INSPECTION PEDAGOGIQUE REGIONALE
D’EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
LE PROJET DE L'INSPECTION PEDAGOGIQUE REGIONALE
D'EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE :
« POUR UNE EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
QUI CONTRIBUE A LA REUSSITE DE CHAQUE ELEVE »
Réactualisation 2015-2016
Nouveautés et ajouts surlignés
Sommaire
A. PREAMBULE………………………………………………………................................1
B. LES GRANDS ENJEUXEDUCATIFS………………………………………….2
C. LE PROJET PEDAGOGIQUE D’EDUCATION PHYSIQUE ET
SPORTIVE……………………………………………………………………………….8
D. L’EVALUATION AUX EXAMENS……………………………………..........10
E. LA COORDINATION EN E.P.S………………………………………………...11
F. L’ORGANISATION DE L’E.P.S………………………………………………..12
G. L’ASSOCIATION SPORTIVE ET LE PLAN DE
DEVELOPPEMENT DU SPORT SCOLAIRE……………………………..15
H. LES INAPTITUDES PHYSIQUES……………………………………………..17
I. LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES ENSEIGNANTS
D’E.P.S………………………………………………………………………………...….17
J. L’INSPECTION PEDAGOGIQUE DES PROFESSEURS…..................18
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A. PREAMBULE
Les orientations, directives, recommandations et ambitions contenues dans le présent document doivent être
considérées comme ...
le projet de l'Inspection Pédagogique Régionale d'E.P.S. de l'Académie de Strasbourg.
En harmonie avec le Code de l’Education (*) et la loi d'orientation et de programmation pour la
refondation de l'école de la République (loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 parue au JO n° 157 du 9 juillet
2013) qui constitue notre feuille de route, ce projet est conçu et organisé en vue de contribuer à la réussite
de chaque élève en mettant en place les meilleures conditions pour apprendre au sein d'une école à la fois
bienveillante et exigeante et afin d'atteindre la finalité de l'E.P.S. : former un citoyen, cultivé, lucide,
autonome, physiquement et socialement éduqué.
Ce projet est également inspiré par une double fonction assignée à l'Inspection Pédagogique régionale qui ne
se limite pas à un strict contrôle de la conformité des situations d’enseignement aux textes réglementaires :
- la première est d'observer à la source, de voir par soi-même, d'être à l'écoute ;
- la seconde est d'apporter une aide par la mise à disposition des compétences, par la réflexion partagée
et par le soutien humain.
(*) Vous trouverez sur le site de l’Académie, à la rubrique EPS, un recueil des textes officiels mis à jour
régulièrement.
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B. LES GRANDS ENJEUX EDUCATIFS
La loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la
République (Loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013) parue au JO n° 157 du 9 juillet 2013) .
Cette loi modifie notamment le contenu des enseignements et a une portée pédagogique : refonte
du socle commun de connaissances (devenu socle commun de connaissances, de compétences et de
culture) redéfini par le décret du 31 mars 2015 (BO n°17 du 23 avril 2015 – entrée en vigueur en
septembre 2016), révision des programmes, éducation au numérique, parcours d’éducation artistique
et culturelle, renforcement des liaisons inter-degrés, création des écoles supérieures du professorat et
de l’éducation pour la formation initiale et continue des enseignants, poursuite et mise en œuvre de la
réforme de l’éducation prioritaire, réflexions sur l’évaluation…Cependant, le point crucial pour cette
année 2015/16 sera la préparation de la réforme du collège . Cette réforme entrera en vigueur en
septembre 2016 mais sera préparée tout au long de cette année scolaire (textes de référence : décret
n° 2015-544 du 19 mai 2015, arrêté du 19 mai 2015, circulaire n°2015-106 du 30 juin 2015). Autant
de grands chantiers éducatifs qui concernent plus particulièrement le second degré et la discipline
EPS, autant d’enjeux auxquels nous rendons chaque enseignant d’EPS attentif afin que chacun puisse
prendre part pleinement, en tant qu’acteur, à la refondation de l’école de la république. (présentation
de la loi)
Nous vous invitons également à vous référer à la circulaire de préparation de la rentrée 2015/2016
(circulaire 2015-085 du 03.06.15).
Au-delà de leurs missions strictement disciplinaires, les enseignants d’EPS doivent se sentir
concernés par les grands thèmes éducatifs et les finalités du service public d’éducation. Certains sont
déjà intégrés aux actuels Programmes d’EPS, d’autres sont et seront nouveaux et doivent susciter, à
ce titre, participation et attention particulières.
Les missions des enseignants sont définies par le décret n° 2014-940 du 20 août 2014 relatif aux
obligations de service et aux missions des personnels enseignants exerçant dans un établissement
public d’enseignement du second degré. Le décret liste et explicite les missions liées au service
d’enseignement :
les travaux de préparation et les recherches personnelles nécessaires à la réalisation des
heures d’enseignement,
l’aide et le suivi du travail personnel des élèves, leur évaluation,
le conseil aux élèves dans le choix de leur projet d’orientation en collaboration avec les
personnels d’éducation et d’orientation,
les relations avec les parents d’élèves,
le travail au sein d’équipes pédagogiques constituées d’enseignants ayant en charge les
mêmes classes ou groupes d’élèves ou exerçant dans le même champ disciplinaire. Dans
ce cadre, ils peuvent être appelés à travailler en équipe pluriprofessionnelle associant
les personnels de santé, sociaux, d’orientation et d’éducation.
Ce décret est complété par la circulaire n°2015-057 du 29 avril 2015 qui précise son
champ d’application.
Les dispositifs à mettre en place dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation pour la
refondation de l’école de la république :
Comme indiqué plus haut, l’année scolaire 2015-2016 sera marquée par la préparation de la réforme
du collège (des actions importantes de formations sont prévues). Nous invitons les enseignants
d’EPS à s’en approprier les contenus, en lien avec la mise en œuvre du nouveau socle de
connaissances, de compétences et de culture (mis en œuvre également en septembre 2016) et les
nouveaux programmes à paraître.
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Le socle commun de connaissances et de compétences, devenu le socle commun de
connaissances, de compétences et de culture (SCCCC) est redéfini par le décret du 31
mars 2015 (BO n°17 du 23 avril 2015
Le nouveau SCCCC est composé de cinq domaines de formation qui définissent les grands enjeux
de formation durant la scolarité obligatoire :
« 1° les langages pour penser et communiquer : ce domaine vise l'apprentissage de la langue
française, des langues étrangères et, le cas échéant, régionales, des langages scientifiques, des
langages informatiques et des médias ainsi que des langages des arts et du corps ;
« 2° les méthodes et outils pour apprendre : ce domaine vise un enseignement explicite des moyens
d'accès à l'information et à la documentation, des outils numériques, de la conduite de projets
individuels et collectifs ainsi que de l'organisation des apprentissages ;
« 3° la formation de la personne et du citoyen : ce domaine vise un apprentissage de la vie en société,
de l'action collective et de la citoyenneté, par une formation morale et civique respectueuse des choix
personnels et des responsabilités individuelles ;
« 4° les systèmes naturels et les systèmes techniques : ce domaine est centré sur l'approche
scientifique et technique de la Terre et de l'Univers ; il vise à développer la curiosité, le sens de
l'observation, la capacité à résoudre des problèmes ;
« 5° les représentations du monde et l'activité humaine : ce domaine est consacré à la compréhension
des sociétés dans le temps et dans l'espace, à l'interprétation de leurs productions culturelles et à la
connaissance du monde social contemporain. »
Chaque domaine de formation comprend des objectifs de connaissances et de compétences qui sont
définis en annexe de la circulaire.
Chacun de ces domaines requiert la contribution transversale et conjointe de toutes les disciplines et
démarches éducatives.
Les objectifs de connaissances et de compétences de chaque domaine de formation et la contribution
de chaque discipline ou enseignement à ces domaines seront déclinés dans les programmes
d'enseignement à paraître.
Les acquis des élèves dans chacun des domaines de formation sont évalués au cours de la scolarité
sur la base des connaissances et compétences attendues à la fin des cycles 2, 3 et 4, telles qu'elles
sont fixées par les programmes d'enseignement.
Dans le domaine de formation intitulé "les langages pour penser et communiquer", cette évaluation
distingue quatre composantes : langue française ; langues étrangères et, le cas échéant, langues
régionales ; langages mathématiques, scientifiques et informatiques ; langages des arts et du corps.
L'acquisition et la maîtrise de chacun de ces domaines ne peuvent être compensées par celles d'un
autre domaine. Les quatre composantes du premier domaine ne peuvent être compensées entre elles.
En fin de cycle 4, le diplôme national du brevet atteste la maîtrise du socle commun. »
L’équipe des enseignants d’EPS veillera à participer aux réflexions de l’équipe éducative du collège
dans ce cadre notamment.
Histoire des arts :
Afin de donner aux élèves une meilleure ouverture sur le monde dans lequel ils vivent, l'histoire des
arts est maintenant définie comme un enseignement à part entière dans l'ensemble de la scolarité : à
l'école primaire depuis la rentrée 2008, au collège et au lycée (voies générale, technologique et
professionnelle) depuis la rentrée 2009. Les enseignants peuvent aussi y contribuer dans le cadre
purement disciplinaire. Ainsi : « L’E.P.S. participe à l’acquisition d’une culture humaniste. A ce
titre, elle contribue à sensibiliser les élèves à l’histoire des arts principalement dans le domaine des «
arts du spectacle vivant ». Lorsque les activités danse et arts du cirque sont programmées, quel que
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soit le niveau de classe, une mise en perspective historique et culturelle peut être proposée. Celle-ci
s’appuie alors sur les thématiques du programme d’histoire des arts et sur des œuvres traitées dans le
cadre des autres enseignements. » (Programmes Collège 2008). Depuis la session 2011, l’épreuve
d’histoire des arts est obligatoire au DNB.
L’accueil des élèves en situation de handicap : à ce sujet, se référer également à la
Circulaire de préparation de la rentrée 2015/2016, circulaire n° 2015-085 du 3 juin
2015 : pour « une meilleure prise en compte des élèves en situation de handicap » « Mieux
scolariser les élèves à besoins éducatifs particuliers ou en situation de handicap »
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances des élèves handicapés affirme pour
chacun le droit à un parcours scolaire continu et adapté. Un nombre croissant d’élèves en situation de
handicap sont d’ores et déjà accueillis en intégration « ordinaire » dans les cours d’EPS. Par une
attention et une vigilance soutenues, il convient de tendre vers une participation de la totalité de ces
élèves à la condition qu’ils y soient autorisés médicalement. Schématiquement, l’élève peut être
accueilli selon deux modalités : dans sa classe, ou dans un cycle d’une autre classe. Pour des
informations plus exhaustives, suivre le lien suivant (les publics particuliers)
Les programmes personnalisés de réussite éducative (P.P.R.E) :
Ils s’adressent à des élèves en difficulté présentant des retards significatifs dans les apprentissages
fondamentaux. Dans le cadre de l’EPS, des P.P.R.E peuvent être proposés pour des activités de
soutien natation par exemple.
Les thèmes de convergence : Ils permettent de faciliter des approches croisées de certains thèmes d’apprentissages constitutifs des
programmes de chaque discipline (énergie – environnement et développement durable –
météorologie et climatologie – mode de pensée statistique dans le regard scientifique sur le monde –
santé – sécurité). L’EPS peut contribuer à ce travail interdisciplinaire (texte officiel de référence: BO
HS n°5 du 25 août 2005).
Les conseils pédagogiques : Ils sont désormais bien ancrés dans les établissements. Ce sont des lieux supplémentaires de
réflexion pédagogique et éducative dans les établissements au sein desquels l’EPS est en mesure
d’apporter sa contribution. Nous incitons fortement les enseignants d’EPS à participer à cette
instance où se construisent au niveau local les politiques éducatives.
La refonte de l’éducation prioritaire et la politique des internats :
La refonte de l’éducation prioitaire constitue l’un des grands chantiers ministériels actuels. 102
réseaux « REP+ » préfigurateurs ont été définis en France en septembre 2014, dont trois dans notre
académie. A cette rentrée, ce sont en tout 350 REP+ et 732 REP qui redessinent la nouvelle carte de
l’éducation prioritaire en France
Les enseignants d’EPS sont invités à poursuivre leur action au service des projets éducatifs
spécifiques (et notamment pour ce qui relève de l’innovation et de l’expérimentation) des
établissements concernés et de leurs élèves. La discipline continuera ainsi à jouer son rôle reconnu et
précurseur d’intégration, d’insertion et de réussite scolaires.
Le lycée général et technologique : La réforme datant de septembre 2010 et désormais achevée entérine un réaménagement de
l’ensemble des séries (décrets n°2010 – 99 et 2010 -100 du 27/01/10 et arrêtés du 27/01/10 et
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01/02/10). Les enseignants d’EPS sont invités à s’investir dans l’accompagnement personnalisé et le
tutorat (BO spécial n° 1 du 04/02/10, circulaire n°2010-013 du 29.01.10).
Priorités ministérielles pour cette année (cf. circulaire de rentrée 2015)
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=89301 L'année 2015-2016 sera aussi une année de préparation des personnels aux évolutions majeures de la
rentrée 2016. L'opportunité d'une modification simultanée de l'organisation pédagogique du collège
et du renouvellement des contenus d'enseignement dans le cadre de la scolarité obligatoire, tout
comme le lancement du grand plan numérique pour l'éducation, imposent la mobilisation et
l'engagement de tous, dès cette année, pour créer les conditions du changement.
Permettre aux équipes enseignantes et éducatives et à chaque professionnel de l'école de s'approprier
l'ensemble des évolutions en cours et de faire leurs les ambitions affichées constituera donc un enjeu
majeur de l'année scolaire à venir.
Trois axes majeurs structurent la circulaire :
I - Construire une école plus juste pour offrir à chaque élève un parcours de réussite
II - Garantir l'égalité et développer la citoyenneté
III - Former et accompagner les équipes éducatives et enseignantes pour la réussite des élèves
Opération « Année du sport de l’école à l’université » :
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html&cid_bo=88031
« Cette opération visera à mettre en avant le sport comme vecteur des valeurs éducatives et
citoyennes aussi bien à l'école, où il s'inscrit dans le cadre de l'éducation en mobilisant des
connaissances et compétences disciplinaires et transversales, que hors de l'école, avec un large réseau
associatif qui permet à chacun de découvrir et pratiquer une multitude d'activités. Elle doit permettre
de souligner que le sport et l'école s'appuient sur les mêmes valeurs : le goût de l'effort, la
persévérance, la volonté de progresser, le respect des autres, de soi et des règles. ».
Nous souhaitons donner dans notre académie une place importante à cette opération dont nous
espérons des retombées bien au-delà de l’année 2015/16. Une impulsion académique forte a en effet
d’ores et déjà été donnée par les actions d’information et de formation à ce sujet dès la fin de l’année
scolaire dernière, afin que les équipes puissent se mobiliser dès cette rentrée. https://www.ac-strasbourg.fr/fileadmin/acad/Politiques/Politique_des_langues/Lettre_recteur_langues_2015.pdf
Les secteurs habituels de l’action transversale et spécifique des enseignants d’EPS :
La discipline EPS s’inscrit dans la contribution à l’acquisition et la validation des compétences
du Socle Commun. Les thèmes déclinés ci – après relèvent de cette logique.
◦ La sécurité :
Elle est une composante impérieuse constitutive de tout apprentissage en EPS. En ce qui concerne le
« savoir nager » cette compétence comporte une dimension citoyenne plus particulière dans la
mesure où nager peut permettre de « se sauver ou de sauver les autres ».
◦ La santé :
« La gestion de la vie physique à tous les âges de la vie » est une des finalités de l’EPS et relève
également d’une attitude citoyenne. Il est, en effet, établi qu’une pratique physique raisonnée et bien
conduite constitue un gage de santé, dont la portée dépasse le simple bien-être individuel et touche
au bien public.
Ce sera une priorité pour notre discipline pour les années à venir.
Par ailleurs, concernant le thème de la santé, des actions académiques ont antérieurement déjà été
menées dans les collèges avec le programme « Bouge, une priorité pour ta santé ! ». Elle l’est
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également dans les lycées professionnels. Nous y avons en effet impulsé un partenariat au plan
académique entre EPS, PSE (discipline d’enseignement : prévention, santé, environnement) et
infirmiers scolaires dans chaque lycée professionnel (accès au projet voie professionnelle, santé et
activité physique)
Ces actions particulières s’inscrivent dans celle plus globale du groupe académique de travail,
d’impulsion et d’innovation « Santé, citoyenneté, sport ». Au lycée d’une manière générale, la
programmation de la Compétence propre n°5 (CP5), « réaliser et orienter son activité physique en
vue du développement et de l’entretien de soi », constitue de longue date un outil au service des
élèves.
En outre, notre discipline a largement contribué à la conception d'un projet interdisciplinaire et inter-
catégoriel relatif à la mise en œuvre d'actions en faveur de la santé en collège et nommé : « Tous en
mouvement, santé, bien-être et entretien de soi ».(lien vers les documents ressources http://www.ac-
strasbourg.fr/pedagogie/tousenmouvement/ )
◦ La maîtrise des émotions : En EPS, l’élève se trouve placé dans des situations qui, pour être difficiles, lui sont néanmoins
accessibles car adaptées à ses possibilités d’action. Les conditions sont donc réunies pour favoriser
l’apprentissage de la maîtrise des émotions et à son réinvestissement dans d’autres circonstances de
la vie.
◦ L’éducation à la citoyenneté et la lutte contre la violence : Elles représentent une préoccupation majeure et s’inscrivent dans la mobilisation de l’école pour les
valeurs de la république – « Onze mesures pour une grande mobilisation de l’école pour les valeurs
de la république » suite aux événements tragiques de janvier 2014 -
http://www.education.gouv.fr/cid85644/onze-mesures-pour-un-grande-mobilisation-de-l-ecole-pour-
les-valeurs-de-la-republique.html
Les programmes d'EPS insistent sur le rôle spécifique et déterminant de la discipline dans l'éducation
concrète à la citoyenneté, à laquelle elle contribue.
L’EPS permet, en effet, d’expérimenter dans l’action, par la pratique des activités et en relation avec
les autres, certaines valeurs républicaines et certains comportements qui préparent l’élève à sa vie
future de citoyen (prise de conscience des règles et des enjeux de la citoyenneté).
◦ Le respect de l’autre: Grâce à une attitude pédagogique adaptée, les enseignants d’EPS s’efforcent d’atténuer les effets de
l’inégalité des aptitudes physiques, souvent douloureusement vécus au moment de l’adolescence. Les
élèves accomplissent des tâches et tiennent des rôles : arbitre, juge, aide, parade qui leurs permettent
d’apprendre dans l’action et de respecter ceux qui les assument. Chacun trouve donc sa place en
fonction de ses capacités.
Dans cet esprit, les élèves qui sont reconnus inaptes (partiel ou total) à la pratique des activités
physiques par le corps médical se voient proposer des pratiques corporelles adaptées ou des tâches de
responsabilité dans le bon déroulement des leçons.
Les enseignants d’EPS seront par ailleurs particulièrement vigilants à la prise en compte
desdifférences entre les filles et les garçons. A ce titre, ils s’inscrivent pleinement dans les préconisations de la circulaire de rentrée :
« La réussite de tous les élèves est subordonnée à l'installation durable d'une culture de l'égalité
entre les sexes et du respect mutuel qui garantit à chaque élève, fille ou garçon, un traitement égal
et une même attention portée à ses compétences, son parcours scolaire, sa réussite et son bien-être »
Les enseignants assureront une formation à la connaissance et au respect des droits de la personne
ainsi qu’à la compréhension des situations concrètes qui y portent atteinte. Une réflexion
approfondie sur l’offre de formation proposée aux élèves contribuera également à une
meilleure prise en compte des différences et visera à garantir une plus grande égalité des
chances.
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◦ La solidarité: En EPS, les situations vécues impliquent la solidarité. Les élèves y apprennent, par exemple, à
assurer la sécurité de leurs camarades par l’acquisition des gestes et attitudes d’aide et de parade.
Cette solidarité est également mise à l’épreuve dans l’élaboration de stratégies en sports collectifs ou
autres formes de pratiques collectives de coopération (danse, acrosport, arts du cirque…)
En EPS, les élèves éprouvent le sentiment d’appartenir à une communauté. Cette communauté prend
des formes diverses et variées : équipes, groupes, classes. Le cas échéant, les enseignants pointent,
dans une perspective éducative, les limites et les dérives possibles liées à ces sentiments
d’appartenance.
◦ La liberté d’action et les règles : D’une manière générale, parce qu’elle confronte souvent les élèves à des règles et qu’elle leur donne
l’occasion d’en construire, l’EPS permet l’accès à la compréhension de la nécessité de la loi sans
laquelle il n’existe pas de liberté.
◦ Le dialogue : Les élèves sont souvent appelés à s’organiser, à s’écouter mutuellement, à négocier, à effectuer des
choix collectifs. Tous ces éléments cultivent des attitudes susceptibles d’être réinvesties en d’autres
circonstances de la vie sociale.
Le rôle de notre discipline est également à considérer dans le cadre de l’équité scolaire, et dans le
domaine de l’égalité des chances. Cela passe notamment par une prise en compte des différences
dans le cadre de l’offre de formation que nous proposons à nos élèves.
L’accompagnement personnalisé en lycée est à présent généralisé sur les trois niveaux de classes. Il
s’est étendu aux classes de 6ème
. De nouvelles modalités entreront en vigueur à la rentrée de
septembre 2016.
Notre ambition de contribuer à la réussite de chaque élève, nécessite que tous les enseignants
d’EPS :
- se sentent concernés par les grands thèmes éducatifs et s’y engagent autant que faire se peut,
- prennent appui sur les dispositifs nouveaux ou en cours,
- œuvrent dans les secteurs habituels de leur action, qu’elle soit propre à leur discipline ou
transversale.
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C. LE PROJET PEDAGOGIQUE D'EDUCATION PHYSIQUE ET
SPORTIVE
Parler du Projet pédagogique d'E.P.S. ne peut se concevoir sans évoquer le cadre dans lequel il
s'inscrit, à savoir le Projet d'Etablissement et le contrat d’objectifs.
Dans le respect du Code de l’Education les établissements « élaborent un Projet
d'établissement ». Celui-ci définit les modalités particulières de mise en œuvre des objectifs et des
programmes nationaux. Il explicite la politique générale et éducative de l'établissement.
La manière dont notre discipline s'inscrit et participe à la réalisation du Projet d'établissement, figure
dans le Projet pédagogique d'E.P.S. Ce dernier est un moyen de mise en œuvre du Projet
d'établissement.
Le projet pédagogique prend en compte :
les contraintes (ce que nous devons faire)
les ressources (ce que nous pouvons faire)
pour définir :
les objectifs (ce que nous voulons faire)
les moyens de leur mise en œuvre (comment nous allons faire)
Ce Projet pédagogique centré sur l'élève permet d'adapter l'enseignement à la population scolaire
concernée.
Pour l'équipe pédagogique cela signifie :
identifier les caractéristiques des élèves
procéder à des choix
définir une hiérarchie des besoins (donc se fixer des priorités)
évaluer le résultat des actions menées car seule la réalisation, ou non, des objectifs justifie les
modifications jugées nécessaires.
Les enseignants pourront à cet effet s’inspirer utilement de la formation à la méthodologie de projet
qui a été largement développée lors des actions de formation au projet d’AS en juin 2014.
Les programmes pour le collège, pour la voie professionnelle et pour la voie générale et
technologique impliquent un travail conséquent sur le projet pédagogique afin qu’il tienne compte du
cadrage national et des nouvelles exigences réglementaires. Les programmes fixent les compétences
attendues et imposent leur déclinaison en connaissances, capacités et attitudes.
Dans chacun de ces registres (connaissances, capacités et attitudes), des fiches ressources nationales
par activité listent de manière exhaustive les contenus d’enseignement possibles. Ces fiches
ressources nationales n’ont pas de caractère prescriptif. Nous en recommandons toutefois l’usage. Il
s’agirait de choisir, dans la liste nationale exhaustive, les contenus d’enseignement. Ce choix serait
guidé par les caractéristiques des élèves et le contexte local.
Tout ceci doit occasionner un réel travail de réflexion, de concertation et d’harmonisation notamment
en ce qui concerne la rédaction de fiches ressources propres à l’établissement.
Des procédures d’évaluation communes seront conçues et mises en œuvre dans un souci d’équité vis-
à-vis des élèves.
Points de vigilance :
Lors de nos visites dans les classes, nous constatons parfois que les référentiels d’examens sont
les guides principaux de l’action enseignante, et ce très tôt en amont de l’épreuve. C’est là une dérive
regrettable. Cela appauvrit et assèche nos pratiques qui doivent s’inspirer d’abord des programmes.
En effet, le programme définit ce qu’il y a à savoir et la certification ce que l’on ne peut ignorer.
Nous invitons par ailleurs les équipes à procéder systématiquement à l’élaboration d’outils communs
d’évaluation qui prennent désormais en compte l’enseignement par compétences (« évaluer ce que
l’on enseigne »).Tout projet doit s'inscrire dans la durée pour respecter un juste équilibre entre des
bouleversements incessants et une rédaction qui se voudrait quasi définitive ou figée dans le temps.
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La capitalisation des heures d’enseignement :
Dans le cadre des projets d’établissements et des projets pédagogiques, des équipes enseignantes
sont amenées à proposer des capitalisations d’heures d’enseignement pour organiser certaines
activités et notamment les activités de pleine nature.
Il convient de rappeler ici quelques grands principes :
◦ la capitalisation doit s’organiser dans le respect de l’horaire dû aux élèves des classes
concernées et des élèves des autres classes qui voient leurs séances d’EPS annulées
pour l’occasion
◦ les apprentissages des élèves ne peuvent se faire efficacement sur des périodes
quotidiennes trop longues (exemple : 7 heures par jour). Il s’agit dans ce cadre également
de raisonner en « heures effectives d’enseignement »,
◦ les organisations mises en place doivent concerner tous les élèves de la classe (et non les
seuls participants à une classe de neige par exemple).
Les demandes de capitalisation doivent parvenir à l’inspection pédagogique régionale, sous
couvert du chef d’établissement pour validation.
L’organisation de l’enseignement en « menus » :
Ce mode d’organisation massivement utilisé pour les classes de terminales doit rester exceptionnel
pour les autres niveaux de scolarisation et répondre à un véritable projet au bénéfice des élèves (et
non à un souhait de « spécialisation » des enseignants ou « d’évitement de l’enseignement de
certaines activités »). Ce choix de la mise en place de menus, qui doit demeurer marginal, doit
pouvoir être argumenté. En tout état de cause l’enseignement aux classes telles qu’elles sont
constituées pour l’ensemble des disciplines doit rester la norme.
Lorsque les menus sont proposés (le plus souvent, selon nos constats pour les classes de 3èmes) la
mise en place doit respecter les principes suivants : un groupe classe (constitué par choix d’un menu)
doit être constitué pour l’année et conserver le même professeur.
Les menus proposés doivent rester équilibrés en terme de compétences propres abordées et d’offre de
formation élargie (par exemple : 4 APSA au moins dans chaque menu dans le cadre du DNB). Ils ne
doivent pas remettre en cause l’esprit des programmes. A titre d’exemple : une telle organisation en
classe de troisième doit permettre à chaque élève de bénéficier d’un enseignement pour un niveau 2
de pratique dans une activité de chacun de 8 groupements. Dès lors qu’une telle organisation est mise
en place, un suivi individuel des élèves doit permettre de s’assurer de la cohérence de son
parcours de formation au regard des programmes, que ce soit au collège ou au lycée.
Notre ambition de contribuer à la réussite de chaque élève nécessite que :
- tout enseignant d’EPS puisse répondre clairement à la question :
"en quoi notre Projet pédagogique permet-il d'atteindre les objectifs du Projet d'établissement »
?
- tout élève connaisse son programme d'enseignement en E.P.S., ce qu’il y a à apprendre, et les
modalités d’évaluation retenues.
- tout élève se voie proposer une E.P.S. complète et équilibrée quel que soit son enseignant(e).
Textes de référence :
Loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République (loi n°
2013-595 du 8 juillet 2013 parue au JO n° 157 du 9 juillet 2013)
Arrêté du 08/04/2010 (programme d'E.P.S pour les lycées d’enseignement général et technologique)
Arrêté du 8/07/2008 (Programme d'enseignement de l'éducation physique et sportive pour les
Collèges)
Arrêté du 10/02/2009 (Programme d'enseignement de l'éducation physique et sportive pour les CAP,
les BEP et les baccalauréats professionnels)
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D. L'EVALUATION AUX EXAMENS
La crédibilité de l'E.P.S. dépend de la rigueur avec laquelle l'évaluation est menée. Une
connaissance et un respect sans faille des Textes Officiels s'imposent donc à tous.
Depuis juillet 2012, de nouveaux textes régissaient l’évaluation de l’EPS au Baccalauréat GT et au
DNB (voir références ci – dessous).
S’ajoutent les textes récents suivants que les enseignants doivent connaître :
circulaire n°2015-066 du 16 avril 2015 modifiant la circulaire n°2012-093 du 8 juin 2012
relative à l’évaluation de l’EPS aux baccalauréats général et technologique,
la mise en place de l’option facultative (épreuve ponctuelle) au baccalauréat professionnel
(arrêté du 7 juillet 2015 paru au JO du 28 juillet 2015)
Concernant plus particulièrement les candidats des lycées évalués en Contrôle en cours de formation
(CCF), il convient d’intégrer les élèves présentant un handicap et les inaptes partiels dans les cours
d’EPS. Il leur sera alors proposé une épreuve dans le cadre du Contrôle Adapté selon les modalités
prévues par les textes.
Notre ambition de contribuer à la réussite de chaque élève nécessite :
- que l’élève soit informé par avance des compétences évaluées, des niveaux d'exigence
fixés, des modalités et moments d'évaluation sommative ou certificative retenus ;
- que, par souci d'équité, deux élèves de deux classes de même niveau, ayant des
enseignants différents soient évalués selon une procédure commune à l'équipe
pédagogique ;
- que les évaluations diagnostique et formative trouvent leurs vraies places dans le
processus d'apprentissage : identifier et remédier aux problèmes rencontrés par les
élèves pour réussir dans une situation d’apprentissage
DNB : note de service n° 2012-096 du 22-6-2012 (BO spécial n°5 du 19 juillet 2012). La note de
service n° 87-331 du 19 octobre 1987 est abrogée (lien EPS au DNB).
A. du 01/06/2006.
A du 9-7-2009 Diplôme National du Brevet.
Baccalauréat :
Voie GT : A. du 21/12/2011, BO n°7 du 16/02/12, circulaire n° 2012-093 du 8-6-2012 (BO spécial
n°5 du 19-07-12) (accès textes évaluation voie GT)
Bac GT : circulaire n° 2013-131 du 28-8-2013
Circulaire n°2015-066 du 16 avril 2015 modifiant la circulaire n°2012-093 du 8 juin 2012 relative à
l’évaluation de l’EPS aux baccalauréats général et technologique,
Option facultative (épreuve ponctuelle) au baccalauréat professionnel (arrêté du 7 juillet 2015 paru
au JO du 28 juillet 2015)
Voie professionnelle : A. du 15/07/09, BO N° du 27 août 2009 et N.S. n° 2009-141 du 8/10/2009 -
Modalités d’organisation du contrôle en cours de formation et de l’examen terminal prévus pour
l’EPS aux examens du baccalauréat professionnel, du CAP et du BEP .
11
E. LA COORDINATION EN E.P.S.
La mission de coordonnateur est redéfinie par la circulaire n°2015-057 du 29 avril 2015 – extrait :
La coordination des activités physiques, sportives et artistiques.
Contenu de la mission :
Le coordonnateur des activités physiques, sportives et artistiques :
anime le travail pédagogique collectif des enseignants d'EPS ;
coordonne, auprès du chef d'établissement qu'il assiste, la mise en place de l'ensemble des
activités physiques, sportives et artistiques et la confection des emplois du temps des
professeurs de la discipline, en veillant à l'utilisation optimale des installations et à la
concordance des horaires d'utilisation avec les disponibilités en terrains, gymnases, piscines,
etc. ;
coordonne l'élaboration du projet pédagogique en EPS et son insertion dans le projet
d'établissement et contribue à la définition des progressions qui seront suivies par les
différentes classes, en s'appuyant sur les réunions de travail collectif nécessaires ;
informe l'équipe des professeurs de la discipline sur l'ensemble des questions les intéressant
au sein de l'établissement ;
coordonne la mise en oeuvre de projets interdisciplinaires ;
organise la mise en place des certifications en matière d'activités physiques, sportives et
artistiques.
Modalités d'appréciation des besoins du service
La mission de coordonnateur des activités physiques, sportives et artistiques est mise en place dès
lors qu'exercent dans l'établissement au moins 3 enseignants d'EPS, assurant au moins 50 heures de
service hebdomadaire.
Taux d'IMP à attribuer
Taux annuel de 1 250 €.
Taux annuel de 2 500 € si l'établissement compte plus de quatre enseignants d'EPS (en équivalent
temps plein).
Ce carrefour institutionnel de concertation doit permettre aux enseignants d'E.P.S. de conforter et
d'accroître encore l'habitude déjà reconnue du travail en équipe.
Cependant lors des réunions de coordination, les problèmes matériels et d'organisation prennent
fréquemment le pas sur les nécessaires réflexions et concertations pédagogiques. Les choix
collectifs permettant l'élaboration du Projet pédagogique, la détermination de contenus
d'enseignement (que faire apprendre ?) et la définition des modalités communes d'évaluation sont à
privilégier lors de ces réunions.
Ce travail de coordination est d’autant plus important que les projets pédagogiques des collèges, des
lycées professionnels et des lycées d’enseignement général et technologique sont à élaborer au
regard des nouveaux programmes.
Des solutions adoptées par des équipes enseignantes de l'Académie, montrent que ce travail
pédagogique est possible dans le cadre du fonctionnement habituel de l'établissement. Cela nécessite
de se fixer des ordres du jour réalistes, ciblés sur des points précis et de les respecter.
Notre ambition de contribuer à la réussite de chaque élève nécessite que chaque coordonnateur
d'établissement assure les tâches et rôles : d'animation pédagogique, d'information, de concertation
afin que l'équipe construise des outils communs dans le cadre d’une démarche collective.
Textes de référence : décret du 20 août 2014 et circulaire n°2015-057 du 29 avril 2015
12
F. L'ORGANISATION DE L'E.P.S.
I. Les emplois du temps : quelques principes sont à respecter : 76-
263/B du 24/08/76 et C.82-023 du 14/01/82)
occupation rationnelle et équilibrée des installations sur l'ensemble de la semaine,
priorité chronologique accordée à l’EPS dans la confection des emplois du temps de
l’établissement
24 h d'intervalle minimum entre deux séquences d'E.P.S.,
éviter de confier la même classe à plusieurs enseignants,
éviter d'amputer le temps de pratique physique auquel les élèves ont droit. Pour cela,
organiser les enseignements en priorité sur installations sportives les plus proches. Pour les
lycées éloignés des lieux de pratique, étudier la possibilité de dissocier l'horaire-élève de
l'horaire-enseignant (par exemple, pour 2 heures d'E.P.S., inscrire 2h30 ou 3h à l'emploi du
temps de l'élève), afin de permettre les déplacements et d'éviter de transformer les
enseignants en surveillants/accompagnateurs.
II. Le service des enseignants
Il sera équitablement réparti sur la semaine dans un souci de meilleure disponibilité et d'efficacité
pédagogiques. L'emploi du temps d'un enseignant ne devra pas comporter plus de 6 heures
d'enseignement par jour. En aucun cas le maximum de 6 heures par jour ne sera dépassé pour
assurer les enseignements obligatoires (C. 76-263/B du 24/08/76).
III. Quelques spécificités de l'E.P.S.
Du fait des conditions particulières de pratique de l'E.P.S., les enseignants doivent intégrer les
éléments suivants dans l'exercice habituel de leurs responsabilités :
la sécurité active, les aides et parades. Celles-ci obligent à des contacts physiques. Cette
nécessité et ses modalités doivent être clairement explicitées et connues des élèves. Ainsi
professeurs et élèves évolueront dans un climat sans équivoque ni ambiguïté (C n° 97-175 du
26/08/97 concernant les violences sexuelles).
la surveillance des élèves (C. n° 96-248 du 25/10/96) dans les vestiaires : Dès le début de
l’année des consignes claires, sur les temps de déshabillage, sur le mode et les conditions
d'accès des enseignants aux vestiaires, doivent être données à tous les élèves. Cela désamorcera
toute interprétation visant autre chose que la sécurité des élèves.
la surveillance des élèves lors des déplacements (C. n° 96-248 du 25/10/96).Recommandations
à l’attention de la communauté éducative et des enseignants d’EPS.( C. n° 2004-138 du
13/07/04)
Les 3 points ci-dessus gagneront à figurer explicitement dans le Règlement intérieur de
l’établissement.
13
La sécurité passive sur les installations. Il convient de vérifier systématiquement la fixation des
buts, des panneaux mobiles et de tous les autres supports amovibles (danger mortel). (A. du
18/08/93 – NS 94.116 du 09/03/94 – D. 96.495 du 04/06/96).
Les activités de remplacement en cas d'intempéries. Le projet pédagogique doit contenir des
possibilités de cours théoriques, de travaux de groupes, de visionnements audiovisuels, d'étude
de documents pédagogiques, etc... en rapport avec le champ culturel de l'E.P.S. Cela aura pour
avantage de ne perturber ni le programme poursuivi, ni l'activité des autres classes qui pourront
ainsi bénéficier normalement de leurs conditions habituelles de travail.
Cette organisation à trouver au sein de l’équipe pédagogique est encore trop peu souvent mise en
place.
Enseignement de la natation : Se référer à la circulaire n°2011-090 du 7 juillet 2011
(BO n°28 du 14/7/11) qui abroge et remplace les circulaires précédentes.
Cette circulaire fixe les directives règlementaires à respecter concernant l’enseignement de cette
activité : « Les modalités d’organisation et d’encadrement retenus pour la totalité des élèves
reviennent à l’équipe pédagogique placée sous l’autorité du chef d’établissement ».
L’équipe pédagogique gère la répartition des élèves selon des modalités d’organisation adaptées
aux équipements après avoir vérifié que les élèves aient atteint le premier degré du savoir nager
et que le niveau de compétence en natation de ces derniers ait été évalué.
Le nombre moyen d’élèves autorisé par ligne d’eau dans un bassin de 25 m est de 12
(5m²/élève). Cette surface nécessitera des ajustements en fonction du niveau de pratique des
élèves.
« La mission des enseignants est d’adapter l’organisation pédagogique à la sécurité des élèves ».
Attestation scolaire du savoir-nager : décret n° 2015-847 du 9 juillet 2015 et arrêté du 9 juillet
2015 : lien vers les textes sur le site académique : http://www.ac-
strasbourg.fr/pedagogie/eps/textes-officiels/divers/savoir-nager/
Les élèves en situation de handicap.
Ils bénéficient d'un enseignement correspondant à leurs besoins particuliers. L'E.P.S. est un
élément éducatif privilégié pour ces élèves. L’importance de leur prise en compte est fortement
affirmée dans la circulaire de rentrée et dans les programmes pour tous les niveaux de classe.
Des modalités spéciales existent, concernant les épreuves d'E.P.S. aux examens, qui s'adressent
aux candidats en situation de handicap. (C. 94-137 du 30/03/94, C 2006-215 du 26/12/2006)
Soutien aux élèves en difficulté.
Certains élèves présentent des retards d'acquisition concernant les habiletés motrices
fondamentales, ce qui peut se répercuter sur l'ensemble de leur réussite scolaire. Ces élèves
peuvent faire l'objet d'actions de soutien en E.P.S. (Interventions pédagogiques particulières,
mise en place de PPRE) inscrites dans les projets pédagogiques dans le cadre de la politique
générale de l'établissement.
14
Les sections sportives scolaires [S.S.S.] :
Une circulaire est parue (C. n° 2011-099 du 29-9-2011, qui abroge la circulaire n° 96-291 du 13
décembre 1996 relative aux sections sportives scolaires, ainsi que la charte des sections
sportives scolaires du 13 juin 2002. Un cahier des charges national est désormais élaboré. La
politique nationale en matière de sections sportives scolaires est clarifiée. Cette circulaire est
désormais déclinée au niveau académique par une circulaire rectorale, en date du 26.09.2012.
(accès à la circulaire)
Chaque année, une enquête est réalisée par la DEPP (direction de l’évaluation, de la prospective et
de la performance) sur le sujet des sections sportives scolaires. Nous souhaitons que celle-ci soit
scrupuleusement renseignée.
Les S.S.S sont inscrites dans les projets d'établissement et doivent obligatoirement être validées
par le recteur pour bénéficier d’un label institutionnel. Ces dispositifs peuvent donner du sens à
la scolarité de certains élèves, constituer un pôle d'excellence ou de valorisation pour d'autres.
Les possibilités offertes dans le cadre de l'Association sportive ouvrent des opportunités de
fonctionnement complémentaire pour les élèves des sections sportives scolaires.
L’examen et le suivi médical des élèves restent instaurés (C.2003-062 du 24/04/03).
Notre ambition de contribuer à la réussite de chaque élève nécessite :
- qu'ils bénéficient d'un horaire effectif d'enseignement et de pratique physique
correspondant aux horaires réglementaires,
- qu'ils bénéficient au maximum des ressources et possibilités offertes par le contexte de
l'établissement,
- qu'ils bénéficient de la présence d'enseignants disponibles et à leur écoute grâce à une
organisation rationnelle de leur service d'enseignement.
15
G. L'ASSOCIATION SPORTIVE ET LE PLAN DE
DEVELOPPEMENT DU SPORT SCOLAIRE
Le décret n°2014-460 du 7 mai 2014 (1) explicite la participation des enseignants d’éducation
physique et sportive aux activités sportives scolaires volontaires des élèves http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028909876&dateTexte=&categorieLien=id.
Un groupe académique de réflexion pour le développement du sport scolaire a été créé depuis 5 ans.
Il a travaillé à la conception du plan académique de développement du sport scolaire, intégré au
projet d’académie. Ce groupe produit des ressources, pilote les actions et en assure le suivi .Vous
trouverez ci -après le lien pour accéder aux documents (plan académique de développement du sport
scolaire).
L’association sportive est un élément majeur dans l’axe du développement du sport scolaire.
Dans ce cadre, les enseignants d’EPS sont incités à dynamiser le projet pédagogique de l’association
sportive, à diversifier l’offre d’APSA proposée et les conditions de leur pratique.
Les enseignants d’EPS ont bénéficié d’une formation académique à la méthodologie de projet en juin
2014. Des outils leur ont été transmis par l’inspection pédagogique régionale. Les équipes d’EPS
sont invitées à faire vivre désormais les projets. Lien vers les documents ressources :
http://www.ac-strasbourg.fr/pedagogie/eps/ressources-pedagogiques/projet-dassociation-sportive/
Parents et élèves seront partie prenante dans la gestion de l’association sportive. Celle – ci est un
outil au service de la mise en œuvre du Projet d’établissement.
Aux termes de la Loi du 16 juillet 1984, une Association Sportive (A.S.) doit fonctionner
obligatoirement dans chaque établissement secondaire. Son but premier, mais non exclusif, réside
dans la confrontation/rencontre entre élèves et /ou équipes programmée le mercredi, notamment
dans le cadre de l’Union Nationale du Sport Scolaire (U.N.S.S.).
Inscrire des cours le mercredi après-midi a pour conséquence d’interdire la participation d'élèves
aux compétitions. Les Chefs d'établissements Présidents des A.S., doivent veiller à ne pas
hypothéquer de la sorte un moyen important d'animer la vie scolaire de leur établissement et
d'éduquer à la citoyenneté.
Les dispositions statutaires vont dans le sens d'une participation effective des membres de la
communauté éducative (élèves, parents, professeurs, personnels de direction et d'éducation, ...).
Nous rappelons que :
C'est au Comité Directeur, présidé par le Chef d'Etablissement, que revient la responsabilité
d'élaborer le Projet de l'Association Sportive. Partie prenante du Projet d'établissement et
du Projet pédagogique, ce Projet d'A.S. doit définir les orientations sportives, éducatives et
d'ouverture assignées à l'Association de l'établissement. Il sera en outre présenté, pour
accord, au Conseil d’Administration.(art.16 du décret n° 85 – 924 du 30/8/1985).
L'horaire forfaitaire de 3 heures est indivisible (2). Il ne peut y avoir de forfait d’A.S.
constitué d' 1 ou 2 heures seulement. Ce forfait est automatiquement inclus dans le service
hebdomadaire des enseignants d'E.P.S. titulaires de leur poste (ou celui des personnes qui les
remplacent momentanément). La dotation horaire globale (DHG) de l’établissement est
calculée sur la base d’un forfait d’animation de l’Association sportive par poste d’enseignant
d’EPS définitivement créé dans un établissement. Ce forfait peut être réparti de manière
fractionnée sur la semaine, mais en tout état de cause son utilisation doit impérativement
répondre aux attentes institutionnelles au regard des importants moyens qu’il représente. Le
choix, par les enseignants, d'animer l'A.S. de leur établissement à d'autres moments que le
16
mercredi ne justifie pas le refus de répondre à des convocations, émanant des instances de
l'U.N.S.S. et visant l'encadrement des compétitions programmées, par définition, le mercredi.
L'animation de l'A.S. entre 12h et 14 h permet une participation importante des élèves. Ces
horaires imposent des précautions envers des enfants qui n'ont pas encore déjeuné, qui
viennent de déjeuner, ou qui déjeunent trop rapidement pour participer à l’entraînement.
Cette disposition doit également tenir compte du rythme biologique de l'enfant.
Pour des raisons de responsabilité et de vie associative l'adhésion à l’AS doit demeurer un
acte volontaire. Il est impérieux de licencier tous les élèves qui participent aux activités
proposées par l’AS, que ces activités soient sportives ou non sportives (prise de
responsabilité, …). Les licences doivent être établies conformément aux règlements de
l'U.N.S.S. (tampon sur photo, signatures, certificat médical, autorisation parentale) et être en
la possession des licenciés.
Les services des enseignants d'E.P.S. titulaires de leur poste, doivent être prévus en incluant
les 3 heures forfaitaires d'animation de l'A.S. La possibilité d'accomplir un service
hebdomadaire sans le forfait d'A.S. ne peut relever que d'une demande écrite et motivée de
l'enseignant au Chef d'établissement. Selon le décret du 7 mai 2014 (Art. 4.) : « A la
demande des intéressés, et sous réserve de l’intérêt du service, les trois heures de
service hebdomadaire mentionnées à l’article 2 sont remplacées par des heures
d’enseignement. Cette demande est adressée à l’autorité académique au plus tard le 15
février précédant la rentrée scolaire. »
Ce dernier décidera de la suite à donner. Cette initiative ne peut en aucun cas "venir de
l'Administration" (3). Ces dérogations doivent cependant demeurer exceptionnelles car
"elles ne permettent pas aux intéressés d'apporter leur entière contribution à l'action
éducative, à laquelle ils doivent participer" (4).
Acteur majeur de la vie de l’établissement (circulaire n°2010-125 du 18/08/10 sur le
développement du sport scolaire), l’association sportive est un élément de vitalité
incontestable dans un établissement. Cette vitalité s’exprimera à travers les actions
organisées par chaque AS lors de la journée du sport scolaire.
Cette journée du sport scolaire est prévue le 16 septembre 2015 et s’inscrira explicitement cette
année dans le cadre du lancement de l’année du sport de l’école à l’université
Lien vers circulaire:
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html&cid_bo=88031
Tous les enseignants animateurs d’AS sont appelés à y participer activement pour faire de cette
journée une réussite !
Notre ambition de contribuer à la réussite de chaque élève nécessite :
- de les associer et les impliquer véritablement dans l'organisation et l'animation de
l'A.S.,
- de faire de l'A.S. un authentique lieu d'animation de la vie scolaire ouvert à la
communauté éducative, …
- et renforçant les liens de partenariat avec les collectivités territoriales (5)
Textes de référence :
(1) décret n°2014-460 du 7 mai 2014 relatif à la participation des enseignants d’éducation
physique et sportive aux activités sportives scolaires volontaires des élèves
(2) N.S. 82-023 du 14/01/82
(3) N.S. 84-309 du 07/08/84
(4) N.S. 87-379 du 01/12/87 D. du 14/03/86 C. n° 96-248 du 25/10/96
(5)C. n° 2002-130 du 25/04/2002 C. n°2010-125 du 18/08/10 sur le développement du sport
scolaire, et C n° 2015-071 du 13-4-2015
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H. LES INAPTITUDES PHYSIQUES
L'ensemble des textes référencés ci-après, doit amener les établissements à définir une
politique volontariste en matière de gestion et d'accueil des élèves concernés (inaptitudes de
longue ou courte durée). Concernant les examens une attitude particulière est attendue (cf. §C
« évaluation aux examens »).
L'E.P.S. est une discipline d'enseignement obligatoire. Un médecin ne peut soustraire un élève à
cette obligation. Il ne peut que prononcer une inaptitude. Il sera fait en sorte que tous (élèves,
parents, corps médical et communauté éducative) considèrent cet enseignement comme
indispensable à l'épanouissement de l'élève.
En la matière, le règlement intérieur de l'établissement précisera les conduites à tenir "à la lettre"
(présence de 100 % des élèves en cours) et les clauses de «bon sens » qui animeront les enseignants
(présence en EPS non aggravante pour l'état de santé et tâches intéressantes, positives et valorisantes
à confier aux élèves inaptes).
La santé est un des objectifs de l'E.P.S., elle ne doit pas être prétexte à ne pas faire d'E.P.S.
Notre ambition de contribuer à la réussite de chaque élève nécessite :
- de ne pas les exclure d'un enseignement obligatoire bénéfique,
- d’intégrer les élèves inaptes à la réflexion sur les apprentissages,
- de traiter afin de l'adapter, la pratique physique pour qu'elle serve
réellement l'élève (et non l'inverse).
A. du 09/01/88
D. 88-977 du 11/10/88 (contrôle médical des inaptitudes à la pratique de l’EPS)
A. du 13/09/89(contrôle médical des inaptitudes à la pratique de l’EPS)
C. 90-107 du 17/05/90 (contrôle médical des inaptitudes à la pratique de l’EPS)
D. 92-109 du 30/01/92 (condition de dispense de l’épreuve d’EPS dans les examens de
l’enseignement du second degré)
Circ. rect. 05/05/93
Evaluation EPS Voie GT : A. du 21/12/2011, BO n°7 du 16/02/12, circulaire n° 2012-093 du 8-6-
2012 (BO spécial n°5 du 19-07-12)
I. LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES ENSEIGNANTS
D’EPS
Au – delà des formations professionnelles continues proposées en EPS, nous vous incitons à vous
inscrire aux FTP (formations territoriales de proximité) et FIL (formations d’initiatives locales)
développées dans le cadre de l’adaptation de l’offre de formation en fonction des besoins repérés et
exprimés dans le projet de chaque établissement.
Le plan académique de formation intègre en effet les objectifs du projet d’académie et participe à sa
mise en œuvre.
Notre ambition, contribuer à la réussite de chaque élève, nécessite :
- d’utiliser toutes les possibilités institutionnelles et personnelles de formation dans le
but de toujours améliorer les savoirs nécessaires à un enseignement actualisé,
- de réinvestir les connaissances et compétences acquises afin que chaque élève en
bénéficie totalement.
18
J. L'INSPECTION PEDAGOGIQUE DES PROFESSEURS
I. LES MISSIONS DE L'INSPECTION PEDAGOGIQUE REGIONALE
Les textes réglementaires assignent à l'Inspection Pédagogique Régionale les missions
suivantes :
Le pilotage pédagogique (inspection des professeurs …)
Le management (avis pour les actes de gestion, mise en place des formations,…)
Le conseil Si l'inspection des personnels ne constitue qu’une des nombreuses missions des IA-IPR, elle
n'en est pas moins celle qui est le plus souvent évoquée. Cette mission d'inspection doit
accorder une place importante à la relation aux personnes, à l'écoute, à l'aide et au soutien
pédagogique et humain.
Il sera fait en sorte que nos visites dans les établissements continuent à répondre à ces besoins
pour rester en cohérence avec l’ambition de contribuer à la réussite de tous les élèves.
II. L'INSPECTION EST UNE RENCONTRE
L'inspection est un moment privilégié de dialogue et d'échanges réciproques. Elle a pour
fonction de faire le point sur l'enseignement du professeur. Elle est individuelle et s’intéresse
aux compétences professionnelles exercées à titre personnel, mais également à celles exercées
au titre de membre d'une équipe.
La visite d'inspection s'articule autour :
- d'un temps de constats,
- d'un temps de compréhension et d'échanges,
- d'un temps d'élaboration de perspectives.
Chacun de ces trois temps pouvant s'appliquer aux bases de l'action professionnelle :
- la conception de l'enseignement et celle du rôle de l'enseignant d'E.P.S au regard
des enjeux de la discipline, et des Programmes,
- la construction de l'enseignement (élaboration des contenus et des stratégies
d’apprentissage en rapport avec les projets d'établissement, pédagogique, ...),
- la conduite de l'enseignement,
- l'analyse, la régulation ainsi que l’évaluation des enseignements.
19
III. DES DOCUMENTS DE REFERENCE
1. Les documents communs :
le projet d'établissement,
les documents relatifs à l’implication de la discipline et sa contribution dans la mise en œuvre
et la validation du socle commun au collège
le projet pédagogique E.P.S. (contenant notamment les fiches ressources pour les activités
programmées dans l’établissement, les procédures et critères d'évaluation communs tels que
portés à la connaissance des élèves)
le projet d’A.S
la situation de l'établissement au regard des inaptitudes physiques (suivi chiffré de celles-ci)
la situation de l’établissement au regard du « savoir nager » des élèves (Programmes de
6ème
),
2. Les documents personnels (à remettre dès le moment de
l’arrivée de l’Inspecteur) :
« Les travaux de préparation et les recherches personnelles nécessaires à la réalisation des
heures d’enseignement » figurent dans le décret n° 2014-940 du 20 août 2014 relatif aux
obligations de service et aux missions des personnels enseignants exerçant dans un
établissement public d’enseignement du second degré, en tant qu’éléments institutionnels
liés aux services d’enseignement.
Sont ainsi attendus :
les profils de classes comportant les caractéristiques des élèves,
les projets des classes, comportant les objectifs et contenus d'enseignements et les
modes d'évaluation,
tous les projets des cycles de travail déjà réalisés et ceux en cours de réalisation,
toutes les préparations des leçons concernant toutes les classes depuis le début de
l’année,
tous les bilans réalisés, qui permettent d’établir une filiation et une cohérence entre les
leçons
les modalités du suivi des acquisitions des élèves (fiches d'évaluation, reports de
notes, cahier d'E.P.S., fiches de compétences et/ou fiches de suivi des élèves, etc...),
les renseignements sur les élèves (présences/absences/inaptitudes) et les appréciations
et/ou remarques fournies à l'occasion des conseils (de classes, d'orientation), et des
rencontres avec les parents,…
le cahier de textes de la classe
pour l'Association Sportive : le dossier AS personnel attestant de l'implication et des
responsabilités prises tout au long de l'année (activités encadrées, listes de présence des
élèves, horaires, lieux, fréquentation, résultats,...)
En cas de présentation des documents sur supports informatiques (clé USB par exemple …) les
enseignants veilleront à mettre à disposition l’ensemble des éléments nécessaires à leur
consultation sur le lieu même du déroulement de la leçon (ordinateur, batteries chargées …)
20
IV. CRITERES D'OBSERVATION ET D'APPRECIATION DU
TRAVAIL PEDAGOGIQUE :
1. La leçon d'E.P.S.
Essence même de l'action de l'enseignant, la leçon d'E.P.S. est le moment et le lieu où se
concrétise l'ambition de contribuer à la réussite de chaque élève.
Sont observés et analysés :
a) En amont de la leçon :
La conception de l'enseignement vue sous l'angle
- de la prise en compte des caractéristiques de l'élève, du groupe-classe,
- du respect des exigences institutionnelles (Loi d'orientation, programmes,
textes sur les examens, textes sur l'A.S.,...),
- de la prise en compte de l'environnement (Projets d'établissement,
pédagogique, d'A.S.,...),
- de l’investissement de l’enseignant,
- du réalisme et de la faisabilité du projet.
La construction de l'enseignement consiste à
- programmer et articuler des activités en vue d’une EPS complète et
équilibrée,
- élaborer des projets pour tous les cycles de travail,
- assurer la cohérence des cycles et des leçons entre eux,
- préparer les leçons (prise en compte des acquis des élèves mentionnés dans
les préparations des leçons et les bilans, choix des situations d'apprentissage,
des tâches, des variables, indication des effets visés et des transformations
motrices attendues,...) consignées dans un cahier, classeur, ou dossier réservé
spécialement à cet effet. Les préparations de leçons s’appuieront sur les
programmes en vigueur (et la terminologie actuelle : connaissances,
capacités, attitudes) et se référeront au projet de cycle. Chaque leçon devrait
être guidée par un « fil rouge » qui permette d’identifier clairement les
acquisitions motrices et cognitives (capacités, connaissances) des élèves ainsi
que les attitudes développées. Ainsi, les connaissances, capacités, attitudes
identifiées dans chaque préparation de leçon doivent être explicitement
choisies en nombre restreint en référence à l’objectif de la leçon. Cela
n’exclut pas bien évidemment que le projet d’enseignement aborde d’autres
connaissances, capacités et attitudes de manière collatérale. La compétence
attendue doit en tout état de cause guider le projet d’enseignement et lui
donner une cohérence d’ensemble.
21
b) En cours de leçon :
La conduite de l'enseignement : contribuer à la réussite de chaque élève, c'est
apprendre à chaque élève à réaliser ce qu'il ne sait pas faire :
dans la mise en œuvre cela signifie :
- donner aux élèves (ou leur permettre de recueillir) des informations sur le
résultat de leurs actions dans une perspective formative (par oral ou par écrit :
informations verbales, collecte de données recueillies par des procédures d’auto
ou de co-évaluation)
- réguler l’action pédagogique, à partir de ces évaluations, (en différenciant les
- contenus et les exigences en fonction de la nature des réponses motrices des
élèves),
- donner du sens aux apprentissages. Faire comprendre et accepter l’enjeu et
l’utilité des situations proposées (pourquoi tel apprentissage ? Pourquoi tel
exercice ? Pourquoi telle situation ?)
- indiquer les repères de réussite concernant l'exercice, la tâche ou la situation
proposée,
- aider l'élève à réussir (en remédiant à ses erreurs ; en lui faisant découvrir,
comprendre et verbaliser les règles de réussite),
- permettre à l’élève d’établir des relations entre ce qu’il réalise et ce qui se
produit (j’ai réussi ou échoué parce que…)
- faire participer activement l'élève à ses apprentissages (en lui apprenant à
apprendre ; en lui permettant de connaître le résultat de son action, en l’aidant
à identifier les actions qu’il met en œuvre)
- respecter les règles de sécurité (échauffement (1), adaptation des efforts et des
difficultés aux niveaux, âges et aptitudes des élèves, placement du professeur,
agencement du matériel, ...),
- organiser dans le temps (quantités de travail suffisantes pour mémoriser et
stabiliser des acquis, ...), dans l'espace (utilisation optimale du lieu de travail,
consignes adaptées...).
dans l'attitude et le comportement de l'enseignant cela signifie :
- faire preuve de disponibilité, d'attention et de vigilance envers l'élève pour
déceler l'origine de ses difficultés et réussites,
- créer un climat, une ambiance, un intérêt, une motivation positifs et propices
à l’investissement
- observer en prenant du recul, en se distanciant par rapport à l'action, en
évitant "l'acharnement pédagogique".
(1) La durée et le contenu des échauffements s’inscrivent pleinement dans ce principe de
sécurité. Nous rappelons qu'au moins cinq grands principes sont à considérer : l'obligation,
la progressivité, la généralité, la spécificité et la durée minimale de l'échauffement et trois
grands domaines à aborder : l'activation cardio-respiratoire, la mobilisation articulaire et
musculaire, la tonification et le renforcement des ceintures. Ils comportent plus
spécifiquement des exercices fonctionnels préparant à l’APSA support de la leçon. Le
temps de l’échauffement devrait aussi permettre de développer l’autonomie des élèves
« pour ailleurs et plus tard ».
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c) En aval de la leçon :
L'évaluation/bilan de l'enseignement dans le but :
- d'identifier les transformations obtenues en comparant les repères pris au
début, au cours et à la fin du cycle ou de la leçon,
- de dégager l'existence des réussites et des difficultés,
- d'apprécier les degrés d'atteinte des objectifs,
- d'analyser les formes et contenus d'évaluations mises en place
- d’ouvrir des perspectives d’amélioration et de progrès.
2. L'entretien individuel
Temps d'échanges et d'informations partagées, il a pour fonctions :
- de faire le point sur la cohérence entre projets et réalisations,
- de comprendre la place de l’enseignant dans le contexte de l'établissement,
- de discuter des éventuelles ou nécessaires améliorations à envisager.
Habituellement, l'entretien se déroule autour des points suivants :
a) l'analyse de l'action de l'enseignant qui se base sur les éléments relatifs à la
conception, la construction, la conduite et à l'évaluation de l'enseignement. Elle a
pour but d’établir des pistes pour un éventuel "contrat d'amélioration".
b) l'évocation des divers implications, fonctions et engagements, tant dans la vie de
l'établissement que dans le système éducatif en général (avec, s'il y a lieu, une
attention toute particulière concernant les actions menées en direction [ou avec]
des élèves en difficultés et/ou en situation de handicap).
V. LA REUNION AVEC L'EQUIPE PEDAGOGIQUE
Quand elle est organisée, la réunion de l'équipe pédagogique a pour but :
- de resituer l'E.P.S. dans le contexte des textes officiels et du Projet
d'établissement, d’apprécier l’investissement des enseignants d’EPS dans les
dispositifs transversaux (socle commun, réforme du lycée, accompagnement
éducatif, accompagnement personnalisé, tutorat, liaisons inter-degrés,
innovations/expérimentations, conseil école /collège…)
- de faire un tour d'horizon de l'E.P.S. dans l'établissement, pour en dégager les
points caractéristiques de son organisation et de son intégration,
- de discuter des besoins ou demandes en matière :
de formation,
de fonctionnement de l'équipe E.P.S.
- d'échanger des informations relatives à l'évolution de l'E.P.S.
Notre ambition : faire de l'inspection des enseignants un moment positif
avec, pour objectif, l'évaluation de la réponse à notre projet qui est de
contribuer à la réussite de chaque élève.
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SYNTHESE DES IDEES - FORCES
Les ambitions reprises ci-dessous synthétisent le Projet de l’Inspection Pédagogique Régionale
d’E.P.S.Elles sont les repères essentiels autour desquels devra s’organiser chaque acte
professionnel.
Contribuer à la réussite de chaque élève c’est faire en sorte que chaque élève :
ait la possibilité de participer activement à ses apprentissages
se retrouve en présence d’enseignants disponibles et à son écoute, grâce
à une organisation rationnelle et équilibrée de leur service
d’enseignement
connaisse son programme d’enseignement en E.P.S., les contenus
proposés, les transformations attendues et les évaluations définies
se voit proposer une E.P.S. complète et équilibrée quel que soit son
enseignant
soit informé par avance des comportements évalués, des niveaux
d’exigence fixés, des modalités et moments d’évaluation retenus
bénéficie d’un horaire réel d’enseignement et de pratique
correspondant aux horaires réglementaires obligatoires auxquels il a
droit
soit associé et impliqué véritablement dans l’organisation et
l’animation de l’A.S.
bénéficie au maximum des ressources et possibilités offertes par le
contexte de l’établissement.
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En lien avec ces attentes, il apparaît indispensable que :
- tout enseignant d’EPS se sente concerné par les enjeux éducatifs de l’école, s’investisse
dans les dispositifs transversaux, permette la réalisation des objectifs de la discipline.
- tout enseignant d’E.P.S. puisse répondre clairement à la question : « En quoi notre Projet
pédagogique permet-il d’atteindre les objectifs du Projet d’établissement ? »,
- par souci d’équité deux élèves de deux classes de même niveau ayant des enseignants
différents soient évalués selon une procédure commune à l’ensemble de l’équipe
pédagogique,
- l’évaluation trouve sa vraie place dans le processus d’apprentissage, celle de moyen et
non de but,
- chaque coordonnateur d’établissement assure prioritairement un rôle d’animation
pédagogique, d’information, de concertation, afin que l’équipe se dote des nécessaires
outils communs,
- l’A.S. soit un authentique lieu d’animation de la vie scolaire,
- le traitement de l'activité physique soit adapté pour servir réellement l'apprentissage et
le progrès, de chaque élève (différencier les contenus d’enseignement)
- les élèves à besoins particuliers (élèves en situation de handicap, sportifs de haut-niveau,
élèves inaptes) soient pris en compte et qu’ils leur soient proposées des situations adaptées
- l’inspection des enseignants soit un moment positif qui répond à notre ambition : en quoi
ce qui a été entrepris et réalisé a contribué à la réussite de tous les élèves ?
L’élève doit tirer de sa scolarité, toute la richesse utile pour sa vie future de citoyen « cultivé,
lucide et autonome ». Agissons pour que nos projets d’adultes le servent au mieux de ses
intérêts.
Les inspecteurs d’académie, inspecteurs pédagogiques régionaux d’E.P.S.
Emmanuelle
PERNOUX-METZ
Louis DELOYE Daniel PAUTHIER