UNIVERSITE HASSAN IIFacult des Sciences Juridiques,
Economiques et Socialesde Casablanca
Master Economtrie applique la modlisation macro et micro-conomique
Mmoire pour lobtention du Master
Sous le thme de :
Le comportement des entreprises marocaines face lexportation :
Analyse du secteur manufacturier
Ralis et soutenu publiquement par :
Nour-eddine ANFAOUI
Sous la direction de :
Mr. Rachid CHAABITA
Membre de Jury :
Prsident :
Mr. Rachid CHAABITA : Professeur la Facult des Sciences Juridiques, conomiques et sociales de lUniversit Hassan II- Ain chock.
Suffragants :
Mr. Fouzi MOURJI : Professeur et responsable du Master Economtrie applique la micro et macroconomie de lUniversit Hassan II- Ain chock.
Mr. Abdelwahad GOURCH : Professeur dconomie luniversit Abdel Malek Saadi deTtouan
Mr. Abdeljaouad EZ-ZARARI : Chef de service l'Observatoire des Conditions de Vie de la Population, Haut Commissariat au Plan (HCP).
Anne universitaire : 2009/2010
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L'histoire du commerce est celle de la communication des peuples
Montesquieu (1689 -1755)
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Ddicace
A ma mre
A mon pre
A ma sur
A tous les membres de ma famille
A mes collgues
A tous mes amis.
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Remerciement
Merci beaucoup dieu
Un grand merci Mr. Rachid CHAABITA, professeur la Facult des Sciences Juridiques,
Economiques et Sociales de lUniversit Hassan II Ain chock, pour son aide prcieuse, ses
lectures minutieuses et son suivi du travail jusquaux dernires minutes, sans oublier ses conseils,
ses remarques et sa collaboration.
Je tiens galement remercier vivement mon professeur Monsieur Fouzi Mourji pour ses
remarques judicieuses, ses commentaires constructifs, et surtout sa trs grande modestie.
Pour les conditions daccueil et daccs aux informations dont jai pu bnficier tout au
long de la prparation de ce mmoire, mes remerciements sadressent galement Monsieur
Abdeljaouad ZRARI qui na pargn aucun effort pour mclairer certains aspects techniques
fondamentaux dans les tudes conomtriques, et aussi Mustapha ABIR pour ses aides spontanes
pour accder aux donnes statistiques dont jai besoin.
Mr. Abdelwahad Gourch, merci davoir accepter dtre un membre du jury. Cest avec un
grand plaisir que jai reu votre acceptation.
Mes remerciements vont aussi tous ceux et celles qui ont particip de prs ou de loin
llaboration du prsent travail et principalement les membres de lassociation marocaine des
exportateurs (ASMEX), qui mont donn de plus amples informations sur la question de
lexportation au Maroc, et Monsieur Mohammed AZROUL, et Monsieur Mohammed CHAHINE
du Ministre de lindustrie, du commerce et des nouvelles technologies : Merci beaucoup pour votre
aide, pour votre gentillesse et pour votre collaboration spontane.
Enfin, je remercie ma mre, mon pre et mes amis qui mont t indispensable tout au long
de ce travail.
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Rsum de la recherche :
Ce prsent document sattache analyser les dterminants du comportement dexportation
des entreprises marocaines. Ce comportement est apprhend dans cette tude, en premier lieu, par
la dcision dexportation, c'est--dire, les facteurs qui influencent lentreprise marocaine
sengager dans lexportation, et en second lieu, tudier daprs les mmes facteurs, la performance
lexportation, apprhend par le taux dexportation. Notre recherche est base sur lenqute sur les
industries de transformations ralise annuellement et exhaustivement auprs des entreprises
industrielles marocaines par le Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles
technologies.
Par ailleurs, loutil statistique utilis nous permet dexaminer individuellement chaque
variable travers lanalyse univarie, tandis que pour lanalyse bivarie nous montre la dpendance
entre certains caractristique internes/externes la firme et la dcision dexportation et aussi le taux
dexportation des firmes. Et enfin, par lanalyse multivarie, nous analysons dune faon
synthtique la relation entre plusieurs variables.
Dans lanalyse conomtrique, nous avons montr dune part, par le modle logit, que la
probabilit dexportation des firmes marocaines est influence par la taille, lendettement, la
rentabilit, le secteur dactivit et enfin linvestissement des entreprises. Dautre part, par le modle
Heckman en deux tapes, nous avons trouv que la performance lexportation des firmes est
dtermine par les mmes facteurs influenant la probabilit dexportation, en outre de la
localisation gographique.
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Sommaire
Introduction gnrale 8
Chapitre I : -Fondement thorique et empirique des dterminants du comportement
dexportation des firmes : 10
Section I : - Approches thoriques de lexportation des entreprises : 11
-Paragraphe I : Approche behavioriste, la taille et exportation de la firme : 11
-Paragraphe II : La Thorie des ressources et comptences et le comportement dexportation
des entreprises : 14
-Paragraphe III : Le lien entre le secteur dactivit et la stratgie dexportation des firmes 17
-Paragraphe IV : Les conomies dagglomration et lengagement des firmes dans
lexportation : 19
Section II : Apport des tudes empiriques et hypothses de recherche : 21
-Paragraphe I : La taille de lentreprise et le comportement dexportation : 21
-Paragraphe II : La stratgie dinvestissement et le comportement dexportation des
entreprises : 23
-Paragraphe III : Leffet de la localisation gographique et lappartenance sectorielles sur le
comportement dexportation des firmes : 24
-Paragraphe IV : Les contraintes financires et accs des entreprises au march tranger : 25
Conclusion du Chapitre : 26
Chapitre II : Analyse statistique et conomtrique des dterminants du comportement
dexportation des entreprises marocaine : 27
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Section I : Analyse statistique des facteurs relatifs la stratgie dexportation des entreprises : 29
-Paragraphe I : Analyse statistique univarie : 30
-Paragraphe II : Enseignement de lanalyse bivarie : 33
-Paragraphe III : Analyse statistique multivarie : 50
Section II : Analyse conomtrique des dterminants du comportement lexportation des
entreprises industrielles marocaines : 54
-Paragraphe I : Dterminants de laccs des entreprises marocaines au march
dexportation : 54
-Paragraphe II : Les dterminants de la performance lexportation des entreprises
industrielles marocaines : 68
Conclusion du chapitre 77
Conclusion gnrale 79
Table des matires 82
Rfrences bibliographiques 85
Annexes 89
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Introduction
Louverture et la libralisation commerciale lchelle internationale sont devenues une
ncessit pour toute conomie, rendues possibles grce aux succs des politiques mises en uvre
dans le cadre de lorganisation mondiale de commerce (O.M.C) et/ou travers des accords
commerciaux rgionaux.
Lexportation favorise la croissance conomique, stimule linvestissement, contribue la
cration demplois et participe au maintien des quilibres globaux de lconomie nationale. Dans
cette logique, le contexte de la mondialisation et de la concurrence accrue, fait de lexploration de
nouveaux marchs une ncessit pour les entreprises. En fait, les entreprises sont convaincues que
lexportation est une priorit pour leur croissance. Le phnomne de linternationalisation sinscrit
ainsi dans cette perspective car elle est, la fois, moteur et consquence de la croissance de
lentreprise : Moteur de la croissance puisque susceptible de gnrer de nouveaux profits sur de
nouveaux marchs, et consquence, puisque linternationalisation est vue comme une suite logique
dune russite sur le march local de lentreprise. Cependant, il nest pas toujours facile pour une
entreprise de faire ses premiers pas lexport, surtout si elle se trouve dans de mauvaises conditions
de comptitivit qui lempchent de simposer au niveau international.
Par ailleurs, le dclin des exportations marocaines devient plus prononc. En fait, les
exportations en bien et services ont accus une baisse de 26% durant le premier semestre 20091,
alors que nous restions peu renseigns sur les facteurs qui ont conduit cette baisse. Dans ce
sens, un certain nombre dtudes empiriques2 montrent que la concentration des exportations au
sein dun ensemble de firmes masque le dficit en entreprises exportatrices et confirment aussi
lide selon laquelle, des facteurs structurels dordre micro-conomiques expliqueraient, pour une
large part, les mauvaises performances des exportations, et que cest donc, dans le comportement
des entreprises que se trouveraient les lments dexplication.
1 Selon le ministre du commerce extrieur pour lanne 2009
2 Plusieurs tudes ont t faites sur la question dexportation des entreprises notamment celles de Sylvie Scherrer(1998) Jean-Luc Bricout(1991)
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Malgr que la question de lexportation des entreprises a t suffisamment aborde, ce
jour, rares sont les tudes quantitatives sur les entreprises marocaines qui permettait vritablement
de confirmer ou dinfirmer limpact des facteurs internes lentreprise, et ceux relatifs
lenvironnement externe, sur le comportement dexportation des firmes marocaines. Cest dans
cette perspective que le prsent travail prsent vise rpondre ces interrogations.
Dans cette tude, nous analysons les caractristiques dun ensemble dentreprises
exportatrices, que nous comparons dautres qui ont dcid de concentrer leurs activits que sur le
march local. Ceci nous amne poser deux questions fondamentales :
Pourquoi ya-t-ils des entreprises qui exportent, alors que dautres qui ne le font pas? Est-ce
que cest uniquement une question de taille, ou bien surtout une question de contraintes
financires, ou carrment, cest labsence dexternalits sectorielles et spatiales ?
Quels sont les dterminants de la performance lexportation des entreprises ?
Le but de ce prsent travail est de montrer que les entreprises exportatrices diffrent de
celles non-exportatrices en termes de taille, dinvestissement et de ressources financires3, sans
oublier, les conditions qui entourent lentreprise, soit par sa localisation gographique, soit par son
appartenance sectorielle.
Le bien-fond de cette tude repose sur quatre lments. Premirement, nous analysons les
principales thories relatives au comportement dexportation des entreprises. Ensuite, nous
prsentons la littrature empirique fondamentale sur lexportation des firmes. Par ailleurs, Lanalyse
statistique univarie, bivarie et multivarie, permettra de vrifier leffet des caractristiques
internes (taille de lentreprise et ressources financires) et externes (secteur dactivit et la rgion
dimplantation) la firme sur le comportement dexportation des entreprises. Nous finissons par
une modlisation dune part, de la dcision dexportation des firmes industrielles marocaines, et
dautre part, lanalyse des facteurs qui dtermine la performance lexportation.
3 Les ressources financires des entreprises traites seront analyses par lendettement et par la rentabilit globale de lentreprise conformment ltude faite par Jean-Luc bricout (1997)
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Chapitre I :
Fondement thorique et empirique des dterminants du comportement dexportation des firmes :
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Dans ce prsent chapitre, nous prsentons les enseignements des approches thoriques
relatives lexportation des firmes, puis nous abordons les enseignements de quelques travaux
empiriques qui expliquent le comportement des firmes face lexportation. Ceci nous permettra
formuler nos hypothses de recherches sur leffet de chaque facteur sur le comportement
dexportation des entreprises.
Section I - Approches thoriques de lexportation des entreprises :
La thorie conomique sest intresse aux dterminants conomiques de lchange. Pour
comprendre le processus d'exportation, plusieurs thories ont t avances afin d'expliquer la faon
dont ces facteurs parmi tant d'autres mnent l'exportation. Nous allons passer en revue chacune
d'elles.
Paragraphe I : Approche behavioriste, la taille et exportation de la firme
Durant ces trente dernires annes, plusieurs chercheurs se sont interrogs sur la question de
linternationalisation des entreprises.
La plupart de ces travaux trouvent leurs fondements dans la thorie behavioriste
ou comportementale de la firme. La notion dapprentissage est au cur de cette approche qui
postule que le changement des comportements de lindividu et/ou de la firme rsulte dun
cumul dexpriences. Les jeunes entreprises commencent par une petite taille et exploitent leurs
activits l'chelle locale. Ensuite, elles s'tendent l'chelle rgionale et nationale, puis l'chelle
internationale.
Linternationalisation est perue ainsi comme un processus dapprentissage
comportant des tapes par lesquelles lentreprise passe obligatoirement. Le caractre graduel du
processus est attribu au manque de connaissances de la firme, dune part, et lincertitude
associe la dcision dinternationalisation. Les travaux fonds sur cette approche peuvent tre
regroups en deux modles :
1- Le modle dUppsala (U-modle) :
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Le modle dUppsala (U-modle) dvelopp initialement par Johanson &
Wiedersheim-Paul (1975) et par Johanson & Vahlne (1977) analyse linternationalisation
comme un processus dapprentissage graduel, et place lexprience acquise
progressivement comme la cl de cette internationalisation (Johanson et Vahlne, 1977).
Ainsi, en intgrant des connaissances tires de cette exprience sur les marchs trangers,
lentreprise alimente son processus de dcision.
Linternationalisation devient alors le rsultat dune srie de dcisions incrmentales.
Ces auteurs constatent, partir de leurs tudes des firmes sudoises, quelles suivent un processus
squentiel compos de quatre stades :
Activits dexportations irrgulires et opportunistes ;
Exportation via un agent indpendant ;
Implantation dune succursale/filiale de vente ;
Production dans le pays tranger.
Le second principal apport de ce modle concerne la distance psychologique. En
effet, Johanson et Vahlne (1977) utilisent ce concept, dfini comme lensemble des
diffrences culturelles et linguistiques ayant une influence sur la circulation de linformation et la
prise de dcision dans les transactions internationales, pour expliquer qu mesure que
lexprience internationale saccrot, la distance psychologique qui spare la firme des nouveaux
territoires trangers se rduit. Cette diminution de la distance psychologique favorise une
progression plus tendue et une utilisation plus complte des opportunits offertes par les diffrents
pays connus.
Lentreprise va donc partir du march domestique, puis stendre vers des marchs
proches gographiquement et/ou psychologiquement, afin de diminuer la prise de risque. A
mesure quelle dveloppera ses activits, lentreprise augmente sa taille et accumulera de
lexprience, ce qui lui permettra de sengager sur de nouveaux marchs, cette fois plus
loigns de son march dorigine.
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2- le modle Innovation (I-modle) :
Le modle Innovation (I-modle) labor notamment par Bilkey & Tesar (1977),
Cavusgil (1980), Reid (1981) et Czinkota (1982) prsente la dcision dinternationalisation
comme un processus dinnovation pour lentreprise. Chaque tape du processus sinscrit en
rupture avec lautre et reprsente une innovation quil sagit de bien grer (Cavusgil, 1980). Le
modle de Bilkey & Tesar (1977) se prsente selon Ageron (2001) comme suit :
Stade Caractristique de lentreprise
Stade 1 nest pas intresse par lexport et ne rpond mme pas une commande non
sollicite.
Stade 2 prte rpondre une commande non sollicite, mais ne fait aucun effort pour
Stade 3 explore la possibilit de dvelopper une activit dexportation.
Stade 4 explore activement la possibilit de dvelopper une activit dexportation.
Stade 5 exporte sur une base exprimentale vers des marchs proches
psychologiquement exportatrice confirme, elle adapte son niveau dexportation
de manire optimale.
Stade 6 explore les possibilits de dvelopper une activit dexportation vers des pays
psychologiquement plus distants.
Source : Ageron (2001)
Notons quil convient de souligner que les modles sinscrivant dans cette vision demeurent
trs proches de lcole dUppsala dont ils en conservent les deux grands principes :
implication graduelle des firmes et existence de la distance psychologique.
Les dveloppements ci-dessus confirment la place dominante de lapproche par les
tapes dans les thories de linternationalisation. Cependant, lincapacit de cette approche
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expliquer certains comportements des entreprises linternational a ouvert la voie dautres
approches, notamment lapproche conomique par les ressources et lapproche par les rseaux.
Paragraphe II : La Thorie des ressources et comptences et le
comportement dexportation des entreprises :
La thorie des ressources, dveloppe pour clairer lhtrognit des performances des
firmes appartenant un mme secteur dactivit (Penrose E., 1959), est un apport intressant. Elle
sappuie sur lhypothse selon laquelle lentreprise sorganise en cherchant maximiser ses rentes
stratgiques, et minimiser conjointement les cots dutilisation de ses ressources, en utilisant des
comptences. Cest en effet sur les comptences elles-mmes, cest--dire dans la production et
lutilisation des ressources, que sopre la spcialisation et pas seulement au niveau de ses produits
finaux.
Le recours au concept de ressources et comptences procure un cadre favorable
lanalyse des approches de linternationalisation des entreprises et notamment les PME en
expliquant notamment comment et pourquoi elles peuvent se passer du cheminement prconis
par lapproche par tapes.
Historiquement, ce sont les crits de Penrose (1959) qui marquent les origines de la notion
de ressources et comptences. A ce sujet, Koenig (1999) identifie quatre courants diffrents mais
complmentaires : Lapproche fonde sur les ressources (Werneflet, 1984 ; Barney, 1991), la
thorie des comptences fondamentales (Hamel et Prahalad, 1990), la thorie des
comptences dynamiques (Teece et al ., 1997) et lapproche volutionniste (Nelson et Winter,
1982).
Ces approches sentendent dfinir les ressources de lentreprise comme ses actifs tangibles
et intangibles et ses comptences sont lies la capacit de combiner ces ressources et les
mettre en relation. L'approche base sur les ressources part du constat empirique suivant : les
entreprises que l'on retrouve dans une mme industrie sont diffrentes les unes des autres en ce qui
concerne leur dotation en ressources.
Dans son article de 1984, Wernerfelt pose une question centrale : quest-ce qui fait quune
firme est plus performante que dautres sur longue priode ? , et il ne trouve de rponse ni dans le
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secteur (dans un mme secteur, certaines firmes sont durablement plus performantes que dautres),
ni dans la position de la firme sur le march, ni dans les produits quelle dveloppe. Il met
finalement en avant un facteur de performance durable qui se trouve au sein mme de la firme et a
donc recours la notion de ressource : chaque firme sefforce de crer et de dvelopper des
ressources qui lui assurent un avantage persistant sur ses concurrentes. Cet avantage tient soit aux
proprits des ressources elles-mmes, soit la capacit de la firme acqurir ces ressources en
rendant difficile aux concurrentes.
Barney (1991) Barney a rendu la thorie des ressources plus oprationnelle. Il reprend le
dveloppement de la thorie l o Wernerfelt lavait laiss. Pour lui, lenjeu est de rendre lide de
dpart plus oprationnelle : Comment une ressource peut-elle tre lorigine dun avantage
concurrentiel persistant ? En effet, Barney fait ici un constat qui soppose deux hypothses fortes
de lanalyse stratgique : dune part les firmes dune industrie nont pas toutes des comportements
identiques et connaissent des performances diverses, ce qui provient de lhtrognit des
ressources ; dautre part cette diversit des performances peut tre durable, persistante, du fait de la
faible mobilit des ressources. Puis Barney cherche des critres qui peuvent faire dune ressource
possde par une firme un avantage concurrentiel persistant (persistant en termes dquilibre, celui-
ci pouvant toujours tre rompu par un choc exogne). Ces critres sont selon lui au nombre de
quatre et constituent des indicateurs empiriques de lhtrognit et de limmobilit dune
ressource.
Tout dabord, la ressource doit tre cratrice de valeur, elle doit contribuer de manire
dcisive lefficience de la firme en permettant de saisir des opportunits ou de neutraliser des
menaces. (Cette dfinition exogne de la valeur sera fortement critique.). Elle doit deuximement
tre rare, en elle-mme ou dans sa faon dtre bien exploite. Elle doit tre aussi difficilement
imitable, ce qui peut provenir de conditions historiques particulires lies lentreprise, dun
phnomne social complexe, ou de ce que Barney appelle l ambigut causale . Par cette notion,
il entend ceci : les dirigeants de lentreprise et les concurrents savent quil existe un lien entre
telle ressource et la performance persistante de lentreprise, mais sans tre capables dexpliciter
exactement quel est le processus causal qui conduit de la ressource la performance ; et cest cette
ambigut qui rend difficile limitation par un concurrent. Enfin, quatrime critre, il ne doit pas
exister de ressource facilement substituable.
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Par ailleurs, la thorie conomique volutionniste par Nelson et Winter, 1982), identifie les
capacits dynamiques de firmes comme les dterminants de leur comportements stratgiquess et de
leurs performances.
Le courant des comptences fondamentales : il se focalise sur le management stratgique des
comptences. Pour Hamel et Prahalad (1990), sur le long terme, la comptitivit dune
entreprise provient de sa capacit construire, au cot le plus bas et plus rapidement que
ses concurrents, les comptences stratgiques qui donneront naissance aux produits de demain
Le courant des capacits dynamiques : ce courant est trs proche du prcdent. En
effet, comme le courant des comptences fondamentales, le courant des capacits dynamiques se
focalise sur les ressources et les comptences et leur volution en fonction de
lenvironnement. Cest une perspective dynamique. Face aux changements technologiques et
linnovation, la capacit dadaptation est indispensable pour les entreprises qui veulent se
maintenir et prosprer. Cette capacit dadaptation correspond aux capacits dynamiques de
lorganisation.
De ces approches, on peut relever une srie de facteurs qui interviennent des degrs
diffrents selon les contextes.
Les ressources peuvent tre classes en utilisant la typologie de C. Hofer et D. Schendel
(1978) qui en distingue cinq catgories : financires, humaines, physiques, organisationnelles,
technologiques. R.M. Grant (1991) ajoute cette liste une sixime classe, la rputation, et accentue
ainsi le rle des ressources intangibles. Pour mettre la lumire sur cette typologie, St-Amant et
Renard (2004) distinguent :
Les ressources physiques : elles sont composes des btiments, des bureaux et des matires premires ;
Les ressources financires : ce sont les moyens financiers disponibles l'organisation pour assurer ses activits quotidiennes de mme que ses projets de dveloppement ;
Les ressources technologiques : Il sagit dartefacts techniques tels que des instruments, des outils, des machines qui sont utiliss pour raliser les activits
productives au sein de l'organisation, mais aussi les procds, brevets, mthodes qui sy
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rapportent. Les technologies de linformation et de la communication sont une sous-
catgorie des ressources technologiques ;
Les ressources organisationnelles : ce sont les lments de design tels que la structure de l'organisation, son mode dorganisation du travail, de coordination, mais aussi
des lments de la dynamique sociale tels que la culture, le pouvoir, les relations de travail,
etc .
En rsum, certaines ressources dont doit disposer lentreprise peuvent tre critiques et
influencer sa croissance et les marchs quelle peut pntrer : Le manque de ressources
financires, physiques, le manque dopportunits et linsuffisance des capacits managriales
peuvent limiter lactivit internationale des entreprises.
En outre, il faut souligner que ces ressources et comptences jouent un rle central aussi
bien en amont quen aval de la dcision dinternationalisation. En amont, elles jouent le rle
dantcdents internes lentreprise, agissant soit comme facteurs motivant (stimuli) soit
comme facteurs freinant (barrires) la dcision dinternationalisation. En aval de la dcision
dinternationalisation, ces ressources et comptences peuvent intervenir galement sous la
forme de freins ou de stimuli (surtout internes) influenant cette fois-ci le rythme du
processus dinternationalisation voire remettant en question la dcision dengagement
linternational (choix daugmenter la prsence linternational, de diminuer ou bien darrter
dfinitivement les oprations internationales). Aussi, elles pourraient tre vues comme des
lments dterminant les diffrents choix auxquels se trouvent confrontes les PME
internationales. Bien videmment, ces choix peuvent concerner aussi bien le niveau
stratgique du processus dinternationalisation des PME (choix des stratgies de
dveloppement, linternational, choix de la structure l'international, etc. ) que le niveau
tactique ou oprationnel.
Paragraphe III- Le lien entre le secteur dactivit et la stratgie dexportation
des firmes :
Le paradigme Structure-Comportement-Performance (SCP) est originaire du champ de
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l'conomie industrielle. D'abord dvelopp par Mason (1939) puis affin par Bain (1968), il a t
largement utilis pour analyser des industries et des stratgies concurrentielles.
La relation entre les indicateurs (structure, comportement et performance) est approche
diffremment selon les coles. Selon l'cole de Harvard4 (Mason et Bain) qui va de pair avec
lintrt de notre sujet, la performance d'une branche d'activit ou dune firme, qui est sa capacit
satisfaire les consommateurs y est considre comme dpendante du comportement moyen des
entreprises en place, comportement lui-mme dtermin par les caractristiques structurelles du
march, qui elles-mmes sont dpendantes des conditions de base de l'offre et de la demande. En
dautres termes, la structure du march affecte le comportement des firmes dans une industrie et
cela affecte son tour la performance, comme illustr dans le schma ci-dessous.
Schma 1 : Le modle de base du paradigme Structure-Comportement-Performance (SCP)
Pour ce qui est de la Structure, elle dcrit l'environnement du march : nombre et
distribution des entreprises (concentration), degr de diffrenciation des produits, existence et
ampleur des barrires l'entre (et la sortie), degr d'intgration et de diversification des acteurs
Pendant que le Comportement dsigne les dcisions des firmes : Le prix, les dpenses
publicitaires et de Recherche et dveloppement, la localisation, qualit des biens produitsetc
4 Critiqu par l'cole de Chicago (avec Stigler), le Comportement des firmes est le facteur explicatif dterminant de la performance du march et cette dernire influence la structure (C.P.S).
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Alors que les Performances envisages deux niveaux : celles qui est individuel de la firme
(ses profits) et celles de l'conomie dans son ensemble (efficacit productive, progrs technique).
Paragraphe IV- Les conomies dagglomration et lengagement des firmes dans
lexportation :
En outre des caractristiques propres aux firmes elles-mmes (taille, secteur, ressources
financires...), les conditions locales qui entourent la firme sont susceptibles davoir un impact sur
leur comportement lexportation. Nous examinons un autre aspect de linternationalisation des
firmes qui savre trs important, savoir les dterminants des exportations individuelles lies
lenvironnement industriel local des entreprises.
Lexistence dconomies dagglomration lexport, appeles aussi spillovers
lexportation se prsentent comme des externalits positives sur la capacit dexportation dune
firme, gnres par la prsence dautres exportateurs dans la mme localit.5
Le concept dconomies dagglomration fait rfrence aux avantages que les entreprises
peuvent retirer de la concentration spatiale des activits conomiques. Marshall (1890) a t le
premier se rfrer aux conomies dagglomration proprement dites, soit les avantages que les
firmes retirent de la proximit gographique dautres firmes. Cette proximit gographique gnre
selon lui trois types dconomies : les conomies relies la proximit dun grand nombre de
fournisseurs spcialiss (biens intermdiaires et services), celles relies la prsence dun plus
grand bassin de main duvre spcialise et stable, et finalement celles lies la diffusion des
connaissances. Ainsi, les entreprises dune rgion profitent dconomies dchelle qui ne leur sont
pas internes, mais qui proviennent deffets externes rgionaux.
Dans le modle de Romer (1986), les firmes entreprennent des efforts de R-D dans lespoir
de gnrer des innovations technologiques qui pourront terme amliorer leur productivit. Une
partie de ces innovations peut alors se transmettre aux firmes voisines, par le biais dexternalits
technologiques. Pour autant quun bien partiellement public possde une valeur productive, la
fonction de production ne peut montrer des rendements dchelle constants. Par consquent, chaque
5 Cit par Pamina Koenig, Florian Mayneris, Sandra Poncet (2009)
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unit de capital investie par une entreprise augmente non seulement son stock de capital physique,
mais aussi le niveau technologique de toutes les autres firmes dans la rgion par la transmission des
externalits technologiques.
Le stock de connaissances dune rgion constitue donc un capital social qui saccumule par
laction dlibre des firmes voulant augmenter leur propre rendement individuel. Plus le niveau
technologique de la rgion est lev, plus la productivit de la firme saccrot. Ainsi, laugmentation
du taux de croissance provient des variations du stock de connaissances total (Romer, 1986) de la
rgion.
Les conomies de localisation provoquent la concentration dun mme secteur industriel
dans une rgion particulire, pouvant crer ce que Marshall appelle un district industriel (ou
district marshallien). Ce sont des conomies dagglomration intra- industrielles sous leur forme
statique. Le district industriel est compos de firmes dune mme industrie dans lequel se constitue
un rseau de liens en aval et en amont. Le district salimente par lui-mme par le pouvoir
dattraction de ces conomies dagglomration et par les effets de la spcialisation internationale.
Sur le plan dynamique, la prsence dexternalits technologiques intra-industrielles (ou externalits
Marshall) appuie dautant plus la cration dun district industriel. Par la similarit de leurs activits,
la transmission de linformation serait plus pertinente et plus fluide au sein dun mme secteur.
Par ailleurs, les conomies de Jacobs sont des conomies dagglomration statiques
dcoulant de la diversit industrielle dune rgion. La prsence dun grand nombre dindustries et
de services dans une mme ville permet de rpondre plus adquatement aux besoins des firmes et
des habitants qui sy trouvent. De mme, selon lapproche des externalits technologiques inter-
industrielles (Jacobs, 1969, 1984), le foisonnement de plusieurs industries diffrentes ou
complmentaires au sein dun mme espace gnre des externalits technologiques qui acclrent la
croissance conomique. Les effets externes se diffusent non seulement au sein dune seule et mme
industrie, mais jouent en faveur de lensemble du tissu industriel de la rgion
La dimension territoriale polarise, au niveau national ou rgional, peut tre explique par :
Les relations avec des sources dinformation externes aux firmes, lesquelles sont fortement
influences par la proximit spatiale ;
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Lutilisation de canaux informels pour la diffusion de la connaissance (connaissance tacite),
laquelle se renforce galement avec la proximit ;
Le soutien de structures non concurrentielles comptence locale (collectivits territoriales,
organismes professionnels et techniques, soutiens financiers).
Section II : Apport des tudes empiriques et hypothses de recherche :
Pour une meilleure comprhension des facteurs expliquant le comportement dexportation
de lentreprise soit en termes de son engagement ou non dans lexportation, soit en termes de son
taux dexportation, nous prsentons les conclusions de quelques travaux empiriques qui ont t
mens sur la stratgie dinternationalisation des entreprises. Ensuite, nous tablissons une srie
dhypothses de recherche qui se dfinissent comme des propositions de rponse anticipes et
provisoires du phnomne tudi appuyant les objectifs de cette tude.
La majorit des auteurs qui ont abord les obstacles et stimuli lexportation, classent les
facteurs dterminant le comportement dexportation en lments dpendant de lenvironnement
interne de lentreprise et son milieu externe :
Les facteurs relatifs lorganisation interne de lentreprise et de sa stratgie comme la taille, de ses contraintes financires et dinvestissement.
Les facteurs relatifs lenvironnement sectoriel et spatial de la firme comme le secteur dactivit et la localisation gographique.
Paragraphe I- La taille de lentreprise et le comportement dexportation :
La taille globale de lentreprise est une caractristique importante prendre en compte. Elle
est un des sujets les plus trait par les chercheurs, et souvent perue comme une variable pour
expliquer linternationalisation de lentreprise. Les tudes analysant la relation entre la taille de
lentreprise et son comportement lexportation sont trs nombreuses.
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Sylvie Scherrer(1998) a montr travers plusieurs spcifications le caractre non linaire la
relation liant la taille de lentreprise et son comportement lexportation, tant en matire de
dcision dexporter que de dtermination du taux dexportation.
Cependant, Jean-Luc Bricout(1991), a relev que leffet de la taille mesur par le chiffre
daffaire est significatif et discriminant pour expliquer laccs des entreprises aux marchs
extrieurs, et ceci pour lensemble des entreprises pour lensemble des grands secteurs tudis.
Selon lauteur, dans tous les secteurs, le chiffre daffaire moyen par entreprise est multipli par 6
lorsquon passe dune entreprise non exportatrice une entreprise exportatrice. Par ailleurs, la
performance lexportation des entreprises exportatrices, incarne par le volume dexportation,
nest pas directement corrle la dimension, en montrant quil ny a pas de relation linaire entre
le taux dexportation et la taille de lentreprise.
Ltude de CEPII 6 faite par Matthieu Crozet, isabelle Mjean, Soledad Zignago (2008) a
valu avec prcision la comparaison des entreprises exportatrices celles des non-exportateurs :
Une firme exportatrice emploie 4 fois plus de salari quune firme ne servant que le march
domestique. Ces auteurs soutiennent que le facteur taille est un lment qui un impact significatif
sur la dcision de pntrer de nouveaux marchs trangers, en expliquant quavant que la firme
dcide de commencer exporter, elle augmente dune manire intensive le nombre de travailleurs
quelle emploie.
De leur part, Flora Bellone, Patrick Musso, Lionel Nesta, Michel Qur (2006), ont montr
travers un panel regroupant 33000 entreprises manufacturires franaises entre 1990 et 2002, que
les firmes qui exportent se diffrencient des firmes qui nexportent pas en premier lieu par leur
taille, ou ils ont montr que les petites et moyennes entreprises franaises de 20 250 employs ont,
dans lensemble, un taux de participation nettement plus faible que celui des grandes et trs grandes
entreprises : Plus une est grande, plus elle sera apte exporter placer dans lexplication.
Enfin, Emmanuelle CHEVASSUS et LOZZA Danielle GALLIANO (2001) mettent en relief,
en premier lieu, le rle prpondrant que joue la taille pour quune firme souvre linternational
(probabilit dexporter). Ils ont conclu que la probabilit dexporter est dautant plus importante que 6
Centre dtude prospective et dinformation internationale : Le CEPII est le principal centre franais d'tude et de
recherche en conomie internationale.
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la firme est grande, bien que 28% des entreprises de moins de 100 salaris soient des exportatrices,
contre 91% pour celles de plus de 500 salaris. Les rsultats sur lintensit des exportations des
firmes confirment que les petites units de moins de 100 salaris apparaissent comme les plus
touches par la concurrence des prix, alors que les grandes firmes peuvent sen dbarrasser travers
la diffrenciation des produits : Plus la firme appartient une classe dentreprises dont le nombre de
salari est lev, plus le volume dexportation de celle-ci est lev. Les observations de ces auteurs
nous amne formuler lhypothse 1 : La probabilit dexporter est dautant plus importante que la
firme est grande.
Paragraphe II - La stratgie dinvestissement et le comportement dexportation
des entreprises :
En analysant les exportations des entreprises, Sylvie Scherrer(1998) trouve que, pour toutes
les tailles des entreprises, linvestissement joue un rle important dans, aussi bien, pour quelle
accde au march extrieur (exportation), ainsi pour son intensit dexportation : la probabilit
dexportation dune firme ainsi que son volume dexportation augmentent avec le taux
dinvestissement.
Selon Bertrand Savoye (1994), lexportation suppose le plus souvent des investissements,
ces derniers vont de pair avec de meilleurs rsultats lexportation, en argumentant que la
proportion des exportateurs investisseurs qui ont russi augmenter leurs chiffres daffaire en 1991,
est plus leve que la proportion des autres exportateurs (non investisseurs) pour la mme
priode. Par consquent, le fait dinvestir, nest pas sans consquence sur le comportement
lexportation de la firme, cette dernire qui doit mobiliser ses ressources pour des tudes de march,
ou lutilisation de rseau de distribution, ou encore ladoption dune stratgie Marketing.
Hypothse 2 : Linvestissement influence positivement sur la probabilit dexporter des entreprises.
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Paragraphe III- Leffet de la localisation gographique et lappartenance
sectorielles sur le comportement dexportation de la firme :
1-Secteur dactivit et exportation de la firme :
En expliquant la concentration des exportations des industries franaises, Jacques
Maliverney (1991) a relev que louverture des firmes aux marchs extrieurs varie dun secteur
lautre. Dans le mme sens, Sylvie Scherrer (1998) indique que, plus la proportion dentreprises
exportatrices dun secteur est leve, plus celles-ci exportent une part importante de leurs chiffres
daffaires. Il avance aussi, qu part le niveau dexportation, les secteurs se diffrencient par la
diversit des comportements lexportation. Autrement dit, la dispersion des taux dexportations
des entreprises augmente rgulirement avec le niveau dengagement dans lexportation des
secteurs.
Par ailleurs, le classement du pouvoir explicatif des variables expliquant le comportement
lexportation confirme limportance de lappartenance sectorielle : Cest le secteur qui est le facteur
le plus discriminant pour lexplication de la probabilit dexporter des petites et moyennes
industries (PMI) et les grandes entreprises.
Hypothse 3 : Le comportement des entreprises est influenc par lappartenance sectorielle.
2- la localisation gographique et le comportement dexportation de la firme :
Sylvie Scherrer(1998) a trouv que, la probabilit que les petites et moyennes entreprises
(PME) exportent est positivement lie limplantation gographique. Cette dernire a un effet
positif aussi sur le volume export par les entreprises exportatrices. Il a conclu que cette variable
nest pas discriminante pour les grandes firmes en matire de dcision dexportation, et galement
pour le volume export par la firme.
Sur une base de donnes trs dtailles, provenant des douanes franaises sur les
exportations des entreprises, Pamina Koenig, Florian Mayneris & Sandra Poncet (2009), analysent
limpact de lagglomration gographique des exportateurs sur les deux aspects de leur
performance: la probabilit quils exportent (la marge extensive) et le volume export (la marge
intensive). Ils confirment la prsence dexternalits lexport sur la probabilit dexporter, mais pas
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sur le volume export, jugeant que les externalits lexport jouent sur le cot fixe plutt que sur le
cot variable dexporter. Ltude a montr aussi, que les externalits sont dcroissantes avec la
distance : leffet sur la dcision individuelle dexporter dune firme du nombre dautres exportateurs
environnants est plus fort si ce nombre est mesur lintrieur de la zone demploi7. Limpact est
moindre lorsque lon sintresse aux firmes dans le reste de la rgion et encore moindre si lon
prend en compte les firmes des autres rgions. Ce rsultat est cohrent avec lide que les changes
dinformation sont plus intenses et faciles sur des petites distances.
Hypothse 4 : la probabilit que les entreprises exportent, est positivement lie limplantation gographique.
Paragraphe IV- Contraintes financires et accs des entreprises au march
tranger :
1- Lendettement de lentreprise et accs lexportation :
Le taux dendettement est plus lev pour les firmes non exportatrices, cest ce quaffirme
Jean Luc-Bricout (1991), en expliquant que linsuffisance des fonds propres susceptibles de
constituer un obstacle lexportation : plus le taux dendettement de lentreprise est lev, plus la
probabilit pour quelle exporte baisse.
Hypothse 5 : Plus lendettement de lentreprise augmente, lentreprise aura moins de chance pour
exporter.
2- La rentabilit globale de la firme et lexportation :
Selon Jean Luc-Bricout (1991), lefficience de lentreprise mesure par la rentabilit globale
apparait plus leve pour les firmes exportatrices. Lauteur a conclu donc, que lengagement du
processus dexportation ncessite une bonne structure financire.
7 Selon la dfinition de lINSEE, Une zone d'emploi est un espace gographique l'intrieur duquel la plupart des actifs rsident et travaillent.
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Hypothse 6 : La rentabilit globale de lentreprise influence positivement son comportement
dexportation.
Conclusion du chapitre I :
A travers ce chapitre, nous avons pu cerner la notion de linternationalisation dans son
concept globale. En effet, la thorie des tapes nous a fait clair la question sur la dimension taille,
qui semble jouer un rle primordial pour que la firme souvre sur le march tranger. Ensuite, nous
avons pu apprcier, par la thorie des ressources et comptences, le rle prpondrant des
ressources possdes par lentreprise pour se distinguer par rapport autres firmes, et pour la suite,
pouvoir sintgrer dans la comptition internationale. Par ailleurs, les thories concernant le
paradigme SCP et les conomies dagglomration offrent un cadre conceptuel des effets
sectoriels et spatiaux sur linternationalisation des firmes et notamment par la modalit de
lexportation.
Aprs avoir prsent lenseignement des thories relatives au comportement dexportation
des firmes, nous avons montr par la suite lapport de quelques travaux empiriques dont lobjectif
est demprunter une mthodologie pour mieux analyser la problmatique de cette tude, sans
oublier une comparaison avec les rsultats de ces travaux.
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Chapitre II :
Analyse statistique et modlisation conomtrique des dterminants du comportement dexportation des entreprises marocaines :
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Aprs avoir prsent, dans le premier chapitre, lenseignement de la thorie relative
lexportation des entreprises, et lapport de quelques travaux empirique sur le comportement
dexportation des firmes, nous allons examiner dans ce prsent chapitre certains facteurs
susceptibles dinfluencer la participation ou non des entreprises enqutes, ainsi la performance
lexportation.
1- Prsentation de lchantillon :
Notre tude utilise une base de donnes partir de lenqute sur les industries de
transformations ralise annuellement et exhaustivement auprs des entreprises industrielles
marocaines par le Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies. La mise en
place de cette enqute a pour principaux objectifs : La disposition dune information fluide,
actualise et pertinente sur le secteur des industries de transformation, apprhender la situation du
secteur des industries de transformation et les performances des entreprises composant du secteur,
suivre dune manire cohrente et permanente lvolution des principales grandeurs du secteur
industriel, et enfin cerner les perspectives de croissance dudit secteur. Les donnes dont nous
utilisons sont en coupe instantane retenues pour lanne 2007.
2- Prsentation des variables disponibles :
Nous distinguons entre les variables disponibles dans notre base de donnes des variables
qualitatives et des variables quantitatives :
Variables quantitatives :
EXPORT: Taux dexportation de lentreprise i pour lanne n.
(Montant des exportations de lentreprise i pour lanne n / montant du CA de lentreprise i
pour lanne n)* 100
INVEST i : Volume de linvestissement de lentreprise i pour anne n.
TAILLE i : leffectif employ au sein de lentreprise i pour lanne n.
CA : chiffre daffaire ralis par lentreprise i pour lanne n.
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ENDET : Ratio dendettement de lentreprise i pour lanne n :
(Dette totale / totale actif)*100
Rentab : Ratio de la rentabilit globale de lentreprise i pour lanne n :
(Capacit dautofinancement /chiffre daffaire)*100
Les variables qualitatives :
SECT : Le secteur dactivit de lentreprise i :
IND. AGRO-ALIMENTAIRES
IND. TEXTILES & DU CUIR
IND. CHIMIQUES & PARCHIMIQUES
IND. METALLIQUES & MECANIQUES
IND. ELECTRIQUES & ELECTRONIQUES
REGION : la Localisation rgional de lentreprise i.
Section I : Analyse statistique des facteurs relatifs la stratgie
dexportation des entreprises
La base de donnes doit tre traite de manire rpondre clairement aux questions
souleves lors de la dfinition des objectifs de cette prsente tude. Lanalyse statistique est certes
un moyen qui fournit une analyse du comportement des entreprises industrielles marocaines face
la question dexportation. Nous effectuons, dans un premier temps, des analyses univaries ou tris
plats. Ensuite, dans un second temps, nous adoptons une analyse bivarie qui permet de montrer les
relations entre variables prise deux deux. Enfin, lanalyse statistique finira par une analyse
multivarie traitant simultanment plusieurs variables. Le schma ci-dessous nous dcrit la
dmarche danalyse statistique :
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Schma 2 : Dmarche danalyse statistique
Paragraphe I : Analyse statistique univarie :
Lanalyse statistique dbute par un examen individuel de chaque variable. Nous avons dans
un premier temps effectu des analyses univaries ou tris plats, qui permettent de dcrire
lchantillon et dexaminer la distribution des modalits des variables. Dans le cas de variables
qualitatives (nominales), on calcule les frquences (comptage des effectifs) de chaque modalit de
chaque variable. On peut aussi faire des tris plat de variable quantitative (mtrique) en
calculant la moyenne et lindicateur de dispersion (lcart-type) sans oublier la mdiane8. Nous
commenons par les variables quantitatives qui sont prsentes dans le tableau ci-dessous :
8 Valeur de la variable qui divise la population en deux sous population deffectif gal.
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Tableau 1: Statistiques descriptives des variables quantitatives
Exportateurs Non exportateurs
Variable MoyenneEcart type
Mdiane Moyenne Ecart type Mdiane
Taille (en termes deffectif)
240.88 522.23 109 40.62 110.58 16
Endettement totale (en millions de dhs)
54.11 25.26499 51.89286 69.21 26.24353 72.21
Rentabilit globale(en %)
4.01 7.61 1.86 1.71 4.67 0
Chiffre daffaire (en millions de dhs)
100 356 17 24,7 160 3,330883
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par le Ministre de
lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
En examinant les caractristiques des entreprises exportatrices et des non exportatrices, nous
constatons que la taille moyenne des exportateurs est denviron 241 salaris comparativement aux
entreprises non exportatrices avec une moyenne qui avoisine 41 salaris. Un autre indicateur de
tendance centrale est celui de la mdiane, qui montre clairement la diffrence entre les deux
populations tudies (exportateurs et non exportateurs) : 50% des exportateurs ont un effectif salari
suprieur 109 et 50% ont un effectif infrieur 109, alors que la mdiane des non exportateurs est
seulement de 16 salaris, un cart qui traduit limportance de leffet de la variable taille sur le
comportement dexportation des firmes. Outre la taille des entreprises tudies, lendettement
moyen des exportateurs (54,11) est moins lev par rapport aux non exportateurs (69,21). La
mdiane des non exportateurs est plus lev de celle des exportateurs (72,21 contre seulement
51.89), ce qui confirme quun endettement lev constitue un obstacle aux entreprises. Par ailleurs,
la rentabilit moyenne des entreprises exportatrices est largement suprieur celle des non
exportatrices (4.01% contre seulement 1.71%). Cependant, la mdiane de la population des non
exportateurs est de 0 : 50% des non exportateurs ont un taux de rentabilit globale nulle et 50% de
la mme catgorie ont une rentabilit suprieure 0. Un rsultat qui relve que le manque de
rentabilit constitue un obstacle pour les entreprises. Une autre variable quantitative est celle du
chiffre daffaire, qui est lev en moyenne chez les exportateurs par rapport aux non exportateurs.
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Ce tableau montre clairement que les entreprises exportatrices diffrent des entreprises non
exportatrices en termes de taille et de ressources financires9.
Aprs avoir prsent le tri plat des variables quantitatives, nous passons lanalyse des
variables qualitatives qui sont prsentes dans le tableau ci-dessous :
Tableau 2: Statistiques descriptives des variables qualitatives
Frquence %
Sec
teu
r
Agro-alimentaires 175 12.17
Textile & du Cuir 524 36.44
Chimie & para-chimie 429 29.83
Mcanique & mtallurgique 270 18.78
Electriques & lectroniques 40 2.78
Total 1438 100.00
Inve
stis
sem
ent Non investisseurs 487 33.87
Investisseurs 951 66.13
Total 1438 100.00
Rg
ion
Nord 374 26.01
Centre 976 67.87
Sud 88 6.12
Total 1438 100.00
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par
le Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
Daprs le tableau (2), nous constatons par lanalyse des secteurs dactivits que la majorit
des entreprises de notre chantillon10 oprent dans le secteur des industries de textiles et
9 Dans notre tude, les ressources financires sont approches par deux variables : le taux de rentabilit globale et lendettement total.
10Il sagit des entreprises de notre base de donnes issues partir de lenqute sur les industries de transformations
ralise par le Ministre de lIndustrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies en 2007.
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habillement avec une proportion qui avoisine 36,44%, suivies des industries chimie & para-
chimie avec 29,83%, suivies des industries Mcanique & mtallurgique avec une proportion
de 18,78%. Nous retrouvons en quatrime et en cinquime position respectivement les industries
agro-alimentaires et les industries lectriques & lectroniques . Par ailleurs, la proportion des
entreprises de lchantillon qui ont investi pendant lanne 2007 sont suprieure celle qui nont
rien investi durant la mme anne (66.13% contre seulement 33.87%). Lanalyse par rgion nous
montre que la majorit des entreprises industrielles marocaines sont concentres dans la rgion du
centre avec une proportion qui avoisine 68% confirmant que cette rgion se distingue par la
concentration de lactivit conomique du Maroc, suivie de la rgion du nord avec une proportion
de 26,01% dentreprises industrielles localises dans cette rgion, et puis, nous retrouvons en
dernier lieu la rgion du sud avec seulement 6,12%.
Ce tableau nous rvle le poids de chaque modalit des variables qualitatives cites ci-
dessus. Ainsi, les industries du textile et habillement est le secteur qui se distingue par le nombre le
plus lev dentreprises industrielles. Quant la stratgie dinvestissement, les entreprises qui ont
investi sont suprieures celles qui nont rien investi durant lanne 2007. Enfin, la rgion du centre
reste la premire puissance conomique rgionale au Maroc.
Paragraphe II : Enseignement de lanalyse bivarie :
Lanalyse bivarie est effectue pour analyser la relation entre deux variables travers des
tris ou tableaux croiss pour les variables retenues. Il consiste tudier lexistence ou labsence de
relation de dpendance entre les modalits des deux variables. Ltude de relation entre deux
variable fera lobjet du test du chi deux, appel le chi-deux de corrlation ou de pearson11 : Il sagit
de tester lhypothse nulle (H0) dindpendance entre les deux variables.
11 Ce test est fait dans lanalyse bivarie et notamment quand il sagit dun croisement entre deux ou plus de modalit des deux variables.
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1-La taille et le comportement dexportation des entreprises
1.1- Rpartition des exportateurs par la taille de lentreprise (en termes deffectif) :
Cette variable nous permettra de distinguer entre les diffrentes entreprises de notre
chantillon en fonction de leurs tailles. La mesure de cette variable soulve gnralement le
problme d'identification du seuil critique de dcoupage qui permet de distinguer entre les groupes
des entreprises et de manifester les diffrences entre elles. En fait, l'identification de ce seuil varie
d'un pays un autre et d'un secteur un autre. Dans notre pays, les critres pour classer les
entreprises sont les suivants :
Tableau 3: Critres retenus au Maroc pour classer les entreprises par taille (en termes deffectifs)
Critre Trs petitesentreprises
Petitesentreprises
Moyennesentreprises
Grandesentreprises
Effectif Inf. 25personnes
25 99personnes
100 200personnes
Sup. 200personnes
Lenqute sur les industries de transformations ralise en 2007 a concern non seulement
les petites et moyennes entreprises (PME), mais galement les grandes firmes. Toutefois, nous
constatons la prdominance des PME. Lanalyse statistique doit ncessairement permettre une
comparaison des entreprises de diffrentes tailles.
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Tableau 4: Rpartition des exportateurs selon leurs tailles
Taille Exportateurs Total
Inf. 25Nbre 59 682
% 8.65 100
De 25 99Nbre 151 446
% 33.86 100
De 100 200Nbre 108 155
% 69.68 100
Sup. 200Nbre 126 155
% 81.29 100
TotalNbre 444 1438
% 30.88 100
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par
le Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
Si nous examinons chaque sous population part, nous constatons que 8,65% des units de
trs petites taille sont des entreprises exportatrices, suivies des petites entreprises dont le nombre
dexportateurs avoisine 33,86%, alors que ce nombre est plus lev dans la population des
moyennes entreprises avec une contribution de 69,68%. Lanalyse du nombre dexportateurs par
taille montre la forte contribution des grandes entreprises avec 81,29%.
Ce tableau montre que la proportion des entreprises exportatrices croit rgulirement avec la
taille, et que la dimension de lentreprise est lie incontestablement au fait dexporter ou non, ce qui
correspond aux conclusions des tudes thoriques prsentes prcdemment, que la taille est un
facteur primordial pour que la firme exporte.
Par ailleurs, lanalyse du taux dexportation des entreprises savre essentielle pour savoir
leffet de la taille des entreprises sur le niveau dexportation. Daprs lanalyse du graphique ci-
dessus, il apparait clairement que la part de chiffre daffaire que lentreprise obtienne des marchs
trangers augmente rgulirement avec la taille de la firme jusquau 200 salaris. Autrement dit, la
taille influence positivement sur le niveau dexportation des petites et moyennes entreprises, mais
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pas pour les grandes firmes, ce qui nous laisse dire que la taille joue moins sur lintensit des
exportations que sur la dcision dexportation.
Graphique 1 : la taille et le taux dexportation des entreprises
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Inf. 25 De 25 99 De 100 200 Sup. 200
Pro
port
ion
d'en
trep
rise
s
Taille de l'entreprise en termes d'effectifs
Inf. 30% du C.A
De 30% 60% du C.A
Plus de 60% du C.A
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par le Ministre de
lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
Si nous analysons chaque sous population des exportateurs part, nous constatons que sur
un total de 59 entreprises de trs petite taille, 45% dentre elles exportent plus que 60% de sa
production ltranger. Cette proportion augmente rgulirement au fur et mesure que la taille
augmente (49,67% pour les petites entreprises et de 74,07% pour les moyennes). Limpact de la
taille est moins lorsque nous nous intressons la grande taille avec seulement 66,67% des grandes
firmes exportatrices dont le chiffre daffaire lexportation dpasse 60%. Ce rsultat montre
clairement la correspondance avec les travaux de Jean-Luc bricout (1991) : Linfluence de la taille
sur les performances12 lexportation est rduite.
12 La performance est apprhende dans cette tude par le taux dexportation des entreprises.
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1.2- Rpartition des exportateurs par la taille de lentreprise (en termes du chiffre daffaire) :
Nous utilisons un autre indicateur de taille est celui du chiffre daffaire13 des entreprises.
Daprs le graphique (2), nous constatons que la proportion des non exportateurs est beaucoup plus
leve par rapport aux exportateurs dans la catgorie des entreprises dont le chiffre daffaire est
infrieur 1 millions de dirhams (96% contre seulement 4%). Mme constat est valable mais dans
une moindre mesure dans la classe des entreprises dont le chiffre daffaire compris entre 1 et 10
millions de dirhams avec 79% pour les non exportateurs contre 21% pour les firmes exportatrices.
Cependant, si nous passons lanalyse de la classe des entreprises dont le chiffre daffaire
dpassant 10 millions de dirhams, nous constatons que la proportion des entreprises exportatrices
cette fois-ci est leve par rapport aux non exportateurs avec respectivement 52% et 48%.
Ce graphique nous confirme que laccs aux marchs internationaux ncessite des moyens
plus importants. En plus, les alas lis aux marchs trangers comme les barrires commerciales ou
le risque de change sont difficiles surmonter par la petite taille des entreprises.
Graphique 2 : Le chiffre daffaire et le comportement dexportation des entreprises :
0
20
40
60
80
100
120
Inf. 1 millions de dhs
Entre 1 et 10 millions de dhs
sup. 10 millions de dhs
Pro
port
ion
d'en
trep
rise
s
Le chiffre d'affaire des entreprises
le chiffre d'affaire des entreprises non exportatrices
le chiffre d'affaire des entreprises exportatrices
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par le Ministre de lIndustrie, du
Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
13 Cet indicateur a t utilis par jean luc-bricot (1991) pour analyser leffet de la taille de lentreprise sur son comportement dexportation.
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2- Rpartition des entreprises exportatrices par investissement :
Lanalyse faite sur les entreprises exportatrices montre que, conformment aux tudes
empiriques, dans la catgorie des entreprises qui investissent, ces derniers ont la proportion des
exportateurs la plus leve avec 40,27 % contre seulement 12,53 % de lensemble des entreprises
qui nont rien investit pendant lanne dobservation14.
Tableau 5: Ventilation des entreprises exportatrices selon la stratgie dinvestissement
Investissement Exportateurs Total
Non investisseursNbre 61 487
% 12.53 100.00
InvestisseursNbre 383 951
% 40.27 100.00
TotalNbre 444 1438
% 30.88 100.00
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise
par le Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
Ce rsultat statistique correspond aux rsultats des tudes empiriques notamment ceux de
Sylvie Scherrer(1998) et Bertrand Savoye (1994) et montre parfaitement que le fait dinvestir nest
pas sans consquence sur le comportement dexportation.
Par ailleurs, et daprs le tableau (6), il apparait plus claire que si nous analysons chaque
tranche du taux dinvestissement, nous constatons que la proportion des entreprises dont le taux
dinvestissement variant de 0 5% du chiffre daffaire est plus leve que les non investisseurs en
exportation dpassant 60% du chiffre daffaire (62,41% pour contre seulement 57,38% pour les
non investisseurs). Dans la mme catgorie (taux dexportation dpassant 60% du chiffre daffaire),
nous observons que cette proportion est beaucoup plus basse pour les entreprises consacrant plus de
5% de leurs chiffres daffaire en investissement.
14 Lanne de lenqute du ministre de lindustrie, du commerce et de la mise niveau sur les industries de transformation est lanne 2007.
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Tableau 6 : Leffet de linvestissement sur le niveau dexportation des entreprises
Taux dinvestissement
Taux dexportation
Moins de 30% de C.A
Entre 30% et 60%
Plus de 60% du C.A Total
0% du C.A
Nbre 14 12 35 61
% 22.95 19.67 57.38 100.00
De 0 5%
Nbre 89 20 181 290
% 30.69 6.90 62.41 100.00
Sup. 5%
Nbre 35 8 50 93
% 37.63 8.60 53.76 100.00
Total
Nbre 138 40 266 444
% 31.08 9.01 59.91 100.00
Pearson chi2(4) = 12.7042 Pr = 0.013
Rejet de H0, car les deux variables sont dpendantes
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par le Ministre de
lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
Ce rsultat rvle que le taux dinvestissement a un effet positif sur le taux dexportation
jusqu 5% du taux dinvestissement. Au-del de ce seuil, le niveau dexportation semble influenc
ngativement par linvestissement. Nous expliquons cette observation par le fait que
linvestissement lorsquil dpasse un seuil, a devient une source de gaspillage pour la firme.
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3- Examen statistique du rle des ressources financires sur le comportement
dexportation :
3.1- Ventilation des exportateurs par le taux de rentabilit globale :
Pour rpartir les entreprises selon la rentabilit globale, il faut se baser sur des normes, pour
juger ce ratio quil est satisfaisant ou non. Au Maroc, ce ratio doit au minimum gale 4%. Sil est
infrieur 4%, ce ratio sera juge comme faible, au-del de ce seuil, la rentabilit globale est jug
comme satisfaisante.
Tableau 7 : Rpartition des exportateurs selon la rentabilit globale de lentreprise
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise
par le Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
Il nous semble la premire lecture du tableau (7) que, pour lanalyse des entreprises
exportatrices, seulement 25,55% des entreprises dont la rentabilit est faible sont exportatrices,
alors que dans la catgorie des units dont la rentabilit est satisfaisante, 55,46% dentre elles sont
des entreprises exportatrices, ce qui confirme les rsultats des travaux empiriques15 que le taux de
rentabilit globale a un effet positif sur le comportement dexportation.
Cependant, le tableau (8) montre que la rentabilit des entreprises qui exportent
intensivement (plus de 60% du C.A) est plus leve que leurs homologues dont le niveau
dexportation est faible. Cela confirme que la rentabilit est dterminante la fois de la dcision
15
Notamment ceux de Jean Luc-Bricout (1991)
Rentabilit Exportateurs Total
Rentabilit faibleNbre 302 1182
% 25.55 100.00
Rentabilit satisfaisanteNbre 142 256
% 55.47 100.00
TotalNbre 444 1438
% 30.88 100.00
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dexportation et aussi lintensit des exportations. Ce rsultat peut tre expliqu par le fait que la
stratgie dexportation ncessite des ressources financires assez consquentes pour atteindre des
niveaux dexportations plus levs.
Tableau 8 : La rentabilit de lentreprise et son degr dengagement dans lexportation
Rentabilit globale
Taux dexportation des entreprises
Moins de 30% de C.A
Entre 30% et 60%
Plus de 60% Total
Rentabilit faible
Nbre 100 37 165 302
% 33.11 12.25 54.64 100.00
Rentabilit satisfaisante
Nbre 38 3 101 142
% 26.76 2.11 71.13 100.00
Total
Nbre 138 40 266 444
% 31.08 9.01 59.91 100.00
Pearson chi2(2) = 16.6593 Pr = 0.000
Rejet de H0, car les deux variables sont dpendantes
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par le
Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007
3.2- Ventilation des exportateurs par le taux dendettement totale :
La rpartition des entreprises selon le ratio du taux dendettement totale peut tre labore
de la manire suivante :
Infrieur ou gale 30% : Endettement faible
De 30% 60% : Endettement moyen
Plus de 60% : Endettement lev
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Tableau 9 : Rpartition des exportateurs selon leurs taux dendettement totale
RatioDendettement
Entreprises exportatrices Total
Nombre %
Endettement faible 81 47,09% 172
Endettement moyen193 42,23% 457
Endettement lev170 21,01 809
Total 444 30,88% 1438
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par le
Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007
81 (47,09%) des entreprises dont le taux dendettement est faible sont des entreprises
exportatrices. Lorsquon passe la catgorie des entreprises dont lendettement est moyen, la
proportion des exportateurs baisse avec seulement 42,23%. Ce constat est confirm lorsquon passe
galement la catgorie des entreprises dont lendettement est lev avec 21% des firmes
exportatrices.
Le tableau (9) montre que plus lendettement des entreprises est lev, moins elles auront
une possibilit dexportation, ce qui confirme les rsultats des travaux empiriques Jean Luc-Bricout
(1991), en expliquant que linsuffisance des fonds propres susceptibles de constituer un obstacle
lexportation.
Daprs les statistiques du tableau 10 ci-dessus, limpact de lendettement sur le taux
dexportation est moins lev que celui sur la participation ou non lexportation (tableau 9).
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Tableau 10 : le taux dendettement et lintensit dexportation
Endettement
Taux dexportation
Moins de 30% de
C.A
Entre 30% et 60% du
C.A
Plus de 60% du C.A Total
Endettement faible
Nbre 11 7 63 81
% 13.58 8.64 77.78 100.00
Endettement moyen
Nbre 75 20 98 193
% 38.86 10.36 50.78 100.00
Endettement lev
Nbre 52 13 105 170
% 30.59 7.65 61.76 100.00
Total
Nbre 138 40 266 444
% 31.08 9.01 59.91 100.00
Pearson chi2(2) = 16.6593 Pr = 0.000
Rejet de H0, car les deux variables sont dpendantes
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par le
Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
Les entreprises qui affichent le taux dexportation le plus lev (plus de 60% du C.A) sont
celles qui ont un taux dendettement le plus faible (moins de 30%) avec une proportion denviron
77,78% dexportateurs, tandis que dans la catgorie des entreprises qui ont taux dendettement
lev, 61,67% dexportateurs ont un niveau dexportation dpassant 60% de leurs chiffres
daffaires. Par ailleurs, dans la catgorie des entreprises qui ont un taux dexportation faible, la
proportion la plus lev dexportateurs est observable dans les entreprises qui ont taux
dendettement moyen avec 38,86% dexportateurs. Il dcoule de cette analyse statistique que
lendettement apparait comme un facteur nfaste sur la stratgie dexportation de lentreprise, mais
son effet est limit lorsque nous analysons le taux dexportation (Tableau 10).
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4- Leffet de lenvironnement externe la firme sur le comportement
dexportation des entreprises.
4.1- Rpartition par secteur dactivit
Lanalyse par secteur dactivit nous permet de vrifier sil ya une disparit inter-sectorielle
du nombre dentreprises exportatrices dans chaque secteur. Il ressort du tableau (11) que, pour les
entreprises exportatrices, le secteur des Industries du Textile et du Cuir est le secteur le plus
dynamique en matire dexportation avec une proportion qui avoisine 54% dentreprise
exportatrices de lensemble de ce secteur, suivi du secteur des Industries lectriques et
lectroniques avec 42,5% dexportateurs. Le nombre le plus faible de la proportion des entreprises
exportatrices est enregistr dans les 3 secteurs savoir Industries mcanique et mtallurgique ,
Industries Agro-alimentaires et enfin les Industries Chimique et Para-chimiques avec
respectivement 20%, 18,28% et 13,75%.
Tableau 11 : Ventilation des exportateurs selon le secteur dactivit
Secteur Exportateurs Total
Agro-Alimentaires
Nbre 32 175
% 18.29 100.00
Textile& du Cuir
Nbre 282 524
% 53.82 100.00
Chimie& Para-chimie
Nbre 59 429
% 13.75 100.00
Mcanique& mtallurgique
Nbre 54 270
% 20.00 100.00
Electriques& lectroniques
Nbre 17 40
% 42.50 100.00
TotalNbre 444 1438
% 30.88 100.00
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise
par le Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
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Ce tableau confirme quil existe une disparit inter-sectorielle des entreprises exportatrices,
ce qui concide avec les rsultats des travaux empiriques, et qui montrent que lappartenance
sectorielle influence sur le comportement dexportation des entreprises.
Cependant, lanalyse des disparits inter-sectorielles nous ouvre la voie, pour vrifier
lexistence des disparits intra-sectorielles. Autrement dit, nous examinons si la proportion des
entreprises exportatrices dun secteur diffre de celui des branches qui le composent. Pour cette
raison, nous allons examiner de plus prs le secteur de Industries du Textile et du Cuir .
Graphique 3 : Rpartition des entreprises exportatrices selon les branches du textiles et cuir
34%
38%
28%
Entreprises exportatrices
"Industrie de textile"
"Industrie de l'habillement"
"Industrie de cuir et de la chaussure"
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par le Ministre de
lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
Daprs le graphique ci-dessus, on constate que mme si la branche de Industrie de
lhabillement enregistre le pourcentage le plus lev de la proportion des entreprises exportatrices
de cette branche avec 38%, suivies Industrie textile et de Industrie de cuir et de la chaussure
avec respectivement 34% et 28%, il nexiste pas de forte disparit entre les branches du secteur
Industries du Textile et du Cuir . Cependant, une disparit intra-sectorielle est observable dans le
secteur des industries chimiques et para-chimiques (Voir annexe 1).
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Par ailleurs, par la prise en compte seulement des entreprises exportatrices, nous analysons
la disparit inter-sectorielle du niveau dexportation des entreprises.
Tableau 12 : Le secteur dactivit et le taux dexportation
Secteur dactivitTaux dexportation
Moins de 30% de C.A
Entre 30% et 60%
Plus de 60% Total
Industrie Agro-
alimentaires
Nbre 12 2 18 32
% 37.50 6.25 56.25 100.00
Industries du Textile et de
cuir
Nbre 35 27 220 282
% 12.41 9.57 78.01 100.00
Industries Chimiques et
Para-chimiques
Nbre 46 3 10 59
% 77.97 5.08 16.95 100.00
Industrie Mcaniques et Mtallurgique
Nbre 39 7 8 54
% 72.22 12.96 14.81 100.00
Industries Electroniques et Electriques
Nbre 6 1 10 17
% 35.29 5.88 58.82 100.00
Total
Nbre 138 40 266 444
% 31.08 9.01 59.91 100.00
Pearson chi2(8) = 157.7900 Pr = 0.000
Rejet de H0, car les deux variables sont dpendantes
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par le
Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
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Il ressort du tableau (12) que les exportateurs oprant dans le secteur des Industries du
Textile et du Cuir viennent en tte des secteurs les plus dynamiques en matire dintensit
dexportation avec une proportion qui avoisine 78.01% de firmes dont le chiffre daffaire ralis
lexportation dpasse 60%, suivies des Industries Electroniques et Electriques avec une
proportion denviron 58.82%, suivies de trs prs avec une proportion avoisinante 56.25 % des
Industries Agro-alimentaires . Cependant les secteurs les moins dynamiques en intensit
dexportation des entreprises qui y oprent, sont observables au niveau des Industries Mcaniques
et Mtallurgique avec une proportion de 72.22% dentreprises dont le niveau dexportation est
moins de 30% de leurs chiffres daffaires, puis nous constatons que cette proportion est beaucoup
plus leve pour les entreprises oprant dans le secteur des Industries Chimiques et Para-
chimiques avec un taux dexportation infrieur 30% de leurs chiffres daffaires.
Ce tableau montre dune part que les entreprises du secteur des Industries du Textile et du
Cuir sont plus internationalises par rapport aux autres secteurs. Dautre part, le secteur des
industries Chimiques et Para-chimiques affichent une faiblesse en exportation engendres par
des problmes de comptitivit au niveau internationale.
4.2- Rpartition par rgion :
La rpartition des entreprises selon le lieu dactivit se fait de faon ce que le regroupement
des firmes dans une rgion permet de rendre compte de lexistence dconomies dagglomration
lexport, appeles aussi les spillovers lexportation qui se prsentent comme des externalits
positives sur la capacit dexportation dune firme, gnres par la prsence dautres exportateurs
dans la mme localit. Le regroupement se fait comme suit :
Nord : Si lentreprise est implant dans les villes suivantes : Tanger-Ttouan Taza-Al
Hoceima-Taounate L'Oriental Gharb-Chrarda-Beni Hssen Fs-Boulemane
Centre : Si lentreprise est localise dans les rgions suivantes : Rabat-Sal-Zemmour-Zar
Grand Casablanca Mekns-Tafilalet Chaouia-Ouardigha Doukhala-Abda Tadla-Azilal
Sud : Si lentreprise est situ : Marrakech-Tensift-Al Haouz Souss-Massa-
Dra Guelmim-Es Smara Layoune-Boujdour-Sakia el Hamra Oued Ed-Dahab-Lagouira
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Tableau 13 : Ventilation des exportateurs selon la localisation gographique
Rgion Exportateurs Total
NordNbre 112 374
% 29.95 100.00
CentreNbre 310 976
% 31.76 100.00
SudNbre 22 88
% 25.00 100.00
TotalNbre 444 1438
% 30.88 100.00
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par le
Ministre de lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
Si nous dcomposons les donnes selon les la localisation gographique, nous pouvons
constater dans le tableau (13) que, pour la catgorie des entreprises exportatrices, sur 976
entreprises qui oprent dans la rgion du Centre on trouve seulement 31,76% dentreprises
exportatrices, suivies de trs prs par la rgion du Nord avec 29,95% de la proportion des
entreprises exportatrices. On trouve en dernier lieu les entreprises qui sont localises dans la rgion
du Sud avec une proportion qui avoisine 25%.
Ce tableau montre que mme si la firme est localise dans la rgion du centre, le transfert de
technologies et de connaissances ne permet pas aux entreprises de tirer profit de ces externalits
pour exporter. Autrement dit, la concentration des entreprises dans une rgion proximit de
certains facteurs favorables lexportation ne permet daugmenter dune manire intensive la part
des entreprises exportatrices dans cette mme rgion.
Lanalyse du tableau (14) nous permet de vrifier sil ya un effet de la localisation
gographique des entreprises exportatrices sur leur niveau dexportation.
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Tableau 14 - La rgion dimplantation et le niveau dexportation des entreprises
Rgion
Taux dexportation
Moins de 30% de C.A
Entre 30% et 60%
Plus de 60% Total
Nord
Nbre 21 8 83 112
% 18.75 7.14 74.11 100.00
Centre
Nbre 114 32 164 310
% 36.77 10.32 52.90 100.00
SudNbre 3 0 19 22
% 13.64 0.00 86.36 100.00
TotalNbre 138 40 266 444
% 31.08 9.01 59.91 100.00
Pearson chi2(4) = 22.7529 Pr = 0.000
Rejet de H0, car les deux variables sont dpendantes
Source : Elabor partir de lenqute sur les industries de transformations ralise par le Ministre de
lIndustrie, du Commerce et des nouvelles technologies en 2007.
Les entreprises qui oprent dans la rgion du Sud affichent un grand dynamisme16 en
matire dintensit dexportation. En fait, 19 (86,36) sur un total de 22 exportateurs dans cette
rgion exportent 60% de leurs chiffres daffaires ltranger, suivies des entreprises localises dans
la rgion du Nord avec une proportion denviron 74,11% de firmes dpassant 60% de leurs
chiffres daffaires. Nous retrouvons en dernier lieu les units qui oprent dans la rgion du
Centre avec une proportion denviron 53% dexportateurs dont le chiffre daffaires ralises
lexport dpassant 60%.
16 Les entreprises localises dans la rgion du sud exportent plus que les entreprises des autres rgions contrairement nos attentes.
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Malgr que la rgion du Centre se distingue par la concentration de lactivit
conomique bnficiant de la proximit de certains facteurs favorable lexportation, les
entreprises qui y sont localises ne tirent pas profit de ces avantages. Par ailleurs, le dynamisme en
exportation des entreprises de la rgion du Sud revient au fait que la nature de leurs activits,
ainsi leurs avantages comparatifs leur rendent plus internationalises que les autres.
Paragraphe III : Analyse statistique multivarie :
Lanalyse multivarie consiste tudier la fois plusieurs variables et analyser de faon
synthtique les relations entre ces variables au sein des sous populations (exportateurs et non
exportateurs).
1- Ventilation des entreprises non exportatrices par la taille, les ressources financires et la stratgie dinvestissement :
A partir da la lecture du tableau (15), nous constatons que dans la catgorie des entreprises
qui ont un effectif salari infrieur 25 sont les plus faible rentablement, les plus endettes et qui
ont la proportion des entreprises qui ont investi la plus leve : 91,33% des trs petites entreprises
non exportatrices ont une rentabilit faible c'est--dire infrieure 4%, puis 72% ont un niveau