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Page 1: 251 Cure chirurgicale du syndrôme du tunnel tarsien : à propos de 28 observations

RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S147

a été observée suite à une fracture d’allogreffe, pour tumeur,compliquée d’un sepsis. Quatre patients sont vivants sans métas-tase, un est vivant avec métastases. À la révision, 9 patientsétaient indolores, 8 avaient un périmètre de marche illimité. Leraccourcissement moyen était de 3 cm (0-5 cm). Sept patientsétaient satisfaits, 4 très satisfaits.

CONCLUSION. L’arthrodèse de genou synthésée par cloufémoro-tibial est une alternative quand l’appareil extenseurn’est plus fonctionnel. Le clou plein en titane a les propriétésmécaniques adaptées. L’autogreffe spongieuse est un complé-ment utile pour la jonction diaphysaire en cas d’allogreffe,l’association de principe d’un péroné vascularisé pontantl’allogreffe peut se discuter.

251 Cure chirurgicale du syndrôme dutunnel tarsien : à propos de28 observations

Olivier JARDÉ*, Joël VERNOIS, Eric HAVET,Julien DUMAS, Raphaël COURSIER

Le syndrome du tunnel tarsien est rare.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. La série comportait 7 hommespour 21 femmes. La douleur qui prédominait sur le bord internedu pied était toujours présente. Deux patients avaient bénéficiéd’une neurolyse antérieure. Six avaient subi des traumatismesantérieurs du membre inférieur. L’électromyogramme mettait enévidence : 11 cas de syndrome de canal tarsien primitif, 17 cassecondaires et 16 compressions de branches de division : 5 plan-taires médiales, 8 plantaires latérales, 3 abducteurs du V. Latechnique chirurgicale a toujours été une neurolyse. Le reculminimum est de 3 ans.

RÉSULTATS. Au recul moyen de 8,5 ans, les douleurs onttotalement disparu dans 22 % des cas. La marche était normale26 fois. L’électromyogramme de contrôle retrouvait 2 récidiveset 6 récidives partielles. Six cas étaient jugés excellents, 13 bons,6 moyens et 3 mauvais. Le résultat subjectif était bon dans 78 %des cas.

DISCUSSION. Les résultats sont meilleurs lorsque les bran-ches de division étaient libérées. La prise en charge précoceinflue également sur le résultat final. Nous obtenons de bonsrésultats dans le groupe post-traumatique. L’âge jeune despatients est un facteur de bon résultat. Les récidives sont le plussouvent réfractaires à tout traitement chirurgical.

CONCLUSION. Le traitement chirurgical du syndrome dutunnel tarsien reste la meilleure thérapeutique avec 70 à 90 % debons résultats selon les séries.

252 Ostéochondrite du dôme astragalienet traitement chirurgical par auto-greffe ostéochondrale à double sur-face articulaire : à propos de 5 cas

Djafar TORABI*, Faustin KIBAMBO-KILAMBE

INTRODUCTION. Notre 1er patient, ayant déjà été opérépour une ostéochondrite de l’astragale par curetage, perforationet greffon, continuait à souffrir. Nous devions résoudre le pro-blème de comblement ostéochondral permettant une congruencearticulaire ; l’idée d’un greffon ostéochondral à double surfacearticulaire nous est venu à l’esprit.

MATÉRIELS ET MÉTHODES. Nous avons opéré 5 patients3 hommes et 2 femmes, âgés de 16 à 55 ans, avec un recul de6 ans à 18 mois (moyen 3 ans) : deux patients avaient un antécé-dent de traumatisme de la cheville, un troisième a été opéré parcuretage et comblement de greffon, le 4e a présenté une formebilatérale et le dernier une forme multifocale. Les radiographies,le scanner et la scintigraphie confirmaient le diagnostic. Techni-que opératoire : abord de la cheville par voie transmalléolaire(interne : 3 cas, externe : 2 cas) (palpation des lésions ostéo-chondrales suivie de curetage, perforation et mensuration de laperte de substance) ; abord interne du genou pour le prélèvementd’un greffon ostéochondral cylindrique à double surface hori-zontale et verticale, à l’aide d’un ostéotome, correspondant à lataille de la perte de substance, dans les zones non portantes àcheval entre le condyle interne et l’échancrure intercondyliennedont la courbure correspond exactement à celle du dôme astraga-lien. Les dimensions moyennes du greffon étaient de20 mm x 13 mm x 6 mm. Quelques greffons spongieux, utiliséspour combler partiellement le fond de la cavité curetée, servaientde lit au greffon ostéochondral fixé par une broche perdue.L’ostéosynthèse de la malléole se faisait par vissage ou brochagesous drainage et un plâtre était confectionné pour 6 semaines.

RÉSULTATS ET DISCUSSION. La consolidation du gref-fon et de la malléole était obtenue en 6 semaines, avec dispari-tion des douleurs. La congruence radiographique etscanographique était satisfaisante dans 4 cas et les mouvementsde la cheville sont normalisés au 3e mois. En revanche, chez le5e patient présentant une forme multifocale et géodique, avecune cheville enraidie, on observait une image d’irrégularité arti-culaire et l’absence d’amélioration de la mobilité. Un scanner decontrôle de la cheville opérée était réalisé tous les 6 mois aucours des deux premières années puis une fois par an. Un patienta présenté un début d’algodystrophie passagère au niveau dugenou, site de prélèvement du greffon.

CONCLUSION. Une greffe ostéochondrale à double surfacearticulaire horizontale et verticale autologue, prélévée au niveaudu genou homolatéral, assure une bonne congruence articulaireet évite ainsi tout conflit avec la malléole correspondante. Cegreffon, par sa qualité biomécanique, évite le problème du fibro-cartilage cicatriciel du dôme astragalien, et ceci au prix d’unecicatrice acceptable au niveau du genou nécessitant, au préala-ble, l’accord du patient.

*Mohamed Bouabdallah, Service de Chirurgie Orthopédiqueet Traumatologique 1 et 2, Hôpital Trousseau, CHRU de Tours,

37044 Tours Cedex 1.

*Olivier Jardé, CHU Nord, place Victor-Pauchet,80054 Amiens Cedex. *Djafar Torabi, Institut Calot, 62600 Berck-sur-Mer.