7 à 10 ans - Animax
L’histoire de France en BD, de Dominique Joly et Bruno Heitz
© www.ecoledesmax.com D.R.
Mis à jour le 17/03/2017
L’histoire de
France en BD
Dominique Joly
Bruno Heitz
Liens et annotations
Amorce
Les jumeaux doivent passer leurs vacances chez leur grand-père. Au
programme : jeux vidéos et construction d'une cabane dans le jardin.
Mais, à peine arrivés, ils s'aperçoivent qu’ils ont oublié leur console à
la maison – sans parler de l'orage, qui les empêche de jouer dehors.
Les vacances commencent mal. Que faire ?…
Heureusement, le grand-père a plus d'un tour dans son sac. Non seu-
lement, il semble tout connaître de l'histoire de France, mais, en plus,
il a un vrai talent de conteur…
1. Les coulisses de l'Histoire
La BD que vous avez entre les mains est un “produit fini”. Mise en
page, texte, vignettes, sérieux de la documentation… tout concourt à
l'intérêt et au plaisir du lecteur.
Mais il existe une face cachée : comment la scénariste (Dominique
Joly) et le dessinateur (Bruno Heitz) ont-ils travaillé ?
Petite visite dans les coulisses de cette Histoire de France en BD…
- Le scénario, à télécharger, est l'œuvre de Dominique Joly.
« Mon texte, dit-elle, est détaillé volontairement pour que Bruno
puisse avoir des éléments pour illustrer en étant le plus près possible
de la réalité historique. »
- Il est accompagné d'un découpage (en annexe) qui précise le con-
tenu de chaque planche.
- Le travail du dessinateur peut débuter. Bruno Heitz propose alors
des “roughs" de chaque page. Voici celui des pages 16 et 17 (dispo-
nibles en annexe).
En anglais, rough signifie tout à la fois brouillon, approximatif et ru-
gueux. Le rough, première ébauche graphique d'une page, sera
ensuite modifié et retravaillé, parfois en fonction des remarques de la
scénariste :
« J’ai validé page après page les crayonnés de Bruno après avoir fait
des remarques sur le texte (…), signalé les erreurs (…) et demandé
de rectifier certaines vignettes trop fantaisistes. »
- Bruno Heitz travaille ensuite le détail de chaque planche et en fait
ce qu'il appelle un “brouillon”. Voici, en annexe, les brouillons des
trois premières pages de l'album.
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« Je crois, dit Dominique Joly, que nous avons réussi un beau chal-
lenge : raconter l’histoire de France de façon assez détaillée, en
tordant le cou au passage de tous les vieux clichés, en évoquant les
zones d’ombre avec gravité et surtout humour et légèreté quand les
sujets s’y prêtaient. »
Avec une classe, on peut reprendre chacune des étapes de la genèse
de cette BD et comparer avec la version définitive. Quels sont les
éléments qui ont été modifiés ? Ceux qui ont été conservés ? Le texte
est-il exactement le même ?…
Et on peut se poser la question du pourquoi de ces modifications :
texte trop long, vignettes peu précises ou, au contraire, trop fouillées,
etc.
Les six tomes de cette Histoire de France en BD – de la Préhistoire
à nos jours – seront bientôt intégralement repris dans la collection
Mille bulles.
2. Chronologie
« Il y a 50 000 ans… » C'est la première date que l'on trouve dans
cette Histoire de France (p. 8) : de quoi donner le vertige.
Les enfants (ainsi, sans doute, que la plupart des adultes) imaginent
mal des temps aussi reculés.
En outre, comment se figurer concrètement cette distance de 50 000
ans (cinq cents siècles) ?
La plupart des frises chronologiques ne respectent pas l'échelle du
temps, et conduisent donc à une appréciation assez trompeuse de la
multitude de millénaires qui nous séparent de nos grands ancêtres.
Ce sont pourtant ces immenses périodes qui ont permis l'évolution
des espèces, humains compris. Comment aider enfants (et adultes) à
visualiser au mieux cet écoulement du temps ?
Voici deux façons faire.
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- Un projet à mener dans la cour de récréation (pour les
époques lointaines)
On déroule au sol une corde de vingt-cinq mètres dont chaque demi-
centimètre représente un siècle.
À cette échelle, un mètre de corde représente deux cents siècles
(vingt mille ans) et cinq mètres de corde représentent mille siècles
(cent mille ans) : la corde entière matérialise cinq cent mille ans.
De grosses perles enfilées sur cette “corde du temps” marquent les
grandes étapes successives de l’évolution humaine. Un petit carton,
attaché à chaque perle, précise ce qui caractérisa cette étape.
Nous nous tenons à un bout de la corde, à notre époque.
À l’autre bout (à 25 mètres de nous, c’est-à-dire il y a 500 000 ans)
se trouve l'homme de Tautavel.
Voici, entre nous et lui, où se trouvent les perles sur la corde du
temps :
- à 20 mètres (= il y a 400 000 ans) : utilisation du feu.
- à 14 mètres (= il y a 280 000 ans) : l'homme de Néandertal
- à 1,75 mètres (= il y a 35 000 ans) : l'homme moderne (Homo sa-
piens)
- à 1,5 mètres (= il y a 30 000 ans) : art pariétal (grottes peintes)
- à 0,5 mètre (= il y a 10 000 ans) : début de l'agriculture.
- à 0,25 mètre seulement de nous (= il y a tout de même 5000
ans !!) : débuts de l'écriture.
Quantité d'autres étapes sont, bien sûr, possibles. Découvrez-les en
annexe.
- Deux mètres de couturière (pour les époques plus récentes)
Pour les périodes plus proches de nous, mais sur le même principe,
on peut utiliser deux mètres de couturière mis bout à bout, en se
fixant une échelle de dix centimètres par siècle.
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Le mètre de couturière mesurant généralement 1,50 m, la succession
des deux (3 mètres) représentera les trente derniers siècles (les
3 000 dernières années de notre histoire) à raison de 1 000 ans (1
mètre) pour la période avant notre ère, et de 2 000 ans (2 mètres)
pour notre ère.
Voici quelques étapes en rapport avec l'album De la préhistoire à la
Gaule celtique :
An – 600 avant notre ère (40 cm) : fondation de la ville de Massalia
(Marseille)
An – 500 ( 50 cm) : le Vase de Vix
An – 100 ( 90 cm) : les Romains occupent le sud de la Gaule
An – 58 ( environ 94 cm) : début de l'invasion romaine
An – 52 (environ 95 cm) : bataille d'Alésia
- Et encore…
Plusieurs sites proposent des frises chronologiques de la préhistoire :
- INRAP (Institut national de recherches archéologiques préven-
tives).
- L'histoire en primaire
- Hominidés
- Le site canadien La ligne du temps propose une application per-
mettant de créer une frise chronologique. Il faut s'inscrire
auparavant.
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3. Sortir !
L'histoire ne se fait pas seulement dans les livres.
Un musée, une grotte ou un site (pré)historique donnent un tout
autre regard sur la vie de nos ancêtres…
Voici une liste, non exhaustive bien sûr, de lieux à voir avec une
classe, ainsi que quelques visites virtuelles.
Tous proposent des accompagnements pédagogiques.
Musées
- Musée de l'homme de Neandertal (La Chapelle-aux-Saints)
- Musée archéologique de Saint-Germain-en-Laye ( 78)
- Centre national de préhistoire (Périgueux – 24)
- Musée national de Préhistoire (Les Eyzies – 24)
- Musée de Vix (Châtillon-sur-Seine – 21)
- Musée archéologique d'Argentomagus (Saint-Marcel – 20)
- Musée du Grand Pressigny (37)
- Musée de la préhistoire d'Île-de-France (Nemours – 77)
- Musée de Carnac (56)
Grottes
- Centre de préhistoire du Pech Merle (46)
- Grotte d'Arcy-sur-Cure (89)
- Grotte de Lascaux II (fac-similé. Montignac – 24)
- Grotte de Scladina (Belgique)
- Grotte de Spy (Belgique)
Expositions
En 2012, le musée de Préhistoire d'Île-de-France proposait une exposition sur le travail d'Elisabeth Daynes qui "redonne un visage et un corps" aux hommes fossiles retrouvés par les paléoanthropologues.
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Visites virtuelles
- Grotte de Lascaux (Montignac - 24)
- Grotte Chauvet (Vallon-Pont-d'Arc)
Autres
- Le Paléosite (Saint-Césaire – 17)
- Parc archéologique de Bibracte (71)
- Parc de Samara (71)
- Le centre d'interprétation, première partie du “muséoparc" d'Alésia
vient tout juste d'ouvrir ses portes. Un “ parcours décou- verte ”
et un musée viendront bientôt le compléter. (Alise-Sainte- Reine –
21)
4. Lire des images
Traditionnellement, l'école porte aux textes une attention qu'elle ne
porte pas aux images.
Dans une BD, cependant, les deux sont indissociables. Chacun dans
son domaine, le mot et l’image se complètent et apportent aux lec-
teurs des informations complémentaires.
en BD ?
Comment lire les images de cette Histoire de France
1/ Après une première lecture, on demandera aux enfants d'observer
les vignettes et de les classer par couleurs.
Bruno Heitz, le dessinateur, utilise deux “palettes” distinctes :
• Certaines vignettes sont uniquement dans des tonalités de gris,
d’ocre et de rouge. (C'est le cas des trois premières pages, par
exemple)
• Les autres font appel à une palette bien plus étendue.
2/ Quelques questions à (se) poser :
- À quoi correspondent l’une et l’autre sortes de ces vignettes ?
- Quels personnages y voit-on ?
- Quels objets-y voit-on ?
- Qu'y lit-on ?
- Les vignettes en gris, ocre et rouge sont celles où interviennent les
enfants et leur grand-père. Ce sont des vignettes dans lesquelles il y
a beaucoup de dialogues (des “ bulles ”) : le grand-père et ses petits-
enfants parlent entre eux.
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- Les vignettes en couleurs sont celles de “l'histoire de France”. Elles
racontent ce qui se passait voilà longtemps. Du coup, les dialogues
deviennent moins nécessaires et sont souvent remplacés par des
textes narratifs.
La page 11 donne un exemple de ces deux types de vignettes.
3/ À cela viennent s'ajouter les vignettes comportant des "médail-
lons” ronds (en BD, on parle parfois d'incrustations).
Que trouve-t-on à l'intérieur de ces médaillons ?
Des reproductions d'objets historiques : la Vénus de Brassempouy
(p. 16), l'un des chevaux de Lascaux (p. 17), des précisions histo-
riques (p. 24), etc… Ces médaillons sont donc des éléments
documentaires de la BD.
5. Mots gaulois
Les mots aussi ont une histoire.
Les mots français proviennent majoritairement du latin et du grec.
Bon nombre d'entre eux ont aussi des origines arabes, y compris
parmi les plus courants : zéro, douane ou artichaut.
Et un peu plus d'une centaine de mots ont des origines gauloises
avérées. C'est le cas de la ruche, du chêne, du balai, du char, du
bec ou de la boue …
Certains mots ont cependant suivi des chemins tortueux. Ainsi bud-
get vient de l'anglais budget, et jusque-là, rien de gaulois ni
d'étonnant. Mais en remontant dans le temps, on apprend que, pour
ce mot de budget, l'anglais a repris l'ancien français “bougette”
(bourse de cuir), vocable qui lui-même venait de bulga (sac en cuir),
mot gaulois repris par les Romains !
En classe
Connaître l'histoire des mots, leur étymologie, est un excellent
moyen …
• de les comprendre
• de se préciser donc le sens de ce que l'on dit, écrit ou entend
• de saisir comment vit une langue et comment s’y forment de
nouveaux mots.
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En prenant exemple sur ce rallye étymologique réalisé dans l'aca-
démie de Créteil, on peut, dans un carnet ad hoc, noter à intervalles
réguliers l'origine et le sens de mots parmi ceux qui sont d’utilisation
la plus courante.
Quelques exemples
Le mot chiffre, par exemple, que l'on rencontre quotidiennement en
classe, vient de l'arabe sifr qui signifie “vide”. À quelques déforma-
tions près, il a la même origine que “zéro”.
Avec ses quatre côtés, le carré vient du même mot latin que quatre,
mot qui a également donné cahier, dans lequel, il y a bien longtemps,
quatre feuilles étaient réunies.
6. Pour aller plus loin
D'autres livres…
- La grotte sacrée et La vallée des merveilles, d'Olivier Melano
- Lascaux, la découverte de la grotte, d'Emily Arnold McCully
- Mon enfance gauloise, de Serge Hochain
- Naissance d'une cité romaine, de David Macaulay
Impossible de citer tous les livres consacrés à la préhistoire ou à la
Gaule.
Côté préhistoire…
Il y a cependant certains auteurs indispensables, parmi lesquels Pas-
cal Picq, Yves Coppens, Henry de Lumley, Stephen Jay Gould…
Les passionnés pourront se référer à la bibliographie très com-
plète éditée par le Musée de la Préhistoire du Pas-de-Calais : « Et
avant, c'était comment ? ».
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On y trouvera également des Réflexions sur le documentaire jeunesse
en préhistoire auxquelles Pascal Picq a participé.
Côté Gaule…
http://lesmax.fr/I6xELY
http://lesmax.fr/HNCYRb
http://lesmax.fr/Jb3usX
http://lesmax.fr/zvozb1
http://lesmax.fr/A19u24
http://lesmax.fr/AyrEtb
http://lesmax.fr/IyVcHr
La bibliothèque de Nanterre a mis en ligne une bibliographie très
complète (et parfois très savante !) sur le monde gaulois, complétée
par une bibliographie spécial jeunesse.
Par ailleurs, à l'occasion de l'exposition de la Cité des sciences sur les
Gaulois, le n° 125 des Cahiers de Science & Vie (nov. 2011) est
consacré aux Gaulois.
Télérama a également publié un numéro hors-série : Les Gaulois,
une passion magique.
Quelques sites
- Une exposition virtuelle consacrée à Neandertal.
- Un site sur la culture aurignacienne (qui correspond en gros à
l’ “homme moderne” de la grotte Chauvet).
- Sur les traces de l'homme en Aquitaine, site qui permet aux en-
fants de comprendre le fonctionnement d'un chantier archéologique.
- Sur le site de l'INRAP (Institut National de Recherches Archéolo-
giques Préventives), une vidéo montrant la taille d'un silex.
DOMINIQUE JOLY
SEPTEMBRE 2008
DECOUPAGE BD HISTOIRE DE FRANCE
TOME 1
2-3 : SOMMAIRE 64 PAGES
4-5 : OUVERTURE DE PARTIE PREHISTOIRE
6-7 : Les premières traces de l’homme en France
Migration à partir de l’Afrique de l’Homo Erectus. L’homme de Tautavel, il y a
près de 500 000 ans : conditions de vie (climat, activités)
8-9 : Le temps des chasseurs, Homo Sapiens
10-11 : Dans les profondeurs de Lascaux
12-13 : Les premiers agriculteurs
Elle vient d’Orient et commence par l’agriculture et l’élevage. En France, Ve et
IVe millénaire. Premiers villages. Nouveaux outils ( en pierre, en cuivre et en
bronze)
14-15 : Dolmens et tumulus. Alignements de Carnac
16-17 OUVERTURE DE PARTIE ANTIQUITE
18-19 Les Celtes en Gaule. Pénétration et installation.
20-21 Organisation politique (tribus, nations), sociale, économique. Religion
22-23
24-25 vie quotidienne des Gaulois. Relation commerciales avec les Grecs puis les
Romains occupant le sud de la Gaule
26-27 La conquête de la Gaule. Vercingétorix. Le siège d’Alésia
28-29 La Gaule romaine. Nouvelle organisation et romanisation. Un monument
gallo-romain (Pont du Gard, arènes de Nîmes, Arles)
30-31 La christianisation : Persécutions/tolérance
32-33 Les Grandes invasions : Germains, Huns (Sainte Geneviève à Paris),
Wisigoths, Burgondes et Vandales. Désagrégation de l’empire romain.
34-35 OUVERTURE DE PARTIE MOYEN AGE
36-37 Le royaume franc de Clovis (vase de Soissons, baptême)
38-39 : les Mérovingiens (Dagobert, rois fainéants, maires du palais, les Arabes
arrêtés à Poitiers en 732)
40-41 : Charlemagne et le premier empire européen
42-43 : Eclatement de l’empire (traité de Verdun). Invasions vikings. Normandie.
44-45 : Les premiers rois capétiens et la féodalité : Hugues Capet, Philippe
Auguste, Saint Louis, Philippe le Bel
46-47 : Les croisades
48-49 : Ceux qui prient dans les abbayes, dans les églises
50-51 : Les seigneurs et le temps des châteaux forts
52-53 : Les paysans
54-55 : Vivre en ville
56-57 : Les malheurs des temps : Guerre, défaites (Crécy, bourgeois de Calais,
partage de la France), peste
58-59 : La reconquête. Jeanne d’Arc. Fin de la guerre de cent ans
60-61 : Le royaume de France prospère et agrandi
62-63 : CARTES, DYNASTIES
64 : INDEX
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