« Bergues, ville d´Art et d´Histoire
ou de la difficulté de concevoir un nouvel aménagement urbain
« Les premières atteintes à l´intégrité du système défensif de la ville ne furent portées, en effet que par l´installation de la première ligne de
de la gare, au-delà de la porte de Bierne, à l´Ouest de la ville entre 1852 et 1855.
Le maire et le conseil municipal, qui avaient donné leur accord par la décision du 5 septembre 1848 à la Compagnie des chemins de fer du Nord, pensèrent à cette occasion obtenir du ministère de la Guerre le déclassement des zones militaires et pouvoir ainsi faire craquer le carcan de murailles qui empêchait I' extension de la ville, en attendant de se faire restituer,portions de territoires aliénés le 5 juin 14o3 par le duc de Bourgogne, Philippedevenus maintenant communes voisines.
Dès la fin des hostilités, la ville de Bergues va demander la réouverture des dossiers restés en instance afin que des industries et dequ'éventuellement, soient autorisées des percées dans les fortifications de façon à permettre un accès plus facile à la gare et l'établissement de nouvelles voies de garage et de racc1931 qu'elle obtiendra... que les poudrières de la " place, de Bergues soient désaffectées. Mais les conditions qui lui furent préssite urbain » , furent telles que le maire et le conseil municipal furent obligés de répondre que «ville ne saurait accepter aucune décision qui fermerait à tout jamais, aux générations futures, toute perspective de développement légitime1945. La guerre terminée, la ville de Bergues, défigurée dans ses ruines et atrocement meurtrie dans sa population, obtint enfin le 29 janvier 1951 le déclassement définitif de ses fortifications au titre militaire à condition cependant de servir à l´administration des domaines sous l´autelle passait par le fait, la somme de 5ans et à souscrire par les habitants de la ville et des villages du CaMalgré ces charges financières et celles qui allaient s'ensuivre, le maire (M. Henri Billiaert, conseiller généra1 du Nord) et le conseil municipal de l’époque n'hésitèrent pas à accepter ces sévères conditions et commencèrent sans tarder à utiliseimmédiat, les habitants sinistrés et préparer I' avenir de la ville..
Bergues, ville d´Art et d´Histoire »,
ou de la difficulté de concevoir un nouvel aménagement urbain
Les premières atteintes à l´intégrité du système défensif de la ville ne furent portées, en effet que par l´installation de la première ligne de chemin de fer Hazebrouck-Dunkerque et de la construction
delà de la porte de Bierne, à l´Ouest de la ville entre 1852 et 1855.
Le maire et le conseil municipal, qui avaient donné leur accord par la décision du 5 septembre 1848 à des chemins de fer du Nord, pensèrent à cette occasion obtenir du ministère de la
Guerre le déclassement des zones militaires et pouvoir ainsi faire craquer le carcan de murailles qui empêchait I' extension de la ville, en attendant de se faire restituer, par le ministère de I' Intérieur, les
territoires aliénés le 5 juin 14o3 par le duc de Bourgogne, Philippedevenus maintenant communes voisines.
Mais la complexité des répercussions d´une telle demal'opposition de certaines municipalités, de certaines personnalités politiques influentes et de certains milieux d'affaires hostiles au développement économique de la ville firent tant et si bien que les aléas de la vie politique aidant, lesétaient restées sans résultat lorsque la guerre de 1914 interrompre.
Dès la fin des hostilités, la ville de Bergues va demander la réouverture des dossiers restés en instance afin que des industries et des locaux commerciaux puissent s'établir aux abords de la Hautequ'éventuellement, soient autorisées des percées dans les fortifications de façon à permettre un accès plus facile à la gare et l'établissement de nouvelles voies de garage et de raccordement. Ce ne fut qu´en 1931 qu'elle obtiendra... que les poudrières de la " place, de Bergues soient désaffectées. Mais les
lui furent présentées pour le classement des remparts et le site de la ville comme «ent telles que le maire et le conseil municipal furent obligés de répondre que «
ville ne saurait accepter aucune décision qui fermerait à tout jamais, aux générations futures, toute de développement légitime » , et les choses en restèrent là jusqu´à la guerre de 1939
la ville de Bergues, défigurée dans ses ruines et atrocement meurtrie dans sa population, obtint enfin le 29 janvier 1951 le déclassement définitif de ses fortifications au titre
ion cependant de servir à l´administration des domaines sous l´autt par le fait, la somme de 5 700 000 F à couvrir par un emprunt à 5% remboursable en 10
ans et à souscrire par les habitants de la ville et des villages du Canton. Malgré ces charges financières et celles qui allaient s'ensuivre, le maire (M. Henri Billiaert, conseiller généra1 du Nord) et le conseil municipal de l’époque n'hésitèrent pas à accepter ces sévères conditions et commencèrent sans tarder à utiliser au mieux les terrains concédés pour reloger, dans I' immédiat, les habitants sinistrés et préparer I' avenir de la ville.
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ou de la difficulté de concevoir un nouvel aménagement urbain !
Les premières atteintes à l´intégrité du système défensif de la ville ne furent portées, en effet que Dunkerque et de la construction
delà de la porte de Bierne, à l´Ouest de la ville entre 1852 et 1855.
Le maire et le conseil municipal, qui avaient donné leur accord par la décision du 5 septembre 1848 à des chemins de fer du Nord, pensèrent à cette occasion obtenir du ministère de la
Guerre le déclassement des zones militaires et pouvoir ainsi faire craquer le carcan de murailles qui par le ministère de I' Intérieur, les
territoires aliénés le 5 juin 14o3 par le duc de Bourgogne, Philippe-le-Hardi, aux villages
Mais la complexité des répercussions d´une telle demande autant que l'opposition de certaines municipalités, de certaines personnalités politiques influentes et de certains milieux d'affaires hostiles au développement économique de la ville firent tant et si bien que les aléas de la vie politique aidant, les négociations étaient restées sans résultat lorsque la guerre de 1914 - 19I8 vint les
Dès la fin des hostilités, la ville de Bergues va demander la réouverture des dossiers restés en instance s locaux commerciaux puissent s'établir aux abords de la Haute- Colme et
qu'éventuellement, soient autorisées des percées dans les fortifications de façon à permettre un accès ordement. Ce ne fut qu´en
1931 qu'elle obtiendra... que les poudrières de la " place, de Bergues soient désaffectées. Mais les des remparts et le site de la ville comme «
ent telles que le maire et le conseil municipal furent obligés de répondre que « la ville ne saurait accepter aucune décision qui fermerait à tout jamais, aux générations futures, toute
là jusqu´à la guerre de 1939-
la ville de Bergues, défigurée dans ses ruines et atrocement meurtrie dans sa population, obtint enfin le 29 janvier 1951 le déclassement définitif de ses fortifications au titre
ion cependant de servir à l´administration des domaines sous l´autorité de laquelle, 000 F à couvrir par un emprunt à 5% remboursable en 10
Malgré ces charges financières et celles qui allaient s'ensuivre, le maire (M. Henri Billiaert, conseiller généra1 du Nord) et le conseil municipal de l’époque n'hésitèrent pas à accepter ces sévères
r au mieux les terrains concédés pour reloger, dans I'
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Et c'est ainsi, qu'aujourd'hui ont pu être aménagés une zone industrielle et un terrain omni- sports au-delà de la porte de Cassel, un terrain de camping trois étoiles avec trois courts de tennis et une piscine municipale, entre la porte d'Hondschoote et la Porte de Dunkerque, tandis que, entre la porte d'Hondschoote et la porte de Cassel, à la place des baraquements d'hier ont été construites des maisons d'habitation modernes et confortables dans le respect le plus complet du site. Pour aider les touristes et permettre aux vacanciers du terrain de camping de mieux connaitre la ville, l'Office touristique, Syndicat d'initiative a fléché, à leur intention, des itinéraires, tandis que les fortifications sont remises en état progressivement par 1es groupes de jeunes d'" Etudes et Chantiers.) sous l'égide du ministère de la Jeunesse et des Sports... / extrait de l´article de Thérèse Vergriete – in Entreprise Usinor. Fin des années 70.
Dans cet article intitulé « Bergues, ville d´Art et d´Histoire », rédigé à la fin des années 70
et publié dans la revue « Entreprise Usinor «, Thérèse Vergriete nous explique avec une
grande précision les difficultés qu´ ont rencontrées différentes municipalités au cours de
la première moitié du XXe siècle pour tenter de libérer une belle au bois dormant d´un
corset qui l´obligeait à se contracter sur elle-même.
En fait, l´histoire ne se termine pas ici et ne fait même que commencer. Notre actualité :
Comment repenser l´aménagement de la ville fortifiée – écrin de verdure - en terme de
passage dans le fil des ans et de son intégration dans un troisième millénaire où la survie
des territoires se joue – qu´on le veuille ou non – sous pression de fortes concurrences
interrégionales et transfrontalières.
Il ne s´agit pas de tuer la poule aux œufs d´or en défigurant le site, ni de le mettre sous
globe ; il ne s´agit pas non plus – sous une perspective politicienne – de se plier aux
souhaits de quelques groupements d´intérêts - mais de faire évoluer de manière
innovante et soutenable l´espace de ce magnifique territoire. Vauban n´a ni démoli, ni
refait les remparts bourguignons – mais les a intégrés ici dans une architecture militaire
moderne pour l´époque.
L´évolution de nos arts et techniques, la créativité de nos architectes et urbanistes ne nous
permettent-ils pas de faire encore mieux – d´autant plus que la prise de conscience de
notre responsabilité sociale – celle de transmettre en héritage les valeurs de notre
patrimoine à l´humanité - n´a jamais été aussi alertée ? Alors y a-t-il vraiment danger en la
demeure ou seulement une angoisse à ne pas pouvoir s´adapter à l´évolution de nos
territoires, de nouveaux modes de vie, et de nouvelles ressources. Sachons regarder ce qui
se fait ailleurs !
Nous pouvons bien sûr comprendre les arguments des uns et des autres – pro ou contra un
aménagement des friches à hauteur des murs de nos fortifications : mais l´enjeu est
désormais d´une autre nature que celui de troquer – en simple réaction égoïste - un
terrain omni- sports ou d´en faire un jardin paysagé aux illusions perdues : Les industries
dunkerquoises clignotent, la démographie alerte et Bergues risque fort, comme les bourgs
qui autrefois refusaient l´implantation d´une ligne de chemin de fer, ceci dans le meilleur
des cas, de demeurer pauvre et assistée, et de rester sur le bord de la route… parce
qu´elle n´a pas su s´adapter au changement de l´histoire.
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Thèses en faveur de l´aménagement des friches autour de la porte de Cassel et en
direction de la gare de Bergues.
1) Homogénéité de l´espace et retour sur l´histoire : C´est l´ensemble des friches : stade et
terrains industriels, définis comme un seul espace, qui doit être aménagé selon un cahier
des charges respectant strictement l´environnement et le cadre historique spécifique à la
ville fortifiée. C´est donc l´ensemble des abords de la porte de Cassel jusqu´à la gare qui
doit être restructuré en terme d´ un seul et même projet d´innovation urbaine.
Lors de la recherche d´un espace pour la reconstruction du collège, l´erreur a été d´avoir
considéré ces terrains en deux parcelles distinctes les unes des autres, alors qu´à l´origine,
selon leur histoire, elles n´en formaient qu´une seule.
2) Un cahier des charges adapté :
Le collège doit pouvoir se fondre
dans le paysage sur l´actuel
emplacement du stade Omnisports.
Une architecture réalisée selon un
cahier des charges respectueux des
spécificités de l´environnement et du
patrimoine pourrait être un plus
pour l´image et le rayonnement de la
ville. Elle pourrait en outre
permettre aux habitants l´accès à
des équipements urbains qui
actuellement font défaut ou ont
été autrefois conçus en dépit du
cadre historique de la ville. Ce
dernier point a eu peut-être comme
effet de produire un doute – légitime
- pour ceux qui s´investissent pour la
sauvegarde du patrimoine et l´avenir
de Bergues - sur la faisabilité d´un tel
projet. Le spectre du bunker en
somme ! - Mais Il faut savoir
reconnaitre ces erreurs!
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3) Un collège ouvert sur la ville et une ruche d´entreprises numériques : La ville et les
communes avoisinantes, les collectivités territoriales associées doivent pouvoir garantir la
formation des jeunes, mais également – face à la restructuration économique du littoral,
investir dans l´innovation et l´intelligence – Il est donc nécessaire de faciliter l´implantation
de nouvelles entreprises innovantes : la création d´une ruche d´entreprises numériques
dédiées à l´économie de la créativité ( nouveaux medias, tourisme, cultures numériques,
gestion des savoirs) sur la friche dite Serlooten - doit être considérée non pas comme une
utopie , mais comme une priorité pour le devenir économique de la ville et de la région
transfrontalière.
4) Les infrastructures numériques : L´aménagement de cet espace Porte de Cassel doit
inclure l´intégration d´infrastructures numériques adéquates, adaptées aux besoins de
formation des jeunes et des entreprises qui pourront s´y implante. Le développement
d´infrastructures numériques doit être un sujet de préoccupation prioritaire pour les élus
et les différentes collectivités territoriales.
5) Un espace connecté, interface et nœud de réseau : La ville de Bergues ne doit plus être
considérée comme un espace fermé, mais doit pouvoir reconquérir ses fonctions
d´interface qu´elle avait à l´origine, nœud de réseaux dans un espace ouvert et
transfrontalier – un aménagement urbain innovant et adapté de ses abords va donc
bien dans le sens de l´histoire de la ville.
Philippe André Royer – Président de Zénon 3000 / Février 2009
www.zenon3000.fr + 7, rue du Cheval Blanc – F 59380 Bergues
Adresse Postale/ Président > Sakrower Kirchweg 72b – D 14089 Berlin