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Page 1: Le mystère des SIRPID : lorsque la stimulation de l’éveil a un effet épileptogène

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Conclusion.– Les SIRPID pourraient être un marqueur objectif

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pilepsie et santé de la reproductionoustapha Ndiaye , Anna Basse , Fallou Tall ,

ala Bouna Seck , Kamadore Toure , Amadou Gallo Diop ,ouhamadou Mansour Ndiaye

Service de neurologie, CHU Fann, 5035 Dakar, Sénégal

ots clés : Épilepsie ; Santé ; Reproductionntroduction.– L’épilepsie comme toute maladie chronique peutvoir un retentissement sur la santé de la reproduction. Peu’études ont été consacrées à ce sujet en Afrique.bjectifs.– il s’agissait d’étudier les effets indésirables desédicaments antiépileptiques sur la santé de la reproduction.éthodes.– Nous avons mené une étude prospective sur la base’un questionnaire élaboré par nos soins et relatif à la santée la reproduction. Elle s’est déroulée de mars 2011 à août011 auprès de patientes épileptiques consultantes externesla clinique neurologique du CHU de Fann, Dakar, Sénégal.ésultats.– On note que 120 femmes épileptiques étaientoncernées. L’âge moyen était de 30,58 ans et 45 % d’entre ellestaient mariées. Elles prenaient toutes un traitement anti-pileptique dont 55 % depuis plus de six ans. Les principauxntiépileptiques étaient le phénobarbital (64,16 %), la carba-azépine (20,83 %) et le valproate de sodium (15 %). Parmi

es 97 femmes qui avaient une vie sexuelle active et régu-ière, 79,16 % se plaignaient de troubles de la libido. Six parmies 62 femmes qui prenaient une contraception régulière ontontracté une grossesse. Sur les 74 femmes ayant vécu unerossesse durant leur maladie épileptique, on notait 34,44 %e naissances prématurées, 13,32 % d’avortements et 3,33 %’enfants malformés.iscussion.– Les perturbations de la vie sexuelle des patientespileptiques ainsi que l’effet tératogène de certainsédicaments antiépileptiques sont connus des neuro-

ogues. Nos résultats sont conformes aux données de laittérature.onclusion.– Considérer l’épilepsie comme un problème deanté publique aiderait à mieux impliquer les profession-els de la santé de la reproduction dans la prise enharge.nformations complémentaires.– Aucun financement par un labo-atoire ou une institution privée.

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yndrome operculaire épileptiforme acquisounes Ouahmane , Jamal Mounach , Amal Satte ,hmed Zerhouni , Hamid Ouhabi

Service de neurophysiologie, hôpital militaire Mohammed-V, 10000abat, Maroc

ots clés : Landau-Kleffner ; Épilepsie partielle bénigne ;yndrome operculaire épileptiforme acquis

ntroduction.– Le Syndrome operculaire épileptiforme acquisSOEA) est une forme exceptionnelle de l’épilepsie partielleénigne de l’enfant avec des paroxysmes rolandiques.bservation.– Une fille de 16 ans, ayant comme antécédent un

etard à la marche et du langage, consulta à l’âge de troisns pour des difficultés à avaler et à articuler les mots, ainsiu’une hypersalivation sans notion de crises épileptiques

430/98).’examen neurologique révéla une dyspraxie orolinguale, uneysphagie seulement aux solides sans altération de la cogni-

ion.’EEG de veille a montré des patterns évocateurs d’anomaliesolandiques, alors que l’EEG de sommeil a objectivé

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des pointes ondes continues. L’IRM cérébrale étaitnormale.La patiente a été mise sous valproate sans nette amélioration.L’évolution favorable n’a été obtenue qu’après l’association duvalproate avec le clobazam. Néanmoins, la fille gardait unediscrète dyspraxie orolinguale.Les EEG de sommeil de contrôle montraient la diminution pro-gressive des anomalies épileptiques.Discussion.– Le SOEA est un syndrome épileptique très rare,nouvellement proposé par les auteurs. Il est dû à des lésionsoperculaires bilatérales donnant un tableau de paralysie pseu-dobulbaire caractéristique.Il partage avec le syndrome de Landau-Kleffner un mécanismephysiopathologique commun, ainsi qu’un tableau cliniquesimilaire à la phase d’état.L’EEG montre le plus souvent des pointes ondes continuesdurant le sommeil.Conclusion.– Le SOEA pourrait être diagnostiqué à tort commeun syndrome de Landau Kleffner. Une bonne analyse cliniqueet électrique permet de redresser le diagnostique.

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Le mystère des SIRPID : lorsque la stimulationde l’éveil a un effet épileptogèneLaurent Vercueil , Cécile Sabourdy , Amélie SerraEFSN, CHU de Grenoble, 38043 Grenoble 9, France

Mots clés : SIRPID ; COMA ; EEGIntroduction.– Les Stimulus-Induced Rythmic Periodic or IctalDischarges (SIRPID) sont habituellement observés après sti-mulation nociceptive lors de l’enregistrement EEG de patientsprésentant des troubles de la vigilance.Observation.– Nous avons répertorié les enregistrements EEGde 8 patients présentant des SIRPIDs à partir de la base de don-nées informatique du laboratoire d’électrophysiologie du CHUde Grenoble. Les critères de définition des SIRPIDS étaient lessuivants :– apparition dans les suites d’une stimulation de l’éveil (noci-ceptive, appel) ;– d’une activité épileptiforme rythmique ou périodique, focaleou diffuse ;– ce pattern EEG pouvait s’accompagner de signes cliniques ounon.Les huit patients étudiés (cinq hommes et trois femmes)étaient âgés en moyenne de 39 ans. Le motif de réalisationde l’EEG était dans tous les cas l’exploration de troubles de laconscience.Des décharges pseudopériodiques diffuses et/ou à prédomi-nance bifrontales étaient obtenues après stimulation tactile,auditive ou nociceptive. Ces activités étaient caractériséespar une fréquence lente inférieure à 1 Hz. Elles pouvaientcéder spontanément ou persister pendant toute la durée del’enregistrement. L’activité de fond était généralement com-posée d’ondes lentes.Discussion.– Cette réactivité cérébrale atypique à la sti-mulation nociceptive pourrait correspondre à une activitécorticolimbique révélée par défaut d’inhibition cortico-frontale et témoigner ainsi d’une expérience sensorielledésagréable chez des sujets dont l’état de vigilance ne per-met pas une évaluation clinique fiable de la perceptiondouloureuse.

du vécu d’une expérience sensorielle douloureuse conscientechez des sujets hypovigilants.

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