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S328 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

4 brins ont été inclus. Le tendon était prélevé selon une techniquestandard avec un stripper fermé puis mesuré sur table avant d’êtrepréparé. Les paramètres taille, longueur de jambe (distance épineiliaque-maléole interne), poids et IMC étaient relevés.Résultats.— La série comporte 13 femmes et 37 hommes. Lataille moyenne est de 172 cm (154—191), la longueur de jambeest de 875 mm (770—1010), le poids est de 72 kg (50—128).La greffon préparé mesure en moyenne 71,1 mm (60—85) etde diamètre 8,1 mm (7—9,5). On retrouve une corrélation forteentre la longueur de la jambe et la taille du semi-tendineux(r = 0,65, p < 0,0001) ainsi qu’avec la taille du patient (r = 0,74,p < 0,0001). L’analyse en régression linéaire donne les équations sui-vantes : taille ST (en mm) = 13,2503 + 0,3193 × taille jambe (en mm)(R2 = 0,42, p < 0,001) taille ST (en mm) = −70,1644 + 0,2121 × taillepatient (en mm) (R2 = 0,56, p < 0,0001).Discussion/Conclusion.— Les équations en régression linéaire simpleconfirment la très bonne corrélation des paramètres étudiés. Cetteapproche nous semble plus logique que l’étude de ces mêmes ten-dons par imagerie (IRM ou TDM) plus aléatoire rapporté par d’autresauteurs. Ainsi les patients avec une longueur de jambe de moins de800 mm ou de taille < 1 m 55 doivent être considérés comme à risqued’avoir un greffon préparé ST4 trop court. La stratégie de planifica-tion prend pour nous tout son sens lorsqu’une ténodèse latérale estprogrammée où, dans notre expérience, il n’est pas rare d’être « àcourt » de tendon. Ceci renforce l’idée de la chirurgie « à la carte »où la planification opératoire est indispensable.

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211Comparaison de la morbidité de2 prélèvements des tendons de lapatte d’oie pour la reconstruction deligament croisé antérieurBéchir Ayoub ∗, Steeve Sulimovic , Bruno Miletic ,Alexandre Blairon , Julien Girard , Gilles Pasquier93, rue du Molinel, 59000 Lille, France∗Auteur correspondant.

Les tendons de la patte d’oie sont utilisés pour la réparation ducroisé antérieur (LCA). Nous avons comparé en prospectif la morbi-dité à court terme (6 mois) d’un prélèvement antérieur de 2 tendonsde la patte d’oie au prélèvement par voie postérieure du ½ tendi-neux dans la réalisation d’une ligamentoplastie du LCA.Patients et méthode.— Le groupe A (DT4/prélèvement pos-térieur) comprenant 25 patients a été comparé au groupe B(DIDT/prélèvement antérieur) de 27 patients. En peropératoire nousavons relevé : la durée opératoire, la taille de la cicatrice, le dia-mètre du greffon. En postopératoire nous avons noté la quantitédu saignement à l’ablation du drain, le palier d’antalgique, et lasurvenue d’une complication. À 6 semaines postopératoires nousavons apprécié la douleur à l’aide de l’EVA. À 6 mois postopératoirenous avons noté : l’auto-évaluation de la cicatrisation, recherchéune atteinte nerveuse locale, une douleur en position à genou, uneraideur articulaire et fait une EVA.Résultats.— Les 2 groupes étaient comparables pour l’âge, le délaide prise en charge, le sex-ratio, le temps opératoire moyen. La lon-gueur de la cicatrice pour le groupe A a été de 17,2 mm ± 0,82 pour23,89 mm ± 0,55 dans le groupe B (p ≤ 0,0001) Le diamètre moyendu greffon était comparable. En postopératoire immédiat : la pertesanguine a été comparable La consommation d’antalgique de paliersélevés était significativement plus importante dans le groupe B. Onnotait un hématome non drainé dans le groupe A. À 6 semainespostopératoire l’EVA moyenne était de 4,04 ± 0,31 (groupe A)contre 5,14 ± 0,27 (groupe B) (p = 0,001) mais de 0,76 ± 0,30 contre1,33 ± 0,35 (NS) à 6 mois postopératoire. À 6 mois postopéra-toire : 2 patients (du groupe A) pour 7 patients (du groupe B)

présentaient une hypoesthésie dans le territoire du nerf saphène(p = 0,08). L’auto-évaluation de la cicatrice n’était pas différentedans les 2 groupes. Trois patients du groupe B (p = 0,04) pré-sentaient une douleur neuropathique. 1 patient (4 %) avait unedouleur en s’agenouillant dans le groupe A contre 7 patients dansle groupe B (p = 0,02). Les amplitudes articulaires étaient limitéeschez 3 patients du groupe A contre 6 patients du groupe B (NS).Discussion.— La technique de DT4 all-inside (groupe A) avec un pré-lèvement postérieur a diminué les douleurs précoces et la gêneoccasionnées par la cicatrice antérieure ce qui peut accélérer larééducation postopératoire. Une étude en cours comparera la laxitérésiduelle des 2 groupes.

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212Transplant de LCA tombéaccidentellement au solJames-Charles Murison ∗, Julien Danis ,Gilbert Versier , Didier OllatHIA Begin, 69, avenue de Paris, 94160 Saint-Mandé, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La prise en charge des contaminations accidentellesdu transplant dans la chirurgie de reconstruction du ligament croiséantérieur (LCA) n’est pas codifiée. Certains « nettoient » le gref-fon et l’implantent comme prévu, d’autres préfèrent en utiliser unautre. Nous avons émis 2 hypothèses. La première : il existe unecontamination d’un transplant tombé au sol. La seconde : le trem-page dans une solution antiseptique diminue cette contamination.L’objectif principal de notre étude est d’évaluer le taux de contami-nation du transplant lorsqu’il tombe au sol, et l’efficacité sur cettecontamination de 3 solutions antiseptiques d’usage commun au blocopératoire.Patients et méthode.— Sur 25 reconstructions du LCA par plastie auxischiojambiers réalisées dans notre service, une partie du transplantétait prélevée puis divisée en 5 fragments. Le premier fragment res-tait sur la table : groupe témoin (T), et les 4 autres étaient jetés ausol pendant 15 secondes. Chaque fragment était récupéré et baignédans une solution antiseptique pendant 15 minutes selon la répar-tition suivante : groupe 1 : Chlorhexidine ; groupe 2 : Bétadine® ;groupe 3 : Dakin. Le quatrième (groupe 0) n’était pas traité. Unécouvillonnage du sol était réalisé au même moment à l’endroitde chute des fragments pour évaluer la contamination de celui-ci.Tous les fragments étaient envoyés pour analyse bactériologiqueavec mise en culture sur 7 jours.Résultats.— L’écouvillon du sol a poussé 24 fois sur 25 (96 %). Lespièces du groupe non traité (0) étaient contaminées 10 fois sur25 (40 %). Les taux de contamination étaient : pour le groupe 1 :2 fois sur 25 (8 %), pour le groupe 2 : 1 fois sur 25 (4 %), pourle groupe 3 : 4 fois sur 25 (16 %). L’incidence de contaminationd’un transplant tombé accidentellement au sol est, dans notreétude, de 40 %. Ce qui est légèrement inférieur au taux retrou-vés dans la littérature. Le « lavage » par une solution antiseptiqueréduit fortement ce taux de 40 % à 4 %, soit 10 fois moins decontamination.Conclusion.— Les solutions de Bétadine® ou de Chlorhexidine dimi-nuent le risque de contamination de manière statistiquementsignificative et nous recommandons leur usage afin de décontaminerun transplant qui serait tombé au sol.

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213Analyse IRM de la pente méniscale :fiabilité et modification au cours de laflexion

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