisation de l’implantation des composantes d’une approche inspirée du BiM dans la réalisation des projets de nouveaux aménagements hydroélectriques d’Hydro-Québec

225 000 $

Daniel Forgues Chaire industrielle Pomerleau intégration des pratiques et technologies en construction 500 000 $

Ghyslain Gagnon CrsNg - rdC Quattrium inc. Indoor Localization Based on Hybrid RF/Inertial Navigation for Real-Time Automatic Video Tracking of Performing Athletes

291 000 $

Mohamad Jahazi Chaire industrielle sorel Forge technologies de mise en forme des alliages à haute résistance mécanique 1 000 000 $

René Landry ProMPt imetrik Vehicle Tracking and Accident Diagnostic System (VTADS) 273 800 $

Richard Lepage CrsNg - rdC effigis géo-solutions inc.

tCM: télédétection pour les catastrophes majeures 180 000 $

Éric Paquette CiNQ Autodesk, Quartz Com-munications

générateur de population humanoïde de signatures artistiques et topologie variables (extension génétique d’evolver)

264 695 $

Chakib Tadj Fondation Bill & Melinda gates

Newborn Cry-Based Diagnosis System Phase II 631 005 $

Christine Tremblay

CrsNg - rdC Ciena Canada inc. Flexible Optical Network Architectures Based on Coherent Transmission Technologies 234 264 $

proJets de rechercheFinancements confirmés entre novembre 2012 et mars 2013

CNrC : Conseil national de la recherche du Canada

CrsNg - rdC : Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie – recherche et développement coopérative

CrsNg - iNNoV : Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie – de l’idée à l’innovation

FCi : Fondation canadienne pour l’innovation

Mdeie : Ministère du développement économique, de l’innovation et de l’exportation

CiNQ : Consortium en innovation numérique du Québec

geneviève savard, récipiendaire du prix 2010, maarouf saad, doyen des études, Frédérick henri et Jean-luc Fihey, directeur des étudeset de la recherche.

prix d’excellence à un maître d’enseignement

FrÉdÉriCk HeNri, maître d’enseignement en informatique au service des enseignements généraux, est très apprécié pour son dévouement. il a nette-ment impressionné les membres du comité de sélection sur le plan de l’innovation pédagogique. Le maître d’enseignement utilise des moyens variés pour stimuler l’apprentissage de manière à rendre les concepts complexes accessibles à tous de manière intéressante et vivante. il est habile à contextualiser le contenu de ses enseignements et à établir des liens entre la théorie et les applications observables. sachant fort bien doser l’enseignement de la théorie et de la pratique, il recherche constamment l’effort maximal de la part des étudiants tout en parvenant à les stimuler. on lui doit également la création de notes de cours et de travaux pratiques, ainsi que la création d’applications informatiques pour le service des enseignements généraux et l’Éts. | l

geneviève savard, récipiendaire du prix 2010, maarouf saad, doyen des études, Frédérick henri et Jean-luc Fihey, directeur des étudeset de la recherche.

LE FONDS COMMUN DE PLACEMENT : TOUJOURS LE MEILLEUR OUTIL POUR GARDER LE CAP

… et pour résister au chant des sirènes.

Après la belle performance des marchés en 2012, les épargnants reprennent goût à l’investissement. Au point où plusieurs se demandent s’ils ne pourraient pas prendre eux-mêmes leurs décisions de placement plutôt que de passer par des fonds communs, avec leurs gestionnaires et leurs frais de service. Bonne ou mauvaise idée ?

HEUREUX QUI COMME ULYSSE…On sait que les fonds communs de placement sont l’un des véhicules financiers les plus simples et les plus accessibles. Moyennant une mise de fonds minime, l’investisseur n’a que deux décisions à prendre : le choix des fonds dans lesquels il investit et les proportions selon lesquelles il y répartit son actif. Par la suite, tout le processus est pris en charge par des gestionnaires dont c’est l’unique travail. Mais ce qu’on ignore parfois, c’est que ce véhicule permet aussi de se rendre à destination, tel Ulysse, sans se laisser attirer par le charme fatal de certaines sirènes. Et en ces temps de marchés favorables, trois d’entre elles menacent l’investisseur en quête d’autonomie...

PREMIÈRE SIRÈNE : SE SYNCHRONISER AVEC LE MARCHÉC’est-à-dire tenter de prévoir les hausses et les baisses de la Bourse afin d’investir exactement au bon moment. Or, à moins de posséder une boule de cristal, le taux de réussite pourrait être bien en deçà des attentes. Le graphique suivant simule ce qui se passerait si, à ce petit jeu, on avait eu la malchance de rater chaque année, de 1981 à 2012, le meilleur des 12 mois sur le marché canadien. À terme, c’est neuf fois moins d’argent qui aurait été accumulé, en raison de l’absence de ces mois de meilleurs rendements. Un fonds commun de placement, lui, permet d’être investi en tout temps.

Perspectives de rendement si l’on rate le meilleur mois de l’année*

*Source : Gestion FÉRIQUE, eVestment.

DEUXIÈME SIRÈNE : MISER SUR LE TITRE GAGNANTQui n’a pas rêvé de dénicher les futurs Microsoft, Apple ou Google ! Mais en pratique, la clé d’un portefeuille à succès n’est pas un titre, mais la diversification. C’est pourquoi les gestionnaires de fonds de placement répartissent leurs porte-feuilles à travers différents secteurs du marché et investissent dans une multipli-cité de compagnies. Ils maximisent ainsi le rendement potentiel tout en minimisant le risque de perte. Prenons, par exemple, le Fonds FÉRIQUE ACTIONS. Sur des périodes de 10 ans, entre 1975 et 2012, celui-ci a obtenu un rendement supérieur à l’indice 70 % du temps, avec une valeur ajoutée médiane annuelle de 0,4 %, après frais, en plus d’afficher une volatilité inférieure de 2,4 % à celle de l’indice !*

TROISIÈME SIRÈNE : FUIR LE RISQUEUn investisseur qui évite toute forme de risque de placement… risque fort de ne jamais atteindre son objectif. Il importe de comprendre que, bien que les marchés génèrent inévitablement des rendements négatifs, ce phénomène s’atténue avec le temps. Ainsi, les marchés n’ont jamais connu de périodes de 15 ans négatives depuis 1975.* En investissant dans des fonds communs de placement, on élimine les émotions qui nous feraient nous éloigner du risque lorsque le court terme passe au rouge et on s’assure d’une gestion adéquate du risque en fonction de ses objectifs.

En conclusion, le chant des sirènes, en matière d’investissement, consiste à vouloir devenir riche trop vite. Mais il vaut mieux s’en remettre à l’épargne systéma-tique, à l’investissement périodique, à la rigueur... et à des fonds de qualité comme les Fonds FÉRIQUE !

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Pour lire la version intégrale de cet article, visitez le www.ferique.com, section Matériel éducatif.

Note: un placement dans un organisme de placement collectif peut donner lieu à des courtages, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Les ratios de frais de gestion varient d’une année à l’autre. Veuillez lire le prospectus avant d’effectuer un placement. Les organismes de placement collectif ne sont pas garantis, leur valeur fl uctue souvent et leur rendement passé n’est pas indicatif de leur rendement futur. Les Fonds FÉRIQUE sont distribués par Placements Banque Nationale inc., à titre de Placeur principal, et par Services d’investissement FÉRIQUE. Les Fonds FÉRIQUE payent des frais de gestion à Gestion FÉRIQUE lui permet-tant d’assumer les frais de conseillers en valeurs, de mise en marché et de distribution des Fonds FÉRIQUE ainsi que les frais d’administration du gérant des Fonds FÉRIQUE. Chaque Fonds FÉRIQUE assume ses propres frais d’exploitation. Les Fonds FÉRIQUE sont sans commission lorsqu’un porteur de parts souscrit par l’entremise de Placements Banque Nationale inc. ou de Services d’investissement FÉRIQUE; certains frais de courtage pourraient toutefois être exigibles si la souscription se fait par l’entremise d’un courtier indépendant. La présente communication ne constitue ni une offre, ni une sollicitation de quiconque dans aucune juridiction dans laquelle une telle offre ou sollicitation ne serait pas autorisée ou à toute personne envers qui il serait illégal de faire une telle offre ou sollicitation. Les renseignements fournis ne constituent pas des conseils particuliers de nature fi nancière, juridique, comptable ou fi scale concernant des placements.

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hoNNEURs ET DIsTINCTIoNs

FeLLow de l’ieee depuis le premier jour de l’année 2013, Louis Dessaint, directeur du département de génie électrique, est Fellow de l’institute of electrical and electronics engineers (ieee) par le conseil d’administration de la société. cette nomination est la plus haute distinction décernée par l’ieee, qui compte des membres dans 160 pays. LA soCiÉtÉ a reconnu la contribution exceptionnelle de Louis dessaint à la recherche et au développement dans le domaine de la simulation et la commande des réseaux et

des machines électriques. À l’Éts depuis 1986, le professeur dessaint provenait de l’Université du Québec à trois-rivières, et aupara-vant de l’institut de recherche d’Hydro-Québec (ireQ), où il avait été chercheur en ingénierie des systèmes. outre

ses activités de recherche, le chercheur dirige le département de génie électrique depuis 2007. en 1992, M. dessaint a fondé le groupe de recherche en électronique de puissance et com-mande industrielle, dont il a assumé la direction jusqu’en 2001. en 1998, le logiciel de simulation de réseaux électriques, le simPowersystems, ou sPs, était lancé. Créé en collaboration avec Hydro-Québec par le professeur dessaint et son équipe, au-delà de 10 000 licences de ce logiciel ont été vendues dans le monde entier à ce jour. Cette réalisation a valu à ses créateurs une renommée internationale. en 2001, le chercheur était nommé titulaire de la première chaire créée à l’Éts, la Chaire Hydro-Québec transÉnergie sur la simulation et la commande de réseaux électriques. Les travaux de la chaire industrielle ont mené au développement d’algorithmes de commande assurant la stabilité des grands réseaux élec-triques interconnectés. La Chaire a aussi mis au point des méthodes de commande innovatrices pour contrer les phénomènes d’instabilité propres aux grands réseaux et effectuer une gestion optimale des réseaux électriques terrestres. |

louis dessaint

mÉdaille du JuBilÉ de diamant de la reine Mohamed Cheriet, professeur du département de génie de la production automatisée, a reçu l’automne dernier la médaille du jubilé de diamant de la reine elizabeth ii de l’organisation nationale de recherche mitacs. le chercheur a fortement contribué au domaine de la modélisation mathématique et de l’intelligence computationnelle de traitement d’images, mais aussi aux retombées de cette participation pour ses pairs, sa communauté et son pays. MoHAMed CHeriet est un expert des réseaux de nouvelles générations (NgN). il est titulaire de la Chaire Éts d’informatique en nuage communautaire et applications intel-ligentes, directeur de greenstar, le premier réseau internet alimenté par des sources d’énergie renouvelable, et directeur de synchromédia, le Laboratoire de communication multimédia en téléprésence. Le professeur Cheriet affronte une adversaire de taille : la pollution des technologies de l’information et de la télécommunication (tiC). en effet, non seulement les émissions de gaz à effet de serre liées aux tiC équivalent aujourd’hui à celles de l’aviation, mais elles augmentent de 2 % par an. dans un contexte où l’électricité est souvent produite par des sources polluantes, comme le charbon ou le mazout, il devient impératif de freiner la hausse et même de réduire les émissions indésirables par une judicieuse utilisation des énergies renouvelables pour ces centres de données de plus en plus énergivores. La solution greenstar s’articule autour de la délocalisation des centres de données près des sources d’énergie renouvelable (vent et soleil), et par la migration des données d’une source à l’autre selon la disponibilité de l’énergie. Pour déployer la stratégie Follow the wind Follow the sun, le grand Nord canadien est le territoire idéal. Le professeur Cheriet et ses partenaires internationaux ont déjà une idée très nette de l’image recherchée : un grand réseau internet vert, alimenté et refroidi par dame Nature ! | l

de gauche à droite, arvind gupta, mohamed cheriet, et Brad Bennet, président du conseil d’administration de mitacs

acadÉmie internationale de droit comparÉ à l’issue d’un concours international, l’académie internationale de droit comparé a décerné au secrétaire général de l’Éts, Louis Marquis, le titre de rapporteur général du prochain congrès qui se déroulera à vienne, en autriche, en juillet 2014. À Ce titre, M. Marquis est responsable de la planification et de la coordination scientifiques des travaux de plus de 60 rap-porteurs nationaux relativement à l’état de la médiation dans leurs pays respectifs. À la fin de ces travaux, M. Marquis aura pour tâche d’élaborer un rapport de synthèse qu’il présentera au cours du congrès de 2014. L’ensemble des rapports nationaux et du rapport de synthèse fera l’objet d’une publication de l’éditeur springer. L’Académie internationale de droit comparé a été fondée à La Haye le 13 septembre 1924. sa fondation correspond au prodigieux mouvement de renaissance du droit qui a suivi la Première guerre mondiale. L’Académie est présente aux quatre coins du monde. | l

louis marquis

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 23L’ÉTS 360º

hoNNEURs ET DIsTINCTIoNs

prix James c. FloYd de l’aiac le professeur du département de génie mécanique et directeur des programmes en aérospatiale (aÉroÉts), Hany Moustapha, a reçu en décembre dernier le prix James c. Floyd de l’association des industries aérospatiales du canada (aiac). ce prix annuel est décerné à une personne ou à une équipe qui a contribué de façon importante à l’essor de l’industrie canadienne de l’aérospatiale. Le ProFesseUr MoUstAPHA a reçu cet honneur en raison du rôle exceptionnel qu’il a joué dans la recherche, le développement technologique et l’élaboration de politiques en rapport avec l’aérospatiale. spécialiste de la propulsion, Hany Moustapha a pris part à chacun des projets de r&d sur les turbines menés par Pratt et whitney Canada (P&wC) entre 1978 et 1999. il a ensuite été chargé de fonder le Bureau de gestion de la technologie de P&wC et, en 2011, il était nommé chercheur principal. il a publié plus de 70 articles ainsi que 2 livres sur les moteurs d’aéronef et occupé des postes de chargé de cours et de professeur titu-laire dans diverses universités d’ici et d’ailleurs. |

prix du criaqhany moustapha a de plus reçu en mai un prix hommage lors du Forum de la recherche du consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale du québec (criaq).

dePUis que M. Moustapha est directeur d’AÉroÉts, l’École a vu doubler ses subventions de recherche en aérospatiale et elle a réussi, en 2012, à placer un nombre record de 400 stagiaires dans des entreprises aérospatiales. en 2011, M. Moustapha a été nommé titulaire de la Chaire de recherche industrielle CrsNg-P&wC sur l’intégration et l’optimisation des systèmes de propulsion. | l

martin vézina, associé chez deloitte, commanditaire du souper annuel de l’aiac, félicite hany moustapha.

prix innovation 2012 de l’adriq Yves Beauchamp, directeur général de l’Éts, a reçu le prix Bâtisseur - système d’innovation, de l’association pour le développement de la recherche et de l’innovation du québec(adriq) lors du gala des prix innovation tenu en novembre. Ce PriX est attribué à un dirigeant de premier niveau qui a contribué directe-ment au développement d’une solide infrastructure québécoise de recherche, d’innovation, de valorisation et de partenariat technologique dans le secteur public – universitaire, collégial, gouvernemental – pour appuyer les capacités des entreprises et des régions ainsi que la performance de l’écosystème d’innovation du Québec. sous le leadership d’Yves Beauchamp, l’Éts s’est hissée parmi les meilleures écoles/facultés de génie pour ses activités en r-d. en effet, l’École a connu une forte croissance des fonds de recherche provenant de sources externes. L’Éts est le seul établissement universitaire au Québec dont plus de 75 % des activités de recherche sont réalisées avec l’industrie. | l

prix memBre ÉmÉrite du ceriu

Lors du Congrès iNFrA 2012, tenu à la fin de l’année dernière, le Centre d’expertise et de recherche en infrastruc-tures urbaines (CeriU) a décerné le Prix Membre émérite, catégorie institutionnel, à michèle st-Jacques, professeure au département de génie de la construction, pour sa contribution exceptionnelle à la création d’un programme de formation de qualité – soit la Maîtrise en génie, concen-tration gestion des infrastructures urbaines –, son soutien actif à l’organisation du congrès iNFrA, sa participation émérite au sein du conseil d’administration ainsi qu’à la cause des infrastructures municipales particulièrement sur le plan du transfert des connaissances. | l

légende fichier : st-Jacques_inFra2013.jpg

Jean-louis legault, pdg de l’adriq, Yves Beauchamp, et dominique malenfant, vice-président, ingénierie etgestion des approvisionnements, Bombardier transport.

edgar rouleau, président du conseil d’administration du ceriu et maire de la cité de dorval, et michèle st-Jacques.

24 Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013L’ÉTS 360º

hoNNEURs ET DIsTINCTIoNs DU CôTé DEs éTUDIaNTs

prix du mÉrite de l’oiqtrès ACtiVe dans la vie étu-diante de l’Éts, responsable d’Éts en spectacle depuis 2009 et trésorière du club oMer, isabelle galarneau, étudiante en génie électrique, a reçu le premier Prix universitaire du Mérite, d’une valeur de 7500 $, de l’ordre des ingénieurs du Québec et de la Fondation de l’ordre le 8 avril, lors du gala de l’excellence 2013 de l’ordre. Bénévole pour plusieurs activités des services aux étudiants et de l’AÉÉts, isabelle réussit à conjuguer études et activités parascolaires tout en conservant une moyenne cumulative presque parfaite. L’ordre et la Fondation ont remis cette année plus de 160 000 $ en prix et bourses à des étudiants afin d’encourager la relève en génie. Les Bourses d’excellence aux études supérieures sont attribuées à des étudiants, membres de la section étudiante de l’ordre, dont les résultats scolaires ainsi que l’engagement social et communautaire témoignent des valeurs de la profession. | l

daniel lebel, président de l’oiq, remet son prix à isabelle galarneau.

PreSagiS awarD For The BeST SiMuLaTion aPPLicaTion l’équipe du laboratoire de recherche en commande active, avionique et aéroservoélasticité (larcase), sous la super-vision de Ruxandra Botez, professeure au département de génie de la production automatisée, a reçu le Presagis award 2012 for the Best Simulation application. ce prix récompense l’organisation ayant développé l’application de la simulation la plus fiable, la plus robuste et la plus innovante à l’aide des logiciels de presagis. Le LArCAse a développé un modèle de simulation d’avion d’affaires en utilisant le logiciel FlightSIM. L’application permet de modéliser et créer rapidement la dynamique de vol de l’aéronef en se basant sur un minimum de données géométriques. Presagis est l’un des principaux fournisseurs de solutions logicielles Cots (commercial-off-the-shelf) de simulation et de modélisation. elle est reconnue mondialement pour ses marques phares telles que stAge, Creator, Terra Vista, Vega Prime et VAPS XT. en 2003, le projet de recherche CriAQ 3.2 (Intégration de la simulation du vol en temps réel avec la dynamique de fluides CFD) a débuté en collaboration avec CAe et trois partenaires universitaires, soit Concordia, Mcgill et l’Éts. L’équipe de l’Éts s’est chargée de la conception d’un nouveau code des calculs en dynamique de vol des aéronefs. Ce code, nommé FDerivatives, est toujours utilisé pour analyser la stabilité de plusieurs aéronefs – le Hawker 800 XP, le X-31, ainsi que le Cessna Citation X – en se basant sur un minimum de données géométriques. Les données obtenues pour quantifier la stabilité de l’aéronef Hawker 800 XP ont été utilisées pour la simula-tion de l’aéronef Hawker 800 XP en utilisant le FLsim. | l

ruxandra Botez, directrice du larcase, entourée de dumitru popescu (à gauche) et georges ghazi, deux des étudiants ayant contribué aux travaux.

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 25L’ÉTS 360º

DU CôTé DEs éTUDIaNTsDU CôTé DEs éTUDIaNTs

le prix academia d’uBisoFtLe 11 AVriL, l’équipe de l’Éts a remporté le grand prix Academia du concours universitaire Ubisoft avec son jeu shine. elle a également reçu les prix du meilleur design et de la meilleure direction artistique. Le concours consistait à créer un prototype de jeu en 3d compatible avec des outils professionnels de l’industrie du jeu vidéo. Plus d’une centaine d’étudiants provenant de 12 universités québécoises, canadiennes et américaines ont participé au concours. shine, l’œuvre qui a séduit les membres du jury d’Ubisoft Montréal est un jeu d’aventure dont les participants doivent explorer un environnement presque entièrement plongé dans l’obscurité. Misant sur un concept très original, l’équipe de l’Éts s’est démarquée par son audace et sa maîtrise des techniques en jeu vidéo. Pour leur performance, les membres de l’équipe gagnante ont le privilège de participer à l’École d’été Ubisoft, soit un stage rémunéré de huit semaines au cours duquel les participants ont la chance de peaufiner leur prototype présenté pour le concours. | l

lan Éts : taux de participation record! Le LAN Éts, en cette 11e année, a confirmé sa place en tant que premier LAN party au Canada. Plus de 1000 joueurs y ont participé et des centaines d’autres ont vécu l’expérience en tant qu’observateurs passionnés. de plus, les parties importantes et toutesles finales ont été diffusées en ligne et plus d’un demi-million de clics ont été enregistrés sur le site http://2013.lanets.ca. Cinquante-six p.cent des joueurs ont participé à l’un des cinq tournois sur ordinateur en jouant à Counterstrike, Global Offensive, Starcraft 2, Dota 2, Team Fortress 2 et, au plus populaire, League of Legend. soixante-quinze joueurs consoles ont participé aux deux tournois organisés, soit NHL 2013 et Super Street Fighter IV. Au total, 17 500 $ ont été remis en bourses et plusieurs prix en matériel offerts par les nombreux commanditaires de l’événement. | l

l’équipe gagnante et du club scientifique de développement de jeux vidéo conjure.

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26 Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013L’ÉTS 360º

DU CôTé DEs éTUDIaNTs

Bourse asisFrANCis CoAts, étudiant du programme de baccalauréat en génie électrique, concentration technologie de l’information et télé-communications, est le récipiendaire 2012 d’une bourse d’excellence académique de la Fondation Asis, la plus influente association professionnelle dans le domaine de la sécurité. Cette bourse souligne le cheminement ou la progression de carrière d’un de ses membres particulièrement méritant. La certification professionnelle de l’association, qui compte plus de 37 000 membres à travers le monde, est reconnue internationale-

ment comme l’une des meilleures en ce domaine. sergent à la sûreté du Québec, Francis Coats est conseiller en sécurité auprès de la division de la protection de l’État. Ayant entrepris son baccalauréat en génie électrique par intérêt personnel, il affiche un excellent dossier. il a d’ailleurs obtenu une note parfaite pour son projet de fin d’études intitulé Autopsie d’un contrôle d’accès : « Sésame, ouvre-toi! » dans lequel il a brillamment décortiqué les failles d’un système de sécurité. Cette bourse avait été décernée en 2011 à un autre étudiant de l’Éts, Jean-christophe Boitard, du programme de maîtrise en génie. |

la motoneige quiets de l’Éts en pleine compétition.

Francis coats

cs gamesL’ÉQUiPe de L’Éts a remporté les 1re, 2e et 5e places au classement général des Cs games, tenus à l’Université Laval en mars. elle est la première université à remporter les deux premières positions au classement général et les trois premières pour une même épreuve, soit la programmation à relais. Les Cs games accueillent une trentaine d’équipes de 1er cycle provenant de différentes universités nord-américaines. Les équipes rivalisent dans une quinzaine d’épreuves basées sur des problèmes de logique, de programmation et d’algorithmes. |

motoneige Écologique L’ÉQUiPe QUiets de la motoneige écologique a réussi sa meilleure performance à ce jour lors du Clean Snowmobile Challenge. Le club s’est en effet classé au 5e rang (sur 15), au 2e pour la consommation d’essence (carburant contenant de 10 à 85% d’éthanol) et en complétant l’épreuve d’endurance pour la première fois (137 km). Le club avait développé sa stratégie autour d’un moteur 4 temps turbo. Une première. de plus, l’implémentation d’un nouvel ordinateur de contrôle du moteur (eCU) entièrement programmable lui a permis de calibrer le moteur et d’atteindre une plus grande économie de carburant, tout en maximisant la performance, grâce à un système en boucle fermée. L’objectif de cette compétition est de concevoir une motoneige plus respectueuse de l’environnement à partir de composantes existantes sur le marché, et de proposer des solutions de rechange pouvant être mises de l’avant rapidement et à coût abordable, tout en satisfaisant les amateurs visant aussi la performance. |

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 27L’ÉTS 360º

DU CôTé DEs éTUDIaNTs

concours d’aFFiches scientiFiquesseYYed HAssAN MoUsAVi, étudiant au doctorat, a remporté le 1er prix du concours d’affiches organisé le 13 mars dans le cadre de la journée découvertes. Le projet de recherche présenté par l’étudiant avait pour titre Multi Standard RF Front End for Avionic System. L’étudiant a démontré que l’efficacité énergétique est un élément sur lequel il importe de s’attarder pour la conception des futures générations d’avions, notamment en ce qui a trait à

la réduction du poids et à la résistance à l’air. Afin de réduire la traînée aérodynamique et les vibrations, plusieurs antennes devraient se combiner en simples unités multi bandes. de plus, pour minimiser le poids associé à l’équipement volumineux et aux nombreux câbles radiofréquences qui y sont liés, de nouvelles architec-tures d’émetteurs radio intégrés compacts et récepteurs doivent être étudiées. Le 2e prix a été décerné à olivier valentin, doctorant, et le 3e à alexandre Jumeline, étudiant en maîtrise. | lÉgende Fichier : seYYed-mousavi.Jpg

la motoneige quiets de l’Éts en pleine compétition.

claude Bédard, doyen de la recherche, seyyed hassan mousavi et clément rousseau, représentant des étudiants de doctorat du comité étudiant des cycles supérieurs.

cluB compÉtition date lieu

BaJa Éts Baja SAE Rochester du 6 juin au 9 juin rochester, New York

Évolution supermileage Supermileage® du 6 juin au 7 juin Marshall, Michigan

capra The 21th Annual Intelligent Ground Vehicle Competition

du 7 juin au 10 juin oakland, University of rochester, Michigan

canoË de BÉton 2013 ASCE National Concrete Canoe Competi-tion

du 20 juin au 22 juin University of illinois at Urbana-Champaign

rocKets The 8th Intercollegiate Rocket Engineering Competition (IREC)

du 20 juin au 22 juin green river, Utah, États-Unis

omer 12th International Submarine Races du 24 juin au 28 juin Naval surface warfare Center-Carderock division, Bethesda, Maryland

sonia AUVSI and ONR’s 16th International Autonomous Underwater Vehicle Competition

du 22 juin au 28 juin san diego, Californie

dronolaB International Aerial Robotics Competition du 5 août au 8 août Betty engelstad sioux Center in grand Forks, North dakota

Formule sae Formula Student Germany du 30 juillet au 4 août Hockenheim, Allemagne

chinooK Racing Aeolus 2013 du 19 août au 25 août den Helder, Hollande

Formule sae Toronto Shootout septembre toronto

calendrier des compÉtitions ÉtudiantesÉtÉ 2013

prix inFra relèveLors du Congrès iNFrA 2012, tenu à la fin de l’année dernière, le Centre d’expertise et de recherche en infrastructures urbaines (CeriU) a décerné le Prix relève infrastructures municipales (niveau universitaire, 1er cycle) à Éric lachance tremblay, étudiant en génie de la construction, pour son projet portant sur l’utilisation de la chaux hydratée et de la poussière de fabrication de chaux dans les enrobés à froid recyclés. Ces prix récompensent l’initiative et la créativité d’étudiants d’ici passionnés pour les projets d’études en infrastructures. Une bourse de 1000 $ accompagnait la récompense. |

Éric lachance tremblay

28 Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013L’ÉTS 360º

DU CôTé DEs éTUDIaNTs DEs NoUvEllEs DU FoNDs DE DévEloPPEmENT

aBB

aéroÉts - icia

aéroports de montréal

air liquide

arcelor mittal

association des étudiants de l’Éts (aÉÉts)

association des professeurs de l’Éts (apÉts)

Bell

Borea construction

chaire crsng ultra electronics

cogeco câbles

construction dJl

construction Kiewit

coop Éts

corporation minière osisko

dassault systèmes

ecosystem

esterline cmc Électronique

exfo

Fondation gilles chatel

Fondation J. armand Bombardier

Fondation samcon

Fonds Barbara-daigneault

Fonds immobilier de solidarité Ftq

Fonds raymond-Brodeur

ganotec

gaz métro

general dynamics

groupe compass

groupe s.m. international

hatch

hydro-québec

lockheed martin

magil construction

messier-dowty

msB ressources globales

permacon

pratt & whitney canada

proceco

promotion saguenay

réseau Éts

rio tinto

service de l’enseignement coopératif de l’Éts (sec)

sintra

société de contrôle Johnson

soucy international

sous-traitance industrielle québec (stiq)

synergx

transelec common

ultra electronics

verreault

vidéotron

vigilant global

xstrata ccr

seri samuel gnali et aleksandre clapin-pépin.

compÉtition canadienne d’ingÉnierieAleksandre Clapin-Pépin et Seri Samuel Gnali, étudiants en génie des opérations et de la logistique, se sont classés au 1er rang de la compétition de débats oratoires de la 28e compétition canadienne d’ingénierie, tenue en mars à l’université carleton, à ottawa.

eN ÉQUiPes de deux, les concurrents devaient convaincre les juges de leur position sur un sujet ne leur ayant été révélé que quelques minutes avant la compétition. Le thème de la finale cette année: le bien-fondé de la monarchie au Canada! Créée par la Fédération canadienne, la Compétition canadienne d’ingénierie rassemble 150 étudiants de toutes les provinces canadiennes rivalisant dans l’une des six caté-gories. elle permet aux participants de faire valoir leur potentiel à trouver des solutions aux problèmes rencontrés dans le domaine de l’ingénierie. |

solaxis et weidmüller partenaires des cluBs scientiFiques pour permettre aux clubs étudiants de développer leurs prototypes, la collaboration du milieu des affaires est aujourd’hui indispensable. c’est ce qu’ont compris les spécialistes de produits et de services visant l’optimisation d’industries weidmüller et solaxis.

soLAXis, compagnie manufacturière offrant des services de numérisation, de design 3d, de fabrication numérique et d’approvisionnement, a offert plus de 45 000 $ de matériaux à base de polycarbonate. solaxis a aussi fabriqué des composantes sur mesure pour plusieurs clubs. Pour sa part, weidmüller, spécialisée dans les relais électriques, commutateurs et produits électroniques, propose chaque année aux clubs scientifiques un portfolio important de systèmes de raccordement électrique d’une valeur de 10 000 $. L’Éts remercie ces entreprises et tous les fidèles collaborateurs industriels qui, chaque année, s’impliquent dans la réalisation de nombreux projets des clubs scientifiques à l’Éts. |

les plus importants donateurs de Bourses en 2013

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 29L’ÉTS 360º

remise de Bourses 2013le 26 mars dernier avait lieu la cérémonie de remise de bourses annuelle. toutes catégories de bourses confondues, c’est une somme de plus de 443 000 $ qui a été partagée entre 154 étudiants.

des BoUrsiers de baccalauréat, de maîtrise et de doctorat se sont dis-tingués par la qualité de leurs résultats scolaires, leur persévérance, leur intérêt pour un choix de carrière particulier, ou encore leur engagement étudiant. Plusieurs prix d’excellence ont également été décernés à des clubs scientifiques et des bourses d’entreprenariat techno-logique à des entreprises du Centre d’entrepreneurship technologique de l’Éts. Le directeur général de l’Éts, Yves Beauchamp, n’a pas manqué de sou-ligner combien les alliances stratégiques École-industrie peuvent être avantageuses pour les entreprises qui s’impliquent dans la formation de la relève en ingénierie.

Par exemple, les bourses de promotion de choix de carrière leur donnent de la visibilité auprès de la communauté universitaire et auprès des autres partenaires de l’Éts. de plus, cette formule favorise les rencontres et encourage le financement des études de futurs ingénieurs passionnés par le même secteur technologique que l’organisme donateur. Pour les étudiants, une bourse industrielle représente une marque de confiance, un encouragement, en plus de lui donner l’occasion de mieux connaître les entreprises donatrices. Pour plus d’information sur le processus d’affichage de stages ou sur le programme de bourses à l’Éts, communiquez avec André Bisson au 514 396-8952 ou à [email protected]. |

DEs NoUvEllEs DU FoNDs DE DévEloPPEmENTDEs NoUvEllEs DU FoNDs DE DévEloPPEmENT

normand voyer, directeur de stiq (sous-trai-tance industrielle du québec) remet la bourse d’entrepreneuriat technologique à thanh Binh ma phung, représentant l’entreprise vandal games.

après de nombreuses années de partenariat avec l’Éts et le Fonds de développement, cmc Électronique a récemment fait un don important au laboratoire spécialisé en systèmes embarqués, navigation et avionique (lassena) comportant une large gamme de matériel et d’équipements de test.

CMC ÉLeCtroNiQUe est une filiale du groupe esterline Corporation, qui conçoit et fabrique des systèmes électroniques et de communications novateurs depuis 1903. de son côté, le LAsseNA effectue des recherches dans les domaines de la navigation, de l’avionique et des systèmes embarqués. L’éventail des matériaux spécialisés offerts à l’Éts sera mis en valeur et les instruments seront utilisés dans le cadre de projets de recherche et pour la formation de personnel hautement qualifié. Au total, ce don regroupe près de 460 pièces d’équipements. La valeur initiale de tels équipements à l’état neuf s’élève à plusieurs millions de dollars. Bien que le bénéficiaire principal de ce don généreux soit le laboratoire LAsseNA, l’usage des équipements est offert également à l’ensemble des professeurs du département de génie électrique. d’autres laboratoires, professeurs, techniciens et clubs scientifiques pourront aussi y avoir accès. Le FdÉts et la communauté universitaire remercient CMC electronique de cette généreuse collabo-ration qui aura sans contredit un impact sur la formation d’ingénieurs et de spécialistes de l’Éts. Pour plus de renseignements sur les dons d’équipement, communiquez avec le FdÉts au 514 396-8952. |

merci aux diplômÉs !

au terme de la campagne de financement annuelle 2012, le Fonds de développement de l’Éts (FdÉts) est très reconnaissant envers les diplômés. la campagne affiche une récolte totale de 161 000 $, soit un montant de 81 000 $ auquel s’est ajouté un fonds de 50 000 $ dédié par un diplômé ainsi qu’un don de 30 000 $ du réseau Éts.

Le sUCCès de cette campagne confirme l’engagement des diplômés envers l’Éts. Parmi les projets ayant reçu un soutien financier du FdÉts en 2012, on retrouve la Chaire de re-cherche en orthopédie Marie-Lou et Yves Cotrel de l’Université de Montréal, à laquelle participe l’Éts et dont le titulaire est le professeur Jacques de guise du département de génie de la production auto-matisée; le Fonds d’aide aux étudiants en difficulté financière; le Programme de regroupement étudiant pour la coopération internationale (PrÉCi); plusieurs entreprises du Centre de l’entrepreneurship techno-logique de l’Éts (Centech); ainsi que plusieurs clubs étudiants, dont ceux de l’aéronef autonome dronolab, du véhicule éolien Chinook et des applications mobiles Applets. Le FdÉts remercie chaleureusement les diplômés qui ont participé à cette campagne. |

un don important d’esterline - cmc Électronique au laBoratoire lassena

le professeur nicholas constantin, l’un des chercheurs qui bénéficient du don d’esterline-cmc Électronique.

30 Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013L’ÉTS 360º

DEs NoUvEllEs DU FoNDs DE DévEloPPEmENT

coop Éts et locKheed martin partenaires des cluBs Étudiants lors de la cérémonie de bourses, la coop Éts a offert quatre prix d’excellence de 2000 $. Sarah Fortin, directrice de la coop Éts, était fière d’appuyer les clubs du véhicule éolien chinook, de la fusée haute puissance rockÉts, du robot autonome walking machine ainsi que le programme de regroupement pour la coopération internationale (prÉci).

CertAiNes entreprises, souvent des PMe, deviennent de véritables « marraines » pour les équipes et obtiennent en retour une double reconnaissance, l’une offerte par les clubs scientifiques et l’autre par le Fonds de développement de l’Éts, en plus de se faire davantage connaître de la communauté de l’Éts et des autres partenaires présents à l’événement. C’est ce qui a incité tout récemment la compagnie Lockheed Martin, fournisseur de technologies de l’information, à offrir elle aussi quatre prix d’excellence de 3000 $ chacun à quatre clubs de l’Éts reliés à son secteur d’activité. Le FdÉts tient à remercier chaleureusement tous les donateurs de prix d’excellence pour leur générosité et pour la confiance qu’ils témoignent ainsi aux jeunes innovateurs de l’Éts. |

merci aux donateurs de Fonds individuelsle 7 mai avait lieu à l’Éts un cocktail de remerciement organisé par le Fonds de déve-loppement de l’Éts (FdÉts) en l’honneur des donateurs de fonds individuels. par leur geste, ces membres de la communauté de l’Éts ont permis la création de nouveaux fonds entière-ment consacrés à des bourses étudiantes.

Cette ANNÉe, le Fonds a souligné de façon particulière les dons de Jean simoneau, premier diplômé de l’Éts ayant créé un fonds individuel, et du professeur de génie mécanique Youssef a. Youssef. Le dévoilement d’une plaque de reconnaissance en leur honneur s’est fait en présence, outre des donateurs et de leurs proches, du directeur général de l’Éts Yves Beauchamp, de rocky roy, président du conseil administratif du FdÉts, de louis marquis, secré-taire général, ainsi que d’autres cadres supérieurs et de plusieurs donateurs des années antérieures. |

Kamali sarvestani, représentant du prÉci 2013, andré Bourget, représentant du club walkingmachine, laurie marceau, représentante du club rockets,sarah Fortin, directrice de la coop Éts, et alexandre lupien-Bédard, représentant du club chinook.

de gauche à droite : les récipiendaires Émile abou nasr, du club dronolab, derrière lui, pierre-alexandre desrochers, du club rockets, gary hones, de lockheed martin, et les récipiendaires rémi Boquiem, du club de l’avion-cargo, et nicolas doyon, du club chinook.

Youssef a. Youssef Jean simoneau

11e toUrNoi de goLF ANNUeL dU FoNds de dÉVeLoPPeMeNtsous la présidence d’honneur d’Yves Beauchamp, directeur général de l’Éts de 2002 à 2013le lundi 16 septembreclub de golf la prairiecommuniquez avec nous au 514 396-8990 ou visitez le http://fdets.etsmtl.ca/ pour les inscriptions et commandites. |

Vol. 9 N˚ 1 | Été 2013 31L’ÉTS 360º

le rÉseau Éts signe des ententes avec trois nouveaux partenaires

Le réseau Éts est fier d’annoncer que le journal Les Affaires est, depuis peu, son partenaire média exclusif. Le groupe Les Affaires est le leader des contenus d’information et d’analyse destinés aux dirigeants québécois. grâce à des ententes, le réseau Éts donne à ses membres accès à des rabais et privilèges dans les centres d’entraînement Énergie Cardio et Nautilus Plus du Québec. Ces partenariats s’ajoutent à celui qui est déjà en vigueur avec le Centre sportif de l’Éts, pour lequel les diplômés ont accès à des tarifs préférentiels. Le réseau Éts se fait un devoir d’offrir des rabais et privilèges favorisant le développement de ses membres sur les plans professionnel, sportif, social, culturel et personnel. Pour plus de renseignements, visitez le http://etsmtl.ca/reseauets. |

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Hamelin Martineau • 505, boul. de Maisonneuve O. Bureau 300 • Montréal (Québec) H3A 3C2 • T : 514 842 4416 F : 514 844 9343ATTENTION : Merci de vérifier attentivement cette épreuve afin d’éviter toute erreur.

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Montréal 2014ProGraMME D’étUDES SPatIalES

InternatIonal Space UnIverSIty9 jUIn – 8 août 2014

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Publication : ETS@360

Date de parution : 2013 Format fini : 1 page à marges perdues (8.625”x11.125”) format fini 8.375” x 10.875”Quadrichromie

Représentants : Sébastien Langevin, Manon LamoureuxNom du document : Pub_ISU_SSP_2014_ETS@360

Fonte : Knockout, Helvetica Neue, Myriad ProLogiciel : In Design CS4