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Page 1: lu'J^ouveîliste jour de l'aparchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/echos/1910/Jx5_Echos_Can… · dans l'apparat de leurs nouvelles fonc-tions. Ils n'en ont rien fait. Ils ont,

Nous apprenons avec peine, la mortdu docteur Jean-Marie Westermann.Nous présentons à sa. famille nos condo-léances émues.

Musique MunicipaleA partir du premier janvier, les con-

certs de la musique municipale, aurontlieu comme ci-après :

Les dimanches, à 2 lieures, sur lekiosque des Allées;

Le mardi, a 10 heures du matin, surlVsplanadeL du Casino.

Le jeudi, à 2 heures de l'après-midi,et le samedi à. 10 heures du matin, aumême endroit.

Les concerts du square Carnot ontété supprimés.

Place des Iles, la Municipalité faittransformer la. fontaine en corbeillefleurie.

** *

Hyménée. — M. Raiberti, député desAlp^s-Maritimes, nous lait part de sonprochain mariage a.vec MademoiselleMalausséna, petite-fille de M. FrançoisMala.usséna, premier maire français deNice, président du Conseil Général desAlpes-Maritimes, et ancien député, fillede M.Arthur Malausséna, ancien députéde Puget-Théniers et sœur ds notre ami,François Malausséna, avocat.

Nous présentons à M. Raiberti et à'sa fiancée, nos meilleurs vœux riebonheur.

*ArrivéesComte et Comtesse de St Victor.Le grand duc Michel en sa villa Kas-

beck.* *

Lord et Lady Brougham and Vaux,en leur château Eléonore, route de Fré-j us.

** *

M. le Duc de Yalençay, à bord dusteam-yacht « Sagitta ».

* *Comte et Comtesse Clémençin du

Maine, villa les Alcyons, à la Croisette.* *

Comte et Comtesse Henekel de Don-nersniarck.

* *Notre confrère Gaston Dru de Y Echo

rie Paris, et Madame.

fLe spirituel dessinateur Henriot

crayonnait ces jours-ci dans un jour-nal régional la silhouette d'un mon-sieur au ventre débordant, à l'habitdémodé. Une coupe de Champagneen main,le gros bonhomme portait cetoast :

« Je bois à l'extinction des classesspoliatrices qui veulent nous affamer :Luttons coude à coude et serronsnous le ventre ».

Ce dessin humoristique n'a qu'unjort : celui d'être inexact.

C'est là du socialisme machinéspécialement pour l'Ambigu ou leChatelet qui apparait aussi factice quepossible à ceux qui ont pour habitudede voir les choses en face et de parlernet.

Les « Unifiés » ne sont point cequ'un vain peuple pense.

Ils composent un parti organiséparfaitement et discipliné qu'il ne fautpas méconnaître parce que l'on nep'artage point ses idées.

Et Cachin — qui fut député quel-ques jours, —• fit naguère à Cannesune conférence que l'on n'a pas le droitde passer sous silence. Devant un pu-blic nombreux, aux opinions diverses,l'orateur exposa en des termes d'unclassicisme parfait, l'état de notre So-ciété. Intéressant d'un bout à l'autrede sa conférence, hardi mais toujourscorrect, Cachin ne fut point sans faireune grande impression sur ses audi-teurs.

Il n'entre pas dans le cadre denotre journal de juger et d'apprécierles théories qui furent exposées.

Mais nous avons bien le droit dedire que s'il est des « Ascètes aubeurre » selon le mot d'UrbainGobier, ça n'est pas trop du côtéqu'indique Henriot, qu'il faut aller leschercher.

. HÉVÉ.

lie jour de l'apVous l'avez bien lue, n'est-ce pas,

braves gens, la note ci-dessous :" Le Maire ne recevra pas à l'occa-

sion du jour de l'an".Or, rien n'est plus contagieux, en

nos administrations, que le dessein d'é-viter les raseurs.

Adoncques, pareille formule inter-calée dans les colonnes de mêmes jour-naux, indiquait que de son côté le Sous-Préfet aurait desintentions pareilles.

Monsieur le Président du Tribunalde Commerce manifesta dans le mêmesens et fit assavoir aux avocats et auxplaideurs qu'il entendait vivre loin deséchos de la chicane, au moins un jourpar an.

Nous n'aurons donc plus — c'estbien décidé cette fois — de jourdel'anofficiel à Cannes.

Le voilà enterré en Grande Pompe.Que d'aucuns se lamentent de cet étatde choses et crient.à la décadence denos mœurs, c'est leur affaire.

On nous permettra de ne pas lesimiter et de laisser, au contraire, dé-border notre joie.

" On ne recevra pas le jourde l'an"Ah ! mes amis quel bonheur!" On ne recevra pas".C'est charmant !Nous pourrons donc vaquer, nous

les infortunés journalistes attachés àla glèbe de l'actualité, à d'autres occu-pations.

Tout le monde sait que la plus ra-vissante de nos occupations c'est dene rien faire qui ait tournure officielle.

" On ne recevra pas".

Les Poésies Cannoises i La Perie Liquide.D'EMILE NÉGIUN

/ / appartenait à notre journal defaire revivre en ses colonnes les œu-vres — qui ne sont plus présentes àtoutes les mémoires — d'un trèsgrand poète Cannois.

Emile Négrin fut -aussi un déli-cieux conteur et un amant ferventde sa ville natale.

Nos lecteurs nous sauront, certai-nement gré d'avoir pensé à publier— de de ci-de là — des pages quichantent un hosanna à notre pays.

N. D, L. R.

J)ialecte de Cannes-

J'ai bu du vin de la Gaude,

Et bu du vin de Bellet,

Chez des amis à l'âme génér-euse,

Dans des verres de cristal ;

J'ai bu les gouttes de rosée

Qui brillent en mai, sur les fleurs ;

J'ai bu de bonnes gorgées d'amour

Aux fines lèvres de ma compagne :

Nous ne serons donc plus obligésd'assister au lamentable défilé de redin-gotes noires, de papiers noircis et debouches en cul de poule.

" On ne recevra pas".Les gens ne seront plus tenus de

dire le contraire de ce qu'ils pensent,ou de penser le contraire de ce qu'ilsdisent.

Voilà donc supprimés, non seule-ment les discours qu'on aurait pronon-cés, mais ceux qu'on aurait pu où dû

renoncer sans l'adjonction de lapsuset de fautes d'orthographe.

Ah ! ces souhaits de bonne année,maniés comme un encensoir odorant,par des gens dont quelques-uns eussentaussi bien manié le stylet, n'eût été lacrainte des gendarmes !.

•' On ne recevra pas",Je vous le dis en vérité, c'est déli-

cieux.

Il y avait à craindre, cette année, larestauration d'un régime protocolairedisparu. On pouvait appréhender quenos édiles flambant neuf n'aient eu ledessein de mettre à profit ce jour del'an pour apparaître aux populationsdans l'apparat de leurs nouvelles fonc-tions.

Ils n'en ont rien fait. Ils ont, euxaussi, tué, nargué le protocole sécu-laire, préhistorique.

Voilà des gens sensés et qui neveulent pas plus infliger à leurs conci-toyens de pensums sous forme d'allo-cution, que s'infliger à eux-mêmes lepensum" de les transcrire avant et aprèsles avoir lus.

" On ne recevra donc pas ".Mais veuillez recevoir ici même,

mesdames, une gerbe de vœux plus oumoins bien tournés, mais dont je vousdéfie de suspecter la sincérité, ni l'op-portunité.

Je souhaite aux belles Madamesd'aimer de façon égale, mais pourtantpas de même manière, leurs maris etleurs amoureux.

Je souhaite aux jeunes filles à ma-rier de le faire aifplus tôt, et corollai-rement aux jeunes gens qui se trouventdans ce cas, de retarder cette redou-table épreuve.

Au seuil de l'an mil neuf cent onze,tout enveloppé de mystère, je souhaiteà toutes et à tous, une seule chose: lebonheur.

Et le bonheur, gentes dames, n'aqu'une forme: C'est l'amour !

L'amour c'est le charme du passé,l'espérance de l'avenir.

L'amour c'est la vie : la vie réellede l'âme, parce quelle est la vie réelledes sens.

Hors de ce temple tout n'est quechimère. Hors de ce culte tout n'esqu'illusion.

Aimez et soyez aimées mesdames.Tel est le vœu de mon cœur.

PAUL SÉNÉCA

La Perlo d'Aigo

Parla de Cano

Ai beùgud de vin de la Gnùdo

Ai beùgiid do vin de Beiiet,

Enco d'amie me l'amo caùdo,

Dinz un mstalin goubelet;

Ai beùgud lei gouto d'eigagno

Que luzoun, en mai, sus lei flour;

Ai beùgud de bouan coù d'amour

Ei labreto de ma coumpagno ;

La démission du Doyendes Conseillers Municipaux

Nous sommes en mesure d'an-

noncer que M. E. Bertrand cédant

aux instances d'amis personnels,

accepte de revenir sur sa décision,

si certaines satisfactions morales

lui sont accordées.

Hiver

FETES DE CARNAVALDimanche 19 Février 1911': Arrivée

de S. M. Carnaval XV, Cortège de chars,mascarades et groupes travestis. Batail-le de confetti parisiens. Bal masqué surles Allées. Retraites ans flambeaux.Veglione au Casino Municipal. Con-cours-récompenses.

Jeudi 23 Février: Fête Carnavalesqueenfantine. Bal d'enfants paré, masqué ettravesti. Guignol et Lunch an CasinoMunicipal. Le soir, au Casino Munici-pal, Redoute Jonquille et Vert Empire,Distribution de Bannières.. Dimanche 26 Février : Grand Corso

Carnavalesque. Défilé des Chars, Masca-rades et Groupes travestis. Bataille deconfetti parisiens. Bal masqué sur lesAllées. Retraites aux flambeaux. Illu-minations.

Veglione au Casino Municipal. Con-c o u rs -réc ompe n se s.

Mardi-Gras 28 Février : Grand CorsoCarnavalesque. Défilé des chars,'mas-carades et groupes travestis. Distribu-tion des Prix aux voitures parées, auxgroupes et aux mascarades. Bataille deconfetti parisiens. Bal masqué sur lesAllées. Retraite aux flambeaux. Inciné-ration de S. M. Carnaval XV sur laJetée Albert Edouard. Illuminations.Bal populaire de nuit. Veglione au Ca-sino Municipal. Concours Récompenses.

FETES DU PRINTEMPSET MICAREME

Jeudi 9 Jfat:i.; Première bataille defleurs, sur la promenade de la OroisetteDistribution de bannières aux voituresfleuries. Soirée de gala au Casino Muni-cipal.

Dimanche 26 Mars : Fête de la Mi-CauMiK' (crciition à Cannes), Bal popu-IK'A' sur h's Allées, Bal costumé au Ca-f i u i o M u M i c i p a l .

Mardi 2H .)/am .- Deuxième bataille deHeurs, sur la promenade de la Croisette

Le jour charmant, de Si. Cassien,

Quand nous faisions la farandole.

Avec mes mains, de la Siagne

J'ai bu aussi l'eau fraîche,

Maïs hier mutin, comme un oiseau

S'élait échoppé desdoigts de ma fil lette

Et qu'elle pleurait beaucoup.

Derrière les plis de sa robe,

Moi, ce que j'ai bu de plus suave,

A la tasse ht plus jolie,

C'est une larme qui était au cils.

Aux cils noirs de sa paupière.

Distribution de bannières aux voituresfleuries. Soirée de gala au Casino Muni-ipal.

Dimanche 2 Avril : Grande fête Véni-ienne, dans la rade de Cannes. Soirée1

île gala a.u Casino Municipal.Dimanche !.) Avril : Ivenn-esse enfan-

ine, sur l'esplanade et dams les jardinsdu Casino (Création à Cannes).Baraques'oraines. Gym.kana. Lunch.

AUTRES FETES :Régates Internationales. — Semaine

Automobile. — Courses à l'Hippodromede la Napoule. — Exposition Florale etHorticole. — Exposition des Beaux-Arts. — Matchs de Polo, Golf, Tennis:t Foot-Ball.

/lu'J^ouveîlisteL'Echo de Cannes a eu l'honneur d'ê-

tre attaqué dès avant son apparition.Le Xoitcclliste, dans un article surla situation municipale, annonça notrejoui uni comme un futur organe de com-bal. Des luttes épiques qu'il prédisaitrifu de profitable aux intérêts de. la« Reine des stations hivernales » nedevait advenir.

ÏNTotre rédacteur en chef, quand il eutconnaissance de cet article, écrivit augérant de notre confrère la lettre sui-vante que celui-ci, du reste, s'empressacl'insérei1 :

Cannes, 23 décembre 1910.

Monsieur le Rédacteur en chef-gérantdu « Nouvelliste ».

On me comnrunique le numéro d'hierde votre journal, dans lequel, sans menonimier, vous me désignez assez claire-ment pour qu'il ne puisse y avoir confu-sion à mon sujet.

Il est absolument inexact que le jour-nal dont vous annoncez l'apparition pro-chaine, soit occasionné par une scissiondu Conseil Municipal

Vous eussiez été certainement mieuxinspiré, et vous eussiez fait œuvre demeilleure confraternité, en attendaitl'apparition de « l'Echo de Cannes etdu Littoral », pour le juger et le dis-cuter.

Je suis persuadé que quand vous au-rez eu connaissance de notre program-me, vous regretterez de vous être fait« le porte parole » de bruits tendancieuxqui pourraient, du reste, me causer uncertain préjudice.

En vous informant enfinj puisque, celaparaît vous intéresser, que je ne faispas plus partie d'une chapelle que je nesuis membre d'une loge, et en vous de-mandant d'insérer ma lettre, je vousprie de recevoir mes salutations distin-guées.

Emmanuel VIDAL.

Avant hier Le Nouvelliste, en nousprésentant très aimablement ses sou-haits de bienvenue, assurait que L'Echoserait « sans nuance politique ».

Cette fois encore ceci n'est point•exact.

Nous avons en horreur toutes les neu-tralités et nous venons dans notre pré-sentation, de le dire très clairement.

L'Echo.

Lou bëù jour de Sant Cassian,

Coui'o fazian la moùresco,

De la Siagno eme lei man

Ai beùgud tarabèn l'aigo fresco.

Mai, iér matin qu'un passeroun

Li escapèà ma fllheto,

Et que si plouravo un mouroun

Darrié lei pan de sa roùbato,

lu, cen qu'ai beùgud soubre tout,

A la plus pourido escudèlo,

Es uno larmo qu'éi'O où bout,

Où bout negro de sa parpèlo.

EMILE NÉGRIN.

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