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19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A151

— groupe 4 : personnes, vivant à la campagne en maison, avec chauf-fage au bois ou au gaz, animaux et plantes, exposés aux moisissureset aux insecticides.Conclusion Cette analyse permet de mettre en évidence desprofils différents d’environnement chez des patients asthmatiqueset/ou rhinitiques surtout allergiques aux acariens. Elle souligne lerôle important des cofacteurs chimiques chez les urbains.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

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470Surveillance de l’asthmeprofessionnel : résultats del’Observatoire national des asthmesprofessionnels (ONAP) II, 2008—2011Y. Iwatsubo 1, J. Ameille 2, L. Bénézet 1, N. Bonnet 1,J.C. Dalphin 3, F. De Blay 4, R. Garnier 2, J.P. L’Huillier 5,E. Imbernon 1, J.C. Pairon 6, G. Pauli 4

1 Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France2 IIMTPIF, Créteil, France3 Service de pneumologie, CHU de Besancon, Besancon, France4 Pôle pathologie thoracique, hôpitaux universitaires, Strasbourg,France5 Cabinet de pneumologie, La Varenne Saint-Hilaire, France6 CHI Créteil, Créteil, France

L’Institut de veille sanitaire, en partenariat avec la société de pneu-mologie de langue francaise et la société francaise de médecine dutravail, a conduit le projet ONAP II entre 2008 et 2014. L’objectifétait d’estimer l’incidence de l’asthme professionnel (AP) dans6 départements, globalement et par secteur d’activité et profes-sion. La présentation porte sur la période 2008—2011. Le recueil dedonnées a été réalisé grâce à un réseau de pneumologues et aller-gologues hospitaliers et libéraux et de spécialistes de consultationsde pathologies professionnelles. En Alsace, des médecins du travaily ont également participé. Les fiches de signalement remplies parles déclarants ont été validées par des experts qui se prononcaientsur le diagnostic de l’AP et sur le lien étiologique avec une ouplusieurs nuisances. Pour la période 2008—2011, 330 fiches ont étéretenues. L’incidence annuelle moyenne de l’AP estimée dans les6 départements pilotes était de 36 cas par million. Concernant lescatégories professionnelles, le taux d’incidence standardisé sur lesexe et l’âge était plus élevé, que le taux moyen, chez les ouvriers(116/million), les agriculteurs exploitants (97/million) et les tra-vailleurs indépendants (45/million). Pour les secteurs d’activités,les taux les plus élevés ont été observés dans l’industrie alimen-taire (279/million) et dans la catégorie « agriculture, sylviculture,pêche » (160/million). Pour les agents étiologiques, la farine occu-pait la première place (20 %). Les ammoniums quaternaires venaienten seconde place (15 %) reflétant la part de plus en plus importantedes produits de nettoyage dans la survenue de l’AP.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

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471Les exploitants agricoles ont plus desymptômes irritatifs oculaires, nasauxet respiratoires que les salariés : uneétude chez 488 agriculteursauvergnatsN. Chaabane 1, H. Youssouf 2, I. Annesi-Maesano 2, D. Caillaud 1

1 Service de pneumologie, hôpital Gabriel-Montpied, hôpitaluniversitaire, Clermont-Ferrand, France

2 UMR-S 1136, Institut Pierre-Louis d’épidémiologie, et de santépublique, Inserm, Paris, France

Objectifs Étudier la fréquence des maladies respiratoires chezles salariés et les exploitants agricoles.Méthodes Cette étude a été menée en Auvergne chez488 agriculteurs : 337 exploitants, 151 salariés. Les sujets ont euun examen médical, un questionnaire standardisé sur les mala-dies respiratoires et allergiques, et une courbe débit-volume avecréversibilité par broncho-dilatateur (BD).Résultats Par rapport aux salariés, les exploitants fument moins(14,6 % vs 33,1 %, p < 0,05), sont plus souvent des hommes plus âgés,mieux éduqués. Ils ont plus de symptômes d’irritation oculaire etnasale-année, mais n’ont pas plus de rhinite allergique ou de rhumedes foins rapportés ou diagnostiqués par un médecin. Ils ont plusde toux et d’expectoration-année (25,2 % vs 11,6 %, p < 0,05), plusde BPCO—6,4 % vs 1,4 %, p < 0,018) et d’atteinte des petites voiesaériennes (42,5 vs 21 %, p < 0, 05). Ils utilisent significativement(p < 0,05) plus souvent le charbon de bois pour cuisiner (27,4 % vs4,3 %, p < 0,05 %), mais moins pour se chauffer (33,4 vs 58,9 %) etont plus de chats (69,6 vs 34,9) et de chiens (82,1 vs 54,6 %). Aprèsajustement sur les facteurs confondants ; les résultats persistentpour la toux et l’expectoration-année aOR : 3,28 (1,39—7,76), larhinite—année aOR : 2,74 (1,23—6,08) et l’irritation oculaire-annéeaOR 6,14 (1,28—29,41).Conclusion Chez les exploitants agricoles, la prévalence dessymptômes irritatifs oculaires, nasaux et bronchiques est signifi-cativement plus élevée que chez les salariés.Mots clés Rhinite ; Conjonctivite ; Toux-expectoration ;IrritationDéclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

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472Effets des nanoparticules d’oxyde dezinc sur l’activité respiratoirecentrale chez le rat nouveau-néA. Nicolosi 1, L. Juvin 1, C. Jaillet-Bartholome 2,M. Thoby-Brisson 1, D. Morin 1

1 INCIA (UMR CNRS 5287), université de Bordeaux, Bordeaux,France2 Centre de recherche Paul-Pascal, Pessac, France

Dotées d’une taille réduite leur conférant des propriétés uniques,les nanoparticules (NP) sont utilisées pour améliorer les produits dela vie quotidienne (emballages alimentaires, crèmes solaires,. . .) etpermettront bientôt une avancée majeure en tant que vecteur demédicaments. Toutefois, ces NP peuvent s’accumuler dans plusieursorganes et être la cause de diverses pathologies. Le but de notreétude est d’évaluer l’impact d’une exposition aiguë aux NP d’oxydede zinc (ZnO) sur le fonctionnement du système nerveux central(SNC), en particulier sur celui des réseaux neuronaux responsablesdu rythme respiratoire. Sur des préparations isolées ex vivo de tronccérébral/mœlle épinière de rat nouveau-né, l’application de NPZnO induit une augmentation précoce du rythme respiratoire (dontl’ampleur est dépendante de la fréquence initiale), une modifica-tion du patron d’activité (réduction de la durée et de l’amplitudedes bouffées nerveuses inspiratoires) et enfin une réduction dras-tique de la durée de survie des préparations (arrêt prématuré detoute activité respiratoire). Nos résultats montrent qu’au niveaudu SNC en période postnatale, une exposition aiguë aux NP ZnOinduit un effet délétère sur le fonctionnement des réseaux de neu-rones respiratoires, tant au niveau du tronc cérébral qu’au niveauspinal. Compte tenu de ces premières données et de l’existenced’une transmission verticale mère—enfant des NP, une approcheréaliste visant à exposer chroniquement des rattes gestantes aux NPZnO nous permettra à terme d’évaluer les conséquences de cette

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