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Page 1: Le Grand Souk 2014 à Ribérac

Après une année d’absence, Le Grand Souk revient en grande pompe. Vanessa Pa-

radis, IAM ou encore Irma, voilà les têtes d’affiche qui devraient sé-duire les Périgourdins. Sur le parc des Beauvières, à Ribérac, un site convivial et bucolique situé en plein centre-ville, les festivaliers pourront faire leur marché : chan-son, rap, reggae, musique électro-nique ou encore rock indépen-dant.

Une fois n’est pas coutume, le festival se tiendra les jeudi 17, ven-dredi 18 et samedi 19 juillet, « en plein pendant ce que l’on appelle “le week-end de la mort” où se dé-roulent beaucoup de gros festivals comme par exemple Les Vieilles Charrues », commente Pierre Ou-zeau, directeur du centre culturel de Ribérac et du Grand Souk. Alors que celui-ci se tient toujours le der-

nier week-end de juillet, il a fallu décaler les dates à cause du pas-sage du Tour de France. « Mais on

est confiant. Depuis l’an dernier, on a senti une vraie attente du pu-blic. Les gens nous ont montré leur

soutien. » En six années d’exis-tence, le festival a accueilli Cali, Ar-thur H, Olivia Ruiz ou encore Phi-lippe Katerine et la Grande Sophie. Résultat, il a su se faire une place dans le paysage musical et festiva-lier aquitain.

Du son pour toute la famille Cette année, la programmation ne devrait pas décevoir avec 24 grou-pes proposant des genres variés, toujours dans une ambiance bon enfant. Car c’est aussi cela qui ca-ractérise Le Grand Souk. Le parc des Beauvières est un écrin de ver-dure dans la petite ville de Ribérac.

L’espace y est agréable et permet aux familles de venir profiter des différentes scènes tout en pouvant s’isoler quand bon leur semble. Côté papilles, les organisateurs ont pensé à tout : saucisses de bœuf bio, magrets de canard, frites, crê-

pes et vins de Bergerac, bar à jus de fruits…

Pour son grand retour, Le Grand Souk proposera aussi des nou-veautés : on note ainsi l’apparition de concerts gratuits sur la scène du Général, non seulement le jeudi, avec quatre « sets », mais aussi les vendredis et samedis après-midi, avec trois concerts à chaque fois. « On voulait pouvoir offrir plus aux festivaliers », poursuit Pierre Ou-zeau, qui propose ainsi de décou-vrir 10 groupes différents.

Le festival sera inauguré mercre-di 16 juillet, au cinéma Max-Linder de Ribérac. À 19 heures, un apéritif musical sera offert. Puis, le film « Un jour peut-être - Une autre his-toire du rap français » sera projeté. Un blind test terminera la soirée, une manière amusante de se met-tre en jambe pour les trois jours de musique qui suivront.

RIBÉRAC Après une année d’absence, le festival de musiques actuelles revient en force

Le Grand Souk fait son retourVanessa Paradis reprendra les titres phares de son dernier album « Love Songs », samedi 19 juillet au soir, sur la Grande Scène. PHOTO J.-B. MONDINO

Le groupe IAM sera sur la Grande Scène vendredi. PHOTO DIDIER D DARWIN

Les suppléments du quotidien

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Dordogne MERCREDI 2 JUILLET 2014WWW.SUDOUE ST.FR

MERCREDI 2 JUILLET 2014WWW.SUDOUEST.FR Dordogne

19 h 40, Pendentif (pop). La pop française est en pleine efferves-cence, mais il lui manquait encore le sourire étincelant et communica-tif de Pendentif. Avec « Mafia Douce », leur dernier album, on re-trouve la fraîcheur insolente des films de Jacques Rozier, l’inventivi-té universelle de Polnareff, l’espiè-glerie exquise de Lio et l’électroni-que contemplative de Toro Y Moi. Avec un sens du groove rare pour un groupe français et un song wri-ting parfaitement ciselé, Pendentif offre un voyage transatlantique, à mi-chemin entre la légèreté pop et la musique dansante.

21 h 20, Vanessa Paradis (chanson). En vingt-cinq ans de carrière, Vanesse Paradis n’a cessé de se réinventer et de renaître à cha-que album. Élégante, sincère et gé-néreuse, elle confirme sa gloire d’aventurière avec « Love Songs », son dernier album écrit par Benja-

min Biolay, et remporte en passant sa troisième Victoire de la musique. Sur la scène du Grand Souk, Vanes-sa Paradis donnera un live résolu-ment rock avec les titres de son der-nier opus ainsi que les tubes qui ont fait sa légende. La Dordogne reçoit une icône.

23 h 50, Danakil (reggae). De-puis dix ans, Danakil diffuse son dy-namisme à travers des textes en français sous des influences musi-cales jamaïquaines, rythmés de so-norités africaines. On retrouve dans son nouvel album, « Entre les li-gnes », des titres percutants asso-ciant textes engagés et poésie. Ce dernier opus se pare de belles colla-borations : les Twinkle Brothers, Har-ris « Professor » Safford (leader des Groundation) et l’incontournable Ky-Mani Marley. Danakil, c’est neuf musiciens, une incroyable énergie et une notoriété bâtie auprès de son public au fil des tournées.

La scène du Général

19 h 30, Cantharide (rock). Cantharide existe depuis 2008. À la base, il y a Pierre « Choumy » Chais-sac et ses obsessions pour le rock et la pop-indé des années 1960 à nos jours. Après un premier album en 2012, salué par la critique, le groupe a trouvé sa stabilité, un nouveau ti-tre inédit est sorti sur la compilation « Eyes on you vol’2 » au mois de juin et le deuxième album est prévu pour début 2015. Catharide cultive son amour pour les belles mélodies et les guitares sauvages et soignées. Au petit jeu des références, on peut citer Neil Young, R.E.M. ou The Beatles.

20 h 40, Le A (pop). Le A est un groupe composé de trois filles et un garçon, formé en 2012. Si elles res-tent d’obédience pop, ses chansons laissent aussi place à de nombreu-ses digressions électriques : guita-res et synthés soutiennent des voix tout en harmonie et offrent un uni-vers singulier. Ambiances psyché-déliques et plages rock intenses al-ternent avec des ritournelles accrocheuses.

21 h 50, Hill Valley (rock, fina-liste Prix Ricard S.A. Live Mu-sic). Hill Valley est taillé pour la grande aventure, les scènes gigan-tesques ou les clubs intimistes, les discothèques géantes ou les radios audacieuses. Avec ces cinq mem-bres déjantés, les vagues soniques prennent des couleurs pétillantes et acidulées : ce genre de rock exige de gros bras, mais surtout un cœur indestructible, résistant aux accélé-rations et aux variations de pres-sion.

23 heures : Dafrat (bass mu-sic). Dafrat se considère comme dé-tenteur d’une connaissance et d’une sagesse supérieure, héritées de la nuit des temps, qui lui confè-rent une légitimité pour gouverner l’univers drum and bass, hip-hop, dubstep et bass music en général. Ça tape fort sur scène tandis que la bo îte à images subliminales et mo-nochromes vous hypnotise.

La scène du Général

15 h 10, Ciel Gris (pop atmo-sphérique). Ce tout jeune duo n’a que quelques mois d’existence et présente pourtant déjà un univers singulier. Influencés par la Cold Wave anglo-saxonne, Florent à la basse et Charlotte au chant propo-sent une musique à la fois minima-liste, hypnotique et onirique.

16 h 10, Gatha (pop rock). Ga-tha est chanteuse, violoncelliste et auteur-compositeur. Ses chansons mêlent textes en français, denses or-chestrations au violoncelle et beats électroniques. Son univers musical est à la fois mélancolique et rythmé, empreint de poésie. Sa musique prend forme sur scène dans un duo chant-violoncelle accompagnée d’une batterie électronique.

17 h 20, Cliché (pop). Cliché fuit les stéréotypes pop qui sentent les années 1980. Au lieu de cela, ce jeune combo part à la chasse aux pa-pillons, s’inspirant de Gainsbourg, Souchon ou encore Bashung et de l’électro-pop made in France de Air. Une musique qui apporte fraîcheur et légèreté.

Scène Ginkgo

19 heures, Ua Tea (folk, pré-senté avec la Smac 24). Les trois artistes, Dawa, Gabriel et Dun-baar, se rencontrent en 2012 et se lancent dans une recherche sonore aux accents ethno folk. Ensemble, ils donnent naissance à un univers hybride où la pureté de la voix vient se frotter à des rythmes suaves et épicés, introspectifs et minimalis-tes. La musique d’Ua Tea est une in-vitation au voyage.

20 h 50, Mars Red Sky (rock). Formation incontournable de la scène stoner rock européenne, Mars Red Sky s’est rapidement im-posé par une empreinte sonore uni-que misant sur des grooves entê-tants et des riffs aériens, le tout porté par la voix éthérée de Julien Pras. Le son de Mars Red Sky intrigue avant de fédérer.

23 h 10, Shannon Wright (rock). Au fil des années, à la faveur de 10 albums et de concerts riches en frissons, Shannon Wright a in-fluencé, sans le vouloir, toute une génération de musiciens qui admi-rent la profondeur de ses textes et l’intelligence de ses compositions.

1 h 25, Acid Arab (acid house oriental). Le projet Acid Arab, créé par Guido Minisky et Hervé Carval-ho (DJ résidents du club parisien Chez Moune), vise à concilier deux styles de musiques à danser : la house des clubs occidentaux et l’an-cestrale musique orientale. Ce qui les intéresse avant tout, c’est la mo-dernité.

Grande Scène

19 h 50, Irma (chanson). Irma, c’est un joli conte de fée : un label participatif l’a fait découvrir et lui permet de sortir son premier al-bum. Rapidement, elle donne 150 concerts à travers l’Europe et son single « I Know » est dans toutes les têtes. Nommée aux Victoires de la musique, elle décroche un disque de platine. Dans son nouvel album, « Faces », on retrouve sa voix intense, précise et sans artifices.

21 h 40, IAM (rap). On ne pré-sente plus IAM… Cinq Marseillais à la prose affûtée, des samouraïs de la rime, un quart de siècle de hip-hop, des légendes du rap. Avec « Arts Mar-tiens », son dernier album, le groupe démontre encore une fois son savoir-faire inégalé. IAM déploie fièrement le drapeau d’un rap adulte, intense, plus actuel que ja-mais.

0 h 10, Superdiscount Live 3 (electro). En 1995, Étienne de Crécy lance le projet Superdiscount. En 2004, suit le deuxième opus avec le-quel, Étienne de Crécy, Alex Gopher et Julien Delfaud écument les grands festivals rock-électro. Le trio est de retour en 2014 pour Superdis-count 3 Live. Un album à découvrir en exclusivité sur la scène du Grand Souk.

La scène du Général

14 h 20, Freed Worms (folk). Après plus de 15 années passées au sein de différentes formations punk rock et hardcore, Freed Worms se produit aujourd’hui seul sur scène en proposant une musique tantôt rock tantôt folk où la part belle est faite aux mélodies vocales et aux ar-rangements de guitare.

15 h 20, Eddy Beaurivage (chanson). C’est un chanteur à guitare, mais aussi à textes. Depuis 2006, deux albums sont sortis. On l’apprécie particulièrement sur scène, où l’énergie, l’humour et le goût des mots en font un artiste re-connu.

16 h 20, Bastien Lanza (chan-son). Bastien Lanza est un de ces ar-tistes exaltants, étonnamment pré-coces : un premier album sur My Major Company, une sélection aux Rencontres d’Astaffort et le premier prix de la Truffe d’Argent/Trophée France Bleu 2013, à Périgueux. Il jus-tifie aujourd’hui aisément son sta-tut de valeur montante de la nou-velle scène française.

Scène Ginkgo

18 h 50, Two Bunnies In Love (Indie pop, lauréat Prix Ricard S.A. Live Music). Two Bunnies In Love, c’est cinq drôles de bonhom-mes. Le groupe est salué par la criti-que et son titre « Cotton Hammer » est décrit comme une « véritable pé-pite musicale ». Son nouvel EP est ré-solument plus rock et scandé. Ces cinq lapins dans le vent ne risquent pas de rester longtemps sans ému-les.

20 h 30, Be Quiet (pop noïse). Be Quiet puise ses influences dans des groupes tels que My Bloody Va-lentine, Sonic Youth ou Joy division ; excusez du peu ! Ajoutez à cela un son actuel mêlé à la musique élec-tronique et vous aurez tous les in-grédients d’un rock prometteur.

23 heures, Tristesse Contem-poraine (dark modern pop). Tristesse Contemporaine est un trio international, brut, désespéré et hypnotique. Sa musique est inspi-rée par les ombres de Suicide avec des mélodies catchy, un synthé pop accompagné de voix androgynes et de basse vintage.

1 h 10, Sebastian (électro). Franc tireur iconoclaste, il brise tou-tes les règles en vigueur pour déli-vrer une techno sale, violente, qui tousse et crache ; une musique à son image, humaine et viscérale. Se-bastian, c’est un parcours simple-ment incroyable. Auteur de plu-sieurs EP (H.A.L, Smoking Kills, Ross Ross Ross, Motor), d’un premier dis-que réunissant ses nombreux re-mix pour Daft Punk, Kelis ou The Kills (« Sebastian Remixes ») et de son premier album « TOTAL », il a également coproduit la bande ori-ginale du film « Steak » avec Sebas-tien Tellier et Mr Oizo. Ultra-prolifi-que et en perpétuelle effervescence, on le retrouve à la production de « Magnum », le prochain album de Philippe Katerine.

Grande Scène

17 h 30, Happy Hour devant le bar avec DJ Set Vie Sauvage.

Trois jours de fête et de musique

Eddy Beaurivage est un chanteur à textes

Les garçons dans le vent de Hill Valley se produiront jeudi, sur la scène du Général ; Shannon Wright distillera son rock vendredi, sur la scène Ginkgo, et Tristesse Contemporaine apportera une touche plus sombre, samedi, également sur Ginkgo. PHOTOS DR

Bastien Lanza est une valeur montante de la nouvelle scène

Son histoire ressemble à un conte de fée où la musique et la réussite remplacent le prince

charmant. Irma grandi à Douala, au Cameroun, et passe une enfance heureuse et privilégiée avec un père biologiste et une mère pharma-cienne, toujours attentifs à sa réus-site. Enfant, elle vit avec de la musi-que partout et tout le temps. À la chorale de l’église, aux cours de pia-no qu’elle commence à 7 ans ou en-core à la maison avec la guitare de son père et, évidemment, avec d’in-contournables albums comme ceux de Michael Jakson, Jeff Buckley ou Ben Harper.

À seulement 13 ans, elle compose un de ses premiers morceaux, le pro-phétique « I Know ». Elle y chante : « Ma seule arme, c’est cette chan-son. » Cette chanson, justement, la propulse au-devant de la scène. Irma arrive en France à l’âge de 15 ans pour poursuivre ses études. Elle donne des concerts de fin d’année dans son lycée catholique, chantant « We don’t need no education » des Pink Floyd ou « Highway to hell » d’ACDC.

Une jeune fille rêveuse C’est peu après que la jeune femme est choisie par le public. Car ce sont bien les internautes qui la décou-vrent, l’épaulent et la portent jusqu’à la scène et le succès. À 19 ans, elle poste en effet une vidéo d’elle sur Youtube en train de chanter « Au sui-vant » de Jacques Brel. Le fichier est destiné à une amie. Mais la vidéo est aussitôt partagée et les retours sont enthousiastes. Ça plaît à Irma qui se prête alors au jeu et poste d’autres vidéos. Un matin, elle se retrouve sur la page d’accueil de YouTube, dans 25 pays du monde. Forcément, les producteurs affluent.

Elle se laisse alors séduire par le

concept de financement participa-tif, proposé par le label My Major Company. En quelques jours à peine, 416 internautes-producteurs misent sur elle : un record. Elle part alors à New York pour enregistrer son premier album avec le produc-teur de Lenny Kravitz, mais l’album ne lui plaît pas. Elle ne reconnaît pas ses chansons, « surproduites » selon ses propres termes. Elle le travaille à son rythme et goûte alors à la scène qu’elle décrit comme un « plaisir bouleversant, une sensation mons-trueuse ».

Égérie de Google Son premier album sort en fé-vrier 2011 et, un an plus tard, Google fait d’Irma son égérie dans une pu-blicité pour un navigateur de ce géant du web. La bande-son utili-

sée ? « I Know », la chanson compo-sée par une jeune fille rêveuse de 13 ans, loin de savoir que le succès l’at-tendait.

À Ribérac, Irma vient présenter son nouvel album, « Faces », sorti le 2 juin. Un opus qui s’écoute comme on regarde un film. Les 13 chansons ont été composées à New York, où la jeune femme de 25 ans a ressenti le besoin de s’isoler. Pendant un an et demi, Irma a arpenté les rues, filmé tout ce qui l’a inspiré, aussi bien les arbres que les gens. Les gens : des anonymes, des inconnus. Elle leur a parlé et a écouté leurs histoires. Le soir, en rentrant chez elle, elle a vi-sionné ses films et noirci ses carnets de notes avant de mettre ces mots en musique. Le résultat, on le décou-vrira sur la Grande Scène du Grand Souk, vendredi 18 juillet, à 19 h 50.

CHANSON Elle vient présenter son nouvel album, sorti le 2 juin

« Faces », le nouveau visage d’Irma

Le nouvel album d’Irma a été composé aux États-Unis. PHOTO DR

Le Grand Souk s’impose comme le rendez-vous des musiques ampli-fiées. Chanson française, reggae, mais aussi musique électronique. Et dans ce dernier style, autant dire que le festival sait attirer les stars. Vendredi 18 juillet, peu après mi-nuit, Superdiscount 3 va enflam-mer la Grande Scène.

Le projet de Superdiscount a été lancé en 1995 par Étienne de Crécy. L’album a vite imposé le groupe comme une des locomotives de la French Touch, référence incon-tournable de la musique électro-nique. Basé sur l’humour et les multiples clins d’œil, il joue sur le côté ludique de l’électro.

EN EXCLUSIVITÉ Puis, en 2004, un deuxième opus a suivi et permis à Étienne de Crécy, Alex Gopher et Julien Delfaud d’écumer les grands festivals rock et électro et les meilleurs clubs technos d’Europe, d’Australie et d’Amérique du sud.

Aujourd’hui, le trio est de retour avec Superdiscount 3 Live. Si un single est sorti avant l’été, le nou-vel album, lui, fera son apparition à la rentrée. Les festivaliers de Ribé-rac auront donc la chance de le dé-couvrir en exclusivité. D’autant

que le trio ne se produit que lors de six dates cet été, et pas des moin-dres : Rock en scène à Paris, Pukkle-pop en Belgique ou encore For Noise Festival en Suisse. Les trois compères promettent un show vintage qui devrait faire mouche.

L’humour de Superdiscount 3UN PROGRAMME DE MUSIQUES ÉLECTRONIQUES

Superdiscount a été fondé par Étienne de Crécy. PHOTO DR

JEUDI 17 JUILLET VENDREDI 18 JUILLET

SAMEDI 19 JUILLET

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MERCREDI 2 JUILLET 2014Dordogne WWW.SUDOUEST.FR

Depuis le début de son his-toire, le festival de musi-ques actuelles de Ribérac a

toujours accueilli des groupes lo-caux. Car en Dordogne, une vraie scène, historiquement plutôt tour-née vers le rock, a toujours existé. « Mais elle a tendance à s’élargir, à se diversifier et à s’ouvrir à d’autres genres », explique Pierre Ouzeau, le directeur du Grand Souk. Ainsi, cette année, quatre groupes locaux seront mis à l’honneur : Dafrat, Ua Tea, Ciel gris et Freed Worms (gra-tuits).

Avec Ua Tea, on est dans un uni-vers particulier, « du folk assez doux », précise Pierre Ouzeau, alors qu’en Dordogne, « on est plutôt ha-bitué à du gros rock ». Quant à Ciel Gris, il s’agit d’un duo qui n’a que quelques mois d’existence mais est déjà très prometteur. Florent est à la basse, Charlotte l’accompagne d’un chant cristallin. « A priori, on pourrait avoir peur que ce soit âpre, poursuit Pierre Ouzeau. Mais c’est très onirique et ce duo mérite vraiment d’être encouragé. »

Autre groupe à venir sur la scène du Grand Souk : Freed Worms. Après avoir passé plusieurs années au sein de différentes formations

punk rock et hardcore, Fred se pro-duit maintenant seul sur scène en proposant du rock, parfois folk, qui en tout cas fait la part belle aux ar-rangements de guitares.

« Se faire connaître » Enfin, Dafrat sera aussi de la partie. Le groupe, formé l’an dernier pour l’anniversaire de l’association pé-rigourdine All Boards Family, ac-cueille Laurent, Max à la vidéo et Bernie pour la partie graphique. « On faisait partie d’un autre groupe de musique électronique qui a beaucoup tourné, Vanne-man Compagny, et suite au succès qu’on a rencontré l’an dernier, on a décidé de continuer », raconte Laurent.

Pour lui, c’est un plaisir de parti-ciper au Grand Souk. « C’est un évé-nement local important auquel on tient beaucoup en tant qu’ar-tiste. » Cela donne aussi l’occasion de rencontrer d’autres artistes, « de créer du lien et de se faire connaî-tre », poursuit Laurent.

C’est bien là la volonté de Pierre Ouzeau. « Grâce aux têtes d’affiche, on peut se permettre de program-mer des groupes en émergence. C’est notre façon de les soutenir. »

SCÈNE OUVERTE Le festival soutient les artistes amateurs locaux depuis ses débuts

Pleins feux sur quatre groupes du Périgord

Avec Freed Worms, Fred propose du rock et du folk. PHOTO DR

L’été sera culturel à Ribérac. Ainsi, les festivaliers qui le souhaitent pourront visiter plusieurs exposi-tions proposées tout au long de l’été dans la commune.

On pourra découvrir les œuvres d’Anne-Laure Boyer, qui vient de passer un an en résidence artisti-que dans le village. Son travail, pré-senté au centre culturel de Ribérac, vient clore son séjour. L’exposition « Les châteaux de cartons » témoi-gne en effet de ses recherches et des différents processus de création fa-çonnés sur place.

INTIMITÉ DES RIBÉRACOIS Avec son travail sur la mémoire des lieux, Anne-Laure Boyer aborde des thématiques sociales : le déplace-ment, l’imaginaire du territoire et l’inconscient collectif. À l’aide de cartes, photographies et entretiens,

elle génère tout un corpus pour parler de fracture dans le temps et de la tentative de recréer du lien en-tre des morceaux épars.

Pendant un an, l’artiste s’est im-

miscée dans la vie des Ribéracois pour découvrir leurs lieux de vie, leur intimité, leurs trésors. En véri-table petite archéologue, elle a fouillé les greniers, ouvert les cof-

fres, visité les granges et ainsi retra-cé des histoires, collectives et parti-culières, celles des habitants qui lui ont ouvert leurs portes. Des récits dans lesquels se retrouveront cer-tainement aussi les visiteurs de l’ex-position, qui se tient du 11 juillet au 30 août, au centre culturel de Ribé-rac.

Une autre exposition, intitulée « C’est pas tout rose », se tient dans le superbe site de la collégiale No-tre-Dame de Ribérac. Les œuvres de David Delesalle et LO-renzo y sont présentées. Le premier peint, le se-cond photographie. Ensemble, ils interrogent notre regard, détour-nent les images et les objets du quo-tidien et nous déroutent… L’expo-sition est visible jusqu’au 31 août.

Pour tout renseignement, tél. 05 53 92 52 30.

Deux expositions à découvrir en parallèleAU CENTRE CULTUREL ET À LA COLLÉGIALE NOTRE-DAME DE RIBÉRAC

Anne-Laure Boyer est restée en résidence pendant un an à Ribérac. PHOTO ARCHIVES BERNARD GILLIBERT

Tarifs Billet un jour (vendredi 18 ou same-di 19 juillet) : en prévente, 32 eu-ros ; sur place, 35 euros ; enfants de moins de 15 ans, 10 euros ; gra-tuit pour les moins de 6 ans.

Pass deux jours (vendredi 18 et samedi 19 juillet) : en prévente, 55 euros ; sur place, 58 euros ; en-fants de moins de 15 ans, 15 euros ; gratuit pour les moins de 6 ans.

Les concerts de la scène du Gé-néral sont gratuits (jeudi soir, ven-dredi et samedi soir).

Billetterie Billets en vente à l’entrée du site et au centre culturel de Ribérac ; sur www.fnac.com et son réseau (Fnac, Carrefour, Géant, Maga-sins U et Intermarché) ; sur www.ticketnet.fr et son réseau (Auchan, Cora, Cultura et E. Le-clerc), et sur www.digitick.com.

Hébergements Camping du festival gratuit et sur-veillé situé à 300 m du site. Réser-vation obligatoire par mail à [email protected] ou par téléphone au 05 53 92 52 30.

Autre hébergement possible au camping municipal de Ribérac : camping de la Dronne (route d’An-goulême, pont du Chalard), à Ville-toureix. Renseignements au 05 53 90 50 08. Hôtels et gîtes à proximité. Pour tout renseigne-ment, contacter l’office de tou-risme au 05 53 90 50 08 et con-sulter le site www.riberac-tourisme.com.

À savoir Ouverture des portes à 18 heures le vendredi et à 17 h 30 le samedi. Toute sortie est définitive. Aucun billet ne sera ni repris ni remboursé. Buvette et restauration dans l’en-ceinte du festival. Appareils photos et caméras interdits. Paiement possible par carte bancaire dans l’enceinte du festival. Pour la sécu-rité de tous, les chiens et autres animaux de compagnie sont inter-dits sur le site du festival.

PRATIQUE

Supplément gratuit au journal du 2 juillet 2014

Président-directeur général : Olivier Gérolami Directeur général délégué,

directeur de la publication : Patrick Venries N° commission paritaire : 0410 C 86477

Chef de projet : Anne-Marie Siméon Secrétariat de rédaction : Anaïs Arnal

Rédaction : Eurydice Baillet Publicité : Sud Ouest Publicité

Siège social : Journal Sud Ouest 23, quai des Queyries, CS 20001

33094 Bordeaux Cedex Tél. 05 35 31 31 31 www.sudouest.fr


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