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P083Évolution de l’utilisation des hautesfréquences pour la compréhension dela parole lors d’une réhabilitationauditiveD. Colin a,∗, E. Truy b, B. Bisch c, B. Delemps d,S. Gallego b, H. Thai-van b

a CRNL, Lyon, Franceb Hôpital Édouard-Herriot, Lyon, Francec Laboratoire de correction auditive, Toulon, Franced Laboratoire de correction auditive, audition conseil, Lyon,France∗Auteur correspondant.

But de la présentation.— Lors d’un premier appareillage avecdes aides auditives, le malentendant percoit de nouveaux indicessonores lui permettant de mieux comprendre la parole. Le but decette étude est d’examiner l’impact du port des aides auditives surla compréhension de la parole oreilles nues, et en particulier lacompréhension des indices hautes fréquences. Notre hypothèse estqu’un malentendant percevant à nouveau des indices acoustiquesaigus va voir son intelligibilité oreille nue progresser en particu-lier sur les indices de hautes fréquences. Cela confirmerait l’idéed’acclimatation et de plasticité auditive de réhabilitation.Patients et méthodes.— Cette étude comporte 26 sujets : 16 normo-entendants et dix malentendants présentant une surdité deperception sur les fréquences aiguës de type presbyacousie ou pentede ski. Nous avons testés ces sujets à l’aide de tests de reconnais-sance de logatomes de type V-C-V filtrés. Deux tests ont été réaliséssur l’ensemble des sujets de facon aléatoire : un test en conditionfiltrée passe-bas à 1000 Hz et un test en condition filtrée passe-hautà 1000 Hz. Ces tests ont été effectués oreilles nues avant appa-reillage puis après un mois d’appareillage pour les malentendantset à un mois d’intervalle pour les normo-entendants.Résultats.— Les résultats montrent une amélioration significativede l’intelligibilité en condition filtrée passe-haut après un moisd’appareillage (+ 9 % en moyenne ; p < 10−5). En revanche, nousn’avons observé aucune amélioration des résultats en condition fil-trée passe-bas pour les malentendants, ni dans les deux conditionspour les normo-entendants.Conclusion.— Chez les malentendants, les logatomes filtrés ontpermis de mettre en évidence une amélioration des scoresd’intelligibilité oreilles nues après un mois d’appareillage. Ainsi, ilsemblerait que les malentendants réapprennent à utiliser les indiceshautes fréquences pour comprendre la parole après une réhabilita-tion avec des aides auditives. Ces résultats ont été observés sansaides auditives. Ces progrès semblent donc être le reflet d’une accli-matation auditive au niveau central. De plus, l’utilisation de cesfréquences aiguës est particulièrement utile pour la compréhensionen milieu bruyant, ce qui constitue l’un des problèmes majeurs del’appareillage auditif. L’absence d’une amélioration des scores dansle groupe des normo-entendants, nous permet de relativiser l’effetd’apprentissage lié à la répétition du test.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.436

P084Importance des différentes bandes defréquences pour l’intelligibilité dumalentendantD. Colin a,∗, E. Truy b, T. Durier c, H. Thai-van b,S. Gallego b

a CRNL, Lyon, Franceb Hôpital Édouard-Herriot, Lyon, Francec Laboratoire de correction auditive, Lyon, France∗Auteur correspondant.

But de la présentation.— L’importance de chaque bande de fré-quences pour la compréhension de la parole a été décrite dansplusieurs études. Si la bande de fréquence la plus utile pourcomprendre la parole se situe entre 1750 Hz et 3750 Hz, il est pos-sible que cela soit différent pour les malentendants. Il est possibleque des phénomènes de plasticité neuronale permettent aux mal-entendants d’adapter leurs stratégies de perception de la parole enfonction de leurs pertes auditives. Notre objectif est ici de mesurerl’importance de chaque bande de fréquences pour le malentendant,afin d’étudier les différences par rapport au normo-entendant.Patients et méthodes.— Notre étude comporte 12 sujets normo-entendants et 24 sujets malentendants présentant une sur-dité de perception prédominante sur les fréquences aiguës.Nous avons testé l’intelligibilité de ces sujets au casqueet oreilles séparées avec des tests de logatomes de typeV-C-V en condition non filtrée et en condition filtrée enpasse-bande : 500 Hz—1000 Hz, 750 Hz—1500 Hz, 1000 Hz—2000 Hz,1500 Hz—3000 Hz, 2000 Hz—4000 Hz.Résultats.— Les résultats des normo-entendants sont conformes àceux de différentes études, à savoir que l’intelligibilité est maxi-male pour les bandes de fréquences se situant entre 1000 Hz et3000 Hz. Alors que pour la majorité des malentendants, c’est labande de fréquence entre 500 Hz et 1000 Hz qui est la plus impor-tante. Il est à noter que certains malentendants ont de meilleursrésultats que les normo-entendants sur les bandes passantes les plusgraves.Conclusion.— L’importance de chaque bande fréquentielle pour lacompréhension de la parole n’est pas la même pour les normo-entendants et pour les malentendants. Ce type de test pourraitêtre utile en clinique afin de pouvoir mieux définir l’importance dechaque bande de fréquences pour le patient et ainsi mieux réussirsa réhabilitation auditive.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.437

P085Études des seuils auditifs des sujetsappareillés avec des aides auditives àcompression fréquentielleD. Colin a,∗, S. Gallego b, M. Algazze c,H. Thai-van b, E. Truy b

a CRNL, Lyon, Franceb Hôpital Édouard-Herriot, Lyon, Francec Laboratoire de correction auditive, audition conseil, Lyon,France∗Auteur correspondant.

But de la présentation.— L’objet de cette étude est de montrerqu’une possible réattribution fréquentielle peut se mettre en placesuite au port d’appareils à compression fréquentielle. Pour mettreen relief ce postulat, nous avons observé l’évolution des seuils audi-tifs liminaires et des seuils d’inconfort.Patients et méthodes.— Notre étude comporte 57 sujets présentantune surdité de perception prédominante sur les fréquences aiguësde type presbyacousie. Vingt-cinq d’entre eux sont appareillés avecdes aides auditives à amplification conventionnelle et 32 sont appa-reillés avec des aides auditives à compression fréquentielle. Nousavons comparé leurs seuils audiométriques tonaux liminaires, leursseuils d’inconfort et leur gain prothétique tonal à un an d’intervalle.Résultats.— Pour les sujets utilisant des aides auditives à amplifica-tion conventionnelle, les seuils liminaires à 500 Hz baissent moinsque les seuils liminaires sur les fréquences médium (p < 0,05).Conclusion.— Ces différents résultats semblent être le reflet d’uneforme de plasticité auditive. Il semble se produire des phénomènesde réattribution fréquentielle liés au mode de réhabilitation audi-tive afin de permettre au sujet d’exploiter au mieux les informationsqui lui sont fournies. Ainsi les sujets équipés de systèmes compres-

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