1
en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
PROMOTION 2016
présenté et soutenu publiquement à Paris, octobre 2016
par
Hugo KRAWCZYK
pour l’obtention du
Diplôme en Ostéopathie (D. O.)
Influence de l’Ostéopathie avant le port de semelles orthopédiques
Directeur de mémoire Jordane PORTELA, Ostéopathe, D.O., Enseignant de l’IDO
2
A ma famille pour leur patience, soutient & encouragement et à mes amis
3
REMERCIEMENTS
Je remercie mon maitre de mémoire M Portela.
Je tiens à remercier M LEVASSEUR Julien et Mme GERARD Nathalie pédicurespodologues
à la Seyne-sur-mer (83500) de m’avoir accueilli au sein de leur cabinet, de m’avoir epaule
lors de mes tests en podologie et donc d’avoir contribué à la realisation de ce mémoire.
Je remercie mes 16 patients d’avoir accepté de participer à ce mémoire, de m’avoir fait
confiance et de m’avoir donné de votre temps.
Je souhaite particulièrement remercier M Julien LEVASSEUR d’avoir pris de son temps pour
m’aider lors de l’analyse de mes résultats.
Merci à mon entourage, William KRAWCZYK, Clément KRAWCZYK, Clara
KRAWCZYK, Eva NESSLER et Melissa SAINT-OLYMPE pour leur présence, leur soutien
et leur amitié.
4
Sommaire
INTRODUCTION ............................................................................................... 6
I. Présentation du pied ........................................................................................ 7
1.1 Rappel anatomique ....................................................................................................................... 8
1.2 Aspect biomécanique du pied ....................................................................................................... 9
1.3 Pathologie du pied ...................................................................................................................... 12
1.4 Les semelles orthopédiques ........................................................................................................ 14
2. Matériel et méthode d’étude ......................................................................... 16
2.1. Matériel ...................................................................................................................................... 16
2.1.1 La Baropodométrie .................................................................................................. 16
2.1.2 Le type d’analyse ..................................................................................................... 16
2.1.3 Cas clinque type ....................................................................................................... 17
2.2 Méthode d’étude.......................................................................................................................... 18
2.2.1 Population ................................................................................................................ 18
2.2.2 Description ............................................................................................................... 22
3. Résultats ......................................................................................................... 26
3.1 Patient avec traitement ostéopathique ........................................................................................ 26
3.2 Patient sans traitement ostéopathique ........................................................................................ 27
3.3 Statistique .................................................................................................................................... 29
4. Discussion ....................................................................................................... 32
4.1 Analyse de données des patients traités ...................................................................................... 32
4.1.1 Statistique ................................................................................................................. 33
4.2 Analyse de donnée patients non traités ...................................................................................... 33
4.2.1 Statistique ................................................................................................................. 34
4.3 Force de l’étude .......................................................................................................................... 34
4.4 Limite de l’étude.......................................................................................................................... 35
CONCLUSION .................................................................................................. 35
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................ 39
5
Une chose pour laquelle vos concepts sont aveugles, n’est pas pour autant une chose qui
n’existe pas.
Edgard Morin, Corriger le pied sans semelle, 2015.
6
INTRODUCTION
65 % des Français ont mal aux pieds
D'après la troisième enquête réalisée par l'Union française de la santé du pied (UFSP), les
deux tiers des adultes ont donc mal, et la moitié ressent une douleur. Les auteurs de cette
étude notent toutefois une baisse régulière des plaintes, même si leur niveau reste élevé
(65 % en 2013, contre 68 % en 2011).
Pour trouver une solution aux différents problèmes dont ils se plaignent, 33 % des Français ont
recours au podologue (37,6 % des femmes et 24,4 % des hommes). Cette proportion est en
nette progression grâce aux campagnes de dépistage et de prévention menées au cours des
dernières années. Elles soulignent systématiquement la nécessité de prendre soin de ces
extrémités. Pour les soulager (ainsi que les répercussions de mauvais appuis sur les jambes,
voire le dos), les podologues proposent, si nécessaire, le port d'orthèses plantaires (semelles
orthopédiques). Actuellement, un quart des personnes venues les consulter sont équipées de
telles semelles orthopédiques qui procurent un réel soulagement dans la majorité des cas.
Les semelles orthopédiques, ou orthèses plantaires, ont d'abord été développées pour soulager
les pieds douloureux ou compenser une inégalité de longueur des jambes. Depuis une dizaine
d'années, elles sont de plus en plus conseillées dans le cadre de lombalgies, sciatiques,
tendinites, arthrose des membres inférieurs...
Je me suis sentis concerné dans la recherche de ce mémoire, en effet j’ai pu travailler au sein
du cabinet de pédicure podologue de mon entourage diplômée L’Institut de Formation en
Pédicurie-Podologie de la Fondation EFOM Boris Dolto est l'un des onze établissements
français d'enseignement supérieur préparant les étudiants au diplôme d’Etat de Pédicure-
Podologue en 3 ans. Rapidement ce qu’est le métier de podologue. La podologie est l'étude du
pied normal et pathologique. Ils ont qualité pour traiter directement les affections épidermiques
(couches cornées) et unguéales du pied, à l'exclusion de toute intervention provoquant l'effusion
de sang. Ils ont également seuls qualité pour pratiquer les soins d’hygiène, confectionner et
appliquer les semelles
7
orthopédiques. Le podologue joue un rôle de plus en plus important en gériatrie, en pédiatrie,
dans la prévention des complications du pied diabétique, dans la prise en charge pluri
disciplinaire des pathologies telles que les spondylarthropathies, les polyarthrites ....
L’Ostéopathie a-t-elle une amélioration sur le port de semelles orthopédiques ?
Dans un premier temps, nous décrirons le pied puisqu’il est l’élément essentiel dans le cadre
de notre étude. Nous aborderons son aspect anatomique et biodynamique. Nous soulignerons
les différentes pathologies du pied importantes dans ce sujet. Cette partie se terminera par la
description du port de semelles orthopédiques.
Dans un second temps, le matériel et la méthode seront abordés. Notre principal outil étant la
baropodométrie qui est une technique qui permet de mesurer les forces sous le pied. En effet
nous décrirons l’analyses type obtenue par cet outil et en feront une étude sur les patients.
Pour cette étude nous aurons la population reçût au sein du cabinet de podologie c’est -à-dire
16 patients adultes venant tous pour une première consultation dans le cadre d’un port de
semelles orthopédiques. Puis la description de la méthode sera mise en place.
Dans un troisième temps, une analyse des résultats obtenus de chaque patient sera montrée.
Sachant que nous aurons deux types de résultats car deux groupes de patients : un groupe ayant
été traité ostéopathiquement et l’autre non.
Dans un dernier temps, nous discuterons des différents résultats et statistiques obtenues, en
passant par les erreurs et améliorations qui auraient pu être à faire dans ce mémoire de fin
d’étude.
I. Présentation du pied
Le pied est une partie du membre inférieur humain, constitué de son extrémité distale (partie
d’un organe la plus éloignée du centre du corps) et est relié à la jambe par la cheville. Grace au
pied l’homme peut se tenir debout (station verticale) et marcher. Le pied est un organe
locomoteur formé d’un ensemble ostéo-articulaire et musculo- ligamentaire très complexe, qui
permet un soutien passif solide en statique ainsi qu’un appui propulsif à la fois souple et
8
résistant pour assurer la marche et la course. Le pied a donc un rôle d'équilibre, d'amortisseur
et de propulseur.
1.1 Rappel anatomique
Pour les deux pieds, le pied adulte comprend 28 os pour le quart de ceux composant l'ensemble
du squelette humain. Ces os sont disposés en trois ensembles : arrière pied, medio pied et avant
pied.
Le Tarse qui est un ensemble de 7os formant l’arrière pied : talus, calcanéus (tarse postérieur),
naviculaire, cunéiformes, et cuboïde (tarse antérieur) chaque os est court, pair, et non-
symétrique, articulé avec les os voisins contribuant à former le squelette du pied.
Le Tarse représente la jonction entre un segment verticale (la jambe) et horizontal (le pied), il
amorce la diversification entre un squelette axial (les 2 os de la jambe) et celui des 5 rayons de
l’avant pied. Cette zone est le grand carrefour entre les tendons, les muscles extrinsèques et la
naissance des muscles intrinsèques. Elle comporte l’un des points de contact de l’individu
avec le sol : le talon.
9
Le talus : os important dans la transmission des pressions de la jambe au pied, est de ce fait un
os très compact et non vascularisé, situé dans la partie postéro-supérieur du pied. Le talus est
soumis à des forces importantes lors de la marche et de la course, il transmet et repartit
l’ensemble du poids du corps aux structures environnantes du reste du pied. L’astragale est
recouvert à 60% de cartilage.
Le calcanéum qui est le plus grand os du pied, agit à la fois comme absorbeur de choc et
comme compensateur du pied. En effet, il amorce la voute plantaire en associant les tarses et
les métatarses, voute qui assure alors l’effet tremplin de propulsion vers l’avant. Il présente
donc l’un des points d’appui majeur/principal du pied au sol.
L’avant pied est composé : des cunéiformes, de la grille des 5 métatarsiens prolongés chacun
par les 3 phalanges de l’orteil correspondant et 2 seulement pour l’hallux. L’ensemble des
métatarsiens forme la partie antérieur de la voute plantaire. Les phalanges permettent la pliure
de l’avant pied au moment de la perte de contact avec le sol, pendant la marche. L’avant pied
termine la voute plantaire et dispose les tètes métatarsiennes et les phalanges au contact du sol.
Il procure au pied une extrême flexibilité tout en permettant d’adhérer à la surface et de sentir
le sol sous nos pieds, même lorsque l’on porte des chaussures. La perte d’un seul orteil
affectera l’équilibre du corps et la façon de marcher. La voute montre des os situés en face
dorsale et des parties molles en face plantaire, réalisant ainsi une poutre composite.
1.2 Aspect biomécanique du pied
En biomécanique, les mouvements sont généralement décrits dans un référentiel. Ce dernier
comporte trois plans et trois axes décrits sur la figure 1.
10
Figure 1. Plans et axes
Le pied présente un mouvement d’ensemble qui s’opère entre 3 parties (avant pied, arrière
pied, et le talus). Il n’est pas utile de dissocier le mouvement des orteils même si leur mobilité
est essentielle, car, sans celle-ci, le fonctionnement global du pied serait altéré.
Les six principaux mouvements du pied et leurs conséquences sur la forme du pied : Le pied se
mobilise, en fonction de l’articulation sollicitée, en trois articulations : L’articulation de la
cheville permet de mobiliser le pied dans un mouvement de flexion/Extension sur le segment
tibia-péroné suivant l’axe des malléoles. (Figure 2)
11
L’articulation sous-talienne permet de mobiliser le pied dans son ensemble dans un
mouvement d’inversion (supination) et d’éversion (pronation), indépendamment de la cheville
(plus précisément du talus), et d‘orienter la face plantaire respectivement vers l’intérieur ou
vers l’extérieur. En raison de sa forme en selle, cette articulation, qui ne possède qu’un seul
degré de liberté, mobilise le pied dans les trois plans de l’espace. (Figure 3)
figure 2. flexion/extension
figure 3. Inversion/Eversion
12
Le complexe de torsion permet de mobiliser l’avant-pied indépendamment de l’arrière- pied
dans un mouvement de rotation interne (torsion avant pied) ou rotation externe (détorsion) et
modifie la forme du pied. Le pied est plus ou moins creux en fonction du degré de torsion
entre l’avant-pied et l’arrière-pied (figure 4).
Le pied a de nombreuses articulations complexes. Lors de la locomotion, chacune d’elles
réalise une fonction bien précise, l’arrière pied reçoit le poids et freine l’avancée du corps et
l’avant pied est un système propulseur, enfin la voute plantaire stabilisatrice. Ces deux
systèmes effectuent des flexions plantaires et dorsales dans la phase de réception et la phase de
propulsion du pied avec le sol. Cela combine des mouvements dans les trois plans de l’espace
dans l’objectif d’orienter le pied, de modifier sa forme pour s’adapter au terrain et enfin de
stabiliser en souplesse tout le système locomoteur pour transmettre au sol le passage du poids
du corps.
Nous ne décrirons pas la marche dans cette étude car nous avons une approche sur la statique
du pied.
1.3 Pathologie du pied
figure 4. Torsion
13
Le pied est l'organe principal de la marche, il permet également de maintenir la station debout
chez l'homme. Il est donc sujet à subir des déformations structurelles, articulaires, lésions
invalidantes et douloureuses.
Les différentes atteintes du pied rencontrées en cabinet de podologies : cors, durillons aux
pieds, cals au pied, mycoses au pied, ampoules au pied, verrues plantaires. Ces atteintes seront
exclusivement réservées au podologue. Elles ne nous intéresseront pas dans le cadre de ce
mémoire. C’est pourquoi nous n’aborderons pas ces atteintes…
Les déformations du pied rencontrées dans le cabinet de podologie pertinente pour
l’ostéopathie :
Types Caractéristiques
Pied plat Le pied plat ou pied en valgus présente une
courbure de la voute plantaire atténuée, de
manière plus ou moins importante, cette
défaillance est due à un déficit musculaire et
ligamentaire du pied
Pied bot Le pied bot ou pied en varus est une
malformation congénitale du pied, acquise dès la naissance. Il existe différentes formes, dont l’origine est soit génétique, soit tissulaire ou peut encore avoir des origines neurologiques.
Hallux valgus L’hallux valgus ou oignon est une
déformation de l’avant-pied, qui atteint en
majeur partie les femmes. C’est une
pathologie en général héréditaire.
14
Hallux rigidus L’hallux rigidus est une affection qui touche
en majorité la population masculine, c’est une
affection arthrosante qui va toucher
l’articulation du gros orteil.
Orteil en griffe Les orteils en griffe touchent les femmes de
plus de 50ans, apparition due au port de
chaussures trop serrées ou de chaussures à
talon. L’hallux griffus va engendrer un conflit
entre les orteils (un ou plusieurs orteils vont
rester pliés)
Quintus varus Le quintus varus correspond à une
déformation du petit orteil du pied. C’est une
affection héréditaire ou causée par le port de
chaussures inadaptées.
1.4 Les semelles orthopédiques
La spécialité paramédicale s'occupant du pied est la podologie, le spécialiste est alors appelé le
pédicure-podologue. Seuls les Pédicures-Podologues ont qualité pour traiter directement les
affections épidermiques (couches cornées) et unguéales du pied, à l'exclusion de toute
intervention provoquant l'effusion de sang. Ils ont également seul qualité pour pratiquer les
soins d’hygiène, confectionner et appliquer les semelles destinées à soulager les affections
épidermiques. Ils détermineront si oui ou non le patient aura besoin d’un port de semelle
orthopédique par ces moyens de mesures (podoscope ou podoscan, baropodométrie…).
L'objectif est de corriger les troubles posturaux, déformations du pied (cf. les déformations du
pied), tendinite, capsulite, névralgie, myalgie, arthrose sont ainsi évitées ou du moins
atténuées dans leurs symptomatologies.
Le podologue va créer une semelle orthopédique dans le but de retrouver un pied stable c’est-
à-dire que le pied n’a pas de déformations et que la marche se déroule sans problème majeur:
le pied s’allonge, les zones d’appui sont bien réparties et aucune gêne n’est constatée.
15
Les semelles orthopédiques constituent un substitut et permettent de corriger ces
dysfonctionnements. Elles sont insérées dans la chaussure et permettent :
• De mieux répartir l’appui du corps sur les pieds et diminuer la douleur
• D’assurer un soutien efficace du pied notamment lorsque les pieds sont plats ou creux
• D’équilibrer la marche, quand le pied tourne vers l’intérieur ou l’extérieur
• De diminuer les chocs subis lors de la marche ou d’activités sportives
Celles-ci sont fabriquées sur mesure en cabinet après les différents examens et mesures du
pied du patient qui seront : un examen de la chaussure, un examen clinique, l’empreinte de
pied et un examen posturologique (pas chez tous les podologues). Dans le cabinet de
podologie où nous avons pratiqué cette étude, les semelles fabriquées sont des semelles
thermoformées, traditionnelles et posturologique. Le principe de ce type d'orthèse est
l'utilisation d'éléments en résine ou en EVA thermo formables... Ses bases sont ensuite
chauffées afin de les rendre plus malléable... puis mises sur un emprunteur sous vide.
Le Podologue corrige dans un premier temps le pied sur un cousin emprunteur, puis une fois la
copie de l'empreinte du pied effectuée, il va mettre une interface entre le pied du patient à
corriger et la membrane du cousin sous vide une base en matériaux thermo formable. Cette
base, malléable, va prendre la forme exacte du pied et se figer en reprenant sa température
ambiante et normale.
L'empreinte plantaire est réalisée, il ne restera plus qu'au podologue de la façonner et de
l'adapter à la chaussure du patient. On parle par exemple de coin calca-externe, coin calca-
interne, barre rétro capitale... chaque élément à un but précis et une action spécifique à un
moment donné de l'appui plantaire pendant la marche. Par exemple la barre rétro-capitale
recule une épaule, le coin calca ext/int varise ou valgise le pied.
Une semelle orthopédique à un temps d’adaptation de 1 à 3 mois. Elle se renouvelle environ
tous les ans. Pour enlever définitivement une semelle, il faut faire un sevrage de celle-ci.
16
2. Matériel et méthode d’étude
2.1. Matériel
2.1.1 La Baropodométrie
Pour mon expérimentation, nous avons choisi d’utiliser le Baro-podomètre : le plus adapter
pour voir l’évolution des points d’appui de nos patients sur le long terme. De nombreux
podologues sont maintenant équipés de plateformes baropodométriques. Utile pour la
communication avec le prescripteur ou le patient, la mesure de pression plantaire est un très
bon outil d’aide au diagnostic. Le podologue a accès à des informations simples comme la
répartition des pressions, leurs quantifications, mais aussi la trajectoire du centre des
pressions. Sans connaissance approfondie de la technique et des méthodes de calcul inhérentes
à l’intégration des pressions, le podologue peut, à l’aide des mesures retournées par le logiciel
de gestion de plateforme, obtenir des informations pertinentes sur le patient, sa fonction, mais
aussi sur l’efficacité de l’appareillage ou du traitement proposé. (Figure 5)
2.1.2 Le type d’analyse
Nous avons deux types d’analyse avec la baropodométrie : une analyse statique et une analyse
dynamique, ici nous nous intéresseront à l’analyse statique du patient. En statique nous allons
nous intéresser au déplacement du centre de pression, sur un enregistrement de 20 seconds
environ, avec les pieds en position prédéfinie c’est-à- dire centré sur un point de référence sur
figure 5. La baropodométrie
17
le baropodomètre : patient debout, exerce quelques piétinements sur lui-même, le regard droit
qui fixe un point précis. On observe alors la trace que le logiciel intègre de ce déplacement.
Les paramètres comme la surface, la longueur, la largeur de l’aire recouverte par la trace
donnent des informations sur la stabilité du patient. Nécessitant des connaissances avancées,
ces outils sont peu accessibles à une compréhension rapide en cabinet. L’analyse statique peut
cependant être réalisée en utilisant d’autres paramètres pouvant semblés de prime abord
simplistes mais présentant un intérêt clinique fort :
• la répartition gauche-droite
• la répartition avant-arrière
• la répartition des pressions
• les pressions moyennes et pics de pression.
Ici nous nous baserons sur la répartition des pressions entre pied gauche et pied droit.
2.1.3 Cas clinque type
La patiente réorientée par son médecin traitant pour un port de semelle.
Anamnèse rapide : Mme M 81 ans mesure 1m65, pèse 68kg et chausse du 38. La patiente
souffre de lombalgie chronique avec gonalgie droite. Elle a subi une opération de l’hallux
valgus droit il y a 5ans. A l’observation nous retrouvons un valgus à droite prononcé avec
effondrement medio pied, un flessum genou droit et une inclinaison du bassin à droite.
18
Figure 6. Analyse pied droit et gauche en statique.
On retrouve donc chez notre patiente une pression moyenne d’environ 390g/cm², cette
pression (ou répartition de charge) qui sera répartie ici en pourcentage. On observe sur l’image
reçue une accentuation des pressions sur le pied droit 55% contre 45% à gauche. On peut noter
en rouge le pic de pression sur une zone du pied. Le pied droit a donc plus d’appui sur la partie
interne du calcanéus et de l’articulation entre premier métatarsien et hallux. Cette pression de
5% plus élevée sur le pied droit émet l’hypothèse qu’en position debout cette patiente pourrait
récidiver d’hallux valgus droit, ce qui explique la douleur en interne genou droit et donc peut
être de sa lombalgie chronique.
L’objectif est de répartir la pression moyenne et la diminution du pic de pression en regard de
la zone atteinte.
2.2 Méthode d’étude
2.2.1 Population
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Les patients recrutés pour le protocole de ce mémoire sont essentiellement adressés par leur
médecin traitant. Certains par leurs Ostéopathes ou encore Rhumatologues. Ils sont tous
adultes et ne présentent aucune pathologie.
Toute cette population vient pour un port de semelle orthopédique. Nous avons recruté 16
patients d’accord pour se prêter à cette expérimentation, et nous leur avons fait signer un
formulaire de consentement.
Ils consultent tous le podologue pour la première fois, nous appellerons ces consultations un
bilan podologique (consultation que le podologue nomme quand le patient vient pour la
première fois). Nous avons regroupé ces patients en deux groupes dont l’un reçoit un
traitement ostéopathique (rechercher dysfonction et traiter la dysfonction) et l’autre un
traitement un placebo (rechercher dysfonction et faire croire de traiter la dysfonction). On
notera pour chaque patient une évaluation de la douleur. C’est une échelle d’auto- évaluation.
Elle est sensible, reproductible, fiable et validée aussi bien dans les situations de douleur aiguë
que de douleur chronique, il s’agit de l’échelle visuelle analogique (EVA), où le 0 représente
absence de douleur et le 10 représente douleur maximale imaginable1.
Population avec traitement ostéopathique :
• Marie Thérèse 81 ans mesure 1m65, pèse 68kg et chausse du 38. La patiente souffre de
lombalgie chronique avec gonalgie droite, avec un périmètre de marche diminué. Elle a subi
une opération de l’hallux valgus droit il y a 5ans
EVA : 7
• Mireille 64 ans mesure 1m76, pèse 63 kg et chausse du 40. La patiente vient pour une douleur
malléole externe gauche suite a entorse il y a 8mois. Douleur à la marche et flexion dorsale de
cheville.
EVA : 6
• Maria 67 ans mesure 1m70, pèse 65kg et chausse du 38. Elle vient pour des cervicalgies
chroniques depuis 3ans d’allure mécanique, avec des lombalgies associées. Antécédent 2
accident de la voie publique (AVP), avec une fracture du sacrum il y a 4ans.
EVA : 8
1 http://www.antalvite.fr/pdf/echelles.pdf
20
• Delphine 41ans mesure 1m58, pèse 63Kg et chausse du 36. Elle vient pour une douleur pied
gauche en face dorsal. Douleur chronique depuis 2 ans après prise de poids (15 kg), périmètre
de marche associé. Antécédent épine calcanéenne, lombalgie associée, prothèse au niveau
L5- S1.
EVA : 8
• Eva 24 ans mesure 1m68, pèse 60kg et chausse du 39. Vient pour lombalgie chronique,
d’allure mécanique pas d’éléments déclencheurs ni d’irradiation. Facteur aggravant la marche
et la station debout. Antécédent chute coccyx.
EVA : 5
• Clément 24 ans mesure 1m77, pèse 76kg et chausse du 44. Consulte pour une gonalgie gauche en
externe depuis 2 ans. Facteur déclenchant : course, palpation et flexion genou. Antécédent
ostéochondrite genou droit il y a 10 ans.
EVA : 5
• Amina 23 ans mesure 1m65, pèse 56kg et chausse du 39. Elle vient pour une lombalgie depuis
4mois d’allure mécanique, facteur aggravant : position assise longtemps. Mauvaise ergonomie
au travail (torsion du buste). Antécédent entorse cheville droite non rééduquée.
EVA : 6
• Heida 60 ans mesure 1m56, pèse 60kg et chausse du 36. Patiente vient pour cervicalgie et
lombalgie associé chronique avec période de sciatique. Antécédent AVP, fracture tibia,
entorse cheville droite a répétition.
EVA : 7
Tableau récapitulatif motif de consultation (patient avec traitement ostéopathique)
Cervicalgie Dorsalgie Lombalgie Coxalgie Gonalgie D° pied
18%
0% 54% 0% 18% 27%
21
Population avec traitement placebo :
• Julien 41ans, 1m83 pèse 80kg et chausse du 45. Présente des lombalgies chroniques d’allure
mécanique, sans irradiation, sans facteur déclencheur, facteur aggravant la marche et la monté
des escaliers. Antécédent chute de plus de 2 mètres il y a 15 ans.
EVA : 7
• Catherine 66ans, 1m58 pèse 50kg et chausse 38. Gonalgie droite en externe avec lombalgie
associé. Aggravation a la course à pied et monté des escaliers. Antécédent entorse cheville
droite non rééduquée, renversé par une voiture il y a 20ans
EVA : 8
• Anne-Marie 28 ans, 1m62 pèse 54kg et chausse du 38. Gonalgie gauche en postérieur suite à
une chute il y a 3 ans d’allure mécanique aggravée au sport et flexion genou, avec craquement.
Plus douleur associée pied gauche en face plantaire (niveau sésamoïde de l’hallux).
Antécédent AVP il y a 8ans, accident moto 12ans, fracture cuboïde droit il y a 15ans.
EVA : 5
• Nicole 80ans, 1m72 pèse 60kg et chausse 41. Lombalgie chronique avec douleur bilatérale
calcanéus. Aggravée position debout prolongée. Antécédent ancienne mannequin port de talon.
EVA : 7
• Angelin 82ans, 1m75 pèse 80kg et chausse du 43. Douleur cheville gauche en externe et face
dorsal, avec craquement associé, périmètre de marche associé à sa douleur, flexion plantaire
douloureuse.
EVA : 8
• Yves 64ans, 1m81 pèse 76kg et chausse du 45. Lombalgie chronique suite à un
déménagement il y a 10 ans port de charge trop lourde, antécédent double hernie
L4-L5 et L5-S1.
EVA : 7
• Fabien 33 ans, 1m68 pèse 70 kg et chausse du 42. Douleur de hanche gauche avec lombalgie
associé d’allure mécanique, depuis 6mois facteur déclenchant opération ligament croisé genou
droit (bien rééduqué).
EVA : 6
22
• Stéphane 78 ans, 1m78 pèse 75kg et chausse du 43. Douleur pied gauche sur la face médiale
depuis entorse de cheville interne il y a 6 mois. Craquement associé et légère boiterie.
EVA : 6
Tableau récapitulatif motif de consultation (patient traitement placebo)
2.2.2 Description
• But
La méthode consiste à effectuer un traitement ostéopathique sur une population donnée et
aucun traitement sur une autre avant un port de semelle orthopédique. Ensuite les patients
seront soumis au test du podologue pour effectuer les premières empreintes plantaires. Ces
empreintes seront analysées par celui-ci, puis il fabriquera les semelles sur mesures pour
chaque patient. Ensuite Nous attendrons 3 mois pour observer l’évolution de ce port de
semelles orthopédiques. A terme nous analyseront l’évolution de l’empreinte plantaire sans
les semelles orthopédiques et discuterons des résultats observés.
Récapitulatif :
Premier groupe avec traitement :
Deuxième groupe sans traitement (groupe témoin) :
Cervicalgie
Dorsalgie Lombalgie Coxalgie Gonalgie D°pied
0%
0% 42% 8% 16% 34%
Analyse
empreinte
Analyse empreinte plantaire après traitement
Port de semelles plantaire plus 3 mois
23
• Observation et test
La Séance se déroule chez le podologue. Il reçoit son patient, décrit cette première consultation
un Bilan qui consiste à faire dans un premier temps une anamnèse ; poser différentes questions
sur sa douleur. Demander les antécédents, des douleurs associées au motif de consultation…
Puis dans un second temps le patient est en tenu pour une première observation. Elle consiste
donc à observer notre patient en commençant par la tête, puis le rachis : effectuer des rotations
droites et gauches, inclinaisons droites et gauches et des flexions extension. Descendre sur le
bassin effectuer la même chose et finir par les membres inférieurs. Le podologue notera si on
retrouve les pieds et genoux déformés : valgus ou varus, rotation externe ou interne,
affaissement de la voute plantaire, orteil en griffe… on aura l’étude des mouvements
articulaires, l’étude de la chaussure et de ses usures, l’étude statique du membre inférieur sur
podoscope puis baropodomètre, l’étude sous vidéo de la marche sur tapis de course, l’étude
podobaroscopique dynamique, et l’étude sous vidéo de la course sur tapis de course. Dans un
troisième temps l’ensemble des données informatiques seront interprétées pour la fabrication
des semelles orthopédiques.
D’un point de vue ostéopathique nous avons repris le même type d’observation, puis utilisé
comme test l’unité fonctionnel musculo-squelettique (ufm) membre inférieur, qui est une
routine apprise et utilisée à l’institut dauphine d’ostéopathie. Qui consiste à tester d’un point
de vue articulaire et musculaire tout le membre inferieur en passant par les lombaires, le
bassin, les hanches, les genoux, les chevilles et les pieds.
Les tests articulaires et musculaires lombaires : le patient est debout dos à nous, nous testons
vertèbres par vertèbres de L5 à T12 dans tous les plans de l’espace. C’est-à-dire dans le plan
sagittal qui correspond à la flexion/extension, dans le plan frontal qui correspond à
Port de semelles Analyse
de
Analyse empreinte plantaire sans traitement
l'empreinte plantaire plus 3 mois
24
l’inclinaison droite/gauche et le plan transversal qui correspond aux rotations. Pour les
muscles, afin de retrouver une contracture musculaire, un étirement et une palpation des
muscles concernés sont nécessaires : pour les para-vertébraux une palpation est faite patient
debout. Un étirement sur le ventre pour le carré des lombes. Un étirement sur le dos pour le
muscle psoas iliaque.
Les tests articulaires et musculaires bassins : le patient piétine d’abord sur lui-même en
position debout nous analyserons la mobilité des iliaques avec le sacrum. Puis sur le dos nous
effectuons des tests pour déterminer un iliaque antérieur ou postérieur. Sur le ventre nous
testerons si le sacrum est en torsion, flexion ou extension. Pour les muscles nous devons tester,
le piriforme sur le ventre, grand fessier, ischio-jambiers.
Les tests articulaires et musculaires de la hanche : nous testerons la hanche sur le dos pour la
flexion/extension, rotation, antero-postériorité. Sur le ventre pour l’extension. Pour le
musculaires : le quadriceps, les ischio-jambiers sur le dos.
Les tests articulaires et musculaires du genou : le genou devra être testé dans tous les plans de
l’espace. En ajoutant les tests de translation droite/gauche, antérieur/postérieur et la fibula en
antériorité/postériorité. En musculaire nous ajouterons le muscle poplité et gastrocnémiens.
Les tests articulaires et musculaires du pied : il sera testé sur le dos. Nous commencerons par
tester l’articulation Talo-crural : la fibula par rapport au talus, le tibia par rapport au talus et le
talus en antero-médiale/postéro-latéral. Puis l’articulation sous-talienne entre le calcanéus et
le talus. Le naviculaire et cuboïde en supination/pronation, les cunéiformes en
antérieur/postérieur et entre eux. Pour finir avec l’articulaire on testera les métatarsiens entre
eux et les phalanges dans tous les plans de l’espace. Les principaux muscles du pied à tester :
fibulaires, tibial postérieur, tibial antérieur, long fléchisseur de l’hallux et des orteils, et long
extenseur de l’hallux et des orteils.
• Traitement
Le traitement effectué sur le groupe de patient intéressé n’a pas de protocole en particulier,
nous avons traités les dysfonctions retrouvées au test de l’ufm membre inferieur par la
technique ostéopathiques général (TOG), technique haute vélocité basse amplitude (HVBA),
technique énergie musculaire (EM), technique fascia et trigger.
25
Les techniques structurelles : ces techniques sont issues d’un héritage de Still. Elles portent sur
les limitations réversibles de la mobilité d’une articulation. Les manipulations directes à
leviers courts sont rapides et de basse amplitude, dans le sens de la restauration de la mobilité
physiologique.
Le Traitement Ostéopathique Général (TOG) : le TOG doit son fondement à J.M Littlejohn,
élève d’A.T. Still. Au milieu du XXe siècle, J.Wernham, élève de Littlejohn, développa
l’aspect biomécanique du TOG. Le TOG est une méthode à visée diagnostique et
thérapeutique qui intéresse tout le corps
Les techniques fasciales : ces techniques douces applicables dans de multiples circonstances
reposent sur l’aptitude de l’ostéopathe à diagnostiquer les dysfonctions somatiques et à
rééquilibrer les tensions tissulaires. La prise en charge par les techniques fasciales permet de
relancer la vitalité, le fonctionnement et le dynamisme du corps du patient.
Les techniques musculaires : ces techniques, appelées également myotensives, consistent en
un système de diagnostic et de traitement des pathologies de l’appareil locomoteur et des
affections des organes qui en sont la conséquence. Les muscles y jouent un rôle primordial. 2
2 http://www.institutdauphine.com/laKformation/enseignementsKpratiques/
26
3. Résultats
3.1 Patient avec traitement ostéopathique
A l’aide du logiciel de la baropodométrie, nous avons analysé pour chaque patient l’empreinte
prise après traitement (à gauche) et l’empreinte 3mois après (à droite). Comme nous avons pu
le voir précédemment (cf. partie 2.1.2) les résultats de la répartition de pression exercée sur le
pied seront exprimées en pourcentage. Sachant qu’une répartition optimale est de 50% sur
chaque pied. Chez cette patiente on a 55% de pression sur le pied droit et 45% sur le pied
gauche, après 3 mois 47% sur pied droit et
53% sur le gauche. Les autres résultats des patients seront référés sur l’annexe numéro 1.
En voici l’exemple obtenu :
Pied droit Pied gauche Pied D + 3mois pied G + 3mois
THERESE 55% 45% 47% 53%
MIREILLE 46% 54% 49% 51%
MARIA 47% 53% 50% 50%
DELPHINE 48% 52% 48% 52%
EVA 48% 52% 50% 50%
CLEMENT 51% 49% 50% 50%
AMINA 40% 60% 46% 54%
HEIDA 43% 57% 55% 45%
Tableau 1 : répartition de pression en pourcentage
27
Graphique 1
Nous pouvons voir les différences de répartition de charges en pourcentage entre le pied droit
et le pied gauche et leur évolution (graphique1). En effet nous constatons des changements
entre la première prise d’empreinte, et la suivante 3 mois après.
3.2 Patient sans traitement ostéopathique
A l’aide du logiciel de la baropodométrie, nous avons analysé pour chaque patient l’empreinte
initiale sans traitement (à gauche) et l’empreinte 3 mois après (à droite). Par exemple chez
julien nous retrouvons initialement 49% de pression répartit sur le pied droit et 51% sur le
gauche. Puis 3 mois après 49% sur le pied droit et 51% sur le gauche. En voici l’exemple
obtenu :
28
Tableau 2 : répartition des pressions en pourcentage
Pied D Pied G Pied D + 3 mois Pied G + mois 3
Julien % 49 % 51 % 49 % 51
Catherine 47 % % 53 52 % 48 %
Anne - Marie % 43 % 57 44 % 56 %
Nicole 53 % % 47 52 % 48 %
Angelin % 53 47 % 52 % 48 %
Yves 47 % % 53 48 % % 52
Fabien 37 % 63 % % 45 % 55
Steph 46 % 54 % % 48 % 52
29
3.3 Statistique
Nous avons utilisé le site biostatgv pour les statistiques, qui nous permettra d’évaluer si nos
tableaux sont significatifs. Nous les avons soumis au test student, ce test permet de mesurer la
différence entre les deux mesures et voir si nos résultats sont significatifs grâce à une valeur :
p (p-value). Pour que cela soit significatif il faut que p soit < 0,05.
Pour utiliser ce test nous avons dû faire le pourcentage de différence sur la répartition de
charges entre le pied droit initial et le pied gauche initial, puis le pied droit et gauche 3 mois
après. En aboutissement pour un résultat optimal nous devons atteindre 0%. C’est- à-dire une
répartition de 50% de pression sur chaque pied serait le but à atteindre. Et cela pour les deux
cas étudiés :
Le pourcentage de différence effectué est une soustraction du pied droit et gauche initial et une
soustraction du pied droit et gauche terminal. Nous observerons ainsi les écarts obtenus entre
les 2 pieds avant et après. En exemple pour Marie-Thérèse pied droit initial est de 55% et le
pied gauche de 45% la différence est de 10%. Trois mois après la valeur est 6%. Ces deux
30
valeurs seront donc entrées sur notre logiciel dans la variable 1 pour la première et variable 2
pour la deuxième. (Figure 7 et 8)
Pieds avec traitement Pieds +3mois
Thérèse
10% 6%
Mireille
8% 2%
Maria
6% 0%
Delphine 4% 4%
Eva
4% 0%
Clement
3% 0%
Amina
20% 8%
Heida
14% 10%
Tableau 3. Différence entre les 2 pieds pour les patients avec traitement :
Tableau 4. Différence entre les 2 pieds pour les patients sans traitement :
Pied sans ttt Pied sans ttt + 3mois
Julien 2% 2%
Catherine
6% 4%
Anne-Marie 14% 12%
Nicole 6% 4%
Angelin 6% 4%
Yves 6% 4%
Fabien 26% 10%
Steph 8% 4%
31
Figure 7. Test « t-student » chez patient avec traitement
Figure 8. Test « t-student » chez patient sans traitement
32
4. Discussion
4.1 Analyse de données des patients traités
Pour chaque patient nous avons analysé les résultats obtenus auprès des données de la
baropodométrie (cf. annexe 1 et 2). Nous avons mis en place les différents tableaux,
graphiques et figures pour mieux s’appuyer sur les résultats.
Les résultats obtenus pour le premier cas de patient : patients avec traitement ostéopathique
tableau n°3:
• Chez Thérèse à la suite du traitement nous retrouvons une différence de 10% sur la répartition
des pressions entre le pied gauche et le pied droit. Après 3 mois nous avons une différence de
6% entre les deux pieds donc une amélioration de 4% chez elle.
• Chez Mireille à la suite du traitement nous retrouvons une différence de 8% sur la répartition
des pressions entre le pied gauche et le pied droit. Après 3 mois nous avons une différence de
2% entre ces 2 pieds. Ici une amélioration de 6%
• Chez Maria à la suite du traitement nous retrouvons une différence de 6% sur la répartition des
pressions entre le pied gauche et le pied droit. Après 3 mois nous avons un écart de 0% donc
une répartition complète des charge entre les deux pieds ici l’amélioration est totale.
• Chez Delphine à la suite du traitement la différence des 2 empreintes initiales est de 4%.
Après 3 mois nous avons le même écart de 4%, pas d’amélioration ici pour cette patiente.
• Chez Eva à la suite du traitement l’écart des 2 pieds est de 4%. Après 3 mois elle est de 0% ici
amélioration optimal.
• Chez Clément à la suite du traitement nous avons un premier écart de 3% entre pied droit et
pied gauche initial. Après 3 mois elle est de 0% donc amélioration intégrale.
33
• Chez Amina à la suite du traitement nous retrouvons une différence de 20% sur la répartition
des pressions entre le pied gauche et le pied droit. Après 3 mois nous avons un écart de 8%
donc une nette amélioration de 12% mais pas totale.
• Enfin pour Heida à la suite du traitement nous avons un écart de 14% entre le pied gauche et le
pied droit initial. Ensuite Post 3 mois la différence est de 10%.
Amélioration aussi.
4.1.1 Statistique
Après calcul de ces écarts nous avons entré ces données sur biostatgv et les avons soumis au
test t-student (cf. figure 7) le principe est d’avoir un résultat inférieur ou égal à 0,05 pour
que notre traitement soit significatif. Nous entrons différence pied droit et gauche après
traitement dans la variable numéro 1 et pied droit pied gauche 3 mois après dans la variable
numéro 2. Le résultat obtenue est p= 0,005141… donc mon résultat est significatif ;
l’hypothèse que mon traitement ostéopathique est eu un impact sur la répartition de charge
entre pied gauche et pied droit est validé a 95%.
4.2 Analyse de donnée patients non traités
Les résultats obtenus pour le deuxième cas de patient : patient sans traitement ostéopathique,
nous nous appuierons sur le tableau n°4 :
• Chez les empreintes initiales sans traitement de Julien nous trouvons une différence de 2%
entre le pied droit et le pied gauche sur la répartition des appuis. Après 3 mois l’écart retrouvé
entre les 2 pieds est toujours de 2% donc pas d’amélioration chez Julien
• Catherine les empreintes initiales sans traitement au départ ont un écart de 6%. Puis une
différence de 4%, chez elle une amélioration de 2%.
• Anne-Marie pour ses empreintes initiales on retrouve 14% d’écart de pression repartit entre le
pied droit et le pied gauche. Apres 3 mois d’attente le résultat est de 12% donc on a une
amélioration de 2%.
34
• Chez Nicole, Angelin et Yves nous auront les mêmes valeurs c’est-à-dire 6% de différence
pour la première empreinte sans traitement, puis 4% après 3 mois donc chacun ont obtenus
une amélioration de 2%.
• Pour Fabien sa valeur initiale sur la différence des répartitions des pressions exercées sur le
pied droit et gauche et de 26%. Pour la valeur finale Fabien a un écart de 10% donc une
amélioration de 16%.
• Enfin pour Stéphane les empreintes initiales sans traitement montrent une différence de 8%.
Trois mois après de 4%. Ici nous remarquons une amélioration de 4%.
4.2.1 Statistique
Nous avons entré les résultats sur biostatgv le principe est d’avoir un résultat inférieur ou égal
a 0,05 pour que nos données soit significatives (cf. figure 8). La valeur p est de
0,07446… donc pas significatif.
D’après nos résultats des figures 7 et 8, prouve que le fait d’avoir effectué un traitement
ostéopathique avant un port de semelle produit un meilleur rendement sur la répartition des
appuis plantaires.
4.3 Force de l’étude
Tout d’abord la diversité des patients part leur motif de consultation. Nous ne sommes pas
resté sur un cas en particulier mais plusieurs : des lombalgies, cervicalgies, gonalgies, douleur
de pied … cela nous a permis de montrer que le traitement ostéopathique est applicable à tout
un chacun et pas à une population particulière.
D’autre part nous avons pu affirmer que l’ostéopathie avait impact sur la podologie par le biais
de la baropodométrie. En effet grâce à cette technologie nous avons des données enregistrées
précises. Nous avons pu s’appuyer dessus sur toute la durée de notre étude.
35
4.4 Limite de l’étude
Cette étude présente différents points faibles :
En effet le nombre de patient étant de 16, sachant que 8 sont traités, c’est insuffisant pour
valider nos résultats de valeur scientifique il faut réaliser ce traitement sur un nombre
beaucoup plus élevé de patients.
Ensuite nous avons fait un seul traitement et pris ces analyses sur 3 mois de temps donc nous
ne connaissons pas l’efficacité du traitement sur le long terme. Et nous n’avons pas pris en
compte un protocole précis pour le traitement ce qui aurait pu être plus judicieux.
L’étude n’a pas pris en compte les enfants, nous pensions que cela aurais pu être fait en
comparaison avec l’adulte. Aurait-on eu des résultats plus rapides ? Plus efficaces ? Eviter un
traitement plus long et plus lourd à porter chez l’enfant.
CONCLUSION
Le port de semelles est de plus en plus courant depuis quelques années. En effet grâce aux
campagnes de dépistage et prévention du corps humain, les français sont de plus en plus
préventifs. Donc nous nous sommes intéressés à ce sujet : si l’influence de l’ostéopathie avait
une conséquence sur le port de semelles orthopédiques.
Tout d’abord ce sujet m’a intéressé particulièrement du faite de mon entourage travaillant dans
un cabinet de podologie. Etant sollicité régulièrement durant mes études d’ostéopathie par la
patientèle en cabinet de podologie. Nous nous sommes intéressés sur une éventuelle
prévention ostéopathique avant de porter des semelles orthopédiques.
Aurait-il une complémentarité préventive entre ostéopathie et podologie ?
En effet nous avons pu réaliser cette étude dans ce cabinet. Les patients et outils nécessaires à
ce projet était à notre disposition. 8 patients ont été pris en charge ostéopathiquement et 8
36
autres non. Ces patients viennent tous pour un port de semelles orthopédiques en vue de
soulager une plainte : lombalgie, cervicalgie, gonalgie, douleur de pied…
En vue de soulager ces plaintes une semelle doit être appliquée, l’ostéopathie interviendra
avant ce port. Le patient tolérera un traitement qui ajustera son corps dans sa globalité. Ensuite
la semelle sera portée. Le but étant pour le podologue d’avoir une répartition de pression sur
chaque pied égale pour subir un minimum de contrainte et donc éviter certaines plaintes
évoquées par nos patients.
Grace aux outils d’évaluations nous avons comparé les patients avec traitement à ceux sans
traitement sur la répartition des charges entre le pied droit et le pied gauche. Avant et après 3
mois ces résultats seront analysés. Nous avons pu en conclure une amélioration encourageante
sur cette répartition de charges sur nos pieds. Grace aux statistiques nos résultats sont
significatifs sur nos patients avec un traitement ostéopathique. Pour les plaintes exprimées
90% des patients ayant reçût le traitement on ressentit une amélioration, contre 70% n’ayant
pas reçût de traitement (d’après EVA). Tous ces patients portent toujours leurs semelles
orthopédiques.
Par ces résultats intéressants et encourageants l’ostéopathie prouve son efficacité dans la
podologie. Les médecins pourraient prescrire un traitement préventif chez l’ostéopathe avant
une analyse podologique ?
37
Annexe 1 : convention maitre de mémoire
38
Annexe 2 : lettre de consentement
Je soussigné(e)……………………………………. Certifie avoir pris connaissance des
informations du projet d’étude et consentant(e) à participer a ce projet de M. Hugo
KRAWCZYK intitulé l’influence de l’ostéopathie avant le port de semelles orthopédiques .
Signature du patient : Signature du praticien :
39
BIBLIOGRAPHIE
Livres :
• DUFOUR Michel, 2007, anatomie de l’appareil locomoteur, édition MASSON
• BRIGAUD Frédéric, 2015, corriger le pied sans semelle, éditions désiris.
• J.BRIZON et J.CASTAING, 1991, les feuillets d’anatomie, librairie Maloine.
• ADALBERT-I KAPANDJI, 1986, membre inférieur, tome 2, édition Maloine.
Mémoire :
• BLAISE Nicolas, Reproductibilité du test de l'articulation talo-naviculaire.
Sites internet :
• http://www.podologue-paris7.fr/
• http://membrestimc.imag.fr/Yohan.Payan/papers/Perrier%20Revue%20du%20podologue%20
2 015.pdf
• http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/orthopedie/articles/15912-semelleorthopedique.htm
• https://tel.archives-ouvertes.fr
• https://www.google.fr/search?q=biomecanique+du+pied+humain&oq=biomecni
que+du+pied&aqs=chrome.4.69i57j0l5.9551j0j4&sourceid=chrome&ie=UTF-8
• http://www.podologue-paris7.fr/index.php/podologie/patho-meca
• https://www.google.fr/search?q=semelle+orthop%C3%A9dique&espv=2&biw=
1280&bih=622&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjYwpab_7vM
AhXmNJoKHStKD8YQ_AUIBigB
• https://podologie.ooreka.fr/comprendre/semelle-orthopedique
• http://marne.u707.jussieu.fr/biostatgv/?module=tests/student_appar
• http://tpelepied.e-monsite.com/pages/2-le-pedem/anatomie-du-pied.html
• https://fr.scribd.com/doc/53197745/Biomecanique-du-pied
40
• http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/65-des-francais-ont-malaux-pieds-29-
10-2013-1749535_57.php
41
Table des illustrations
Figure 1 : Plans et Axes………………………………………………………………10
Figure 2 : Flexion/Extension………………………………………………………….11
Figure 3 : Inversion/Eversion…………………………………………………………11
Figure 4 : Torsion……………………………………………………………………..12
Figure 5 : La Baropodométrie………………………………………………………...16
Figure 6 : Analyse pied droit et gauche en statique………………………………….. 18
Tableau 1 : Répartition des pressions en pourcentage………………………………...26
Graphique 1 : Répartition des pressions en pourcentage ……………………………..27
Tableau 2 : Répartition des pressions en pourcentage………………………………...28
Graphique 2 : Répartition des pressions en pourcentage……………………………...29
Tableau 3 : Différence entre les deux pieds pour patient avec traitement…………….30
Tableau 4 : Différence entre les deux pieds pour patient sans traitement……………. 30
Figure 7 : Test t-student chez patient avec traitement…………………………….. 31
Figure 8 : Test t-student chez patient sans traitement……………………………... 31
42
RESUME
L’influence de l’ostéopathie avant le port de semelles orthopédiques.
Pour traiter ce sujet nous nous sommes intéressé à la fonction du pied, de son anatomie, ses
différentes pathologies associées et donc de sa thérapeutique existante de nos jours. Nous avons
ensuite exposé les travaux préliminaires effectués comme les outils utilisés, le recrutement des
patients, le type d’analyse de nos enregistrements. Pour savoir si l’ostéopathie avait impact sur
un traitement podologique (port de semelles orthopédiques) il nous a fallu un outil essentiel
d’évaluation : la baropodométrie. Elle nous renseigne sur la répartition des pressions d’une
empreinte plantaire (pied droit et gauche). Un traitement ostéopathique a été effectué sur un
groupe de patient et sur l’autre groupe aucun traitement ne sera réalisé (groupe témoin). Ces
deux groupes porteront ensuite les semelles orthopédiques. Après avoir comparé nos résultats,
ils en ressortent plutôt satisfaisants et encourageants.
Mots clés : ostéopathie, empreinte plantaire, pression, traitement.
ABSTRACT
First of all, we have studied the foot function, its anatomy, its different pathologies associated,
and so, its therapeutics. Then, we have explained the work we have done, for example the tools
used, the patient recruitment and the type of analysis of our records. To know if the osteopathy
has an impact on a chiropody treatment (wearing orthopedics soles), we used an essential tool
: the baropodométrie This tool explains us the pressure's distribution on a footprint (left foot
and right foot).We used two groups of patients : one group has received the treatment, and the
other one has received nothing, that is the blank sample. These two groups will use the
orthopedics soles. We have compared our results and they are pretty good and encouraging.
Keywords: osteopathy, footprint, pressure, treatment.