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Page 1: Évolution des otites externes nécrosantes et de leur prise en charge sur 20ans : à propos de 106 patients traités sur 20ans

A144 Posters / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A104–A160

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Évolution des otites externesnécrosantes et de leur prise en chargesur 20 ans : à propos de 106 patientstraités sur 20 ansV. Franco-vidal 1,∗, D. Bonnard 2, S. Belleudy 2, S. Fierens 2,J. Nodimar 2, N. Reville 2

1 CHU Bordeaux, Bordeaux, France2 CHU Pellegrin, Bordeaux, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Évaluer l’évolution de la présentation cli-nique, des profils de résistance bactériologiques et des modalitésde traitement de 107 otites externes nécrosantes (OEN) prises encharge entre 1994 et 2013 inclus.Matériel et méthodes Comparaison de deux groupes de patientspris en charges sur 2 décades successives. Groupe 1 de 41 patientstraités de 1994 à 2003 inclus - groupe 2 de 65 patients traités de2004 à 2013 inclus. Ces patients ont été traités par une associationde ceftazidime et ciprofloxacine par voie intraveineuse et/ou orale.La durée de traitement était déterminée par la négativation de lascintigraphie au galium réalisée mensuellement. Ont été évalués :l’âge et le sexe, la présentation clinique (otalgie, otorrhée, aspectotoscopique, présence d’une paralysie faciale). Le terrain et lesfacteurs d’immunosuppression ont été également recueillis. Nousavons comparé les pourcentage de Pseudomonas aeruginosa retrou-vés et leurs résistances aux fluoroquinolones. Enfin, nous avonsanalysé la durée moyenne de traitement, la voie d’administrationet le pourcentage de guérison.Résultats L’âge moyen était comparable entre les groupes (70,7 ;74,5 ans), avec un sexe ratio comparable entre le groupe 1 (70,7 %d’hommes) et le groupe 2 (74 % d’hommes). Les symptômes domi-nants étaient l’otalgie et l’otorrhée dans les 2 groupes. La moitié despatients présentaient un polype à l’otoscopie dans les 2 groupes,mais il existait plus de signe d’ostéite dans le groupe 1 (43,9 % vs14,7 % - p = 0,02). Il existait une paralysie faciale chez 1 patient sur 5environ dans les 2 groupes. Les 2/3 des patients étaient diabétiquesdans les 2 groupes. Un pyocianique a été retrouvé plus fréquem-ment dans le groupe 1 (73 % contre 46 % - p > 0,05). Le pourcentagede résistance aux fluoroquinolones était supérieur dans le groupe1 (23,3 % vs 13,3 % - p > 0,05). Il n’y a eu aucun pyocianique résis-tant retrouvé après 2007. Enfin, la durée de traitement était enmoyenne de 3,4 ± 2,3 mois dans le groupe 1 contre 5,7 ± 3,4 moisdans le groupe 2 - p < 0,01). Il n’y a eu aucun décès lié à la malade.Conclusion Ces 10 dernières années le nombre d’OEN prises encharges dans le service a augmenté avec une réduction de la duréede traitement liée à une prise en charge probablement plus précocemais également à une diminution des résistances de P. aeruginosaaux fluoroquinolones.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.323

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La périchondrite aiguë du pavillon :facteurs étiologiques et traitementM. Sellami ∗, I. Achour , M. Makni , A. Khbou , I. Charfeddine ,A. GhorbelService ORL du CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Réaliser une étude de patients présen-tant une périchondrite aiguë du pavillon de l’oreille et analyserles facteurs étiologiques, les agents bactériologiques en cause, lesmodalités de traitement et les complications de ces infections.Matériel et méthodes Nous avons mené une étude rétrospectiveà propos de 14 patients hospitalisés pour une périchondrite aiguë

du pavillon sur une période de 10 ans. Les patients diabétiques etles périchondrites compliquant une otite nécrosante ont été exclus.Nous avons étudié les données démographiques, étiologiques, lesagents pathogènes et le traitement.Résultats L’âge moyen des patients était de 41,6 ans (extrêmesde 20 et 80 ans). Il y avait une prédominance masculine avecune sex-ratio de 1,3. L’étiologie de la périchondrite était trou-vée dans tous les cas et a été dominée par les traumatismes dupavillon ou du conduit auditif externe. Sept patients ont été trai-tés avant l’hospitalisation pendant une durée moyenne de 2,2 jourssans amélioration. Le prélèvement bactériologique réalisé chez huitpatients a révélé un Pseudomonas aeruginosa chez 5 patients, unStaphylococcus aureus chez 2 patients et négatif chez un patient.Tous les patients ont eu une antibiothérapie parentérale associantla ceftazidime et la ciprofloxacine et qui était adapté au résultat del’antibiogramme. Tous les patients avaient bénéficié de soins locauxcomportant une application d’antiseptiques et d’antibiotique local.Un drainage chirurgical d’une collection compliquant la périchon-drite était réalisé chez 4 patients. Ce drainage n’était pas associéà une résection cartilagineuse. La durée moyenne d’hospitalisationétait de 8 jours chez tous les patients et de 12 jours dans les casoù le Pseudomonas était isolé. Après l’hospitalisation les patientsétaient mis sous traitement antibiotique oral pendant une duréemoyenne de 8 jours. Après un recul moyen de 10 mois un patienta présenté une atrophie modérée du pavillon alors que les autrespatients n’avaient pas de séquelles morphologiques.Conclusion La périchondrite aiguë du pavillon se développe sou-vent suite à un traumatisme externe mineur. Étant donné que leP. aeruginosa représente le principal agent causal, le traitementinitial doit inclure des antibiotiques anti-Pseudomonas. Le traite-ment chirurgical est indiqué dans les formes collectées et en cas denécrose cartilagineuse. Un traitement précoce permet de prévenirles séquelles morphologiques redoutables.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.324

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Schwannome du nerf facial : rapportde 16 casH. Jia ∗, J. Yang , Z. Wang , Q. Huang , Z. Zhang , H. WuORL, Hospital Xinhua, Shanghai, China∗ Corresponding author.

To describe the characteristics, diagnosis, management and out-comes of facial nerve schwannomas (FNSs).Matériel et méthodes: Patients whose outpatient diagnosis wasfacial nerve tumor and whose intraoperative identification was FNSbetween 2002 and 2012 were studied. Preoperative data (audiolo-gic data, facial nerve [FN] function, and patient symptoms, tumorlocation on imaging data), intraoperative data (total versus subtotalresection, and FN status), and postoperative data (audiologic data,FN function, and recurrence) were collected.Résultats: Surgical removal was performed in 16 patients whoseFNS were confirmed histologically and 5 patients decided onfollow-up. Facial paralysis and hearing loss presented commonly.The FNS involved mostly the geniculate segment, following internalauditory canal. 16 patients were operated on, of them 14 total resec-tion, and 2 subtotal resection. The translabyrinthine approach wasperformed in 9 cases, the middle fossa approach was performed in 5cases of which 1 combined with transmastoid approach, and the TMapproach was performed in 2 cases. One-stage facial nerve repairwas performed in 11 cases, of them 5 facial-hypoglossal nerve ana-stomosis and 6 sural nerve graft. These patients showed better facialfunction (mainly HB grades III–IV). Partial removal kept the facialfunction at grade II.Conclusion: The symptoms of FNS are related to its location, thepatients complained mainly facial paralysis and hearing loss. MRI

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