Bonifacio, située à l'extrême sud de la Corse, est la commune française la plus méridionale de la France
métropolitaine. Au sud, les Bouches de Bonifacio séparent la Corse de
la Sardaigne italienneLa ville comporte un port et une citadelle.
Celle-ci est établie sur un cap dominant la mer par une falaise qui est une « veine » de calcaire, roche assez rare en
Corse dont le sol est plutôt granitique. Ce cap est long de 1 600 mètres et large de 100 mètres
L'origine de la ville actuelle de Bonifacio n'est pas vraiment connue avec précision, mais des dates approximatives indiquent sa refondation entre 828 et 833 par Boniface II de Toscane qui lui donna son nom actuel.
L'histoire attestée de Bonifacio remonte en 1195 mais la ville fut colonisée par les Génois qui imposèrent à la ville des modifications militaires
structurelles importantes (et qui créèrent la citadelle actuelle).
Pas facile de se garer à Bonifacio, nous allons au parking au plus prêt pour monter à la vieille ville haute .
La cité imprenableEntre le XIIIème et XVème siècle,
Bonifacio est une ville imprenable. Au fil des siècles,
Bonifacio devient un pôle militaire, maritime et portuaire
de la Corse. Cependant, du fait de sa situation
géographique et de son appartenance Génoise, Bonifacio subit les attaques de
nombreux assaillants, notamment Alphonse V, Roi d'Aragon, en 1420 qui maintenu son siège pendant cinq mois
avant de baisser les armes face à l'intouchable cité qu'était Bonifacio.
La légende raconte que les troupes du Roi d'Aragon aurait creusé dans la falaise calcaire, les 187 marches de
l'escalier qui porte son nom.
Avec environ 54 000 visiteurs par an, les escaliers du Roi d'Aragon sont l'un des monuments les plus prisés de
la ville, voir même, de la Corse. Son succès tient à
cette curiosité de la nature : un escalier de 187 marches fendant la falaise sur une
pente de 45°.La légende raconte qu'il aurait été
creusé en une nuit par les troupes du Roi d'Aragon Alphonse V le Magnanime lors du siège de
Bonifacio en 1420. Mais sa construction et son
utilisation par les moines franciscains pour accéder à la source
d'eau potable située en bas de l'escalier reste la thèse la plus
probable
L'église St Dominique fut édifiée à partir de la fin du XIIIe siècle. Elle était au cœur d'un ancien couvent dominicain, aujourd'hui
disparu.L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1862
L'église présente des éléments de style gothique, bien que la sobriété de son aspect extérieur rappelle l'architecture romane. La présence d'éléments de style gothique
est particulièrement rare en Corse. C'est aussi l'église la plus vaste de l'île.
Son clocher a une structure originale : d'une base carrée, il devient ensuite octogonal et est couronné par des
créneaux.Le plan est constitué
d'une nef à six travées et de deux chapelles carrées
sur les côtés
L'église Sainte-Marie-Majeure est principalement de style roman. Sa surface est de plus de 500 m2. Sa façade ouest, munie d'une
rosace, est faite de calcaire blanc.Le clocher, ou campanile (u Campanin en langue bonifacienne), a une hauteur de 25 mètres. Sa base est de style roman, mais
les quatre étages supérieurs sont de style gothique. Son couronnement date du XVIIIe siècle. Richement sculptés, les trois
étages centraux furent cependant endommagés par l'attaque des royalistes.
Seul le côté nord est resté intact.L'intérieur est constitué de trois nefs. Chacune des nefs contient un autel en marbre polychrome du XVIIe siècle. Le maître-autel
contient les reliques de saint Boniface, patron de la ville.On y trouve une statue de la Vierge de l'Assomption, et une statue de
saint François en marbre de Brando datée du XVIIe siècle.
Devant l'entrée de l'église se trouve la loggia, une petite
place couverte par des arcades à colonnes. Cœur de la
cité médiévale à l'époque génoise, c'est là que se
réunissaient les notables pour délibérer, rendre la justice ou
rédiger des contratsSous la loggia se trouve une ancienne
citerne d'eau. D'une capacité d'environ 650 000 litres, elle est reliée aux maisons
avoisinantes par des arcs-boutants permettant, en plus de leur rôle de soutien, d'acheminer l'eau de pluie. Cette citerne était particulièrement
utile en temps de siège
Le bastion de l'Étendard surveillait la porte de Gênes, unique entrée de la ville jusqu'au 19 e s. Huit portes et un pont-levis
permettaient d'accéder à la place d'Armes. C'était la pièce maîtresse des 2,5 km de remparts dont la ville a conservé
aujourd'hui quelques tours rondes de défenseLe bastion de l'Étendard reste la partie la plus imposante des fortifications de la ville haute. On y a reconstitué des scènes marquantes de l'histoire de Bonifacio : la visite de Charles
Quint, le passage de Bonaparte, le naufrage de La Sémillante aux îles Lavezzi...
Une copie de la « dame de Bonifacio » et le squelette fossilisé d'un soldat turc y sont également exposés
Juchée sur le rocher en aplomb de la mer, la ville haute se partage entre la vieille ville, très médiévale, et la citadelle. Créée au 19e s., la route d'accès se sépare en deux à la colonne romaine. La rampe de gauche accède à la vieille ville par un tunnel. Les vieilles rues autour de l'église Sainte-Marie-Majeure, étroites, sont
bordées de hautes maisons que relient de curieux arcs-boutants, en fait les canalisations servant à diriger les eaux pluviales vers des citernes.
Photos prises du haut de la forteresse .
Les vestiges, découverts en 1972, sont ceux du mur d’enceinte sur lequel s’appuyaient
des habitations détruites pendant les bombardements de 1553