AVC graves, mort encéphalique et prélèvements d’organes:
Quelle prise en charge pour les soignants en UNV?
C.Siniscalco, E.Honart, S.Crozier, F.Toublan, C.Pires, Y.Samson
27 Nov. 2014
Contexte
o Prise en charge en UNV de patients victimes d’AVC graves: complexe et difficile.
o Si pronostic vital engagé: transfert en réa pour PMO ?o AVC: cause principale de décès en mort encéphalique (ME)o Ces malades en ME sont : des donneurs potentiels si PEC
adaptée, non opposition, adhésion famille.o Opposition qui progresse en IDFQui, où, comment et quand aborder la question du
PMO avec les proches?
Cas clinique
o M.Y, 58 ans, hospitalisé dans notre USINV pour un AIC massif, intubé, ventilé, sédaté avant son arrivée.
o Evolution clinique défavorable avec mydriase bilatérale et disparition des réflexes à H36. Décès à J3.
o Difficultés rencontrées: ≠ entretiens ≠ intervenants ≠ discours (notamment / diagnostic d’EME) Conflit familial (compagne et 2 enfants)
o Faut-il dissocier l’annonce de ME du PMO?o Qui doit faire cette annonce?
Présentation de l’enquête et méthodologie
o Enquête basée sur un questionnaire (10 questions)
o Lieu: Service des Urgences Cérébro-Vasculaires de la Pitié-Salpêtrière, Paris.
o Population: IDE, AS, CCA, PH, internes et cadre.
Objectifs: Evaluer les connaissances, les pratiques et les représentations des soignants.
Résultats
o 36 réponses
o Population: 11 IDE, 15 AS, 1 cadre 1 CCA, 4 PH, 4 internes
o 29 femmes et 7 hommeso Age moyen: 36 ans (23 à 61 ans)
Evaluation des connaissances
o Bonne connaissance des aspects législatifs: procédures à adopter et impératifs (ou pas) pour
entamer les démarches d’un PMODiagnostic de l’EME (médecins > soignants)
o Seule une information reste encore méconnue, à savoir que le PMO est possible sans le consentement des prochesPour 67%, il faut leur consentement 6% ne connaissent pas la réponse.
Evaluation des pratiques
o 60% des personnes interrogées ont déjà au moins une fois été impliquées dans la PEC de patients AVC en vue d’un transfert en réa pour PMO.
o C’est le rôle des soignants en UNV de proposer un PMO: Oui 42% (89% des médecins / 26% des soignants) Non 36% NSP 14%
o 55% disent ne pas éprouver de difficultés lors de la PEC de ces patients EME 25% éprouvent des difficultés.
Evaluation des représentations
o Pour la majorité (92%), la réa d’un patient avec un AVC grave dans le seul but d’un PMO est moralement acceptable.
o 81% sont favorables au fait d’aborder avant EME la question d’un éventuel PMO avec les proches.
o La majorité est favorable à la présence de l’équipe de PMO:42% toujours44% si situation complexe
Conclusion
o Difficultés de la prise en charge AVC graves pour PMO: surtout pour les médecins.
o La majorité accepte le transfert en réa des patients AVC graves dans l’attente d’un EME.
o Transparence vis-à-vis des proches (transfert réa).
o Souhait de travailler avec l’équipe de PMO.
Perspectives
Développer les formations en UNV (médecins/paramédicaux)
Procédures PEC/ Protocoles
Travail en lien avec les équipes de coordination
Entretiens médecin/IDE/AS
IDE référents /médecins référents