Pour toutes questions concernant votre soutien, Marion DELAMARCHE, responsable du parrainage Tel : +33 (0)1 58 10 74 96 • Mail : [email protected]
Mission MANCHAY
[Pérou]
Mechtilde & Tanneguy de BARMON
Professeur pour enfants porteurs de
handicaps • Coordinateur de projet
environnemental
FIDESCO • 91 bd Auguste Blanqui • 75013 Paris • France
Date : Novembre 2017
RAPPORT de MISSION • N° 1 •
Vue depuis la route principale de Manchay
Après plusieurs mois de préparations nous voilà sur le terrain.
Notre désir de mission nous a amené à exprimer, in fine, un engagement définitif pour la mission. Après notre
affectation connue, les préparatifs et démarches en tout genre ont été denses pour arriver au jour du départ.
Sans l’aide de donateurs, nous ne pourrions pas partir pour ces deux années. Nous remercions chaleureusement
les soutiens et donateurs qui se sont exprimés en faveur de notre projet et de notre mission !
Voilà pour nous le moment de vous relater les débuts de cette mission et notre arrivée au Pérou à travers ces
quelques pages.
Notre préparation au départ s’est terminée par une semaine à Paray-le-Monial en Bourgogne, ce fut un moment
important pour revenir à l’essentiel et se recentrer sur la mission afin de gonfler les voiles.
Lors de la messe d’envoi pour clôturer ce temps, le Père Daniel Ange nous a notamment transmis ceci : « C’est le
Cœur de Jésus que vous allez entendre battre dans le cœur de ces peuples, qui sont confiés à votre cœur, à votre
âme. »
Une mission nous est confiée, à nous de nous donner.
NUEVO MUNDO
Nous avons été accueillis à l’aéroport par la famille
de volontaires Fidesco qui est à Lima ; Ambroise,
Cécile et leurs quatre filles. Après notre première
nuit passée dans la capitale grâce à l’accueil de Mgr
Tomasi, évêque auxiliaire de Lima, nous voilà en
route pour Manchay !
Quel dépaysement sur la route. Après le centre
urbain de Lima, nous traversons La Molina, un
quartier résidentiel aisé. Les montagnes
environnantes sont déjà perceptibles. Ensuite, toute
la route vers Manchay est bordée d’habitations ou
d’artisans. Le contraste de niveau de vie est visible.
L’ascension s’accentue en épingle à cheveux
à partir de la limite administrative de
Manchay. Nous arrivons à la « Portada » de
Manchay (la façade). Derrière nous, un
panorama sur une partie de l’agglomération
de Lima est visible.
Manchay s’est construite sur une route
principale qui descend depuis la Portada vers
le Rio Lurin (fleuve Lurin) et les terres
cultivées. Les montagnes sont massives et le
paysage est composé de pierres et de rochers. Les
multiples vallons sont habités jusqu’aux mi-pentes
des montagnes. L’endroit est aride et sec. La roche
et la poussière dominent. Les habitations ne
semblent pas achevées et sont rarement avec plus
d’un étage. Nous atteignons le quartier de Collanac,
notre logement se situe sur la route principale. Côté
rue se trouve l’ « asilo », un accueil de jour pour
personnes âgées ainsi que des logements
d’étudiantes. Un mélange des générations qui nous a
tout de suite beaucoup séduit. Nous sommes dans
l’arrière-cour.
Oriol porté traditionnellement par Elena avec l’étoffe locale
Inscriptions murales à l’entrée de Manchay
Lors de ces premiers jours sur le sol péruvien, nous
avons eu la chance d’être épaulés dans les premières
démarches par le couple de volontaire de Lima. Cela
nous a permis, pour être honnête, un
« atterrissage » plus serein.
Dans notre quotidien, nous nous déplaçons en bus.
Nous sommes par exemple à deux heures de
transport du centre de Lima et à quelques dizaines
de minutes de nos travails respectifs.
Dès le premier jour nous avons pu rencontrer notre
partenaire local, le padre José qui a gentiment pris le
temps de nous saluer et de nous souhaiter
« bienvenidos ». Lors de ces premières semaines,
plusieurs manchaynos (habitants de Manchay) sont
venus nous saluer. Nous avons été touchés par cet
accueil.
Nous avons la chance d’avoir Elena pour garder Oriol
lorsque nous travaillons. Il l’a tout de suite adoptée.
Il fait ses premiers pas !
MANCHAY – TIERRA NOBLE Y GENEROSA ABIERTA A LA ESPERANZA
Manchay est située au Sud-Est de Lima dans le
district de Pachacamac. Les origines de la ville
remontent aux années 80. Les premiers habitants
sont des paysans de la montagne (la sierra) du
centre et du sud du Pérou qui fuient la pauvreté et la
guérilla menée par le Sentier Lumineux (El Sendero
Luminoso), groupe révolutionnaire terroriste. C’est
ce qu’on appelle ici un « Pueblo Joven »
(littéralement village jeune).
Aujourd’hui la ville compte plus de 100 000
habitants avec une population plutôt jeune. Le
recensement national, qui a eu lieu le 22 octobre
dernier, permettra sans doute d’avoir plus de
précisions sur la population. En effet, la ville de
Manchay est en perpétuelle agrandissement avec la
construction de cabanons sur les nombreux flancs de
montagne. Nous pouvons l’observer quasiment
quotidiennement sur nos parcours familiers.
Les trois quarts n’ont aucun titre de propriété. Les
nouveaux arrivants sont la cible de trafiquants leurs
vendant des terrains qu’ils se sont auto-appropriés.
S’ils veulent le conserver, ils doivent rapidement
l’occuper en construisant une baraque de fortune
faite de bois et de tôles. C’est ce qu’on appelle les
invasions, ces milliers de petites cabanes dont nous
vous parlions précédemment. Ces habitants sont
appelés des « invasores » et leur présence est
parfois à l’origine de conflits qui peuvent être
Vue sur la ville depuis la plantation de l’Instituto Trentino Juan Pablo II
Procession en l’honneur de Virgen del Rosario devant l’église principale de la ville
violents, avec le voisinage « légal ». La police
procède à des démolitions afin de dissuader les
nouveaux arrivants.
Près de 90% des habitations n’ont pas accès à l’eau
courante mais se font livrer l’eau par des camions
citernes : les porteurs d’eau. Cependant, sous
l’impulsion du Padre José, le curé de la paroisse, de
plus en plus de lieux sont connectés au réseau d’eau
de la ville.
Une grande partie des habitants ont un emploi
précaire. Beaucoup de gens sont pauvres mais
personne ne songe à mendier sans rendre un
service. De temps à autre devant chez nous, des
personnes vont reboucher les trous qui se sont
formés dans la route à l’aide de sable et de gravas et
en contrepartie vont demander un peu d’argent aux
automobilistes. Des femmes sont assises à même le
trottoir, un pèse personne devant elles, et proposent
aux passants de contrôler leur poids pour 0,20 soles.
Il existe aussi un nombre incalculable de petits
marchands ambulants qui proposent tout un tas de
produits divers : l’un des ustensiles de cuisine en
bois, l’autre quelques vêtements, ou encore des
friandises.
En plus des magasins, petits magasins en général
assez spécialisés sur un type de produit (par
exemples fruits, légumes, épicerie, produits laitiers,
poulets, boissons, …), il y a de nombreux autres
marchands, installés sur le trottoir, ou à l’arrière de
leur moto-tricycle, qui vendent ces mêmes produits.
Le dimanche, plus particulièrement, les rues sont
envahies par des vendeurs ambulants et tout un tas
de petits métiers qui témoignent de l’imagination et
de la débrouillardise des péruviens.
LA VIE PAROISSIALE
La paroisse El Espiritu Santu est dynamique et de
nombreux évènements ont déjà émaillé notre
arrivée. Dès notre première messe nous avons pu
nous rendre compte de la
ferveur de la population. A
la fin de chaque messe par
exemple une procession
spontanée s’avance vers
l’autel pour se faire bénir.
Certains apportent des
objets religieux pour les
faire bénir.
La première semaine
d’octobre a eu lieu à
Manchay une semaine de
festivités en l’honneur de la
Sainte patronne de Manchay : Virgen del Rosario.
Cela fait vingt ans cette année que Manchay s’est
mis sous le patronat de Notre-Dame du Rosaire. Une
grande neuvaine est organisée où les messes
quotidiennes sont précédées du chapelet et
clôturées par des feux d’artifices. Une procession de
nuit s’est déroulée dans la ville. Une messe en plein
air a eu lieu sur la place centrale de Manchay. Le
cardinal Juan Luis Cipriani, primat du Pérou et le
nonce apostolique étaient présents.
La messe s’est clôturée par une procession avec la
statue de Virgen del Rosario trônant sur un char
recouvert de fleurs et porté par des paroissiens.
Cette procession a fait le tour de la place en foulant
les 52 « alfombras » (tapis) réalisés dans la nuit avec
fleurs et sciures colorées. Un déjeuner a été offert
par la paroisse à plus de 3 000 personnes grâce à des
donateurs.
Cet évènement fut une occasion pour mobiliser les
manchaynos à la venue en janvier del Papa Francisco
al Perú ! La venue papale tant attendue portera
notamment sur l’unité et l’espérance : Unidos por la
Esperanza.
NOS DECOUVERTES
Poco a poco. Nous devons à présent parler cette
nouvelle langue qu’aucun de nous deux n’avait
pratiqué jusqu’à maintenant ! Sacré challenge mais
poco a poco et l’immersion aidant nous avançons
dans l’apprentissage. Même si cela ne fut pas facile
lors de ces premières semaines nous ne perdons pas
espoir. D’ailleurs, quelques chants en Quechua sont
chantés lors de certaines messes.
Ruidos. Marqués de prime abord par les paysages,
nous avons été ensuite surpris par le bruit ambiant
dès les premières heures du jour. Les livreurs d’eau
font retentir leurs klaxons stridents pour annoncer
leur passage. Les autres klaxons permettent aux
différents véhicules commerciaux de se frayer un
chemin tout en appâtant le potentiel client, les
moto-taxis et autobus sont en tête.
Terremotos. Lors des quelques séismes que nous
avons déjà pu ressentir, nous n’en menons pas large,
notamment pendant notre sommeil… Là encore,
nous sommes vraiment petits sur cette terre.
Leçon de civisme dans les transports en communs.
En effet, que les bus soient bondés ou non, les
manchaynos n’hésitent pas à se lever pour laisser
leur place aux personnes âgées, parents avec
enfants … C’est systématique, pas besoin de
quémander une place !
Mercado. En l’absence de supermarchés à Manchay
nous goûtons les joies des différents marchés,
commerces ambulants, vendeurs de rue. Cela nous
permet de rencontrer les manchaynos dans leur
quotidien, d’en savoir davantage leurs us et
coutumes. Mais aussi de nouvelles saveurs qui
enchantent nos papilles.
Que bonito. Oriol ne passe pas inaperçu en tant que
« gringito » (petit blanc) et les personnes s’esclaffent
d’un « que lindo » (qu’il est mignon) en le voyant.
Cela nous facilite beaucoup le dialogue là où nous
allons.
La classe après la procession du Señor de los Milagros
Monseigneur Adriano Tomasi Travaglia, évêque auxiliaire de Lima. Monseigneur est Italien, franciscain et au Pérou depuis 1968. Il est vicaire pastoral de la communauté chinoise de Lima. Son ministère est également consacré à l’éducation des enfants et des jeunes. Il a travaillé pendant trente-quatre ans au Colegio Peruano Chino Juan XXIII de Lima.
Padre José Chuquillanqui Yamamoto, curé de la paroisse El Spiritu Santo de Manchay. Padre José œuvre pour aider les habitants de Manchay à sortir de la misère. Il est curé de la paroisse depuis une vingtaine d’année. Il est à l’origine de la fondation de sept écoles maternelles, de deux colegios (primaire et collège) dont celui où travaille Mechtilde, de deux maisons médicales, d’une polyclinique, d’une maison de retraite de jour et d’un institut technologique (Instituto Trentino).
Voilà presque deux mois que j’ai passé le pas de
porte de la classe. Quel accueil chaleureux j’ai pu
recevoir de la part des enfants ! Par leur joie et leur
gentillesse, ceux sont eux qui me montraient
l’exemple.
Avant d’aller plus loin laissez-moi vous présenter en
quelques mots l’Escuela Especial ainsi que
l’établissement dans lequel elle se trouve.
L’Escuela Especial fait partie du groupe
scolaire Virgen del Rosario. Elle a été mise
en place il y a une dizaine d’année pour
accueillir les enfants porteurs de handicaps.
Le colegio, lui, a été créé il y a une vingtaine
d’années. Les niveaux vont de la maternelle,
classes ouvertes depuis un an, jusqu’au
secondaire. L’école se situe dans le centre
de Manchay, jouxtant l’église principale de
la ville.
La classe de cette année est constituée de 13 élèves
allant de 7 à 13 ans. Les enfants se prénomment
Anjali, Brenda, Maria-Belén, Rulesby, Steisy, Antoño,
Angel, Ariel, Carlos, Gerardo, José, Luis et Miguel. Ils
habitent à Manchay excepté quelques-uns qui
Moment de lecture avec Ariel
Avec les enfants lors de la fête du printemps
viennent des environs. Les handicaps portés sont
l’autisme, la trisomie et le retard mental.
L’année scolaire commence début mars et se
termine fin décembre. J’arrive donc en fin d’année
scolaire. Deux maîtresses, Ana et Aranxta, les
accompagnent depuis maintenant
presque deux ans. Ces dernières
travaillaient auparavant dans des
classes de maternelle.
Les locaux dans lesquels nous nous
trouvons sont récents. Ils ont été
construits il y a environ un an en
même temps que ceux des classes
de maternelle qui côtoient notre
classe.
Depuis mon arrivée les festivités à
l’école se succèdent et sont
nombreuses :
La semana de la Biblia : cette fête fut
un bon support pédagogique pour
leur parler de la Bible. Un concours
de décoration de la classe a eu lieu et les religieuses
du colegio sont venues pour évaluer chaque classe.
Nous avons d’ailleurs eu un prix !
Fête de la Sainte Patronne de Manchay : là aussi
différents concours auxquels les enfants ont
participé. Le défilé en vêtements recyclés avec
comme participants Steisy et Gerardo et le concours
des talents durant lequel Antoño et Anjali ont dansé
la valse avec Angel dans le rôle du violoniste. Le tout
devant environ mille élèves !
Señor de los Milagros (Seigneur des Miracles) : à
cette occasion une procession autour de la place
centrale de Manchay a eu lieu avec nos élèves et
ceux de maternelle. Quatre de nos élèves ont porté
le char sur lequel se trouvait le tableau du Señor de
los Milagros entouré de fleurs.
En parallèle, je découvre le fonctionnement de
l’école et de la classe. Ce temps est également riche
car je fais la connaissance des enfants, du corps
enseignant. En outre, les élèves ne sont pas toujours
au complet et lorsque les effectifs sont réduits cela
me permet d’avoir plus de temps à consacrer à
chaque enfant. Il est important d’être pleinement
avec eux et les encourager tout en posant un regard
bienveillant et plein d’amour.
L’Instituto Trentino Juan Pablo II
Vue de la plantation de l’instituto
« SI QUIERES PROMOVER LA PAZ, PROTEGE LA CREACION »
« Si tu veux construire la paix, protège la création »
Tous les visiteurs sont accueillis sur le site de
Manchay Verde par ces mots de Benoît XVI. Ils
résument parfaitement tout le sens de ce projet
lancé il y a neuf ans. Je fais désormais partie d’une
longue lignée de volontaires qui se relaie pour faire
vivre cette intuition.
Deux jours par semaine, je travaille avec un autre
volontaire Fidesco, Ambroise. Il habite à Lima et y
est présent depuis un an.
Le projet a été initié par l’archidiocèse de Lima et il
est plus particulièrement porté par Monseigneur
Tomasi, évêque auxiliaire de Lima et le padre José,
curé de Manchay.
Manchay Verde a trois objectifs principaux :
- Faire croitre des plantations d’arbres à l’aide
d’une irrigation qui emploie des eaux usées,
- Eduquer et sensibiliser aux problématiques
environnementales,
- Evangéliser sur les thèmes
environnementaux et notamment à l’aide de
l’encyclique « Laudato Si ».
LES PLANTATIONS
La plantation principale est située à l’Instituto
Trentino Juan Pablo II, institut de formations
supérieures de 400 élèves répartis sur quatre cursus,
informatique, agro-alimentaire, administration des
entreprises et dessin graphique.
Il s’agit du plus gros site du projet et le plus
complexe en termes de traitement. Près de 2 000
arbres sont plantés sur environ 6 hectares. Le
principe consiste à récupérer les eaux usées
provenant des cuisines ainsi que des sanitaires dans
des fosses septiques (pozo septico). Ces eaux sont
ensuite envoyées dans un bassin d’oxygénation
(laguna) à mi-hauteur de la colline (cerro). Ensuite
les eaux sont pompées pour être traitées dans un
bassin de phytoépuration (humedal)
au sommet du cerro. Ce bassin est
composé de graviers de différents
calibres et de roseaux qui épurent les
eaux. Une fois épurées, les eaux
rejoignent des cuves en vue de
l’irrigation. Les différentes zones de la
plantation sont irriguées par gravité à
l’aide de trois cuves de 2 500 litres et
une cuve de 9 000 litres.
Au travail pour la mise en place de l’irrigation
Groupe de collégiens de Manchay, lors d’une visite
Mon travail consiste notamment à gérer le système
de traitement des eaux et d’irrigation. Il s’agit de
maintenir l’ensemble du système en bon état de
fonctionnement (maintenance des pompes,
nettoyages des bassins, etc.), d’arroser les arbres et
arbustes (ouverture et fermeture des vannes
d’irrigation de chaque zone, réparation des fuites et
des gouttes à gouttes, etc.), d’entretenir la
plantation en tant que telle (soins des végétaux,
tailles et désherbages), de proposer des pistes
d’améliorations.
Notre site est également équipé d’une pépinière
(vivero) dont le but, à terme, est de fournir
l’ensemble des arbres et plants nécessaires au projet
de Manchay Verde.
Les autres sites du projet sont
également situés à Manchay : le colegio
Víctor Raúl Haya de la Torre, le colegio
Virgen del Rosario, le colegio San
Francisco de Asis.
Le premier site, la plantation au colegio
Víctor Raúl de la Torre date de 2014. Sur
ce site, les eaux des lavabos sont
récupérées et directement envoyées
après filtration à la plantation à l’aide
d’une pompe munie d’un
programmateur. Les arbres plantés sont
au nombre de 80.
Le deuxième site, la plantation du colegio Virgen del
Rosario est située à l’arrière de l’établissement où
travaille Mechtilde. Le cerro surplombe la cour
centrale du colegio. Cette fois, ce sont uniquement
les eaux de cuisine qui sont traitées par un bac à
graisse et une fosse septique avant d’être envoyées
dans le cerro pour l’arrosage qui est entièrement
automatisé. Actuellement l’irrigation avec le
système actuel est à l’arrêt à cause d’un problème
de configuration à l’arrière des cuisines. J’ai à cœur
que le site fonctionne de manière autonome le plus
rapidement possible.
Le troisième site, le colegio San Fransisco de Asis est
en fonctionnement depuis un peu moins d’une
année. Ce sont 150 arbres qui sont plantés par
l’APAFA (Association des parents d’élèves) et le
colegio. Les eaux des lavabos alimentent le système
d’irrigation mis en place par Manchay Verde.
Les actions pour faire avancer le projet ne manquent
pas et certaines d’entre elles ont été mise en
œuvre :
- Remplacement des roseaux de l’humedal,
- Elaboration d’un inventaire détaillé de la
plantation de l’instituto,
- Extension de la plantation de l’instituto avec
de nouveaux sujets,
- Renforcement de la dimension pédagogique
du projet à l’aide de panneaux didactiques,
- Augmentation de la production au sein de
notre vivero.
Afin de sensibiliser les enfants et adultes aux
plantations de Manchay Verde, des visites et
participations concrètes sont organisées. Ces
journées se nomment Nuestras Manos por Manchay
Verde. En octobre, un groupe de volontaires de Lima
est venu pour planter des arbres à l’instituto.
L’alfombra Manchay Verde avant le passage de la procession
Lors de la fête en l’honneur de Virgen del Rosario,
évoquée ci-dessus, Manchay Verde s’est inscrit au
concours d’« alfombras » (tapis) en vue de la
procession du dimanche matin.
Avec l’aide d’un groupe d’étudiants de l’instituto
nous avons pu réaliser ce parterre de sciures
teintées de quatre mètres sur sept. Cela représentait
notamment le logo de Manchay Verde. Une nuit a
été nécessaire pour sa réalisation. Ce fut une belle
réussite et un moment de partage avec les étudiants
dans cette tradition qui se perpétue. En effet, des
personnes de tous âges se sont rassemblées sur la
place durant les heures de la nuit, pour concourir
avec leur association ou institution, afin de créer des
parterres magnifiques. Ils sont porteurs de
messages, au service du beau et du sacré.
CONCURSO INTER-ESCOLAR MEDIO AMBIANTAL
Ce concours (CIMA) comporte 3 phases :
- le concours de recyclage : il consiste à
demander aux élèves de collecter du papier (blanc,
couleurs, journaux), du plastique (bouteilles,
bidons…), des cartons de chez eux ou de leur école.
Un ramassage et une pesée sont effectués tous les
mois avec un des membres de l’association des
recycleurs de Manchay avec qui nous avons un
partenariat. L'argent du recyclage est donné à l’école
pour ses projets internes.
- les olympiades sur le thème de
l’environnement : différents jeux avec les groupes
d’élèves représentants leurs écoles.
- le concours de maquette : il se base sur la
capacité des élèves à retranscrire un système de
traitement ou autre et de l’expliquer.
Les colegios participants à ce jour sont les suivants :
Víctor Raúl Haya de la Torre, José Maria Arguedas,
San Francisco de Asis, Roxanita Castro Witting, José
Carlos Mariátegui, Virgen del Rosario, Mi Nuevo
Perú, Santisisma Virgen Inmaculada, Señor de los
Milagros et Santa Rosa de Collanac.
Le concours 2017 en est à sa troisième phase. Le
concours de recyclage touche à sa fin, les colegios
ont encore quelques semaines pour se départager et
augmenter le tonnage récolté. Les olympiades ont
eu lieu au mois d’août et ont été remportées par le
Colegio Señor de los Milagros.
Durant le mois de novembre se déroule le concours
de maquette. Cette année, les élèves doivent
réaliser une maquette du système de traitement de
l’instituto. Pour ce faire, ils ont visité l’installation et
sont repartis avec des données techniques et des
photos. Au moment où j’écris ces lignes, nous
n’avons pas encore évalué les maquettes qui seront
rendus très prochainement.
Voilà maintenant plusieurs semaines que nous sommes à Manchay. Les nombreuses découvertes et
dépaysements nous donnent l’impression d’avoir beaucoup vécu. Beaucoup de sourires rencontrés nous
transmettent un peu de la joie qui habite les Péruviens ! Nous mesurons la chance de vivre ces moments.
Pourtant nous devons encore faire preuve d’abandon et d’humilité pour trouver notre juste place au milieu de ces
hommes et femmes que nous sommes venus servir. Nous comptons sur vos prières.
Donnez-nous des nouvelles ! Nous les lisons avec joie.
A bientôt pour d’autres nouvelles et d’ici là, nous vous souhaitons une bonne entrée en Avent, ainsi qu’à vos
familles !
Photo de couverture : A notre arrivée à Manchay, devant l’asilo où nous habitons.
En ce moment, à travers le monde, 150 volontaires Fidesco travaillent pour des projets de développement auprès des populations défavorisées : accueil de personnes handicapées, création de centres de formation, gestion d’œuvres sociales, orthophonie, médecine, construction, ... Pour mener tous ces projets, former les volontaires avant leur départ, assurer le coût de leur mission (vol, assurances, mutuelles, etc.), Fidesco s’appuie à 80% sur la générosité de donateurs.
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