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> ARGU FLASH < 13 avril 2012

LA FRANCE FORTE OU LA GRÈCE !

La maîtrise de notre destin passe obligatoirement par une baisse de nos dépenses

publiques : si nous ne réduisons pas notre dette, nous serons dépendants des marchés et à

la merci des spéculateurs. Si François Hollande est élu, il n’y aura pas besoin de longtemps

pour que les investisseurs se rendent compte de l’impasse financière de son projet et

sanctionnent la France. A l’inverse, Nicolas Sarkozy présente un programme crédible car la

réduction de notre dette y est la priorité absolue.

1) La certitude d’une crise de confiance si par malheur François Hollande était élu. Si François Hollande est élu, que va-t-il se passer ? Les investisseurs qui nous prêtent de

l’argent vont regarder, très rationnellement, le programme de François Hollande pour savoir

quel sera l’état des finances françaises dans les 5 années à venir. Que vont-ils noter ?

� François Hollande refuse de respecter l’engagement de la France d’être à zéro déficit en 2016 et parle d’un probable retour à l’équilibre au mieux en 2017 (proposition n°9 de

son projet). Ce décalage d’un an c’est déjà 35 milliards € de plus de dette, mais c’est

aussi la remise en cause de la parole de la France qui s’est engagée à un retour à

l’équilibre budgétaire en 2016. Revenir sur la parole donnée, c’est mettre en cause la crédibilité de la France et instiller le doute sur notre sérieux budgétaire.

� François Hollande veut remettre en cause le Traité de Stabilité Européen (proposition

n°11 de son projet), fruit d’un consensus approuvé par 25 Etats européens sur 27 ! C’est

pourtant l’adoption de ce Traité de sérieux budgétaire qui a apaisé les tensions sur la

zone euro. Revenir sur ce Traité, c’est l’assurance d’un retour à la case départ et de

négociations interminables qui paralyseront la zone euro et laisseront le champ libre aux

spéculateurs.

� François Hollande affirme que la réduction de la dette ne pourra se faire que s’il y a croissance (« S’il n’y a pas de croissance, nous n’atteindrons pas les objectifs de réduction

des déficits publics. » RTL, 1er

février 2012). Le problème, c’est que le remboursement de notre dette n’attendra pas le retour d’une forte croissance ! Il y a urgence ! Avec ou

sans croissance, la France devra mettre en œuvre des réformes pour réduire sa dette.

C’est un objectif inconditionnel qui ne doit pas dépendre du beau temps ou de la

croissance. Remettre sans cesse au lendemain ce qui doit être fait dès maintenant, cela a

été le choix des Grecs et des Espagnols : aujourd’hui ils sont au bord du gouffre.

� François Hollande multiplie les dépenses et ne prévoit aucune réforme structurelle :

60 000 fonctionnaires de plus, 150 000 emplois jeunes, retour à la retraite à 60 ans, fin

de la réforme de l’Etat, fin du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui a

permis de réduire de 160 000 le nombre de fonctionnaires, etc. A cause de ce laxisme

budgétaire, il manque au bas mot 70 milliards à François Hollande pour être à

l’équilibre !

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Avec tous ces éléments, les investisseurs se poseront la question suivante : la France peut-elle éviter la faillite avec à sa tête un homme qui, d’un côté, s’engage, mollement et sous conditions, à réduire la dette et qui, de l’autre côté, créé de nouvelles dépenses et projette la suppression de toutes les réformes qui ont permis de réduire les dépenses publiques ?

Les investisseurs, qui fuient le risque, répondront par la négative. Il y aura donc une crise de confiance dans la capacité de la France à rembourser sa dette. Cela se traduira par une hausse des taux d’intérêt de la France et, de fil en aiguille à la réédition d’un scenario à la grecque.

2) La certitude d’une gestion rigoureuse et solide par Nicolas Sarkozy Les investisseurs savent que Nicolas Sarkozy a fait de la réduction de la dette la priorité de son programme. Ils savent qu’il tiendra son engagement d’être à zéro déficit en 2016.

� Depuis 2007, Nicolas Sarkozy a montré qu’il était un gestionnaire sérieux et responsable malgré les difficultés engendrées par une succession sans précédent de crises mondiales. Entre 2007 et 2010, la dette a progressé de 28% en France, contre 47% aux Etats-Unis, 68% en Espagne, ou 80% au Royaume-Uni… Tout cela parce que

Nicolas Sarkozy a eu le courage de réduire les dépenses structurelles de l’Etat (24

milliards € d’économies générées par la réforme des retraites jusqu’en 2018 ; 15

milliards d’économies grâce à la Révision Générale des Politiques Publiques ; réforme des

hôpitaux, de la carte judiciaire, des collectivités…). Nicolas Sarkozy a prouvé qu’il ne

manquait pas du courage indispensable pour réformer notre pays.

� Nicolas Sarkozy respectera l’engagement de la France d’être à zéro déficit en 2016

(Proposition n°3 de son projet). Cet effort portera, pour deux tiers, sur la réduction des

dépenses publiques et pour un tiers sur de nouvelles recettes. Notre feuille de route est

claire et se déroule même mieux que prévu : nous nous étions engagés pour un déficit de

8% en 2010, nous avons eu un déficit de 7,1% ; nous nous étions engagés pour un déficit

de 5,7% en 2011, nous avons eu un déficit de 5,2%. Les effets ont été immédiats : nous

empruntions à 3,7% sur 10 ans fin 2011 en pleine crise, puis nous empruntions à 3,20% le

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janvier 2012 et à 2,93% le 11 avril. Une baisse de 20% de nos taux d’intérêt en à peine

6 mois, voilà les résultats du volontarisme et du courage de Nicolas Sarkozy.

� Nicolas Sarkozy consolidera le Traité de Stabilité Européen, qu’il a défendu et porté

avec Angela Merkel, auprès de tous les pays d’Europe. Il inscrira dans la Constitution la règle d’or budgétaire (que tous les pays européens, sous des gouvernements de gauche

comme de droite, ont adoptée) pour que la France ne dépense pas plus que ce qu’elle ne

gagne.

� Nicolas Sarkozy s’engage dans son programme pour des réformes structurelles et des réductions de dépenses : poursuite et extension aux collectivités territoriales du non-

remplacement d’un fonctionnaire sur 2, réduction du train de vie des collectivités et du

nombre d’élus, accroissement de la lutte contre la fraude, renforcement des conditions

pour que les étrangers bénéficient des prestations sociales, création d’un impôt pour les

grands groupes, création d’un impôt sur les exilés fiscaux…

Avec Nicolas Sarkozy, les précédents sont là, la volonté est là, les engagements sont là. La

parole de la France est tenue et nous sommes crédibles. C’est grâce à cette crédibilité que

nous sortirons de la crise et que la France restera forte. A l’inverse, François Hollande, en

faisant le choix de la dette, prend le risque de placer la France dans un scénario à la grecque.

Le 22 avril et le 6 mai, les Français devront choisir entre la France forte et la Grèce.