Les retenues d’eau représentent le principal facteur de production de cultures maraîchères. Les producteurs arrivent à s’autosuffir, et dégager un surplus pour palier à la pénurie de vivres liée à la mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies. Les sites du
maraîchage bénéficient d’une fertilisation spécifique qui favorise la bonne croissance des cultures pluviales. Les retenues d’eau permettent aux populations de s’adapter aux nouvelles données du climat.
L’approche méthodologique adoptée est celle systémique. Les méthodes quantitatives et qualitatives guideront nos différentes investigations sur le terrain.
La méthode d’échantillonnage utilisée est le sondage aléatoire. Il a l’avantage de donner à tous les chefs de ménage la même chance de faire partie de l’échantillon.
Au total 87 producteurs ont été enquêtés dont 48 femmes, et 3 focus-groupes réalisés pour les 3 sites, Ouahigouya, Ninigui et Ziga.
Pour la cartographie, les logiciels ARCVIEW 3.a, ENVI 4.5 seront utilisés. Les graphiques, la saisie du texte s’effectueront sous Microsoft Office 2007. Pour le dépouillement des données des enquêtes, le logiciel Sphinx sera utilisé.
Présenté par:OUEDRAOGO Joachim
Pr DA D.E.C., MC,HDRJennie BARRON, Ph.D, M.Sc
Au Burkina Faso, l’agriculture est essentiellement pluviale. Pour s’adapter aux nouvelles données du climat, les populations s’adonnent à la production de cultures maraîchères. Aussi, les culturespluviales bénéficient-elles de l’effet de rente de celles de contre-saison. Mais le problème récurent est l’accessibilité aux parcelles productives à cause d’une forte demande des ménages. Denombreux efforts ont été faits par les différents acteurs de la filière agricole (coopératives, Etat, ONG) pour apporter des solutions, notamment les techniques de conservation des eaux et des sols etd’agroforesterie (CES/AGF).
L’hypothèse globale stipule que les retenues d’eau sont un atout pour la pratique de cultures decontre-saison .
Le maraîchage apporte des compléments au régime alimentaire de base grâce à la part de l’autoconsommation;
Le maraîchage contribue à l’amélioration des revenus des ménages;L’arrière effet des cultures de contre-saison accroît les rendements de celles pluviales.
L’objectif principal de cette étude vise à analyser la contribution des activités autour desretenues d’eau dans l’amélioration des conditions de vie de riverains.
Analyser le régime alimentaire des ménages ;Evaluer la contribution des cultures de contre-saison dans l’amélioration des revenus
des ménages;Apprécier les quantités de céréales récoltées sur les aires du maraîchage.
Le maraîchage apporte un complément
alimentaire des producteurs et du fourrage
pour le cheptel;
Les paysans à Ouahigouya utilisent
les eaux des zones d’emprunt pour l’irrigation
des cultures maraîchères;
Le maraîchage contribue à améliorer
de l’habitat et les conditions de vie;
Le maraîchage permet aux femmes de prendre
en charge certaines dépenses;
La mévente des produits du maraîchage,
surtout l’oignon ;
Cependant le comblement des retenues d’eau
et l’essor de l’orpaillage limitent la
production des cultures de contre-saison;
IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DES RETENUES D’EAU DANS LA REGION NORD DU BURKINA FASO : CAS DE NINIGUI, ZIGA ET OUAHIGOUYA
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5
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Oignon consommation Oignon semence Pomme de terre Choux Laitue Piment sec
Surface (ha) EVOLUTION DES SURFACES EMBLAVEES DE NINIGUIN
2006‐2007 Somme de Surface (ha) 2007‐2008 Somme de Surface (ha) 2008‐2009 Somme de Surface (ha)
2009‐2010 Somme de Surface (ha) 2011‐2011 Somme de Surface (ha)
Ce travail a été supporté financièrement par le projet CPWF-V1, TARGETING AND SKELLING OUT
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Oignon consommation
Oignon semence Pomme de terre Choux Laitue Piment sec
Prod
uctio
n (t)
PRODUCTION MARAICHERE DE NINIGUI
2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2011-2011
Juillet 2012
Les producteurs sont organisés soit en coopérative,
soit en union pour défendre leur intérêt.
Les cultures pluviales bénéficient de
l’effet de rente du maraîchage;
Grange de stockage de pomme de terre et d’oignon à Ninigui Mars 2012
Une même parcelle utilisée en saisons sèche et humide à Ninigui, juin 2012