La violence familiale et l‘alcool
Une introduction dans le domaine et les recommandations d’ordre practique
Les résultats d’un sondage réalisé en Allemagne et en Espagne
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Le projet est financée en partie par la Daphne Initiative de la Commission eu-ropéenne.
L‘éditeur: IFT-Nord, Institut für Therapie- und Gesundheitsforschung Düsternbrooker Weg 2 24103 Kiel T: 0431 – 570 29-0 F: 0431 – 570 2929 www.ift-nord.de
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Sommaire
1. La violence familiale: une introduction 4
1.1 Mythes et préjugés sur l´origine et le maintien de la violence familiale.. . . . . . . . . . . . 7
1.2 Les différentes formes de la violence familiale .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 La structuration de la violence familiale .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4 Les conséquences de la violence familiale .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.5 L´alcool – un facteur de risque dans la violence familiale.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2. Le relevé de données saisi en Allemagne et en Espagne: la méthodologie et les résultats 24
2.1 Le développement du questionnaire .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.2 La description du prélevement:le prélevement et le relevé de données .. . . . . . . . . . 27
2.3 Les résultats du questionnaire.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3. Les recommandations au niveau de la violence familiale influencée par l´alcool 44
3.1 Les recommandations au niveau institutionnel.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.2 Les recommandations au niveau individuel.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.3 Les recommandations générales au niveau de mésures préventives contre la
violence liée à l´alcool.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Bibliographie.....................................................................................................................42
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1. La violence familiale: une introduction
Un comportement violent peut apparaître dans toute forme de relation de couples,
plus préc isement non seulement dans les relations héterosexuelles mais aussi dans
les relations homosexuelles.
Approximatif 90 % de l´ensemble de victimes de la violence familiale sont des fem-
mes. La violence en famille est déclenchée rarement par la femme dans les relations
héterosexuelles et dans les cas contraires il s´agit souvent d´une reaction de défense
de la femme (Gelles, 1997).
Cette brochure informative se base sur la violence familiale exercée
par les hommes sur leurs partenaires féminines ou bien leurs en-
fants. Les partenaires masculins représentent les agresseurs et les
victimes sont représentées par leurs compagnes féminines et leurs
enfants.
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1.1 Mythes et préjugés sur l´origine et le maintien de la violence familiale
La violence contre les femmes représente un phénomène complexe qui se traduit non
seulement par un seul facteur de risque mais par une combinaison de plusieurs fac-
teurs favorisants.
Il est clair que la violence contre les femmes et enfants n´est jamais justifiée n´importe
s´il s´agit d´une violence physique, sexuelle ou émotionelle.
Il existe une panoplie de préjugés sur les causes d´origine et de maintien de la vio-
lence familiale laquelle se base en général sur le manque d´un savoir approfondi dans
ce domaine et sur des stéréotypes conventionnelles.
Ces idées déformées – de préférence décrites comme des mythes- poursuivent le but
de donner à un phénomène complexe une explication facile.
L´imagination de l´existence de la violence familiale uniquement dans les familles ”
à critères défavorisants” conduit à une réduction de la peur de faire partie du groupe
des victimes. Cela signifie pour les victimes d´être des victimes dans un double sens:
par la violence familiale et par les mythes.
Cette circonstance mène les femmes maltraitées à l´incapacité de demander de l´aide
et du soutien et de trouver des chemins pour pouvoir fuire de l´entourage violent et
de se battre contre leurs partenaires violents.
Préjugés typiques et fausses convictions par rapport à la violence familiale:
”Les femmes maltraitées ne le méritent pas autrement”
Ce mythe est aussi surnommé comme ”la Théorie de la co-responsabilité”et se nourrit
de l´idée que uniquement certaines femmes devenaient des victimes de la violence
comme par exemple des femmes originaires de familles dysfonctionnelles ou des
femmes abusant d´alcool.
Des études ont montrés que la majorité significative de victimes n´est pas originaire
de familles dysfonctionnelles (Hotaling & Sugarman, 1986) et qu´elles ne sont pas
plus souvent dépendantes de l´alcool.
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Un grand nombre de victimes dépendant de l´alcool nous informent qu´ils ont com-
mencé à boire afin de pouvoir mieux resister aux mauvais traitements de manière
sexuelle, physique ou bien psychique (Barnett & Fagan, 1993 / voir fin de ce chapi-
tre).
Au déla on reproche souvent aux femmes de ne pas quitter leur relation ce qui donne
l´ impression que la souffrance n´est pas assez grande.
En raison d´une dépendance financière une grande partie des femmes se trouve dans
l´incapacité de quitter leur couple ou elle craint les conséquences de menaces de leur
conjoint. Ces craintes grandissent d´autant plus s´il y a des enfants issus de leur cou-
ple.
Aggravant ce phénomène s´y ajoute le comportement m inimisant de l´entourage ou
du système social dans lequel vivent les femmes: la violence se présente souvent
comme une ´affaire de famille´, le comportement violent et criminel de l´homme est
excusé comme un ´faux pas´.
„La violence familiale ne trouve s es racines que dans les familles d´un niveau so-
cial bas“
Les victimes autant comme les agresseurs sont originaires de tous niveaux sociaux.
Certaines études indiquent que la violence apparaît souvent chez des familles socia-
lement faibles.
Ces résultats doivent être toutefois observés avec prudence: cette constatation pour-
rait s´expliquer par le fait que les femmes issues de couches sociales plus faibles dis-
posent souvent de moyens trés limités de chercher de l´aide et rentrent pour cette rai-
son plus en contact avec des lieux d´accueil publiques (par exemple des foyers pour
femmes) et finallement elles se trouvent enregistrées.
„L´abus d´alcool et de drogues représentent les causes de la violence familiale“
Il existe un grand nombre d´études analysant le rapport entre l´abus d´alcool et de
drogues et la violence familiale. Les résultats montrent que la consommation d´alcool
et de drogues ne représente pas la cause primaire de la violence familiale. Malgré tout
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il est indiscutablement prouvé que le comportement violent est lié dans une quantité
des cas à l´abus d´alcool. En réalité l´abus d´alcool est souvent utilisé comme une ex-
cuse pour le comportement de l´agresseur ne possédant pas une attitude sociale adé-
quate (le soi-disant `Blackout´. Le rapport entre l´abus d´alcool et la violence familiale
sera abordé sous le point 1.5 dans ce chapitre).
1.2 Les différentes formes de la violence familiale
On trouve des différentes formes de la violence, en gros divisables dans trois groupes
dominants:
(a) la violence physique
(b) la violence psychologique ou émotionelle
(c) la violence sexuelle (souvent surnommée comme ´violence sexualisée´)
Cette division ne signifie évidamment pas que les victimes ne subissent qu´une forme
de violence ou l´autre.
Annexes a:
Beaucoup de practiciens différencient la violence physique dans trois catégories: la
violence douce, moderée et grave. Une telle classification peut cacher certains dan-
gers: aucune forme de violence ne peut être considerée comme ´légère´ et cette mini-
malisation du terme de la violence peut conduire à une minimalisation générale de la
violence et ensuite à une protection de l´agresseur.
La violence physique comprend:
- donner des coups de poings ou des ”claques” à qn.
- pousser qn.
- blesser qn. à l´aide d´objéts ou d´armes
- donner des coups de pieds à qn.
- mordre qn.
- rouer qn. de coups
- étrangler qn.
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- brûler qn.
- retrait de sommeil ou de nourriture.
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Annexes b:
- La violence psychologique et émotionelle contient:
- des insultes
- des menaces
- détruire des objéts de la victime
- restrictions économiques
- atteinte à la liberté individuelle
- contrôle sur toute activité
Annexes c:
On y compte dans la violence sexuelle:
- le viol
- forcer la femme à pratiquer des actes sexuels
- la coercition sexuelle
Un grand nombre de femmes ne soulignent que la violence physique quand elles
prennent la décision de signaler les actes violents subis à la police, mais elles
n´abordent pas la violence psychologique ou sexuelle.
La majorité des femmes est confuse et elle ignore à quel point le ”contact” entre elle-
même et son conjoint violent pourrait être décrit comme un viol. A leurs avis le terme
”viol” aurait un titre juste si la victime ne connaissait pas son agresseur ou ne vivait
pas en couple avec lui.
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1.3 La structuration de la violence familiale
L´origine du comportement violent dans un couple
Il est impossible de donner une explication simple à l´évolution de la violence fami-
liale. Les rapports et les facteurs sont trop complexes pour y représenter une in-
fluence.
D´un côté des facteurs manipulateurs possibles sont ancrés dans la personne même,
comme par exemple des expériences d´enfance déterminantes, des traits de personna-
lité, des absences de compétences sociales ou l´abus d´alcool ou de drogue de la part
de l´agresseur ou de la victime.
D´autre côté des facteurs culturels et sociaux doivent être considerés comme facteurs
influençants: par exemple des attitudes apprises concernant le droit d´ exercer un
comportement violent contre une femme.
Même l´existence de facteurs favorisants (par exemple des expériences de violence
dans l´enfance) ne conduit forcement pas chez l´être humain à la conclusion de deve-
nir un agresseur ou une victime.
Donnant plus tard une description plus détaillée sur le sujét il faudrait répéter que la
consommation d´alcool pourrait bien augmenter la probabilité d´une mise en surface
du comportement violent, mais cela n´est pas une fin en soi: on observe un grand
nombre d´hommes violents dans un état sobre.
Pour cette raison il est inévitable pour les practiciens de se faire une image claire et
exacte dans chaque cas spécifique afin de pouvoir permettre un traitement ciblé de
l´agresseur et de la victime.
Le cercle de la violence
La violence contre la femme sert à la conservation d´une structure de pouvoir dans
laquelle l´homme possède le contrôle sur sa partenaire et chaque moyen pour le con-
server est légitime.
Le cercle de la violence peut être divisé dans trois phases différentes:
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1. Une situation de stress se construit de petits événements ou de conflits dans un
couple.
Dans les relations non–violentes on a interrompu à un certain moment ce procés
d´escalation dans une telle situation – ce comportement se surnomme ”un rituel de
retraite”, qui signifie que les couples se retirent.
Des couples violents ne disposent pas de ce mécanisme de retraite, leur relation mon-
tre une absence de ce rituel.
Cela veut dire que l´agresseur dépasse ce moment décisif du déroulement de
l´explication , en conséquant un comportement violent surgit forcement.
Les victimes se trouvent dans la difficulté de ne pas pouvoir fixer le moment exact du
dépassement, une circonstance qui rend le commencement du comportement violent
imprévisible.
La violence physique peut trouver ses débuts dans une violence psychologique (par
exemple dans des insultes), mais ce fait ne présente pas inévitablement une nécessité.
Malgré leur intuition développée pour des actes de violence comme par exemple par
le langage du corps, il est souvent trop tard de fuir à l´heure de la situation dégradée.
2. Dans ce stade commence l´acte de violenc e.
La victime ne peut pas faire en général grande chose pour calmer la situation: le déve-
loppement des stratégies comme par exemple de se taire pourrait se montrer juste
dans une situation et fausse dans une autre. Celle-ci deviendra encore plus dange-
reuse si des enfants y sont involvés qui subissent et vivent aussi l´acte de violence et
sont maltraités eux-mêmes.
3. L´acte de violence se termine au reétablissement du contrôle.
La réaction de l´agresseur y résultant peut suivre des chemins différents: soit repen-
tante et remplie de peur de perdre sa partenaire ou bien dans une attitude indiffé-
rente et minimisante.
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De son côté la victime essaie de reétablir sa vie quotidienne (par exemple de ranger
son appartement, cacher ses blessures etc.).
Quand est-ce que la violence familiale commence-t-elle et à quel moment s´arrête-t-
elle?
La violence familiale peut trouver son début à chaque moment de la relation, même
après des années de vie commune. Il est pourtant plus probable que la violence fami-
liale démarre au début d´une relation.
Un grand nombre de femmes nous informent qu´une grossesse déclenchait la vio-
lence. Des études à long terme réalisées avec des victimes et des couples montraient
que la violence familiale exercée dans la vie commune d´un couple non-marié se
poursuivait avec une grande probabilité aprés le mariage et surtout dans la vie quoti-
dienne de la femme mariée.
Plus les actes de violence sont graves moins élevée sera la probabilité d´un diminue-
ment de la violence (Leonard & Senchak, 1996). La m ajorité des cas dans lesquels la
violence physique s´est arrêtée, reflètait une continuation d´une violence émotionelle.
Souvent seule la menace verbale d´une application de la violence physique suffisait à
rendre la victime dans un état d´insécurité et d ´angoisse permanente. Même une sépa-
ration du conjoint violent n´apporterait pas forcement de la serenité pour une
grande partie des victimes: l´abus se poursuivrait dans des visites non-désirées ou par
un harcelement au téléphone.
Les caractéristiques des victimes
Un grand nombre de nouvelles études s´est consacré à la découverte de différences
possibles entre des hommes violents et non-violents.
Des études profondes analysant des éventuels portraits et caractéristiques des agres-
seurs se trouvent dans la minorité.
Saunders (1992) nous informe que des années auparavant des comptes rendus de cli-
niciens traitant des cas concernés présentaient des caractéristiques similaires des vic-
times et des agresseurs. Les deux groupes ont été originaires de ménages violents et
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déficitairs par rapport à un nombre d´aptitudes interpersonnels comme par exemple
des aptitudes en communication et le pouvoir de trouver des stratégies en résolution
de problémes.
Des analyses plus récentes démontraient en revanche incontestablement le fait que
l´agresseur s´écarte de la norme (p.e. Hotaling & Sugarman, 1986).
Dans ce domaine règne un grand besoin d´une recherche élargie.
Les caractéristiques d´agresseurs
Des études de date plus recente (par exemple Holtzworth-Munroe, 1994; Jacobson &
Gottmann, 1998) donnent des informations sur une éventuelle existence de catégories
des agresseurs se distinguant dans des points importants de non-agresseurs:
En comparaison d´hommes non-violents on trouve chez des hommes violents un défi-
cite complexe de compétences sociales.
Un grand nombre d´hommes violents ont des énormes difficultés à exprimer leurs
souhaits dans un sens adéquat ou dire clairement leurs avis (Mairuro, Cahn & Vita-
liaano, 1986). Ce déficite représente dans la majorité d´études un facteur de risque
principal du comportement violent.
Cette constatation correspond aussi à des études autres qui montrent les revélations
suivantes sur le profil d´hommes violents par rapport aux hommes non-violents:
- l´existence d´aptitudes limitées afin de pouvoir donner des réponses compétentes
dans des situations de conflit en famille (Holtzworth- Munroe & Anglin, 1991).
Surtout des situations reflètant une aptitude distante de la part de la femme ou un
comportement jaloux de l´homme soulignaient la difficulté de l´agresseur de don-
ner des réponses adéquates dans le conflit
- donner des réponses inadéquates aussi dans des situations de conflit
standardisées lesquelles ne se concentraient pas exclusivement sur le couple
(Anglin & Holtzworth-Munroe, 1997)
- une apparition d´une pulsion négative comme par exemple un comportement of-
fensif et un langage courant bruyant et rude (Gottman & Jacobson, 1998).
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1.4 Les conséquences de la violence familiale
Les conséquences de la violence familiale en général pour les femmes et les enfants
Les femmes concernées ne se voient pas souvent commes des victimes de la violence
familiale étant donné que ce point de vue ne s´accorde pas aux imaginations stéreoty-
piques d´une victime typique et d´une relation de casseurs typique.
Pour cette raison une grande partie de femmes vivent pendant des années dans un
couple violent avant de se décider de chercher de l´aide.
Les conséquences d´une application continue de violence en famille se montrent dra-
matique pour les femmes:
Comme mentionné auparavant une grossesse représente souvent le facteur déclen-
cheur de la violence familiale. Une étude réalisée en Irlande du Nord documentait
que 13 % sur 127 femmes examinées ont subi une fausse couche basant incontestable-
ment sur un acte de violence. Ces taux de prévalence de fausses couches se couvrent
avec les chiffres relévées dans des autres pays européens.
Les conséquences psychologiques de la violence familiale sont refletées dans un
grand spectre comprenant des états anxieux, des dépressions, u n manque de con-
fiance, une absence de pulsions, le désespoir, des crises d´angoisse, des tentatives de
suicide, l´abus d´alcool et de drogues et finallement le sentiment de devenir fou.
Deux images pertubatrices apparaîssant souvent chez des femmes maltraitées se dés-
sinent dans des dépressions et dans le syndrome de surcharge post-traumatique (Post
traumatic stress discorder/ PTSD, (DSM-IV, 1994; ICD-10;1991).
Ce syndrome contient une image pertubatrice clinique laquelle peut être devéloppée
chez des êtres humains ayant vécu des événements traumatisants dans la personne de
la victime ou du témoin.
Ces symptômes de signes cliniques ayant trouvé seulement dans les années dernières
leur mention comme diagnostic dans les manuels de diagnostics de médecins et psy-
chologues se traduit entre autres par le fait de revivre l´événement d´une manière
répétetive et douloureuse, par le manque d´intérêt pour des événements pertinants,
par un niveau élevé d´agitation, par des problèmes de concentration et de la mémoire
et par la peur et les sentiments de culpabilité.
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A cela s´ajoute que la recherche a nommé un autre syndrome qui ressemble énorme-
ment dans son soutenu symptômatique au PTSD et il est désigné pour cette raison
comme une sous-catégorie de la perturbation de surcharge:
le “Battered Wife Syndrom/BWS”, le syndrome de la femme maltraitée. Ces femmes
montres des symptômes claires du PTSD comme des dépressions et un dysfonction-
nement sexuel (Walker, 1993).
Au niveau physique on trouve chez des femmes des blessures de toute sorte comme
par exemple des contusions, des hématomes, des fractures et des coupures.
Chez la femme maltraitée les blessures ne sont forcement pas visibles, elles sont quel-
quefois évôquées par des coups de façon ciblée sur l´arrière de la tête ou bien d es
coups de pied visés au bas-ventre et à l´abdomène.
Les conséquences de la violence familiale pour la femme dépendante d´alcool
Dans une majorité des couples dominée par la violence et l´abus d´alcool de
l´agresseur la femme se met à boire à un certain moment. Un grand nombre de fem-
mes maltraitées nous expliquent que l´alcool les aident à surmonter leur vie quoti-
dienne et à faire face à la peur.
En 1993 Barnett et Fagen révélaient dans leur étude analysant 133 hommes violents et
leurs compagnes par rapport à l´abus d´alcool que les hommes buvaient plus souvent
avant ou pendant l´acte de violence, contrairement aux femmes qui se mettaient cla i-
rement à boire après l´acte de violence. Elles utilisaient l´alcool comme une sorte
d´auto-médication.
Des femmes a lcooliques maltraitées par leurs conjoints incitent souvent un avis cou-
rant: l´obligation de devenir d´abord sobre avant de pouvoir obtenir quelquonque
possibilité de se sortir de la relation violente. Cette fausse conviction entraîne des
conséquences dramatiques pour les femmes concernées et leur soi-disant co-
responsabilité pour la “victimisation”. Dans leur quotidien il est souvent impossible
de se retrouver dans un état sobre et “net” en raison du comportement de leur parte-
naire:
il rassemble assez souvent toute son énergie d´éviter que la femme sort de la dépen-
dance et cherche de l´aide.
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Entre beaucoup d´autres chercheurs et practiciens internationaux dans ce domaine
Zubretzky et Digirolamo (1994) met l´accent sur le fait que les femmes sont difficile-
ment à convaincre de suivre une cure de désintoxication jusqu´au moment où elles se
sentent en sécurité de leur partenaire violent.
Les conséquences de la violence familiale pour les enfants
Les enfants originaires de familles dont le père ou les parents sont alcooliques et la
violence accompagne le quotidien, grandissent dans un entourage qui rend un déve-
loppement sain presque impossible.
Les enfants souffrent d´un traumatisme émotionel et ils développent dans la majorité
de cas des particularités au nivea u de leur comportement. Ils se trouvent dans la plus
grande probabilité de devenir eux-mêmes en âge d´adulte des victimes ou des agres-
seurs par rapport aux enfants issus de relations non-violents (Rosenberg, 1987).
Les enfants ayant été confrontés à la violence sont obligés de resister à un nombre de
problèmes d´ordre médicale s´étendant de petites blessures physiques jusqu´aux bles-
sures physiques graves et mêmes aux évolutions négatives mentales et aux handicaps.
Dans le cas le plus grave les enfants meurent de suites de la violence.
Les blessures typiques dont les enfants maltraités souffrent, se présentent comme suit:
- des enflures
- des contusions
- des blessures au niveau de la tête, de la poitrine ou de l´abdomène
- des brûlures
- des fractures
A cela s´ajoute que les enfants représentent souvent des déficites cognitives et des
aptitudes sociales limitées par rapport aux personnes de leur âge ou aux adultes.
Leurs souffrances se révèlent aussi dans des déficites au niveau d´un comportement
pro-social.
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Des études indiquent qu´en comparaison d´enfants non-maltraités les enfants maltrai-
tés présentent plus souvent des problèmes émotionelles lesquels sont par exemple
reflètés par des dépressions et par un amour propre faible.
Le fait de grandir dans un ménage violent peut entraîner des conséquences graves de
long terme pour les enfants concernés:
Barnett, Miller-Perrin & Perrin (1997) ont réalisé une méta-analyse d´un nombre
d´études s´appuyant sur le lien entre l´abus de drogues à l´âge d´adulte et les mauvais
traitements subis dans l´enfance.
Les résultats résumaient que les adultes dépendant de l´alcool et de la drogue ont été
visiblement plus souvent des victimes de mauvais traitements dans leur enfance que
les adultes qui ne révélaient pas une problématique au niveau de l´abus de drogues.
21
1.5 L´alcool – un facteur de risque dans la violence familiale
Des statistiques de la criminalité montrent qu´il existe un lien évident entre l´abus
d´alcool et le comportement violent.
Une analyse de la direction générale de la police judiciaire (Bundeskriminalamt, 1996)
réalisée sur plus de 155.000 délits de violence indiquait que la majorité des agresseurs
se trouvaient sous l´influence d´alcool à l´heure du crime.
Plus de 90 % des agresseurs ont été du sexe masculin et la ma jorité des victimes du
sexe féminin ou bien des enfants ou des personnes âgées. La situation est similaire en
Espagne et surtout le faits concernant l´abus sur les enfants sont alarmants:
Selon une étude de la «Junta des Andalucia» (1995) 30 % des cas d´abus sur les en-
fants et de déchéance révelent un lien direct avec l´abus d´alcool de responsables lé-
gaux.
La recherche actuelle traitant le rapport entre l´abus d´alcool et la violence
Malgré le fait que les scientifiques partagent l´avis sur l´existence d´un rapport direct
entre l´abus d´alcool et de la violence familiale, les practiciens ne sont toujours pas du
même opinion à ce sujét.
On trouve une quantité de théories essayant d´expliquer le rapport entre l´alcool et la
violence.
La différence décisive de différentes directions hébergant ces théories se trouve d´un
côté dans l´évaluation de l´alcoolisme de l´agresseur comme facteur causal déclen-
chant l´acte de violence, d´autre côté l´abus d´alcool est un de facteurs parmi un
grand nombre de facteurs favorisants pouvant inciter un comportement violent.
Comme suit deux théories sont présentées qui correspondent aux deux points de dé-
part explicatives: La „Théorie de la désinhibition“ et la „Théorie de facteurs de con-
texte“
La Théorie de la désinhibition
Son point de départ se base sur les effets pharmacologiques directs de l´alcool. Sui-
vant cette théorie la consommation d´alcool perturbe le contrôle sur sa propre per-
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sonne. La désinhibition et l´effondrement de contrôles intérieurs conduisent
l´agresseur à ne plus pouvoir diriger son comportement et à devenir violent.
A ce jour la Théorie de la désinhibition ne présente plus pour la majorité des practi-
ciens l´unique explication pour un comportement violent en raison d´une absence de
réponses satisfaisantes comme par exemple pour quelle raison l´ensemble de person-
nes alcoolisées ne reflète pas un comportement violent.
Bushman (1997) réalisait une méta-analyse comprenant 60 études expérimentelles
traitant la consommation d´alcool et le comportement agressif et violent. Elle indi-
quait que l´alcool ne pouvait pas être évalué comme la cause exclusive du comporte-
ment violent.
La Théorie de facteurs de contexte
La Théorie de facteurs de contexte représente aujourd´hui un point de départ explica-
tif préferé par la majorité de practiciens et de chercheurs scientifiques.
Elle entend que la violence n´est pas causée uniquement par la consommation
d´alcool et souligne que la constellation de convictions normatives et les facteurs
marginaux défavorisants en combinaison avec u n état d´ébréité pourrait accroître la
probablité d´un comportement violent.
Kaufman-Kanter (1987) donnait un exemple dans une étude: Le comportement d´un
homme violent suivant la conviction d´avoir tort de battre sa femme révélait seule-
ment un lien faible entre l´abus d´alcool et l´acte de violence. Analysant les hommes
éprouvant de la légimité dans leurs actes de violence l´étude indiquait un rapport
évident et clair entre les états d´ébréité et la violence.
Les résultats des études plus récentes soulignent que le rapport entre la consomma-
tion d´alcool et les actes de violence ne peuvent être considérés que dans une image
unie combinée avec des autres facteurs d´influence.
L´alcool entraîne avec une haute probabilité une fonction favorisant la violence chez
les hommes révélant une volonté de violence élevée.
En résumé les chercheurs et les practiciens se sont mis d´accord dans les plus grandes
lignes sur l´existence d´un rapport clair entre les états d´ébréité et la volonté d´être
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violent. Et pourtant il serait trop facile de prétendre que l´alcool déclenchait la vio-
lence.
L´abus d´alcool doit être consideré plutôt comme un facteur dans une structure de
facteurs complexe laquelle rend pour certains types d´agresseurs l´apparition et la
gravité des actes de violence plus probable.
A cela s´ajoute que la consommation d´alcool peut servir comme une excuse pour le
comportement violent de l´agresseur. Les agresseurs font l´expérience que leur com-
portement est pardonné par rapport à leur consommation d´alcool et pour cette raison
ils ne doivent pas assumer la responsabilité de leur attitude violente.
A ce sujét Zubretsky et Digirolamo (1994) nous communiquent qu´une cure de désin-
toxication comme unique mésure d´intervention ne conduit pas forcement à la fin
d´un comportement violent. Elle ne tient pas compte des autres facteurs favorisants
de la violence.
En raison du fait que les états d´ébréité peuvent entraîner souvent les actes de vio-
lence, les chercheurs et les practiciens se trouvent dans l´obligation d´intégrer le trai-
tement contre l´abus d´alcool dans leur programme d´intervention.
Une étude réalisée par O`Farell et Murphy (1995) mettait l´éfficacité d´une telle inter-
vention combinée en relief: ils réalisaient une étude des groupes de contrôles qui sai-
sissait les taux de prévalence et de fréquence de la violence conjugale chez des per-
sonnes alcooliques et non-alcooliques.
Les personnes alcooliques suivaient un traitement de désintoxication et le couples
partic ipaient en plus à une thérapie de couple dont la priorité se déssinait dans son
schéma de communication. La thérapie était réalisée pendant le séjour de l´homme à
la clin ique.
Le taux de prévalence d´actes de violence était diminué aprés la thérapie de couple
pendant toute la durée du prélevement.
Il était par contre frappant que les personnes alcooliques récidivistes présentent un
taux de violence élévé par rapport aux personnes alcooliques non-récidivistes et aux
personnes non-alcooliques.
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2. Le relevé de données saisi en Allemagne et en Espagne:
la méthodologie et les résultats
Le relevé de données est établi à l´aide de questionnaires et interviews réalisés en Al-
lemagne et en Espagne.
Dans le cadre de cette étude des practiciens ont été questionnés par rapport à leur
travail avec les victimes de la violence familiale, les agresseurs, les couples ou les fa-
milles.
Le questionnaire employé en Allemagne et en Espagne contenait les mêmes questions
afin de pouvoir comparer les résultats de ces deux pays partic ipants.
2.1 Le développement du questionnaire
Le questionnaire employé se composait de six parts avec 44 questions dans
l´ensemble. La majorité des questions représentait des questions ouvertes à l´objectif
de pouvoir permettre un jugement exact des practiciens.
Le développement du questionnaire était basé sur une recherche littéraire détaillée et
sur des entretiens précédents tenus avec des spécialistes.
Dans le cadre de ce questionnaire des aspects de l´acte de violence et les portraits des
victimes ont été saisis avec le but de pouvoir y conclure des méthodes préventives à
venir.
D´un intérêt supplémentaire étaient les conditions encadrantes du travail de practi-
ciens par exemple la coopération avec une autre institution ou le besoin de la forma-
tion continue au sujét de la violence en famille.
Comme suit une description courte du questionnaire:
Dans la première partie des informations générales sur les institutions ont été révé-
lées:
25
- avec quelle personne travaillez -vous dans votre institution (victimes/ agresseurs/
couples ou familles)
- les secteurs primairs du travail
- coopérations avec d´autres institutions et l´évaluation de celles-ci.
26
Dans la deuxième partie les practiciens ont été priés de donner leurs avis aux sujéts
suivants:
- les causes possibles de la violence en famille
- les facteurs déclencheurs de cette violence
- la consommation d´alcool et l´efficience d`interventions qui se concentrent sur la
réduction d´alcool.
La troisième partie saisissait le point de vue des practiciens sur les éléments sui-
vants :
- les stratégies se rélevant efficaces dans la prévention de la violence en famille dans
les secteurs publiques de la santé, de l´éducation, sociaux et juridiques.
Les spécialistes ont été demandés en plus s´il y existait un réel intérêt à la participa-
tion aux formations continues afin de pouvoir élargir leurs connaissances dans les
secteurs différents de leur travail:
- l´évaluation et la supervision du propre travail
- des aspects juridiques
- l´intervention en cas de crises
- des méthodes «screening».
Cette formation continue leur permettrait de découvrir et traiter la violence dans un
stade précoce.
Dans la quatrième partie du questionnaire les portraits des actes de violence ont été
saisis:
On a posé des questions aux experts au sujét de la proportion dans laquelle la vio-
lence physique, émotionelle et sexuelle se manifestait.
A cela s´ajoute la question si l´agresseur de la violence familiale était aussi violent par
rapport aux personnes en dehors de la famille et le rôle que jouaient l´alcool et la dro-
gue dans les actes violents a été relevé.
27
La cinquiéme et sixiéme partie du questionnaire saisissaient les portraits des victi-
mes et coupables.
L`accent était mis sur:
- l´existence de différents types des malfaiteurs ou bien des victimes
- les caractéristiques comportementales représentées de la victime ou du malfaiteur,
par exemple la dépression, la jalousie extrême ou l´abus d´alcool ou de drogues
- l´information de victimes sur leurs droits
- l´évaluation d´aptitudes sociales des victimes et des malfaiteurs par exemple en
résolution de problèmes et leurs aptitudes en communication
- ce qui représente pour les experts des situations de conflit typiques dans les réla-
tions de couples qui vivaient dans des rapports violents.
Les experts ont été démandés s´ils étaient intéressés à une coopération du projét.
2.2 La description du prélevement: le prélevement et le relevé de don-
nées
Des spécialistes de différents domaines et institutions ont été priés de participer au
projét. En Allemagne et en Espagne des représentants de branches professionnelles
suivantes ont partic ipé à l´interrogatoire:
- des collaboratrices d´ un foyer pour femmes
- des avocats
- des médecins
- des infirmières
- des pédagogues et éducateurs sociaux
- des policiers
- des psychiatres
- des psychologues, des psychothérapeutes
- des assistants sociaux
28
Le relevé de données était réalisé dans la période du mai au septembre 1999.
Au début les practiciens ont été contactés par téléphone ensuite ils ont été familiarisés
avec les buts du projét dont ils étaient priés d´y participer.
Un questionnaire et une enveloppe timbrée ont été envoyés aux institutions qui
étaient prêtes à participer au projét. Les spécialistes étaient informés du traitement
confidentiel de déclarations et que celles-ci n´étaient pas transmises à une tierce per-
sonne.
Pour le dépouillement de données les spécia listes participants de différentes institu-
tions ont été divisés en trois groupes principaux.
(a) la police
(b) les femmes et les enfants
- le foyer pour femmes
- les services de consultation pour femmes
- les services de consultation pour femmes spécialisés dans le combat contre l´alcool et la drogue
- les thérapeutes des victimes de la violence en famille ( uniquement en Espa-gne)
- les centres de planning familial (uniquement en Espagne)
- les services de jour/ foyers de jour pour femmes et enfants en détresse (uni-quement en Espagne)
c. l´alcool
- les services anti-alcool et anti-drogue
- les cliniques spécialisées pour des personnes droguées et alcooliques
En plus un centre d´intervention d´urgence en Espagne et deux services de sécours
pour des malfaiteurs en Allemagne ont été questionnés.
Ces questionnaires ne faisaient pas partie du classement de trois groupes principaux
mentionnés ci-dessus, ils représentent comme suit un groupe à part sous le nom «Au-
tres».
29
Les tableaux 1 et 2 reflètent la quantité de questionnaires qui ont été envoyés par
courrier en Espagne et en Allemagneet ensuite retenus pour le dépouillement.
30
Tableau 1: Taux de feed-back en Allemagne
Institution Envoi Retour %
1 Police 10 6 60,0
2 Femmes 20 9 45,0
3 Alcool 30 16 53,3
4 Autres 3 1 33,3
Σ 63 32 51,6
En Allemagne seulement un taux de feed-back de 51,6 % sur le total de questionnaires
envoyés a été enregistré. Les institutions qui n´avaient pas renvoyé leurs questionnai-
res après une période de six semaines ont été encore une fois relancées à l´aide d´un
courrier leur demandant de retourner le questionnaire rempli. Après conclusion de
dépouillement de données cinq autres questionnaires ont été envoyés lesquels n´ont
plus été pris en considération pour ce document.
Tableau 2: Taux de feed-back en Espagne
Institution Envoi Retour %
1 Police 15 9 60,0
2 Femmes et enfants 41 24 58,5
3 Alcool 20 13 65,0
4 Autres 4 4 100,0
Σ 80 50 62,5
En Espagne 62,5 % des institutions contactées ont renvoyé leurs questionnaires. Dans
le groupe „ femmes et enfants“ le taux le plus élevé de questionnaires renvoyés a été
enregistré. Par rapport à l´Allemagne une plus grande quantité d´institutions a été
motivée de remplir son questionnaire.
31
Au relevé de données s´ajoute un interview réalisé sur la base du questionnaire visant
les professionnels.
Comme suit une description de champs de compétence principaux de practiciens ba-
sant sur les trois groupes traités dans les prélevements effectués en Allemagne et en
Espagne.
a. la police
- l´intervention d´urgence
- l´interrogation de victimes, par exemple aux foyers pour femmes ou aux services
de consultation pour femmes
- un travail d´information chez des victimes au niveau de leurs droits, remise d´une
brochure contenant des informations juridiques, des numéros de téléphone
d´urgence et une liste d´adresses de foyers pour femmes
b. le groupe „femmes“: les foyers pour femmes et les services de consultation spécia-
lisés pour femmes
- l´intervention d´urgence
- une protection immédiate
- l´élaboration d´un plan de sécurité
- une consultation et un développement réciproque de nouvelles perspectives
- un accompagnement des victimes au niveau de démarches administratives
c. le groupe „alcool“: les cliniques spécialisées et les services anti-alcool et a nti-
drogue
- l´intervention d´urgence, p ar exemple après une hospitalisation dans une clinique
- le traitement de motivation (la structurisation d´autres mésures)
- la thérapie orientée sur le comportement
- la prophylaxie en cas de rechute
32
- l´intervention de crises pour les victimes
- un travail thérapeutique ciblé avec les agresseurs (clinique forensique)
33
d. Autres
- le service de consultation pour l´agresseur
- mise en place d´un entraînement ciblé et une analyse du comportement de
l´agresseur poursuivant le but d´éviter d´autres actes de violence.
2.3 Les résultats du questionnaire
Mentionné ci-dessus le relevé de données des practiciens interrogés était divi-
sé en trois groupes.
Le groupe surnommé „alcool“ comprenant les practiciens de cliniques spécialisées
pour les personnes dépendant de l´alcool et les services de consultation anti-drogue.
Le groupe „femmes“ se constitue de collaboratrices de foyers pour femmes et de ser-
vices de consultation pour femmes.
Le troisième groupe est présenté par „la police“.
Les practiciens travaillant en plus dans le services de consultation pour agresseurs et
dans les hôpitaux ont été classés dans le groupe surnommé „Autres“.
Comme suit une représentation des résultats principaux du questionnaire concernant
la collaboration des practiciens avec les autres institutions et une description
d´aptitudes de victimes et d´agresseurs.
Le troisième chapitre reflète les recommandations des practiciens au niveau de
l´intervention.
Les aspects de travail
Avec quel type de personnage les institutions travaillent-elles le plus fréquemment?
Suivant la question avec quel type de personnage les practiciens de différents groupes
travaillent-ils le plus fréquemment le prélevement allemand et espagnol montrait que
l´ensemble de groupes travaille plus généralement avec les victimes et rarement avec
les agresseurs.
34
35
Le prélevement allemand relève une particularité:
Les collaboratrices du groupe „femmes“ ne travaillent jamais avec les agresseurs ou
les couples. Ce fait n´est pas trop surprenant étant donné que les foyers pour femmes
représentent souvent l´unique endroit de refuge offrant de la protection et du soutien
aux victimes.
La majorité des femmes perdrait confiance dans l´institution d´un foyer pour femmes
y compris sa fonction de protection si elle y rencontrait leur partenaire dont elle
fuyait auparavant.
Contrairement au prélevement allemand l´interrogatoire en Espagne révélait que 23,5
% des practiciens questionnés mentionnent qu´ils ont travaillé avec les agresseurs.
Toutefois ce pourcentage se recrutait dans les collaboratrices des foyers de la DDASS.
L´évaluation de la coopération avec les autres institutions
Les practiciens mettent l´accent sur leur coopération avec l´interconnexion de diffé-
rentes institutions travaillant avec les agresseurs d´actes de violence.
Dans le cadre d e cette étude l´intérêt se dirige plutôt vers l´évaluation des practiciens
de la coopération avec les autres institutions. Dans l´interprétation de données il faut
tenir compte du grand nombre de practiciens questionnés n´ayant pas transmis des
informations par rapport à une quantité d´institutions en raison d´une absence de
coopération.
A travers de l´ensemble du prélevement la coopération avec les autres institutions est
évaluée comme „satisfaisante“ ou „bien“. Il est toutefois frappant que les groupes
„police“ et „clin iques spécialisées et services de consultation“ décrivent leur coopéra-
tion avec les foyers pour femmes comme „insatisfaisante“.
Des entretiens menés avec les collaboratrices des foyers pour femmes reflètaient leur
sentiment envers la police d´être utilisées comme „voie de garage“; à leur avis la po-
lice mettait les femmes maltraitées sur la touche en les envoyant aux foyers.
Contrairement à cette opinion les représentants de la police nous communiquaient
leurs possibilités restreintes en cas d ´intervention d´urgence: dans la majorité des cas
36
il ne leur reste que la possibilité d´envoyer la femme concernée dans un foyer pour
femmes afin de ne pas les renvoyer dans leur entourage violent.
37
Le besoin ressenti d´une formation continue
Selon les déclarations faites par les practiciens questionnés il règne un grand intérêt
aux manifestations de formation continue traitant les points encadrants de la violence
en couple basée sur la consommation d´alcool.
98 % des spécialistes espagnols et 94 % des spécialistes allemands interrogés répon-
daient avec un grand „oui“ à la question s´ils désiraient suivre une formation conti-
nue.
Comme suit une sélection de thèmes répresentant en Espagne les contenus de forma-
tion continue préferés:
- „Mise en place d´une motivation de traitement et de consultation“
- „Signes de reconnaissance de la violence liée à l´alcool/ les perturbations psycho-
logiques (entre autres) comme condition préalable pour un traitement médical
suivi“.
En Allemagne les offres suivantes de formation c ontinue ont été nommées de préfé-
rence:
- „l´intervention d´urgence“, la consultation à court terme, le rapport envers une
attitude suicidaire
- l´entraînement de compétences sociales
Le rôle qui joue l´alcool dans la violence familiale
Des études ont prouvé à l´unanimité que l´alcool peut être consideré comme un fac-
teur de risque dans la violence familiale (voir chapitre no. 1). Cet interrogatoire sa i-
sissait la question quelle autre drogue à part d´alcool jouait un rôle dans la violence
familiale.
Les practiciens ont été priés de communiquer la fréquence de la consommation de
drogues comme de l´alcool, de la cocaine, de l´héroine, du speed, de la marihuana, du
LSD, et de l´ecstasy, des médicaments ou de la polytoxicomanie dans les actes de vio-
lence.
38
En Allemagne et en Espagne les practiciens citent unanimement l´alcool comme la
drogue principale involvée dans la violence familiale.
92 % des practiciens allemands et 72, 9 % des spécialistes espagnols donnaient
l´information que les agresseurs devenaient „souvent“ ou „très souvent“ violents sou
l´influence d´alcool.
Les practiciens allemands confirmaient en plus en moyenne que tout juste 67 % des
actes de violence contre la partenaire ont été exercés sous l´influence d´alcool alors
que les practiciens espagnols in diquaient en moyenne 50 % des cas.
Pour cette raison il n´est pas surprenant que la majorité des experts questionnés con-
corde dans leur déclaration que la consommation d´alcool ou un sevrage absolu re-
présentent la base des conditions necessaires au niveau de la prévention d´autres ac-
tes de violence.
Des entretiens approfondis avec certains practiciens attirent l´attention sur le fait que
la consommation d´alcool augmente le risque pour la violence familiale. La réduction
de la consommation d´alcool ou un sevrage absolu représentent la base des conditions
necessaires au niveau de la prévention d´autres actes de violence.
Des entretiens approfondis avec certains practiciens attirent l´attention sur le fait que
la consommation d´alcool est utilisée fréquemment comme excuse pour le comporte-
ment violent de l´agresseur.
Suivant leur expérience une seule thérapie visant la consommation d´alcool ne suffi-
sait pas pour une prévention éfficace, elle doit être réalisée toujours en association
avec d´autres mésures d´intervention (voir chapitre no. 3).
Les expériences résumées de practiciens se couvrent dans une grande partie avec les
résultats des analyses internationales à ce sujét, comme suit un résumé des observa-
tions:
- un grand taux de la violence familiale est apparement exercé sous l´influence
d´alcool
- l´association d´alcool avec la violence avant d´autres drogues
39
- une augmentation apparente de la violence familiale sous l´influence d´alcool qui
rend une intégration de mésures préventives dans la thérapie d´anti-acoolisme
necessaire
40
Les caractéristiques des victimes et des agresseurs
Les symptômes typiques et les comportements des victimes
Les practiciens ont été questionés sur les symptômes typiques et comportements des
victimes par rapport à ce qu´ils ont vécu avec elles ou ce qu´il leur était rapporté.
Le relevé de données allemand et espagnol ne montrent à ce sujét que des différences
minimes, pour cette raison les résultats sont représentatifs pour les deux pays.
Les symptômes suivants ont été cités le plus souvent:
- un amour propre faible
- une sensation d´impuissance
- les états d´anxiété
- le désespoir
- un isolement social
Les symptômes sont classiques dans les états dépressifs, le PTSD ou les états
d´anxiété.
Au niveau de leur travail practique il faut souligner l´importance de l´identification et
l´intégration de symptômes de perturbation d´ordre clinique des victimes par les
practiciens de tous les domaines professionnelles se trouvant en contact avec les vic-
times, afin de les transferer chez les spécialistes adéqua tes (par exemple des psycho-
thérapeutes).
On a questionné les practiciens sur la fréquence de l´abus d´alcool de victimes.
Les practiciens citaient en moyenne que les victimes révélaient „quelquefois“ un abus
d´alcool. D´après les déclarations des practiciens les femmes consommaient souvent
de l´alcool pour mieux resister au quotidien.
Cette observation se concorde avec les études suivant la conclusion que la consomma-
tion d´alcool était souvent la réaction directe d´une violence subie.
Plus de 90 % des practiciens espagnols et plus de 87 % des practiciens allemands de-
mandés ont été du même avis sur l´existence de différents types de victimes.
41
En revanche il était trés difficile de donner une énumération de caractéristiques dis-
tinguant les différents types de victimes car les caractéristiques se cheva uchaient.
Les types de victimes ne seront pas différenciés par la suite, seulement une partie des
caractéristiques les plus relevés sera énumerée. Les caractéristiques ne se révelent
evidamment pas toujours dans la même mésure chez les victimes:
- la soumission de contraintes sociales et de normes (par exemple l´essai de conser-
ver une structure de famille „normale“; la honte d´avouer à son entourage social
de vivre avec un partenaire violent)
- un „background“ familial violent et des expériences d´enfance y référant
- un manque d´oppurtinités de se protéger (par exemple par une dépendance finan-
ciere)
- la co-dépendance de couples alcooliques.
Les comportements typiques des agresseurs
Comme suit un résumé de comportements et caractéristiques des agresseurs ayant été
observés par les practiciens ou leur été rapporté par l´agresseur.
Il faut tenir compte dans l´interpretation des résultats que seulement 60 % de
l´ensemble de practiciens questionnés ont pu repondre à cette question.
Une grande partie de practiciens participants ne se trouvait pas en général en contact
avec les agresseurs, pour cette raison ils étaient incapables de donner des déclarations
exactes.
En raison de différences minimes dans les relevés de données allemands et espagnols
les résultats sont représentatifs pour les deux pays.
Plus de 85 % des practiciens ont noté que les agresseurs révélaient „souvent“ ou „trés
souvent“ un comportement agressif et irritable.
Plus de 75 % des practiciens observaient que l´agresseur reflètait „souvent“ ou „très
souvent“ une jalousie excessive et une peur de séparation exagérée par rapport à leur
compagne.
42
75,5 % des practiciens citaient que les agresseurs montraient „souvent“ ou „très sou-
vent“ des symptômes claires d´alcoolisme.
43
Les practiciens poursuivent l´opinion que la personnalité de l´agresseur révèle un
déficite en compétences sociales comme par exemple en résolution constructive d´un
problème ou dans les aptitudes en communication.
Les résultats se trouvent en accord a vec les études expérimentelles récentes qui indi-
quent qu´une grande partie des agresseurs montrait un manque substentiel de compé-
tences interpersonnelles de base.
L´identification de tels domaines problématiques représente une condition importante
pour le practicien afin de pouvoir initier et planifier des mésures adéquates au niveau
d´une intervention à faire.
44
3. Les recommandations au niveau de la violence familiale
influencée par l´alcool
Les recommandations et les exemples pour les éventuelles interventions au
niveau de la violence familiale influencée par la consommation d´alcool se basent sur:
- les recherches de littérature
- l´interrogatoire réalisée en Allemagne et en Espagne
- la rencontre et la conférence des practiciens de différents domaines professionels
au sujét de la violence
Un grand nombre de personnes ont des difficultés à comprendre l´existence de la vio-
lence familiale.
Cette difficulté est reflètée par un manque d´assurance dans la réaction suivant la dé-
couverte de la violence ou bien par l´avis que la violence familiale est une affaire pri-
vée de famille dans laquelle il ne faut pas se mêler.
Les practiciens de différentes institutions ayant été en contact avec les agresseurs et
les victimes essaient d´accentuer leur manière de travailler afin de reconnaître et di-
minuer leurs propres préjugés et modéles de perception.
L´intervention est ciblée sur:
- le soutien de la victime dans la recherche d´aide
- la responsabilité totale de l´agresseur: il doit rendre des comptes au sujét des actes
de violence
- l´offre de sécours pour l´agresseur.
A cela s´ajoute que les institutions devraient donner des garanties à leurs collabora-
teurs au niveau du soutien et de la protection.
45
3.1 Les recommandations au niveau institutionnel
Les collaborateurs d´institutions de différents domaines (par exemple de la santé, de
la justice, de la police) ayant été confrontés avec le sujét de la violence familiale de-
vraient améliorer leur coopération afin d´aider parfaitement les victimes et les agres-
seurs.
Dans les années précédentes des programmes ont été développés qui se basent sur la
coopération de différentes institutions.
Le premier programme de ce genre vient de Minnesota (Etats-Unis) et sert
maintenant comme modèle à suivre pour différentes initiatives européennes.
Les aspects principaux du „Domestic Abuse Intervention Project“ (DAIP, décrit c/o
Schall & Schirrmacher, 1995) vont être abordés dans la partie suivante.
Un nombre d´étapes est initié dans la prise en compte de la violence familiale:
- l´agresseur est arrêté (jusqu´à 36 heures de suite max.) afin de donner la possibili-
té à la femme de quitter l´appartement, de trouver un entourage sûr et calmer la
situation.
- la police informe l´agresseur clairement du fait qu´il sera obligé d´assumer sa res-
ponsabilité devant la loi.
- les services sociaux seront mis au courant de l´incident par la police. Ils se mettent
en contact avec la victime pour discuter les démarches juridiques à suivre et pour
trouver un hébergement d´urgence etc.
- En même temps les assistants sociaux et les psychologues se mettent en contact
avec l´agresseur avec le but de lui offrir un cour d´entraînement préventif contre
la violence lequel il pourrait suivre à la place d´un jugement.
- Dans ce cours il doit apprendre de prendre son comportement violent en compte,
de découvrir de motives de son attitude violente et de présenter un comportement
non-violent.
Ce programme a été déjà testé dans quelques Lander en Allemagne.
46
3.2 Les recommandations au niveau individuel
Les interventions à prendre en général avec les victimes
Il existe quelques conditions à respecter qui ont de l´importance dans le travail avec
les victimes de la violence familiale.
Elles paraissent être claires et simples, malgré leur apparence il est quelquefois diffi-
cile de remplir ces conditions en raison d´un manque d´assurance sur le moyen
d´intervention à prendre après la découverte d´un acte de violence.
Comme suit une énumération de principes les plus importants qui devraient être pris
en compte dans le travail avec les victimes.
Le premier contact en cas d´urgence:
- dés le premier contact il faut se prendre suffisament du temps pour rassurer la
victime et pour qu´elle puisse développer de la confiance au practicien
- transmettre à la victime le sentiment qu´on la croit
- montrer à la victime qu´on la prend au sérieux et que l´institution va l´aider. Cette
démarche est surtout trés importante dans les commissariats de police et dans les
services d´urgence des hôpitaux.
- si la victime est une femme, l´entretien devrait être tenu par une collaboratrice.
Le „screening“ de la violence familiale:
- les practiciens se trouvant en contact avec les victimes de la violence familiale in-
fluencée par l´alcool devraient reconnaître les actes de violence et la dépendance
d´alcool à un stade précoce afin de pouvoir prendre rapidement des mésures
d´intervention.
- le „screening“ concernant la violence devrait comprendre des questions révélant
des indices d´actes de violence subis à l´histoire médicale (par exemple après une
fréquence a bnorme d´accidents de la femme, la perte d´ouie, des douleurs du bas
ventre ou des irrégularités, l´inflammation du vagin etc).
47
- Ce genre de question devrait être posé probablement par le médecin traitant ou
par le gynécologue de la femme.
- Les symptômes de perturbations psychiques typiques devrait être relevés par rap-
port à leur lien avec la violence, comme par exemple le PTSD ou des états
d´anxiété. Il est important que dans ces cas les femmes concernées suivent une
thérapie adéquate immédiate.
- Des autres questions de „screening“ se réfèrent à l´historique social et aux domai-
nes privés de la femme y comprenant la qualité de la relation conjugale ressentie
par la femme.
- les signes des actes de violence devraient être documentés dans le travail de prac-
ticiens y indiquant la fréquence et le genre de violence. Cette documentation sera
d´une grande importance si la femme se décidait de porter plainte contre son
agresseur.
- Elle résumerait en même temps des informations rélévantes au niveau d´échange
entre les institutions coopérantes.
Le développement d´un plan de sécurité
- Après avoir découvert et documenté les effets d´actes de violence il est necessaire
d´identifier les facteurs de contexte (p. e. la situation financière de la femme;
pourrait-elle s´offrir une chambre d´hôtel ou serait-elle obligée d´aller dans un
foyer pour femmes; existe-il une dépendance d´alcool chez la femme ou bien les
enfants involvés etc.) et de mettre un plan de sécurité sur place.
Il faudrait accentuer l´importance de la coopération d´institutions au niveau de la
santé et de la justice pour un déroulement éfficace.
Questions exemplaires de „screening“ pouvant saisir la violence
Avez-vous une quelquonque peur de votre partenaire?
48
- Est-ce que votre conjoint réagit-il sur certains sujéts d´une maniére agressive ou
d´un surgissement de violence soudaine?
- Est-ce que votre partenaire vous a déjà défendue de rencontrer d´autres person-
nes ou de renoncer à un rendez -vous?
- Est-ce que votre conjoint vous a déjà poussée, frappée ou étranglée?
- Est-ce que votre partenaire vous a déjà obligée de faire du sexe?
Questions de “screening“ au niveau d´abus d´alcool (John et al., 1996)
- Avez-vous déjà eu l´impression de reduire votre consommation d´alcool?
- Est- ce que quelqu´un vous a déjà énervée en vous critiquant de boire de trop?
- Est-ce que vous vous êtes déjà sentie coupable ou malade d´avoir trop bu?
- Est-ce qu´il vous est déjà arrivée que vous avez consommé d´alcool afin de vous
sentir mieux après une „gueule de bois“et de retrouver de l´énergie necessaire
pour la journée?
Les recommandations particulières concernant le rapport avec les femmes et les en-fants
les mères de familles doivent être motivées de se comporter d´une manière honnête
envers leurs enfants et de ne pas cacher le fait d´avoir été battues. Il faudrait suivre
une explication aux femmes dans la rélévance de la violence éprouvée par leurs en-
fants devrait être rélévée.
les practiciens devraient noter clairement le sentiment contradictoire lequel les fem-
mes éprouvent envers leurs enfants: une partie de femmes serait prête à abondonner
leurs enfants à la DDASS pour les protéger d´une violence continuelle. Ce comporte-
ment pourrait inciter une attitude injuste de l´entourage envers ces femmes, une cir-
constance renforcant un sentiment de culpabilité chez elles.
49
Le traitement à suivre chez les victimes et les agresseurs alcooliques
Cette brochure souligne clairement que la consommation d´alcool ne présente pas la
cause de la violence, malgré tout l´abus d´alcool influence un comportement violent.
Il faut absolument prendre la consommation d´alcool en rapport avec la violence en
compte dans l´organisation et l´intervention de mésures d´intervention adéquates.
Les interventions à prendre au niveau de victimes alcooliques
Le points de départ d´intervention classiques employés généralement d ans l´aide
pour les femmes alcooliques ne font pas effet chez des victimes alcooliques de la vio-
lence.
Etant donné que l´intervention est concentrée uniquement sur le traitement de
l´alcoolisme, la prévention de la violence dominante n´est pas prise en considération.
Pourtant un traitement réussi d´abus d´alcool conduit assez fréquemment à un risque
de violence élevé pour la femme.
Un grand nombre d´études nous communiquent que les actes de violence augmentent
pendant la cure de désintoxication. Une majorité de femmes était incapable de conti-
nuer la thérapie en raison de garder leur propre sécurité.
Celle-ci devrait être traitée d´une maniére prioritaire au niveau de l´organisation du
traitement dans la thérapie d´anti-alcool.
Une rechute dans l´alcoolisme représenterait une nouvelle „victimisation“ de la
femme.
Les interventions à prendre au niveau d´agresseurs alcooliques
Un grand nombre d´institutions et de cliniques spécialisées traitant des agresseurs
alcooliques poursuit la conviction qu´un sevrage sera suffisant à remplir les termes
d´une prévention contre la violence, ce qui n´ést généralement pas le cas.
Une thérapie traitant l´alcoolisme doit être toujours liée à une identification exacte
d´attitudes et de structures de pensées concernant la violence et ses caractéristiques
(par exemple des aptitudes sociales limitées, une jalousie extrême, etc.).
50
Cette identification de domaines de problèmes spécifiques apparaissant chez
l´agresseur permet un traitement adéquat d´autres domaines problématiques repré-
sentant la cause des actes de violence accompagnant la thérapie d´anti-alcool.
Un tel traitement devrait être toutefois lié aux sanctions publiques visant le compor-
tement violent et ne pas être emloyé comme une sorte de remplacement.
51
3.3 Les recommandations générales au niveau de mésures préventives
contre la violence liée à l´alcool
Dans cette derniére partie des recommandations d´ordre général seront abordées les-
quelles ont été le plus fréquemment citées dans le cadre de l´examen par les practi-
ciens espagnols et allemands.
Les recommandations se basent sur des niveaux différents, il faudrait toutefois res-
pecter le fait que certaines recommandations conviennent à plusieurs niveaux.
Le niveau d´éducation
- la réalisation de programmes servant à l´amélioration de compétences sociales qui
commencent déjà à l´école maternelle ou à l´école primaire.
- Ces programmes visent l´encouragement de compétences générales qui représen-
tent un rôle décisif dans l´évolution saine d´un enfant (par exemple les compéten-
ces en communication ou en résolution de problèmes).
- Certaines de compétences étaient limitées chez les agresseurs.
- l´encouragement de „l´intélligence sociale“ d´enfants
- l´éducation comprenant un classement flexible chez les garçons et les filles dans
laquelle l´homme ne domine plus la femme
- un travail d´information au sujét du rapport entre l´alcool et la violence
- un travail d´information au niveau de méssages publicitaires déformées concer-
nant l´alcool et le classement de sexes
- l´amélioration du niveau culturel de personnes (par exemple par les cours de lan-
gues pour étrangers)
- la formation continue visant les professionnels travaillant avec les victimes et les
agresseurs. Les formations continues devraient transmettre des techniques adé-
quates de „screening“ pouvant identifier la violence à un stade précoce.
52
Le niveau juridique
- les practiciens devraient disposer d´un savoir fondé juridique compte tenu de
droits de victimes
- des formations continues devraient être réalisées à ce sujét.
- l´amélioration d´une consultation libre pour les victimes
- la prise en compte de la responsabilité absolue de l´agresseur: la thérapie ne de-
vrait pas être considerée comme alternative légale d´une punition légale d´un acte
de violence exercé, elle devrait représenter un complément à la p unition légale
- L´agresseur devrait aussi assumer l´acte de violence s´il se trouvait dans un état
d´ébréité pendant l´acte, l´ivresse ne devrait pas servir comme excuse pour un
comportement violent
- une augmentation d´impôts sur l´alcool
- une augmentation d´âge minimale au niveau de la consommation d´alcool
- le respect stricte de l´interdiction de vente d´alcool aux adolescents
- une interdiction de publicité pour l´alcool.
Le niveau social
Une campagne d´informations mettant l´accent sur les faits suivants:
- la femme est considerée comme une membre indépendante et égale dans cette so-
ciété
- la violence conjugale et familiale représente un problème publique, elle ne devrait
pas être considerée comme „une affaire privée“
- une recherche scientifique et un développement continue
- une réalisation et évaluation de programmes d´intervention au niveau du travail
avec l´agresseur en combinaison avec le traitement d´alcoolisme.
- Ce travail comprend le développement de techniques éfficaces du „screening“ ser-
vant à la découverte de facteurs rélévants du comportement violent de l´homme
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- l´élargissement de ressources sociales et d´institutions pouvant aider la victime
- une aide financière rapide pour les victimes (par exemple une mise à disposition
d´un avocat en cas d´un divorce désiré)
- l´encouragement de la coopération au niveau communal (par exemple „neigh-
bourwatch“)
- l´encouragement de la coopération et de l´échange de différentes institutions tra-
vaillant avec les victimes et les agresseurs
- la mise à disponibilité d´oppurtinités aux lieux de travail combattant l´alcoolisme
- l´intégration de citoyennes étrangères pour les sortir de l´isolement
Le niveau de santé
- un „screening“ de routine de patients concernant une violence probable
- une mise sur place de routine d´un résumé détaillé en cas d´identification d´actes
de violence
- les médecins devraient se sentir obligés d´informer les victimes sur leurs droits.
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2002-03-15T12:24:05+0100KielIFT Nord