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RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS DU 9e CONGRÈS DE L’AOLF 1S175

métacarpienne. Les auteurs utilisent une voie d’abord dorsale ;après avoir réséqué 3 mm, du pole distal du scaphoïde, en con-servant ses ligaments palmaires, ils choisissent l’implant de tailleplus proche en utilisant des épreuves dynamiques en flexion-extension, inclination radiale et cubitale. La casuistique com-prend l’étude de 14 patients (9 cas d’arthrose isolés et 5 associésà une arthrose trapézo-métacarpienne), traités dans un délai detemps compris entre 6 et 24 mois.

RÉSULTATS. Les patients évalués avec le Krimmer WristScore (qui prend en considération : mobilité active et passive,force préhensile et utilisation de la main dans les activités quoti-diennes) ont présenté un score moyen de 75 et un degré élevé desatisfaction personnelle. La douleur a été diminuée ou a disparu.Dans un cas seulement, une luxation de l’implant dans le posto-pératoire immédiat s’est produite, à cause de la présence d’unostéophyte trapézoïdien, non réséqué qui a nécessité une reprisechirurgicale de régularisation osseuse et de ré position del’implant.

CONCLUSION. Les premiers résultats sont encourageants :la technique chirurgicale et les suites opératoires sont simples eten cas d’échec, il est toujours possible de recourir aux techni-ques classiques d’arthrodèse.

11 Ostéosynthèse des fractures del’extrémité distale du radius parplaque postérieure : à propos d’unesérie de 20 cas

I. GONDRAND, C. BESSON, S. LAFARE,J. NONNENMACHER, E. RAPP

Strasbourg.

INTRODUCTION. La fréquence des fractures de l’extrémitédistale du radius est en constante augmentation. Les sujets âgéssont les plus exposés à ce type de traumatisme mais les accidentsde travail ainsi que les accidents sportifs sont également degrands pourvoyeurs de fractures. Le traitement de ces fractures abeaucoup évolué depuis le symposium de la SOFCOT en 1964qui a mis en évidence les insuffisances du traitement orthopédi-que. De nombreuses techniques chirurgicales ont été proposéesdans cette indication : brochage, ostéosynthèse par plaque, fixa-teur externe, aide au contrôle de la surface articulaire par l’arth-roscopie. Parmi elles, l’ostéosynthèse par plaque postérieure estpeu répandue. Cette étude a permis d’évaluer les résultats fonc-tionnels et radiographiques d’une série de patients traités parcette technique.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. Cette série rétrospective portaitsur 20 cas de fractures fermées de l’extrémité distale du radiustraitées entre mars 1996 et mars 2002 chez 20 patients. Il s’agis-sait de 6 femmes et 14 hommes. L’âge moyen lors de l’interven-tion était de 50 ans avec des extrêmes allant de 26 ans à 81 ans.Dix-neuf patients étaient droitiers, le côté dominant était con-cerné dans la moitié des cas. Tous les patients ont été revus clini-quement et radiologiquement à 6 semaines, 3 mois, 6 mois,12 mois, puis annuellement. Les résultats obtenus ont été com-parés au côté controlatéral. Le résultat fonctionnel a été appréciéselon les critères du DASH.

RÉSULTATS. Le recul moyen lors de la revue était de40,4 mois avec des extrêmes à 13 mois et 80 mois. Aucune com-plication tendineuse n’a été observée. La récupération de lamobilité était en moyenne à un an de 79 % pour la flexion,92 % pour l’extension, 98 % pour la pronation et 98 % pour lasupination. À un an, la récupération de la force de serrage étaiten moyenne de 85 %. L’analyse des mesures radiographiquesmontre que l’intervention a permis une correction des déplace-ments dans tous les cas. Un tassement secondaire responsabled’une perte de correction de l’inclinaison palmaire de 4¯ enmoyenne a été observé. Il n’a pas été noté de différence signifi-cative entre les patients greffés (substitut osseux) et les patientsnon greffés. Au-delà du 6e mois postopératoire, il n’a pas étéconstaté de variation des mesures radiographiques.

DISCUSSION. Les indications d’abord et d’ostéosynthèsepar voie dorsale des fractures du radius distal restent exception-nelles dans notre expérience (3,5 % des ostéosynthèses). Cettetechnique a été retenue chaque fois qu’il existait un déplace-ment postérieur du massif épiphysaire associé à une incon-gruence articulaire majeure et à une forte comminutionpostérieure. Un des avantages de cet abord est de permettre unbon contrôle de la surface articulaire par l’arthrotomie dorsale.Les résultats fonctionnels et radiographiques de cette sériesemblent satisfaisants et superposables aux autres sériespubliées. Contrairement à la plupart des auteurs, nous n’avonsobservé ni synovite, ni rupture des tendons extenseurs desdoigts. L’ablation systématique du matériel au 6e mois postopé-ratoire nous paraît être un facteur important pour éviter ce typede complications.

12 Comparaison des résultats fonc-tionnels après arthrodèse gléno-humérale en cas de paralysietotale et de paralysie partielle duplexus brachial de l’adulte

M. CHAMMAS, J.-N. GOUBIER, B. COULET,M.-N. THAURY, M.-C. PICOT

Service de Chirurgie Orthopédique 2 et Chirurgie de la Main, CHU Lapeyronie, 191, avenue Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier.

INTRODUCTION. Les performances fonctionnelles del’arthrodèse d’épaule ont été évaluées afin d’en préciser les indi-cations dans le traitement des séquelles des paralysies post-trau-matiques du plexus brachial de l’adulte et d’en comparer lesrésultats entre les paralysies partielles et totales.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. Vingt-sept patients opérésd’une arthrodèse gléno-humérale pour séquelles de paralysiespost-traumatiques du plexus brachial ont été revus. Il s’agit de11 cas de paralysie radiculaire supérieure (C5, C6 et C5, C6, C7)et de 16 cas de paralysie totale. Tous les patients avaient récu-péré une flexion active du coude. Le délai moyen entre chirurgienerveuse directe et arthrodèse a été de 30 mois dans les paraly-sies partielles et de 20 mois dans les paralysies totales.

RÉSULTATS. Le recul postopératoire moyen est de 70 mois.Les 6 patients porteurs de douleurs dues à la subluxation infé-

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rieure de l’épaule ont été améliorés. Il n’a pas été retrouvé dedifférence significative entre les deux groupes en termes de posi-tion d’arthrodèse, de mobilité active postopératoire (60 deflexion, 60¯ d’abduction, 45¯ de rotation interne, 7¯ à -9¯ de rota-tion externe). Des différences significatives ont été retrouvées enterme de force de l’épaule au profit des paralysies supérieures(11 kgf versus 7 kgf en flexion, 12 kgf versus 7 kgf en abduc-tion, 6 kgf versus 2 kgf en rotation externe et 11 kgf versus 4 kgfen rotation interne). Il en est de même dans les possibilitésd’excursion de la main. Ces différences sont corrélées statisti-quement à la force du muscle grand pectoral.

13 Traitement chirurgical des calsvicieux du poignet

C. GRANDIS, G.F. BERZERO

Institut Ortopedico R. Galeazzi, Milan, Italie.

INTRODUCTION. Un cal vicieux d’une fracture du poignetpeut s’accompagner avec une bonne fonction articulaire ; seulsles défauts d’orientation de la glène radiale et les altérations del’articulation radio-cubitale inférieure nécessitent d’un traite-ment chirurgical, en tenant compte de facteurs, tels l’âge, la pro-fession, les déficits fonctionnels et le temps passé depuis lafracture.

MATÉRIEL. Les auteurs présentent leur expérience dans letraitement chirurgical de 15 cals vicieux du poignet, traitées dansles années 2000-2002, dans un délai de temps compris entre 5 et28 mois de la fracture.

MÉTHODES. Les patients plus jeunes et actifs (9 cas) ontbénéficié d’une ostéotomie radiale d’ouverture, associée en deuxcas à une greffe osseuse autoplastique, tandis que dans leslésions de la radio-cubitale inférieure, associée à subluxation dela tête cubitale, la technique de Sauvé-Kapandji a permis d’obte-nir une bonne stabilité et une récupération de la prono-supina-tion, par rapport à la simple résection de la tête cubitale. Destechniques palliatives, telles la dénervation (2 cas) et l’arthro-dèse, (1 cas), ont été préférées dans les séquelles arthrosiquesdouloureuses.

RÉSULTATS. Les auteurs présentent et discutent les résul-tats obtenus, soit du point de vue clinique (absence de la dou-leur, récupération de la mobilité articulaire et de la forcepréhensile), que radiographique (temps de consolidationosseuse, position de moyens d’ostéosynthèse). Une consolida-tion osseuse en bonne position a été achevée en 14 cas ;2 patients seulement ne sont pas déclarés satisfaits, l’un à causede la persistance d’une douleur articulaire, l’autre à caused’une correction cosmétique incomplète de la déformation arti-culaire.

CONCLUSION. Les cals vicieux du poignet ne nécessitentpas obligatoirement une correction chirurgicale. Plusieurs tech-niques peuvent être utilisées : l’ostéotomie radiale a sa meilleureindication dans le traitement des sujets jeunes ; la technique deKapandji-Sauvé dans les subluxations de la tête cubitale ; lesdénervations et les arthrodèses dans les dégénérations arthrosi-ques importantes.

14 Stimulation électrique du cartilagede croissance avec un courantélectrique continuG. COSTA, T. CABRAL

R. José Coutinho 337, S. Mamed Infesta, Portugal.

Stimulé par un courant continu le cartilage de croissance réagitde façon différente en fonction de l’intensité du même courant.

La quantification de cette stimulation est déterminée par lesmodifications au niveau de la zone proliférative, soit au niveaude l’architecture, soit par l’augmentation du nombre de cellulesprésentes.

15 L’embrochage centromédullaireélastique stable dans les allonge-ments progressifs et correction desdéformationsD.A. POPKOV

Centre Scientifique d’Ilizarov, 640014 Kourgan, Russie.

INTRODUCTION. L’étude est destinée à évaluer une adapta-tion de l’embrochage centromédullaire aux allongements osseuxet correction des déformations. Une expérimentation animale apermis d’apprécier les avantages de cette technique. Les résultatscliniques sont présentés.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. Nous avons analysé 13 allon-gements progressifs de tibia associés à l’ECMES chez leschiens. La période d’élongation durait 28 jours. Des artériogra-phies étaient prises après l’ostéoclasie (J+1), jour d’ablation dufixateur externe (J+48), 30 après ablation (J+78). Nous avonsaussi analysé 32 allongements progressifs chez des patients : uncas d’allongement du bras, deux allongements d’avant-bras, qua-torze allongements de fémur, quinze allongements de tibia.L’âge moyen était de 12,7 ans. Le gain moyen obtenu était5,8 cm. Dans trois cas de rachitisme hypophosphatémique fami-lial la correction extemporanée par fixateur externe d’Ilizarov aété associée à l’ECMES.

RÉSULTATS. Dans la série expérimentale, des radios témoi-gnent d’une régénération osseuse intensive ce qui avait obligé àaugmenter la vitesse de distraction. Une consolidation précoceavait été constatée chez quatre chiens. Vers J15 de fixation(J+48), la consolidation avait été obtenue dans tous les cas. Il n’yavait pas de déformations secondaires après ablation du fixateurexterne. L’artériographie prouvait que l’artère nourricière étaittoujours ininterrompue. Chez les patients l’évolution des imagesradiologiques témoignait d’une régénération osseuse intensive.La régénération endostale était importante et jamais inhibée. Laréaction périostée était aussi importante. Dans tous les cas, nousn’avons pas remarqué de retard de consolidation. Au contraire,les délais d’ostéosynthèse s’étaient réduits jusqu’à l’index deconsolidation de 13 à 24,2 j/cm. Chez les patients avec rachi-tisme l’ECMES a été laissé afin d’éviter de déformations secon-daires pendant la croissance résiduelle des enfants.


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