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ENTREPRISES8

- L A G A Z E T T E D U M I D I -

DU 25 JUIN AU 1ER JUILLET 2012 - N° 8318www.forumeco.com

Dès le 30 juin, le mini-tel sera hors d’usage.Après 30 ans de bonset loyaux services,Orange a décidé de

couper ses services. Pierre Clé-ment, le directeur d’OrangeSud, justifie ce choix : « l’in-frastructure technique surlaquelle repose le minitel, leréseau X25, a été supplantéepar l’avènement d’internet. »Réseau et serveurs, tout va êtrestoppé à cette date. Début2012, il restait encore 420000abonnés et utilisateurs régu-liers du minitel (dont 105000locataires d’appareils). En2011, 3,9 millions de person-nes en France ont utilisé ceservice (souvent par le biaisd’un émulateur pour seconnecter au minitel via inter-net). Des chiffres insuffisants.

MOINS 35 % DE TRAFIC PAR AN« Nous l’arrêtons car le tra-

fic a diminué de 35 % par ances trois dernières années,explique Pierre Clément, doncmaintenir ce réseau n’avaitplus de sens. » Les premiersservices avaient été lancés en1982. Le minitel connaissantson apogée en 1996 avec unCA de 830 M€, plus de25 millions d’utilisateurs, 9000fournisseurs et 25000 servicesdifférents en ligne. Mais cesuccès franco-français n’ajamais réussi à se développer

à l’étranger.Tous les minitels de France

vont être recyclés par l’entre-prise Envie 2E située à Portet-sur-Garonne, pour leur don-ner « une seconde vie ». Depuisavril 2011, l’entreprise porté-sienne recycle en effet l’ensem-ble des déchets d’équipementsélectriques et électroniques(D3E) d’Orange, sauf les télé-phones sans fil. « Dans le cadrede la responsabilité socialed’entreprise, nous avons choiside les recycler, précise le direc-teur d’Orange Sud. Les clientssont invités à les ramener, pourfaire un geste écocitoyen. » Ilssont collectés dans les bou-tiques Orange et relais Kialapartout en France, puis ache-minés à Montauban chezAnovo, avant d’arriver à Por-

tet.Sur les 4,5 kg que pèse l’ap-

pareil, 80 % de la matière estrecyclée. Franck Zeitoun,directeur général d’Envie 2E,détaille le processus : « nousdémantelons le minitel pourséparer toutes les fractions(ndlr : plastique, déviateur,verre, carte et câble électro-nique…) et les dirigeons versdes sociétés spécialisées pouren faire autre chose. »

DES MINITELS RECYCLÉSPOUR UN CA DE 70 000 €

Les minitels entrent dans lafamille des écrans à tubecathodique, une chaîne surlaquelle travaillent 15 à 20 per-sonnes. « Même si le volumeest important, les minitels nereprésentent qu’une toute

petite partie de notre activité »,précise le DG. La société enreçoit depuis fin 2011, ce quiéquivaut au travail à tempsplein de deux personnesdepuis le début de l’année.« Le CA potentiel est de70 000 € », estime encoreFranck Zeitoun.

Envie 2E est une SAS au sta-tut d’entreprise d’insertion,qui fait partie d’un réseaunational de 50 sites. Implan-tée à Portet depuis 2006 et spé-cialisée dans le traitement etla collecte des D3E, elleemploie 50 salariés. Son clientprincipal est l’écoorganismeÉcosystème, qui génère 85 %de son activité (dans laquellela part des D3E d’Orange estde 3 %). Un autre pour cent del’activité est réalisé à destina-tion d’ERP (un autre écoorga-nisme) et les 14 autres %, enB to B pour les déchets pro-fessionnels.

Au total, 10000 tonnes sonttraitées par an à Portet, dont4800 tonnes d’écrans en 2011pour un CA de 1,5 M€. En pas-sant de 2 M€ en 2010 àpresque 5 M€ en 2011, le CAglobal a fait un bond de 70 %lié aux « retombées d’une acti-vité encore nouvelle, précisele DG, et aux effets de la cam-pagne de sensibilisation ». Lesprévisions du CA 2012 sontquant à elles de 5 M€.

Mélanie Moncassin

MM

Recyclage. Spécialisée dans la collecte et le traitement des déchets électriques etélectroniques, Envie 2E recycle tous les minitels de France, à Portet-sur-Garonne.

Envie 2E donne une seconde vie aux minitels

E xpert-comptable et commissaireaux comptes, diplômé en droitdes sociétés, mention affaires,

Philippe Saint-Pierre (a) est le direc-teur associé de KPMG Audit Sud-Ouest. Il est également membre ducomité exécutif national de KPMGAudit. Commissaire aux comptes denombreuses banques mutualisteset coordinateur national KPMG pourle secteur bancaire, il intervient aussidans de nombreuses entreprisesindustrielles régionales. MichelDedieu (b), diplômé d’HEC Pariset d’expertise comptable, est direc-teur associé KPMG Sud-Ouest. Depar son parcours professionnel, ilbénéficie d’une expérience trans-

versale de l’ensemble des métiers del’audit, développée dans le cadre demissions de commissariat auxcomptes, de commissariat auxapports ou à la fusion, d’expertisecomptable ou judiciaire auprès denombreuses entreprises régionales.Il a présidé la Compagnie régionaledes commissaires aux comptesen 2009 et 2010. Expert-comptableet commissaire aux comptes,Armand Lévy (c) était jusqu’alorsdirecteur de pôle dans le Langue-doc-Roussillon et correspondantrégional BTP. En juin 2011, il rejointsa région d’origine et prend ses fonc-tions dans les métiers de l’expertisecomptable et du conseil patrimo-

nial auprès des entrepreneurs duGrand Sud-Ouest et devient direc-teur associé KPMG Sud-Ouest. À 43 ans, Jean-Marc Laborie (d),expert-comptable et commissaireaux comptes, diplômé de l’ESC, estassocié KPMG Sud-Ouest et cor-respondant régional du serviceKPMG Advisory national. À ce titre,il est habilité à conduire les activi-tés de conseil en matière d’optimi-sation de la performance financière,d’organisation et de managementd’entreprises. Il bénéficie égalementd’une expérience de 15 ans en auditet assure la mission de commissa-riat aux comptes d’entreprises et debanques régionales. Béatrice Char-

las (e) est, quant à elle, associéeKPMG Sud-Ouest, en charge dudépartement expertise comptableet conseil aux entrepreneurs et plusspécifiquement des services déve-loppés pour les entreprises innovan-tes. Elle est responsable au sein ducabinet du pôle transmission-reprisedes entreprises sur la région Midi-Pyrénées. Membre et responsablerégionale du comité de pilotage duprogramme diversité de KPMG, elleest également vice-présidente del’Ordre des experts-comptables deToulouse Midi-Pyrénées, et contrô-leur principal du stage d’expertisecomptable. Christian Libéros (f) estexpert-comptable, commissaire aux

comptes, expert judiciaire, et direc-teur associé de KPMG Sud-Ouest. Ilfait partie des dix commissaires auxcomptes en France membre de l’Au-torité des normes comptables (orga-nisme chargé d’éditer en France lesréglementations comptables desentreprises), et est aussi conseillerBanque de France. Également mem-bre du comité de sélection de la Fon-dation KPMG, il est commissaireaux comptes de nombreuses entre-prises et établissements publicsrégionaux, référent national pourl’audit des universités et grandesécoles, ainsi que pour la prépara-tion de l’audit des établissementsde santé.

MANAGEMENT ET GESTIONDES ÉTATS D’ÂME

Les périodes d’instabilitéque nous traversons et allonsvisiblement traverser encorequelque temps ont certes desconséquences économiquesmais aussi des conséquencessociales. Peur deperdre son em -ploi, peur de laprécarité, peurde l’avenir, peurde s’engager,peur de dire leschoses, peurd’ e n t re p re n -dre… le pessi-misme est derigueur, et cha-cun s’accroche à son posteespérant voir passer le tsu-nami et en sortir intact.

Face à ces peurs, le rôle desmanagers évolue, et leur apti-tude à maîtriser les angois-ses de leurs équipes devientstratégique. Mais la pressionsur les objectifs, sur la marge,la satisfaction des actionnai-res, les exigences croissantesdes clients les conduisent àmaîtriser des compétencespour lesquelles ils ont rare-ment été formés.

Pression interne, pressionexterne, les salariés ontaujourd’hui bien du mal àrespirer et à retrouver la séré-nité indispensable à la créa-tivité, à la recherche, au déve-loppement.

Au centre de cette spirale,les managers voient leur rôleévoluer. Il leur est dorénavantdemandé de gérer troispathologies de plus en plusrépandues dans les équipes:

• La paranoïa : « Il n’y a quemoi qui bosse dans cetteboîte… »

• La susceptibilité : « Ça faitdes années que je dis qu’ilfaut le faire, mais personnene m’écoute dans cette entre-prise, c’est toujours pareil… »

• L’impatience:« Je suis en postedepuis 12 mois,je pense vrai-ment en avoirfait le tour, alorsc’est up or out »

Les managersque l’on rencon-tre en formationou en coachingfont un constat

amer : plus ils progressentdans la hiérarchie, plus ilspassent de temps à gérer lesétats d’âme de leurs équipes.Loin de leur vocation initiale,loin de leur passion métier…Et si leur compétence et leurdifférence étaient justementlà ? Une compétence sansmotivation n’est rien…

L’aptitude à gérer les ques-tions de motivation est plusque jamais essentielle dansles trous d’air que nousimpose le quotidien. Et cettecompétence ne s’improvisepas, elle s’acquiert au fil dutemps, des remises en cause,de l’apprentissage et duchangement. Qu’on se ledise, le premier rôle dumanagement est bien dedévelopper la motivation,pour retrouver le plaisirindispensable à toute grandecréation.

Christophe Zuberwww.zuberconseil.com

L’état-major de KPMG Sud-Ouest

a b c d e f

Par ailleurs...

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