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Resumes A55

83 minutes (mediane : 76) et 184 (mediane : 148) entre l’appel auCRRA et la realisation du scanner. La duree moyenne de passage auxurgences a ete de 397 minutes (mediane : 356) (Fig. 1).Discussion.— Il est reconnu que, pour les patients suspects d’AVC,l’appel du CRRA en premiere intention ameliore la rapidite de leurprise en charge. En Haute-Garonne, seulement 42 % des patients sontregules, resultat qui doit inciter au developpement de l’informationde la population et a la poursuite de l’evaluation de cette filiere desoins.

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Les facteurs de risque cardiovasculaire sont-ils

utiles pour le diagnostic de syndrome coronaire aiguen urgence ?S. Charpentier a,*, D. Lauque a, M. Cournot b, V. Houze-Cerfon a,J.-L. Ducasse a

a Pole de medecine d’urgences, centre hospitalier universitaire,Toulouse, Franceb Service de cardiologie, centre hospitalier du Val-d’Ariege, Foix,France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles : Syndrome coronaire aigu ; Facteur de risque ; DiagnosticIntroduction.— Le diagnostic de syndrome coronaire aigu (SCA) estdifficile en medecine d’urgences si le patient n’a pas de sus decalagedu segment STsur l’electrocardiogramme (ECG). Il est communementadmis que le diagnostic en urgence repose sur association de signescliniques, de facteurs de risque, d’anomalies sur l’ECG et de l’eleva-tion de la troponine. Les facteurs de risque sont predictifs d’uneevolution probable vers la maladie coronaire mais leur interet dansla prediction du diagnostic de SCAdevant une douleur thoracique a etetres peu etudie. L’objectif de notre etude est d’evaluer l’apport desfacteurs de risque (hypertension arterielle, diabete, hypercholeste-rolemie, tabagisme, heredite familiale) dans le diagnostic de SCA.Methode.— Nous avons realise une etude ancillaire d’une etude pros-pective observationnelle sur 11 mois incluant consecutivement despatients pris en charge en prehospitalier ou aux urgences pour unedouleur thoracique evocatrice de SCA evoluant depuis moins de12 heures. Les donnees anamnestiques, electrocardiographiques etbiologiques ont ete recueillies. Le diagnostic final de SCA sans eleva-tion du segment ST (non ST+) a ete fait apres une double expertise desdossiers. Un modele de prediction de SCA a ete construit par analysemultivariee a l’aide d’une regression logistique incluant les donneesdisponibles habituellement utilisees lors de la prise en charge initiale.Resultats.— Parmi les 677 patients inclus, 185 presentent un SCAnon ST+ (27,3 %) dont 99 avec une troponine elevee (53,5 %). Seu-lement 11 % des patients n’ont aucun facteur de risque connu. Enanalyse univariee, les facteurs predictifs de SCA sont l’age, lesfacteurs de risque cardiovasculaire sauf l’heredite familiale, lesantecedents de SCA, les anomalies a l’ECG et l’elevation de latroponine a l’admission (H0). En analyse multivariee, seuls l’age(odds ratio [OR] 1,05 ; intervalle de confiance [IC] 95 % [1,03—1,06]),les antecedents coronariens (OR : 2,7 ; IC 95 % [1,62—4,34]), lesantecedents d’hypercholesterolemie (OR : 1,57 ; IC 95 % [1,00—2,48]), les anomalies ECG (OR : 2,16 ; IC 95 % [1,26—3,72]) etl’elevation de la troponine H0 (OR : 25,63 ; IC 95 % [10,92—60,14]) sont associees au diagnostic de SCA.Conclusion.— Les facteurs de risque sont frequemment retrouveschez les patients admis pour douleur thoracique mais ils sont peu oupas predictifs du diagnostic de SCA en urgence. Des etudes pouretablir des scores diagnostics de SCA sont necessaires.

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Enquete de pratique sur la prise en charge par les

Smur de l’hyperglycemie au cours des syndromescoronariens aigusN. Gazin *, J. Sende, S. Schvahn, M. Rusan, L. Nguyen,C. Chollet-Xemard, A. Margenet, J. MartySamu 94—Smur, hopital Henri-Mondor, AP—HP, Creteil, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles : Syndrome coronarien aigu ; Glycemie ; SmurIntroduction.— La Conference de consensus (CC) de 2006 sur la priseen charge de l’infarctus du myocarde a la phase aigue en dehors desservices de cardiologie recommande de doser la glycemie capillaire(GC) et de traiter precocement par insuline toute hyperglycemie.Nous avons evalue l’application de ces recommandations par lesSmur.Methodologie.— Nous avons mene en 2008 une enquete de pratiquenationale par questionnaire telephonique aupres de Smur de metro-pole et DOM-TOM. Les medecins, tous seniors, etaient interroges surles items suivants : disponibilite de l’insuline au sein du Smur,realisation ou non d’un dosage systematique de la GC en cas dedouleur thoracique et pour tout syndrome coronarien aigu avec susdecalage du segment ST (SCA ST+), existence d’un protocole deservice d’utilisation de l’insuline en cas de SCA ST+. Enfin, il etaitdemande aux medecins interroges s’ils avaient deja utilise de l’insu-line au cours d’un SCA ST+ et a partir de quel taux de GC ilsestimaient devoir introduire un traitement par insuline.Resultats.— Nous avons enregistre 185 reponses. La GC etait doseesystematiquement pour douleur thoracique dans 55 % des cas et lorsd’un SCA ST+ dans 64 % des cas. Parmi les 51 % des Smur disposant del’insuline, seuls 4 avaient un protocole specifique d’utilisation en casde SCA ST +. Dans 67 % des cas, l’attitude therapeutique vis-a-vis del’hyperglycemie dans les SCA ST+ etait la meme quelque soit lesantecedents de diabete des patients. Dans notre enquete, 65 mede-cins seniors avaient deja traite par insuline une hyperglycemie aucours d’un SCA ST+. La glycemie minimale pour debuter une insuli-notherapie etait tres variable d’un medecin a l’autre : de 1 a 3 g/l.Pour 16 % des medecins interroges, il n’y avait pas d’indication atraiter une hyperglycemie en Smur au cours d’un SCA ST+ et 25 %d’entre eux n’avaient pas d’idee precise sur le seuil a partir duquelune insulinotherapie etait necessaire.Conclusion.— Cette enquete montre que si la recherche d’unehyperglycemie est frequemment realisee par les Smur chez lespatients pris en charge pour une douleur thoracique ou un SCA ST+,sa prise en charge reste encore tres variable, ce d’autant plus quel’insuline n’est pas systematiquement disponible en Smur. Cetteheterogeneite de pratique sur la prise en charge de l’hyperglycemieau cours du SCA ST+ est possiblement liee a des recommandations pasassez precises quant aux objectifs glycemiques.

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Enquete de pratique : les recommandations

concernant la prise en charge du syndromecoronarien non-ST+ sont-elles connues desurgentistes ?C. Le Gall a,*, D. Savary b, S. Charpentier c, V. Debierre d, A. Ellrodt e,O. Gattoliat f, P. Goldstein g

a SAU, centre hospitalier d’Argenteuil, Argenteuil, Franceb Samu 74, centre hospitalier d’Annecy, Annecy, Francec SAU, CHU de Toulouse, Toulouse, Franced Samu 44, CHU de Nantes, Nantes, FranceeHopital Americain, Neuilly, France

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