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INTERNATIONAL 21

« L’aide n’est que calvaire et supplicepour les peuples », lance-t-il en 1986 faceau président français François Mitterrand.

Progressivement, Thomas Sankara se metà dos des intellectuels, des fonctionnaireset des chefs traditionnels. Les jeunes desComités de défense de la révolution (CDR)multiplient les abus et les exactions. Desquerelles pour le leadership au sommetde l’Etat se font sentir et les inquiétudesdes pays voisins et des Occidentaux s’at-tisent.

En août 1987, Thomas Sankara prononceun discours à Bobo Dioulasso, la deuxièmeville du pays, où il évoque les errementsde la révolution et fustige les excès desComités de défense de la révolution,évoque les injustices commises à l’égardde ceux que l’on a qualifiés de « contre-révolutionnaires » et appelle à une « rec-tification ».

Dix semaines plus tard, le 15 octobre1987, un commando pénètre dans les bâ-timents du Conseil de l’entente à Oua-gadougou où Thomas Sankara a réuni sonsecrétariat. Le jeune capitane meurt,

abattu à 38 ans, avec douze de sesproches, gardes du corps et collabora-teurs. Les cadavres sont jetés dans une

fosse commune après qu’un médecin eutdélivré un permis d’inhumer, estimantque Sankara est décédé de « mort na-turelle ».

Blaise Compaoré (un des instigateurs ducoup d’Etat de 1983) est proclamé chefde l’Etat. Il s’agit du quatrième coup d’E-tat qu’ait connu le Burkina Faso en

sept ans et qui marque la fin de la périoderévolutionnaire.

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