LE DISPOSITIF D’HEBERGEMENT D’URGENCE
EN LORRAINE
Rapport final
janvier 2008
Loïc AUBREE
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SOMMAIRE
OBJET ET METHODE DE L’ETUDE ..................................................................................................... 6
LES OBJECTIFS DE L’ETUDE 6 LE CHAMP DE L’ETUDE 6 DES ELEMENTS DE DEFINITION 7 LA METHODE 7
LE DISPOSITIF D’HEBERGEMENT D’URGENCE DANS LA REGION LORRAINE ........................... 9 LE DISPOSITIF D’HEBERGEMENT D’URGENCE DANS CHAQUE DEPARTEMENT..................... 16
LA MEURTHE-ET-MOSELLE 16 LA MEUSE 21 LA MOSELLE 24 LES VOSGES 30
LES ELEMENTS DE COMPARAISON A L’ECHELLE REGIONALE ................................................. 33 LES RATIOS RELATIFS AUX CAPACITES D’HEBERGEMENT, AU TAUX ET AUX DUREES D’OCCUPATION 33 L’APPROCHE FINANCIERE 37 LA SITUATION PARTICULIERE DES DEMANDEURS D’ASILE 42 LES EXIGENCES DE LA LOI DALO EN TERMES DE CAPACITE D’HEBERGEMENT 43
LES FLUX OBSERVES LORS DE L’ENQUETE FLASH .................................................................... 44 LES FLUX ENREGISTRES LORS DE LA DERNIERE SEMAINE DE SEPTEMBRE 2007 44
LES CARACTERISTIQUES DES PERSONNES HEBERGEES ET DES DEMANDEURS................. 48 LES PRESENTS 48 LES DEMANDES 57 LES SORTIES 63
CONCLUSION GENERALE ................................................................................................................. 65 ANNEXES ............................................................................................................................................. 70
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LISTE DES FIGURES, CARTES ET TABLEAUX
Figure 1 - Répartition de l’offre d’hébergement d’urgence (hors demande d’asile) par catégorie........ 10
Carte 1 Localisation des places d’hébergement d’urgence en Lorraine ............................................... 11
Carte 2 Localisation des places d’hébergement d’urgence en Meurthe-et-Moselle ............................. 18
Carte 3 Localisation des places d’hébergement d’urgence en Meuse ................................................. 22
Carte 4 Localisation des places d’hébergement d’urgence en Moselle................................................ 26
Carte 5 Localisation des places d’hébergement d’urgence dans les Vosges....................................... 31
Tableau 1 Les capacités d’hébergement d’urgence en Lorraine par catégorie d’hébergement en septembre 2007....................................................................................................................................... 9
Tableau 2 Recours à des nuits d’hôtel (y compris demandeurs d’asile)............................................... 12
Tableau 3 Conditions d’hébergement (hors demandeurs d’asile) ........................................................ 12
Tableau 4 Services et prestations accessibles aux personnes accueillies en hébergement d’urgence............................................................................................................................................................... 13
Tableau 5 - Type d’offre manquant dans le département pour mieux répondre aux besoins en hébergement ......................................................................................................................................... 14
Tableau 6 - L’offre en hébergement d’urgence en Meurthe-et-Moselle................................................ 17
Tableau 7 L’offre en hébergement d’urgence dans la Meuse............................................................... 21
Tableau 8 L’offre en hébergement d’urgence en Moselle..................................................................... 24
Tableau 9 L’offre en hébergement d’urgence dans les Vosges............................................................ 30
Tableau 10 Ratios relatifs à l’importance de l’hébergement au 30/06/07 rapporté à la population (effectif des 20-59 ans au 01/01/05, INSEE)......................................................................................... 33
Tableau 11 Tableau de bord DPM-DGAS des actions d’hébergement en Lorraine............................. 34
Tableau 12 Indicateurs relatifs à l’occupation des places d’urgence et d’insertion pour les CHRS qui comptent des places d’urgence – année 2006 ..................................................................................... 35
Tableau 13 Taux d’occupation de l’hébergement d’urgence en 2006 (hors demandeurs d’asile) ....... 36
Tableau 14 Evolution des crédits d’hébergement d’urgence entre 2004 et 2007 pour la région Lorraine et les quatre départements.................................................................................................................... 38
Tableau 15 Part des déboutés et réfugiés parmi les occupants des CADA au cours de la période janvier-août 2007................................................................................................................................... 42
Tableau 16 - Capacité d’hébergement d’urgence et nombre de places occupées par département lors de l’enquête flash (hors demande d’asile)............................................................................................. 44
Tableau 17 - Nombre et traitement des demandes d’hébergement par département lors de l’enquête flash ....................................................................................................................................................... 45
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Tableau 18 Niveau de la demande d’hébergement d’urgence au cours de l’enquête flash par rapport aux tendances habituelles à la même époque d’après les dires des responsables des centres d’hébergement....................................................................................................................................... 46
Tableau 19 Niveau de la demande d’hébergement d’urgence pour l’année écoulée au cours de l’enquête flash par rapport aux années précédentes d’après les dires des responsables des centres d’hébergement....................................................................................................................................... 46
Tableau 20 - Les pics de demande observés au cours de l’année écoulée d’après les dires des responsables des centres d’hébergement ............................................................................................ 47
Tableau 21 - Les creux de demande observés au cours de l’année écoulée d’après les dires des responsables des centres d’hébergement ............................................................................................ 47
Tableau 22 Répartition des présents selon demande d’asile ou non ................................................... 48
Tableau 23 Age de la personne de référence des présents en hébergement d’urgence (%) .............. 49
Tableau 24 Situation familiale des présents en hébergement d’urgence ( %)...................................... 49
Tableau 25 - Nombre d’enfants pour les présents en hébergement d’urgence comptant au moins un enfant (%) .............................................................................................................................................. 50
Tableau 26 Motif de la demande pour les présents en hébergement d’urgence (%) ........................... 51
Tableau 27 Origine de la demande pour les présents en hébergement d’urgence (%) ....................... 51
Tableau 28 Nature des ressources pour les présents en hébergement d’urgence (%) ....................... 53
Tableau 29 Situation professionnelle des présents en hébergement d’urgence (%) ........................... 53
Tableau 30 Niveau d’étude des présents en hébergement d’urgence (%)........................................... 54
Tableau 31 Couverture santé des présents en hébergement d’urgence (%) ....................................... 55
Tableau 32 Problème de santé des présents en hébergement d’urgence (%)..................................... 55
Tableau 33 Ancienneté d’occupation des présents en hébergement d’urgence (%)............................ 56
Tableau 34 Répartition des demandes selon demande d’asile ou non ................................................ 57
Tableau 35 Age de la personne de référence des demandeurs en hébergement d’urgence (%) ........ 58
Tableau 36 Situation familiale des demandeurs en hébergement d’urgence ( %) ............................... 58
Tableau 37 Nombre d’enfants pour les demandeurs en hébergement d’urgence (%) ......................... 59
Tableau 38 Motif de la demande pour les demandeurs en hébergement d’urgence (%)..................... 59
Tableau 39 Origine de la demande pour les demandeurs en hébergement d’urgence (%) ................. 60
Tableau 40 Nature des ressources pour les demandeurs en hébergement d’urgence (%) ................. 61
Tableau 41 Situation professionnelle des demandeurs en hébergement d’urgence (%) ..................... 61
Tableau 42 Niveau d’étude des demandeurs en hébergement d’urgence (%)..................................... 62
Tableau 43 Couverture santé des demandeurs en hébergement d’urgence (%)................................. 62
5
Tableau 44 Problème de santé des demandeurs en hébergement d’urgence (%) .............................. 63
Tableau 45 Destinations à la sortie du centre d’hébergement d’urgence............................................. 63
Tableau 46 Destinations à la sortie du centre d’hébergement d’urgence pour les personnes dont la destination ne correspond pas à l’orientation proposée........................................................................ 64
Tableau 47 Durées de séjour des personnes sorties de l’hébergement d’urgence.............................. 64
Tableau 48 – Liste des sigles................................................................................................................ 70
Tableau 49 Liste des dispositifs d’hébergement d’urgence ayant participé à l’enquête (envoi du questionnaire A) .................................................................................................................................... 85
Tableau 50 - Taux d’occupation en 2006 par dispositif d’hébergement d’urgence.............................. 86
Tableau 51 L’analyse des capacités d’hébergement de la Lorraine au regard des objectifs de la loi DALO..................................................................................................................................................... 87
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OBJET ET METHODE DE L’ETUDE
LES OBJECTIFS DE L’ETUDE
Dans un contexte d’élaboration des nouveaux Schémas Départementaux de l’Accueil, de l’Hébergement et de l’Insertion (SDAHI), la DRASS de Lorraine, en concertation avec les quatre DDASS de la région, a décidé d’engager une étude portant sur l’évaluation du dispositif d’hébergement d’urgence dans chaque département lorrain.
Les objectifs de l’étude sont les suivants :
Elaborer des préconisations pour améliorer la qualité et l’efficience des prestations, dans le cadre de l’élaboration des nouveaux Schémas Départementaux de l’Accueil, de l’Hébergement et de l’Insertion (SDAHI) ;
Etablir des propositions propres à promouvoir la convergence des pratiques qui fonde une répartition équitable des crédits entre les DDASS.
LE CHAMP DE L’ETUDE
Cette étude concerne l’hébergement d’urgence, le CREDOC réalisant dans le même temps une étude sur la veille sociale. L’étude prend en compte l’ensemble de l’offre financée sur les crédits d’hébergement d’urgence1. Elle prend donc en compte notamment les dispositifs d’hébergement d’urgence accueillant :
- des demandeurs d’asile qui viennent d’arriver sur le territoire français et qui sont hébergés en urgence en attendant d’entrer dans un CADA ;
- des personnes issues de la demande d’asile déboutées, régularisées et statutaires et qui ne peuvent plus être hébergées en CADA, parce que la procédure de demande d’asile est terminée.
A la différence des primo-arrivants, cette deuxième catégorie ne relève pas de l’hébergement d’urgence si l’on se réfère au référentiel AHI pour définir cette notion. Il ne s’agit pas en effet d’hébergement en urgence et de courte durée en attendant une orientation adéquate. Néanmoins l’hébergement de cette population issue de la demande d’asile est traité dans cette étude parce que les dispositifs qui l’hébergent sont financés sur des crédits d’hébergement d’urgence et les associations qui les gèrent sont généralement des acteurs de l’urgence sociale.
Nous verrons que les problématiques, les caractéristiques des personnes et les modalités de prise en charge sont spécifiques, bon nombre de personnes se situant dans une situation intermédiaire sur le plan juridique et sont en attente. L’organisation de leur accueil, bien que généralement assurée par des dispositifs distincts, a un impact sur le dispositif d’ensemble.
Lorsque nous parlons de demandeurs d’asile dans ce rapport, c’est un abus de langage. Il s’agit en réalité de primo-arrivants qui ne sont pas encore inscrits dans une procédure de l’OFPRA ou de population issue de la demande d’asile déboutée ou régularisée.
1 Crédits du BOP 177 de la DGAS.
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DES ELEMENTS DE DEFINITION
En préalable à la conduite de cette étude sur l’hébergement d’urgence, il est utile de reprendre les éléments de définition du référentiel AHI : « L’hébergement d’urgence répond à une nécessité de mise à l’abri immédiate, que celle-ci résulte d’une demande spontanée ou d’une proposition. Il se caractérise par une durée d’hébergement la plus courte possible, dès lors que le dispositif doit être en mesure d’offrir rapidement un mode de prise en charge adapté dans le cadre des prestations différenciées de l’hébergement d’insertion. »
LA METHODE
Analyse documentaire
- rapports d’activité d’une partie des organismes gestionnaires de centres d’hébergement d’urgence,
- les comptes-rendus des réunions organisées, dans chaque département, dans le cadre de l’élaboration des schémas départementaux d’accueil, d’hébergement et d’insertion.
Echanges avec les DDASS
Des informations ont été recueillies auprès des DDASS sur :
- les CHRS et les CADA,
- les évolutions introduites dans le cadre du PARSA.
Réunions départementales
Une réunion a été organisée avec l’appui des DDASS dans chacun des quatre départements de la région. Elle a eu pour objet de :
- présenter l’étude et les enquêtes devant être réalisées avec le concours des centres d’hébergement d’urgence,
- recueillir les appréciations sur l’organisation et le fonctionnement des dispositifs d’hébergement d’urgence dans chacun des quatre départements.
La quasi-totalité des centres d’hébergement ont été représentés dans ces réunions départementales. Le recueil des appréciations des représentants des centres d’hébergement a été réalisé pour l’essentiel hors de la présence des agents des DDASS.
Interviews
Les personnes en charge des plans départementaux pour le logement des personnes défavorisées au Conseil Général et à la DDE ont été interrogées, la plupart du temps, lors d’entretiens en vis-à-vis. L’échange a porté sur leur perception des besoins, leur appréciation sur le dispositif en place et l’articulation entre les plans départementaux et les schémas départementaux d’accueil, d’hébergement et d’insertion.
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Enquêtes auprès des centres d’hébergement d’urgence
Questionnaire A ayant pour objet de décrire les centres d’hébergement
L’objet de ce questionnaire (en annexe) est de décrire l’offre d’hébergement d’urgence. Il comporte :
- une série de questions fermées sur les capacités d’accueil, les conditions d’hébergement, les services offerts, les moyens financiers et humains,
- quelques questions ouvertes ayant pour objet de recueillir les appréciations des responsables de centre sur les moyens dont ils disposent, ainsi que sur l’organisation et le fonctionnement du dispositif d’hébergement d’urgence dans le département.
La quasi-totalité des centres d‘hébergement sollicités ont renvoyé ce questionnaire. Un questionnaire a été rempli pour chacun des dispositifs d’hébergement. Certains organismes gestionnaires ont donc rempli plusieurs questionnaires (cf. en annexe liste des réponses pour chacun des départements)..
Questionnaire B relatif à l’activité pendant la semaine 39
L’objet de ce questionnaire était de récapituler l’activité de la semaine 39 en recueillant, pour chacun des jours de la semaine, les données sur le nombre de places d’hébergement d’urgence occupées, le nombre de demandes d’hébergement, le nombre d’admission et le nombre de sorties.
Questionnaire C recueillant les données individuelles sur les personnes hébergées, les entrants et les sortants
Ce questionnaire a servi de support au recueil de données individuelles afin de connaître le profil des personnes sollicitant le dispositif d’hébergement d’urgence. Ces personnes ont été repérées par un identifiant composé des premières lettres du nom de famille, de l’année de naissance et d’un numéro affecté à chaque centre d’hébergement. Les doubles-comptes ont pu être ainsi éliminés. L’enquête a été organisée pendant la semaine 39, du lundi au dimanche2. Ce questionnaire a été rempli pour :
- les personnes et familles hébergées la nuit précédant le premier jour de la semaine d’enquête,
- les personnes et familles ayant exprimé une demande d’hébergement d’urgence au cours de la semaine 39,
- les personnes ayant quitté une place d’hébergement d’urgence au cours de la semaine 39.
L’unité d’observation
Pour décrire les capacités d’hébergement d’urgence et l’importance de la population concernée, il est important de préciser l’unité d’observation :
- les capacités des dispositifs d’hébergement d’urgence sont exprimées en nombre de places (une place pour une personne) ;
- les données, issues de l’enquête flash, relatives aux présents, aux demandeurs et aux sortants considèrent les ménages (une personne seule ou une famille) comme unité d’observation.
2 Dans le département de la Moselle, l’enquête a été décalée de deux jours et organisée du mercredi de la semaine 39 au mardi de la semaine suivante.
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LE DISPOSITIF D’HEBERGEMENT D’URGENCE DANS LA REGION LORRAINE
Avant de décrire de manière plus détaillée le dispositif d’hébergement d’urgence actuellement en place dans chacun des départements de la région Lorraine, nous présentons dans ce chapitre une première série de données qui s’appuie sur les réponses au questionnaire A (cf questionnaire en annexe) de l’enquête du CRESGE.
Les capacités d’hébergement d’urgence
Tableau 1 Les capacités d’hébergement d’urgence en Lorraine par catégorie d’hébergement en
septembre 2007
Centres d'héberg. d'urgence
hôtel social
Héberg. d'urgence en CHRS
Chambred'hôtel
LogementALT
Foyers (ALT) Autres Total
Autochtone 34 5 124 62 20 0 245
DA* 53 0 0 230 55 0 338Meurthe-et-Moselle
Ensemble 87 5 124 292 75 0 583
Autochtone 14 0 14
DA 0Meuse
Ensemble 0 14 0 0 0 0 14
Autochtone 28 196 6 10 2 10 252
DA 0 0 311 304 86 0 701Moselle
Ensemble 28 196 317 314 88 10 953
Autochtone 7 3 0 0 0 0 10
DA 0 0 0 48 0 0 48Vosges
Ensemble 7 3 0 48 0 0 58
Autochtone 69 218 130 72 22 10 521
DA 53 0 311 582 141 0 1087Lorraine
Ensemble 122 218 441 654 163 10 1608* DA : population issue de la demande d’asile Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
A partir des données de l’enquête réalisée auprès des centres d’hébergement et des informations complémentaires recueillies auprès des DDASS, on peut évaluer à 1 353 la capacité d’hébergement dans la région Lorraine. Cette offre se répartit en : - 533 places destinées à la population de droit commun, - 820 places destinées à la population issue de la demande d’asile3.
3 Nous verrons que parmi les dispositifs d’hébergement d’urgence présentés comme destinés aux demandeurs d’asile, il s’agit aujourd’hui d’une fonction prédominante. Dans certains cas, l’occupation est mixte, majoritairement population issue de la demande d’asile, mais également population autochtone. Notons d’ailleurs que la répartition entre ces deux catégories peut, pour un centre d’hébergement donné, évoluer au cours du temps.
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Figure 1 – Importance de l’offre d’hébergement d’urgence (hors demande d’asile) et répartition par type d’hébergement
0 50 100 150 200 250 300
Meurthe-et-Moselle
Meuse
Moselle
Vosges
Centres d'hébergement d'urgence, hôtel social Hébergement d'urgence en CHRSChambres d'hôtel Logements ALTFoyers (ALT) Autres
Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Figure 2 – Importance de l’offre d’hébergement d’urgence (ensemble de la population) et répartition par type d’hébergement
0 200 400 600 800 1000
Meurthe-et-Moselle
Meuse
Moselle
Vosges
Centres d'hébergement d'urgence, hôtel social Hébergement d'urgence en CHRSChambres d'hôtel Logements ALTFoyers (ALT) Autres
Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Lorsque nous évoquons les capacités d’hébergement d’urgence destinées aux demandeurs d’asile, il ne s’agit pas des demandeurs en cours de procédure OFPRA qui sont hébergés en CADA, mais des primo-arrivants, des personnes déboutées, régularisées ou statutaires (réfugiées). Les effectifs présentés ne correspondant pas au nombre de personnes répondant à ces critères, mais aux capacités d’accueil des centres d’hébergement qui reçoivent des primo-arrivants ou la population issue de la demande d’asile. Nous opposons, à plusieurs moments dans le rapport, la population issue de la demande d’asile avec la population relevant du droit commun même si - si l’on s’en tient aux volontés de la DPM - cette population issue de la demande d’asile doit relever du droit commun dès lors que la procédure OFPRA est terminée.
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La capacité d’hébergement est exprimée en nombre de places ou en nombre de personnes pouvant être accueillies. C’est l’unité de compte habituellement retenue par les services des DDASS et également par les gestionnaires des centres. Toutefois, il nous apparaît utile, pour les centres d’hébergement d’urgence accueillant des familles (familles monoparentales, couples avec ou sans enfants) de dénombrer le nombre d’unités familiales pouvant être accueillies. La présentation, dans les pages qui suivent, du dispositif d’hébergement par département intègre, lorsqu’elle est disponible, cette double information : le nombre de personnes et le nombre de ménages (personnes seules ou familles) pouvant être hébergés.
L’essentiel de l’hébergement s’effectue en CHRS ou en chambres d’hôtel pour la population autochtone, en logements ALT et en foyers, mais également pour partie en chambres d’hôtel, pour la population issue de la demande d’asile. Concernant les chambres d’hôtel, le nombre de places d’hébergement d’urgence répertoriées concerne généralement les chambres d’hôtel inscrites dans une convention entre le centre d’hébergement d’urgence et l’hôtelier. En cas de demandes nombreuses, d’autres chambres d’hôtel peuvent être sollicitées et effectivement mobilisées si elles sont disponibles.
Carte 1- Localisation des places d’hébergement d’urgence en Lorraine
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Les conditions d’hébergement
Notons en premier lieu que dans la quasi-totalité des centres d’hébergement d’urgence, l’admission peut avoir lieu 24h sur 24.
Tableau 2 Recours à des nuits d’hôtel (y compris demandeurs d’asile)
Meurthe-et-
Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine
Nombre d’organismes gestionnaires ayant recours à des nuits d’hôtel 3 2 1 5 11
Nombre de nuitées d’hôtel en 20064 38 737 1 122 57 520 110 97 489Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Le recours à des chambres d’hôtel concerne un nombre limité d’associations : principalement le Relais en Moselle, l’ARS et Alisés en Meurthe-et-Moselle. A la différence de l’ARS et d’Alisés, le recours aux chambres d’hôtel effectué par le Relais concerne pour une bonne part les demandeurs d’asile. Dans les Vosges, le recours aux chambres d’hôtel est très réduit. Les ajustements de l’offre à la demande s’effectuent dans le cadre du recours à des logements financés par l’ALT.
Tableau 3 Conditions d’hébergement (hors demandeurs d’asile)
Meurthe-et-
Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine
Hébergement en un seul lieu 15,2% 85,7% 82,1% 86,7% 50,6%
Hébergement exclusivement en chambres individuelles 6,2% 42,9% 8,6% 33,3% 9,0%
Hébergement en chambres d’au maximum 2 places 43,6% 68,9% 66,7% 55,1%
Hébergement en chambres d’au maximum 3 places et plus 50,2% 57,1% 22,6% 35,9%
Total 100% 100% 100% 100% 100%Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Pour la quasi-totalité de l’offre d’urgence de la Meurthe-et-Moselle, l’hébergement est effectué dans des locaux éclatés. Ceci est lié au recours important aux chambres d’hôtel. En revanche, dans les trois autres départements, l’essentiel des dispositifs d’hébergement est organisé dans des lieux uniques.
Nous nous sommes intéressés également au nombre de lits installés dans chaque chambre. Dans seulement 9% des cas, les centres d’hébergement d’urgence ne comptent que des chambres individuelles. Mais dans 55,1% des cas, l’hébergement est effectué pour partie en chambres individuelles, pour partie dans des chambres de deux lits. Dans 35,9% des cas, les centres d’hébergement comptent parmi leurs chambres des chambres de trois lits.
4 Généralement, on compte une nuitée d’hôtel pour une personne. Il peut se trouver que certains opérateurs comptent une nuitée par chambre occupée (quelque soit le nombre de personnes).
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Les prestations et services offerts
Le référentiel AHI énumère les prestations devant être offertes en hébergement d’urgence : « protection, couvert, hygiène, écouté et premier diagnostic sanitaire et social, avec si possible orientation de la personne afin d’éviter des parcours itératifs dans ce type d’hébergement et de ne répondre que ponctuellement à un besoin de mise à l’abri. »
L’enquête conduite auprès des centres d’hébergement d’urgence a recensé les services et prestations accessibles aux personnes accueillies en centre d’hébergement d’urgence, en identifiant ceux offerts dans les locaux mêmes de l’hébergement et ceux offerts dans un autre lieu. La douche, la possibilité de faire de la lessive et le repas du soir sont offerts dans la quasi-totalité des centres d’hébergement. Deux prestations, en revanche, ne sont pas offertes systématiquement : la consultation d’un médecin et la domiciliation.
Sur les 34 centres d’hébergement d’urgence qui ont répondu à l’enquête, 19 proposent l’accès à une consultation d’un médecin, la moitié sur le lieu de l’hébergement d’urgence, la moitié dans un autre lieu. La quasi-totalité des centres proposent la domiciliation (31 sur 34), la plupart dans les locaux mêmes de l’hébergement d’urgence.
Tableau 4 Services et prestations accessibles aux personnes accueillies en hébergement d’urgence
Meurthe-et-
Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine
Sur le même lieu 1 1 6 1 9 consultation médecin Dans un autre lieu 1 7 2 10
Sur le même lieu 3 2 18 2 25 domiciliation
Dans un autre lieu 1 3 2 6
Nombre total de centres d’hébergement d’urgence 4 3 21 6 34
Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Les organismes gestionnaires des centres d’hébergement d’urgence ont cité de manière spontanée quelques autres services :
- accompagnement social, - bilan, orientation, - transport, - bilan, - accès aux droits, - prise en charge paramédicale, - espace « Mieux-être », - ticket service, - consigne laverie, - démarches administratives.
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Les appréciations portées sur l’hébergement d’urgence
Les responsables des centres d’hébergement d’urgence étaient invités à donner leur appréciation sur les moyens mis en place pour répondre à la demande d’hébergement d’urgence.
Les difficultés les plus fréquemment évoquées, parmi une série d’items proposés, sont par ordre décroissant d’importance :
- l’effectif trop réduit du personnel, - des locaux vétustes et/ou inadaptés, - des financements insuffisants, - la qualification insuffisante du personnel.
La question est de savoir si les réponses qui peuvent être apportées à ces difficultés dépendent en premier lieu de moyens financiers ou bien de priorités définies par les associations qui gèrent les centres d’hébergement d’urgence.
Les autres appréciations portées spontanément sont les suivantes : - problème de 18 h à 7 h, et le week-end du fait de l’absence de personnel éducatif, - hébergement d'urgence sur le même lieu que le CHRS permanent5, - manque aide juridique pour l'instruction des demandes d'asile, - services généraux insuffisants, - manque de places pour répondre à la demande.
Les types d’offre manquant
Tableau 5 - Type d’offre manquant dans le département pour mieux répondre aux besoins en hébergement
Meurthe-et-
Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine
hébergement d’insertion 2 7 1 10 hébergement de stabilisation 2 8 2 12 maison relais 2 2 14 3 21 résidence sociale 1 2 5 3 11 logement autonome 2 10 12 hôpital psychiatrique 2 6 1 9 établissement médico-social 4 1 5 hôpital 2 2 Nombre total de répondants 4 3 20 6 33
Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
5 Certains CHRS considèrent qu’il n’est pas souhaitable d’organiser l’hébergement d’urgence et l’hébergement d’insertion dans les mêmes lieux, la dynamique en place dans le cadre de l’activité d’hébergement d’insertion risquant d’être perturbée par l’arrivée de personnes dans des situations et aux profils très différents.
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Les responsables des centres d’hébergement d’urgence ont également été interrogés sur le type d’offre d’hébergement manquant dans le territoire qu’il couvre pour mieux répondre aux demandes. C’est l’offre en maisons-relais qui est identifiée comme celle qui fait le plus défaut pour répondre aux besoins en hébergement. Ce constat apparaît de manière plus manifeste dans le département de la Moselle. Les autres types d’offre les plus fréquemment cités sont par ordre décroissant :
- le logement autonome, - l’hébergement de stabilisation, - la résidence sociale et l’hébergement d’insertion.
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LE DISPOSITIF D’HEBERGEMENT D’URGENCE DANS CHAQUE DEPARTEMENT
Pour chacun des départements de Lorraine, sont présentés le dispositif d’hébergement d’urgence, et le dispositif d’hébergement des demandeurs d’asile dans son interaction avec l’hébergement d’urgence. Lorsque dans les tableaux récapitulant les capacités de chaque département, est citée la catégorie « demandeurs d’asile », il s’agit en premier lieu de la population issue de la demande d’asile (déboutés, régularisés, statutaires), mais si certains centres peuvent être conduits à accueillir de manière temporaire des personnes ou familles en cours de procédure OFPRA. Dans la présentation de chaque département, sont évoquées également les transformations introduites par le PARSA, ainsi que des éléments d’appréciation sur l’organisation et le fonctionnement du dispositif départemental d’hébergement d’urgence. Ces appréciations s’appuient sur une exploitation des réponses aux questions ouvertes des enquêtes, des points de vue des gestionnaires de centre recueillis principalement lors des réunions tenues dans chaque département et des points de vue des représentants des DDASS, des DDE et des Conseils Généraux.
LA MEURTHE-ET-MOSELLE
Le dispositif d’hébergement d’urgence
Trois associations gèrent des places d’hébergement d’urgence en Meurthe-et-Moselle : l’ARS implantée à Nancy et Lunéville, l’association le Grand Sauvoy implantée à Nancy et Toul, et l’association Alisés implantée dans le Nord du département. Ces mêmes associations font également fonctionner le dispositif de veille sociale.
Une part importante de la capacité d’hébergement d’urgence est composée de places dans des hôtels avec lesquels l’ARS a signé une convention (51 chambres et au-delà en cas de besoin). Cette association utilise également des places d’hébergement d’urgence dans le CHRS qu’elle gère. Au cours de l’hiver, l’ARS augmente le recours aux chambres d’hôtel, loue des chambres dans un foyer géré par Adoma et mobilise des places dans un abri de nuit, géré par le Grand Sauvoy. A Toul, le Grand Sauvoy conjugue plusieurs solutions : logements en ALT, recours à des chambres d’hôtel et utilisation d’un local de la Croix Rouge. De même, dans le Nord du département, Alisés a également recours à des chambres d’hôtel, à des logements en ALT et gère un hôtel social de 34 places. Ces différentes solutions sont mobilisées par les permanences d’accueil d’urgence de Briey et de Longwy.
Précisons pour les chambres d’hôtel que les capacités sont évidemment fluctuantes. Les capacités indiquées dans le tableau ci-après s’appuient sur les données de l’année en cours (2007), en considérant l’occupation depuis le début de l’année. Les crédits accordés ne dépendent pas de la capacité maximale en hôtel, mais de l’occupation réelle. Le nombre de nuitées était de 38 700 en 2006, dont 31 800 utilisées par l’ARS.
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Tableau 6 - L’offre en hébergement d’urgence en Meurthe-et-Moselle
Organisme gestionnaire
Dispositif d’hébergement
d’urgence Commune Catégories de
population ciblées Capacité permanente d’hébergement d’urgence6
nb ménages nb places
Toutes catégories CHRS P. Vivier 3 5 Hôtel Croix de Bourgogne 18 30 Hôtel Poincaré 20 33 Hôtel Académie 6 10
ARS Pôle d’urgence Nancy
Hôtel Foch 7 11 Autres hôtels 7 11
Toutes catégories Logements centre ville Toul 1 2
Hôtel centre ville 1 2 Logements Croix Metz 1 4
Le Grand Sauvoy
CAHUT Toul
Toutes catégories ARS RAUL Lunéville Toutes catégories Hôtel Trianon 1 1
Homecourt Toutes catégories Logements en ALT 1 5Joeuf Logements en ALT 2 10Longwy Logements en ALT 1 2 Hôtel Mister Bed 4 5 Hôtel du Parc 3 4 Autres hôtels 4 4Briey Hotel Anconna 4 5 Hôtel Aster 2 3 Autres hôtels 2 2Briey Logements en ALT 2 12Mont St Martin Logements en ALT 3 12Homecourt Foyer ADOMA 5 7Mont St Martin Foyer ADOMA 5 8Herserange Foyer ADOMA 5 5 Logements en ALT 2 15Jarny Hôtel Café du soleil 2 3
ALISES Permanences d’accueil d’urgence
Toutes catégories Hôtel social 17 34Total 245 ARS SADA/SAS Nancy Demandeurs d'asile Logements en ALT 77 170 Nancy Demandeurs d'asile Foyer 55ALISES Briey, Longwy Demandeurs d'asile Logements en ALT 13 60ADOMA Ac. urgence DA
de Pompey Pompey Demandeurs d'asile Centre d'hébergement
d'urgence 53 53
Total 338Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
6 Dans le cas de logements et de foyers, les capacités indiquées sont les capacités maximum d’accueil, les capacités réelles étant fonction des compositions familiales et des disponibilités. Ainsi un couple peut occuper un logement de 4 places.
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Carte 2 Localisation des places d’hébergement d’urgence en Meurthe-et-Moselle
Le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile
Le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile de l'ARS
Le SAS est né cette année afin de prendre en compte : - la diminution du flux de demandeurs d'asile qui ne pouvait plus justifier le maintien
d'une capacité de 250 places sur le SADA ; - l'engorgement des structures par les personnes issues de la demande d'asile
(régularisés, déboutés et réfugiés statutaires), afin de travailler activement une solution de sortie pour ces publics.
La capacité des deux entités, SAS et SADA, est de 225 au moment de l’enquête. Elles sont cofinancées, en 2007, crédits d'hébergement d'urgence DPM (BOP 104) pour les demandeurs d’asile en cours de procédure et crédits d'HU DGAS (BOP 177) pour les autres statuts. La répartition des crédits est évaluée en fonction du poids de chaque population depuis le début de l'année. L'ensemble des logements est conventionné à l'ALT, ce qui constitue dès lors une recette en atténuation du dispositif. Sa suppression entrainerait de fait une augmentation des crédits DGAS/DPM.
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L’Accueil d’Urgence des Demandeurs d’Asile de Pompey géré par Adoma
L’Accueil d’Urgence des Demandeurs d’Asile est une structure collective de 53 places contigüe au CADA. Elle était et est toujours dédiée à l'accueil de primo-arrivants, mais le problème rencontré est le même qu'à l'ARS.
Compte tenu de la baisse du flux des demandeurs d’asile et de la stagnation d'un public issu de la demande d'asile dont la sortie vers le logement et l'emploi n'est pas toujours envisageable, la structure accueille des demandeurs d'asile en cours de procédure, mais également sert de SAS de sortie pour les régularisés, déboutés et réfugiés des CADA.
Le service bénéficie d'un cofinancement : crédits d'hébergement d’urgence des BOP 104 et BOP 177 évalués en fonction du poids de chaque population depuis le début de l'année.
Le service d'accueil des demandeurs d’asile géré par Alisés
Il s'agit de logements diffus et de foyers Adoma correspondant à une 60 places réparties sur le secteur de Briey et sur celui de Longwy.
Le financement est calculé de manière identique à celle des deux autres dispositifs avec un cofinancement ALT.
Ces services peuvent s'analyser comme des pré ou post-CADA, pas à proprement parler comme de l'hébergement d'urgence telle qu'elle est définie par le référentiel AHI. Mais aujourd'hui, aucun dispositif ni aucune ligne budgétaire ne sont appropriées à la situation des personnes issues de la demande d'asile.
Il existe par ailleurs 5 CADA pour une capacité totale de 400. Les gestionnaires sont ADOMA ainsi que l’ARS qui gère un CADA de 120 places à Nancy.
Les évolutions introduites par le PARSA
Les transformations proposées par la DDASS de Meurthe-et-Moselle pour cette année 2007 sont les suivantes :
- transformation de places d’hébergement d’urgence en places de stabilisation : - 15 places sur les 18 places du Chalet hivernal du Malquin à Nancy géré par le Grand Sauvoy, - 10 places sur les 25 places de l’hôtel social de Jarny géré par Alisés ;
- création de 8 places destinées à l’hébergement de femmes victimes de violence à Nancy, gérées par l’association Gîte familial ;
- transformation de places d’hébergement d’urgence en places de CHRS : - 5 places du CHRS Pierre Vivier à Nancy, gérées par l’ARS.
Les appréciations sur l’organisation et le fonctionnement de l’hébergement d’urgence dans le département
Dans le cadre du PARSA, 15 des 18 places du centre d’hébergement d’urgence du Malquin sont transformées en places de stabilisation. Ces places sont occupées par des personnes ayant recours habituellement à ce centre. Il s’agit généralement des « grands marginaux » refusant la prise en charge en CHRS et qui retournent à la rue à la fin de la période hivernale. La question est de savoir si les 3 places de ce centre qui conserveront la fonction d’hébergement d’urgence suffisent, même si les capacités d’hébergement sont jugées globalement suffisantes pour l’ensemble du département. Les nuitées d’hôtel constituent une
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marge de manœuvre, mais cette réponse n’est pas adaptée àtoutes les situations : personnes ayant des chiens ou risquant de créer des troubles de voisinage.
La prise en charge des personnes ayant des problèmes de santé mentale n’est pas satisfaisante. Plusieurs questions se posent :
- la situation de personnes n’exigeant pas une prise en charge par les structures psychiatriques mais qui nécessitent un accompagnement spécifique ;
- la qualification des personnes n’est pas adaptée à ce type de situations : manque d’équipes pluridisciplinaires qui compteraient des compétences de psychologue.
On observe, en dehors de Nancy, le besoin d’accueils polyvalents d’une dizaine de places pouvant accueillir aussi bien des femmes battues, qu’une famille victime d’un sinistre ou des jeunes en stage.
Pour compléter ou illustrer, nous reprenons quelques citations extraites des réponses à la question ouverte de l’enquête portant sur le fonctionnement du dispositif d’hébergement d’urgence dans le département :
- « Sur Lunéville l'organisation repose sur la création d'un réseau avec les services publics (CCAS, pompier, police, gendarmerie, hôpital) »
- « Une volonté récente a vu la mise en place de moyens délocalisés sur l'ensemble du territoire. Cependant certains secteurs sont encore à renforcer (Pont à Mousson). »
- « Le 115 assure le relais en cas de nécessité. L'urgence est adossée au dispositif local d'ALT et de CHRS éclaté »
- « Sur certaines zones rurales importantes une réflexion est à mener, ainsi qu'un renforcement des dispositifs sur certains types de problématique (violence conjugale notamment) »
- « Un outil commun d'analyse de situation pour l'ensemble des structures serait intéressant pour une évolution au plus juste »
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LA MEUSE
Le dispositif d’hébergement d’urgence
Tableau 7 L’offre en hébergement d’urgence dans la Meuse
Capacité permanente d’hébergement d’urgence
Organisme gestionnaire
Dispositif d’hébergement
d’urgence
Commune Catégories de population ciblées
Type d’hébergement nb
ménages nb
places AMIE CHRS Verdun Belleville-
sur-Meuse Toutes catégories CHRS Verdun 6
CSA CHRS Clermont Clermont-en-Argonne
Toutes catégories CHRS 6
PIS Bar-le-duc Bar-le-duc Toutes catégories CHRS 2
Total 14Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Dans la Meuse, deux organismes, l’AMIE et le CSA, gèrent l’ensemble des services et actions destinés aux personnes sans domicile fixe (veille sociale, hébergement d’urgence et hébergement d’insertion. Ces deux associations assurent la couverture de l’ensemble du département. Chacune d’elles gère un CHRS qui peut accueillir en urgence en cas de besoin.
Le nombre de places d’hébergement d’urgence dans ces CHRS n’est pas identifié a priori. Les crédits urgence sont accordés pour les séjours de moins de deux semaines. En dehors des CHRS, le CSA qui gère le Pôle d’intervention sociale de Bar-le-duc, utilise des nuitées d’hôtel de manière significative (près de 1 100 en 2006). De manière plus limitée, l’AMIE peut être conduite à utiliser des nuitées d’hôtel, ou les logements de communes ou de CCAS. Ceci constitue un élément spécifique de ce département. Même si ces hébergements communaux sont utilisés en priorité pour les ressortissants de ces communes, les gestionnaires du 115 peuvent avoir recours à cette solution lorsque cela apparaît utile.
Les deux organismes gestionnaires n’ont pas de spécialisation en termes d’hébergement d’urgence : elles accueillent toutes catégories de population. L’hébergement en places d’urgence des CHRS est utilisé de préférence pour les personnes plus fragiles (femmes victimes de violence, personnes handicapées…), les autres personnes sont orientées vers les solutions d’hébergement éclaté.
On n’observe pas de phénomène de saisonnalité mais une suroccupation toute au long de l’année. Malgré cela, il est toujours trouvé une solution en réponse aux demandes d’hébergement d’urgence, au besoin en accueillant au-delà des capacités habituelles d’hébergement.
L’hébergement d’urgence ne dure pas plus de 15 jours. Au-delà, est élaboré un projet d’admission avec engagement dans la durée. Les associations gestionnaires du 115 et de l’hébergement d’urgence subissent quelques dérives de la part des services sociaux dans l’utilisation du 115, en suggérant aux personnes d’appeler le soir alors que dans certains cas, des solutions pourraient être trouvées dans la journée. Pendant la journée, les admissions en hébergement d’urgence sont effectuées systématiquement par les PIS (Pôles d’intervention sociale) qui ont une fonction de SAO.
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Carte 3 Localisation des places d’hébergement d’urgence en Meuse
Le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile
Le CSA gère 120 places en CADA. Les interactions avec le dispositif d’hébergement d’urgence sont aujourd’hui limitées, ce qui n’était pas le cas deux ans plus tôt, avec une part de population issue de la demande d’asile parmi les personnes hébergées qui a pu atteindre la moitié des occupants des dispositifs d’hébergement d’urgence.
Les évolutions introduites par le PARSA
La DDASS a prévu pour 2007 la transformation de 3 places d’urgence du CHRS, géré par l’AMIE à Verdun en places de stabilisation.
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Les appréciations sur l’organisation et le fonctionnement de l’hébergement d’urgence dans le département
Nous reprenons quelques citations extraites des réponses à la question ouverte de l’enquête portant sur le fonctionnement du dispositif d’hébergement d’urgence dans le département :
- « Répartition inégale dans le département des outils spécifiques d’hébergement pour des populations particulières : grands marginaux toxicomanes personnes ayant des problèmes psy »
- « Le partenariat entre les deux CHRS Meusiens fonctionne bien » - « Partis d’une idée intéressante sur l’évidente transversalité des compétences en
matière d’urgence sociale et de la nécessité d’un partenariat fort autour de cette action, les points d’accueil sont devenus progressivement l’affaire de l’Etat seul »
- « Le 115 est encore parfois utilisé pour… des situations qui auraient pu être gérées autrement »
- « Problème d’accès aux soins rapides sur le Sud Meusien, notamment par rapport aux problèmes psychiatriques »
- « Le désengagement du Conseil Général, certes justifié par la seule mise en œuvre de ses strictes compétences, a été un frein important à la dynamique de l’action »
- « Trop de sorties des dispositifs gérées dans le cadre de l’urgence alors que cela aurait pu être géré autrement ».
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LA MOSELLE
Le dispositif d’hébergement d’urgence
Tableau 8 L’offre en hébergement d’urgence en Moselle
Capacité permanente d’hébergement d’urgence Organisme
gestionnaire
Dispositif d’hébergement
d’urgence Commune Catégories de population
ciblées Type d’hébergement nb
ménagesnb
places Fensch Orne Rombas Toutes catégories Hôtel de la Poste 4 4 Knutange Hôtel La Cigogne 2 2 Fameck Foyers (ALT) 2 2 Seremange Logements ALT 1 à 2 2 Moyeuvre Logements ALT 1 à 2 2CAHU Ste Croix Metz Femmes seules avec ou
sans enfant CHRS ≤ 52 52
AIEM
Abri Metz Femmes Centre héb urg. 8 8AMLI Maison de Trêves Metz Hommes CHRS 15 15
CHRS Le Passage Metz Hommes 18/25 ans CHRS 18 18Armée du Salut CHRS L’Escale Florange Toutes catégories CHRS 8 à 15 15
Hôtel social Thionville Hommes, femmes sans enfant
Hôtel social (ALT) 5 à 10 10
Appartements jeunes filles
Thionville Femmes seules Logements ALT 6 6
Athènes
CHRS UVT Thionville Hommes seuls CHRS 20 20Emmaüs Emmaüs Forbach Hommes seuls Communauté
(logements ALT) ≤ 4 4
Emmaüs Emmaüs Peltre Hommes seuls Communauté (logements ALT)
6 6
Espoir CHRS Espoir Forbach Femmes avec ou sans enfant
CHRS ≤10 10
FOMAL CHRS FOMAL Thionville Hommes seuls CHRS 4 4Horizon Hôtel social Stiring Wendel Hommes, femmes sans
enfant Hôtel social 5 à 10 10
Le Relais Accueil Pont Grilles Metz Hommes seuls CHRS 38 38UDAF CHRS UDAF Sarreguemines Toutes catégories CHRS 12 à 24 24Sous-total – Droit commun 252
A ces capacités d’hébergement d’urgence permanentes, s’ajoutent des places mises en place pendant la période hivernale. Leur nombre et les lieux mobilisés varient d’une année sur l’autre. On peut noter toutefois deux centres qui participent au dispositif hivernal de façon régulière : - la Clinique Sainte Elisabeth : 8 places, - le CCAS de Sarrebourg : 5 places.
Les capacités figurant, page suivante, pour les places d’hôtel s’appuient sur l’occupation effective au début de la dernière semaine de septembre. Ces capacités vont au-delà du nombre de chambres faisant l’objet d’un conventionnement entre les dispositifs d’hébergement d’urgence et les hôtels, conventionnement qui concernent des chambres mobilisées en permanence.
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Capacité permanente d’hébergement
d’urgence Organisme gestionnaire
Dispositif d’hébergement
d’urgence Commune Catégories de population
ciblées Type d’hébergement nb
ménagesnb
places Service Mazelle Metz Demande asile Logements ALT 18 34 Metz Nord Demande asile Logements ALT 5 20 Metz Borny Demande asile Logements ALT 13 49 Woippy Demande asile Logements ALT 11 48 Morhange Demande asile Logements ALT 7 35
AIEM
Fensch Orne Moyeuve Grande
Demande asile Logements ALT 50
Athènes Appartements DA Thionville Demande asile Logements ALT 5 19Forbach Demande asile Logements ALT 5 20Crehange Demande asile Logements ALT 1 5Creutzwald Demande asile Logements ALT 1 5Saint Avold Demande asile Logements ALT 1 4
Horizon CASF
Behren les Forb. Demande asile Logements ALT 2 10Metz Dem asile + droit commun Hôtel de Lutèce 12 27Metz Dem asile + droit commun Hôtel Terminus 12 21Metz Dem asile + droit commun Hôtel du Nord 24 50Sarrebourg Dem asile + droit commun Hôtel de France 15 35 Dem asile + droit commun Hôtel Soleil Levant 7 15Willerwald Dem asile + droit commun Hôtel Santa Maria 2 4Freyming Merlebach
Dem asile + droit commun Hôtel 1ère Classe 3 5
Sarreguemines Dem asile + droit commun Logements ALT 1 5Fameck Dem asile + droit commun Hôtel Central 22 46Thionville Dem asile + droit commun Top hôtel 33 71Thionville Dem asile + droit commun La Licorne 2 6
115 hôtels
Thionville Dem asile + droit commun Le Progrès 15 31Metz Dem asile + droit commun Foyers (ALT) 1 1Maizières Dem asile + droit commun Foyers (ALT) 6 6Sarreguemines Demande asile Foyers (ALT) 8Fameck Demande asile Foyers (ALT) 4Hayange Demande asile Foyers (ALT) 30 30Florange Demande asile Foyers (ALT) 7 7Woippy Dem asile + droit commun Foyers (ALT) 10
Le Relais
115 foyers
Florange Demande asile Foyers (ALT) 20Sous-total – Population issue de la demande d’asile 701Total - Ensemble 953
Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
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Le dispositif d’hébergement d’urgence de Moselle se différencie nettement de celui des trois autres départements. Le nombre d’intervenants est élevé : le Relais, association gestionnaire du 115, joue un rôle important en mobilisant les capacités de son CHRS, de nombreuses chambres d’hôtel ou de places dans d’anciens foyers de travailleurs migrants. On retrouve également l’AIEM, association qui gère le SAO à Metz et qui a une action dans plusieurs points du département. A Thionville, c’est l’association Athènes qui assure l’essentiel de l’offre de l’hébergement.
Seul le 115 a recours à des nuits d’hôtel. Le nombre de nuitées est très élevé : 57 500 en 2006. Ces chambres sont destinées pour une large part à des demandeurs d’asile, déboutés ou régularisés. Ceux-ci occupent également des places dans des foyers gérés par ADOMA ou l’AMLI, ou encore des logements en ALT gérés par l’AIEM. L’organisation du dispositif d’hébergement d’urgence de Moselle est très marquée par la présence massive de demandeurs d’asile arrivés, pour l’essentiel, lors d’un afflux important en 2003. Même avec une baisse des arrivées depuis fin 2005, l’occupation des chambres d’hôtel reste importante, avec des séjours qui durent plusieurs mois, voire plusieurs années.
Carte 4 Localisation des places d’hébergement d’urgence en Moselle
La particularité de la Moselle est de conjuguer les différentes modalités d’hébergement : centres d’hébergement d’urgence, nuitées d’hôtel, occupation de chambres dans des foyers, places d’urgence dans des CHRS. Un quart des places en CHRS du département est dédié à l’hébergement d’urgence, alors que dans les autres départements, il ne s’agit que de quelques unités. Au-delà des CHRS qui figurent dans le tableau qui précède, quelques autres ont proposé les hivers passés, des places d’hébergement en niveau 2.
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Le dispositif d’hébergement d’urgence est structuré à l’échelle des trois bassins qui forment le département : le bassin de Metz, le bassin de Moselle-est, le bassin de Thionville.
Le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile
La capacité d’accueil des demandeurs d’asile en hébergement d’urgence est importante : 449 places au total qui se répartissent en :
- logements ALT : 299 places, - chambres d’hôtel : 94 places, - chambres en foyers : 56 places.
Les capacités d’hébergement d’urgence ont été étendues au cours de l’année 2007. Il s’agit de places qui étaient proposées par le Relais pendant les périodes d’hiver et qui ont été pérennisées tout au long de l’année :
- 10 places en foyer (ALT) à Woippy, - 20 places en foyer (ALT) à Florange.
Les évolutions introduites par le PARSA
Les transformations proposées par la DDASS de Moselle pour cette année 2007 sont les suivantes :
- transformation de places d’hébergement d’urgence en places de stabilisation : - 15 places sur les 36 de la Maison de Trêve à Metz gérée par l’AMLI ; - 15 places sur les 25 de l’Hôtel social à Stiring Wendel géré par l’association Horizon.
- transformation de places d’hébergement d’urgence en places de CHRS : - 15 places sur les 30 de la Maison de Trêve à Metz gérée par l’AMLI ; - 16 places sur les 21 places d’hébergement d’urgence de l’Accueil du Pont des Grilles à Metz géré par le Relais ; - 14 places sur les 18 places d’hébergement d’urgence du CHRS Urbis à Forbach géré par l’association Espoir.
Les appréciations sur l’organisation et le fonctionnement de l’hébergement d’urgence dans le département
Parmi les questions qui se posent, il s’agit notamment de savoir si cette consolidation de l’offre en hébergement d’urgence ne s’effectue pas aux dépens de l’hébergement d’insertion et si la préoccupation des associations gestionnaires est effectivement de mettre en place les réponses permettant aux personnes hébergées de s’engager dans un parcours d’insertion comprenant plusieurs étapes. Pour bon nombre de personnes hébergées, on considère que l’orientation ne peut intervenir qu’au bout d’un certain temps.
Un certain nombre d’insuffisances sont identifiées par les gestionnaires des centres d’hébergement d’urgence :
- le manque de places d’hébergement d’urgence pour les couples sans enfant, et d’alternative aux chambres d’hôtel pour les familles,
- pas de réponses adaptées pour les personnes ayant des problèmes de santé mentale d’une part, pour les grands marginaux vieillissants d’autre part,
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- pas de réponses adaptées pour les jeunes, notamment les jeunes sortant d’institution et qui ne sont pas toujours prêts à retrouver un centre de type CHRS,
- une offre d’hébergement d’urgence réduite dans les parties Est et Sud-Est du département, et des capacités d’hébergement saturées dans le bassin de Thionville,
- le caractère inapproprié des chambres d’hôtel pour les femmes victimes de violence conjugale.
Pour les zones moins urbanisées comme l’Est mosellan, se pose la question d’organiser une offre d’hébergement d’urgence disséminée sur l’ensemble du territoire, ou d’organiser des solutions de transport vers des lieux d’hébergement. Notons que le « pass-gare » de la SNCF constitue un début de réponse pour les territoires desservis par des lignes de chemin de fer. Concernant le caractère saisonnier éventuel, certaines associations relèvent une hausse, pendant l’été, du nombre de femmes victimes de violence conjugale, et le fait que les grands marginaux ne viennent pas dans les centres quand il fait beau.
Nous reprenons quelques citations extraites des réponses à la question ouverte de l’enquête portant sur le fonctionnement du dispositif d’hébergement d’urgence dans le département :
- « L’hébergement d’urgence concernant les personnes ou familles en demandes d’asile…s’est organisé depuis 2003 par une augmentation importante des places en appartements éclatés, majoritairement sur Metz, lieu d’arrivée des personnes, mais aussi sur le reste »
- « Sauf en cas de danger, il serait bon de proposer un hébergement proche du secteur d’origine »
- « Des difficultés persistent pour les sorties du public très marginalisé vers des dispositifs d’hébergement adaptés et sur la liaison avec les professionnels de santé en général »
- « Bonne articulation entre le dispositif 115 et les structures d’hébergement d’urgence » - « Manque de places notamment pour les demandeurs d'asile, les femmes seules et couples
sans enfant » - « Nous pensons qu’il serait important de clarifier et définir les termes hébergement d’urgence
et mise à l’abri afin de maintenir une cohérence dans différentes pratiques sur le terrain. Cela éviterait de faire naître de faux espoirs aux personnes que nous… »
- « L’hébergement d’urgence souffre de sous-dotations chronique qui freinent les associations dans leurs actions. »
- « L’accueil d’urgence des demandeurs d’asile nécessiterait des compétences juridiques, souvent absentes dans les structures d’accueil »
- « On peut noter une difficulté de mobilité des personnes pour accepter un hébergement sur un autre bassin mais également la difficulté des différents bassins pour accueillir des personnes non originaires de ces bassins »
- « Pour les femmes victimes de violence, le dépannage par le 115 en attendant une place au centre d’hébergement d’urgence devrait être possible dans un hôtel très proche de ce centre »
- « Importance du Comité Restreint de Veille Sociale qui se réunit régulièrement et qui permet de réguler, de mettre en évidence les difficultés, d’envisager ensemble des solutions en fonction des besoins repérés »
- « Personnel sous qualifié, poste permanent occupé par des contrats aidés précaires, pour des usagers les plus désocialisés nécessitant un accompagnement social soutenu. Pas de prise en charge médicale, ni de soutien psychologique »
- « L’hébergement d’urgence concernant les personnes ou familles en demandes d’asile. Il s’est organisé depuis 2003 par une augmentation importante des places en appartements éclatés, majoritairement sur Metz, lieu d’arrivée des personnes, mais aussi sur le reste du département. Cependant, même avec une baisse de 30% des arrivées depuis fin 2005, les places n’ont jamais suffi à absorber les flux, et l’occupation des chambres d’hôtel reste importante, d’autant que les personnes hébergées ont des parcours longs. L’augmentation des places de CADA et la gestion par le DNA des orientations en hébergement dans les centres spécialisés au niveau national, des personnes en début de procédure et sur toute la
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durée de cette procédure, permettent d’absorber les nouvelles arrivées. Mais restent ou reviennent occuper du coup les places d’urgence en structure mais aussi à l’hôtel, tous les publics issus de la demande d’asile : les réfugiés statutaires (10 à 15 %) ; les personnes régularisées (titre de séjour d’un an) ; les personnes en autorisations provisoires de séjour (avec ou non l’autorisation de travailler) et majoritairement en APS pour raison de santé ; les « NiNi » ni expulsables ni régularisables ; les déboutés. Toutes ces personnes ont des parcours qui peuvent durer un an, deux ans ou plus en fonction des situations individuelles et ont droit à l’aide sociale, à un hébergement et à un accompagnement spécialisé. Elles doivent être bien identifiées dans le schéma AHI. »
- « Permettre la restauration de la femme et de ses enfants et limiter ses déplacements sources de stress et de fatigue »
- « Manque de places pour les hommes seuls dans le bassin de Thionville, tout au long de l’année »
- « La Moselle-Est est un territoire particulièrement pauvre en réponses (plate forme d’accueil d’urgence peu étoffée,…), articulation avec le secteur sanitaire difficile ».
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LES VOSGES
Le dispositif d’hébergement d’urgence
Tableau 9 L’offre en hébergement d’urgence dans les Vosges
Organisme gestionnaire
Dispositif d’hébergement
d’urgence
Commune Catégories de population ciblées
Type d'hébergement
nb ménages
nb places
CLLAJ CLLAJ Neufchâteau
Lifol le Grand Toutes catégories Centre héb urg. 2
Le Renouveau CHRS Epinal Toutes catégories CHRS 3L’abri Pouxeux CAUO/stablisation Remiremeont Hommes seuls Centre héb
urg./stabilisation 5
Sous-total – Droit commun 10
FMS Le Beillard/Défis Géradmer Demande d'asile Logements ALT 1 4 Géradmer Issus de l'asile Logements ALT 6 29 Bruyères Issus de l'asile Logements ALT 1 3FMS Remiremont Issus de l'asile Logements ALT 4 12Sous-total - Population issue de la demande d’asile 48Total - Ensemble 58 CCAS Saint-Dié Saint Dié Logements CCAS 10
CCAS Epinal Epinal Logements CCAS 3CCAS Epinal Rambervillers Logements CCAS
Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
L’offre en hébergement d’urgence repose principalement sur le concours des CHRS, avec plusieurs modalités :
- création d’un centre d’hébergement d’urgence distinct du CHRS (L’abri) développant des prestations de stabilisation,
- identification de places d’hébergement d’urgence au sein du CHRS (Le Renouveau), - l’accueil en urgence, de manière occasionnelle, au sein des CHRS (EPHASME,
CASFC, Le Beillard).
Certains gestionnaires de CHRS évoquent la difficulté à organiser l’hébergement d’urgence dans les mêmes locaux que l’hébergement d’insertion : risque de remettre en cause l’équilibre ou de perturber le fonctionnement du CHRS. Le CHRS l’Abri (Pouxeux) a organisé un centre d’accueil d’urgence et d’orientation (places CHRS de stabilisation) distinct du site de Pouxeux, dans lequel la durée d’occupation ne doit pas dépasser un mois.
Le CLLAJ de Neufchâteau dispose de 2 places d’hébergement d’urgence et peut également être conduit à mobiliser, de manière occasionnelle, des logements en ALT. La plupart des centres utilisent des nuitées d’hôtel en complément des capacités habituelles. Le nombre de nuitées reste limité : 110 en 2006.
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Carte 5 Localisation des places d’hébergement d’urgence dans les Vosges
Quelques communes ou CCAS (Saint-Dié, Epinal, Remiremont, Neufchâteau, Mirecourt, Rambervilliers…) disposent d’hébergement d’urgence pendant la période hivernale, mais les places ne sont utilisées que pour les besoins de la commune et ne contribuent donc pas au dispositif départemental. D’une manière générale, les communes du département gardent leur distance par rapport au dispositif départemental. Néanmoins, durant la période hivernale, les CCAS contribuent au dispositif d’hébergement d’urgence.
Le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile
La FMS gère un CADA et des appartements en diffus pour l’accueil de populations issues de l’asile, mais on observe peu d’interactions entre la prise en charge de cette population et les autres catégories. La capacité du CADA est de 70 places.
Les évolutions introduites par le PARSA
Il n’est pas prévu de transformations dans le cadre du PARSA dans le département des Vosges. Concernant la stabilisation, le département a anticipé cette prestation (supra).
Les appréciations sur l’organisation et le fonctionnement de l’hébergement d’urgence dans le département
La faible dimension du dispositif d’hébergement d’urgence est à relier, soit à une faible importance des besoins, soit à l’absence d’une organisation du 115 tout au long de l’année. En effet, le 115 ne fonctionne qu’en période hivernale et il n’existe pas de SAO à proprement parler, les CHRS étant donc conduits à assurer la fonction d’orientation.
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On ne note pas d’engorgement de l’hébergement d’urgence, le passage vers l’hébergement d’insertion étant effectué sans trop de difficultés. Mais certains centres ont observé une hausse des demandes en 2006.
Les insuffisances évoquées concernent : - les réponses à apporter face aux pathologies psychiatriques, - l’accueil et l’hébergement de personnes ayant des animaux, - l’hébergement d’insertion pour les jeunes à Neufchâteau.
Concernant les variations saisonnières, la période d’hiver ne traduit par une recrudescence des demandes. En revanche, des difficultés particulières surgissent en juillet et en août. Du fait de la présence des enfants en vacances scolaires et des familles qui se trouvent réunies, les violences et les tensions peuvent être exacerbées. L’absence des services sociaux peut également générer des angoisses chez les personnes les plus fragiles. Des demandes en accueil de jour et parfois en hébergement sont à relier à ce contexte particulier de l’été.
Nous reprenons quelques citations extraites des réponses à la question ouverte de l’enquête portant sur le fonctionnement du dispositif d’hébergement d’urgence dans le département :
- « Nécessité pour que le dispositif soit efficace de travailler à l’échelon territorial du Pays » - « Avec des pratiques différentes, une bonne organisation et coordination entre services, les
personnes en situation douloureuse recevraient un accompagnement mieux adapté » - « Il correspond à des besoins limités. Ceux-ci ne permettent pas la mise en place d’une
structure pérenne, sauf à la joindre avec un service d’accueil et d’orientation cogéré par l’ensemble des CHRS »
- « Le 115 départemental devrait être mutualisé avec d'autres départements afin d'en augmenter l'efficience et diminuer le coût »
- « La spécificité de la mission (femmes victimes de violences) de notre CHRS est l’accueil d’urgence permanent, en lien surtout avec la gendarmerie et les commissariats de police »
- « Pour tout autre public les logements temporaires ont servi à répondre à l’urgence dans notre secteur »
- « La commune dans laquelle nous résidons, assure l’accueil d’urgence toute l’année dans un local dédié aux personnes de passage, et ce pour 3 nuits consécutives par passage ».
33
LES ELEMENTS DE COMPARAISON A L’ECHELLE REGIONALE
LES RATIOS RELATIFS AUX CAPACITES D’HEBERGEMENT, AU TAUX ET AUX DUREES D’OCCUPATION
Les capacités d’hébergement
Tableau 10 Ratios relatifs à l’importance de l’hébergement au 30/06/07 rapporté à la population
(effectif des 20-59 ans au 01/01/05, INSEE)
Nombre de places pour 1000 habitants âgés entre 20 et 60 ans
Meurthe-et-Moselle Meuse Moselle Vosges
Programme Politiques en faveur de l’inclusion sociale
Hébergement d’urgence 0,66 0,70 0,23
CHRS (urgence+stabilisation+ insertion) 1,78 1,57 1,33 0,73
Total Hébergement 2,62 1,57 2,47 0,96
Total Logement 3,00 1,65 1,16 1,62
Source : Tableau de bord DPM-DGAS des actions d’hébergement
Les ratios présentés dans ce tableau sont fondés sur les effectifs qui figurent dans les tableaux de bord tenus à la fin de chaque semestre par les DDASS et transmis à la DRASS. Les capacités d’hébergement d’urgence sont replacées ici dans l’ensemble de l’offre d’hébergement. Elles sont rapportées à la population âgée entre 20 et 60 ans.
Si on considère le total des capacités d’hébergement (quelle que soit l’origine des financements), le département de Meurthe-et-Moselle apparaît le plus doté en hébergement d’urgence.
Les écarts entre départements sont importants si l’on considère l’ensemble de l’offre en CHRS : 1,78 pour 1000 habitants âgés entre 20 et 60 ans en Meurthe-et-Moselle, 0,73 dans les Vosges.
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Tableau 11 Tableau de bord DPM-DGAS des actions d’hébergement en Lorraine
Meurthe-et-Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine
31/12/06 30/06/07 31/12/06 30/06/07 31/12/06 30/06/07 31/12/06 30/06/07 31/12/06 30/06/07
Programme accueil des étrangers et intégration
CADA 400 400 120 120 300 300 50 50 870 870
Structures d’urgence sur crédits déconcentrés
385 191 330 85 24 4 739 280
Places d’hôtel 43 162 95 1 0 163 138
Total DPM 785 634 120 120 792 480 75 54 1 772 1 228
Programme Politiques en faveur de l’inclusion sociale
Hébergement d’urgence 88 264 199 405 30 46 317 715
Stabilisation 15 30 0 45
CHRS (urgence+stabilisation+ insertion) 705 710 157 160 723 768 149 149 1 734 1 787
Places d’hôtel 94 71 3 222 97 293
Total Hébergement 887 1 045 157 160 925 1 425 179 195 2 148 2 825
Maisons-relais 20 20 28 28 78 78 37 37 163 163
Résidences sociales* 1 023 1 023 100 100 574 574 127 127 1 824 1 824
Logements en ALT 157 153 36 41 20 17 162 164 375 375
Total Logement 1 200 1 196 164 169 672 669 326 328 2 362 2 362
* Une partie des résidences sociales ont le statut de CADA ou de CHRS. Source : DRASS Lorraine.
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Tableau 12 Indicateurs relatifs à l’occupation des places d’urgence et d’insertion pour les CHRS qui comptent des places d’urgence – année 2006
Ensemble du CHRS Places d’hébergement d’insertion Places d’hébergement d’urgence
Département Nom du CHRS Taux d’occupation
Durée moyenne de séjour
Nombre de sorties dans
l’année
Durée moyenne de séjour pour les sortis dans
l’année
Nombre de sorties dans
l’année
Durée moyenne de séjour pour les sortis dans
l’année
AMIE 1,0 183,9 173 228,4 43 5,2 Meuse
CSA 1,1 67,0 210 188,1 163 3,4
Le Passage 1,0 86,1 48 226,7 179 48,4
L'Escale 0,9 71,0 38 286,6 196 29,2
CAHU Ste Croix 1,0 38,4 419 38,4
UVT Athènes 0,9 35,0 198 35,0
Moselle
Pont des Grilles 1,1 41,9 526 41,9
Golbey 1,5 31,8 67 40,0 18 1,2
L'Abri 1,1 68,5 54 68,5
Beillard 1,1 594,4 107 594,4
CASFC 1,0 145,6 76 145,6
Vosges
Le Renouveau 1,7 45,4 114 45,4 Source : les DASS de Lorraine (système d’information unique des CHRS).
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Les taux et les durées d’occupation des centres d’hébergement d’urgence
Pour traiter des taux d’occupation, nous nous appuyons d’une part sur des données spécifiques aux CHRS ayant une activité d’hébergement d’urgence. Les données issues du système unique d’information nous renseignent également sur les durées moyennes de séjour. Le département de Meurthe-et-Moselle ne figure pas dans le tableau de la page précédente, la contribution des CHRS au dispositif d’hébergement d’urgence étant marginale dans ce département. Dans le département de la Moselle, les durées moyennes de séjour apparaissent élevées, même si elles sont inférieures à celles observées dans le secteur d’hébergement d’insertion. La plupart des centres d’hébergement ont indiqué le nombre de journées théoriques d’hébergement d’urgence pour l’ensemble de l’année 2006 et le nombre de journées réalisées. La dernière ligne du tableau indique les capacités d’hébergement couvertes par la réponse. A partir de ces deux données, nous avons calculé un taux d’occupation pour l’année 2006. Les résultats sont à prendre avec précaution. Il s’agit de données déclaratives avec parfois une ambigüité sur les modes de calcul du nombre de journées théoriques et du nombre de journées réalisées.
Tableau 13 Taux d’occupation de l’hébergement d’urgence en 2006 (hors demandeurs d’asile)
Meurthe-et-
Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine
Nombre de journées théoriques d’hébergement d’urgence en 2006 68 270 1 157 95 824 4 561 169 812
Nombre de journées d’hébergement d’urgence réalisées 81 873 2 122 94 537 2 675 181 207
Taux d’occupation 1,20 1,83 0,99 0,59 1,07
Capacités d’hébergement couvertes par les réponses 235 14 265 10 524
Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Ce taux est très élevé pour le département de la Meuse. Mais ceci est à relier au fait que l’hébergement d’urgence n’est pas distingué à priori de l’hébergement d’insertion. C’est seulement en fin de période, que sont affectés des crédits pour les hébergements de moins de deux semaines. Il est également supérieur à 1 en Meurthe-et-Moselle. Rappelons que dans ce département, le recours à des chambres d’hôtel est réalisé pour une part avec des hôtels, avec lesquels une convention est signée avec identification d’une capacité permanente, et pour une part avec des hôtels qui tiennent à disposition des chambres en cas de besoin. En Moselle où l’hébergement est principalement le fait de centre d’hébergement d’urgence et de CHRS, nous pouvons voir que les capacités sont utilisées à plein.
37
L’APPROCHE FINANCIERE
Plusieurs modalités de financement de l’hébergement d’urgence
L’hébergement d’urgence est financé sur deux lignes de crédits : - le programme « Politiques en faveur de l’inclusion sociale » dit BOP 177, - le programme « Accueil des étrangers et insertion » dit BOP 104.
La répartition du financement de l’hébergement d’urgence a été modifiée à la fin de l’année 2006, les crédits du BOP 104 devant désormais être destinés uniquement à l’hébergement des demandeurs d’asile en cours de procédure. L’hébergement des déboutés ou des statutaires doit être assuré par des structures de droit commun financées sur les crédits du BOP 1777. En conséquence, les crédits de la ligne hébergement d’urgence du BOP 104 sont, en 2007, moins élevés que pour l’année 2006. Le département de la Moselle est particulièrement concerné par cette évolution dans l’affectation des crédits.
Au-delà de la distinction entre ces deux lignes de crédits, il existe plusieurs modalités de financement. Les centres exerçant une fonction d’hébergement d’urgence peuvent être financés par :
- des crédits d’hébergement d’urgence à proprement parlé, - des crédits destinés à prendre en charge les nuits d’hôtel, - l’allocation logement temporaire, - des crédits de la ligne des CHRS.
Cette dernière ligne de crédits est effectivement utilisée pour le financement de places d’hébergement d’urgence. Il s’agit de CHRS qui comptent quelques places d’hébergement d’urgence en plus de leur capacité en hébergement d’insertion. Il s’agit aussi d’une ligne de crédits mobilisée par la DDASS pour pérenniser le financement de centres d’hébergement d’urgence. L’enjeu est, en effet, à la fois pour l’administration et les associations gestionnaires de pouvoir trouver des solutions de financement permettant d’assurer la pérennité des centres d’hébergement d’urgence. La mise en place du PARSA y contribue avec la création de places de stabilisation.
Les associations gestionnaires doivent bien souvent combiner des fonds issus de plusieurs lignes de financement afin d’assurer l’équilibre économique de leurs centres. Cette situation peut, dans certains cas, gêner la lecture des comptes par l’administration, les différentes activités des centres d’hébergement étant souvent imbriquées.
Par ailleurs, si d’une manière générale, les crédits assurent le financement de places d’hébergement clairement identifiées, on relève dans le département de la Meuse une pratique spécifique. Les crédits d’urgence sont affectés aux deux organismes gestionnaires de centres d’hébergement en fonction du nombre de séjours d’une durée inférieure à deux semaines.
Ajoutons que l’on se centre ici sur les financements de l’Etat. Mais ils peuvent venir pour partie ou en totalité de collectivités territoriales : Conseils généraux lorsqu’il s’agit de femmes avec enfants par exemple, communes ou CCAS. Ainsi dans quelques communes des Vosges, les CCAS organisent un hébergement d’urgence l’hiver sans que les crédits de l’Etat soient sollicités.
7 Cf. note d’instruction DPM du 20 janvier 2006 relative aux procédures d’admission et aux délais de séjour dans le dispositif national d’accueil (DNA) des demandeurs d’asile.
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Tableau 14 Evolution des crédits d’hébergement d’urgence entre 2004 et 2007
pour la région Lorraine et les quatre départements
2004 2005 2006 2007
LORRAINE BOP 177 - Programme "Politiques en faveur de l'inclusion sociale"
Sous-action 202 - Hébergement d'urgence 2 484 674 2 869 105 4 647 221 471 9567Hébergement 2 283 189 2 814 105 4 291 211 3 478 347Nuits d'hôtel 160 929 475 142 1 146 598Accompagnement social 40 556 55 000 94 622BOP 104 - Programme " Accueil des étrangers et intégration Sous-action 205 - Hébergement d'urgence NC NC 3 848 505 2 055 157Hébergement d'urgence 2 189 823 Nuits d'hôtel 1 658 682 MEURTHE-ET-MOSELLE BOP 177 - Programme "Politiques en faveur de l'inclusion sociale" Sous-action 202 - Hébergement d'urgence 1 072 075 1 028 067 1 517 254 1 925 498Hébergement 900 474 1 028 067 1 308 539 185 0876Nuits d'hôtel 160 929 208 715 Accompagnement social 10 672 74 622BOP 104 - Programme " Accueil des étrangers et intégration Sous-action 205 - Hébergement d'urgence NC NC 1 430 039 1 025 004Hébergement d'urgence 1 430 039 MEUSE BOP 177 - Programme "Politiques en faveur de l'inclusion sociale" Sous-action 202 - Hébergement d'urgence 0 135 000 155 325 83 041Hébergement 0 80 000 155 325 63 041Nuits d'hôtel 0 0 Accompagnement social 0 55 000 BOP 104 - Programme " Accueil des étrangers et intégration Sous-action 205 - Hébergement d'urgence NC NC 157 379 5 515Hébergement d'urgence 157 379 20 000 MOSELLE BOP 177 - Programme "Politiques en faveur de l'inclusion sociale" Sous-action 202 - Hébergement d'urgence 1 389 715 1 664 039 2 974 642 2 466 653Hébergement 1 382 715 1 664 039 2 708 215 1 320 055Nuits d'hôtel 0 266 427 1 146 598Accompagnement social 7 000 BOP 104 - Programme " Accueil des étrangers et intégration Sous-action 205 - Hébergement d'urgence NC NC 2 974 642 978 755Hébergement d'urgence 425 258 Nuits d'hôtel 1 625 405
39
2004 2005 2006 2007
VOSGES BOP 177 - Programme "Politiques en faveur de l'inclusion sociale" Sous-action 202 - Hébergement d'urgence 22 884 41 999 119 132 244 375Hébergement 0 41 999 119 132 Nuits d'hôtel 0 0 Accompagnement social 22 884 BOP 104 - Programme " Accueil des étrangers et intégration Sous-action 205 - Hébergement d'urgence NC NC 210 424 45 883Hébergement d'urgence 177 147 45 883Nuits d'hôtel 33 277
Source : DRASS Lorraine, DDASS.
Vers un référentiel des coûts de l’hébergement d’urgence
Le prix de journée varie d’un centre d’hébergement à un autre ; il est considéré comme élevé dans le département de la Meuse. Ces variations s’expliquent par une multitude de facteurs :
- des éléments historiques relatifs à l’origine de l’activité du centre, son organisation, les moyens mobilisés à l’origine,
- le type de services offerts, l’existence ou non d’un accompagnement, - la situation et le degré de difficultés des personnes hébergées, - la qualification et le niveau de rémunération des personnels, - les économies d’échelle liées au fait que l’hébergement d’urgence soit articulé ou non
avec d’autres activités.
Néanmoins derrière ces raisons expliquant des différences de coût peuvent se cacher des différences en matière d’organisation et de performance. Il apparaît utile, pour cette raison, d’analyser en détail les budgets de chaque centre et d’établir quelques ratios prenant en compte le nombre de journées d’hébergement, le nombre d’équivalent-temps-plein pour le personnel, le montant total des charges et le montant des subventions accordées.
Cette analyse des budgets pourra permettre de constituer progressivement un référentiel des coûts pour l’activité d’hébergement d’urgence de la région Lorraine, l’objectif étant d’engager une démarche de convergence tarifaire à la manière de ce qui se met en place pour les CHRS. Cette notion introduite par la loi du 2 janvier 2002 vise la réduction des écarts dans l’allocation des ressources entre établissements. Des indicateurs sociaux et médico-sociaux ont été élaborés afin de permettre aux financeurs et aux gestionnaires de comprendre les coûts de fonctionnement d’un établissement par rapport au service rendu et de comparer des établissements fournissant des prestations comparables. Les indicateurs retenus pour appréhender l’activité des CHRS sont les suivants :
- répartition des populations par classe d’âge, - répartition des populations par sexe, - répartition des populations par situation familiale, - durée moyenne de prise en charge, - taux d’occupation, - qualification, - vieillesse technicité, - coût de structure, - coût relatif à la fonction d’encadrement,
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- coût relatif à l’immobilier.
Il s’agit donc d’indicateurs relatifs à la population accueillie, relatifs à l’activité et d’indicateurs financiers.
Tout en tenant compte des différences entre les deux catégories d’établissements, il apparaît utile de reprendre la méthode appliquée aux CHRS pour l’étendre aux centres d’hébergement d’urgence. Il ne s’agit évidemment pas de chercher à positionner, au regard de ces indicateurs, les centres d’hébergement d’urgence par rapport aux CHRS, mais de comparer les centres d’hébergement d’urgence entre eux.
Une telle démarche s’inscrit dans le cadre plus général de la LOLF et d’objectif de la performance publique. Dans ce cadre, a été engagée une procédure de prévision et de gestion des crédits d’hébergement d’urgence. Un rapport paru en avril 20068 débouche sur une série de recommandations visant à une amélioration de la performance des dispositifs d’hébergement d’urgence.
A la suite de ce rapport, il est prévu un renforcement des outils de pilotage comportant notamment :
- le développement des systèmes d’information par extension du système existant pour les CHRS à l’ensemble des centres d’hébergement,
- l’élaboration d’un rapport d’activité type.
Ajoutons que les missions du budget de l'État sont détaillées par programme, par action et par nature de dépense et que sont explicités des objectifs auxquels sont associés des indicateurs. Ainsi l’objectif « Améliorer la qualité et l’efficience de l’offre de services pour les personnes les plus vulnérables » renvoie à quatre indicateurs dont un qui concerne la proportion des dépenses d’hébergement d’urgence consacrée à l’hébergement en hôtels. Le constat est que le recours aux nuitées d’hôtel a augmenté au cours des dernières années alors qu’il s’agit d’un mode d’hébergement coûteux et qui ne permet pas d’assurer convenablement un accompagnement social. La volonté est donc de réduire la part du recours à cette modalité d’hébergement.
Des clés de répartition des crédits entre départements
La définition de clés de répartition des crédits entre départements dépend de la mise en place d’un système d’information tel que nous venons de l’évoquer. Nous précisons ici les indicateurs qu’il semble pertinent de prendre en compte :
- la capacité d’hébergement d’urgence rapportée à la population adulte, - le nombre de journées d’hébergement d’urgence effectives au cours d’une année, - le nombre de personnes accueillies au cours d’une année, - la part de la population issue de la demande d’asile par apport au total des
personnes hébergées, - les durées moyennes de séjour, - le taux d’occupation des centres d’hébergement d’urgence, - la part de demandes d’hébergement d’urgence non satisfaites,
Ces indicateurs considèrent plusieurs dimensions : la capacité existante, les demandes non satisfaits et les tensions dans le rapport entre l’offre et la demande.
8 Rapport sur la procédure de prévision et de gestion des crédits d’hébergement d’urgence. Mission d’audit et de modernisation, Inspection générale de l’administration, Inspection générale des affaires sociales, avril 2006.
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La répartition des crédits entre départements doit également tenir compte du budget des centres et de la mise en œuvre d’un référentiel des coûts au niveau régional. En tout état de cause, la modification de la répartition des crédits entre départements ne peut se faire que de manière progressive. En effet, il faut laisser le temps d’un accompagnement des centres pour qu’une révision de leur budget et des financements versés ne mette pas en péril leur équilibre économique.
Si le choix d’indicateurs en vue de la définition de clés de répartition apparaît nécessaire afin d’objectiver les situations, il est important de conserver une souplesse en intégrant des aspects qualitatifs, en se réservant la possibilité de répondre à des situations particulières ou en soutenant des projets innovants. L’introduction d’une fongibilité dans la mobilisation des crédits et la constitution d’une réserve régionale de crédits devraient permettre une meilleure adaptation aux besoins et une plus grande réactivité.
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LA SITUATION PARTICULIERE DES DEMANDEURS D’ASILE
La question des demandeurs d’asile concerne relativement peu les départements de la Meuse et des Vosges, mais de manière importante les deux autres départements plus urbains. Néanmoins, les situations de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle sont très contrastées. Alors qu’en Meurthe-et-Moselle, on observe relativement peu d’interactions entre l’hébergement de la population issue de la demande d’asile et celle des autres catégories de population, une part importante des populations issues de l’asile occupe des places d’hébergement d’urgence dans la Moselle.
Plusieurs explications peuvent être énoncées : - la position frontalière de la Moselle explique des flux de population plus importants, - une capacité d’hébergement en CADA moins élevée en Moselle, - l’existence, en Meurthe-et-Moselle, de trois structures d’hébergement ciblant la
population issue de la demande d’asile, - une présence de la population issue de la demande d’asile dans le dispositif
d’hébergement d’urgence plus élevée en Moselle : d’après l’enquête flash, 260 ménages parmi les présents contre 116 en Meurthe-et-Moselle (y compris dans les structures ciblant la population issue de la demande d’asile évoquées ci-dessus).
Tableau 15 Part des déboutés et réfugiés parmi les occupants des CADA
au cours de la période janvier-août 2007
Meurthe-et-
Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine
Nombre de personnes hébergées dans les CADA en août 2007 387 115 293 55 850
Pourcentage de déboutés et de réfugiés parmi les occupants des CADA 17% 24% 21% 34% 20%
Nombre de places en CADA rapporté à la population âgée entre 20 et 60 ans au 1/1/05 1,00 1,17 0,52 0,25 0,68
Source : enquête DRASS Lorraine.
Les nouvelles exigences édictées par la DPM (prise en charge par les structures de droit commun des réfugiés statutaires d’une part, des déboutés et des personnes en autorisation provisoire de séjour) ont conduit à réorienter le dispositif d’hébergement. Il s’agit notamment d’un enjeu financier. Un certain nombre de places d’hébergement change de ce fait de statut et ne sont plus financées par la DPM, sans que les relais financiers soient toujours pris pour autant par la DGAS.
Par ailleurs, il n’est pas aisé pour les gestionnaires de centres de mettre en place des actions en direction de populations qui se trouvent dans un entre-deux juridiques, et qui ne peuvent pas accéder aux mêmes prestations sociales que la population française.
Il faut noter enfin qu’une partie de la population des demandeurs d’asile ne se trouve pas en centre d’hébergement d’urgence mais chez des tiers. Ainsi le Conseil Général de la Moselle dénombre, chaque mois, environ 60 familles comptant des enfants mineurs auxquelles il accorde une aide alimentaire et qui sont ainsi hébergées par des personnes généralement de la même origine ethnique.
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LES EXIGENCES DE LA LOI DALO EN TERMES DE CAPACITE D’HEBERGEMENT
La loi n°2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale sur le droit au logement opposable introduit dans son article 2 des obligations en termes de capacité d’accueil en hébergement : « La capacité à atteindre est au minimum d’une place par tranche de 2 000 habitants pour les communes membres d’un établissement public de coopération intercommunale dont la population est supérieure à 50 000 habitants et pour les communes dont la population est au moins égale à 3 500 habitants qui sont comprises, au sens du recensement général de la population, dans une agglomération de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 10 000 habitants. Cette capacité est portée à une place par tranche de 1 000 habitants dans toutes les communes qui sont comprises dans une agglomération de plus de 100 000 habitants. »
Dans la région Lorraine, les agglomérations et communes concernées par cet article de la loi DALO sont les suivantes :
- les agglomérations (au sens aires urbaines de l’INSEE) de plus de 100 000 habitants sont celles de Nancy, Metz et Thionville : pour toutes les communes de plus de 1 000 habitants, la capacité d’hébergement d’urgence doit être de une place par tranche de 1 000 habitants ;
- les EPCI de plus de 50 000 habitants : o la CU du Grand Nancy, o la CA de Metz, o la CC de Longwy, o la CA de Sarreguemines, o la CA de Forbach, o la CA Val de Fensh, o la CC Pays Orne Moselle, o la CC de Thionville.
Notons qu’une commune de plus de 1 000 habitants de la Communauté Urbaine de Nancy n’est pas comprise dans l’aire urbaine. Pour l’ensemble des communes des EPCI de plus de 50 000 habitants, la capacité d’hébergement d’urgence doit être d’une place par tranche de 2 000 habitants. - les communes de plus de 3 500 habitants comprises dans une agglomération de plus
de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 10 000 habitants. Il s’agit des agglomérations d’Epinal et de Forbach. La capacité d’hébergement d’urgence doit être d’une place par tranche de 2 000 habitants.
Les tableaux qui figurent en annexe présentent les résultats de la comparaison entre les exigences réglementaires et les capacités d’hébergement d’urgence réparties par commune. Il apparaît que toutes les agglomérations et tous les EPCI disposent des capacités suffisantes au regard de la loi DALO. Seule la ventilation à l’intérieur de ces intercommunalités ne répond pas à ces critères, les villes centre étant excédentaires et les communes de petite taille déficitaires.
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LES FLUX OBSERVES LORS DE L’ENQUETE FLASH
LES FLUX ENREGISTRES LORS DE LA DERNIERE SEMAINE DE SEPTEMBRE 2007
L’enquête réalisée auprès des dispositifs d’hébergement d’urgence au cours de la dernière semaine de septembre 2007 permet à la fois d’appréhender :
- la situation à un instant T, le lundi 23 septembre 2007, en ayant une information sur le nombre et le profil des présents dans des places d’hébergement d’urgence à cette date ;
- les mouvements au cours d’une semaine, qu’il s’agisse des demandes d’hébergement d’urgence exprimées ou des entrées et sorties de places d’hébergement d’urgence.
Le tableau du questionnaire B (cf questionnaire en annexe) a permis aux centres d’hébergement d’urgence de récapituler ces mouvements. Il n’a pas été renseigné pour les dispositifs d’hébergement d’urgence occupés par la population issue de la demande d’asile (à l’exception de l‘association Le Relais qui gère le 115 en Moselle). Le tableau ci-dessous renseigne sur le nombre de personnes présentes (et non de ménages) au début de la semaine d’observation. Alors que nous ne sommes pas en période hivernale, la quasi-totalité des places d’hébergement d’urgence est occupée.
Tableau 16 - Capacité d’hébergement d’urgence et nombre de places occupées par département lors de l’enquête flash (hors demande d’asile)
Nombre de places lund
i
mar
di
mer
cred
i
jeud
i
vend
redi
sam
edi
dim
anch
e
Meurthe-et-Moselle capacité hu 245 245 245 245 245 245 245
Meurthe-et-Moselle nb places hu occupées 167 182 172 174 187 185 185
Meuse capacité hu 14 14 14 14 14 14 14
Meuse nb places hu occupées 12 15 9 10 12 12 13
Moselle capacité hu9 346 346 346 346 346 346 346
Moselle nb places hu occupées 345 336 346 347 343 339 356
Vosges capacité hu 10 10 10 10 10 10 10
Vosges nb places hu occupées 7 9 7 8 10 11 10
Lorraine capacité hu 615 615 615 615 615 615 615
Lorraine nb places hu occupées 531 542 534 539 552 547 564
Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
On note par ailleurs le nombre de demandes d’hébergement exprimées au cours de la semaine de l’enquête flash en Lorraine : 361 demandes exprimées, soit 361 ménages recouvrant 645 personnes. La présentation des résultats par département fait apparaître un
9 Dans ce tableau, sont intégrées les données du 115 pour la partie « chambres d’hôtel » bien que ces chambres soient occupées pour une large part par la population issue de la demande d’asile. En effet, le 115 drainant une partie importante des demandes d’hébergement d’urgence, il était nécessaire de l’intégrer dans la présentation des données sur l’occupation au début de la semaine et sur le nombre de demandes exprimées.
45
effectif nettement plus élevé en Moselle que dans les autres départements. Cet écart peut s’expliquer par des différences réelles dans le niveau des demandes, mais également par une remontée d’information plus systématique du fait de l’existence du 115.
Tableau 17 - Nombre et traitement des demandes d’hébergement par département lors de l’enquête flash
Nombre de demandes d’héberg.
exprimées au cours de la
semaine (ménages)
Nombre de demandes d’héberg.
exprimées au cours de la
semaine (personnes)
Nombre d’admissions à une place d’héberg. d’urgence pour la nuit
suivante
Nombre de demandes d’héberg.
refusées pour des raisons
de place
Nombre de demandes
d’héberg. non suivies d’effet pour d’autres
raisons
Meurthe-et-Moselle 69 191 37,6 64,5
Meuse 33 48 38,2 26,5
Moselle 237 370 19,5 20,4 41,2
Vosges 22 35 34,5 6,9 41,4
Lorraine 361 645 25,3 14,2 44,7 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Un quart des demandes d’hébergement d’urgence a été suivi d’une admission10. C’est en Moselle, où le nombre de demandes d’hébergement recensées est le plus élevé, que la proportion de demandes suivies d’une admission est la plus faible. Si le recueil d’informations sur les demandes a été moins systématique dans les autres départements, il n’est pas surprenant d’observer un taux d’admission en hébergement d’urgence plus élevé. C’est surtout en Moselle qu’il est fait état, dans des proportions significatives, de refus d’hébergement pour des raisons de place. Dans les autres cas, il s’agit par exemple d’un maintien des conditions actuelles d’hébergement ou de l’intéressé qui ne donne pas suite. L’exploitation des données individuelles relatives aux demandes et au traitement qui en est fait apporte plus de détails sur l’orientation des demandes.
Les fluctuations des demandes d’hébergement d’urgence au cours du temps
Considérant que le recueil de données sur la demande d’hébergement d’urgence au cours d’une semaine comporte des limites, nous avons demandé aux responsables de centres d’indiquer comment s’est situé le nombre de demandes exprimé au cours de cette dernière semaine de septembre par rapport aux tendances habituelles à la même époque. Nous les avons également interrogés sur le niveau global de la demande au cours de la dernière année écoulée par rapport aux années précédentes, ainsi que sur des fluctuations éventuelles de la demande au cours de l’année. Précisons que, comme pour la présentation des dispositifs d’hébergement d’urgence dans la première partie de ce rapport, les pourcentages sont calculés en pondérant les réponses des centres d’hébergement en fonction de leur nombre de places.
10 Pour interpréter les données relatives aux mouvements observés pendant la semaine de l’enquête, il faut avoir à l’esprit les éléments suivants que les admissions sur des places d’hébergement d’urgence peuvent faire suite à des demandes exprimées les jours précédents et des demandes exprimées auprès d’un autre centre et ensuite réorientées. Pour cette raison, il ne faut pas chercher à croiser les demandes d’hébergement et les admissions, au jour le jour et centre par centre.
46
Tableau 18 Niveau de la demande d’hébergement d’urgence au cours de l’enquête flash
par rapport aux tendances habituelles à la même époque d’après les dires des responsables des centres d’hébergement
Dans la moyenne à la même époque au-dessous au-dessus Total
Meurthe-et-Moselle 1 3 4
Meuse 2 1 3
Moselle 11 4 1 16
Vosges 4 1 5
Lorraine 18 5 5 28 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
La majorité des centres d’hébergement d’urgence considèrent que le niveau de la demande d’hébergement au cours de la semaine de l’enquête flash s’est situé au niveau habituel à la même époque. Si l’on analyse par département, on relève que la Meurthe-et-Moselle se distingue par l’impression dominante d’un niveau de demande supérieur au niveau habituel à la même époque. En Moselle, les gestionnaires ont situé la demande à un niveau égal ou inférieur.
Tableau 19 Niveau de la demande d’hébergement d’urgence pour l’année écoulée au cours de l’enquête
flash par rapport aux années précédentes d’après les dires des responsables des centres d’hébergement
Dans la moyenne des années précédentes
au-dessous au-dessus Total
Meurthe-et-Moselle 1 3 4
Meuse 3 3
Moselle 9 7 2 18
Vosges 3 1 1 5
Lorraine 16 8 6 30 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
On retrouve les mêmes tendances d’un département à l’autre lorsque l’on considère le niveau de la demande au cours de la dernière année écoulée par rapport aux années précédentes. L’appréciation varie entre les deux départements les plus peuplés : le volume de la demande est perçu plus souvent comme plus élevé en Meurthe-et-Moselle alors qu’il apparaît du même niveau ou moins élevé en Moselle.
A partir des tableaux relatifs aux fluctuations des demandes d’hébergement au cours de l’année, on observe en premier lieu qu’il est plus fait état de pics que de creux dans le volume des demandes d’hébergement d’urgence. On compte en effet 19 centres qui retiennent le même mois dans l’année comme le mois qui se caractérise par un nombre plus élevé de demandes. Seulement 12 centres désignent le même mois de l’année comme mois moins au cours duquel l’activité est plus « creuse ».
47
Tableau 20 - Les pics de demande observés au cours de l’année écoulée d’après les dires des responsables des centres d’hébergement
Meurthe-et-Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine
Octobre 2006 2 8 2 12
Novembre 2006 1 1 12 2 16
Décembre 2006 2 15 2 19
Janvier 2007 3 12 3 18
Février 2007 1 1 9 3 14
Mars 2007 3 7 5 15
Avril 2007 1 5 3 9
Mai 2007 3 1 4
Juin 2007 1 4 5
Juillet 2007 3 2 5
Août 2007 1 1 2 4 8
Septembre 2007 1 1 2 4 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Concernant les périodes, les résultats sont attendus avec des niveaux de demande plus élevés de décembre à mars, la valeur la plus forte étant janvier. En revanche, c’est entre avril et août que le niveau de la demande d’hébergement d’urgence apparaît le moins élevé aux yeux des responsables de centre.
Tableau 21 - Les creux de demande observés au cours de l’année écoulée d’après les dires des responsables des centres d’hébergement
Meurthe-et-Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine
Octobre 2006 3 3 6
Novembre 2006 1 3 4
Décembre 2006 1 4 5
Janvier 2007 3 3 6
Février 2007 2 1 3
Mars 2007 3 1 4
Avril 2007 1 5 2 8
Mai 2007 1 1 6 3 11
Juin 2007 1 1 7 3 12
Juillet 2007 2 7 3 12
Août 2007 10 1 11
Septembre 2007 5 2 7 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
48
LES CARACTERISTIQUES DES PERSONNES HEBERGEES ET DES DEMANDEURS
Nous présentons dans cette partie l’exploitation des données individuelles relatives aux personnes présentes au début de la semaine 39, puis aux demandeurs et enfin aux personnes sorties au cours de cette même semaine. L’ensemble des tableaux de cette partie présente les résultats, le plus souvent sous forme de pourcentage, pour l’ensemble de la région Lorraine et pour chacun des départements. Les données des départements de la Meuse et des Vosges figurent afin d’avoir une information complète, mais celles-ci doivent être prises avec précaution étant donné la faiblesse des effectifs.
LES PRESENTS
Nombre de réponses à l’enquête
Nous disposons d’informations pour 733 personnes ou familles présentes au début de la semaine 39 dans une place d’hébergement d’urgence. L’unité d’observation est le ménage au sens de l’INSEE, c’est-à-dire l’ensemble des personnes occupant un même logement (chambres d’hôtel par extension).
Tableau 22 Répartition des présents selon demande d’asile ou non
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
Autochtones 102 7 198 13 336
Demande d’asile 116 7 260 30 413
Total (nombre de ménages) 218 14 458 43 733
Total (nombre de personnes) 565 20 905 122 1612 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Plus de la moitié des présents sont issus de la demande d’asile : 413 pour l’ensemble de la région. Les informations exploitées ne nous ont pas permis de distinguer cette catégorie de population en fonction du positionnement dans la procédure (primo-arrivants, procédure en cours, déboutés, régularisés). Par précaution, nous avons préféré ne pas retenir cette donnée.
Pour la présentation des résultats, nous distinguons systématiquement les autochtones (A) et les demandeurs d’asile (DA) sans distinguer le positionnement par rapport à la procédure.
Caractéristiques des présents
Nous considérons ici l’âge de la personne de référence (chef de ménage). Les responsables des centres d’hébergement d’urgence soulignent le poids des jeunes dans la population sollicitant un hébergement d’urgence. En effet, 29,5% des présents autochtones sont âgés de 25 ans ou moins, avec une situation plus marquée en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges. Les demandeurs d’asile se distinguent par une représentation plus importante des 26-40 ans (57,6%).
49
Tableau 23 Age de la personne de référence des présents en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
DA A DA A DA A DA A DA A
25 ans et moins 10,5 33,3 28,6 12,0 26,9 0,0 38,5 10,4 29,5
de 26 à 30 ans 15,8 6,9 21,0 14,7 13,3 7,7 19,1 11,6
de 31 à 40 ans 45,6 29,4 100,0 14,3 35,0 22,3 46,7 7,7 38,5 23,8
de 41 à 50 ans 14,0 18,6 28,6 23,5 23,9 36,7 23,1 22,9 22,3
plus de 50 ans 14,0 11,8 28,6 8,5 12,2 3,3 23,1 9,0 12,9
Total (%) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total (effectif) 116 102 7 7 260 198 30 13 413 320
Nb réponses 57 102 1 7 200 197 30 13 288 319 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Pour la population autochtone, la grande majorité des hébergés est formée de personnes seules : 61,3% des hommes seuls et 21,5% des femmes seules. On compte par ailleurs 11,1% de familles monoparentales, 3,6% de couples sans enfant et seulement 2,5% de couples avec enfants. Les présents en hébergement d’urgence de la Meurthe-et-Moselle comptent moins d’homme seuls et plus de familles avec enfants que dans les autres départements de la région.
Tableau 24 Situation familiale des présents en hébergement d’urgence ( %)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
DA A DA A DA A DA A DA A
homme seul 20,7 50,0 80,0 71,4 29,0 64,0 13,3 69,2 26,1 61,3
femme seule 6,3 21,0 9,0 22,8 6,7 15,4 7.9 21,5
homme avec enfants 0,9 0,0 14,3 1,6 4,1 10,0 7,7 2,0 3,6
femme avec enfants 9,9 14,5 14,3 9,8 5,1 6,7 7,7 9,5 7,5
couple sans enfant 6,3 8,1 4,5 2,5 4,6 3,6
couple avec enfants 55,9 6,5 20,0 46,1 1,5 63,3 49,9 2,5
Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total (effectif) 116 102 7 7 260 198 30 13 413 320
Nb réponses 111 62 5 7 245 197 30 13 391 279 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Le profil de la population issue de la demande d’asile se distingue nettement de la population autochtone par la proportion élevée des familles avec enfants : 61,4% contre 13,6%. La proportion des hommes seuls est de 26,1%.
C’est aussi la taille des familles qui différencie la population issue de la demande d’asile des autres présents en hébergement d’urgence : parmi les demandeurs d’asile ayant un enfant, 65,6% en ont un ou deux, la part des familles de un enfant ou de quatre ou plus étant plus
50
représentée parmi la population autochtone. La proportion de familles ayant quatre enfants et plus est plus élevée parmi la population autochtone et de manière plus marquée dans le département de la Moselle.
Tableau 25 - Nombre d’enfants pour les présents en hébergement d’urgence comptant au moins un enfant (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
DA A DA A DA A DA A DA A
1 enfant 25,7 53,8 100,0 50,0 49,1 52,4 29,2 35,1 50,0
2 enfants 31,1 15,4 50,0 37,1 14,3 29,2 50,0 30,5 18,4
3 enfants 33,8 23,1 23,3 9,5 33,3 50,0 25,1 15,8
4 enfants et plus 9,5 7,7 12,1 23,8 8,3 9,2 15,8
Total (%) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total (effectif) 74 13 1 2 141 21 24 2 240 38
Nb réponses 74 13 1 2 141 21 24 2 240 38 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Les familles avec enfants sont plus représentées dans la population autochtone présente en hébergement d’urgence de la Meurthe-et-Moselle, mais il s’agit moins souvent de familles nombreuses qu’en Moselle.
Motifs et origine de la demande d’hébergement d’urgence
Concernant les motifs de la demande d’hébergement d’urgence, précisons que n’a été retenu que le motif jugé comme motif principal par le centre d’hébergement d’urgence, et non plusieurs motifs. Pour la population issue de la demande d’asile, cette information a été retenue comme motif de la demande en tant que tel dans la grande majorité des cas. Dans 11,7% des cas, figure un autre motif.
Si on classe les motifs par ordre d’importance quantitative pour l’ensemble de la région lorraine, on relève les résultats suivants :
- rupture amicale ou familiale sans violence : 29,7%, - sans abri : 24,3%, - rupture amicale ou familiale avec violence : 13,7%, - rupture de logement : 14,1%, - sorties de centres d’hébergement : 8,6%.
Le fait d’être sans abri donne une indication sur le caractère urgent de la demande, puisqu’il s’agit de personnes véritablement à la rue. Néanmoins, en dehors d’une population marginale qui est effectivement errante, le fait d’être à la rue est généré par un autre motif qui n’est pas ici explicité. Si cette information sur le motif est intéressante, elle est liée à l’analyse effectuée par la personne qui accueille le demandeur et l’analyse qu’elle effectue de sa situation. Les cas de rupture amicale ou familiale sans violence et de perte du logement sont plus fréquents en Meurthe-et-Moselle, alors que la catégorie « sans abri » est plus représentée dans les trois autres départements.
51
Tableau 26 Motif de la demande pour les présents en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
DA A DA A DA A DA A DA A
Sortie de centre d'hébergement 2,0 4,6 12,0 16,7 2,9 8,6
Rupture amicale ou familiale avec violence 1,7 11,8 0,4 14,6 25,0 0,7 13,7
Rupture amicale ou familiale sans violence 0,9 49,0 28,6 0,8 20,3 16,7 0,7 29,7
Rupture de logement 1,7 27,5 14,3 7,3 8,3 0,5 14,1
Sans abri 0,9 9,8 14,3 42,9 6,9 30,7 33,3 4,9 24,3
Sortie d'hôpital 14,3 6,3 4,2
Sortie de prison 4,7 2,9
Demande d’asile 94,8 71,4 84,6 0,0 100,0 88,3 0,0
Autre 14,3 3,0 4,2 1,9 2,6
Total (%) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total (effectif) 116 102 7 7 260 198 30 13 413 320
Nb réponses 115 102 7 7 259 192 30 12 411 313 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
L’information sur l’origine de la demande d’hébergement d’urgence donne une indication sur l’organisation propre à chacun des départements et sur l’articulation entre la veille sociale et l’hébergement d’urgence. Vient se superposer le fait que les modalités d’expression de la demande varient quelque peu entre les demandeurs d’asile et la population autochtone.
Pour l’ensemble de la région, tous départements confondus, les origines de demande les plus représentées pour la population autochtone sont :
- les personnes elles-mêmes : 31,2%, - le 115 : 25,3%, - les services sociaux : 17,2%, - les autres centres d’hébergement : 7,5%.
Pour la population issue de la demande d’asile, on retrouve les mêmes catégories avec une hiérarchie différente11 :
- le 115 : 52,2%, - les personnes elles-mêmes : 15,9%, - les autres centres d’hébergement : 10,1%, - les services sociaux : 7,2%.
Tableau 27 Origine de la demande pour les présents en hébergement d’urgence (%)
11 Notons cependant le nombre élevé de non-réponses pour les demandeurs d’asile.
52
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
DA A DA A DA A DA A DA A
115 1,0 100,0 42,9 64,8 39,2 52,2 25,3
Pôles d'accueil et d'écoute, accueils de jour 14,3 0,5 2,9 0,3
Autres centres d'hébergement 14,3 7,0 9,3 7,9 8,3 10,1 7,5
CCAS 3,0 5,3 16,7 4,9
Services sociaux 21,4 26,0 28,6 3,7 10,1 50,0 7,2 17,2
Associations 2,0 1,9 7,4 1,4 5,2
Police 1,0 1,9 1,6 1,4 1,3
Hôpital 2,0 4,2 3,2
Etablissement pénitentiaire 0,0 0,5 0,3
Personne elle-même 35,7 55,0 14,3 11,1 20,1 16,7 15,9 31,2
Famille, amis 7,1 1,0 0,0 1,9 2,1 2,9 2,3
Autres 7,1 2,0 14,3 5,6 1,1 5,8 1,3
Total (%) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total (effectif) 116 102 7 7 260 198 30 13 413 320
Nb réponses 14 100 1 7 54 189 0 12 69 308 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Concernant la différence entre les départements, on remarque que seuls les départements de la Meuse et de la Moselle sont concernés par le 115. Dans les deux autres départements, les sollicitations émanent des intéressés eux-mêmes (55% pour la Meurthe-et-Moselle) ou des services sociaux ou CCAS (50% dans les Vosges). En Meurthe-et-Moselle, la proportion élevée de demandes exprimées par les personnes elles-mêmes s’explique par le fait que les dispositifs d’hébergement ayant participé à l’enquête ont une activité de permanence d’accueil et d’orientation et reçoivent donc directement les personnes à la recherche d’un hébergement. Cela signifie également que, dans de nombreux cas, les services sociaux qui ont pu orienter vers ces permanences d’accueil n’ont pas été identifiés au moment de l’expression de la demande d’hébergement d’urgence.
Montant de ressources et situation par rapport à l’emploi
Tout comme pour l’origine de la demande, il n’a été retenu que la nature principale des ressources. Notons en premier lieu l’importance des personnes ou familles hébergées ne disposant d’aucune ressource : 39,4% pour les autochtones et 32,2% pour les demandeurs d’asile. Ceci signifie que, dans bon nombre de cas, tous les droits aux prestations sociales n’ont pas été ouverts. On relève en effet la faible part de bénéficiaires du RMI. A l’opposé, on observe qu’une part non négligeable de personnes hébergées bénéficie de revenus d’activité professionnelle : ASSEDIC pour 25,6% et salaires pour 11,9% des autochtones, ASSEDIC pour 6,9% et salaires pour 16,3% de la population issue de la demande d’asile.
53
Tableau 28 Nature des ressources pour les présents en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
DA A DA A DA A DA A DA A
Salaires ou rémunération d'une activité 9,1 17,3 14,3 16,4 9,8 100,0 16,3 11,9
ASSEDIC 9,1 23,5 28,6 6,9 26,8 23,1 6,9 25,6
RMI 11,2 19,6 8,8 15,4 18,3 9,6
API 4,1 2,1 2,6
AAH 2,0 8,2 5,8
Retraite-pension 1,0 4,6 3,2
Autre 1,0 27,0 2,6 25,2 1,9
Sans ressources 81,8 39,8 100,0 57,1 30,2 37,1 61,5 32,2 39,4
Total (%) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total (effectif) 116 102 7 7 260 198 30 13 413 320
Nb réponses 11 98 1 7 189 194 1 13 202 312 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Tableau 29 Situation professionnelle des présents en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
DA A DA A DA A DA A DA A
Travaille actuellement 33,3 50,0 14,0 14,5 12,7 18,6
A travaillé plus d'une semaine au cours des six derniers mois 0,0 22,2 50,0 4,0 20,6 20,0 3,6 21,2
A déjà travaillé, mais pas dans les six deniers mois 80,0 35,2 64,0 52,1 60,0 65,5 48,1
N'a jamais travaillé 20,0 9,3 18,0 12,7 20,0 18,2 12,1
Total (%) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total (effectif) 116 102 7 7 260 198 30 13 413 320
Nb réponses 5 54 0 2 50 165 0 10 55 231 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
54
C’est effectivement une large majorité des présents en hébergement d’urgence qui est sans emploi12. Une large part de ceux-ci n’a jamais travaillé (14,9% des présents) ou pas travaillé au cours des six derniers mois (59%). La part des personnes n’ayant jamais travaillé ou pas travaillé au cours des six derniers mois est plus élevée encore pour la population issue de la demande d’asile.
C’est en Meurthe-et-Moselle et en Meuse que l’on relève la part la plus faible de personnes éloignées de l’emploi : 44,5% n’ayant jamais travaillé ou pas travaillé depuis plus de six mois en Meurthe-et-Moselle contre 60,2% en moyenne régionale. Précisons que les personnes qui travaillent se répartissent entre 4% des présents autochtones en CDI, 10,4% en CDD ou intérim et 2,8% en contrat d’insertion.
La situation par rapport à l’emploi s’explique pour partie par l’absence de diplômes et le faible niveau de qualification. : 41,2% des présents autochtones sont sans diplômes et seulement 10,4% ont le baccalauréat, cette dernière catégorie n’étant représentée qu’en Moselle et dans les Vosges. La population issue de la demande d’asile est plus diplômée : 38% a l’équivalent du baccalauréat, la moitié de celle-ci ayant effectué des études supérieures.
Tableau 30 Niveau d’étude des présents en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
DA A DA A DA A DA A DA A
études supérieures 25,0 18,4 4,6 9,1 19,0 3,8
baccalauréat 21,1 9,2 0,0 19,0 6,6
BEP-CAP 25,0 40,0 50,0 21,1 39,2 36,4 21,4 39,3
brevet des collèges 2,2 5,3 11,8 0,0 4,8 9,0
sans diplôme 50,0 57,8 50,0 34,2 35,3 54,5 35,7 41,2
Total (%) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total (effectif) 116 102 7 7 260 198 30 13 413 320
Nb réponses 4 45 0 2 38 153 0 11 42 211 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
12 Notons que les écarts apparaissant entre le pourcentage de présents percevant un salaire et celui de personnes occupant un emploi sont dus au fait que les pourcentages sont calculés sur des effectifs différents, certains questionnaires étant renseignés pour la nature des ressources et pas pour la situation professionnelle.
55
Situation en matière de santé
Tableau 31 Couverture santé des présents en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
DA A DA A DA A DA A DA A
Affiliation à la sécurité sociale 43,9 50,0 1,8 32,1 36,4 1,7 35,3
CMU 60,0 54,4 50,0 88,1 64,1 45,5 86,1 60,9
Aucune 40,0 1,8 100,0 10,1 3,8 18,2 12,2 3,9
Total (%) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total (effectif) 116 102 7 7 260 198 30 13 413 320
Nb réponses 5 57 1 6 109 184 0 11 115 258 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
A la différence des prestations de ressources, il semble que les démarches relatives à une couverture maladie aient été effectuées pour la quasi-totalité des personnes occupant un hébergement d’urgence : seule 3,9% de la population autochtone n’a aucune couverture santé. La proportion est cependant plus élevée pour les demandeurs d’asile : 12,2%. Elle peut bénéficier de l’aide médicale de l’Etat, mais celle-ci n’est accordée que trois mois après la fin de la procédure OFPRA. Lorsqu’elle est couverte, cette catégorie de population bénéficie quasi exclusivement de la CMU alors que la couverture maladie se partage, pour les autochtones, entre environ 1/3 par la sécurité sociale et un peu moins de 2/3 par la CMU.
Tableau 32 Problème de santé des présents en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
DA A DA A DA A DA A DA A
non 50,0 64,3 47,5 46,5 50,0 47,0 49,8
addiction 7,1 50,0 11,4 8,3 10,9
alcool 16,7 14,3 25,0 10,3 25,0 1,5 12,1
Pb moteur 16,7 1,8 3,2 1,5 2,7
pb digestif 16,7 5,1 0,0 6,1 0,0
psychiatrie 3,6 22,0 14,6 16,7 19,7 12,1
maladie rénale 3,4 0,5 3,0 0,4
coeur 1,7 1,1 1,5 0,8
dépression 7,1 25,0 3,4 2,7 3,0 3,9
autre 1,8 100,0 15,3 5,9 15,2 4,7
Total (%) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total (effectif) 116 102 7 7 260 198 30 13 413 320
Nb réponses 6 56 1 4 59 185 0 12 66 257 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
56
Pour la moitié des occupants d’un hébergement d’urgence, il est signalé un problème de santé significatif. Les difficultés évoquées le plus couramment sont13 :
- problèmes psychiques : 12,1%, - alcool : 12,1%, - autres formes d’addiction : 10,9%, - dépression : 3,9%, - problème moteur : 2,7%.
Pour la population issue de la demande d’asile, les différentes formes d’addiction sont peu évoquées (1,5%), mais les problèmes psychiques apparaissent plus fréquents (19,7%).
Ancienneté d’occupation
L’ancienneté d’occupation est évidemment très différente pour la population issue de la demande d’asile et pour les autres présents en hébergement d’urgence.
Pour les demandeurs d’asile, les durées d’occupation sont très longues : - entre six mois et un an : 19,7%, - entre un et deux ans : 19,2%, - plus de deux ans : 24,3%.
Pour les autres présents, l’ancienneté d’occupation est nettement plus faible : - moins de 10 jours : 27,7%, - de 11 à 30 jours : 21,6%, - de un à trois mois : 18,2%.
Tableau 33 Ancienneté d’occupation des présents en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
DA A DA A DA A DA A DA A
10 jours et moins 9,6 27,4 14,3 100,0 5,1 23,5 10,0 54,5 6,9 27,7
de 11 à 30 jours 7,0 24,2 8,2 20,8 27,3 7,1 21,6
de 1 à 3 mois 21,9 17,9 3,9 19,1 18,2 8,6 18,2
de 3 à 6 mois 5,3 18,9 28,6 19,1 24,0 3,3 14,3 20,9
de 6 mois à 1 an 18,4 11,6 21,5 7,7 13,3 19,7 8,4
de 1 an à 2 ans 16,7 14,3 21,1 2,7 13,3 19,2 1,7
plus de 2 ans 21,1 42,9 21,1 2,2 60,0 24,3 1,4
Total (%) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total (effectif) 116 102 7 7 260 198 30 13 413 320
Nb réponses 114 95 7 7 256 183 30 11 407 296 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
13 Rappelons qu’il s’agissait dans l’enquête d’une question ouverte.
57
Dans les départements de la Meuse et des Vosges, le nombre de personnes occupant des places d’hébergement d’urgence est nettement plus faible que dans les deux autres départements et les anciennetés d’occupation sont également nettement plus courtes : moins d’un mois dans la quasi-totalité des cas. Dans les deux autres départements, la part des anciennetés d’occupation supérieure à un mois est élevée : 48,4% en Meurthe-et-Moselle, 55,7% en Moselle. Ceci laisse penser que la ligne de partage entre l’hébergement d’urgence et l’hébergement d’insertion n’est pas simple ou qu’il y ait effectivement une partie de la population qui relève de la fonction de stabilisation.
LES DEMANDES
Nombre de réponses à l’enquête
Dans l’ensemble de la région Lorraine, 479 personnes ont exprimé une demande d’hébergement d’urgence au cours de la semaine 39 d’après les informations livrées par les centres d’hébergement d’urgence14. Si les demandes émanent le plus souvent de personnes seules, certaines émanent de familles. Tout comme pour les présents, l’unité d’observation est le ménage.
Les données présentées dans cette partie sont issues de l’exploitation du questionnaire C Elles concernent 347 ménages (personnes seules ou familles). Il s’agit pour l’essentiel de demandes issues de la population autochtone. Par conséquent, nous n’isolerons pas les données relatives à la population issue de la demande d’asile dans la présentation des résultats.
Tableau 34 Répartition des demandes selon demande d’asile ou non
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
Non demandeurs d’asile 60 32 180 21 293
Demandeurs d’asile 7 1 22 30
Demandeurs d’asile (primo-arrivants ou demande en cours) 7 17 24
Déboutés 1 1 2
Régularisés 3 3
Statutaires 1 1
Non renseigné 2 0 11 1 14
Total 69 33 213 22 347 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
14 Donnée issue de l’exploitation du questionnaire B. L’unité de compte était la personne.
58
Caractéristiques des demandeurs
Tableau 35 Age de la personne de référence des demandeurs en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
25 ans et moins 40,9 32,3 41,0 33,3 39,7
de 26 à 30 ans 6,1 16,1 15,1 26,7 13,9
de 31 à 40 ans 24,2 22,6 22,9 26,7 23,3
de 41 à 50 ans 21,2 16,1 11,2 6,7 13,6
plus de 50 ans 7,6 12,9 9,8 6,7 9,5
Total (%) 100 100 100 100 100
Total (effectif) 69 33 213 22 347
Nb réponses 66 31 205 15 317 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
La proportion des moins de 25 ans parmi les personnes sollicitant un hébergement d’urgence est élevée, supérieure à celle observée pour l’ensemble des présents autochtones : 39,7% contre 28,8%. On observe relativement peu d’écarts dans la structure par âge des demandeurs des deux départements les plus urbains.
Tableau 36 Situation familiale des demandeurs en hébergement d’urgence ( %)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
homme seul 27,3 53,1 62,2 45,5 55,0
femme seule 13,6 21,9 19,1 22,7 18,9
homme avec enfants 0,0 0,0 2,4 9,1 2,3
femme avec enfants 27,3 15,6 2,9 9,1 8,1
couple sans enfant 9,1 6,3 7,7 0,0 7,2
couple avec enfants 22,7 3,1 5,7 13,6 8,5
Total (%) 100 100 100 100 100
Total 69 33 213 22 347
Nb réponses 44 32 209 22 307 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Les hommes seuls représentent 55% des demandeurs et les femmes seules 18,9%. Comme pour l’ensemble des présents, on compte moins d’hommes seuls et plus de familles en Meurthe-et-Moselle que dans les autres départements.
59
Tableau 37 Nombre d’enfants pour les demandeurs en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
1 enfant 45,5 50,0 39,1 57,1 44,8
2 enfants 9,1 43,5 42,9 25,9
3 enfants 31,8 33,3 8,7 19,0
4 enfants et plus 13,6 16,7 8,7 10,3
Total (%) 100 100 100 100 100
Total 22 6 23 7 58
Nb réponses 22 6 23 7 58 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Près de 45% des demandeurs formant une famille avec enfants ont un seul enfant. A l’opposé, 10,3% ont quatre enfants ou plus.
Motifs et origine de la demande d’hébergement d’urgence
Tableau 38 Motif de la demande pour les demandeurs en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
Sortie de centre d'hébergement 3,0 16,1 7,4 5,0 7,2
Rupture amicale ou familiale avec violence 7,5 19,4 5,4 15,0 7,8
Rupture amicale ou familiale sans violence 31,3 35,5 22,8 30,0 26,3
Rupture de logement 32,8 3,2 8,4 20,0 13,8
Sans abri 14,9 9,7 35,1 10,0 26,9
Sortie d'hôpital 3,2 7,9 10,0 5,9
Sortie de prison 3,2 3,5 2,5
Demande d’asile 4,5 9,7 7,4 10,0 7,2
Autre 6,0 2,0 2,5
Total (%) 100 100 100 100 100
Total 69 33 213 22 347
Nb réponses 67 31 202 20 320 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Si on classe les motifs par ordre d’importance quantitative pour l’ensemble de la région lorraine, on relève les résultats suivants :
- sans abri : 26,9%, - rupture amicale ou familiale sans violence : 26,3%,
60
- rupture de logement : 13,8%, - rupture amicale ou familiale avec violence : 7,8%, - sorties de centres d’hébergement : 7,2%.
La hiérarchie des motifs est voisine de celle que l’on a on observée pour l’ensemble des personnes déjà hébergées en centre d’hébergement.
Pour l’ensemble de la région, tous départements confondus, les origines de demande les plus représentées pour la population autochtone sont :
- les personnes elles-mêmes : 49,4%, - le 115 : 18,3%, - les services sociaux : 13,2%.
Les résultats sont également très proches de ceux que l’on a observés pour les présents en hébergement d’urgence, avec toutefois une part particulièrement élevée des demandes exprimées par les intéressés eux-mêmes.
Tableau 39 Origine de la demande pour les demandeurs en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
115 1,5 24,2 24,6 18,3
Pôles d'accueil et d'écoute, accueils de jour 9,1 0,5 13,6 2,1
Autres centres d'hébergement 1,5 3,3 9,1 3,0
CCAS 5,9 3,0 2,4 4,5 3,3
Services sociaux 23,5 27,3 6,2 27,3 13,2
Associations 1,5 6,1 1,4 1,8
Police 1,9 1,2
Hôpital 2,9 3,0 2,8 9,1 3,3
Etablissement pénitentiaire 4,5 0,3
Personne elle-même 55,9 21,2 54,0 27,3 49,4
Famille, amis 5,9 6,1 1,4 4,5 3,0
Autres 1,5 1,4 1,2
Total (%) 100 100 100 100 100
Total 69 33 213 22 347
Nb réponses 68 33 211 22 334 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
61
Montant de ressources et situation par rapport à l’emploi
Tableau 40 Nature des ressources pour les demandeurs en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
Salaires ou rémunération d'une activité 10,9 17,2 9,1 6,3 10,2
ASSEDIC 10,9 13,8 18,8 31,3 17,2
RMI 9,4 17,2 8,0 18,8 9,8
API 4,7 6,9 1,8
AAH 4,7 3,4 4,0 3,9
Retraite-pension 3,1 2,8 6,3 2,8
Autre 9,4 1,7 3,2
Sans ressources 46,9 41,4 55,7 37,5 51,2
Total (%) 100 100 100 100 100
Total 69 33 213 22 347
Nb réponses 64 29 176 16 285 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
La proportion de demandeurs sans aucune ressource est plus élevée que pour les personnes déjà hébergées. Ceci s’explique par le fait que, pour les personnes déjà hébergées, les premières démarches administratives ont pu être effectuées pour l’ouverture des droits aux prestations sociales. Même si le pourcentage est moins élevé que pour les personnes déjà hébergées, on relève 17,2% de bénéficiaires de l’ASSEDIC et 10,2% de salariés.
Tableau 41 Situation professionnelle des demandeurs en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
Travaille actuellement 16,7 31,3 24,6 21,6
A travaillé plus d'une semaine au cours des six derniers mois 25,0 12,5 18,5 18,2 19,0
A déjà travaillé, mais pas dans les six deniers mois 37,5 18,8 30,8 45,5 31,9
N'a jamais travaillé 20,8 37,5 26,2 36,4 27,6
Total (%) 100 100 100 100 100
Total 69 33 213 22 347
Nb réponses 24 16 65 11 116 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
62
La situation par rapport à l’emploi est, pour les demandeurs, proche de celle que l’on a relevée pour les personnes déjà hébergées, si ce n’est une part plus élevée des personnes n’ayant jamais travaillé.
Tableau 42 Niveau d’étude des demandeurs en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
études supérieures 4,8 2,2 10,0 3,7
baccalauréat 9,5 16,7 8,9 8,5
BEP-CAP 33,3 66,7 53,3 50,0 48,8
brevet des collèges 9,5 6,7 6,1
sans diplôme 42,9 16,7 28,9 40,0 32,9
Total (%) 100 100 100 100 100
Total 69 33 213 22 347
Nb réponses 21 6 45 10 82 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Situation en matière de santé
Pour les mêmes raisons que pour les ressources, on identifie une proportion de demandeurs n’ayant aucune couverture maladie plus élevée que pour les personnes déjà hébergées. Les démarches permettant l’exercice des droits pourront se faire au-delà de l’admission en hébergement d’urgence.
Tableau 43 Couverture santé des demandeurs en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
Affiliation à la sécurité sociale 44,8 35,7 33,8 36,4 35,8
CMU 41,4 64,3 49,6 63,6 50,3
Aucune 13,8 16,5 13,9
Total (%) 100 100 100 100 100
Total 69 33 213 22 347
Nb réponses 29 14 133 11 187 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
63
Tableau 44 Problème de santé des demandeurs en hébergement d’urgence (%)
Meurthe-et-Moselle
Meuse Moselle Vosges Lorraine
non 71,4 61,1 81,7 36,4 75,5
addiction 28,6 38,9 18,3 63,6 24,5
Total (%) 100 100 100 100 100
Total 69 33 213 22 347
Nb réponses 28 18 131 11 188 Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
LES SORTIES
Nous disposons d’informations pour 82 ménages ayant quitté une place d’hébergement d’urgence au cours de la semaine 39. Rappelons que l’on a dénombré 120 sorties à partir du questionnaire B (qui peuvent être aussi bien des ménages que des personnes).
Sur ces 82 sorties, on observe : - 19 orientations vers une place en CHRS ou en CADA, - 13 retours dans la famille, - 9 accès à un logement autonome.
Tableau 45 Destinations à la sortie du centre d’hébergement d’urgence
Retour dans la famille 13 Passage vers un hébergement d'insertion dans un autre centre (CHRS ou CADA) 10 Passage vers un hébergement d'insertion dans le même centre 9 Accès à un logement autonome 9 Retour à la rue 4 Retour chez les amis qui l'hébergeaient auparavant 3 Hospitalisation 3 Incarcération, garde à vue 3 Retour dans le logement occupé auparavant 2 Départ CADA autre département 2 Hébergé chez un tiers 2 Départ de la région 1 Parti sans laisser d'adresse 1 Refuse d'intégrer la structure 1 Routard 1 Autre 6 Non renseigné 12 Total 82
Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
64
Dans 44 cas, la destination à la sortie correspond à l’orientation proposée. Dans 27 cas, elle ne correspond pas. Et dans 11 cas, l’information n’a pas été donnée.
Tableau 46 Destinations à la sortie du centre d’hébergement d’urgence pour les personnes dont la
destination ne correspond pas à l’orientation proposée Passage vers un hébergement d'insertion dans le même centre 4Maintien de la place occupée 2Orientation non travaillée, durée de séjour courte 2
Orientation vers autre centre d'hébergement d'urgence qui a été refusée 2Passage vers un hébergement d'insertion dans un autre centre 1Choix de la personne 1Garde à vue 1Ne s'est pas présenté 1Non renseigné 9Total 27
Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Dans les cas où la destination à la sortie de l’hébergement d’urgence ne correspond pas à l’orientation proposée, les destinations les plus fréquentes sont :
- 5 départs vers un centre d’hébergement d’insertion, - 4 accès à un logement autonome.
L’écart entre l’orientation proposée et la destination effective ne fait pas suite, dans les cas présents, à des freins dans la mise en œuvre des solutions, puisqu’il s’agit d’orientations « positives » (accès à un hébergement d’insertion ou à un logement autonome).
Tableau 47 Durées de séjour
des personnes sorties de l’hébergement d’urgence
10 jours et moins 46
de 11 à 30 jours 7
de 1 à 3 mois 11
de 3 à 6 mois 10
de 6 mois à 1 an 1
de 1 an à 2 ans 2
plus de 2 ans 1
Non renseigné 4
Total 82
Source : enquête CRESGE, septembre 2007.
Notons que les durées de séjour sont relativement courtes par rapport à celles observées pour l’ensemble des personnes présentes au début de la semaine 39. Ceci laisse penser que l’hébergement d’urgence est constitué d’une part de places occupées par des personnes qui restent pendant des périodes longues et d’autre part de places qui connaissent un turnover important.
65
CONCLUSION GENERALE
DES CONFIGURATIONS PROPRES A CHAQUE DEPARTEMENT
L’intérêt d’une analyse régionale de l’hébergement d’urgence est de pouvoir mettre en évidence les points de convergence et les différences qui émergent à partir de la comparaison des quatre départements. On relève en premier lieu une opposition entre les deux départements urbains, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle, et les deux départements ruraux, la Meuse et les Vosges, différences qui ne sont pas spécifiques au champ de l’hébergement d’urgence. Les différences de densité de population se traduisent par des écarts importants dans les quantités, qu’il s’agisse de la capacité d’hébergement d’urgence, de la demande exprimée, du nombre de personnes hébergées à un moment donné.
Nous pouvons dégager, pour chacun des départements, quelques traits qui les différencient des autres :
- La Moselle se caractérise par la capacité d’hébergement la plus importante. C’est le dispositif le plus structuré avec un nombre élevé d’opérateurs et une approche infra-départementale (en trois bassins). L’hébergement d’urgence est assuré pour une bonne part par les CHRS, cette fonction étant, en principe, distinguée de l’hébergement d’insertion. Les centres d’hébergement sont généralement spécialisés en termes de public. Les interactions sont fortes entre l’hébergement de la population issue de la demande d’asile et la population autochtone avec toutes les questions que cela pose.
- En Meurthe-et-Moselle, le nombre d’opérateurs est beaucoup plus réduit : deux associations implantées à Nancy pour l’essentiel de leur activité et une association implantée dans le Nord du département. L’hébergement d’urgence s’appuie pour une large part sur le recours à des chambres d’hôtel. L’hébergement des demandeurs d’asile forme une filière plus distincte de l’hébergement d’urgence qu’en Moselle, même si une association intervient dans les deux champs.
- En Meuse, le dispositif d’hébergement d’urgence repose sur la collaboration de deux organismes (une association et un établissement public) qui assurent en commun le fonctionnement du 115. Ils couvrent ainsi l’ensemble du département en partageant leur intervention entre nord et le sud. L’offre d’hébergement d’urgence est limitée et ne se distingue pas des autres segments de l’offre d’hébergement. Les financements sont destinés, a posteriori, aux séjours d’une durée inférieure à deux semaines. Ce seuil semble correspondre à une réalité de fonctionnement des centres, le maintien dans l’hébergement au-delà impliquant une évolution des modalités de prise en charge (hébergement d’insertion).
- Dans les Vosges, l’hébergement d’urgence est assuré principalement par les CHRS, la fonction d’hébergement d’urgence n’étant pas toujours distinguée de celle d’hébergement d’insertion. En dehors d’un CHRS qui dispose d’une structure d’hébergement d’urgence dans des locaux distincts et d’un autre qui dispose de places dédiées à l’hébergement d’urgence et financées comme telles, il s’agit en fait, bien souvent, d’une admission en urgence dans les centres de personnes qui peuvent être conduites à y rester ou être réorientées vers une solution plus adaptée. Le 115 ne fonctionne pas en dehors de la période d’hiver mais les services sociaux ou les CCAS connaissent l’existence des centres d’hébergement.
66
UN NIVEAU D’OFFRE GLOBALEMENT SUFFISANT MAIS UN MANQUE DE FLUIDITE ET DES BESOINS MAL COUVERTS
Un engorgement des centres d’hébergement d’urgence
Le niveau de l’offre en hébergement d’urgence apparaît globalement suffisant pour la région Lorraine. Les tensions que l’on peut observer dans les deux principales agglomérations et le fait que les taux d’occupation sont, dans la plupart des centres, proches voire supérieurs à 100% révèlent moins une insuffisance du nombre de places qu’un manque de fluidité. La longueur élevée des durées de séjour traduit un engorgement qui affecte l’ensemble de la filière d’hébergement. La difficulté de trouver des réponses à la sortie de l’hébergement d’insertion (difficultés qui apparaissent autant liées aux problématiques sociales ou psychologiques des personnes qu’à des freins à l’accès à un logement de droit commun) entraîne des durées de séjour longues et restreint les disponibilités à l’entrée. Cet engorgement se répercute sur l’hébergement d’urgence qui est de ce fait affecté également par les mêmes mécanismes, et donc par un manque de fluidité.
Une couverture territoriale incomplète
Au-delà des aspects quantitatifs globaux, on observe des insuffisances dans la couverture territoriale d’une part, de l’ensemble des situations d’autre part. Sur le plan territorial, les manques concernent les espaces ruraux ou même les petites villes (comme Pont-à-Mousson). Mise à part la catégorie spécifique des « routards », les personnes sollicitant l’hébergement d’urgence se déplacent peu d’un territoire à un autre et recherchent des solutions à proximité. En l’absence de solutions d’hébergement proches, il faut envisager des solutions de transport qui peuvent s’avérer coûteuses.
Peut-être faut-il aller vers la création de quelques unités de petite taille (cinq à dix lits) avec une organisation des locaux et de l’accompagnement permettant l’accueil de situations diverses (pouvant aller au-delà du champ de l’urgence sociale) comme une femme victime de violence, une famille à la rue suite à un sinistre dans son logement, un jeune en rupture familiale ou encore un jeune en stage ou en formation. En tout état de cause, il faut veiller à ne pas transposer dans les zones rurales des solutions conçues pour les territoires urbains.
Des types de situation moins bien couverts
Par ailleurs, des types de situations apparaissent moins bien couverts par le dispositif d’hébergement d’urgence existant. Deux cas sont cités de manière récurrente : les jeunes, notamment ceux issus de l’aide sociale à l’enfance, et les personnes connaissant des difficultés sur le plan psychique (à des degrés divers). Notons que le manque de réponses adaptées à ces situations ne concerne pas seulement l’hébergement d’urgence, mais l’ensemble de la filière d’hébergement. D’autres situations sont évoquées de manière spécifique pour certains territoires comme les couples sans enfant, ainsi que les familles (personnes seules ou couples avec enfants). Pour ces catégories, l’hébergement en hôtel peut constituer une réponse à la première urgence mais cette solution apparaît très vite inadaptée. Par ailleurs, les associations de Moselle évoquent la situation des grands marginaux vieillissants. Enfin, en Lorraine comme ailleurs, les personnes avec animaux rencontrent des difficultés pour être hébergées.
Un élargissement possible de l’offre par le développement de projets innovants
L’élargissement de l’offre d’hébergement d’urgence pour assurer une meilleure couverture du territoire ou la mise en place de réponses à des situations restant sans réponse peut passer par le développement de projets innovants. L’innovation peut concerner plusieurs aspects : l’élaboration d’un projet associant étroitement un groupe d’usagers, la création d’un centre d’hébergement assurant un accueil inconditionnel sans durée maximum
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d’hébergement15, l’ouverture d’un dispositif d’hébergement en milieu rural rassemblant plusieurs fonctions en un seul lieu… Evidemment de telles initiatives peuvent se développer à condition que des opérateurs soient en mesure de les porter et que l’administration puisse les accompagner dans la recherche de solutions administratives et financières. Il existe, dans les quatre départements de la région, un climat d’échanges entre les deux catégories d’acteurs qui devrait permettre l’émergence de tels projets.
L’élargissement de l’offre passe également par le développement de solutions pour des personnes fortement désocialisées. Les maisons-relais ont été identifiées, lors de l’enquête, comme le segment de l’offre faisant le plus défaut pour mieux répondre aux demandes. Plusieurs projets sont en gestation mais mettent du temps à se concrétiser. C’est une question qui doit être traitée dans une articulation entre les dispositifs de l’urgence sociale et les Plans locaux pour le logement des personnes défavorisées. Même si DDASS, DDE et Conseils Généraux veillent à une bonne articulation entre les deux démarches, il manque peut-être une articulation plus opérationnelle qui permettrait d’accélérer la mise en œuvre de réponses telles que les maisons-relais.
LA NECESSITE D’UNE MEILLEURE LISIBILITE DE LA FONCTION D’HEBERGEMENT D’URGENCE
Le recours massif aux nuits d’hôtel dans les départements de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle suscite quelques interrogations. Nous n’avons pas procédé à une analyse financière pour comparer le coût de l’hébergement à l’hôtel avec celui en centre d’hébergement d’urgence ou en CHRS. Notons qu’une telle analyse devrait tenir compte du fait que l’accompagnement n’est pas de la même nature dans les différents cas. On comprend bien l’intérêt de la souplesse de l’hôtel, cette modalité d’hébergement facilitant l’ajustement entre l’offre et la demande et permettant un accueil de manière disséminée sur l’ensemble du territoire. Mais lorsqu’il s’agit de conventionnement à l’année dans des territoires denses, on peut se demander si des solutions alternatives et pérennes ne seraient pas plus adaptées.
Les durées d’occupation longues que nous avons évoquées précédemment interrogent sur le caractère effectif de la fonction d’urgence. Cette question ne renvoie pas seulement au manque de fluidité mais également aux modalités de fonctionnement des centres. Il semble que le référentiel national AHI ne soit pas approprié par tous les opérateurs et que le statut de l’hébergement avec la distinction entre urgence et insertion ne soit pas toujours explicite. Le fait que la mise en place des obligations de la loi du 2 janvier 2002 ne soit pas aboutie constitue également un indicateur. La définition du projet d’établissement, l’élaboration d’un livret d’accueil et la formalisation de contrats de séjour sont autant de démarches qui permettent à chaque centre d’hébergement d’énoncer le rôle qu’il entend jouer. Notons, dans ce registre, que la mise en place d’un dossier individuel qui serait remis à la personne hébergée afin que celle-ci puisse le communiquer aux différents intervenants à qui elle doit se présenter peut constituer une innovation intéressante.
Il est vrai que l’introduction du statut de stabilisation, même s’il répond à des besoins manifestes, ne vas pas toujours faciliter la lisibilité. L’élaboration des schémas d’accueil d’hébergement et d’insertion peut constituer une opportunité pour reprendre les principaux termes du référentiel AHI afin d’une part de l’adapter au contexte de chaque département, d’autre part de tenir compte des notions introduites par le PARSA. Notons, à ce propos, que l’intérêt du développement de places de stabilisation est d’apporter des réponses à des personnes fortement marginalisées qui devaient retourner à la rue lors de la cessation du dispositif hivernal et également de pérenniser, en termes de financement, des places d’hébergement d’urgence. Il n’en demeure pas moins toujours nécessaire de disposer d’un nombre suffisant de places disponibles pour un accueil en urgence et de courte durée. Un
15 Cf. l’expérience de l’association Casa à Avignon.
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retour sur les notions de mise à l’abri et de bas seuil apparaît également utile afin de bien positionner ce type de réponses par rapport à l’ensemble des démarches d’accompagnement proposées.
LA NECESSITE D’UN TRAITEMENT ADAPTE A LA SITUATION DE LA POPULATION ISSUE DE LA DEMANDE D’ASILE
La lisibilité insuffisante de l’hébergement d’urgence est amplifiée dans les deux départements plus urbains avec la situation de la population issue de la demande d’asile. Même si l’on comprend le choix de faire assurer par les structures de droit commun la prise en charge des populations statutaires ou régularisées d’une part, et déboutées d’autre part, on voit bien que le profil de cette dernière catégorie et l’entre-deux juridique dans laquelle elle se trouve généralement, appelle des modalités de prise en charge qui ne peuvent pas être complètement similaires à celles du droit commun. Il y a lieu de définir des modalités d’hébergement et d’accompagnement adaptées à la problématique particulière de cette population. La distinction qui a été effectuée de manière systématique, dans la présentation des résultats de l’enquête flash, entre la population issue de la demande d’asile et la population relevant du droit commun, a permis de mettre en évidence la différence de profil. La population issue de la demande d’asile compte plus de familles, est plus qualifiée et est concernée par des durées d’hébergement plus longues.
Les réponses apportées doivent donc tenir compte de la problématique particulière de la population issue de la demande d’asile, avec des moyens qui doivent aller au-delà de la dimension hébergement. Des compétences juridiques sont évidemment nécessaires, compétences qui peuvent d’ailleurs être mutualisées entre plusieurs centres d’hébergement. Il est important que les schémas d’accueil, d’hébergement et d’insertion de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle traitent cette question de l’hébergement et de l’accompagnement de la population issue de la demande d’asile.
DES VOIES DE PROGRES EN MATIERE DE QUALIFICATION DU PERSONNEL ET DE CONDITIONS D’HEBERGEMENT
Au-delà des aspects quantitatifs relatifs aux capacités d’hébergement d’urgence, des voies de progrès concernent également les conditions d’hébergement et d’accompagnement. En termes de locaux, il apparaît nécessaire de procéder à une rénovation des bâtiments dans quelques centres. Mais il semble que d’importants efforts aient été réalisés en la matière au cours des années écoulées. La disparition des dortoirs et l’importance des chambres individuelles ou de deux personnes est un indicateur.
L’accent doit être plutôt mis dans les années qui viennent sur la taille des équipes d’accueil et d’accompagnement et la qualification des personnels. Ce point de vue n’est pas un jugement extérieur, mais est énoncé par un certain nombre d’associations gestionnaires. Si les besoins en formation doivent être analysés de manière plus fine, un élément apparaît d’entrée de jeu : c’est la nécessité de compétences de psychologues. Il ne s’agit pas nécessairement d’envisager de manière permanente la présence de tels profils dans tous les centres, mais de réfléchir d’une part à la possibilité d’accompagner le personnel dans le cadre de séances de supervision par exemple et également d’offrir aux personnes hébergées l’accès à des consultations de psychologues. La sortie de l’errance et l’élaboration d’un projet n’est envisageable pour un certain nombre de personnes qu’au prix d’un travail psychologique en profondeur afin de dépasser les blocages et de sortir du scénario de l’échec. Même si cet accompagnement est plus facile à envisager et à mettre en œuvre dans le cadre de centres d’hébergement d’insertion, il doit être proposé lors de l’hébergement d’urgence.
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Au-delà de cet aspect, on considère parfois que les prestations de premier accueil peuvent être assurées par des personnes n’ayant pas une qualification particulière. Or, il s’agit d’un moment-clé qui exige, au contraire, le concours de personnes formées. Ceci implique le recrutement de personnes qualifiées (les qualifications pouvant être diverses pour constituer une équipe pluridisciplinaire) ou la mise en place d’actions de formation. Notons que celles-ci peuvent être destinées aux professionnels mais également aux bénévoles qui, dans certains territoires, contribuent de manière significative à l’organisation de l’accueil d’urgence.
L’INTERET D’UN SUIVI EN CONTINU DE LA DEMANDE D’HEBERGEMENT D’URGENCE
L’organisation de l’enquête flash permet d’avoir des informations récapitulatives sur les profils des personnes hébergées, sur l’importance de la demande et sur les mouvements d’entrée et de sortie. Mais cet exercice comporte des limites et conduit à mettre en évidence la nécessité de disposer d’un système permanent d’information. Au-delà d’indicateurs globaux du type « taux d’occupation » calculés à partir d’un cumul des journées réalisées, il apparaît nécessaire d’avoir une vision plus précise et en continu sur les durées d’occupation. En effet, l’évaluation du nombre de places d’hébergement n’est pas suffisante pour identifier les capacités d’hébergement. Il faut tenir compte de l’importance de la rotation et pouvoir calculer un nombre de places-jours. Il serait également utile de disposer de rapports d’activité homogènes, ce qui implique un travail en commun avec les opérateurs afin d’utiliser de la même façon les catégories, en particulier celles permettant de cerner le motif de la demande. Ce travail qui a été entrepris avec les CHRS pour alimenter le système d’information unique pourrait être étendu, dans une version simplifiée, aux centres d’hébergement d’urgence.
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ANNEXES
LISTE DES SIGLES
Tableau 48 – Liste des sigles AIEM Association d'Information et d'Entraide Mosellane AMLI Association pour l'Accompagnement, le Mieux-être et le Logement des Isolés ARS Accueil Réinsertion Sociale BOP Budget Opérationnel de Programme CADA Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile CCAS Centre Communal d'Action Sociale CHRS Centre d'Hébergement et de Rédaptation Sociale DDASS Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales DDE Direction Départementale de l'Equipement DGAS Direction Générale de l'Action Sociale DPM Direction de la Population et des Migrations DRASS Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales EPCI Etablissement Public de Coopération Intercommunale LOLF Loi Organique relative aux Lois de Finances OFPRA Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides PARSA Programme d'Accueil Renforcé des Sans Abri SAO Service d'Accueil et d'Orientation SDAHI Schéma Départemental de l'Accueil, de l'Hébergement et de l'Insertion
LISTE DES DOCUMENTS CONSULTES
Evaluation de la mise en œuvre des schémas départementaux de l’Accueil, de l’Hébergement et de l’Insertion 2001-2003 en Lorraine, Rapport d’évaluation, mars 2007.
Accueil, hébergement, insertion, référentiel national, mars 2005.
Contribution de la délégation départementale de Moselle de la FNARS dans le cadre de la préparation du Schéma Accueil, Hébergement, Insertion, septembre 2007.
Contribution des associations de Moselle-Est relatif à un projet de veille sociale.
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L’ENQUETE FLASH – LES SUPPORTS D’ENQUETE
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LISTE DES DISPOSITIFS D’HEBERGEMENT D’URGENCE AYANT PARTICIPE A L’ENQUETE
Tableau 49 Liste des dispositifs d’hébergement d’urgence ayant participé à l’enquête
(envoi du questionnaire A) Meurthe-et-Moselle ARS Lunévillois RAUL ARS PAU chambres d'hôtel le Grand Sauvoy CAHUT ALISES Meuse AMIE CSA CHRS PIS de Clermont-en-Argonne CSA Bar-le-Duc PIS Moselle AIEM Orne Fensch HU AIEM Résidence Mazelle HU DA AIEM CAHU Sainte Croix AIEM Abri AMLI Maison de Trêve à Metz HU Armée du Salut CHRS « Le Passage » Armée du Salut CHRS « L’Escale » ATHENES Hôtel Social à Thionville ATHENES Appartements jeunes filles ATHENES UVT ATHENES Appartements DA Emmaüs Emmaüs Peltre HU Emmaüs Emmaüs Forbach ESPOIR URBIS (HU) FOMAL CHRS Fomal 3 à Thionville HORIZON Hôtel Social de Stiring-Wendel HORIZON CHRS et CASF Le Relais L’Accueil du Pont des Grilles Le Relais Foyer 115 Le Relais Hébergement foyers Le Relais CHRS renforcement hébergement urgence hiver UDAF CHRS Sarreguemines Vosges CLAJ/PAE Liffol le Grand , La cure la FMS CHRS à Gérardmer: Le Beillard Le Renouveau CHRS EPHAMSE CHRS au Foyer Départemental de l'Enfance GOLBEY CASFC CHRS CASFC l'ABRI CAUO
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TAUX D’OCCUPATION PAR DISPOSITIF D’HEBERGEMENT D’URGENCE
Tableau 50 - Taux d’occupation en 2006 par dispositif d’hébergement d’urgence
Département Organisme gestionnaire Dispositif d’hébergement d’urgence
Nb de journées théoriques en 2006
Nb de journées réalisées en 2006
Taux d'occupation
54 ARS Lunévillois RAUL 365 50 13,7%54 ARS Accueil de jour 31 450 31 754 101,0%54 le Grand Sauvoy CAHUT NR NR 54 ALISES PAUS de Briey 40 515 50 069 123,6%
Total 54 72 330 81 873 113,2%55 AMIE CHRS Verdun 730 1 455 199,3%55 CSA CHRS PIS de Clermont-en-Argonne 427 667 156,2%55 CSA Bar-le-Duc PIS NR NR
Total 55 1 157 2 122 183,4%57 AIEM Orne Fensch HU 4 380 3 871 88,4%57 AIEM CAHU Sainte Croix 18 980 18 746 98,8%57 AIEM Abri 2 920 1 779 60,9%57 AMLI Maison de Trêve à Metz HU 12 534 12 776 101,9%57 Armée du Salut CHRS « Le Passage » 6 570 7 178 109,3%57 Armée du Salut CHRS « L’Escale » 5 475 6 043 110,4%57 ATHENES Hôtel Social à Thionville NR NR 57 ATHENES Appartements jeunes filles NR NR 57 ATHENES UVT NR NR 57 Emmaüs Emmaüs à Forbach 1 095 1 080 98,6%57 Emmaüs Emmaüs Peltre HU 1 460 1 453 99,5%57 ESPOIR URBIS (HU) 8 070 7 600 94,2%57 FOMAL CHRS Fomal 3 à Thionville 1 460 1 200 82,2%57 HORIZON Hôtel Social de Stiring-Wendel 9 125 8 160 89,4%57 HORIZON CASF 16 060 12 913 80,4%57 Le Relais L’Accueil du Pont des Grilles 15 695 14 792 94,2%57 Le Relais Foyer 115 NR NR 57 UDAF CHRS Sarreguemines 8 760 9 859 112,5%
Total 57 112 584 107 450 95,4%88 CLAJ/PAE Liffol le Grand , La cure 365 98 26,8%88 la FMS CHRS à Gérardmer: Le Beillard NR NR 88 Le Renouveau CHRS 546 174 31,9%88 EPHAMSE CHRS au Foyer Départemental de l'Enfance GOLBEY NR NR 88 CASFC CHRS CASFC NR NR 88 l'ABRI CAUO 1 825 1 308 71,7%
Total 88 2 736 1 580 57,7%
87
L’ANALYSE DES CAPACITES D’HEBERGEMENT DE LA LORRAINE AU REGARD DES OBJECTIFS DE LA LOI DALO
Tableau 51 L’analyse des capacités d’hébergement de la Lorraine au regard des objectifs de la loi DALO
Nombre de places existantes Total - Etat Zonage (Obligation Art. 2 Loi DALO)
Nom des
agglo
Code commune
Communes comprises dans l'agglomération
Nombre d'habs
Nombre de places
d'hébergement à prévoir
(N)
hébergement d'urgence
(1)
stabilisation (2)
CHRS (3)
urgence DPM
(4)
CADA (5)
ALT (6)
Maison relais
(7)
Total 1+2+3+4+5+6
(H1)
Ecart(N-H1)
Total 1+2+3+4+5+6+7
(H2)
Ecart (N-H2)
331 363 311 55 15 634 223 228 100 0 1 255 -944 1 255 -944 54 043 Bainville-sur-Madon 1 170 1 0 1 0 1 54 090 Bouxières-aux-Dames 4 124 4 0 4 0 4 54 111 Chaligny 2 955 2 0 2 0 2 54 115 Champigneulles 7 172 7 7 7 0 7 0 54 123 Chavigny 1 599 1 0 1 0 1 54 150 Custines 2 991 2 0 2 0 2 54 159 Dombasle-sur-Meurthe 8 950 8 1 1 7 1 7 54 165 Dommartemont 630 0 0 0 0 0 54 184 Essey-lès-Nancy 7 310 7 1 70 2 73 -66 73 -66 54 186 Eulmont 980 0 0 0 0 0 54 197 Fléville-devant-Nancy 2 624 2 0 2 0 2 54 215 Frouard 6 999 6 2 2 4 2 4 54 257 Heillecourt 6 185 6 0 6 0 6 54 265 Houdemont 2 375 2 0 2 0 2 54 274 Jarville-la-Malgrange 9 746 9 26 8 1 35 -26 35 -26 54 300 Laneuveville-devant-Nancy 5 083 5 0 5 0 5 54 304 Laxou 15 288 15 37 5 1 43 -28 43 -28 54 305 Lay-Saint-Christophe 2 622 2 0 2 0 2 54 318 Liverdun 6 390 6 0 6 0 6 54 328 Ludres 6 821 6 0 6 0 6 54 338 Malleloy 878 0 0 0 0 0 54 339 Malzéville 7 712 7 0 7 0 7 54 357 Maxéville 8 978 8 9 86 9 45 149 -141 149 -141 54 366 Messein 1 499 1 0 1 0 1 54 395 Nancy 103 605 103 55 6 448 80 24 79 692 -589 692 -589 54 397 Neuves-Maisons 6 849 6 3 14 19 4 40 -34 40 -34 54 430 Pompey 5 229 5 53 70 123 -118 123 -118
Agg
lom
érat
ion
de p
lus d
e 10
0 00
0 ha
bita
nts
NA
NC
Y (5
4)
54 432 Pont-Saint-Vincent 2 051 2 0 2 0 2
88
Nombre de places existantes Total - Etat Zonage (Obligation Art. 2 Loi DALO)
Nom des
agglo
Code commune
Communes comprises dans l'agglomération
Nombre d'habs
Nombre de places
d'hébergement à prévoir
(N)
hébergement d'urgence
(1)
stabilisation (2)
CHRS (3)
urgence DPM
(4)
CADA (5)
ALT (6)
Maison relais
(7)
Total 1+2+3+4+5+6
(H1)
Ecart(N-H1)
Total 1+2+3+4+5+6+7
(H2)
Ecart (N-H2)
54 439 Pulnoy 4 751 4 0 4 0 4 54 482 Saint-Max 10 939 10 10 10 0 10 0 54 483 Saint-Nicolas-de-Port 7 505 7 1 1 6 1 6 54 495 Saulxures-lès-Nancy 4 042 4 0 4 0 4 54 498 Seichamps 5 475 5 0 5 0 5 54 526 Tomblaine 7 853 7 4 9 9 22 -15 22 -15 54 547 Vandœuvre-lès-Nancy 32 048 32 19 35 3 57 -25 57 -25 54 549 Varangéville 4 241 4 0 4 0 4 54 578 Villers-lès-Nancy 15 694 15 0 15 0 15 322 526 296 191 15 382 166 190 32 60 976 -680 1 036 -740 54 028 Auboué 2 807 2 0 2 0 2 54 099 Briey 4 858 4 20 12 32 -28 32 -28 54 263 Homécourt 6 817 6 6 70 10 86 -80 86 -80 54 280 Jœuf 7 453 7 2 9 11 -4 11 -4 54 391 Moutiers 1 923 1 3 3 -2 3 -2 57 019 Amnéville 9 314 9 0 9 0 9 57 021 Ancy-sur-Moselle 1 475 1 0 1 0 1 57 032 Ars-sur-Moselle 5 001 5 34 34 -29 34 -29 57 039 Augny 1 738 1 0 1 0 1 57 049 Le Ban-Saint-Martin 4 293 4 0 4 0 4 57 111 Bronvaux 595 0 0 0 0 0 57 134 Châtel-Saint-Germain 1 983 1 0 1 0 1 57 143 Clouange 3 643 3 24 0 3 24 -21 57 211 Fèves 860 0 0 0 0 0 57 242 Gandrange 2 542 2 0 2 0 2 57 283 Hagondange 8 675 8 0 8 0 8 57 303 Hauconcourt 569 0 0 0 0 0 57 350 Jouy-aux-Arches 1 559 1 0 1 0 1 57 352 Jussy 475 0 0 0 0 0 57 396 Lessy 856 0 0 0 0 0 57 412 Longeville-lès-Metz 4 012 4 0 4 0 4 57 433 Maizières-lès-Metz 9 344 9 3 3 1 7 2 7 2 57 443 Marange-Silvange 5 402 5 0 5 0 5
ME
TZ
(57)
57 447 Marly 10 139 10 0 10 0 10
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Nombre de places existantes Total - Etat Zonage (Obligation Art. 2 Loi DALO)
Nom des
agglo
Code commune
Communes comprises dans l'agglomération
Nombre d'habs
Nombre de places
d'hébergement à prévoir
(N)
hébergement d'urgence
(1)
stabilisation (2)
CHRS (3)
urgence DPM
(4)
CADA (5)
ALT (6)
Maison relais
(7)
Total 1+2+3+4+5+6
(H1)
Ecart(N-H1)
Total 1+2+3+4+5+6+7
(H2)
Ecart (N-H2)
57 463 Metz 123 776 123 154 15 336 141 40 18 704 -581 704 -581 57 474 Mondelange 5 610 5 0 5 0 5 57 480 Montigny-lès-Metz 23 437 23 24 0 23 24 -1 57 481 Montois-la-Montagne 2 616 2 0 2 0 2 57 487 Moulins-lès-Metz 4 663 4 0 4 0 4 57 491 Moyeuvre-Grande 8 994 8 2 2 6 2 6 57 492 Moyeuvre-Petite 560 0 0 0 0 0 57 543 Pierrevillers 1 346 1 0 1 0 1 57 545 Plappeville 2 341 2 0 2 0 2 57 582 Richemont 1 879 1 0 1 0 1 57 591 Rombas 10 743 10 4 4 6 4 6 57 597 Rosselange 3 101 3 80 1 81 -78 81 -78 57 601 Rozérieulles 1 326 1 0 1 0 1 57 616 Saint-Julien-lès-Metz 3 134 3 0 3 0 3 57 620 Sainte-Marie-aux-Chênes 3 328 3 0 3 0 3 57 624 Sainte-Ruffine 453 0 0 0 0 0 57 642 Scy-Chazelles 2 482 2 0 2 0 2 57 645 Semécourt 874 0 0 0 0 0 57 663 Talange 7 782 7 2 2 5 2 5 57 693 Vantoux 808 0 0 0 0 0 57 701 Vaux 853 0 0 0 0 0 57 724 Vitry-sur-Orne 2 332 2 0 2 0 2 57 751 Woippy 13 755 13 10 12 10 3 22 -9 130 480 124 59 0 162 124 80 36 0 461 -337 461 -337 57 012 Algrange 6 198 6 0 6 0 6 57 206 Fameck 12 635 12 2 20 54 80 166 -154 166 -154 57 221 Florange 10 778 10 15 60 26 86 -76 86 -76 57 306 Hayange 15 227 15 25 30 -15 30 -15 57 368 Knutange 3 632 3 2 0 3 0 3 57 441 Manom 2 721 2 0 2 0 2 57 508 Nilvange 5 286 5 0 5 0 5 57 647 Serémange-Erzange 4 035 4 2 0 4 0 4 57 666 Terville 6 469 6 0 6 0 6
TH
ION
VIL
LE
(57)
57 672 Thionville 40 907 40 38 82 19 36 157 -117 157 -117
90
Nombre de places existantes Total - Etat Zonage (Obligation Art. 2 Loi DALO)
Nom des
agglo
Code commune
Communes comprises dans l'agglomération
Nombre d'habs
Nombre de places
d'hébergement à prévoir
(N)
hébergement d'urgence
(1)
stabilisation (2)
CHRS (3)
urgence DPM
(4)
CADA (5)
ALT (6)
Maison relais
(7)
Total 1+2+3+4+5+6
(H1)
Ecart(N-H1)
Total 1+2+3+4+5+6+7
(H2)
Ecart (N-H2)
57 683 Uckange 7 905 7 0 7 0 7 57 757 Yutz 14 687 14 0 14 0 14
53 989 21 60 0 11 43 70 0 0 184 -163 184 -163
54 127 Chenières 531 0 0 0 0 0
54 137 Cons-la-Grandville 608 0 0 0 0 0
54 138 Cosnes-et-Romain 2 089 1 0 1 0 1
54 151 Cutry 903 0 0 0 0 0
54 234 Gorcy 2 130 1 0 1 0 1
54 254 Haucourt-Moulaine 2 987 1 0 1 0 1
54 261 Herserange 4 327 2 15 5 10 70 100 -98 100 -98
54 270 Hussigny-Godbrange 3 076 1 0 1 0 1
54 290 Laix 202 0 0 0 0 0
54 314 Lexy 2 993 1 0 1 0 1
54 321 Longlaville 2 377 1 0 1 0 1
54 323 Longwy 14 521 7 45 6 33 84 -77 84 -77
54 367 Mexy 1 997 0 0 0 0 0
54 382 Mont-Saint-Martin 8 241 4 0 4 0 4
54 385 Morfontaine 909 0 0 0 0 0
54 451 Réhon 3 200 1 0 1 0 1
54 493 Saulnes 2 454 1 0 1 0 1
CC
de
l’agg
lom
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y (5
4)
54 537 Ugny 444 0 0 0 0 0
CU
du
Gra
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Nan
cy (5
4)
54 025 Art-sur-Meurthe 1 109 0 16 16 -16 16 -16
51 580 14 24 0 55 8 0 0 12 87 -73 99 -85 57 091 Bliesbruck 985 0 0 0 0 0 57 092 Blies-Ébersing 529 0 0 0 0 0 57 093 Blies-Guersviller 661 0 0 0 0 0 57 234 Frauenberg 567 0 0 0 0 0
Agglomération de + de 50.000 habitants dont 1 commune de
10.000 habitants (1 place pour 2
000 habitants)
CA
de
Sarr
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min
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Con
fluen
ces (
57)
57 260 Grosbliederstroff 3 334 1 0 1 0 1
91
Nombre de places existantes Total - Etat Zonage (Obligation Art. 2 Loi DALO)
Nom des
agglo
Code commune
Communes comprises dans l'agglomération
Nombre d'habs
Nombre de places
d'hébergement à prévoir
(N)
hébergement d'urgence
(1)
stabilisation (2)
CHRS (3)
urgence DPM
(4)
CADA (5)
ALT (6)
Maison relais
(7)
Total 1+2+3+4+5+6
(H1)
Ecart(N-H1)
Total 1+2+3+4+5+6+7
(H2)
Ecart (N-H2)
57 263 Grundviller 514 0 0 0 0 0 57 264 Guebenhouse 392 0 0 0 0 0 57 289 Hambach 2 501 1 0 1 0 1 57 340 Hundling 1 373 0 0 0 0 0 57 348 Ippling 700 0 0 0 0 0 57 355 Kalhausen 799 0 0 0 0 0 57 408 Lixing-lès-Rouhling 830 0 0 0 0 0 57 419 Loupershouse 893 0 0 0 0 0 57 499 Neufgrange 1 270 0 0 0 0 0 57 568 Rémelfing 1 485 0 0 0 0 0 57 598 Rouhling 1 957 0 0 0 0 0 57 631 Sarreguemines 23 202 11 24 55 8 12 87 -76 99 -88 57 633 Sarreinsming 1 249 0 0 0 0 0 57 745 Wiesviller 959 0 0 0 0 0 57 746 Willerwald 1 225 0 0 0 0 0 57 748 Wittring 821 0 0 0 0 0 57 750 Wœlfling-lès-Sarreguemines 577 0 0 0 0 0 57 752 Woustviller 3 311 1 0 1 0 1 57 760 Zetting 864 0 0 0 0 0 67 Siltzheim 582 0 0 0 0 0 15 366 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 57 017 Amanvillers 1 934 0 0 0 0 0 57 031 Ars-Laquenexy 741 0 0 0 0 0 57 142 Chieulles 350 0 0 0 0 0 57 146 Coin-lès-Cuvry 667 0 0 0 0 0 57 147 Coin-sur-Seille 278 0 0 0 0 0 57 162 Cuvry 653 0 0 0 0 0 57 212 Féy 574 0 0 0 0 0 57 256 Gravelotte 652 0 0 0 0 0 57 385 Laquenexy 942 0 0 0 0 0 57 415 Lorry-lès-Metz 1 433 0 0 0 0 0 57 452 La Maxe 823 0 0 0 0 0 57 467 Mey 179 0 0 0 0 0 C
A d
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Mét
ropo
le (C
A 2
M) -
(57)
57 510 Noisseville 933 0 0 0 0 0
92
Nombre de places existantes Total - Etat Zonage (Obligation Art. 2 Loi DALO)
Nom des
agglo
Code commune
Communes comprises dans l'agglomération
Nombre d'habs
Nombre de places
d'hébergement à prévoir
(N)
hébergement d'urgence
(1)
stabilisation (2)
CHRS (3)
urgence DPM
(4)
CADA (5)
ALT (6)
Maison relais
(7)
Total 1+2+3+4+5+6
(H1)
Ecart(N-H1)
Total 1+2+3+4+5+6+7
(H2)
Ecart (N-H2)
57 512 Nouilly 417 0 0 0 0 0 57 552 Pouilly 722 0 0 0 0 0 57 553 Pournoy-la-Chétive 666 0 0 0 0 0 57 622 Saint-Privat-la-Montagne 1 374 0 0 0 0 0 57 634 Saulny 1 167 0 0 0 0 0 57 694 Vany 244 0 0 0 0 0 57 707 Vernéville 617 0 0 0 0 0 82 146 31 24 15 103 0 100 0 0 242 -211 242 -211 57 013 Alsting 2 664 1 0 1 0 1 57 058 Behren-lès-Forbach 10 073 5 0 5 0 5 57 101 Bousbach 950 0 0 0 0 0 57 144 Cocheren 3 293 1 0 1 0 1 57 176 Diebling 1 629 0 0 0 0 0 57 202 Etzling 1 188 0 0 0 0 0 57 208 Farschviller 1 378 0 0 0 0 0 57 222 Folkling 1 386 0 0 0 0 0 57 227 Forbach 22 807 11 14 103 100 217 -206 217 -206 57 360 Kerbach 977 0 0 0 0 0 57 466 Metzing 536 0 0 0 0 0 57 484 Morsbach 2 449 1 0 1 0 1 57 514 Nousseviller-Saint-Nabor 949 0 0 0 0 0 57 521 Œting 1 865 0 0 0 0 0 57 537 Petite-Rosselle 6 785 3 0 3 0 3 57 596 Rosbruck 912 0 0 0 0 0 57 638 Schœneck 2 761 1 0 1 0 1 57 659 Spicheren 3 287 1 0 1 0 1 57 660 Stiring-Wendel 13 129 6 10 15 25 -19 25 -19 57 665 Tenteling 996 0 0 0 0 0
CA
de
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(57)
57 669 Théding 2 132 1 0 1 0 1 7 317 3 0 0 0 0 0 0 0 0 3 0 3 57 498 Neufchef 2 483 1 0 1 0 1 57 562 Ranguevaux 799 0 0 0 0 0
CA
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Val
de
Fens
ch (5
7)
57 647 Serémange-Erzange 4 035 2 0 2 0 2
ys
Or
ne
M 43 238 16 4 0 0 0 80 1 0 85 -69 85 -69
93
Nombre de places existantes Total - Etat Zonage (Obligation Art. 2 Loi DALO)
Nom des
agglo
Code commune
Communes comprises dans l'agglomération
Nombre d'habs
Nombre de places
d'hébergement à prévoir
(N)
hébergement d'urgence
(1)
stabilisation (2)
CHRS (3)
urgence DPM
(4)
CADA (5)
ALT (6)
Maison relais
(7)
Total 1+2+3+4+5+6
(H1)
Ecart(N-H1)
Total 1+2+3+4+5+6+7
(H2)
Ecart (N-H2)
57 019 Amnéville 9 314 4 0 4 0 4 57 111 Bronvaux 595 0 0 0 0 0 57 143 Clouange 3 643 1 0 1 0 1 57 443 Marange-Silvange 5 402 2 0 2 0 2 57 481 Montois-la-Montagne 2 616 1 0 1 0 1 57 543 Pierrevillers 1 346 0 0 0 0 0 57 591 Rombas 10 743 5 4 4 1 4 1 57 593 Roncourt 818 0 0 0 0 0 57 597 Rosselange 3 101 1 80 1 81 -80 81 -80 57 620 Sainte-Marie-aux-Chênes 3 328 1 0 1 0 1 57 724 Vitry-sur-Orne 2 332 1 0 1 0 1 12 242 2 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 2 57 022 Angevillers 1 185 0 0 0 0 0 57 226 Fontoy 3 149 1 0 1 0 1 57 287 Basse-Ham 1 883 0 0 0 0 0 57 305 Havange 330 0 0 0 0 0 57 343 Illange 2 130 1 0 1 0 1 57 372 Kuntzig 1 059 0 0 0 0 0 57 411 Lommerange 313 0 0 0 0 0 57 586 Rochonvillers 207 0 0 0 0 0
CA
Por
tes d
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ance
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onvi
lle
(57)
57 678 Tressange 1 986 0 0 0 0 0
24 866 11 0 0 40 44 0 0 0 84 -73 84 -73
57 240 Freyming-Merlebach 14 461 7 40 40 40 -33 57 332 Hombourg-Haut 9 486 4 0 0 4
FO
RB
AC
H
(57)
57073 Betting Les St Avold 919 0 44 44 44 -44 51 508 23 3 0 37 0 0 51 0 91 -68 91 -68
88160 Épinal 35 794 17 3 25 51 79 79 -62 88209 Golbey 7 929 3 12 12 12 -9
Agglomération de + de 50.000 habitants dont 1 commune de
10.000 habitants
(1 place pour 2 000 habs)
EPI
NA
L (8
8)
88465 Thaon-les-Vosges 7 785 3 0 0 3
Source : CRESGE, à partir des données des DDASS pour les CHRS et les CADA, de l’enquête CRESGE pour l’hébergement d’urgence.
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