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Page 1: L’arthroplastie de hanche en urgence est-elle plus à risque d’infection postopératoire ? Analyse bactériologique cutanée comparative

Résumés des communications particulières S367

339Évaluation d’indicateurs quantifiés dela performance locomotrice enorthopédie : analyse de la marche etaccélérométrieMohamed Al Rajeh ∗, Franck Dujardin ,Maxime L’HermetteOrthopédie, CHU de Rouen, 76031 Rouen cedex, France∗Auteur correspondant.

Cette étude avait pour but de mesurer des paramètres objectifsde la performance locomotrice dans un groupe de patients affec-tés d’une coxarthrose et devant être opérés d’une prothèse totalede hanche. Vingt-trois patients d’âge moyen de 61 ans, ne pré-sentant aucune autre anomalie susceptible de perturber l’analysede la marche et affectés d’une coxarthrose unilatérale devantêtre opérée d’une PTH (14 par voie transglutéale et 9 par voie deRottinger) ont été inclus. L’étude de la marche a été faite avec3 dispositifs, un accéléromètre embarqué Dynaport D8224Ô, un sys-tème octoélectronique Vicon 512Ô et un locomètre SATEL V120.Ont ainsi été mesurés la longueur des pas, la vitesse global etles mouvements verticaux du bassin. Des analyses ont été faitesen préopératoire, au 2e mois et au 6ème mois postopératoires. Ilexistait une cohérence satisfaisante entre les différentes méthodesd’analyses (r : 0,71—0,96). Les mesures quantifiées présentaient descorrélations médiocres avec les scores PMA et Harris (r : 0,39—0,50).Les asymétries entre les hanches saine et arthrosique témoignantde l’affection locomotrice persistaient au 2ème mois mais néan-moins plus atténuées dans le groupe Rottinger. Il n’y avait plus dedifférence au 6ème mois. Cette étude montre que les indicateursquantifiés de performances locomotrices sont sensibles, suscep-tibles de discriminer le fonctionnement d’une hanche saine etd’une hanche arthrosique, ou de rendre compte d’une améliorationthérapeutique. La méthode d’accélérométrie embarquée apparaîtcomme une mesure physiquement valide. Ces mesures confirmentles données cliniques d’une récupération plus rapide par voie deRottinger sans cependant de différence à 6 mois. On constate unlien médiocre entre les indices fonctionnels et les mesures objec-tives. D’autres études sont programmées pour appréhender lanature des informations apportées par ces indices quantifiés lorsde l’évaluation objective de la performance locomotrice.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.246

340L’arthroplastie de hanche en urgenceest-elle plus à risque d’infectionpostopératoire ? Analysebactériologique cutanée comparativeLaurent Geiss ∗, Nicolas Bonnevialle ,Laurent Cavailé , Aissa Ibnoulkatib ,Xavier Verdeil15, rue Cany, 31300 Toulouse, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’arthroplastie de hanche peut être réalisée enurgence après fracture cervicale vraie, alors que la préparationcutanée préopératoire du membre est rendue difficile par la douleuret peut s’avérer incomplète. Le but de cette étude était de compa-rer l’état bactériologique cutané de patients traités en urgence eten chirurgie programmée lors de la mise en place d’une arthroplas-tie de hanche.Patients et méthode.— Deux groupes de patients devant béné-ficier d’une arthroplastie de hanche ont été prospectivementcomparés : 30 patients opérés en urgence pour fracture (groupeA) et 32 patients opérés en chirurgie programmée (groupe B). Lespatients du groupe A n’avait aucune préparation cutanée avant

l’entrée dans le bloc opératoire alors que ceux du groupe B suivaientun protocole prédéfini. Les prélèvements cutanés étaient réaliséssur gélose de contact à 3 moments (avant détersion, après déter-sion et en fin d’intervention) et sur deux sites (inguinal et grandtrochanter). L’analyse bactériologique qualitative et quantitativeétait réalisée après 48 heures d’incubation.Résultats.— Avant détersion, le groupe A était 3,6 fois plus colo-nisé que le groupe B dans la région trochantérienne et 2,7 fois plusen inguinal. Après détersion, le taux de contamination en régiontrochantérienne était proche dans les 2 groupes (groupe A : 10 %,groupe B : 12,5 %), mais différent en région inguinale (groupe A :33 %, groupe B : 3 % ; p = 0,002). En fin d’intervention, aucune dif-férence n’était identifiée. Le Staphylococcus coagulase negativeet Bacillus cereus représentaient respectivement 44 % et 37 % descolonies. Par ailleurs, la fréquence des germes non saprophytespathogènes était supérieure dans le groupe A (38 %) par rapportau groupe B (6 %).Discussion.— La tendance à une présence supérieure de germescutanés d’origine digestive ou environnementale chez lespatients non préparés reste préoccupante dans notre étude.L’antibioprophylaxie lors de l’implantation d’une arthroplastiede hanche requiert l’administration d’une céphalosporine de 1er

génération. Le Bacillus cereus n’est pas sensible à cette gammeantibiotique et certains germes comme Escherichia coli ou Proteusmirabilis ont une prévalence de résistance de 10 à 30 %.Conclusion.— La flore cutanée est plus abondante et potentielle-ment plus pathogène chez les patients pris en charge en urgencesans préparation locale par douches successives d’un savon anti-septique. Bien qu’efficace en zone trochantérienne, la détersioncutanée unique au bloc opératoire est insuffisante en zone inguinaleet l’antibiothérapie préventive potentiellement inadaptée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.247

341Modélisation numérique duphénomène de squeaking des couplescéramique-céramique des prothèsesde hanche : étude de l’influence dudesign de la pièce fémorale.Validation in vivo du modèlePhilippe Piriou ∗, Ghassene Ouenzerfi ,Migaud Henry , Éric Renault , Francesco Massi ,Yves BerthierHôpital Raymond-Poincaré, 104, boulevard Raymond-Poincaré,92380 Garches, France∗Auteur correspondant.

Les couples de frottement céramique-céramique ont été déve-loppés en arthroplastie de hanche pour augmenter la longévitéet limiter l’ostéolyse. Toutefois, des phénomènes de grincement(squeaking), sont parfois générés et peuvent représenter une gêneimportante. Des études récentes, ont montré que le primum movensétait une rupture du film de lubrification, mais les facteurs favori-sants ce phénomène ne sont pas totalement identifiés. Des modèlesnumériques reproduisant les observations du squeaking ne sont pasdéveloppés de facon fiable et validée alors qu’ils seraient utiles àsa compréhension, permettant notamment d’aider à sa prévention.Le but de ce travail était de créer et de valider à partir de don-nées in vivo un modèle numérique de squeaking et d’en préciser lesfacteurs favorisants. Une approche numérique et expérimentale aété initiée pour reproduire le squeaking en collaboration avec unlaboratoire spécialisé en tribologie. Une analyse par élément finides fréquences de résonnance de l’ensemble prothétique a permisd’identifier les vibrations de grande intensité provoquant ces émis-sions acoustiques gênantes. Le modèle numérique a été validé sursimulateur mais aussi in-vivo, étant capable de reproduire les fré-

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