LE SYSTÈME DIGESTIFLE SYSTÈME DIGESTIF
Gilles Bourbonnais
LE SYSTÈME DIGESTIF1. Les caractéristiques générales
Nourriture et digestionLes organes du système digestifLes processus digestifsLe péritoine L’histologie du tube digestif
2. La bouche et les organes associésLa bouche, le pharynx et l’œsophageLa digestion dans la bouche Le pharynxL’œsophageLa déglutitionRésumé: fonctions se déroulant dans la bouche, le pharynx et l’oesophage
3. L’estomacAnatomie macroscopiqueAnatomie microscopiqueDigestion mécanique et propulsion dans l’estomacDigestion chimique dans l’estomacRésumé: fonctions se déroulant dans l’estomacAspects cliniques: ulcères, sténose du pylore, reflux gastro-oesophagien
LE SYSTÈME DIGESTIF4. L’intestin grêle et ses organes annexes
Anatomie de l’intestin grêle anatomie macroscopiqueanatomie microscopique
Anatomie des organes annexespancréasfoie - anatomie macroscopique- relations sanguines du foie avec le tube digestif et le cœur- anatomie microscopiquela vésicule biliaire, calculs biliaires
Digestion mécanique et propulsion dans l’intestin grêleDigestion chimique dans l’intestin grêle
Rôle du pancréas, des enzymes pancréatiquesEnzymes intestinalesRôle du foieAspects cliniques: hépatite, cirrhose du foie
Absorption au niveau de l’intestin grêleRésumé: fonctions se déroulant dans l’intestin grêle
LE SYSTÈME DIGESTIF5. Le gros intestin
Anatomie macroscopiqueProcessus digestifs qui se déroulent dans le gros intestinLa défécationRésumé: fonctions se déroulant dans le gros intestinAspect clinique: appendicite
6. La régulation de la fonction digestiveTrois types de régulation
- réflexe nerveux court (intrinsèque)- réflexe nerveux long (extrinsèque)- régulation hormonale
Régulation - avant l’arrivée des aliments à l’estomac
- lorsque les aliments sont dans l’estomac- lorsque les aliments sont dans le duodénum
7. Le vieillissement du système digestif
1. Caractéristiques générales du système digestif1. Caractéristiques générales du système digestif
Nourriture et digestion
Le corps a besoin:
• Matériaux de construction
• Énergie
Aliments = Matériaux + Énergie
Di et polysaccharides
Protéines
Triglycérides
Monoglycérides
Glycérol et acides gras
Acides aminés
Pour être assimilés et utilisés, les aliments doivent être transformés:
Eau, monoglycérides, acides gras, monosaccharides, minéraux et vitamines sont absorbés sans transformations
Oesophage
Bouche et pharynx
Glandes salivaires
Glandes salivaires
Foie
Vésicule biliaire
Intestin grêle
Estomac
Pancréas
1. Caractéristiques générales du système digestif1. Caractéristiques générales du système digestif
• Tube digestif
• Organes annexes
Anus
Rectum
Gros intestin
1. Caractéristiques générales du système digestif1. Caractéristiques générales du système digestif
Les organes du système digestif sont classés en deux grands groupes :
• les organes du tube digestif
bouche, pharynx, œsophage, estomac,
intestin grêle, gros intestin, anus
• les organes annexes
dents, langue, glandes salivaires,
vésicule biliaire, foie, pancréas
Oesophage
Bouche et pharynx
Glandes salivaires
Glandes salivaires
Foie
Vésicule biliaire
Intestin grêle
Estomac
Pancréas
Anus
Rectum
Gros intestin
Le tube digestif : une chaîne de démontage
Il s’y déroule une série d’étapes au cours desquelles la nourriture devient
de moins en moins complexe et où les nutriments sont rendus disponibles à
l’organisme.
Les processus digestifs
Etapes
1. L’ingestion
Entrée de nourriture dans le tube digestif
2. La propulsion
Déplacement des aliments dans le tube
digestif par déglutition et péristaltisme
3. La digestion mécanique
Mastication, pétrissage et segmentation.
Prépare la nourriture à la digestion
chimique (en la fragmentant).
Les processus digestifs
Etapes (suite)
4. La digestion chimique
Les grosses molécules sont dégradées en monomères
5. L’absorption
Les produits de la digestion passent de la lumière du tube digestif au sang et à la lymphe
6. La défécation
Évacuation, par l’anus, des substances non digérées et non digestibles
Les étapes de la digestion• Ingestion
• Propulsion : déglutition et péristaltisme
• Digestion mécanique
• Digestion chimique
• Absorption
• Défécation
Le péritoine est la séreuse de la cavité abdomino-pelvienne.
Il se compose d’une portion pariétale et d’une portion viscérale.
L’espace entre ces deux parois est l’espace intrapéritonéal et renferme du liquide séreux.
Le péritoine
Séreuse pariétale
Recouvre la paroi
abdomino-pelvienne
Séreuse viscérale
Recouvre les surfaces de la
plupart des organes digestifs
Le mésentère
À certains endroits, les deux séreuses sont accolées ensemble et forment le mésentère.
Importance du mésentère
• Maintient les organes digestifs en place
• Permet le passage
des neurofibres
des vaisseaux sanguins
des vaisseaux lymphatiques
• Emmagasine les graisses
Le péritoine (suite)
Péritonite
Une péritonite est une inflammation du péritoine.
Peut être causée par une infection bactérienne, par une blessure perforante de l’abdomen ou par un ulcère perforant.
L’histologie du tube digestifLes parois de tous les organes du tube digestif sont formées des mêmes quatre couches principales appelées tuniques.
De la lumière vers l’extérieur, ces couches sont :
la muqueuse
la sous-muqueuse
la musculeuse
la séreuse.
L’histologie du tube digestif
Muqueuse = Formée d’un épithélium
Rôles:
• Sécrétion de mucus et
d’enzymes digestives
• Absorption des nutriments
• Protection contre les
microorganismes.
Sous-muqueuse = Tissu conjonctif lâche
• Vaisseaux sanguins et lymphatiques
L’histologie du tube digestif
Musculeuse: 2 couches = circulaire + longitudinale
Rôle:
responsable des mouvements
(segmentation et péristaltisme).
S’épaissit à certains endroits pour
former des sphincters.
Séreuse = la plus externe des couches
Correspond au péritoine viscéral.
2. La bouche, le pharynx et l’oesophage2. La bouche, le pharynx et l’oesophage
Palais dur (osseux)
Palais mou
Luette
Gosier
Amygdale palatine
Langue
La bouche et les organes associés : langue, dents, glandes salivaires
2. La bouche, le pharynx et l’oesophage2. La bouche, le pharynx et l’oesophage
Palais dur (osseux)
Palais mou
Langue
La bouche et les organes associés : langue, dents, glandes salivairesPalais
Deux parties : le palais osseux (palais dur) et le palais mou. Un prolongement du palais mou forme l’uvule palatine ou luette qui ferme le nasopharynx lorsque nous avalons. Le palais dur forme une surface rigide contre laquelle la langue écrase la nourriture durant la mastication.
Langue
• Responsable de la gustation, grâce aux papilles gustatives
• Malaxe les aliments pour la mélanger avec la salive et former une masse compacte appelée bol alimentaire.
• Amorce la déglutition en poussant le bol alimentaire vers l’arrière vers le pharynx.
• Rôle important dans l’émission des sons.
Dents : responsables de la mastication
Les glandes salivairesLes glandes salivaires
Parotide
Sublinguale
La salive
Composition
• eau, mucus
• différents minéraux
• amylase salivaire
• substances antimicrobiennes
Rôle
• Nettoie la bouche
• Dissout les aliments
• Humidifie la nourriture
• Enzymes
L’amylase est l’enzyme qui dégrade l’amidon en maltose. Cependant, étant donné que les aliments demeurent peu de temps dans la bouche, l’action de cette enzyme est faible.
Sous-maxillaire
Digestion dans la bouche
• Digestion mécanique ( bol alimentaire)
Digestion chimique :
Grâce à l’amylase salivaire, la dégradation des polysaccharides (amidon et glycogène) débute dans la bouche. La nourriture ne demeure pas suffisamment longtemps dans la bouche pour que la digestion soit complète. Il en résultera des fragments plus petits et surtout du maltose.
Amidon + H2O Maltose
2. La bouche, le pharynx et l’oesophage2. La bouche, le pharynx et l’oesophage
Laryngopharynx
Oropharynx
Le pharynxLe pharynx est un tube musculeux s’étendant du nasopharynx, puis se poursuivant par l’oropharynx et se terminant par le laryngopharynx.
Les muscles de l’oropharynx et du laryngopharynx propulsent les aliments vers l’œsophage par des contractions successives.
Le nasopharynx est situé à l’arrière des cavités nasales et au-dessus du palais mou.
L’oropharynx est situé à l’arrière de la cavité orale et communique avec elle par un passage appelé gosier.
Le laryngopharynx permet le passage de l’air et des aliments. Il est situé juste derrière l’épiglotte et il s’étend jusqu’au larynx, où les voies digestives et respiratoires divergent.
Nasopharynx
2. La bouche, le pharynx et l’oesophage2. La bouche, le pharynx et l’oesophage
L’oesophage
Tube musculeux d’environ 25 cm de longueur
Propulse les aliments depuis le laryngopharynx jusqu’à l’estomac par une série de contractions péristaltiques.
Bol alimentaire
Sphincter oesophagien supérieur
Sphincter oesophagien inférieur
Pharynx
Estomac
Diaphragme
Hiatus oesophagien
2. La bouche, le pharynx et l’oesophage2. La bouche, le pharynx et l’oesophage
La déglutition
Une fois le bol alimentaire formé par la langue, celui-ci est avalé : c’est
le processus de la déglutition.
La déglutition s’effectue en deux étapes :
1. L’étape orale (étape volontaire)
Elle consiste à pousser le bol alimentaire, grâce à la langue,de la cavité orale jusqu’à l’oropharynx.
À partir de ce moment, le bol alimentaire stimule des récepteurs sensitifs et déclenche une activité réflexe involontaire.
2. La bouche, le pharynx et l’oesophage2. La bouche, le pharynx et l’oesophage
La déglutition (suite)
2. L’étape pharyngo-œsophagienne (étape involontaire)
Le bol alimentaire est poussé par des ondes péristaltiques le long du pharynx en direction de l’œsophage, puis de l’œsophage à l’estomac.
1. Élévation de l’uvule palatine (luette)
2. Élévation du larynx
L’élévation du larynx fait abaisser l’épiglotte au-dessus de la glotte et force le bol alimentaire à se diriger dans l’œsophage. Pendant un bref instant, le passage de l’air est interrompu.
Deux mécanismes de protection des voies respiratoires
Épiglotte
Glotte
Uvule palatine
1. La langue pousse le bol alimentaire
3. Le larynx s'élève et l'épiglotte s'abaisse (ferme la trachée)
2. Le palais mou (luette) ferme les voies nasales
2. La bouche, le pharynx et l’oesophage2. La bouche, le pharynx et l’oesophage
La déglutition (suite)
Péristaltisme Des régions adjacentes de muscles lisses circulaires se contractent et se relâchent tout à tour. Ceci pousse la nourriture vers l’extrémité distale de l’œsophage.
2. La bouche, le pharynx et l’oesophage2. La bouche, le pharynx et l’oesophage
Résumé :fonctions se déroulant dans la bouche, le pharynx et l’œsophage.
La nourriture est volontairement introduite dans la bouche.
La nourriture est volontairement poussée par la langue vers le pharynx. C’est l’étape volontaire de la déglutition.
Mastication à l’aide des dents et de la langue
La dégradation chimique de l’amidon est amorcée par l’amylase salivaire, présente dans la salive.
Le bol alimentaire est poussé vers l’estomac par des ondes péristaltiques. C’est l’étape involontaire de la déglutition.
Ingestion
Propulsion
Digestion Mécanique
Digestion Chimique
Propulsion
Pharynx et œsophage
Bouche et glandes salivaires
3. L'estomac3. L'estomac
Anatomie macroscopique
Comprend quatre grandes régions :
le cardia, le fundus, le corps de l’estomac et la portion pylorique.
L’estomac ressemble plus ou moins à un sac en forme de J.
Pylore: ouverture située entre l’estomac et le duodénum; elle est contrôlée par le sphincter pylorique.
Fundus
Cardia
PyloreCorps
Plis gastriques
Grande courbure
Petite courbure
3. L'estomac3. L'estomac
Anatomie microscopique
Quatre tuniques
• La muqueuse
• La sous-muqueuse
• La musculeuse
• La séreuse
La musculeuse est formée de trois couches de muscles lisses (et non de deux comme dans le reste du tube digestif). On y observe une couche oblique en plus des couches longitudinale et circulaire.
Anatomie microscopique
La muqueuse est formée d’une couche de cellules épithéliales prismatiques. Cette muqueuse se replie pour former d’étroits canaux, les glandes gastriques, qui débouchent dans l’estomac par des ouvertures.
Anatomie microscopique
Les cellules des glandes gastriques produisent le suc gastrique.
Le suc gastrique est constitué de:
- acide chlorhydrique (HCl). (Le pH du contenu stomacal peut devenir très acide, entre 1,5 et 3,5.)
- facteur intrinsèque qui rend possible l’absorption de la vitamine B12 dans l’intestin grêle.
- pepsinogène, une substance inactive qui, en présence d’HCl, se transforme en une forme active, la pepsine, une enzyme protéolytique.
- mucus qui protège la surface de la muqueuse gastrique
3. L'estomac3. L'estomac
Digestion mécanique et propulsion dans l’estomac
Les aliments sont ainsi réduits en une bouillie visqueuse appelée chyme gastrique. Le chyme est lentement acheminé vers le pylore.
Chaque onde de contraction déclenche l’ouverture momentanée du sphincter pylorique et propulse un peu de chyme dans le duodénum.
Lorsque le bol alimentaire arrive dans l’estomac, celui-ci devient agité d’ondes de contractions péristaltiques, appelées ondes de brassage, qui se répètent à toutes les 15 à 25 secondes. Ces ondes favorisent le brassage des aliments et leur mélange avec les sécrétions gastriques.
3. L'estomac3. L'estomac
Digestion mécanique et propulsion dans l’estomac
2. Chaque onde de contraction → ouverture momentanée du sphincter pylorique + propulsion de chyme dans le duodénum.
1. Ondes de brassage
Digestion chimique dans l’estomac
En présence d’HCl, le pepsinogène est transformé en sa forme active, la pepsine.
Cette enzyme, active lorsque le pH est très acide, dégrade les protéines en polypeptides de différentes longueurs.
La présence d’aliments dans l’estomac + étirement de sa paroi → sécrétion d’HCl et de pepsinogène par les cellules sécrétrices des glandes gastriques.
En raison du pH très faible, l’amylase salivaire est inhibée → la dégradation des polysaccharides s’arrête.
Lipase gastrique : très faible quantité
Résumé : fonctions se déroulant dans l’estomac
Grâce aux trois couches de muscles lisses de la paroi stomacale, le chyme y est malaxé et mélangé avec le suc gastrique.
Des ondes péristaltiques poussent le chyme vers le duodénum.
La pepsine commence la dégradation des protéines.
Certaines substances liposolubles comme l’AAS, l’alcool et certaines médicaments.
Propulsion
Digestion Mécanique
Digestion Chimique
Absorption
Autres fonctions de l’estomac
1. Emmagasiner la nourriture.
2. L’acide chlorhydrique (HCl) qui y est sécrété joue le rôle d’agent antimicrobien. Par son pH très faible, il active la pepsinogène pour la transformer en pepsine.
3. Sécrétion de mucus pour lubrifier l’estomac et le protéger de ses propres enzymes protéolytiques.
4. Production du facteur intrinsèque, essentiel à l’absorption de la vitamine B12 dans le grêle.
3. L'estomac3. L'estomac
Aspects cliniques
Tout agent qui brise la protection de la muqueuse gastrique provoque une inflammation des couches sous-jacentes : c’est la gastrite.
Les ulcères gastriques
Une lésion persistante peut entraîner des ulcères gastriques, c’est-à-dire des érosions de la paroi de l’estomac. Les ulcères peuvent entraîner une perforation de l’estomac suivie d’une péritonite et, dans les cas plus graves, d’une hémorragie massive.
Des facteurs comme l’hypersécrétion d’HCl et l’hyposécrétion de mucus peuvent amener une prédisposition aux ulcères. Cependant, 90 % des ulcères récurrents sont causés par Helicobacter pylori, une bactérie en forme de tire-bouchon. On traite maintenant les ulcères à l’aide d’antibiotiques et de médicaments diminuant la sécrétion d’HCl par l’estomac.
Aspects cliniques
• Vomissement
• Ulcères
3. L'estomac3. L'estomac
Aspects cliniques
Sténose du pylore
Rétrécissement du pylore résultant d’un épaississement du
sphincter pylorique.
Touche généralement les nouveau-nés.
Se caractérise par de violents vomissements en jets après les
repas.
Reflux gastro-oesophagien (RGO)
Le contenu acide de l’estomac peut parfois remonter dans l’œsophage et causer une sensation de brûlure appelée pyrosis. Cette anomalie est le plus souvent associée à un relâchement du sphincter oesophagien inférieur.
Fréquent chez les femmes enceintes.
Reflux gastro-oesophagien (RGO)
•Sténose du pylore
•Endoscopie
4. L‘intestin grêle4. L‘intestin grêle
Anatomie macroscopique
L’intestin grêle comprend trois segments : le duodénum (25 cm), le jéjunum (2,6 m) et l’iléon (3,6 m).
L’intestin grêle va du sphincter pylorique jusqu’à la valve iléo-cæcale où il rejoint le gros intestin. D’un diamètre d’environ 2,5 cm, il mesure de 6 à 7 m de longueur chez un cadavre. Chez une personne vivante, il fait environ 2 m à cause du tonus musculaire.
• Duodénum
• Jéjunum
• Iléon
4. L‘intestin grêle4. L‘intestin grêle
Anatomie macroscopique
La séreuse de l’iléon et du jéjunum se prolonge en un feuillet en forme d’éventail, le mésentère. Celui-ci relie les boucles du grêle et le fixe à la paroi postérieure de l’abdomen.
Le mésentère est parcouru de vaisseaux sanguins et lymphatiques qui alimentent le grêle et qui en recueillent les éléments nutritifs absorbés.
• Duodénum
• Jéjunum
• Iléon
Il n’y a pas de frontières précises entre le duodénum et le jéjunum et entre ce dernier et l’iléon.
4. L‘intestin grêle4. L‘intestin grêle
Anatomie microscopique
L’intestin grêle est un organe hautement adapté pour absorber le plus efficacement possible les nutriments.
Modifications facilitant l’absorption
1. Les plis circulaires (valvules conniventes)
Ce sont des replis profonds de la muqueuse et de la sous-muqueuse, de près d’un centimètre de hauteur, qui forcent le chyme à culbuter sur lui-même à l’intérieur de la lumière.
L’effet est de mélanger continuellement le chyme avec les sucs intestinal et pancréatique, de ralentir son déplacement et de favoriser l’absorption des nutriments.
Anatomie microscopique
Anatomie microscopique
À l’intérieur de chaque villosité se trouvent un réseau dense de capillaires sanguins et un capillaire lymphatique appelé vaisseau chylifère.
Les aliments digérés passent à travers les cellules épithéliales pour aller dans les capillaires sanguins ou dans les vaisseaux chylifères.
2. Les villosités
Des replis de la muqueuse forment une multitude de petites saillies digitiformes de plus d’un millimètre.
Les glandes intestinales produisent le suc intestinal qui contient de l’eau et du mucus.
Anatomie microscopique
L’importance des microvillosités
• Elles augmentent considérablement la surface de contact avec le contenu intestinal.
• On y trouve les enzymes digestives qui terminent la digestion des glucides et des protéines.
3. Les microvillosités
Ce sont des replis microscopiques sur la partie de la membrane des cellules absorbantes en contact avec le chyme. Parce qu’elles donnent à la surface de la muqueuse un aspect duveteux, on les appelle collectivement bordure en brosse.
Anatomie des organes annexesAnatomie des organes annexes
Ce sont le pancréas, la vésicule biliaire et le foie. Ces trois organes déversent leurs sécrétions dans le duodénum.
Le pancréas est à la fois:
-une glande endocrine (sécrète
dans le sang deux hormones:
insuline et glucagon)
-une glande exocrine (sécrète le
suc pancréatique qui est
déversé dans le duodénum).
Le pancréas
Anatomie des organes annexes : le foieAnatomie des organes annexes : le foie
• La plus grande partie est située à droite sous le diaphragme.
• Organe rougeâtre et riche en sang
• La plus grosse glande de l’organisme
• Divisé en quatre lobes et rattaché au diaphragme par le ligament falciforme
Anatomie macroscopique du foie
Artère hépatique
Veines sus-hépatiques (droite et gauche)
Le foie reçoit du sang de :
• l’artère hépatique qui transporte du sang oxygéné
• la veine porte hépatique
Tout le sang désoxygéné provenant du tube digestif se rend au foie par cette veine.
Dans le foie, la veine porte se ramifie en capillaires qui communiquent avec ceux de l’artère hépatique.
Le sang quitte le foie par :
• deux veines hépatiques qui
se jettent dans la veine cave
inférieure.
Relations sanguines du foie avec le tube digestif et avec le cœur
Lobules hépatiques
Ce sont les unités de structure et de fonction du foie.
Ils sont formés de rangées d’hépatocytes entre lesquelles circulent les capillaires hépatiques. Une des fonctions des hépatocytes est de produire la bile qui est déversée dans des conduits biliaires.
Anatomie microscopique du foie
Des macrophagocytes sont fixés sur la paroi des capillaires.
Leur fonction est de phagocyter les bactéries et les débris cellulaires.
Anatomie des organes annexes : la vésicule biliaireAnatomie des organes annexes : la vésicule biliaire
Description
Poche musculeuse d’environ 10 cm de longueur logée sur la face inférieure du foie. Elle est reliée au foie et au duodénum par des canaux biliaires.
Rôles
1)Elle emmagasine et concentre
la bile entre les repas.
2) Elle évacue la bile
dans le duodénum lors des repas.
Anatomie des organes annexes : la vésicule biliaireAnatomie des organes annexes : la vésicule biliaire
Aspects cliniques : calculs biliaires
S’il n’y a pas assez de sels biliaires ou si le cholestérol est trop abondant dans la bile, celui-ci peut cristalliser et former des calculs biliaires qui empêchent la bile de sortir de la vésicule biliaire.
Lorsque la vésicule biliaire se contracte pour expulser la bile, il en résulte une douleur intense.
Des mouvements de segmentation
font déplacer les aliments de quelques
centimètres à la fois, d’avant en
arrière, par des contractions et de
relâchements successifs des muscles
lisses de l’intestin. Ces mouvements
permettent le mélanger les aliments
avec les sucs digestifs.
Digestion mécanique et propulsion dans l’intestin grêleDigestion mécanique et propulsion dans l’intestin grêle
Des mouvements péristaltiques
déplacent le contenu intestinal
lentement et régulièrement vers la
valve iléo-cæcale à une vitesse qui
permet le déroulement complet de la
digestion et de l’absorption. Contraction des muscles circulaires
Digestion chimique dans l’intestin grêleDigestion chimique dans l’intestin grêle
Le suc pancréatique contient:
1. Ions bicarbonate de pH ~8
Les ions bicarbonate neutralisent le pH acide du chyme et créent un pH optimal pour l’activité des enzymes pancréatiques et intestinales.
2. Enzymes
• Protéases
• Amylase
• Lipases
Rôle du pancréas : il produit le suc pancréatique qui est
déversé dans le duodénum
Suc pancréatique
2. Enzymes
Digestion chimique dans l’intestin grêleDigestion chimique dans l’intestin grêle
Les enzymes intestinales
Les enzymes intestinales terminent la digestion des glucides et des protéines.
Digestion chimique dans l’intestin grêleDigestion chimique dans l’intestin grêle
Ces enzymes sont présentes dans la bordure en brosse.
lactoseDisaccharases
monosaccharides
peptides
Peptidases
acides aminés
maltose
sucrose
Digestion chimique dans l’intestin grêleDigestion chimique dans l’intestin grêle
Composition de la bile
• Sels biliaires (formés à partir du cholestérol)
• Pigments biliaires (bilirubine conjuguée)
• Phospholipides, cholestérol, graisses neutres
• Divers électrolytes (bicarbonates)
Rôle du foie : produit la bile qui est déversée dans le duodénum.
Le foie effectue de nombreuses autres fonctions métaboliques importantes.
La bile permet l’excrétion de
plusieurs substances (bilirubine, excès de cholestérol)
Digestion chimique dans l’intestin grêleDigestion chimique dans l’intestin grêle
Rôle du foie : produit la bile qui est déversée dans le duodénum.
Seuls les sels biliaires présents dans la bile ont une fonction dans la digestion:
• favorisent la digestion des graisses (provoquent une émulsification des graisses dans le duodénum: divisent les gros amas de triglycérides en très fines gouttelettes, ce qui favorise l’action de la lipase)
• favorisent l’absorption des lipides alimentaires (divisent les amas de monomères lipidiques en fines gouttelettes appelées micelles)
La bile contient:
• Cholestérol
• Lécithine (phospholipide)
• Pigments biliaires
• Sels biliairesSels biliaires
lipide
Digestion chimique dans l’intestin grêleDigestion chimique dans l’intestin grêle
Rôle des sels biliaires dans l’émulsification des graisses
En présence des sels biliaires
Gros agrégats de graisse dans le grêle
Les sels adhèrent
aux graisses
Mouvements de segmentation du grêle
Formation de microgouttelettes (= micelles)
Émulsion stable qui favorise la dégradation par la lipase
Fonctions du foie
• Métabolisme des glucides, des lipides et des protéines
• Excrétion de drogues, médicaments ou hormones
• Stockage (fer, glycogène, etc.)
• Phagocytose
• Activation de la vitamine D
Aspects cliniques :
• Calculs biliaires
• Cirrhose
• Hépatite
Le foie : Aspects cliniques
L’hépatite est une inflammation du foie le plus souvent
causée par un virus. On connaît six virus
de l’hépatite (lettres A à F).
Les hépatites B, C et D peuvent évoluer vers une forme
chronique entraînant la cirrhose et/ou le cancer du foie.
L’hépatite
Le foie : Aspects cliniques
La cirrhose est une inflammation chronique du foie
caractérisée par la destruction de cellules hépatiques et
leur remplacement par du tissu conjonctif ou adipeux.
Ceci gêne le débit sanguin dans l’ensemble du système
porte hépatique et entraîne une hypertension portale.
La cirrhose est le plus souvent causée par l’alcoolisme
ou par une hépatite chronique grave.
L’insuffisance hépatique apparaît lorsque plus de 75 %
du foie est détruit.
La cirrhose
• Eau
• Monosaccharides
• Acides aminés
• Minéraux
• Vitamines
hydro-solubles
L’absorption dans l’intestin grêleL’absorption dans l’intestin grêle
Absorption par
Osmose
Diffusion
Transport actif
Un cas particulier : l’absorption des lipides
L’absorption dans l’intestin grêleL’absorption dans l’intestin grêle
Les étapes
1. Accolement des micelles sur la
bordure en brosse
2. Les éléments de dégradation
de lipides se déversent par
diffusion dans la cellule
absorbante.
3. Formation de chylomicrons à
partir de ces éléments
4. Exocytose des chylomicrons
dans le liquide interstitiel
5. Entrée des chylomicrons dans
un vaisseau chylifère
Vue d’ensemble
Transport des nutriments absorbés dans le sang et la lympheTransport des nutriments absorbés dans le sang et la lymphe
Résumé : fonctions se déroulant dans l’intestin grêle
Grâce aux processus de segmentation, le chyme est continuellement malaxé et mélangé avec les sucs digestifs.
Des ondes péristaltiques poussent lentement les aliments jusqu’à la valve iléo-cæcale.
Les enzymes digestives provenant du pancréas et de la bordure en brosse terminent la digestion de tous les types de nutriments.
Les sels biliaires présents dans la bile favorisent la digestion des graisses.
Les produits de la dégradation des glucides, des lipides, des protéines, ainsi que l’eau, les vitamines et les électrolytes sont absorbés dans le sang ou la lymphe.
Les sels biliaires présents dans la bile favorisent l’absorption des lipides alimentaires.
Propulsion
Digestion Mécanique
Digestion Chimique
Absorption
L’eau, les vitamines, les électrolytes, le cholestérol et certains médicaments sont absorbés sans digestion préalable.
5. Le gros intestin5. Le gros intestin
Le gros intestin entoure le grêle sur trois côtés et s’étend de la valve iléocæcale jusqu’à l’anus. Il mesure environ 1,5 m de longueur sur 6,5 cm de diamètre.
Anatomie macroscopique
1. Le cæcum (et l’appendice vermiforme)
2. Le côlon
- ascendant
- transverse
- descendant
- sigmoïde
3. Le rectum
4. Le canal anal et l’anus
5. Le gros intestin5. Le gros intestin
Une dégradation chimique est accomplie par les bactéries de la flore bactérienne intestinale qui colonisent le gros intestin. (Celles-ci composent près de 30 % en poids sec des fèces.)
Processus digestifs qui se déroulent dans le GI
Absorption
• Eau
• Minéraux (Na+, Cl– surtout)
• Vitamines B et K
Activités bactériennes
Dégradation de la cellulose
Synthèse de vitamines B et K
Production de gaz intestinaux
Aliments dans le rectum
La défécation
Le réflexe est sous contrôle volontaire : Nous pouvons décider de relâcher le sphincter externe de l’anus ou de le contracter pour retarder l’évacuation des fèces.
Réflexe d’évacuation
= arrêt des contractions réflexes
= relâchement du rectum
= contraction du côlon sigmoïde
= contraction du rectum
= relâchement des sphincters anaux
Résumé : fonctions se déroulant dans le gros intestin
Des bactéries intestinales dégradent certains résidus alimentaires. Elles produisent des vitamines (B et K).
La plus grande partie de l’eau résiduelle ainsi que des électrolytes (surtout le NaCl) ainsi que certaines vitamines (K et certaines du complexe B) élaborées par les bactéries intestinales.
Les fèces sont poussées vers le rectum par des mouvements de péristaltisme.
Évacuation des substances non digérées.
Propulsion
Défécation
Digestion Chimique
Absorption
5. Le gros intestin5. Le gros intestin
L’appendicite
L’inflammation de l’appendice peut entraîner une diminution de l’apport sanguin, la gangrène et la perforation de cet organe. En cas de rupture, les fèces chargées de bactéries se répandent dans la cavité abdominale, causant une grave péritonite.
Aspects cliniques
Appendicite
Hémorroïdes
Diverticulite
6. Régulation de la fonction digestive6. Régulation de la fonction digestive
Buts
• Stimuler la sécrétion des sucs digestifs et déclencher les mouvements de brassage et de propulsion lorsque c’est nécessaire (lorsque les aliments sont dans le tube digestif).
• Coordonner l’ensemble des activités des organes digestifs de façon à
maximiser la digestion et l’absorption.
Trois types de régulation
• Régulation nerveuse
- réflexes nerveux courts (intrinsèques)
- réflexes nerveux longs (extrinsèques)
• Régulation hormonale
6. Régulation de la fonction digestive6. Régulation de la fonction digestive
Réflexes nerveux courts (intrinsèques)
Ce sont des réflexes nerveux commandés par des neurones situés uniquement dans la paroi du tube digestif (réflexe intrinsèque).
Ces réflexes permettent à un organe de répondre à l’arrivée des aliments à son niveau.
Stimuli: distension ou présence d’aliments particuliers dans un organe.
Réponse: ↑ sécrétion ou mouvement de cet organe.
déclenche
Plexus sous-séreux
Plexus
myentérique
Réflexes nerveux courts (intrinsèques)
6. Régulation de la fonction digestive6. Régulation de la fonction digestive
Réflexe nerveux long (extrinsèque)
Fait intervenir des neurones situés à l’extérieur du tube digestif: dans le SNC (centre de contrôle), le nerf vague (voie efférente)→ réflexe extrinsèque :
Stimuli: provenant de l’intérieur ou de l’extérieur du tube digestif.
Réponse: par des organes dont certains sont éloignés de l’endroit où le stimulus a été perçu..
déclenche
Un centre de contrôle situé dans le SNC
Le système nerveux autonome (SNA) :
- Sympathique : fait diminuer l’activité digestive
- Parasympathique : stimule l’activité digestive
Réflexe nerveux long (extrinsèque)
6. Régulation de la fonction digestive6. Régulation de la fonction digestive
Régulation hormonale
Stimuli: distension ou présence d’aliments particuliers dans l’estomac ou le duodénum.
par l’estomac (gastrine) ou par le duodénum (sécrétine et CCK)
Déclenche la production d’une hormone
Réponse: par l’estomac ou par le duodénum ou par d’autres organes digestifs.
l’ hormone déclenche une
Régulation des trois étapes d’un repas
6. Régulation de la fonction digestive6. Régulation de la fonction digestive
1) AVANT L’ARRIVÉE DES ALIMENTS À L’ESTOMAC
Stimulus: - vue, odeur, imagination
- aliments dans la bouche *
Réponse: - ↑sécrétion de salive *
- ↑ sécrétion et mouvements de l’estomac
- ↑ sécrétion d’enzymes pancréatiques
- ↑ sécrétion de bile
Nerf vague
· Prépare la bouche, l’estomac et le
duodénum à recevoir les aliments.
centre de contrôle (SNC)
Réflexe nerveux long
6. Régulation de la fonction digestive6. Régulation de la fonction digestive
2) LORSQUE LES ALIMENTS SONT DANS L’ESTOMAC
Stimulus:
- distension de l’estomac par les aliments *
- présence de protéines , de caféine ou d’alcool dans l’estomac
Réponse:
- ↑ sécrétion et mouvements de l’estomac
- ↑ sécrétion d’enzymes pancréatiques
- ↑ sécrétion de bile
Nerf vague
• Favorise la digestion des aliments présents dans l’estomac
• Prépare le duodénum à l’arrivée des aliments
centre de contrôle (SNC)
Réflexe nerveux long
Réflexe nerveux court
Régulationhormonale (gastrine)
6. Régulation de la fonction digestive6. Régulation de la fonction digestive
3) LORSQUE LES ALIMENTS SONT DANS LE DUODÉNUM
Stimulus: présence d’aliments partiellement digérés et/ou de chyme acide dans le duodénum
Réponse:
- ↓ sécrétion et mouvements de l’estomac
-↑ sécrétion de suc pancréatique et de bile
- contraction de la vésicule biliaire et ouverture du sphincter d’Oddi.
•Favorise la digestion des aliments présents dans l’intestin grêle car :
- ralentit l’évacuation de l’estomac
- évacue la bile et le suc pancréatique dans le duodénum
- maintient un pH basique dans le duodénum
Réflexe nerveux court
Régulation hormonale (sécrétine et CCK)
Stimulus: - distension du duodénum par les aliments
Réponse:
- ↑ sécrétions et mouvements de l’IG
Diminution (salive rare ou plus épaisse) ou arrêt complet de la salivation
Retard dans la vidange de l’œsophage et de l’estomac
7. Le vieillissement du système gastro-intestinal7. Le vieillissement du système gastro-intestinal
• Xérostomie
• Diminution du réflexe de déglutition
• Faiblesse du cardia
• Diminution de l’absorption intestinale
• Diminution de l’activité digestive
• Diminution du tonus et de la motilité gastrique
• Diminution de la capacité fonctionnelle du foie
• Diminution de la motilité du gros intestin et retard de l’évacuation des selles