L’Edito...L’Edito...L’Edito...L’Edito... Le 17 janvier dernier au
Mali, un coup d’Etat atypique a
porté au pouvoir des militaires
reprochant au président sa
faiblesse dans le traitement de
la rébellion au Nord. Sans expé-
rience politique, sans soutien
international, la junte ne par-
vient alors pas à stopper l’avan-
cée de la rébellion. Alors que la
CEDEAO vient de prolonger la
transition politique, les com-
bats se poursuivent dans le
Nord du pays. Le scénario
d’une intervention militaire se
dessine de plus en plus mais
elle ne pourra se faire sans un
soutien extérieur et l’accord du
Conseil de Sécurité de l’ONU.
Deux scénarii sont rendus pos-
sible eu égard au régionalisme
Lettre n°4
La lettre du Comité Afrique de l’ANAJ-IHEDN
Dans ce numéro
Le secteur privé investit
dans le renouvelable au
Kenya
2
Petit guide de négociation
avec les pirates somaliens 2
La Menace Islamiste à
Djibouti, quelles réalités ? 3
Environnement politico-
sécuritaire au Nord-Kivu 4
Etre ou ne pas être à Kins-hasa pour le XIVème Som-met de la Francophonie ?
5
« China Eximbank », le
pragmatisme chinois au
service de la conquête des
marchés
6
Du printemps arabe aux
élections législatives.
Algérie 2012
7
PUBLICATION—REVUE
Jeune Afrique : Réseaux
sociaux : les champions
africains de la twittosphère
8
L’AFRIQUE EN BLOG….. 8
Juillet— Septembre 2012
J A M O
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ment la lettre du Comité ment la lettre du Comité ment la lettre du Comité ment la lettre du Comité
Afrique de l'ANAJAfrique de l'ANAJAfrique de l'ANAJAfrique de l'ANAJ----IHEDN IHEDN IHEDN IHEDN
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La Menace Islamiste à Djibouti, quelles réalités ? La Menace Islamiste à Djibouti, quelles réalités ? La Menace Islamiste à Djibouti, quelles réalités ? La Menace Islamiste à Djibouti, quelles réalités ?
L'idée selon laquelle Djibou-
ti serait un havre de paix dans
une région en ébullition est-elle
devenue caduque ? En effet,
depuis l'envoi à Mogadiscio en
début d'année du premier batail-
lon Djiboutien de l'AMISOM1 le
risque terroriste serait devenu
préoccupant en République de
Djibouti. Ajoutant à cela, la mon-
tée en puissance de la base
américaine, le risque d'attentat
semble n'avoir jamais été aussi
élevé à Djibouti depuis l’attentat
du café de Paris en 1990.
Qu'en est-il réellement de l'Islam
à Djibouti (où 99 % de la popula-
tion est musulmane) ? Quels
sont les facteurs internes et
régionaux qui agissent sur le
risque sécuritaire ?
L'Islam traditionnellement prati-
qué en république de Djibouti
est celui des confréries soufies
et sunnites. Tolérant et syncréti-
que avec des traditions culturel-
les propres à cet espace et aux
peuples qui le compose, cet
islam est en perte de vitesse
face à des tendances venues de
l'extérieur. La plus importante
est l'influence Tabligh, qui vient
du Pakistan à partir des années
quatre vingt. Ce courant rigoriste
né sous la houlette de Moham-
med Ikbal a effectué un travail
de réislamisation en profondeur
de la société djiboutienne, par le
bas avec des missionnaires
sur le terrain : les Kourouj2.
Sous le contrôle de ce mou-
vement (qui est apolitique),
les classes moyennes et
populaires ont réappris la
religion, d'une manière plus
rigoureuse, les hommes et
les femmes sont plus claire-
ment séparés, les occiden-
taux ne sont plus aussi bien
tolérés qu'avant.
Suite en page 3….Suite en page 3….Suite en page 3….Suite en page 3….
à deux niveaux qui constitue la
singularité du continent afri-
cain : une intervention sous-
régionale (CEDEAO) ou régio-
nale (UA). Boni Yayi, président
en exercice de l’Union africaine
et président du Bénin a évoqué
le modèle de la mission de l’U-
nion africaine en Somalie
(AMISOM). Une référence sur-
prenante quand on connait les
difficultés rencontrées par
cette mission. De contre-
exemple depuis cinq ans, l’AMI-
SOM, après les victoires obte-
nues ces derniers mois contre
le Shebab, serait donc devenue
un modèle à suivre… Se pose
également la question du finan-
cement d’une opération de l’UA
au Mali alors même que l’opé-
ration en Somalie vient d’être
renforcée. L’Union africaine et
ses partenaires peuvent–ils se
permettre une nouvelle opéra-
tion dans une période de crise
économique et financière ? La
prudence est de mise lorsque
l’on évoque des interventions
militaires face à Al Qaïda ou
ses alliés dans la bande sahé-
lienne face au risque de radica-
lisation de certaines organisa-
tions combattantes. Le piège
serait donc de voir la CEDEAO
ou l’Union africaine se transfor-
mer en « pompier-pyromane »…
Sonia Le Gouriellec Sonia Le Gouriellec Sonia Le Gouriellec Sonia Le Gouriellec
Responsable du comité Afri-que 69ème séminaire jeunes -
Paris
B
ASSOCIATION NATIONALE DES AUDITEURS JEUNES INSTITUT DES HAUTES ÉTUDES DE DEFENSE NATIONALE
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L'Afrique pourrait bien de-
venir un eldorado pour les
investissements énergétiques
de demain. Plusieurs Etats se
sont lancés dans des investis-
sements dans les énergies
renouvelables misant avant
tout sur l'optimisation de leurs
ressources naturelles. Un point
d'autant plus positif que les
projets ayant trait aux énergies
renouvelables rentrent dans le
cadre des priorités environne-
mentales de la banque mon-diale. Le Kenya semble avoir
adopté une vraie politique en ce
domaine. Après plusieurs projets
de géothermie financés depuis
Le secteur privé investit dans le renouvelable au KenyaLe secteur privé investit dans le renouvelable au KenyaLe secteur privé investit dans le renouvelable au KenyaLe secteur privé investit dans le renouvelable au Kenya
Petit guide de négociation avec les pirates somaliensPetit guide de négociation avec les pirates somaliensPetit guide de négociation avec les pirates somaliensPetit guide de négociation avec les pirates somaliens
crise. L’objectif serait d’appor-
ter une réponse coordonnée à
chaque demande de rançon,
afin d’en réduire le montant au
maximum. Cela permettrait
également de rassembler des
informations sur les groupes
de pirates pour mieux les com-
battre et pour mieux mener
d’éventuelles autres négocia-
tions. La surveillance des ré-
seaux sociaux, très largement
utilisés par les pirates, per-
mettrait de mieux connaître
les individus opérant dans la
zone. L’UE se doit d’être une
institution moderne, et non
laissée à la traîne à cause
d’une structure bureaucrati-
que trop lourde.
Une fois les otages libérés, il
faudrait collecter de façon
systématique tout renseigne-
ment utile quant à l’organisa-
tion de ces réseaux criminels.
Il faudrait également qu’EU-
ROPOL et INTERPOL tracent
les flux financiers criminels qui
découlent du paiement de
rançons.
Alix WillemezAlix WillemezAlix WillemezAlix Willemez Diplômée du Collège d’Europe (Bruges), Officier de la Marine
Nationale 69ème séminaire jeunes - Paris
Les pirates somaliens sa-
vent ce qu’ils font et qui ils atta-
quent. Prendre en otage un
Européen est un business très
lucratif ! Une des dernières
rançons s’élève à 13,5 millions
de dollars, somme que l’arma-
teur grec du supertanker Irene
pris d’assaut par les pirates en
février 2011, aurait payée afin
de voir libérer son navire qui
contenait pour 200 millions de
dollars de pétrole.
L’Union européenne (UE) est
investie dans la lutte anti-
piraterie avec sa mission EU-
NAVFOR, déployée dans le Golfe
d’Aden et l’Océan Indien depuis
décembre 2008. Elle participe
également au développement
d’un Etat de droit en Somalie
mais elle semble avoir oublié
que les négociations sont partie
inhérentes de son approche
globale.
Afin d’éviter une augmentation
du montant des rançons mais
également de la violence envers
les otages, il serait souhaitable
que les Européens s’organisent
mieux quant à la conduite à
tenir face aux prises d’otage en
mer, afin de ne pas faire eux-
mêmes monter les prix.
Il faudrait créer une cellule
européenne de négociation de
Page Page Page Page 2222 Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4
ChronologieChronologieChronologieChronologie
---- 8 décembre 2008 8 décembre 2008 8 décembre 2008 8 décembre 2008 : La mission Atalanta est lancée par l‘Union
européenne pour traquer les pirates somaliens avec six
bâtiments et trois avions de patrouille sous commandement
britannique.
---- 21 janvier 2009 : 21 janvier 2009 : 21 janvier 2009 : 21 janvier 2009 : Les députés espagnols approuvent à la
quasi-unanimité l'envoi de 395 militaires pour intégrer la force
européenne.
---- 15 avril 2009 15 avril 2009 15 avril 2009 15 avril 2009 : Selon le journal Ouest France, le président
Barack Obama envisagerait de mener des opérations de
bombardement sur les bases pirates et d'envoyer des
bâtiments de guerre suite à l'enlèvement du capitaine du
Maersk Alabama Richard Phillips.
- 8 mai 20098 mai 20098 mai 20098 mai 2009 : Les ambassadeurs des 27 États membres du
Comité politique et de sécurité (COPS) de l‘Union européenne
autorisent l'extension de l'opération vers les Seychelles.
---- 7 juillet 2009 : 7 juillet 2009 : 7 juillet 2009 : 7 juillet 2009 : Des équipes de fusiliers marins sont
déployées à bord de thoniers français opérant depuis les
Seychelles.
---- 30 juillet 2010 30 juillet 2010 30 juillet 2010 30 juillet 2010 : Une nouvelle décision permet l'extension de
l'opération plus à l'est et au sud.
---- 23 mars 2012 23 mars 2012 23 mars 2012 23 mars 2012 : Lors du Conseil Affaires étrangères du 23
mars 2012, les ministres ont décidé de prolonger de deux
années supplémentaires, jusqu’en décembre 2014,
l’Opération Atalanta contre la piraterie dans la Corne de
l’Afrique.
2010, il entend accueillir le plus
grand parc éolien d'Afrique.
Celui-ci financé par un consor-
tium d'entreprises européennes
et africaines à hauteur de 585
millions d'euros devrait fournir
près de 20% de la production
actuelle du Kenya et avoir une
rentabilité maximale dès 2014.
Mathieu DupressoirMathieu DupressoirMathieu DupressoirMathieu Dupressoir
65ème séminaire jeune— Troyes
Une usine de panneaux solaires au Kenya Une usine de panneaux solaires au Kenya Une usine de panneaux solaires au Kenya Une usine de panneaux solaires au Kenya
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Page Page Page Page 3333 Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4
C'est désormais l'Islam majoritaire dans le
pays. Les Frères Musulmans sont arrivés au
même moment. Peu nombreux, assez élitis-
tes, ils ont étudié en Égypte et sont au som-
met du clergé à Djibouti. Les dogmes vien-
nent d'eux. Derniers arrivés, les Wahhabites
et les Salafistes n'en sont pas moins actifs.
Venus d'Arabie saoudite et d'Égypte, ils se
sont implantés via les associations, les
banques islamiques et les écoles corani-
ques.
Toutes ces tendances cohabitent pour l'ins-
tant même si les tensions s'intensifient. Par
exemple, lorsque l'administration a interdit
le port du Nikab et de la Burqa dans les
administrations, les Salafistes ont émis des
tracts dénonçant cette décision. Le pouvoir
semble vouloir limiter la place de ces der-
niers dans la société djiboutienne. Les ten-
sions entre le pouvoir et les organisations
radicales sont fortes, tout autant que la
pression sociale à destination des Djibou-
tiens peu pratiquants. Les tensions entre
les habitants de Djibouti et les occidentaux
semblent également s'accentuer. Des
heurts demeurent le soir en ville malgré
toutes les consignes données aux militai-
res. Cet état de fait peut s'expliquer par
l'abandon du centre-ville par une partie des
Français et la déception concernant les
forces américaines, invisibles en ville et qui
ne consomment rien localement (ils impor-
tent tout). De plus, d'autres facteurs inter-
nes semblent aggraver cette situation et
faire de Djibouti une cible idéale pour des
attentats. Implantée en 2003, la combined
joint task force horn of Africa (CJTF-HOA)
compte aujourd'hui environ 4000 hommes,
soit le double des forces françaises sta-
tionnées à Djibouti (FFDj). Les objectifs de
cette dernière sont clairs et affichés. Il
s'agit de lutter contre le terrorisme dans la
corne de l'Afrique dans le sud de la Soma-
lie, actuellement encore entre les mains
des milices islamistes Al-Shabaab3, et au
Yémen qui est sous la forte influence du
réseau islamiste Al-Qaeda dans la pénin-
sule arabique (AQPA). Pour ce faire, les
forces américaines peuvent utiliser des
moyens coercitifs4. L’ouverture d’une base
américaine dans un pays qui se radicalise
semble compliqué, surtout s'il s’agit de
bombarder d'autres musulmans, qui plus
est des frères somalis5. L'acceptation de la
présence américaine commence en effet à
devenir problématique.
Un autre facteur interne entre en jeu. La
position du président djiboutien, Ismaël
Omar Guelleh ("IOG") soutient en effet le
gouvernement somalien6 en lutte contre Al-
Shabaab dans le sud du pays. Les liens
entre les deux hommes sont assez forts.
Ainsi, lorsque le président du Gouverne-
ment Fédéral de transition (GFT) sort du
territoire, il passe toujours rendre visite à
IOG. Ajouté au fait que Djibouti ait commen-
cé à déployer un bataillon au sein de l'AMI-
SOM, la menace de répressions sanglan-
tes8 est de plus en plus forte. D'autres fac-
teurs, régionaux, fragilisent encore davan-
tage la situation de Djibouti sur le plan de
la sûreté. Le Yémen, tout d'abord, qui est
dans une situation sécuritaire pour le
moins chaotique. Des éléments djihadistes
(AQPA) peuvent en effet profiter du point de
passage du détroit de Bal-el-Mandeb, entre
le Yémen et la corne de l'Afrique afin de
commettre des attaques sur le sol djibou-
tien. L'offensive éthiopienne dans le sud de
l'espace somalien a également eu des ef-
fets sur la sécurité dans l'ancien territoire
des Afars et des Issas. Certains Shabaab,
chassés par l'avancée des soldats d'Addis
Abeba, se rendent au nord; la route du sud
étant bloquée par le contingent Kenyan,
fraichement rattaché à l'AMISOM8. Une
partie rentrera dans leurs régions d'origines
et cessera la guerre alors que d'autres iront
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porter le combat au nord. Le Somaliland et
le Puntland pourront en être un peu plus
déstabilisés. Certains passeront à Djibouti
par la frontière terrestre bien qu’elle soit
plutôt bien contrôlée. Il n’est donc pas ex-
clu de voir apparaître des miliciens Sha-
baab à Djibouti9.
La corne de l'Afrique représente toujours un
facteur régional très déstabilisant, ce qui
n'est pas en soi une nouveauté. Djibouti a
toujours réussi à se préserver d'attentats
majeurs sur son sol. C'est au niveau interne
que se joue la partie. On note un change-
ment, le président djiboutien s'engage di-
rectement, sous la pression américaine,
dans le conflit somalien, chose qu'il avait
évité de faire jusqu’alors. La radicalisation
religieuse du pays est en marche, la pré-
sence française est tout juste tolérée, mais
la base américaine reste un symbole insup-
portable pour beaucoup. Ajoutons à cela le
blocage politique et nous obtenons une
situation sécuritaire complexe et volatile
pouvant entrainer une crispation autori-
taire. Valentin Streck Valentin Streck Valentin Streck Valentin Streck
Étudiant à l'Institut Français de Géopolitique.
1. Mission de l'Union africaine en Somalie depuis 2007. 2."Ceux qui sortent". 3. Les « jeunes » en arabe. 4. F-15 et des drones prédator pour aller bombarder leurs cibles dans les deux zones. 5. Les Djiboutiens d'ethnie somali représentent environ la moitié de la population autochtone. 6. Gouvernement fédéral de transition, GFT, ne gouver-nant que la ville de Mogadiscio et soutenu à bout de bras la communauté internationale.
La Menace Islamiste à Djibouti, quelles réalités ? (Suite…)La Menace Islamiste à Djibouti, quelles réalités ? (Suite…)La Menace Islamiste à Djibouti, quelles réalités ? (Suite…)La Menace Islamiste à Djibouti, quelles réalités ? (Suite…)
Militiens Shabaab défilants , Militiens Shabaab défilants , Militiens Shabaab défilants , Militiens Shabaab défilants , sources Africanargument.org sources Africanargument.org sources Africanargument.org sources Africanargument.org
Depuis le 23 mars, l’environnement
politico-sécuritaire de l’Afrique des Grands
Lacs est une nouvelle fois en proie à des
troubles en raison de l’émergence d’une
nouvelle rébellion d’ampleur, « le Mouve-
ment du 23 mars » ou « M23 ». D’origine
rwandaise, cette rébellion, parfaitement
organisée, sévit sur le territoire du Masisi
situé dans la Province du Nord-Kivu.
A cette date, près de 2000 membres des
Forces Armées de la République Démocra-
tique du Congo (FARDC) ont officiellement
fait défection en réaction aux rumeurs
d’arrestation pour crimes de guerre de
l’ex-chef rebelle Bosco Ntaganda. Aujourd-
’hui lourdement armés, ces 2000 anciens
rebelles du Congrès National pour la Dé-
fense du Peuple (CNDP), membres des
FARDC depuis 2009, ont aujourd’hui re-
pris les positions qui étaient les leurs dans
le territoire du Rutshuru. Fin mars, la ré-
bellion, était expliquée et comprise, par
les autorités, comme la conséquence des
fréquents désaccords entre les autorités
et les anciens membres de mouvements
de rébellion intégrés aux forces armées.
Cependant, après l'enlisement des forces
armées dans les collines situées autour de
la ville frontalière de Runyioni, l'envoi de
régiments en renforts, et l’utilisation d’ar-
mements toujours plus imposant par les
rebelles, de nouvelles interrogations ont
émergé concernant les réelles motiva-
tions, les soutiens et les objectifs que
poursuivaient réellement la rébellion.
C'est dans ce contexte qu'une note interne
de la Mission de Stabilisation des Nations
unies en République Démocratique du
Congo (MONUSCO) faisait part fin mai de
sa préoccupations quant à la présence de
Rwandais dans les rangs de la rébellion.
Cette révélation, bien qu'officieuse, a en-
gendré de multiples répercutions en RDC,
au Rwanda mais aussi au sein de la com-
munauté internationale.
En effet, le gouvernement de Kinshasa a
dans un premier temps nié ces informa-
tions avant de créer une commission d’en-
quête parlementaire qui a suscité de nom-
Environnement politicoEnvironnement politicoEnvironnement politicoEnvironnement politico----sécuritaire au Nordsécuritaire au Nordsécuritaire au Nordsécuritaire au Nord----KivuKivuKivuKivu
breuses contestations au sein de la classe
politique nationale. La publication de rap-
ports attestant de la présence de Rwandais
au sein de la rébellion congolaise a alors
engendré un début de crise politique à Kins-
hasa entre le gouvernement et l'opposition.
Un député du principal parti d’opposition
avait alors dénoncé le silence des autorités
qui s'apparentait à une complicité avec les
autorités rwandaises et à un complot contre
la population congolaise, même si Kinshasa
a depuis officiellement dénoncé cette
« passivité » du régime de Kagame.
Au niveau international, l’ONG Human Righ-
ts Watch (HRW) a confirmé les révélations
onusiennes et étayé ces accusations en
fournissant des témoignages d'une partici-
pation matérielle et stratégique rwandaise à
la rébellion dans le Nord-Kivu. Selon l’a-
gence de presse britannique Reuters, de-
vant le comité des sanctions du Conseil de
sécurité de l’ONU, le groupe d’experts de
l’ONU sur la RDC a affirmé disposer de
preuves du soutien de trois des plus hauts
responsables rwandais de la Défense à la
mutinerie congolaise du M23.
La communauté internationale a les yeux
rivés sur Kigali alors que du côté du gouver-
nement rwandais les contestations ne ces-
sent de pleuvoir, qualifiant ainsi les accusa-
tions dont il fait l’objet « d’irresponsables »
et de « pas moins dangereuses que les bal-
les ou les machettes ». Il apparaîtrait que le
territoire rwandais servirait à la préparation
et à la perpétration de l’offensive des mili-
ciens rebelles du M23. Cette opération, en
gestation depuis février dernier, a tout d’a-
bord éclaté comme une simple mutinerie de
militaires fidèles à Bosco Ntaganda pour
évoluer progressivement en une rébellion
de nature à engendrer un schéma de rup-
ture de la paix entre le Rwanda et la RDC.
Même si Kigali a rigoureusement rejeté ces
accusations, la proximité avérée entre le ré-
gime rwandais et les rebelles congolais du
CNDP permet d’étayer les accusations de
connivences entre les deux parties. L’objec-
tif serait ainsi de créer une nouvelle zone
d’instabilité le long de la frontière, à proxi-
mité des localités d’ores et déjà contrôlées
en toute légalité par les FARDC sur le terri-
toire congolais avec pour conséquence de
déclencher de nouvelles vagues de dépla-
cés en direction des terres occidentales
Page Page Page Page 4444 Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4
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congolaises, préalable indispensable à
l’installation durable des réfugiés rwan-
dais, d’expression kinyarwabda. Ceci inter-
vient à quelques semaines de l’expiration
de la clause de cessation des réfugiés
rwandais, fixant au 30 juin la date limite
de retour légal des réfugiés sur un terri-
toire rwandais incapable de les accueillir.
En effet, le gouvernement rwandais, en
coordination avec le Haut Commissariat
aux Réfugiés (HCR), a annoncé en d’octo-
bre 2011 sa décision d’appliquer la clause
de cessation des réfugiés au 30 juin 2012
alors que près de 100 000 réfugiés rwan-
dais sont officiellement recensés. Le Prési-
dent Paul Kagame a annoncé l’application
Environnement politicoEnvironnement politicoEnvironnement politicoEnvironnement politico----sécuritaire au Nordsécuritaire au Nordsécuritaire au Nordsécuritaire au Nord----Kivu (Suite…)Kivu (Suite…)Kivu (Suite…)Kivu (Suite…)
Page Page Page Page 5555 Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4
de ladite clause à tous
les ressortissants natio-
naux qui n’auront pas re-
gagné le pays d’ici le 30
juin. Cette « mesure in-
compréhensible et dan-
gereuse » selon les ONG
locales et la société civile
congolaise, était alors ju-
gée en capacité d’engen-
drer de nouvelles vagues
de violence dans la sous-
région à l’image des évé-
nements actuellement
observés. En effet, les
ONG internationales pré-
sentes dans la région des Grands Lacs ont
largement critiqué cette mesure en raison
des assassinats et des disparitions d’oppo-
sants au régime toujours fréquemment rap-
portés. En outre le retour, même organisé,
de près de 100 000 réfugiés sur le terri-
toire national ne pourra que leur imposer
une nouvelle précarisation puisqu’ils sont
dans un premier temps redirigés vers de
nouveaux camps de réfugiés. A l’inverse,
ceux ne souhaitant pas retourner dans leur
pays devront se heurter à une difficile inté-
gration foncière dans des pays d’accueil en-
core instables au niveau politique et social.
A ce titre le Kivu, principale terre d’accueil
des réfugiés rwandais, devra faire face à
une véritable problématique de réorganisa-
tion démographique en raison de leur insé-
curité endémique, qui engendre un accrois-
« Kinshasa 2012 » permet
de rappeler deux choses : l’A-
frique est le continent de l’ave-
nir pour la Francophonie ; la
République Démocratique du
Congo est le second pays fran-
cophone.
La France pense au boycott de
cet évènement. Difficile et
dangereuse position. Difficile
car, dans l’Histoire, les
boycotts successifs n’ont ja-
mais fait changé de ligne di-
ASSOCIATION NATIONALE DES AUDITEURS JEUNES INSTITUT DES HAUTES ÉTUDES DE DEFENSE NATIONALE
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rectrice un quelconque gouver-
nement. Dangereuse puisque le
Comité Permanent de la Franco-
phonie vient de confirmer le lieu
et la date de cet évènement :
dès lors, ce serait un aveu d’im-
puissance pour la France que de
boycotter un sommet dont elle
n’a pas réussi à modifier le lieu.
Au-delà du boycott et d’un
« manichéisme insane », une
position audacieuse de la
France pourrait consister, par
exemple, à questionner le coût
(22 millions d’euros, entière-
ment financés par la RDC), la
Etre ou ne pas être à Kinshasa pour le XIVème Sommet de la Francopho-Etre ou ne pas être à Kinshasa pour le XIVème Sommet de la Francopho-Etre ou ne pas être à Kinshasa pour le XIVème Sommet de la Francopho-Etre ou ne pas être à Kinshasa pour le XIVème Sommet de la Francopho-nienienienie ? ? ? ?
date (octobre 2012, soit trois
mois après le Forum Mondial
de la Langue Française) et
l’utilité d’un tel Sommet. Don-
ner du sens à cet évènement
en quelque sorte.
Damien SoupartDamien SoupartDamien SoupartDamien Soupart
72ème Session IHEDN-Jeunes,
Nancy, 2011
sement des déplacements et réfugiés lo-
caux.
Dans ce contexte, les prochaines semaines
pourraient être marquées par une sévère
dégradation de la situation humanitaire et
sécuritaire de la région, à l’image des vio-
lences qui avaient éclaté en 1996 en RDC
suite à une première cessation des réfugiés
par les autorités rwandaises du Front Pa-
triotique du Rwanda (FPR).
Guillaume SaintGuillaume SaintGuillaume SaintGuillaume Saint----Etienne Etienne Etienne Etienne
Analyste Afrique subsaharienne, GEOS
A savoirA savoirA savoirA savoir
Le Congrès national pour la
défense du peuple (CNDP) est
l'administration rebelle établie par
Laurent Nkunda dans la région du
Kivu en République démocratique
du Congo. Le général Laurent
Nkunda avait rompu avec le
gouvernement congolais qu’il
accusait de discrimination envers
la minorité tutsie. A la tête des
soldats banyamulenge (des Tutsis
ethniques), il a mené une guerre
contre les forces armées
congolaises. Laurent Nkunda a été
arrêté en janvier 2009 suite à une
scission au sein du CNDP.
Le Président Rwandais Paul Kagame (g) et son homologue congolais Le Président Rwandais Paul Kagame (g) et son homologue congolais Le Président Rwandais Paul Kagame (g) et son homologue congolais Le Président Rwandais Paul Kagame (g) et son homologue congolais Joseph KabilaJoseph KabilaJoseph KabilaJoseph Kabila
Page Page Page Page 6666 Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4
La China Eximbank a pour principal
objectif d'aider les entreprises chinoises à
conquérir les parts de marché en Afrique.
Bras armé financier de la Chine, Eximbank
est détenue par l'Etat chinois et relève de
l'autorité directe du conseil des affaires.
Elle est le principal canal de financement
des exportations de produits de hautes
technologies, des installations clés en
mains et de tous types d'investissements à
l'étranger. Globalement, d'après l 'US Go-
vernment Accountability Office, entre 2000
et 2010, le montant des investissements
de la China Eximbank sur le continent est
passé de 4 à 36 milliards de dollars. Entre
2007 et 2010, la China Eximbank avait pré-
vu d'investir plus de 20 milliards d'USD en
Afrique. La Banque utilise principalement
deux instruments pour s'imposer sur le
continent. Deux outils souples qui lui per-
mettent d'apporter une offre moins contrai-
gnante que celle des occidentaux. Elle oc-
troie des prêts à taux préférentiels sous
conditions et a développé la technique du
« package deal ».
La stratégie globale de l'Eximbank s'illustre
tout d'abord aux travers des prêts accordés
aux Etats Africains. En 2007, l'Eximbank a
accordé 80% de ses prêts à cinq pays : l'An-
gola, le Mozambique, le Nigéria, le Soudan
et le Zimbabwe. Mais depuis 2007, la Chi-
na Eximbank ne cesse d'investir dans un
nombre toujours plus important d'Etats afri-
cains comme l'illustre la carte.
Les prêts accordés par l'Eximbank ciblent
les projets d'importance majeure dans le
domaine des hydrocarbures, des métaux
précieux, des télécommunications, de
l'électricité et des infrastructures (barrages,
port en eaux profondes, aéroports etc..).
Ces prêts à taux préférentiels sont l'instru-
ment qui permet à l'Eximbank de faciliter
l'implantation des entreprises chinoises.
L'exemple de l'Angola est représentatif de
cette politique. En 2005, la China Eximbank
accorde un prêt de 2 milliards de dollars à
l'Angola pour financer des infrastructures
routières, ferroviaires et aéroportuaires. En
contrepartie, l'Angola s'engage à attribuer
aux entreprises chinoises près de 70% des
contrats pétroliers. Chaque prêt est en ef-
fet octroyé sous plusieurs conditions.
Le projet doit en premier lieu être rentable
et viable économiquement. Toutefois, la
condition qui prime réside dans les statuts
de l'Eximbank. Il est ainsi précisé que cha-
que financement accordé l’est sous ré-
serve que les constructions inhérentes au
projet doivent être assurées par des entre-
prises chinoises. Au moins 50% des achats
de biens d'équipements liés au projet doi-
vent provenir de Chine et doivent être four-
nis par des entreprises chinoises en priori-
té. La Chine subventionne ainsi ses entre-
prises et la chaîne de sous-traitance autour
du projet. L'entreprise chinoise, à la genèse
du projet est également en bonne place
pour ensuite exploiter les infrastructures. A
la différence des prêts sans intérêts accor-
dés par le ministère du commerce chinois,
les prêts de l'Eximbank doivent impérative-
ment être renforcés. Le gouvernement fi-
nance la différence entre le taux préféren-
tiel consenti et le taux de base de la ban-
que centrale chinoise. Ainsi, l'investisse-
ment peut apparaître au premier abord peu
rentable pour la Chine qui subventionne di-
rectement ses entreprises par le biais du
financement projet et la différence du taux
préférentiel.
Les « packages deal » de l'Eximbank sont le
deuxième moyen pour celle-ci de progres-
ser en Afrique. Ils sont caractérisés par une
certaine opacité et une grande souplesse,
le « package deal » englobant coopération
économique, dons ou aides diverses.
L'Eximbank l'utilise surtout dans les pays à
fort potentiel en ressources naturelles.
Dans le cas d'un package deal, les fonds ne
sont pas directement versés au gouverne-
ment africain. C'est l'Eximbank qui va man-
«««« China EximbankChina EximbankChina EximbankChina Eximbank », le pragmatisme chinois au service de la conquête des », le pragmatisme chinois au service de la conquête des », le pragmatisme chinois au service de la conquête des », le pragmatisme chinois au service de la conquête des marchésmarchésmarchésmarchés
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Pays Montant investissement Date
RDC 14 milliards de dollars 2007/2008
Guinée Bissau 10 millions de dollars 2009
Cameroun 80 millions de dollars 2009
Togo 31,43 millions de dollars 2009
Kenya 97 millions de dollars 2010
Kenya Aide globale 380 millions de dollars 2010
Sénégal 72 millions de dollars 2010
Zimbabwe 250 millions de dollars 2010
Ghana 10,4 milliards de dollars 2010
Mali 45 millions de dollars 2011
Cameroun 540 millions de dollars 2011
Nigeria 30 millions de dollars 2011
Source : Mathieu DupressoirSource : Mathieu DupressoirSource : Mathieu DupressoirSource : Mathieu Dupressoir
Page Page Page Page 7777 Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4Lettre n°4
dater une entreprise chinoise pour la cons-
truction de l'infrastructure et financer le
coût de la construction. En contrepartie,
l'Eximbank demande au gouvernement afri-
cain concerné d'octroyer aux entreprises
chinoises des droits d'exploitation sur les
ressources naturelles, soit par le biais d'ac-
quisition de parts dans des entreprises na-
tionales, soit pas le biais de licences d'ex-
ploitation. C'est notamment le cas en RDC
ou le prêt accordé en 2007 incluait une
« joint venture » détenue à hauteur de 68%
par les entreprises chinoises pour l'exploita-
tion des mines avec une participation de
32% de la Gécamines. Le « package deal »
est souvent couplé avec des dons qui per-
mettent la construction d'écoles ou d'hôpi-
taux, là encore construits par des entrepri-
ses et de la main-d'œuvre chinoise.
Ce type de package a plusieurs avantages
pour la Chine. Il permet à celle ci de s'af-
franchir en partie du risque pays. En effet,
cette méthode minimise le risque de faillite
d'un pays ou le risque qu'il soit dans l'im-
possibilité d'honorer ses dettes. Le pays
dans le cas du « package deal » ne rem-
bourse pas en monnaie, mais en matières
premières dont le cours sur les marchés est
le plus souvent avantageux. Par ailleurs, la
Chine à elle seule a la capacité d'augmen-
ter les prix des matières premières au vu de
son importance sur les marchés. Autre
avantage, la plupart des « packages deal »
contiennent des clauses qui permettent à
la Chine de se protéger d'une chute des prix
brutales. L'exemple le plus représentatif est
le « package dea » de dix milliards conclu
en 2007 entre la RDC et l'Eximbank. Une
clause prévoyait en effet que si le cours des
matières premières baissait, la RDC devrait
payer la différence à la Chine, ce qui enlè-
verait finalement en partie les avantages
de l'accord. Par ailleurs, l'accord exonère
totalement les entreprises chinoises de tou-
tes taxes. Ces packages sont en général
avantageux pour les pays africains, car ils
remboursent la construction des infrastruc-
tures en ressources, non en monnaie, ce
qui leur permet en théorie d'éviter d'accroî-
tre leur dette publique. Bien qu'attractif en
apparence, ces packages sont avant tout
extrêmement avantageux pour la Chine.
L'opacité des contrats et les différentes
clauses font que pour le contrat du siècle
en RDC par exemple, la Chine faisait un
prêt de 10 milliards en contrepartie d'une
certaine quantité de minerais qui est finale-
ment estimée à plus de 35 milliards de dol-
lars par rapport aux cours actuel du mar-
ché.
De 2008 à 2011, l'Eximbank est apparue
sur tous les fronts et dans tous les domai-
nes d'importance stratégiques pour la
Chine. Elle investit dans le BTP, le pétrole,
la géothermie, l'électricité, les télécoms ou
encore la fibre optique dans des pays aussi
diverses que la RDC, le Kenya, le Ghana, le
Sénégal, le Cameroun ou encore le Congo.
En 2011, la China Eximbank est devenue le
premier créancier du Cameroun avec 536
milliards de FCFA. En mai 2012, le Ghana
et la China Eximbank engageaient des né-
gociations pour un prêt de 6 milliards de
dollars, preuve supplémentaire de l'in-
fluence grandissante de l'Eximbank chi-
noise en Afrique.
Mathieu Dupressoir Mathieu Dupressoir Mathieu Dupressoir Mathieu Dupressoir 65ème séminaire jeune—
Troyes
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Premières élections depuis le début du « printemps arabe », les élections législatives ont eu lieu en Algérie le 10 mai dernier. Les enjeux du scrutin étaient impor-tants pour le pays. En effet, la victoire des partis islamistes ré-
unis au sein de l’alliance de l’Algérie Verte (MSP, El Islah et Ennahda) pouvait replonger le pays dans le scenario qu’il tra-versa en 1992. De la même manière, parcouru par un mou-vement de contestation interne
rarement connu, le score du FLN était largement scruté. Autre test, le score du parti du premier ministre, Ahmed Ouyahia et la validation des réformes enga-gées à la suite de sa primature et des émeutes de 2011.
Contrairement aux sondages qui annonçaient une poussée des partis islamistes, ceux-ci ont été contenus. Ils ne recueil-lent que 47 députés, soit moins que les 52 élus uniques du MSP dans la précédente as-semblée. Ils apparaissent comme les perdants de cette élection. Au contraire, bénéfi-ciant d’une participation de plus de 42%, le FLN obtient 221 sièges, nettement plus que les prévisions. Avec son
allié naturel, RND et 70 dépu-tés élus, les deux partis ob-tiennent la majorité pour diri-ger le pays jusqu’aux prési-dentielles de 2014, véritable enjeu des luttes de pouvoir et répondre aux défis imposés par la baisse des revenus des hydrocarbures et des mouve-ments de contestation sociale qui ne cessent de se multi-plier.
C.F.C.F.C.F.C.F.
Du printemps arabe aux élections législatives. Algérie 2012Du printemps arabe aux élections législatives. Algérie 2012Du printemps arabe aux élections législatives. Algérie 2012Du printemps arabe aux élections législatives. Algérie 2012
«««« China EximbankChina EximbankChina EximbankChina Eximbank », le pragmatisme chinois au service de la conquête des », le pragmatisme chinois au service de la conquête des », le pragmatisme chinois au service de la conquête des », le pragmatisme chinois au service de la conquête des marchés (Suite….)marchés (Suite….)marchés (Suite….)marchés (Suite….)
Répartition des sièges par partis
Assemblée populaire nationale - 7ème Legislature
FLN
RND
Islamistes
FFS
PT
Divers
1 place Joffre
Case 41
75700 Paris SP 07
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Juillet— Septembre 2012 Le Comité Afrique de l'ANAJ invite les lecteurs de la Lettre Afrique à lui faire parvenir les com-mentaires suscités par
la lecture de ces articles ou leurs opinions sur
une question de sécurité et de défense à
l'adresse suivante:
Directrice de publicationDirectrice de publicationDirectrice de publicationDirectrice de publication
Alexia Goloubtzoff
Rédactrice en chefRédactrice en chefRédactrice en chefRédactrice en chef
Sonia Le Gouriellec
Comité de rédactionComité de rédactionComité de rédactionComité de rédaction
Marylène Folliet
ANAJ IHEDN
La revue Jeune Afrique
a publié, il y a quelques semai-
nes une étude sur la place de
twitter et l’utilisation du ré-
seau social par les dirigeants
africains. Ils sont en effet
nombreux à utiliser ce moyen
d’expression sur le continent.
Jacob Zuma, président de
l’Afrique du Sud arrive en tête
du palmarès publié par la
revue. Ce classement a connu
des bouleversements cette
dernière année. Mohamed
Morsi a ravi la seconde place
à Paul Kagamé, alors que
Moncef Marzouki, le nouveau
président tunisien s’empare
de la quatrième place du clas-
sement.
L’auteur marque néanmoins
que les évolutions les plus
spectaculaires ont eu lieu
dans les pays du golfe de Gui-
née et de l’Afrique des grands
lacs.
PUBLICATION PUBLICATION PUBLICATION PUBLICATION ---- REVUE REVUE REVUE REVUE
L’AFRIQUE EN BLOG…..L’AFRIQUE EN BLOG…..L’AFRIQUE EN BLOG…..L’AFRIQUE EN BLOG…..
A noter également la publication
par l’Alliance Géostratégique,
une semaine après la publication
par Foreign Policy (FP) du « Top
100 Twitterati », de son top 70
des comptes francophones sur
les questions stratégiques. On
notera la présence de twitterati
africain comme @Altesse77,
pour la Cote d’Ivoire, @Babah-
med1, journaliste malien, @Justi-
ceJFK, jeune cadre africain, qui
surveille la démocratie à la
loupe, ou encore @martinvogl
journaliste freelance à Bamako,
ou @wirriyamu2011 qui suit
l’actualité togolaise et plus globa-
lement ouest africaine.
M.F.M.F.M.F.M.F.
69ème séminaire Jeunes– Paris
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- Afrique défense par un historien Jean François Auran : http://afrique-defense.blogspot.fr/
- Cahiers nomades de Abdourahman Waberi: http://blog.slateafrique.com/cahier-nomade/
- Géopolitique de la Corne de l'Afrique par Said Ismael : http://cornedelafrique.blogspot.fr/
- Sur le Maghreb, The Moor Next Door : http://themoornextdoor.wordpress.com/
- The Sudanese Thinker par Amir Ahmad Nasr : http://www.sudanesethinker.com/
- Sur l’Afrique et l’Océan Indien, The Azanian Sea : http://www.azaniansea.com/
- Les Echos du Bénin par Marcus Boni, Euloge Aïdasso et Olga Kokodé : http://blog.slateafrique.com/echos-du-benin/
- Abidjan sur le pouce par Ghislaine Atta : http://blog.slateafrique.com/abidjan-sur-le-pouce/
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Bénédicte Bretonière
Damien Soupart
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