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Page 1: 47 Étude d’une prothèse totale de hanche avec une cupule à double mobilité en titane

4S50 82e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.

du simple fait de l’existence d’un deuxième niveau de mobilité.Il ne semble donc pas y avoir de dissipation d’énergie au niveaude la mobilité externe lorsque les deux mobilités sont libres. Augenou, Barrack et al avaient montré que l’utilisation d’insertstibiaux mobiles ne permettait pas de diminuer les taux de descel-lement par rapport à des inserts standards.

CONCLUSION. L’utilisation d’implants à double mobilité nepermet pas de se dispenser d’un ancrage optimal.

47 Étude d’une prothèse totale dehanche avec une cupule à doublemobilité en titane

Jean-Philippe CAMILLERI *, Rémi PHILIPPOT,Philippe ADAM, Michel-Henri FESSY,Frédéric FARIZON

INTRODUCTION. Nous avons rapporté les résultats d’unesérie rétrospective longitudinale de 80 prothèses totalesde hanche avec une cupule à double mobilité en alliage de titane.Le but de l’étude était d’évaluer la survie à 16 ans de cettecupule.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. La série étudiée comportait80 prothèses totales de hanches implantées en première intentionchez 75 patients. La série était exhaustive, homogène et continued’octobre 1987 à mai 1993. À l’implantation, la coxarthrosereprésentait la majorité des étiologies. La moyenne d’âge despatients était de 53 ans. Les implants utilisés étaient toujours lesmêmes : une cupule à double mobilité en alliage de titaneTA6V4, recouverte d’alumine Al2O3, non cimentée à ancragetripode (le NOVAE Ti (SERF®)), une tige vissée recouverted’alumine avec embase de type PRO (SERF®) avec un col de13 mm de diamètre en titane et une tête prothétique en cobaltchrome de 22,2 mm. L’ensemble des patients a été revu clinique-ment et radiologiquement dans le service de façon rétrospective.Nous avons étudié la survie de cette cupule selon Kaplan Meieren prenant comme définition de l’échec la reprise chirurgicale dela cupule pour cause aseptique.

RÉSULTATS. À 16 ans, 18 patients étaient décédés, il y avait2 patients perdus de vue, 6 luxations intra prothétiques et un seuldescellement. Le taux de survie global à 16 ans de cette cupuleétait de 91,8 %. Il n’y avait aucun épisode d’instabilité prothétique.

DISCUSSION. Cette étude montrait que cette cupule à dou-ble mobilité en titane possédait une survie à 16 ans comparableaux données de la littérature. La survenue de luxations intra-pro-thétique était fréquente. La cupule en titane semblait avoir uneosteointégration et une fixation parfaite à long terme. La doublemobilité ne semblait pas influencer la qualité de l’ancrage acéta-bulaire. Le titane n’était pas le matériau adéquat pour une cupuleà double mobilité et la production de celle-ci a été rapidementarrêtée. Il aurait fallu favoriser les métaux à faible coefficient de

friction. Par contre l’interface os-titane nous semblait d’excel-lente qualité et nous interrogeait sur l’intérêt d’un revêtementplasma spray de titane pour les cupules à double mobilité.Devant les bons résultats à long terme de cette cupule tribologi-quement imparfaite, nous avons confirmé nos indications decupule à double mobilité chez tous les patients à haut risqued’instabilité postopératoire même chez les sujets jeunes et actifs.

48 Survie à 6 ans d’une cupule press-fit double mobilité

Jean-Philippe CAMILLERI *, Rémi PHILIPPOT,Frédéric FARIZON, Michel-Henri FESSY

INTRODUCTION. Nous rapportons les résultats à 6 ansd’une série prospective de 100 prothèses totales de hanche avecune cupule à double mobilité press-fit sans ciment. Le but del’étude était d’évaluer la survie à six ans de cette cupule et d’ana-lyser les facteurs échecs.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. La série étudiée comportaitcent prothèses totales de hanche, implantées en première inten-tion, chez cent patients, durant les années 2000 et 2001. La sérieétait continue et homogène. Tous les patients ont bénéficié d’unetige Corail (DEPUY) et d’une cupule inox NOVAE SUNFIT(SERF) implantées par voie postéro latérale. La cupule était unepièce en inox recouverte d’un revêtement bicouche de céramiqued’alumine (pour passiver l’inox) et d’hydroxyapatite (pour assu-rer la fixation secondaire), elle était implantée en press-fit grâceà une macrostructure équatoriale. La coxarthrose représente laprincipale indication (75 % des patients). L’âge moyen lors del’implantation était de 66,7 ans (37-94). L’ensemble des patientsa été revu cliniquement et radiologiquement tous les ans et éva-lué selon le score de Postel-Merle d’Aubigné. Nous proposonsd’étudier la survie de cette cupule à six ans par une méthodeactuarielle en prenant comme définition de l’échec le descelle-ment acétabulaire ayant ou non entraîné une reprise chirurgicale.

RÉSULTATS. Nous dénombrons douze décès au cours dessix ans et un perdu de vue. Le score de Postel-Merle d’Aubignépassait de : 9,2 en préopératoire à : 16,8 à six ans. Nous déplo-rons deux descellements acétabulaires, ainsi le taux de survieactuariel global à six ans de cette cupule est de : 0,97. D’autrescomplications ont nécessité une reprise chirurgicale: une instabi-lité précoce chez un patient de 94 ans et dans un contexte detraumatisme et une fracture sous prothèse ayant nécessité la miseen place d’une tige longue. Nous notons l’absence d’infectiondans cette série.

DISCUSSION. Cette cupule double mobilité press-fit montreune survie à six ans comparable aux données de la littérature.Ainsi la double mobilité n’influence pas la qualité de l’ancrageacétabulaire en press-fit. La présence d’une seule luxation con-firme la grande stabilité de la double mobilité et doit faire préco-niser en première intention la pose de ce type de cupule chez lessujets à risque d’instabilité postopératoire. Ces résultats valident

* Philippe Adam, Centre d’orthopédie traumatologie,Hôpital Bellevue, CHU Saint-Étienne,

29, boulevard Pasteur, 42055 Saint-Étienne.

* Jean-Philippe Camilleri, COT, Hôpital Bellevue,boulevard Pasteur, 42055 Saint-Étienne Cedex 02.

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