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Petits commerces, grandes industries, zones d'activités, chacun a-t-il sa place et à quel prix ? La cohabition économique idéale existe-t-e�e? �

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L 'économie et l'argent sont certes les nerfs dela guerre mais aussi la colonne vertébraled'un pays. Dans les Alpes de Haute-Pro­

vence, Je secteur tertiaire est prédominant, avec66% de l'activité*. La production est concentréedans le couloir du Val de Durance jusqu'au Suddu département. Le produit intérieur brut estéquivalent à 3,6 milliards d'euros, soit 2,6% de larégion Paca. Une belle somme par rapport à la po­pulation de ce département rural qui compte 53zones d'activités et près de 19 000 entreprises. Par­mi les filières économiques fortement implan­tées, l'agro-alimentaire, la cosmétique et les éner­gies nouvelles. Sans oublier les petites entre­prises et l'artisanat qui participent activement audynamisme du tissu économique départemental.

qui correspond à de l'achat plaisir", explique-t-il.Le pâtissier a aussi fait Je choix de s'installer dansun cadre porteur pour la gourmandise aux côtésde fers de lance comme Doucet, Perl'Amande, Ky­rilis ...

Il a décidé de passer sous le statut d'auto-entre­preneur et monte,tout, tout seul, de A à Z. Mêmeses locaux dans la zone artisanale ont été aména­gés par ses soins. Sauf que Pierre-Jean François.doit faire un choix. S'il veut continuer à progres­ser et à se développer, il doit franchir un cap. "C'est parce que mes budgets prévisionnels dépas­saient le seuil autorisé pour les auto-entrepre­neurs que j'ai dû réfléchir à changer de �tatut", sesouvient-il. Il doit donc taper aux portes desbanques pour présenter un projet plus consé­quent. Il se fait aider, en autres, par la plateformeInitiative Haute-Provence, quitte la casquetted'auto-entrepreneur pour monter une EURL. "Ce­la permet d'avoir des aides différentes, des avan­tages différents, une comptabilité autre ... Mais tout cela, on l'apprend au fur et à mesure, grâce aussi à l'aide des professionnels". Le pâtissiervient de remporter le concours "24h pour entre­prendre" organisée par la DLVA, et a obtenu ·uncoup de pouce financier. "Ce que j'aimerai, c'est plus de simplification administrative. Je pense

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Pierre-Jean François en est le reflet. Jeune,plein d'envies et prometteur, il a choisi de créersa boutique et de développer son entreprise. lis'est fait connaître sur Internet, par les réseaux so­ciaux notamment. Pourtant, Pierre-Jean Fran­çois, créateur de la pâtisserie "Créations gour­mandes" croit au commerce de proximité. Pourpreuve, le Dignois a fait le choix de s'établir à Orai­son. Son laboratoire est installé en pleine zone ar­tisanale, mais sa vitrine principale verra bien le jour - le 8 avril prochain - en plein cœur de la"Ville à la campagne". que pour aider les commerçants et

donc le commerce, ce serait déjà un bon début", conclut-il.

"On a beau dire, bien sûr qu'In­ternet est important et joue un rôle dans le développement d'activités. Mais, je suis aussi convaincu que l'on ne pourra pas se passer de l'hu­main, de ce contact avec des ven­deurs, des artisans. D'autant plus dans un secteur comme le mien

Laure GARET A, Aurélie BIAGINI

avec nos correspondants

Marie-Geneviève Thurin et

Jean-Claude Roux

* Chiffres de l'Observatoire Thaïs

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I PHOTO ERIC CAMOIN

. "Gouverner, c'est prévoir, et-pas juste faire un one shot"'

"Par rapport à l'économie départementale, les Alpes de Nos stations de sports d'hiver dès qu'elles·auront évolué en Haute-Provence ont des atouts objectifs que tout le monde voit stations de montagne et qu'elles seront en mesure d'accueUiiret on se demande pourquoi on ne s'en est pas servi correcte- des touristes de janvier à décembre, contribueront à la vitalitément. Ils permettraient de développer la croissance et l'emploi. socio-économique de nos bassins d'activités. 11 faut miser sur les énergies nouvelles, avec notamment le site À l'échelle nationale et régionale, il faut que le futur pré­de Sainte-Tulle, prometteur pour l'avenir. Un bel outil au cœur sident n'oubli� pas les territoires ruraux. Même s'il faut équi­du technopôle. Le potentiel de la filière Saveurs et Senteurs est per les métropoles, il faut quand même penser à nous. Ça passeen plein développement et recèle un potentiel par le désenclavement pour rester encore au mi-d' expansion considérable à l'heure où l'authen- · • • • . nimum attractif. Je ne suis pas pour les baisses ticité est privilégiée par le consommateur. Le "J'a1meralS bien ne plUS de charges ou d'impôts, il faut bien que l'État tourisme aussi, ,le thermalisme e�t �ès _impor- payer d'impôts mais ça !rou�e ?e !'.argent quelque part.mais par contre, tant pour le departement. Qu'il s agisse de • · . il doit 1 utiliser correctement. S1 on ne demande Gréoux ou de Digne, ces deux stations contri- me Semble lmpOSSlble." que des baisses, on ne trouvera guère d'argent, huent déjà largement à l'économie du territoire. paraît-il qu'il est déjà rare. J'aimerais bien ne Pour autant, je suis convaincu qu'elles sont plus payer d'impôts mais ça me semble impos-l'une et l'autre en capacité d'attirer encore plus sible. de curistes pour peu que nous sachions promouvoir la qualité Plutôt que des aides, l'État pourrait aussi faire des mises àde l'environnement au sein duquel elles sont situées, et disposition de services pour venir chez nous faire des diagnos­qu'elles proposent aux accompagnants un volant d'activités tics, apporter de la logistique, de l'expérience. Comme on dit. comprenant notamment la découverte de notre patrimoine. c'est mieux de leur apprendre à pêcher que de leur amener du '

En matière touristique, nous disposons de nombreux sites poisson. Après si l'État doit financer des infrastructures qu'il le d'intérêts culturels mais il est indispensable que nous soyons fasse. Le désenclavement autoroutier par Grenoble est encoreplus professionnels et plus performants dans le domaine du d'actualité. Et pourquoi pas un axe Saint-Maximin-Cadarache marketing territorial. Il faut que nous vendions notre départe- pour désengorger la vallée. Je pense que sur du long terme, ça ament, en adoptant une démarche purement commerciale du sens. Gouverner, c'est prévoir. Et pas juste faire un "onecomme le fait une entreprise. shot"."

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"À mon âge, ta première "Il faut absolument augmen- "Il faut tout mettre sur l'em- "J'aimerais privilégier l'édu- "Il faut baisser les imposi­ch ose à laquelle on pense ter les petites retraites. J'ai ploi,qui estle moteur de l'éco- cation des enfants pour les t ians d e s p e t i t e s e tc'est la santé. Alors je relève.- été commerçante avec mon nomie. Et sur le logement. Je booster dans des matières où m oyennes ent reprises rai le numerus clausus pour premier mari et l'emploi de viens de Paris et quelqu'un ils sont performants, que pour faciliter l'embauche les médecins. Il faut parfois l'épouse n'était pas considé- qui touche le Smic ne peut pas l'éducation soit personnali- a f in d e p e r m.et tre a ux des semaines, si ce n'est des ré. Heureusement que j'ai se payer un loyer, ce n'est pas sée, que les enfants aient jeunes de se lancer dans la mois, pour avoir·un ren- ma maison, sinon je ne sais normal. Je trouve que Hamon une culture générale.Je pren- vie professionnelle et valo­dez-vous chez un spécialiste. p a s où je s e r ais. Le s est en avance sur son temps drais également des mesures riser la voie de J'apprentis·

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