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Page 1: Le document unique n’est pas seulement une affaire technique et/ou administrative

POSTERS

Évaluation des risques professionnelset détermination des surveillances médicalesrenforcées par « fiches-guides »

S. ALIPOUR, F. DESCHAMPS

Institut de médecine du travail de Champagne-Ardenne,Université de Reims-Champagne-Ardenne.

Objectif : le but de cette étude est d’identifier les principauxrisques professionnels, les surveillances médicales renforcées(SMR), et de déterminer l’existence des anomalies liées à cesexpositions délétères.

Méthode : la population inclue était composée de fonctionnairesde police (F.P.), d’agents administratifs et de chercheurs. Lesrisques professionnels, ainsi que les maladies caractérisant cha-que métier, ont été recherchés à l’aide de 3 des 105 « fiches-guides » existantes. Elles étaient remplies, individuellement pourchaque salarié, par leur médecin du travail, durant la visitemédicale annuelle.

Résultat : deux cents salariés (100 F.P., 50 chercheurs et 50agents administratifs) ont été inclus. Les trois risques principauxpour les F.P. étaient, par ordre de fréquence décroissante, d’ori-gine biologique (84 %), traumatique élevée (82 %) et chargementale élevée(68 %). Les risques majeurs pour les chercheursconcernaient les expositions aux produits toxico-allergiques(90 %) et le travail sur écran (66 %). Pour les agents administra-tifs, le travail sur écran (90 %), et une charge mentale élevée(44 %) constituaient les risques dominants. Les hypoacousiesétaient les anomalies les plus fréquemment rencontrées parmi lesF.P. Un niveau élevé de stress affectait près d’un quart del’ensemble des populations étudiées. Un quart des salariés inclusdans cette étude était exposé aux cancérogènes, (0 % de F.P.,34 % de salariés administratifs et 64 % de chercheurs). Près detrois salariés sur quatre devaient bénéficier d’une SMR. Lesprincipales raisons de SMR étaient : le travail sur écran, lesexpositions aux cancérogènes et les horaires postés.

Discussion : la fréquence élevée du dystress implique la néces-saire prise en charge et la gestion par le médecin du travail, desrisques psychologiques professionnels et de leurs conséquences.Un tiers des agents administratifs est exposé aux risques cancé-rogènes, liés au tabagisme passif professionnel (cancérogènegroupe 1 du Centre international de recherche sur le cancer). Letaux élevé de SMR constaté, est le résultat de l’application strictede la réglementation. En fait les valeurs publiées par les différen-tes tutelles sont probablement sous évaluées.

Démarche d’identification du risqueprofessionnel et de son impact à l’ONE

R. SERGHINI

Division médicale, Offıce national de l’électricité, Casablanca –Maroc.

Objectif : porter un éclairage de proximité sur les risques enanalysant les postes d’exploitation mais, également, coupler cetteanalyse à des études de terrain des populations cibles exposées.Le but recherché est d’avoir une évaluation à double entrée, côtésituation de travail et côté titulaire de ces postes en vue d’appré-cier l’impact de ces derniers sur la santé.

Méthodologie : l’analyse des postes : a été menée en deux pha-ses, la première comportait des entretiens dirigés des titulairesdes postes, validés par la hiérarchie (3 titulaires interwieuvés parposte). La seconde phase a consisté en l’observation du poste,après mesures de métrologie d’ambiance et film vidéo du dérou-lement du poste.

Les données ont été recueillies sur des supports préconçus. Lesétudes de terrain ont concerné des populations identifiées commeexposées des visites médicales comportant des examens médi-caux spécifiques orientés selon le risque ont été pratiquées.

Résultats : l’analyse des postes : 139 postes différents ont étéanalysés, les données recueillies ont été exploitées par le biaisd’une application informatique développée en interne, et qui apermis d’établir des fiches de situation de travail, une grillemédicale d’aptitude et un recueil des risques. Les études deterrain ont permis de mettre en évidence l’impact de ces risquessur les populations exposées et des orientations de prévention ontété proposées.

Conclusion : dans notre contexte, où la médecine du travail et laculture de prévention dans les entreprises prennent à peine leurenvol, nous pensons que cette étape fastidieuse est essentielle etabsolument nécessaire pour nous, car elle constitue le socleobjectif pour d’une part évaluer les aptitudes au poste et d’autrepart évaluer les risques et leur impact et proposer les moyens deprévention.

MERCREDI 9 JUIN MATIN 103