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A26 r e v u e n e u r o l o g i q

d Anatomopathologie, pôle pathologie biologie, service d’anatomiepathologique, CHRU de Lille, 59037 Lille, France

Mots clés : Angiopathie amyloïde ; Leptoméningite ;Hémosidérose superficielleIntroduction.– Nous présentons le cas d’une patiente pré-sentant des crises partielles sensitives avec un aspect deleptoméningite sur l’IRM cérébrale révélatrice d’une angiopa-thie amyloïde cérébrale (AAC).Observation.– Dossier no H11164 : une patiente de 64 ans, sansantécédents, fut admise pour des épisodes d’hypoesthésiebrachio-faciale gauche transitoires. L’examen clinique notaitune discrète hypopallesthésie et hypoesthésie épicritiquedu membre supérieur gauche. Elle ne présentait pasd’altération de l’état général. L’IRM objectivait un hyper-signal FLAIR leptoméningé frontal droit se réhaussantaprès injection de gadolinium et une hémosidérose super-ficielle du sillon précentral droit. Le bilan étiologique neretrouvait pas d’arguments pour une origine néoplasique,infectieuse ou inflammatoire. Il existait uniquement unehyperprotéinorachie à 0,76 g/L à la ponction lombaire. L’EEGobjectivait un foyer temporal droit. Suite à l’augmentationdes crises avec extension au membre inférieur gauche età l’apparition de paresthésies du membre inférieur droit,une IRM de contrôle était réalisée montrant une progres-sion des lésions en fronto-temporo-pariéto-occipital droit eten pariéto-occipital gauche et l’apparition d’hémosidérosesuperficielle dans d’autres sillons corticaux. Compte tenude cette évolution défavorable et de la négativité du bilanétiologique, une biopsie cérébroméningée occipitale gauchefut réalisée révélant une AAC avec activation microglialeintense.Discussion.– Il s’agit d’une présentation atypique d’AACavec leptoméningite. La présence de troubles cognitifs etles anomalies IRM (hématomes lobaires, microbleeds) clas-siquement décrits dans l’AAC sont absentes chez notrepatiente. Seule l’hémosidérose superficielle, plus récem-ment décrite était retrouvée. La biopsie était égalementatypique sans réaction lymphocytaire ou granulomateusehabituellement présente dans les formes inflammatoiresd’AAC.Conclusion.– L’AAC peut se révéler de manière atypique et nepas répondre aux critères diagnostiques de Boston. L’apportde la biopsie cérébroméningée reste un élément clé en cas dedoute diagnostique.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.208

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La prise en charge des accidents ischémiquescérébrauxMohamed Chraa , Yassine Mebrouk , Najib KissaniNeurologie, hôpital Ibn-Tofail, CHU Mohammed-VI, 40000Marrakech, Maroc

Mots clés : Accidents vasculaires cérébraux ; Aspectsépidémiologiques ; Prise en chargeIntroduction.– Au même titre que les maladies cardiovascu-laires, les AVC constituent un problème majeur de santé vuleur morbi-mortalité qui reste élevée dans notre pays.Objectifs.– Évaluer les aspects cliniques, radiologiques,évolutifs et les modalités de la prise en charge desaccidents vasculaires cérébraux ischémiques dans notreservice.

Méthodes.– Étude rétrospective sur une période allant de jan-vier 2000 à décembre 2009 et nous avons pu colliger 442 cas.Résultats.– Durant la période d’étude, la prévalence parmi tousles patients admis dans notre service était de 18 %. Le sex-

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ratio était de 0,94. Environ 40 % seulement de nos maladesont consultés avant 24 h. L’HTA vient en première position desfacteurs de risque modifiables de l’AVC avec 186 malades (42 %des malades. L’examen neurologique de nos patients montreque la plupart de nos malades (303 cas) présente un syndromehémipyramidal avec hémiplégie ou hémiparésie, associé sou-vent à une paralysie faciale. L’athérosclérose était la premièrecause d’AVCi dans notre série avec 169 cas, suivie de près parles cardiopathies emboligènes avec 134 cas.Discussion.– Cette étude nous a permis de s’auto-évaluer parrapport à nos conduites thérapeutiques en les comparant àceux de la littérature, les résultats concernant les facteurs derisque et les étiologies des AVCi s’approchent de ceux de lalittérature, mais l’évolution à court et long termes reste plussombre.Conclusion.– Nous espérons l’amélioration de la prise en chargedes AVCi dans notre service à travers la création d’une unité deneurovasculaire ainsi que par le démarrage de la thrombolyse,tout en s’axant sur la prévention comme pilier de cette priseen charge.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.209

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Étude épidémiologique comparative des AVCischémiques par tranche d’âgeNizar Daoussi , Amel Boughammoura , Saber Chebel ,Mahbouba Frih-AyedService de neurologie, CHU de Monastir, 5000 Monastir, Tunisie

Mots clés : Ischémie cérébrale ; Sujet jeune ; Sujet âgéIntroduction.– L’accident vasculaire cérébral ischémique consti-tue une pathologie multifactorielle qui prédomine chezles sujets âgés dans notre société, cependant, on assisted’avantage à un accroissement de son incidence chez lesjeunes.Objectifs.– Établir et comparer les profils épidémiologiques enfonction de l’âge et en déduire les caractéristiques démogra-phiques de chaque tranche d’âge.Méthodes.– Étude rétrospective, descriptive, menée au ser-vice de neurologie de Monastir sur une période allant de1993 à 2010. Les informations sont recueillies à partir d’unregistre d’hospitalisation. On a reparti notre échantillonen deux groupes, le premier incluant les patients âgés demoins de 50 ans, le deuxième incluant les patients âgés deplus de 80 ans. Les résultats ont été traités par le logicielSPSS 17.Résultats.– Mille sept cent treize patients dont 248 (14,4 %)âgés de moins de 50 ans, 153 (8,9 %) âgés de plus de 80 ans.Les antécédents de diabète et de dyslipidémie étaient plusfréquents chez les sujets jeunes avec des pourcentages res-pectifs de 29 % et 11 %. La topographie la plus fréquente étaitla cérébrale moyenne profonde, l’étiologie est en rapport avecl’athérosclérose, avec des fréquences comparables dans lesdeux groupes pour ces deux paramètres.Discussion.– En comparant les sujets de moins de 50 ans auxsujets de plus de 80 ans, nous avons remarqué que les facteursde risques vasculaires sont plus fréquents chez le sujet jeunequand à l’HTA et le diabète, les troubles du rythme sont plusfréquents chez les sujets âgés. L’athéromatose était la causela plus fréquente dans les deux groupe. Le taux de mortalitéaugmente avec l’âge.Conclusion.– La modernisation et l’amélioration du niveau devie des Tunisiens contribue à une augmentation de l’incidence

des AVC chez les sujets jeunes pour joindre progressivementcelui des sujets âgés.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.210