LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - PAGE 1 - JUILLET 2010
Sommaire
DIRECCTE Centre infos
juillet 20104
Lettre d’information de la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence de la Consommation, du Travail et de l’Emploi du Centre
Nomination des responsables de pôleset des directeurs d’unités territoriales 02
Projet de servicede la DIRECCTE Centre 05
Plan Rebond pour l’emploien région Centre 10
Pôles de compétitivité et grappes d’entreprises 11
Intelligence économique :l’information, un facteur clef decompétitivité, pour l’entreprise 13
Les Rencontres de la DIRECCTECentre 15
Gros succès pour la 1ère rencontre avecRamon Fernandez, directeur général duTrésor
A ce jour, le projet qui vous est présenté dans la lettre de ce mois-ci est encoresoumis à la réflexion et à la discussion : c’est un projet non finalisé. Pour mémoire,il a tout d'abord été élaboré en comité de pilotage, associant direction de l'échelonrégional et directeurs des Unités territoriales. Puis il a été discuté avec lesreprésentants du personnel le 29 juin. Parallèlement, il sera aussi discuté enComité d'administration régionale avec les Préfets et les autres directeursrégionaux.
Le projet de rédaction actuel s'articule autour de trois parties : l'identité, latransversalité, les priorités.
L'identité vient rappeler les fondements juridiques de la DIRECCTE, sonorganisation et resitue la DIRECCTE Centre dans son contexte régional. Latransversalité met en valeur les dynamiques croisées permises par leregroupement de nos 7 services pour illustrer notre rôle en matière deconnaissance (tant du tissu économique régional que de l’emploi et des actifs),d'accompagnement et de contrôles.
Enfin la dernière partie décrit nos priorités : l'homme et l'emploi, la compétitivitédes entreprises, le respect du droit du travail et de la concurrence, le tourisme ,l'international et le développement territorial (ce dernier point pourrait aussi trouversa place dans la seconde partie sur la transversalité).
Après avoir bâti l'organisation de notre direction (cf organigrammes de la lettre N°3d'avril), nous lui donnons maintenant tout son sens en construisant collectivementson projet de service autour de nos activités et de nos missions qui sont au cœurdes préoccupations des entreprises, des salariés, des demandeurs d'emploi, desconsommateurs et des acteurs socio-économiques. C'est notre richesse, c'estnotre raison d'être.
En tant que partenaires, vous êtes invités à vous associer à cette réflexion, ennous faisant part de vos réactions et de vos propositions d’ici le mois deseptembre. Soyez-en remerciés par avance.
Enfin, cette lettre vous présente en pages 2 à 4 les parcours des responsables des3 pôles de l’échelon régional et des 6 directeurs d’unité territoriale. C'est l'occasionde saluer et remercier les deux directeurs partants, Sylvie Siffermann qui était àTours, et Philippe le Fur qui était à Chartres.
Je vous souhaite une bonne lecture de cette lettre et de notre rapport d’activité (cf. lien ci-contre).
Excellentes vacances à tous.
Michel Derrac
EDITORIAL
Réflexion pour un projet de servicede la DIRECCTE Centre
La réflexion est en cours pour construire leprojet de service de la DIRECCTE Centre.Il s'agit de décrire en quelques pages cequ'est notre nouvelle direction, ce qui faitsens pour elle, son rôle dans le nouveaudispositif de la réforme territoriale de l'État,et les priorités qu'elle s'assigne pour les 3-4ans à venir.
Consulter le rapportannuel 2009 des
services de laDIRECCTE
LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 2010
Nomination des responsables de pôle et desdirecteurs d’unité territoriale
2
Parallèlement, Sylvaine RIBADEAU-DUMAS (ex DDTEFP 18) et Guy FITZER (ex DDTEFP 36) se sont vus confirmés dans leurfonction et ont été nommés directeurs de leur unité territoriale (arrêté du ministère du travail du 1er juin 2010).Les arrêtés de nomination de Jérôme MIGNE, responsable du pôle 3E, de Dorine GARDIN, directeur de l’UT du Loir et Cher et deEdouard INES, directeur de l’UT d’Eure et Loir devraient être publiés prochainement.Vous trouverez ci-dessous un rapide aperçu des parcours professionnels des trois responsables de pôle.
Quatre directeurs régionaux adjoints de la DIRECCTE Centre ont été officiellement nommés (arrêté des deuxministères en charge de l’economie et du travail du 1er juin 2010, publié au JO du 11 juin). Il s’agit de Pascal BODIN,responsable du pôle T, de Jean-louis MIQUEL, responsable du pôle C et de Martine BELLEMERE-BASTE etEmmanuel DUHEM, respectivement directeurs des Unités territoriales d’Indre et Loire et du Loiret.
Jerôme MIGNE, responsable dupôle 3E
Juriste de formation (maîtrise de droit
public et option droit social), Jérôme
MIGNE débute sa carrière en 1991 en
tant qu’inspecteur de la formation
professionnelle au service régional de
contrôle (SRC) de la Direction régionale
de la formation professionnelle de
Lorraine puis exerce ses fonctions de
1993 à 2000 au SRC de la DRTEFP de
Languedoc-Roussillon. Ensuite, il se
voit confier la coordination de l’action
des SRC en régions, notamment dans
le domaine du contrôle du Fonds social
européen (FSE).
Promu en 2002 directeur adjoint du
travail, il est mis à disposition de la
Commission européenne à Bruxelles en
tant qu’auditeur à la direction générale
Emploi et affaires sociales (Fonds
social européen).
Promu en 2006 au grade de directeur
du travail, il est affecté en tant que
directeur régional délégué à la DRTEFP
Alsace, en charge de la politique de
l’emploi, du FSE et du SRC. Depuis
février 2010, il est responsable du Pôle
3E par intérim de la DIRECCTE Alsace.
Pascal BODIN, responsable dupôle T
En 1979, Pascal BODIN passe le
concours d’inspecteur du travail. Il sera
affecté en juin 1980 comme inspecteur du
travail à la DDTEFP du Loir et Cher et y
restera jusqu’en 1984.
Affecté à Roanne comme inspecteur du
travail dans le département de la Loire en
1984, il est promu directeur adjoint du
travail chargé du pôle de reconversion de
l’industrie textile.
Il est ensuite nommé successivement
directeur départemental du travail dans le
Cantal en 1995, puis en Haute-Savoie en
1999.
A compter du 1er novembre 2005, il prend
la tête de la Direction régionale en
Auvergne et met en place dès 2007 un
plan de modernisation de l’inspection du
travail avec une véritable politique
d’animation régionale des politiques
travail.
A compter du 1er avril 2009 jusqu’à
l’avènement de la DIRECCTE Centre, il
exerce la fonction de Directeur régional
de travail, de l’emploi et de la formation
professionnelle du Centre.
Depuis février 2010, il est responsable
du Pôle T par intérim de la DIRECCTE
Centre.
Jean-Louis MIQUEL, responsabledu pôle C
Diplômé en sciences économiques,
Jean Louis MIQUEL débute sa carrière
de commissaire à la brigade
interrégionale d'enquêtes de PARIS,
puis exerce les fonctions d'enseignant à
l'Ecole Nationale de la Concurrence et
de la Consommation.
Après quelques années passées dans
d'encadrement supérieur CCRF dans
les Hauts de Seine, et dans le Val de
Marne, il est nommé chef de service à
la Direction Nationale des Enquêtes de
Répression des Fraudes.
Sa carrière s'est ensuite orientée vers
des postes territoriaux : directeur
départemental des Ardennes, puis du
Pas de calais, et enfin directeur régional
Centre.
Il préside, depuis 2007, les jurys de
concours de recrutement des
inspecteurs et contrôleurs CCRF.
Depuis février 2010, il est responsable
du Pôle C par intérim de la DIRECCTE
Centre.
33LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 2010
Nomination des directeurs d’unité territoriale
3
Emmanuel DUHEM et Martine BELLEMERE-BASTE ont été nommés respectivement directeurs des Unités territoriales du Loiret et
d’Indre et Loire, par arrêté des ministres en charge de l’emploi et du travail du 1er juin 2010. L’arrêté de nomination de DorineGARDIN, directeur de l’UT du Loir et Cher a été signé et doit être publié prochainement.
Dorine GARDIN, directrice del’unité territoriale du Loir-et-Cher
Après l’obtention d’une licence en droit
privé à Paris IX en 1974, Dorine GARDIN
entre à l’Institut national du travail en tant
qu’inspectrice élève du travail en 1976.
Elle débute sa carrière à la DDTEFP du
Loiret en section d’inspection. En 1984,
elle est promue directrice adjointe du
travail en charge du pôle « emploi ».
Dans ce cadre, elle développe, notam-
ment, des partenariats étroits avec les
acteurs du service public de l’emploi et
concourt au développement de la gestion
prévisionnelle des emplois et des compé-
tences (GPEC) territoriale. En lien avec
l’inspection du travail, elle intervient dans
la médiation de conflits collectifs et le
contrôle les plans sociaux.
Nommée directrice régionale déléguée à
la DRTEFP Centre en 2008, elle a la
responsabilité de l’élaboration et du suivi
des BOP « Accès à l’emploi » et
« Anticipations des mutations
économiques ». Elle négocie entre autre
la Convention Etat/Pôle emploi 2009 et
2010 et concourt à dynamiser les rela-
tions partenariales avec les principaux
acteurs institutionnels : Conseil régional,
CRCI, ARACT… et les instances pari-
taires régionales.
Emmanuel DUHEM, directeur del’unité territoriale du Loiret
Après une première expérience dans le
secteur privé (secteur des BTP) et une
reprise d’études au titre de la formation
professionnelle (licence de droit),
Emmanuel Duhem est nommé inspecteur
du travail à Auxerre en 1979, puis arrive à
la DDTEFP d’Orléans en 1983. Deux ans
plus tard, il inaugure le premier poste de
directeur adjoint à Blois et part ensuite en
détachement en 1987 à Poitiers en tant
que directeur régional adjoint à l’ANPE.
De retour à Orléans comme directeur
départemental de l’ANPE de 1990 à
1997, il réintègre ensuite le Ministère du
travail comme directeur départemental de
la DDTEFP de l’Indre pendant 3 ans.
Promu directeur régional délégué auprès
du DRTEFP Centre de 2000 à 2008, il est
particulièrement chargé de mettre en
œuvre les politiques publiques relatives
au développement de l’emploi, et à la lutte
contre l’exclusion. Il s’est notamment
impliqué dans l’animation du service
public de l’emploi régional (séminaires
régionaux de l’encadrement) et dès 2005,
a engagé la mise en œuvre du Plan de
cohésion Sociale. Depuis septembre
2008, il est directeur départemental de la
DDTEFP du Loiret.
Martine BELLEMERE-BASTE,directrice de l’unité territorialed’Indre-et-Loire
Titulaire d’une maîtrise de droit social
acquise en 1979, Martine
BELLEMERE-BASTE débute sa
carrière en tant que contrôleur du travail
à la DDTEFP de Seine et Marne, en
charge du service emploi. Promue
inspectrice du travail en mars 1982, elle
est affectée un an et demi plus tard en
section d’inspection où elle est amenée
notamment à contrôler d’importants
chantiers BTP (Eurodisney, TGV Est…).
En 1999, elle prend en charge le pôle
« emploi » en tant que directrice
adjointe et pilote, entre autre,la
réorganisation des services
« alternance », « suivi de la recherche
d’emploi » et « COTOREP ». Assurant
l’animation des coordonnateurs emploi-
formation, elle lance une plate-forme de
qualification sur les métiers du BTP.
En 2004, elle est nommée directrice du
travail en charge du pôle « travail » à la
DDTEFP d’Eure et Loir et en juillet 2005
est affectée en tant que Directrice
départementale à la DDTEFP du Loir et
Cher.
Parcours professionnel des six directeursd’unité territoriale
4LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 2010
Nomination des directeurs d’unité territoriale
4
Edouard INES, directeur de l’unitéterritoriale d’Eure-et-Loir
Né en Espagne (province de Tolède) et
arrivé en France en Normandie avec sa
famille en 1964,. Edouard INES a suivi
des études de sciences économiques à
l’Université de Rouen.
Enseignant dans un CFA, au cours de
ses études universitaires, il a intégré le
ministère du travail, comme contrôleur
en 1981 à la DDTEFP de l’Eure, avant
de passer le concours d’inspecteur du
travail en 1985 et intégrer le Ministère
de l’équipement et des transports à
Valenciennes puis à Paris en 1990.
Nommé directeur adjoint du travail en
1996 à la DDTEFP de l’Aube, il sera
ensuite chargé de mission à la
DAGEMO de 1998 à 2003, en charge
du pilotage des projets immobiliers du
ministère. Responsable du pôle «
politiques d’emploi et d’insertion
professionnelle » à la DDTEFP des
Yvelines, il prendra en 2004 le poste
chef du service AGEMO à la DRTEFP
d’Ile de France. En charge du pôle «
interventions sur le marché du travail »
à la DDTEFP de l’Essonne de
septembre 2006 à août 2007, il est
ensuite promu directeur du travail de la
DDTEFP du Territoire de Belfort .
Sylvaine RIBADEAU-DUMAS,directrice de l’unité territoriale duCher
Entrée au Ministère du travail en mai
1973 comme contractuelle, Sylvaine
RIBADEAU-DUMAS débute comme
inspectrice du travail dans le Nord et dans
plusieurs départements d’Ile de France.
En 1990, elle est affectée à la Direction
des relations du travail (DRT) où elle
s’occupe de la normalisation européenne
mise en œuvre pour l’application des
directives « machines » et « équipements
de protection individuelle ».
Promue directrice adjointe à la DDTEFP
du Val d’Oise, puis en 1997 à la DDTEFP
du Val de Marne, elle devient ensuite
directrice du travail, adjointe au directeur
départemental de la DDTEFP des Hauts
de Seine.
En 2004, elle est nommée directrice
départementale à la DDTEFP de l’Aube
avant d’être mutée à la DAGEMO comme
chef du bureau du contentieux général,
en charge du contentieux des ministères
du travail et de l’emploi, et de la protection
fonctionnelle des agents.
Depuis fin 2008, elle est directrice
départementale à la DDTEFP du Cher.
Guy FITZER, directeur de l’unitéterritoriale d’Indre
En 1986, Guy FITZER débute sa
carrière à l’Inspection du travail en
Alsace. Son parcours professionnel
l‘amène à travailler tour à tour dans les
services de trois ministères (Travail -
Emploi, Transports et Agriculture), ainsi
qu’à l’Institut National du Travail en
interministériel. En 1994, il est affecté
en qualité d’inspecteur du travail à Nice.
En 2000, il est mis à disposition de
l’INTEFP à Lyon en qualité de chef de
service santé-sécurité Fonction
Publique et référent Transports. Promu
directeur adjoint du travail, il se voit
confier la formation des préventeurs en
santé-sécurité des différents ministères
sous l’égide du ministère de la fonction
Publique (DGAFP).
En 2003, il est affecté à Montpellier en
qualité d’adjoint du directeur régional du
travail des transports puis chef du
Service de l’Inspection du Travail, de
l’Emploi et de la Politique sociale
agricole du Rhône de 2005 à 2008.
En 2009, dans le cadre de la fusion des
services d’inspections, il contribue à sa
mise en œuvre à la DDTEFP du Rhône
en qualité de directeur adjoint sur le
pôle travail. Promu en 2009 au grade
de directeur du travail, il est nommé
directeur départemental de la DDTEFP
de l’Indre.
Sylvaine Ribadeau-Dumas (ex DDTEFP 18) et Guy Fitzer (ex DDTEFP 36) se sont vus confirmés dans leur fonction et ont été
nommés en tant que directeur de leur unité territoriale par un arrêté du ministère du travail du 1er juin 2010. L’arrêté de nomination
d’Edouard INES, directeur de l’Unité territoriale d’Eure et Loir a été signé et doit être publié dans les prochains jours.
Parcours professionnel des six directeursd’unité territoriale
5LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 2010
Ce projet de service, fruit d'un travail collectif, tient compte de la nouveauté de notre direction et de la conjugaisondes différentes cultures qu'elle implique. La DIRECCTE est l'interlocuteur privilégié tout à la fois des entreprises,des salariés, des demandeurs d'emploi, des publics en difficulté, des consommateurs, des acteurs économiqueset sociaux. Le projet qui suit tient compte de ce large champ d'intervention en veillant à l’équilibre entre lesthématiques "emploi/travail" et celles liées à l'économie et à la compétitivité.
Les orientations nationales
Dans le cadre de la révision générale
des politiques publiques (RGPP), le
décret n° 2009-1377 du 10 novembre
2009 relatif à l’organisation et aux mis-
sions des DIRECCTE précise que "dans
chaque région, la DIRECCTE exerce lesmissions suivantes :
►des actions de développement desentreprises et de l’emploi, notamment
dans les domaines de l’innovation et de la
compétitivité des entreprises, en France
et à l’étranger, du marché du travail, de la
formation professionnelle continue, de l’in-
dustrie, du commerce, de l’artisanat, des
professions libérales, des services et du
tourisme, ainsi que de celles, définies par
le ministre chargé de l’économie, dans les
domaines de l’intelligence économique et,
pour ce qui la concerne, de la sécurité
économique
►des actions de régulation concurren-tielle des marchés, de protection écono-
mique des consommateurs et de sécurité
des consommateurs ainsi que de contrôle
dans le domaine de la métrologie
► des actions de contrôle de l’applica-tion de la législation du travail dans le
cadre de la politique du travail
►UNE INTERVENTION GLOBALE ET
COHÉRENTE CONCOURANT AU
DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES
La DIRECCTE permet d’apporter aux
entreprises un service global et cohérent
couvrant un large faisceau d’interventions
en :
accompagnant les entreprises à chaque
étape de leur évolution
anticipant et accompagnant les mutations
économiques
accompagnant les demandeurs d’emploi
et les personnes les plus exposées au
risque d’exclusion du marché du travail
intégrant la dimension internationale au
centre du développement économique des
territoires et des entreprises
assurant à l’entreprise un environnement
concurrentiel favorable
veillant au fonctionnement loyal des
marchés
prenant en compte les relations sociales
et les conditions de travail comme facteurs
de compétitivité économique
►UNE ORGANISATION EN 3 PÔLES, UN
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL ET 6 UNITÉS
TERRITORIALES (UT)
L’organigramme de l’échelon régional de
la DIRECCTE respecte naturellement le
schéma des 3 pôles du décret de novem-
bre 2009.
Consultez l’organigramme de laDIRECCTE
Quant à l’organisation des 6 UnitésTerritoriales, elle est déclinée en pôles T
et 3 E, avec également un service d’admi-
nistration générale.
Consultez l’organigramme type d’uneUT
►DES RELATIONS PARTENARIALES
MULTIFORMES
Les relations avec les partenaires de la
DIRECCTE sont multiformes et recouvrent
tous les positionnements possibles de
l’Etat qui intervient tantôt comme pilote,
copilote ou animateur de projets, tantôt
comme financeur ou cofinanceur, tantôt
comme donneur d’ordre avec les opéra-
teurs spécialisés, tantôt comme partenaire
privilégié (chambres consulaires, Conseil
régional…), tantôt comme médiateur avec
les partenaires sociaux.
Consultez la liste de tous lespartenaires potentiels de laDIRECCTE (rapport d’activité p. 9)
Le contexte régional
►LE PANORAMA ÉCONOMIQUE DE LA
RÉGION
La région Centre est une région très hété-
rogène, encore fortement industrielle, en
dépit d’une baisse régulière des effectifs
de ce secteur.
Consultez le panorama économiquecomplet (site internet de l’insee Centre)
► L’EMPLOI DANS LA RÉGION CENTRE
S’agissant de l’emploi, la région Centre
a connu en 2009 une année particulière-
ment difficile sur le plan économique et
social avec 24 300 emplois perdus, prin-
cipalement dans l’industrie.
Consultez le rapport d’activité p. 10 à12
Corollaire, les services de l’emploi de l’ex
DRTEFP ont instruit en 2009, 200 procé-dures de licenciements collectifsconcernant près de 7 000 salariés et auto-
risé 11 millions d’heures de chômagepartiel.
Consultez le rapport d’activité p. 38 à40
Dans ce contexte, la DIRECCTE Centre a
mis en œuvre en 2009 une politiqueactive en faveur de l’accès ou du retourà l’emploi des personnes en voie d’ex-clusion professionnelle (contrats aidés,
plan pour l’emploi des jeunes, alternance,
insertion par l’activité économique et inser-
tion professionnelle des personnes handi-
capés.
Consultez le rapport d’activité p. 25 à36
En matière de formation profession-nelle, les relations sont excellentes avec
le Conseil Régional, les services se réunis-
sant régulièrement dans les instances insti-
tutionnelles (CRE, SPER, CCREFP, GIP
Alfa), pour mettre en œuvre des politiques
communes et concertées ; un comité des
financeurs de la formation professionnelle
a été dernièrement institué dans la région.
Une échéance importante sera la miseen œuvre du contrat de plan avec leconseil régional sur la formation.
Projet de service de la DIRECCTE Centre
5
IDENTITÉ DE LA DIRECCTE : orientations nationales et contexte regional
6LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 2010
La connaissance desentreprises, du tissuéconomique, et des actifs ;une veille économique etsociale
►LA CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE
La DIRECCTE est quotidiennement au
cœur de l’entreprise. Au-delà du but de la
visite, de contrôle ou de conseil, une véri-
table capacité de dialogue est développée
par les agents.
►LA CONNAISSANCE DU TISSU
ÉCONOMIQUE
La DIRECCTE développe une connais-
sance globale de l’économie régionale, qui
est le gage de la pertinence de ses actions.
Elle dispose notamment :
des études et analyses produites par le
service études, statistiques, évaluations
(SESE) au niveau des secteurs d'activité
et des territoires.
de relais et réseaux d’information globale
(pôles/clusters, branches profession-
nelles…) sur une filière ou un secteur.
►LA CONNAISSANCE DU MARCHÉ DE
L’EMPLOI ET DE LA SITUATION DES ACTIFS
Les services de l’emploi et les animateurs
territoriaux des UT contribuent à cette
connaissance par l’animation des services
publics de l’emploi locaux (SPEL) et le
dialogue de gestion qu’ils entretiennent
avec leurs partenaires (missions locales,
maisons de l’emploi, services de l’inser-
tion par l’activité économique, collectivités
locales, partenaires sociaux…) pour s’as-
surer de la cohérence des actions menées,
y compris s’agissant de la politique de la
Ville.
L’accompagnement desentreprises et des actifs
►L’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES
ET DES ACTIFS EN CAS DE CRISE
La mise en œuvre de cet accompagne-
ment s’articule autour de 3 étapes :
les mesures favorisant le maintien dans
l’emploi : chômage partiel et activité
partielle de longue durée (APLD), forma-
tion en lieu et place du chômage partiel
(FNE formation)
le suivi de la procédure de licenciement
collectif (Plan de sauvegarde de l’Emploi)
la conclusion et le suivi des conventions
de revitalisation pour les procédures
importantes
►L’ACCOMPAGNEMENT DES PUBLICS EN
DIFFICULTÉ
Il concerne à la fois :
la poursuite du plan pour l’emploi des
jeunes à travers la mobilisation des
contrats aidés, des écoles de la deuxième
chance et le développement des contrats
en alternance et de professionnalisation
le déploiement quantitatif et qualitatif des
contrats aidés des secteurs marchand et
non marchand
la poursuite du plan de modernisation du
secteur de l’insertion par l’activité
économique (IAE)
l’accompagnement des travailleurs
handicapés par la mise en œuvre d’un plan
régional d’insertion des travailleurs
handicapés (PRITH)
l’intégration des actions de formation aux
savoirs de base dans le parcours d’inser-
tion professionnelle des demandeurs
d’emploi
la participation au pilotage des PLIE
(Plans locaux d’insertion dans l’emploi) et
le développement des Pactes territoriaux
pilotés par les Conseils Généraux
►L’ACCOMPAGNEMENT ÉCONOMIQUE
La DIRECCTE est à l’initiative de toutes
les actions qu’elle considère comme perti-
nentes pour soutenir le tissu économique
régional. La plupart du temps, elle n’inter-
vient pas directement, mais identifie un
porteur, qui assure la conduite des opéra-
tions.
Lorsque la DIRECCTE identifie un projet
déjà existant, elle peut lui apporter un
soutien à chacune des étapes de son
déroulement. Qu’il s’agisse de la candida-
ture à un dispositif national (projet de pôle
de compétitivité, de grappe, action collec-
tive, subventions sur crédits tourisme,
dossier FISAC…) ou d’une action sponta-
née de portée régionale, la direction
accompagnera le porteur dans le montage
technique et juridique des dossiers. Elle
appuiera si nécessaire le financement,
auprès de ses partenaires ou grâce à ses
propres crédits (nationaux ou européens).
La DIRECCTE participe aux comités de
pilotage de chacune des initiatives qu’elle
soutient, dont elle contribue à définir la stra-
tégie et les orientations.
La DIRECCTE participe aux actions de
défense des entreprises sensibles dont
les activités entrent dans les secteurs défi-
nis par Délégué interministériel à l’intelli-
gence économique. Elle procède à la mise
à jour de la liste des entreprises straté-giques de la région et à un suivi attentif
de celle-ci.
Elle se mobilise ponctuellement en cas de
projet d'investissement étranger pouvant
conduire à la prise de contrôle d'entre-
prises françaises présentant un intérêt
significatif en termes d'emplois, de tech-
nologie ou d'aménagement du territoire.
►L’ACCOMPAGNEMENT POUR ANTICIPER
LES ÉVOLUTIONS
Dans le domaine des RH il s’agit defavoriser :
l’adaptation des entreprises à une
situation économique instable et fluctuante
en les aidant à faire évoluer leur organisa-
tion en tenant compte des ressources
humaines disponibles
la sécurisation des parcours profes-sionnels des salariés à travers des mobi-
lités internes ou externes à l’entreprise,
grâce au développement des compé-
tences et des qualifications :
Projet de service de la DIRECCTE Centre
TRANSVERSALITE DE LA DIRECCTE : connaissance, accompagnement, contrôle
6
77LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 2010
Il convient d’intégrer également la poli-tique « seniors » qui doit permettre de
favoriser le maintien et l’embauche de
seniors dans les entreprises et de promou-
voir le transfert de leurs compétences.
De même, la lutte contre les discrimina-tions doit s’inscrire dans cette dynamique
pour promouvoir la diversité au sein des
entreprises et veiller à l’égalité profession-
nelle entre les femmes et les hommes.
En ce qui concerne le Fonds socialeuropéen (FSE), la DIRECCTE est char-
gée, par le Préfet de région, de la gestion
de ce programme en région Centre. Pour
un montant d’environ 19 millions d’euros
par an, l’intervention du FSE porte sur
l’adaptation des travailleurs et des entre-
prises aux mutations économiques, sur
l’accès à l’emploi des demandeurs d’em-
ploi, sur la cohésion et l’inclusion sociale
et sur la mise en réseau et l’innovation.
S’agissant de l’économie, les pôles de
compétitivité sont au cœur de la politique
industrielle nationale, d'où l'importance
particulière à leur accorder, ainsi qu'aux
grappes et clusters.
Les contrôles
La DIRECCTE remplit également desmissions régaliennes de contrôle, du
droit du travail, comme du code du
commerce et de la consommation. Il s’agit
de garantir la protection des salariés
(respect des conditions de travail et de la
santé au travail), comme celle des
consommateurs, ou celle des entreprises
lésées par des actes de concurrence
déloyale, ainsi que le respect des règles
dans le domaine de la métrologie légale.
Elle a aussi un devoir d’information etde renseignement à l’égard de cespublics. La transversalité se fonde notam-
ment sur les actions de complémentarité
entre les contrôles de l’inspection du travail
et des agents de la concurrence et de la
consommation.
S'agissant du contrôle de la formationprofessionnelle, et indépendamment des
vérifications des conditions d'exécution
des conventions portant attribution de
crédits du Fonds Social Européen (FSE),
le service régional de contrôle (SRC) s’as-
sure du respect de la règlementation régis-
sant le champ de la formation profession-
nelle et de l'apprentissage. L'objectif de
ces contrôles vise aussi à réguler l'offre de
formation et les dérives constatées.
Six priorités sont proposées pour la
période 2010-2012 et fonderont l’action de
la DIRECCTE
Priorité 1
Mettre l’homme au cœur duprojet de service par lerespect de la loi et ladynamique de l’emploi,favoriser une dynamique del’emploi
Intégrer la dimension RH à la première
place consiste à souligner le rôle clef des
salariés dans l’essor des entreprises. C’est
pour cela que la politique de l’emploi est la
première priorité de la DIRECCTE Centre.
A cet égard l’élaboration du contrat de planrégional de développement des forma-tions (CPRDF) à l’horizon de juin 2011
sera mise à profit pour accentuer la syner-
gie entre tous les acteurs de la formation
professionnelle.
Priorité 2
Favoriser la compétitivité desfilières, des pôles et desentreprises
►CONTRIBUER À UN SUIVI RÉGULIER,EFFICACE ET PERTINENT DES ENTREPRISES
DE LA RÉGION
Les entreprises sont demandeuses de lisi-bilité dans le réseau des appuis publics et
para publics, lesquels doivent pouvoir leur
apporter un conseil professionnel, et
lancer des actions répondant à leurs
demandes.
La DIRECCTE a un rôle essentiel à cet
égard :
par sa propre présence aux côtés des
chefs d’entreprise (objectifs annuels de
visites d’entreprises nouvelles)
par la coordination du réseau des
acteurs de l’appui économique, pour
laquelle elle doit jouer un rôle moteur avec
ses partenaires, notamment la Région et
les chambres de commerce et d’industrie,
et des métiers et de l’artisanat. En particu-
lier, les acteurs de l’innovation, du trans-fert de technologie, de l’international,de l’intelligence économique ont voca-
tion à être fédérés dans des instances pilo-
tées ou co-pilotées par la DIRECCTE.
En outre, un suivi tout particulier des ETI(Entreprises de Taille Intermédiaire) de la
région les plus vulnérables, ainsi que de
celles des entreprises offrant le plus grand
potentiel de croissances (pépites) sera
mis en place.
►SOUTENIR LA COMPÉTITIVITÉ DES
FILIÈRES PAR L’INTERMÉDIAIRE DES PÔLES
ET DES CLUSTERS
La DIRECCTE est leur premier interlocu-
teur local, les finance et participe à la défi-
nition de leur stratégie. Les objectifs
principaux sont :
le développement de l’innovation dans
les entreprises de ces structures et l’aug-
mentation du nombre de projets de
recherche collaboratifs (entre entreprises
et laboratoires)
la prise en compte du facteur humain(aide à la gestion RH dans les entreprises,
GPEC filière…) par les pôles et clusters
l’émancipation des financements publics,
par l’augmentation des ressourcesprivées des pôles
►MENER DES ACTIONS COLLECTIVES
PONCTUELLES DE SOUTIEN AUX
ENTREPRISES
Pour déployer l’action étatique auprès des
entreprises plus isolées, qui ne sont pas
membres de pôles ou clusters, la
DIRECCTE soutiendra 15 actions collec-tives (hors pôles et clusters) dont les
thématiques prioritaires sont les suivantes.
le développement de l’innovation. en
démystifiant celle-ci auprès des entre-
prises les plus réfractaires. Objectif :
doubler le nombre d’entreprises inno-vantes en deux ans (de 500 à 1000 sur la
région).
l’amélioration continue de l’efficacitéopérationnelle des entreprises,
le soutien aux politiques de développe-
ment fondées sur les enjeux environne-
mentaux (« croissance verte »).
le soutien aux dynamiques de mutation
Projet de service de la DIRECCTE Centre
7
PRIORITÉS DE LA DIRECCTE POUR 2010/2012
888LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 2010
de marchés. La DIRECCTE appuiera les
entreprises les plus vulnérables afin
d’identifier des relais de croissance notam-
ment via le développement d’activités de
service dans les entreprises industrielles.
►PARTICIPER ACTIVEMENT AU
DÉPLOIEMENT DES MESURES DES ETATS
GÉNÉRAUX DE L’INDUSTRIE (EGI) ET DU
GRAND EMPRUNT
Il incombera en particulier à la DIRECCTE :
d’aider à la définition, et au montage
financier des projets des pôles decompétitivité
de soutenir les principales filières de la
région dans la mise en œuvre de projets
structurants
d’assurer le relais régional de la
médiation de la sous-traitance
de renforcer la coordination du réseaudes organismes de développementéconomique
►ASSURER LE SUIVI DES STRATÉGIES
LOCALES DE SOUTIEN À LA COMPÉTITIVITÉ
La DIRECCTE participera activement au
pilotage des orientations stratégiques
régionales en matière de soutien à la
compétitivité :
la stratégie régionale d’innovation(SRI) adoptée en mai 2009, a été déclinée
en actions opérationnelles qui seront minu-
tieusement suivies par nos services
le programme opérationnel des fondseuropéens FEDER, dont le premier axe
concerne l’innovation. La DIRECCTE parti-
cipe sa mise en œuvre au travers de deux
mesures dont elle a la gestion, et est
responsable de sa cohérence avec la SRI.
Priorité 3
Faire respecter le droit dutravail et de la concurrence
La DIRECCTE porte l’ambition d’unservice global aux entreprises, auxconsommateurs et aux salariés selonles axes suivants :
►UNE POLITIQUE DE CONTRÔLE
RENFORCÉE ET UNIFIÉE PAR LA FUSION DES
INSPECTIONS DU TRAVAIL ET LE PMDIT
Il s’agit d’augmenter le nombre de visites,
contre visites et interventions, (objectif de
18 000 à 20 000 interventions par an à
effectif complet) et de promouvoir uneaction de l’inspection du travail pluscollective basée sur un équilibre entre les
activités à l’initiative de l’agent et les
contrôles programmés dans un cadre
national et régional à partir d’un diagnos-tic approfondi des relations du travailpour définir les priorités sur les territoires.
Sera également promue une spécialisa-tion d’agents référents, dans la région et
les départements (agriculture, transports,
BTP, risques spécifiques, cellule pluridis-
ciplinaire renforcée) au service des
sections d’inspections.
►UNE POLITIQUE DE PRÉVENTION DES
ACCIDENTS ET DE LA SANTÉ AU TRAVAIL
SOUTENUE PAR LE PLAN RÉGIONAL DE
SANTÉ AU TRAVAIL 2010-2013
par le maintien d’une présence régulière
dans le BTP, par des visites dans des
secteurs ciblés pour diminuer l’impact des
risques CMR (produits cancérigènes,
mutagènes et toxiques pour la reproduc-
tion), par des campagnes spécifiques
annuelles (amiante, produits physio sani-
taires, rayonnements ionisants), par une
présence plus importante dans les CHSCT
pour veiller à des points de vigilance
(risques psychosociaux, TMS etc..) et par
un bon fonctionnement du Comité régio-
nal de la prévention des risques
professionnels (CRPRP).
►FAVORISER LA DÉMOCRATIE SOCIALE
par l’intensification du dialogue social et la
formation des agents à la médiation
compte tenu du risque d’augmentation des
conflits collectifs, par le développement de
la représentation du personnel (loi du
20/8/2008 sur la démocratie sociale), par
la lutte contre les inégalités de vies au
travail (inégalités salariales, discrimina-
tions sexuelles, raciales, syndicales, du
handicap et de l’âge). Une relation privilé-
giée sera recherchée avec chacun des
partenaires sociaux, soit à titre individuel,
soit collectivement à travers les instances
régionales (CRE, CCREFP, COPIRE,
CRPRP, ARACT,…).
►VEILLER À LA QUALITÉ DE L’EMPLOI
par une action contre toutes les formes de
précarité (temps partiel, travail illégal, sous
traitance déguisée, prestations de services
internationales, repos dominical, durée
maximale du travail...) et par une réflexion
sur l’information des salariés et
employeurs.
►SUR LE CHAMP DE LA RÉGULATION
COMMERCIALE ENTRE LES ENTREPRISES
Le pôle C veillera à l’application du
nouveau cadre législatif relatif aux rela-
tions commerciales entre fournisseurs et
distributeurs, posé par la loi de moderni-
sation de l’économie (LME).
Projet de service de la DIRECCTE Centre
8
9999LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 2010
Sous l’autorité du Préfet de région, et l’au-
torité fonctionnelle des Préfets de dépar-
tement, la DIRECCTE pilote et anime, au
travers de son pôle C, les activités de
contrôle, d’information et de prévention
(relevant du champ de compétence CCRF
- Métrologie Légale) mises en œuvre par
les directions interministérielles. L’échelon
régional s’assurera également du suivi de
la performance, au regard des objectifs
fixés par les ministres et des moyens attri-
bués aux services.
Les opérations de contrôle s’appuient sur
la directive nationale d’orientation (DNO)
qui constitue la feuille de route des services
territoriaux, sans préjudice de la part d’ini-
tiative et de mobilisation des préfets pour
les enquêtes propres aux départements.
le Pôle C a la charge du contentieux et
assure le suivi des procédures relatives
aux pratiques anticoncurrentielles, ainsi
que le contentieux civil du droit de la
concurrence et de la consommation.
Priorité 4
Contribuer au développementdu tourisme en région Centre
Le projet de service de la DIRECCTE
Centre se propose donc d’optimiser les
potentialités touristiques régionales autour
de quelques projets prioritaires :
Concourir d’ici 2020 à la création de ladestination Val de Loire en capitalisant
sur son classement au patrimoine mondial
de l’Unesco (cf Stratégie française dutourisme 2010-2020 : expérience pilote decréation d’une destination Patrimoine etculture)
Construire avec les acteurs du tourisme
une politique d’itinéraires (Loire à Vélo,
George Sand en Berry…)
Développer et promouvoir le tourismeindustriel (le monde du parfum dans la
Cosmetic Valley…)
Développer la qualité de l’offre par la
diffusion de la marque Qualité Tourismeauprès des professionnels du tourisme
(CCI, CDT, CRT) ;
Consolider la bonne position de la région
Centre en matière d’accueil de touristeshandicapés (2ème région de France avec
385 sites labellisés « Tourisme et handi-
cap »)
Priorité 5
Contribuer à une plus forteinternationalisation desentreprises en région Centre
La DIRECCTE entend participer à l’élabo-
ration d’une stratégie à l’international dela région Centre, pluri annuelle. Une
Convention a été signée en novembre
2008 entre la DG Trésor, Ubifrance, la
CRCI et le Conseil Régional pour promou-
voir un programme régional commun Etat-
Région de soutien aux entreprises dans
leur démarche à l’international.
A cette fin a été constituée une commis-sion des partenaires à l’internationalcoordonnée par la DIRECCTE Centre.
La DIRECCTE Centre mobilise aussi lespôles de compétitivités et autres grou-pements d’entreprises pour qu’ils s’en-gagent dans une stratégie internatio-nale.
Elle participe à la réflexion sur l’améliora-tion de l’attractivité du territoire régio-
nal et travaille étroitement à cette fin avec
l’AFII et Centreco.
Enfin, elle réalise des notes sur lecommerce extérieur de la région Centre
et apporte un éclairage international auxétudes sectorielles.
Priorité 6
Avoir une politique active duterritoire
Dans l’organisation des DIRECCTE, le rôle
central et stratégique de l’échelon régio-
nal n’exclut pas, bien au contraire, une
mise en œuvre des politiques au plus près
du terrain. Ainsi, le niveau de proximité,
compte tenu de la présence des UnitésTerritoriales, est centré sur le déploie-ment opérationnel des politiques del’emploi, du travail et de l’économie surles bassins d’emploi.
Les Unités territoriales interviennent
notamment :
dans l’accompagnement des restruc-turations économiques et des salariés
licenciés économiques
dans la mise en place dans le cadre du
service public de l’emploi local ou dépar-
temental, avec les partenaires locaux
(collectivités locales, OPCA, centres de
formation…) d’une véritable politiqueterritoriale d’aide à l’accès ou au retourà l’emploi de personnes en voie d’exclu-
sion professionnelle
Par ailleurs, la DIRECCTE, avec ses
nouvelles compétences, intervient égale-
ment sur le développement économique,
sur l’accompagnement des créateurs et
repreneurs d’entreprises avec le concours
des réseaux consulaires ou associatifs. Le
dispositif d’intervention du FISAC participe
également à des opérations collectives de
modernisation et d’adaptation des
commerces de proximité ainsi que de l’ar-
tisanat local.
Ainsi, avec l’ensemble de ses nouvelles
compétences, la DIRECCTE inscrit son
action au plus proche des besoins de la
population au sein des bassins d’emploi
en organisant sous l’autorité des sous-
préfets et des Préfets de département, le
service public de l’emploi local qui permet
à l’Etat de parler à égalité avec les poli-
tiques délocalisées du Conseil régional,
des conseils généraux et des communes
et agglomérations.
Projet de service de la DIRECCTE Centre
9
LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 2010
Le Préfet de région, M. Gérard Moisselin, entouré des directeurs de laDirection régionale des entreprises (DIRECCTE) et de Pôle emploi Centre aprésenté le 18 mai 2010 à la Préfecture de région le plan « Rebond pourl’emploi » initié par le gouvernement pour aider les chômeurs en fin dedroits à retrouver un emploi durable.
Nouvelles aides pour les chômeursen fin de droits
Issu de l’accord national conclu le 15 avril
2010 entre le gouvernement et les parte-
naires sociaux, le plan « Rebond pour l’em-
ploi » est destiné aux 360 000 demandeurs
d’emploi qui devraient arriver en fin de
droits à l’assurance chômage en 2010,
sans pouvoir bénéficier pour autant de la
solidarité nationale via le RSA ou l’alloca-
tion de solidarité spécifique (ASS).
Environ 12 000 personnespotentiellement concernéesen région Centre
En région Centre, près de 12 000
personnes pourraient être concernées par
ce plan qui est opérationnel depuis le
1er juin 2010.
Pour le mettre en œuvre, Pôle emploi
convoquera à un rendez-vous les deman-
deurs d’emploi concernés par ce plan, afin
d’identifier ensemble en premier lieu une
offre d’emploi correspondant à leurs
parcours professionnels. Si cela s’avère
impossible, il leur sera alors proposé soit
une offre de formation, soit un contrat
unique d’insertion (CUI) dans le secteur
marchand (CUI-CIE) ou non marchand
(CUI-CAE).
460 euros par mois en guisede « filet de sécurité »
Enfin, pour ceux qui ne pourraient pas
bénéficier d’une formation ou d’un contrat
aidé, le gouvernement leur accordera en
guise de « filet de sécurité » une aide
exceptionnelle pour le retour à l’emploi
d’un montant de 460 euros par mois. Celle-
ci leur sera attribuée pour une période de
6 mois maximum sans conditions de
ressources.
« Ces 12 000 entretiens supplémentaires
devraient pouvoir être programmés par
nos agences locales sans trop de difficulté
au cours de l’année 2010 » indique Jean-
Yves Cribier, directeur régional de Pôle
emploi Centre « car nos conseillers reçoi-
vent d’ores et déjà chaque mois près de
50 000 demandeurs d’emploi ».
6 000 contrats aidés
En 2010, le plan « Rebond pour l’emploi »
devrait donc mobiliser en région 6000
contrats aidés (CUI), 2500 places de
formation supplémentaires pour les
chômeurs en fin de droits et environ 3500
personnes pourraient se voir accorder
l’aide exceptionnelle pour le retour à l’em-
ploi.
« Le Préfet de région publiera dans les
prochains jours un arrêté visant explici-
tement les demandeurs d’emploi arri-
vant au terme de leurs droits à l’assu-
rance chômage comme bénéficiaires
prioritaires du CUI-CAE » précise Michel
Derrac, directeur régional de la
DIRECCTE Centre (arrêté signé depuis
lors le 20 mai 2010).
2 500 formations axées surles métiers qui recrutent
S’agissant des 2500 stages de formation,
Pôle emploi veillera à les cibler avant tout
sur les besoins en compétences exprimés
par les secteurs d’activité qui recrutent sur
la région (bâtiment, transports, services
aux collectivités, production mécanique,
électricité…) et en complémentarité avec
l’offre de formation déjà déployée par le
Conseil régional.
Au total, le coût du plan « Rebond pour
l’emploi » est évalué en région à près de
26 millions d’euros et au niveau national à
705 millions d’euros.
L’Etat prend à sa charge 100% des
contrats aidés et 50% du coût de l’aide
exceptionnelle pour le retour à l’emploi,
l’Unedic finançant l’autre moitié. Le fonds
paritaire national de sécurisation des
parcours professionnels assurera pour sa
part le financement des frais pédagogiques
des formations rémunérées dans la limite
de 133 millions d’euros.
Plan Rebond pour l’emploien région Centre
10
Pôles de compétitivité et grappesd’entreprises : baby boom en région Centre
Au-delà d’une terminologie foisonnante, l’Etat soutient les regroupements d’entreprises pour favoriser l’échange entreindustriels et l’innovation partenariale. Zoom sur cinq initiatives régionales : le nouveau pôle de compétitivité DREAM,et les grappes d’entreprises Agrodynamic, Nekoé, PICF, et Pôlepharma.
dont l’objectif principal est de favoriser
l’innovation et la compétitivité des entre-
prises d'une filière ou d'un secteur donné.
Les pôles de compétitivité sont des cata-
lyseurs de partenariats entre acteurs in-
dustriels et de la recherche, qui permet-
tent l’émergence de projets collaboratifs,
financés par l’Etat et les collectivités terri-
toriales. Sont visés le développement de
nouvelles technologies, de produits ou
procédés innovants, et la création d’acti-
vités et d’emplois pour les entreprises.
En complément du soutien à la recherche
et développement (R&D), les pôles s’im-
pliquent sur tout le spectre des actions
susceptibles de concourir à la compétiti-
vité des entreprises adhérentes : la ges-
tion des compétences, le déploiement à
l'international, la protection de la propriété
intellectuelle, l'intelligence économique,
etc.
Lancée en novembre 2009, la politique
des grappes d’entreprises succède à
celle des SPL, et se veut un nouveau dis-
positif de soutien aux regroupements
d’entreprises les plus remarquables –
hors pôles de compétitivité bien entendu.
Une première vague de candidatures
(novembre 2009) était destinée aux struc-
tures déjà existantes, et une seconde
(juin 2010) vise à soutenir les initiatives
nouvelles. Par essence, une grappe est
moins ambitieuse qu’un pôle de compéti-
tivité (en matière d’innovation notam-
ment), et concentre un nombre parfois
plus restreint d’entreprises, avec une
identité territoriale très marquée, et des
projets de mises en commun variés.
Toutes ces structures sont soutenues fi-nancièrement par la DIRECCTE (à l’ex-
ception d’Agrodynamic), au côté de ses
partenaires (collectivités notamment).
Les aides concernent à la fois le fonction-
nement, les actions collectives, et les pro-
jets de recherche (par l’intermédiaire des
fonds européens FEDER).
En région Centre, le groupement DREAMa reçu le label « Pôle de compétitivité »
suite à l’appel à candidatures dans le do-
maine des éco-technologies. Il rejoint les
3 pôles déjà existants : Cosmétic Valley,
S2E2 et Elastopole.
LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 201011
Pôles de compétitivité, SPL (Systèmes
Productifs Locaux), grappes d’entre-
prises, pôles d’excellence ou clusters ;
les dispositifs foisonnent, répondant aux
spécificités géographiques, thématiques
ou sectorielles, mais les objectifs restent
similaires, et ont un fondement identique :
favoriser les rapprochements entre lesentreprises. Parfois, le but premier sera
de dépasser la méfiance spontanée des
acteurs les uns pour les autres, et d’em-
pêcher les manifestations les plus délé-
tères de la concurrence d’entraver la
compétitivité d’un secteur entier. Bien
souvent, les entreprises mèneront en-
semble des actions de mise en commun,
et d’échange de bonnes pratiques, cou-
vrant une large partie du spectre de leur
activité. Et pour les structures les plus
ambitieuses, l’innovation partenarialesera au cœur des collaborations, impli-
quant largement des centres de compé-
tences publics et parapublics. Avec tou-
jours un ancrage des structures sur un
territoire, qui vise à accroître son attracti-
vité et mettre en valeur ses qualités pour
y favoriser l’implantation d’activités nou-
velles.
Le fer de lance de l’action étatique de
soutien au décloisonnement entre ac-
teurs économiques est la politique des
pôles de compétitivité. Un pôle rassem-
ble, sur un territoire donné, des entre-
prises, des centres de recherche et des
organismes de formation, engagés dans
une démarche partenariale d’innovation
autour d’une thématique spécifique. Sous
cette définition formelle, se cachent des
structures de nature juridique distincte,
Le pôle de compétitivitéDREAM
DREAM, pour
Durabilité de la
Ressource en
Eau Associée au
Milieu, vise les
marchés clés de
l’accès à l’eau en
zone rurale, semi-urbaine et dans les
pays du sud, les éco-technologies
associées à la filière « eau » (métrolo-
gie, systèmes d’aide à la décision…),
la gestion intégrée de l'eau dans les
processus industriels et agricoles, et
les énergies renouvelables issues
des milieux (géothermie…) ou des éco-
systèmes associés. A ce jour, DREAM
regroupe une cinquantaine d'établisse-
ments, principalement implantés dans
l'agglomération orléanaise et travaillant
dans les secteurs de la géothermie,
des économies d'eau dans l'agriculture
et l'industrie, de l'accès de l'eau pota-
ble, de la gestion et de la valorisation
des milieux aquatiques, avec un poten-
tiel de près de 300 entreprises repré-
sentant plus de 10 000 emplois. Le
pôle a une forte puissance de
recherche (présence de laboratoires
nombreux et prestigieux, et de start-up
technologiques qui en sont issues), et
beaucoup d’adhérents ont une identité
marquée à l’international.
Les grappes d’entreprises
LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 201012
Pôles de compétitivité et grappesd’entreprises : baby boom en région Centre
régionales et des TPE) de tous les secteurs
qui se sont engagées à explorer de
nouveaux champs de croissance, en s’ap-
puyant sur la recherche en science des
services. L’objectif du pôle est double. En
premier lieu, appuyer la professionnali-sation de la démarche d’innovation des
entreprises œuvrant dans le domaine des
services, par la mise en œuvre de compé-
tences internes au pôle, et l’accès à un
réseau à vocation mondiale. Un laboratoire
dans le domaine des services doit être insti-
tué au sein de l’université d’Orléans. En
second lieu, accompagner les entre-prises industrielles ou technologiquesdans une démarche de mutation versles services (l’exemple canonique est celui
de Michelin, ne vendant plus directement
de pneus, mais un contrat de service de
mise à disposition aux transporteurs). Un
ambitieux dispositif baptisé « plate-forme
de mutation » sera le bras séculier de
Nekoé dans la conduite de projets d’entre-
prises.
Le PICF
Le Pôle Industriel Cœur de France (PICF)
rassemble une trentaine d'entreprises du
secteur de la métallurgie, situées sur les
départements du Cher, de l'Indre, du Loir-
et-Cher et de l'Eure-et-Loir. Il est principa-
lement composé de PME et TPE, pour
beaucoup sous-traitantes d’entreprises de
la région, dans des domaines techniques
(armement, aéronautique…).
Outre l'objectif d’amélioration de la com-
pétitivité économique du territoire, le
PICF est exemplaire en matière d’action
commerciale. Ainsi, les membres partici-
pent-ils ensemble à des salons nationaux
et internationaux, ont mis en place des
groupements d'achats et promeuvent les
métiers de la métallurgie auprès des
jeunes. Certaines entreprises du PICF se
sont alliées pour démarcher en commun
des clients potentiels et se sont même
engagées à reverser à l'association une
partie des bénéfices ainsi réalisés.
Pôlepharma
L’association Pôlepharma, créé en 2002 et
reconnue alors comme SPL (Système
Productif Local), regroupe en région
Centre, Haute-Normandie et Ile de France
une centaine d’entreprises pharmaceu-tiques représentant près de 15 000
emplois, parmi lesquelles des établisse-
ments de groupes d’envergure mondiale
(Norgine Pharma, Novo Nordisk, Beaufour
Ipsen, etc.). Elle a été créée à l’initiative des
industriels et des collectivités locales
d’Eure-et-Loir et propose une gamme de
services adaptée au développement de
collaborations et d’affaires, ainsi qu’à l’amé-
lioration opérationnelle – beaucoup de
membres étant des sites de production.
Polêpharma est le co-créateur de
Pharmavalley (2009), alliance avec deux
autres structures associatives liées à l’in-
dustrie pharmaceutique, qui a pour but de
devenir l’association de référence du
bassin tri régional – le premier d’Europe– en matière de pharmacie. Pharmavalley
ambitionne de proposer une offre de
service en faveur de la compétitivité des
entreprises, de l’innovation en matière de
R&D et d’attractivité du territoire, avec une
signature forte à l’international. La
DIRECCTE ne soutient pas financièrement
Pôlepharma, mais l’alliance Pharmavalley.
Agrodynamic
Centré sur le territoire eurélien, et plus
spécifiquement autour de Châteaudun,
l’association Agrodynamic repose sur la
forte identité agricole du département, ainsi
que sur les initiatives diverses lancées en
Eure-et-Loir pour favoriser les liens entre
industriels et exploitants agricoles, au
travers de filières courtes de valorisation
de produits. Autour d’une vingtaine de PME
œuvrant dans des secteurs variés, mais
tous liés aux éco industries, Agrodynamic
entend se faire le héraut du territoire dunois,
favoriser l’émergence de projets d’innova-
tion ambitieux, et soutenir le développe-
ment de formations afférentes.
Nekoé
Le pôle d’innovation par les services« Nekoé » a été lancé officiellement, à
Orléans, le 22 septembre 2009. Il se
compose aujourd’hui de 60 entreprises
membres (des multinationales, des PME
Quatre groupements ont été lauréats de l’appel à grappes :Agrodynamic, Nekoé, le PICF et Pôlepharma
LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 2010
Le point sur ... Intelligence économique : l’information, unfacteur clef de compétitivité, pour l’entreprise
Romain Pichot-DuclosChargé de mission régional à l’intelligence économique
ger. Un des objectifs du Schéma Régionald’Intelligence Economique de la régionCentre (*) vise précisément à développerune veille collective pour aider les entre-prises à vendre leurs produits, nouer despartenariats ou engager une sous-trai-tance à l’étranger.
En région Centre, et c’est une chance,beaucoup d’acteurs publics ou privés sesont déjà impliqués depuis plusieursannées dans une démarche d’IE. Il existenotamment une association, ADIESA
(Association pour le Développement del’Intelligence Economique et la StratégieAppliquée), regroupant des entreprises,des collectivités et des consultantsspécialisés dont le but est de promouvoirles méthodes et les outils de l’IE en région.
L’ARITT (Association régionale pour l’in-novation et le transfert de technologie)dispose quant à elle d’experts chargésd’accompagner chaque pôle de compé-titivité dans l’élaboration d’une stratégiespécifique de veille et d’IE.
Et puis désormais une déléguée régionalede l’INPI (Institut national de la propriétéindustrielle) est présente à Orléans et peutse déplacer à la demande d’une entre-prise pour réaliser un diagnostic de sesbesoins en matière de propriété intellec-tuelle.
Enfin est prévue en juin prochain le lance-ment du premier portail régional de l’IE.
Ce projet, sur lequel l’Etat travaille depuis3 ans avec le Conseil régional, la CRCI etl’ARITT, constituera un outil unique desensibilisation des entreprises régionales.Des guides pratiques, témoignages yseront mis en ligne ainsi qu’un « Qui faitquoi ? », un agenda et des forums théma-tiques. L’internaute aura la possibilité debénéficier d’une veille économique à partird’une liste de thèmes et secteurs propresà l’économie régionale. La CRCI s’enga-gera pour sa part sur le site à répondresous 48 heures à toute demande d’uneentreprise relative à un marché précis.
Propos recueilli par Pierre DUSSIN
*Téléchargeable sur le sitewww.centre.pref.gouv.fr/
Pourquoi inciter les entreprises àmettre en œuvre une démarched’intelligence économique (IE) ?
Romain Pichot-Duclos : La concurrenceest aujourd’hui mondiale (voir témoignagede l’entreprise NES ci-contre). L’évolutiontechnologique s’accélère, la réglementa-tion est de plus en plus complexe.Disposer de la bonne information apporteun avantage compétitif qui peut être déci-sif. L’IE dans son volet offensif consistedonc pour l’entreprise à collecter desinformations pertinentes pour anticiperl’évolution de ses marchés et conserverainsi ses positions, voire se développer.Dan son volet défensif, l’IE permet deprotéger son patrimoine informationnelafin qu’il ne soit pas utilisé par des concur-rents.
Concernant ce volet défensif, queltype d’information stratégique doit-on protéger ?
Il peut s’agir d’un projet de brevet, d’uneréponse à un appel d’offre, d’un projet dedéveloppement …bref toute informationdont la divulgation procurerait un avan-tage à la concurrence.
L’entreprise doit donc en premier lieusensibiliser et former ses salariés à laprotection de ses données sensibles enédictant les comportements à promouvoirau quotidien : mettre sous clef les docu-ments importants, verrouiller son poste detravail en changeant régulièrement sonmot de passe… Lorsqu’un salarié est endéplacement : équiper son ordinateurportable d’un cadenas ou d’une alarme etdésactiver tous les moyens de communi-
cation sans fil (wifi, bluetooth…) dans unespace public. Des règles sont égalementà respecter lors de l’accueil de visiteursou de stagiaires. Par ailleurs, les salariésdoivent être prudents au téléphone cardes personnes se font parfois passer pourde faux prestataires ou instituts desondage afin de récupérer de l’informa-tion sur un marché, un produit ou un sala-rié. L’employeur a aussi la possibilité d’in-clure des clauses de confidentialité dansles contrats de travail, et de faire signer unengagement de confidentialité à sesclients et prestatairesextérieurs.
Enfin et surtout, l’entreprise doit mettreen place une politique de sécurité deson système d’information en établis-sant une charte des bonnes pratiques(gestion des email, règles d’utilisationd’internet : téléchargement, participa-tion à des forums…), en ayant recours àdes logiciels de sécurité (antivirus,pare-feu, anti-spam…) et en définissantdes procédures de sauvegarde rigou-reuses.
Il faut savoir que la cybercriminalité esten hausse régulière. Or, une étudeconduite en 2008 par le « Club de sécu-rité de l’information » soulignait queprès de ¾ des entreprises de moins de200 salariés estimaient lourde deconséquence une paralysie de moinsde 24 heures de leurs outils informa-tiques. C’est dire l’importance d’unebonne prévention contre des attaquesinformatiques.
Comment sensibiliser les entreprisessur le volet offensif de l’IE ? Les PMEont-elles les moyens d’investir dansla veille concurrentielle et la collected’informations ?
La veille concurrentielle, technologique,marketing… n’est pas forcément trèsonéreuse. Il existe des outils de veillegratuits sur internet (Netvibes, Igoogle…)permettant de recevoir l’actualité de sitessélectionnés ainsi que des agents d’alertequi détectent l’apparition de mots clefs surdes pages web ciblées.
Les entreprises souhaitant affiner leurveille à l’international pour se développerà l’export peuvent aussi s’appuyer sur l’ex-pertise d’UBIFRANCE et des conseillersdu commerce extérieur en poste à l’étran-
« En juin, a été lancé le premier portailrégional sur l’intelligence économique »
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M. Didier BouriezPrésident d’Ealis Group -entreprise Nes
M. Didier Bouriez Président d’Ealis Group - entreprise Nes
« Créée en 1992, la société NES est
spécialisée dans la gestion du SAV
auprès des enseignes de la
distribution et des fabricants de
produits électroniques tels que les
écrans plats. Notre effectif de 150
personnes regroupe des
compétences en technique,
logistique, hotline et vente. Nous
travaillons pour des acteurs français
et étrangers dont notamment des
Japonais et des coréens.
Nous proposons des programmes
d’extensions de garantie très
sensibles sur le plan économique ».
Intelligence économique : l’information, unfacteur clef de compétitivité pour l’entreprise
Avez vous entrepris une démarcheen matière d’intelligence économique(« défensive ») ? si oui pour quelleraison ?
Didier Bouriez : En premier lieu nousfaisons en sorte de ne pas communiquerauprès de nos clients ou des prospectsnotre méthodologie de travail, que celasoit sur papier ou fichier électronique.Nous constatons que les entrepriseschinoises qui souhaitent travailler avecnous sont plus désireuses de connaitreles solutions afin de pouvoir ensuite lestransposer mais sans nous.
Nous sommes aussi très prudents àl’égard des entreprises de la grande distri-bution qui, sous couvert d’un appel d’of-fre de trois lignes, vous demande uneréponse de 50 pages avec l’ensemble desprocessus et les coûts y affférant.
Notre savoir faire est le fruit de nom-breuses années d’expériences. Aussiest-il fondamental d’en conserver lamaitrise tant sur le plan des outils quesur celui des hommes. Nous avonsentrepris une démarche qualité afin decontrôler les documents que nousremettons à nos clients. Sur le planinformatique, nous sommes connectéssur de nombreuses applications àl’étranger. Nous avons mis en placedans le domaine des systèmes d’infor-mation des règles et des outils pour évi-ter au maximum des intrusions.Aujourd’hui, lorsque nous sommes atta-qués de l’extérieur, cela se fait toujourspar les serveurs de mails car le but deshackers est de bloquer votre systèmeen envoyant un grand nombre de mails,ce qui fait tomber votre bande passanteet vous vous retrouvez de fait décon-necté de vos clients.
Bien sûr, la prévention passe aussi par laresponsabilisation des personnels et nousfaisons signer auprès des cadres desaccords de confidentialité. Chaque postede travail en fixe ou nomade dispose decode d’accès. Les gens travaillent sur lesdisques réseaux, ce qui limite en cas deperte le risque de voir des informationsconfidentielles accessibles auprès detiers.
« Nous signons des accords deconfidentialité avec nos cadres ainsique nos clients »
De la même façon, nous signons desaccords de confidentialité avec nos clientsou prospects.
Quels conseils, recommandationspourriez vous formuler à un chefd’entreprise qui souhaiterait mettreen place une démarche d’intelligenceéconomique dans son entreprise ?
De notre point de vue les actions impor-tantes qu’un dirigeant d’entreprise doitadopter sont les suivantes :
lResponsabiliser les salariés en leurfaisant signer des accords de confiden-tialité,
lLimiter au maximum l’utilisation dudisque personnel du PC au profit desdisques réseaux,
lProtéger la salle serveurs des intrusionsextérieures en mettant des pare feux,
lNe pas autoriser le téléchargement oula visite de sites autres que ceux desclients de l’entreprise,
lMettre en place un système hebdoma-daire de mise à jour des antivirus despostes de travail à partir de la salle serveurpour s’assurer que le parc est uniforme.
Une chose à rappeler c’est que dans lesespaces public et bien souvent le train ilfaut éviter de parler trop fort avec desclients, que cela soit en «face to face» ouau téléphone car nous ne savons pas s’ily a des concurrents autour de nous.
Propos recueilli par Romain PICHOT-DUCLOS
Le point sur ...
LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECCTE CENTRE - JUILLET 201014
MÉDIATION RÉGIONALE
INDUSTRIELLE ET DE LA SOUS-TRAITANCE
Michel DERRAC, DIRECCTE, a étédésigné médiateur régional de lasous-traitance et Philippe CURTELIN(adjoint industrie chef du servicecompétitivité et mutationséconomiques), médiateur régionaladjoint.
Directeur de publication : Michel DERRAC, DIRECCTE Centre
Coordination rédactionnelle : Pierre DUSSIN (Servicede communication de la Direccte Centre) avec lacontribution des 7 services régionaux composant laDireccte
Crédit photos : Fotolia - DIRECCTE Centre
Mise en page : Sylvie GAILLOT
Les rencontres de la DIRECCTE Centre
Les principaux représentants de la sphère économique régionale étaient présents le 28 avril 2010, pour assister àl’intervention de Ramon Fernandez, directeur général du Trésor dans le cadre des Rencontres de la DIRECCTE Centre,présidées par Gérard Moisselin, Préfet de région.Plus de 70 participants (chefs d’entreprises, représentants d’organisations professionnelles et de syndicats de salariés, deservices de l’Etat, présidents de chambres consulaires, directeurs des Pôles de compétitivité…) ont pu dialoguer avecRamon Fernandez qui a répondu à leurs nombreuses remarques, suggestions et interrogations sur la conjonctureéconomique.
Gros succès pour la 1ère Rencontre de la DIRECCTE Centre
avec Ramon Fernandez, directeur général du Trésor
Article paru dans la République du Centre du Loiret du 29 avril 2010
LETTRE D’INFORMATION DIRECCTE CENTRE - JUILLET 201015