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Page 1: Évaluation des demandes de scintigraphie à la MIBG-iode 123 chez les patients suspects de phéochromocytomes

162 Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178

Résultats.– Dans notre série, 28 pts sont adressés pour un bilan étiologique d’uneHTA associée à la triade de Ménard dans 75 % des cas (21 pts). La démarchediagnostique devrait comprendre un bilan morphologique et un dosage des déri-vés méthoxylés, suivis d’une scintigraphie. Cette démarche a été respectée chez15 pts. La scintigraphie a montré un foyer pathologique chez six pts soit 21,4 %.Chez cinq pts, la scintigraphie était demandée pour étiqueter une masse sur-rénalienne, quatre scintigraphies ont montré un phéochromocytome. Chez unepatiente, l’examen est demandé dans le cadre d’un bilan de NEM IIa, le bilanmorphologique n’a pas était fait, alors que les dérivés méthoxylés étaient fran-chement pathologiques, la scintigraphie était strictement normale. En totalité,parmi les 34 examens faits, dix (29,4 %) pts avaient soit un phéochromocytome,soit un paragangliome.Conclusions.– La demande de scintigraphie à la MIBG apparaît abusive dans70,6 % des cas. Cela est lié au manque de spécificité des signes cliniques, auxfaux-positifs des normétanéphrines urinaires, à la découverte d’incidentalomeau scanner.

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Radiothérapie métabolique du phéochromocytome nonopérable : à propos de deux casW. El Ajmi , L. Zaabar , A. Sellem , A. Jaidene , Y. Mahjoub , H. HammamiHôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie

Objectif.– La MIBG thérapeutique est une alternative thérapeutique pal-liative des phéochromocytomes non opérables. Illustration par deux cascliniques.Patients et méthodes.–– cas no 1 : patiente âgée de 41 ans, suivie pour une récidive postopératoire d’unphéochromocytome droit. Elle a eu deux récidives à 18 mois d’intervalle environ(HTA non contrôlée malgré une trithérapie anti-hypertensive avec une élévationdes dérivés méthoxylés). La scintigraphie à la MIBG-I123 a montré une récidivelocale avec deux localisations métastatiques pulmonaires. D’où la patiente aété proposée pour une MIBG thérapeutique. Elle a eu deux cures, de 3,7 GBqchacune, qui ont été faites respectivement en juillet 2010 et avril 2012 avec unebonne amélioration clinique (chute des valeurs tensionnelles et dégression à unemonothérapie anti-hypertensive) et une chute du taux des dérivés méthoxylés ;– cas no 2 : patiente âgée de 40 ans, suivie pour une récidive postopératoire d’unvolumineux phéochromocytome avec à l’IRM envahissement du pilier du dia-phragme et de la veine cave inférieure, associé à une HTA maligne non contrôléepar une médication anti-hypertensive maximale, d’où elle a été proposée pourune MIBG thérapeutique. Elle a bénéficié de trois cures : mars 2006, mars 2011 etjanvier 2012, de 3,7 GBq chacune. Au décours de la première cure, on a notéune amélioration des chiffres tensionnels sans pouvoir diminuer le nombre demolécules hypertensives durant presque quatre ans. Après la deuxième cure,chute de la TA de 230/120 mmHg à 150/80 mmHg, mais le dosage des dérivésméthoxylés urinaires est stable. 3 mois après la 3ème cure, baisse du besoin enantihypertenseur et normalisation du dosage des dérivés méthoxylés.Conclusion.– La MIBG thérapeutique peut être proposée comme une alter-native thérapeutique palliative pour les phéochromocytomes non opérablesavec des chiffres tensionnels non contrôlables. Ses bénéfices principaux sontl’amélioration transitoire des signes cliniques en réduisant l’hypersécrétion descatécholamines.

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Impact de la TEP au 18F-FDG sur la prise en charge despatients atteints de carcinome de MerkelA. George a, S. Girault a, A. Testard a, R. Delva a, P. Soulié a,O.-F. Couturier b, O. Morel a

a ICO Paul Papin, Angers, Franceb CHU d’Angers, Angers, France

Objectifs.– Les carcinomes de Merkel sont des tumeurs endocrines cutanéesrares et agressives, dont la prise en charge optimale n’est pas clairement définie.L’objectif de l’étude a été d’évaluer l’impact de la TEP au 18F-FDG dans lastadification et la prise en charge des patients présentant un carcinome de Merkel.

Matériels et méthodes.– Vingt-trois patients consécutifs explorés entre 2006 et2012 par TEP au 18FDG (64 examens) ont été inclus rétrospectivement. Lesmodifications du stade tumoral et des modalités de prise en charge après réa-lisation de l’examen ont été évaluées. Les résultats des examens TEP ont étécomparés aux données cliniques, histologiques et aux examens d’imagerieconventionnelle disponibles pour chaque patient.Résultats.– Les patients étaient adressés pour bilan d’extension initial ou derécidive de la maladie (n = 27), surveillance (n = 24) ou évaluation de la réponsethérapeutique en cours ou fin de chimiothérapie (n = 13). Des lésions nonconnues ont été détectées sur 15 examens réalisés en bilan d’extension (56 %)et neuf examens réalisés en surveillance (38 %). Le stade tumoral a été modi-fié dans neuf cas (14 %) : sept en bilan d’extension (26 %), un en surveillance(4 %) et un en évaluation thérapeutique (8 %). Les modalités de prise en chargeont été modifiées dans 24 cas (38 %) : neuf en bilan d’extension (33 %), neuf ensurveillance (38 %) et six en évaluation thérapeutique (46 %). Enfin, la TEP adétecté quatre seconds cancers, confirmés histologiquement.Conclusions.– Cette étude rétrospective monocentrique confirme l’impactimportant de la TEP au 18FDG dans la prise en charge des patients porteursd’un carcinome de Merkel.

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Optimisation balistique de la radiothérapie selon laTEP/TDM-FDG réalisée en cours de radio-chimiothérapie(RTCT) concomitante pour cancer de l’œsophageL. Nkhali a, S. Thureau a, A. Edet-Sanson b, K. Doyeux a, A. Benyoucef a,I. Gardin b, P. Michel c, P. Vera b, B. Dubray a

a Radiothérapie, QuantIF-LITIS (EA4108), centre Henri-Becquerel, Rouen,Franceb Médecine nucléaire, QuantIF-LITIS (EA4108), centre Henri-Becquerel,Rouen, Francec Hépato-gastro-entérologie, CHU de Rouen, Rouen, France

Objectifs.– La RTCT est un traitement de référence des carcinomes épidermoïdeslocalement évolués de l’œsophage. Nous avons étudié l’impact dosimétriqued’une TEP/TDM-FDG en cours de RTCT, en termes de réduction des volumescible et d’augmentation (de 50,4 à 66 Gy) de la dose de radiothérapie.Matériels et méthodes.– Une TEP/TDM-FDG a été réalisée avant (TEP1) et à J21(TEP2) de la RTCT chez 57 patients inclus prospectivement dans l’étude RTEP3.Les volumes cible macroscopiques (GTVTEP) ont été délinéés par segmentationautomatique chez dix patients dont les TEP/TDM-FDG avaient été acquisesen position de traitement. La possibilité d’une augmentation de dose jusqu’à66 Gy, respectant les contraintes fixées pour les organes à risque, a été évaluéeen se basant soit sur la TEP1 préthérapeutique, soit sur la TEP2 en cours deradiothérapie.Résultats.– Entre la TEP1 et la TEP2, la SUVmax a diminué de 45 % (p = 0,001) etle GTVTEP de 61 % (p = 0,01). Le volume cible de planification (PTV) moyen adiminué de 149 ± 18 cm3 sur la TEP1 à 102 ± 8 cm3 sur la TEP2, soit une réduc-tion de 31 % (p = 0,05). La planification d’une augmentation de dose tumorale àpartir de la TEP2 s’accompagnait d’une réduction des doses recues par la moelleépinière (p = 0,01) et les poumons (p = 0,005), sans modification des doses recuespar le cœur, le foie et les reins.Conclusions.– La réduction du volume métabolique tumoral lors de laTEP/TDM-FDG réalisée à j21 de la RTCT permet d’augmenter la dose tumoraletout en respectant les contraintes fixées pour protéger la moelle épinière et lespoumons.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.108

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Utilisation de la tomographie par émission de positons(TEP) au [18F]-fluoromisonidazole (FMISO) pour laradiothérapie des cancers de la tête et du couB. Henriques-De-Figueiredo a, T. Merlin b, H. De-Clermont-Gallerande c,M. Hatt d, D. Vimont e, P. Fernandez c, F. Lamare c

a Radiothérapie, institut Bergonié, Bordeaux, France

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