Projets et défis actuels
NOTICIAS del EcuadorPara Los Indígenas
Fundación Suiza
Août 2014 www.pa ra lo s ind igenas .o rg
A Wasakentsa, au milieu de la forêt vierge, un nouveau logement pour le personnel médical du
dispensaire voit le jour.
Sommaire
Au cours d’une année, nous pouvons nous atte-
ler à une douzaine de nouveaux projets. Certains
s’achèvent alors que d’autres, comme la distribu-
tion de matériel scolaire et de mobilier aux écoles
nécessiteuses se répètent annuellement. Parmi
les projets plutôt «simples» on compte notam-
ment la construction de salles de classe, de toi-
lettes ou encore la rénovation de cuisines. Bon
nombre de ces projets peuvent être réalisés sans
problèmes ni difficultées majeures. Ils font
presque partie de la routine.
A côté de cela, il y a parfois aussi des projets plus
complexes, dont la planification s’effectue à plu-
sieurs niveaux et dont la réalisation est souvent
difficile et compliquée. Dans ce numéro, nous
allons vous présenter deux de ces projets. Il s’agit
pour l’un de la construction du centre pour en-
fants et adolescents handicapés à Mocha, et
pour l’autre de l’hébergement des médecins et
du personnel soignant au centre de santé de Wa-
sakentsa. À Mocha, certains locaux sont déjà
utilisés pour la thérapie et l’enseignement. Nous
espérons que les logements pour le personnel
médical de Wasakentsa pourront être utilisés
déjà cet été, malgré les difficiles conditions mé-
téorologiques dans la forêt vierge.
Les projets de ce genre représentent un énorme
défi pour nous et nos partenaires. C’est pourquoi
nous tenons à ce que les membres du conseil de
fondation connaissent bien les conditions loca-
les. Ainsi, Karl Friedli s’est rendu pour la première
fois en Equateur dans sa qualité de membre du
conseil de fondation. Il nous fait part de ses im-
pressions et de ses expériences dans le présent
numéro. Une autre donatrice nous explique aus-
si pourquoi elle soutient les projets de notre
fonda tion de manière ciblée. Et finalement, nous
vous présentons le premier événement lié aux
25 ans de notre fondation.
Peter Hobi, Rédacteur des «Noticias» et
co-président de la fondation
Casa de Personal
à Wasakentsa2
5 Centre pour personnes
handicapées, Mocha
8 L’Equateur a beaucoup
changé
11 Actions réussies pour l’année
de jubilé
12 Impressum, 25 ans de
Para Los Indígenas
10 Entretien avec une donatrice
2
2 / 2014 – NotíciasProjets actuels
Logement pour les médecins et le personnel soignant à Wasakentsa
Morona Santiago, province située le plus au
sud-est de l’Equateur, est en majeure partie
recouverte de forêt vierge. Les grandes plai-
nes d’Amazonie abritent quelque six mille
membres du peuple Achuar vivant en petites
communautés. On ne peut se rendre dans cet-
te région qu’à pied, en bateau ou en avion.
Dans la forêt vierge, l’air est très humide tout
au long de l’année. Fortes averses et chaleur
écrasante s’alternent pendant la journée.
Projet de grande envergure:
Construction du centre de santé de
Wasakentsa (2006-2010)
Ces dernières années, l’état de santé des habi-
tants de la forêt amazonienne s’est détérioré
de plus en plus. Cela est dû en part au manque
d’hygiène et à l’eau souillée. Les affections
gastro-intestinales sont très répandues. Les
jeunes enfants surtout souffrent très souvent
de diarrhées. De plus, les soins médicaux sont
insuffisants. Ainsi, les Achuar gravement mala-
des ou victimes d’accidents devaient être em-
menés à l’hôpital de Taisha ou de Macas en
avion.
La doctoresse Betty Rodriguez qui vivait parmi
les Achuar soulignait à plusieurs reprises le
problème du manque d’accès aux soins. Par la
suite, grâce aux nombreux dons en prove-
nance de Suisse, plusieurs petits dispensaires
ont vu le jour, notamment à Wampuik, Juyuka-
mentsa et Wachirpas. En outre, le petit dispen-
saire de Wasakentsa a pu être érigé entre
2006 et 2010, coutant au total 190 000 francs.
Aujourd’hui, il se compose de cinq maisonnet-
tes en bois d’un étage, qui abritent une salle
de soins ambulatoires dispensés aux malades
et aux accidentés, une pharmacie, un poste de
vaccination, un petit cabinet de soins dentaires
ainsi qu’un laboratoire pour le dia gnostic du
paludisme, de la tuberculose et d’autres mala-
dies tropicales.
Le dispensaire est à distance de marche du
centre d’enseignement secondaire dirigé par
les pères salésiens. Les jeunes Achuar y sont
formés en vue de leur apprentissage ou
d’études supérieures. La fondation Para Los
Indígenas soutient la formation des étudiants
depuis de nombreuses années par la voie de
contributions.
Une fois achevé, le centre de santé fonction-
nait très bien grâce à la compétence de la doc-
toresse Betty, sa directrice. Les soins médicaux
sont assurés par 1-2 médecins, 1 dentiste et
1 sage-femme. L’équipe est complétée par
deux infirmières autochtones et un laborantin.
Ces personnes vivent à Wasakentsa avec leurs
familles. En revanche, pour le personnel médi-
cal venant des Andes ou des régions côtières,
il n’y a que des hébergements rudimentaires
sans installations sanitaires. Ainsi, ils doivent
utiliser celles du dispensaire adjacent. Optimisation du centre de santé
Compte tenu de sa situation géographique
isolée, le recrutement de personnel médical
est crucial à la survie du Centro de Salud. L’Etat
ne forme toujours pas assez de médecins. Au
terme de leurs études, ceux-ci doivent obliga-
toirement effectuer une année de formation
d’assistant dans un petit hôpital de campagne
(año rural). Les conditions de vie, le climat et
les moustiques sont extrêmement difficiles à
supporter pour les non Achuar. L’endroit ne
peut être atteint qu’en petit avion. L’électricité
et l’Internet (via satellite) ne sont disponibles
qu’à certaines heures ou ne fonctionnent pas
du tout.
Démarrage difficile du projet
Afin d’augmenter l’attrait du séjour pour le
nouveau personnel médical, un concept de
logement avait été développé en collabora-
tion avec la doctoresse Betty. Il a reçu l’aval
du conseil de fondation en mars 2010. Après
discussion avec l’architecte en charge et après
Dissimulé dans l’immensité de la forêt amazonienne, le centre scolaire de Wasakentsa
se situe à plus de 100 km de la localité importante la plus proche.
Ce petit bâtiment abrite l’infirmerie du
dispensaire.
Il n’est plus possible de proposer un loge-
ment aussi spartiate que celui de la Dr Betty
aux jeunes médecins. Un nouveau bâtiment
est urgemment nécessaire!
2 / 2014 – Notícias
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plusieurs examens sur place, il a été décidé de
renoncer à un bâtiment sur deux étages. Afin
d’éviter aussi des coûts trop élevés de trans-
port aérien, il a été décidé d’utiliser une gran-
de partie du matériel de construction pro-
venant de la forêt vierge (bois, pierres, sable).
Le but était de réaliser un logement adéquat
dans lequel le personnel de l’extérieur pour-
rait habiter, manger et dormir, disposant aus-
si d’installations sanitaires simples telles que
WC, douches et lavabo. C’est ainsi que le
projet 201.1302 a vu le jour. Nous vous le
présentons succinctement:
Construction d’un logement pour
le personnel médical à Wasakentsa
Coûts du projet: Fr. 97 785.–
Montant des dons
encore ouvert: Fr. 15 000.–
Malheureusement, la doctoresse Betty a per-
du la vie dans un accident en juin 2013 lorsque
son avion s’est écrasé, coûtant également la
vie à une autre personne du dispensaire. Par
conséquent, le début du projet fut retardé
une nouvelle fois. Ce n’est qu’en octobre 2013
que l’abattage des arbres a pu commencer.
Toutefois, il a fallu encore attendre six mois
pour que le bois sèche et puisse être utilisé
comme matériel de construction. Durant la
même période, dès que le niveau de l’eau le
permettait, du sable, du gravier et des pierres
ont été prélevés dans le fleuve. Les fondations
du logement pour le personnel ont ainsi été
posées.
Un chantier exigeant
Lors d’un entretien, l’architecte du bâtiment
a décrit les difficultés que l’on rencontre sur
un chantier en pleine forêt vierge:
On utilise les plus petits avions pour le transport de personnes, de marchandises et de matériel.
Même pour ces engins, l’atterrissage n’est possible que par temps sec sur les courtes pistes
argileuses de la forêt vierge.
«La planification pour construire une bâtisse
non traditionnelle dans la forêt amazonienne
ne ressemble pas du tout à ce que l’on fait dans
la capitale de la province, Macas, et requiert
beaucoup d’expérience. Les Achuar ne cons-
truisent leurs maisons qu’avec du bois et des
feuilles de palmier, n’utilisant aucun matériel
qui ne provienne pas d’Amazonie. Pour le loge-
ment du personnel soignant, nous avons
d’abord bâti les fondations en béton et les murs
extérieurs. Etant donné qu’il n’y a pas de route
menant à Wasakentsa, nous avons prévu au
budget 48 vols pour le transport du matériel. Le
transport de matériel par petits avions exige
une logistique impeccable. Par contre, tout le
travail en bois comme les parois, la charpente,
les portes et le mobilier est réalisé sur place par
des artisans avec du matériel local.»
En avril, les fondations en béton et les murs
extérieurs sont terminés. Le transport des
briques et du béton a largement renchéri la
construction. Heureusement, le bois destiné
au toit peut être obtenu à proximité, dans la
forêt vierge.
En avril dernier, Markus Schmid et Eddy Ag-
ten se sont rendus à Wasakentsa afin de
cons tater l’avancement des travaux. À cette
occasion, ils se sont également entretenus
avec le responsable du Ministère de la santé
de la province ainsi qu’avec le directeur de
l’hôpital de Taisha.
Le passage suivant est un extrait de
leur carnet de voyage:
«Pour nous tous, il est clair que sans la doc-
toresse Betty l’avenir des soins médicaux
pour les Achuar constitue un énorme défi.
Nous sommes d’accord sur le fait qu’il existe
une interdépendance entre les responsables
du Ministère de la santé et notre fondation.
C’est pourquoi une bonne communication et
coopération sont essentielles. Pour Para Los
Indígenas, l’exploitation et le fonctionne-
ment du Centro de Salud sont prioritaires au
vu des importants investissements faits pour
l’infrastructure.
Cependant, il est très difficile de trouver du
personnel médical qui souhaite travailler à
plus long terme dans les conditions de vie
extrêmes de l’Amazonie. La meilleure attrac-
tivité qui sera obtenue grâce à la Casa de Per-
sonal permettra, à notre avis, de garantir
avec le soutien du Ministère de la santé, des
soins médicaux constants (médecin, infir-
Le membre du conseil de fondation, Dr
méd. Markus Schmid, s’entretient avec le
directeur de l’hôpital de Taisha, Dr Patricio
Campos (à gauche), de la manière dont le
dispensaire sera géré à l’avenir.
4
2 / 2014 – NotíciasProjets actuels
mière, assistant et laborantin). Ce n’est
qu’ainsi que le site de Wasakentsa retrouvera
sa bonne réputation et regagnera la confi-
ance des patients Achuar.»
Le travail dans la forêt vierge est très
éprouvant!
En avril, sur le chantier de Wasakentsa, Mar-
kus Schmid s’est entretenu avec les deux ma-
çons responsables de la construction du lo-
gement. Le contremaître Manuel Toapanta
(MT) a 54 ans, et son collègue Casimiro
Cuascata (CC) est son aîné de dix ans.
Comment avez-vous obtenu ce mandat?
MT: Par le passé j’ai déjà travaillé avec mon
frère pour Vicente Molina, le coordinateur de
ce chantier. À l’époque, mon bon travail de
maçon et ma fiabilité m’ont permis de ga-
gner sa confiance. Il y a quelques années, il
m’a demandé de travailler sur le chantier du
Centro de Salud à Wasakentsa. Lorsqu’on
m’a engagé pour cette mission, je connais-
sais déjà les conditions de travail pénibles de
part mon expérience précédente.
Combien de temps êtes-vous restés à
Wasakentsa?
MT: Durant la première étape du chantier,
nous sommes restés trois mois, d’octobre à
décembre 2013. Puis nous sommes revenus
pour deux mois vers mi-avril 2014. Une troi-
sième étape d’environ trois mois pour termi-
ner les salles de bain et les sols commencera
en août.
Et que faites-vous le reste du temps?
MT: D’abord deux semaines de vacances! Il
reste toujours beaucoup à faire à la maison.
Nous élevons aussi quelques animaux dont il
faut s’occuper. Il arrive qu’il y ait en outre
quelques petits mandats sur place par des
employeurs que l’on connaît.
Comment trouvez-vous la vie à Wasa-
kentsa?
CC: Ce fut une période très, très rude. Nous
avons beaucoup souffert de la chaleur, de
l’humidité et à cause des moustiques. Les re-
pas pris à l’école des missionnaires sont très
frugaux. Il n’y a pratiquement que du riz et
aucune variété. Nous n’avions que peu de
contact avec les pères de l’école. En plus,
pendant une semaine, je n’ai pas pu travailler
en raison d’une grave infection à la jambe
droite, contractée par une piqûre de mous-
tique. Ce fut très douloureux et difficile aussi
pour le moral.
Comment étaient les conditions de tra-
vail?
MT: La pluie incessante rend le travail très
difficile et exige une importante flexibilité. Si
un jour il ne pleut pas, nous travaillons sans
interruption de cinq heures du matin à sept
heures du soir. D’ailleurs la chaleur et les
rayonnements solaires aux heures de midi
sont très accablants.
Qui vous aide dans votre travail?
MT: Un groupe d’Achuar nous assiste. La col-
laboration se passe très bien. Ils sont engagés
à l’appel et payés, en fonction du travail, à la
journée, à la semaine ou toutes les deux se-
maines par les pères de l’école à Wasakentsa.
Comment restez-vous en contact avec
vos familles pendant ces longues ab-
sences?
CC: Parfois à l’école salésienne, il est possible
de contacter Macas par radio, où Vicente
établit une liaison téléphonique vers nos fa-
milles.
Merci beaucoup pour votre important
engagement dans ces conditions si dif-
ficiles en Amazonie. Nous avons visité
le chantier aujourd’hui et sommes im-
pressionnés par votre travail soigné.
Les montants pour la construction du toit ont déjà pu être érigés début août.
Les deux maçons sont originaires des Andes et ont déjà souvent travaillé ensemble.
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Création d’un centre pour enfants et adolescents handicapés
Il y a peu encore, la situation des personnes
handicapées en Suisse était similaire à celle
que l’on rencontre aujourd’hui en Equateur.
Les parents d’enfants en situation de handi-
cap étaient souvent livrés à eux-mêmes.
Beau coup avaient d’ailleurs honte de leurs
enfants différents.
C’est encore en partie le cas aujourd’hui en
Equateur. Dans les régions traditionnelle-
ment habitées par les indigènes, les enfants
souffrant de problèmes psychiques ou phy-
siques sont parfois encore considérés comme
une punition divine. Il n’est dès lors pas éton-
nant que ces enfants soient cachés et parfois
abandonnés à leur sort dans des conditions
déplorables et sans réel encadrement.
Ces dernières années, notre fondation a sou-
tenu et financé plusieurs projets en faveur de
ces enfants. En effet, les enfants et les jeunes
en situation de handicap (niños con capaci-
dades especiales) devraient déjà bénéficier
de soins et d’encadrement dès leur plus
jeune âge. Un enseignement et un encadre-
ment plus adaptés permettraient de mieux
les intégrer dans la société.
Dans ces centres, les enfants en situation de
handicap bénéficient de thérapies et d’un
suivi ciblé. Cela décharge quelque peu leurs
parents qui peuvent à nouveau se consacrer à
une activité professionnelle régulière.
Le projet présenté ici concernant ce domaine
a été approuvé et autorisé en septembre 2012
par le conseil de fondation. Depuis, des fonds
ont été récoltés à cet effet auprès de particu-
liers, d’institutions ecclésiastiques et pub-
liques. Le feu vert a été donné pour démarrer
les travaux en juillet 2013, puisqu’une grande
partie des coûts du projet était financée.
Dans la région de Mocha, le nombre de
personnes handicapées est supérieur à la
moyenne.
Projet 202.1206 Création d’un centre
pour enfants et adolescents
handicapés dans le canton de Mocha
(1re étape)
Mocha, qui appartient à la province de Tungu-
rahua, se situe à 3300 m d’altitude, dans une
vallée traversée par la Carretera Panamericana,
cette fameuse route qui traverse tout le conti-
nent du nord au sud. La vallée longitudinale est
entourée de plusieurs volcans, comme le Tun-
gurahua (5023 m) très actif récemment, et le
Carihuairazo (5020 m) plus proche. Mocha est
le chef-lieu du canton du même nom. La ville se
trouve à une vingtaine de kilomètres au sud
d’Ambato, d’où on peut facilement l’atteindre
en bus par une route goudronnée.
Malgré l’altitude, le climat est relativement
doux tout au long de l’année. Le sol volca-
nique se prête bien à l’agriculture. La majorité
des habitants vivent d’ailleurs de cette activi-
té. Sur de petites parcelles, ils cultivent des
Le gros œuvre de la première étape était déjà achevé en novembre 2013. Selon l’habitude
en Equateur, les poutrelles pour l’étage supérieur sont déjà là.
La petite localité de Mocha compte à peine 6000 habitants. Les pentes escarpées des envi-
rons sont intensément exploitées pour l’agriculture jusqu’à 4000 m d’altitude.
pommes-de-terre, du maïs et des fèves. Ils
plantent également du fourrage pour les co-
chons d’inde, les lapins, les poules et pour le
bétail. On trouve également des fruits comme
les pêches, les pommes, les poires ou les to-
mates en arbre.
La population de cette région montagneuse
est majoritairement indigène et très jeune.
Plus de 40 % sont des enfants et des adoles-
cents. Proportionnellement, la part de per-
sonnes en situation de handicap est très éle-
vée. Cela est notamment dû à une utilisation à
outrance de fertilisants et de pesticides dans
l’agriculture. C’est la raison pour laquelle no-
tre fondation soutient également dans cette
région plusieurs projets en vue de passer à
l’agriculture biologique et plus respectueuse
de la nature.
Situation initiale
Jusqu’à peu, il n’existait aucune offre
d’encadrement pour les enfants et jeunes en
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2 / 2014 – NotíciasProjets actuels
situation de handicap. Une fondation privée
a créé un centre provisoire dans un bâtiment
du diocèse d’Ambato. Là, c’est très à l’étroit
qu’une trentaine de jeunes en situation de
handicap bénéficiaient d’enseignement in-
tensif et de thérapie ambulatoire. De plus,
leurs parents recevaient des conseils et une
formation pour les soins à la maison. Cette
fondation a contacté notre organisation par-
tenaire Fundyvida au début 2012 afin de de-
mander de l’aide pour la mise en place d’un
réel centre pour ces nombreux enfants et
adolescents handicapés. Dans la dizaine de
communautés environnantes, il y a environ
130 jeunes qui vivent en situation de handi-
cap.
Une fois que, grâce au soutien du diocèse
d’Ambato, l’emplacement du site a pu être
récupéré pour la construction et que le fi-
nancement a de notre part pu être assuré, la
cons truction adjacente au bâtiment existant
a démarré. Lors d’une première étape, on a
construit le rez-de-chaussée.
Les environ six cents membres des familles
bénéficiaires ont livré une grande partie du
travail de corvée sous les instructions de pro-
fessionnels. Ils ont participé à l’excavation, à
la préparation et au transport du ciment et
effectué un important travail de manœuvres.
Etant donné que les parents et le canton de
Mocha ont cofinancé les bains thérapeu-
tiques et le bassin d’hydromassage, près de
la moitié des coûts totaux du projet ont été
couverts. Malgré cela, les coûts demeurent
conséquents:
En avril 2014, le nouveau centre était prêt.
Coûts du projet:
1re étape: Fr. 118 300.–
(déjà financée)
En avril 2014, plusieurs membres du conseil
de fondation ont pu constater l’avancement
des travaux sur place. Le passage suivant est
extrait de leur rapport du 29. 4.:
«Nous avons reçu un accueil chaleureux de la
part de toutes les personnes importantes tra-
vaillant pour ce chantier … Dans le centre de
réadaptation, env. 60 enfants et adolescents
ainsi que quelques adultes bénéficient de
traitement pendant la journée. La construc-
tion est terminée et semble d’excellente qua-
lité; la disposition des pièces est idéale. A
l’avenir, dans les pièces claires et lumineuses,
les personnes handicapées bénéficieront de
thérapie et d’encadrement toute la journée.
La cuisine fonctionnelle permet d’apprêter
des repas simples. Il ne manque que le mobi-
lier. Le déménagement aura lieu ces prochai-
nes semaines. La reconnaissance témoignée
à notre fondation est énorme …»
1 Réception; 2 Logopédie; 3 Médecin; 4 Salle d’attente; 5 Physiothérapie; 6 Electrothérapie;
7 Réfectoire; 8 Cuisine
Soulagement pour les parents
Le centre est dirigée par la fondation San Juan
Bautista. Une des personnes vivant au centre
est Charles Carlitos Ramirez (24 ans), tétraplé-
gique. Durant notre visite, nous avons réalisé
l’interview suivante avec sa mère.
Carlitos est-il votre seul enfant handicapé?
Hélas non! Charlie est l’ainé. J’ai encore un
autre fils qui est gravement malentendant.
Mais il ne veut pas venir au centre de réadap-
tation. Cependant, Carlitos se sent bien ici.
Lorsqu’il rentre à la maison, il devient pensif.
Ici, il est heureux.
L’équipe de direction du centre dans les
locaux flambant neufs
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6
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2 / 2014 – Notícias
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Comment le centre de réadaptation
vous aide-t-il?
Tout d’abord je suis très reconnaissante que
Carlitos ait la possibilité d’être ici. Car dans la
famille, nous ne pouvons pas l’aider. Ici, les
enfants reçoivent de l’affection. Pour nous, le
personnel soignant est un don du Ciel. Je suis
très heureuse que l’on s’occupe si bien de
nos enfants ici.
Est-ce un grand soulagement pour vous
que Carlitos puisse être ici, grâce à l’aide
de Suisse?
Je suis heureuse que le Père Medardo Silva
ait fondé ce foyer, car il est très difficile
d’élever un enfant comme le nôtre chez soi.
Maintenant, je peux aller travailler pendant
que Carlitos est au centre. C’est ainsi plus
simple pour moi de le soigner à la maison le
reste du temps. Le nouveau centre est si
beau et confortable pour tous.
Des responsables satisfaits
Pendant notre séjour, la directrice du centre
de réadaptation a exprimé son immense re-
connaissance envers les visiteurs de Suisse,
Un aperçu de la nouvelle cuisine
faisant notamment référence au manque de
place criant auquel il a été remédié. Le Minis-
tère de l’économie et de l’intégration sociale
l’a d’ailleurs déjà invitée à plusieurs reprises à
mettre davantage de place à disposition pour
l’encadrement. Mais jusqu’à récemment,
ils n’étaient pas en mesure d’améliorer l’en-
cadrement et les soins, notamment parce
que les installations ne leur appartenaient
pas et faute de moyens financiers.
Désormais, il y a assez de place. Il est possi-
ble de mieux organiser le travail. Les encad-
rants ont plus de place de travail à dispositi-
on pour les différentes activités dans les
locaux. Il y a aussi plus de possibilités pour
les thérapies individuelles. L’intimité de cha-
cun est ainsi mieux protégée. Le réfectoire
et la salle de séjour commune sont égale-
ment une bénédiction pour les encadrants
comme pour les occupants, dont cela simp-
lifie la vie.
Mayra Cujano, directrice du foyer, a égale-
ment mentionné à quel point elle était tou-
jours impressionnée par les jeunes qui lui sont
confiés. Elle estime qu’au fond il est très sim-
ple de s’en occuper. En revanche, la coopéra-
tion avec leurs familles s’avère plus délicate.
Encore bien des parents d’enfants handicapés
en ont honte. Ils ont l’impression qu’il ne vaut
pas la peine d’éduquer et d’instruire ces en-
fants. En réalité, ceux-ci sont tout à fait capa-
bles d’effectuer des activités simples de façon
autonome, comme s’habiller ou prendre le
repas. Finalement, elle trouve merveilleux de
pouvoir s’occuper de ces personnes et de tra-
vailler avec elles.
Tous les habitants et encadrants se réjouissent des nouveaux locaux et sont très reconnaissants pour l’important soutien de Suisse.
Entre-temps, l’équipe du centre est composée
de onze personnes, dont trois thérapeutes
spécialisées. Etant donné que la plupart des
personnes en situation de handicap ont be-
soin de thérapies spéciales, le groupe com-
porte aussi des employés pour la physiothéra-
pie, la psychologie et le travail social. La
directrice est contente de pouvoir compter sur
une équipe aussi motivée.
Gratitude pour l’aide de la Suisse
Grâce au soutien important et rapide pro-
venant de Suisse, les jeunes souffrant d’un
handicap sont suivis de manière plus ciblée.
Dans les nouveaux locaux, la cohabitation
est plus conviviale; on apprend plus facile-
ment. Parents et enfants, responsables et
personnel, tous sont très reconnaissants à
notre fonda tion de soutenir ces personnes
qui font partie des plus défavorisées de la
société équato rienne et à qui presque per-
sonne ne vient en aide.
Planification de la 2e étape en vue
Au printemps dernier, le nouveau bâtiment a
été inauguré en présence de représentants
de notre fondation. Désormais, nous en
sommes à la planification de la deuxième
étape. Elle comprend la construction d’autres
pièces de travail, de toilettes, de dépôts et de
mobilier supplémentaire. Actuellement, la di-
rection du centre et notre organisation par-
tenaire Fundyvida d’Ambato élaborent un
devis concret.
Lors de la proposition de projet en 2012, ont
été calculés des coûts totaux de USD 57 000.
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2 / 2014 – NotíciasVisites de contrôle
L’Equateur a beaucoup changé ces 30 dernières années!
C’est toujours avec plaisir que je me remé-
more le voyage de 9 mois en Amérique du
Sud que j’ai entrepris avec mon épouse en
1980. C’est une des raisons principales qui
m’ont poussé à m’engager depuis une année
et demie pour la fondation Para Los Indíge-
nas. Aujourd’hui, près de 30 ans plus tard, j’y
suis retourné pour ma première visite de con-
trôle. Je me demandais ce qui avait changé
depuis en Amérique du Sud, et plus particu-
lièrement en Equateur.
Atterrissage
Lors de l’atterrissage sur le nouvel aéroport
de Quito, les passagers ont applaudi deux
fois: la première après la manœuvre
d’atterrissage à proprement parler, et la deu-
xième une fois que le pilote a freiné en dou-
ceur à la fin de la piste. C’est probablement
lié au fait que l’ancien aéroport de Quito
était situé au milieu de la ville et que
l’atterrissage y était très périlleux.
Je me souviens bien des applaudissements
des passagers lors de mon premier voyage
en Amérique du Sud. A l’époque, on applau-
dissait même les manœuvres difficiles en bus
sur les étroites routes des Andes.
Communication, transactions
L’Equateur a beaucoup changé, et ce, de fa-
çon radicale. C’est aussi le cas en Europe,
mais ici, le changement est moins flagrant,
car on le constate au fur et à mesure. A
l’époque, avant notre voyage, nous avions
bien réfléchi à la manière de dissimuler
l’argent dans nos vêtements. Pour changer
Quito, la capitale la plus haute du monde, compte aujourd’hui plus de 2,2 millions d’habitants.
les devises, il fallait faire la queue pendant
des heures. Aujourd’hui, il est possible de
prélever de l’argent tout simplement au ban-
comat, du moins dans les villes.
Aujourd’hui, avec le téléphone portable et
Internet, on est en contact avec ses proches
à tout moment. Il est possible de se tenir au
courant mutuellement de ce qui se passe à la
maison et en voyage. En 1980, nous commu-
niquions par lettre, avec les adresses des am-
bassades comme plaque tournante.
Circulation routière
En Equateur, les routes qui relient les grandes
villes sont très bien aménagées. Le gouver-
nement actuel traite ces axes de communica-
tion de façon prioritaire et investit par consé-
quent beaucoup dans l’amélioration de
l’infrastructure. Cependant, les routes ou les
pistes qui mènent aux communautés dans
lesquelles nous réalisons nos projets sont
toujours aussi mauvaises.
Le style de conduite des autochtones néces-
site toujours un temps d‘adaptation. Les rè-
gles de la circulation sont souvent vues com-
me de simples recommandations! Les lignes
de sécurité, même doubles et ornées de
points lumineux sont systématiquement
ignorées! Sur les routes à plusieurs voies, il
n’est pas rare de trouver un véhicule station-
né sur la voie de droite. Aujourd’hui comme
autrefois, lorsqu’un véhicule circule lente-
ment avec le feu clignotant à gauche, le con-
ducteur n’indique pas son intention de bifur-
quer à gauche, mais il signale au véhicule qui
le suit qu’il peut le dépasser par la gauche.
Conduire sur les routes andines d’altitude
reste une entreprise difficile et périlleuse.
Paysage, nature
L’Equateur a des paysages à couper le souf fle.
La nature offre une énorme diversité.
Toutefois, l’explosion démographique laisse
des traces importantes. Actuellement,
l’Equateur compte environ 16 mio. d’habitants
(contre env. 8 mio. en 1980). A l’époque, Qui-
to ne comptait qu‘environ 800 000 habitants.
Depuis, ce nombre a plus que doublé. L’océan
de maisons s’étend à perte de vue, sur les
flancs escarpés des collines avoisinantes, au
nord comme au sud, le long de l’étroite vallée
où se situe Quito.
Sur les hauteurs des Andes, les plantes ne
survivent que si elles peuvent emmagasiner
de l’eau, comme ces plantes grasses. Ces
végétaux poussent très lentement et peuvent
atteindre 300 ans.
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Dans les hauts-plateaux aussi, les problèmes
liés à la croissance démographique sont visi-
bles partout. Les Campesinos tentent de ré-
colter le maigre rendement du sol aride. Ils
déplacent leurs champs vers des sites de plus
en plus hauts, à une altitude où le sol n’est en
fait pas cultivable.
Etant donné que de nombreuses zones ont
été déboisées pour cela, les dégâts à
l’environnement sont en partie très graves
(fossés d’érosion, glissements de terrain, eau
polluée, etc.).
Folklore
Sur les marchés, pratiquement rien n’a changé
pendant toutes ces années. Surtout dans les
localités principalement visitées par les touris-
tes, on propose les mêmes Artesanias (objets
artisanaux) qu’il y a 30 ans. Même les marchés
des autochtones sont restés à l‘identique.
De nombreux sites de reboisement sont
encore tondus comme des céréales pour
l’utilisation industrielle du bois!
Ce n’est que dans les zones les plus isolées que les Indígenas portent encore ces magnifiques
vêtements colorés.
La seule différence que l’on constate est la
diminution du nombre d‘Indígenas qui re-
vêtent le costume traditionnel.
Déchets
L’Equateur a fait de prodigieux progrès dans
ce domaine. On ressent bien les effets des
campagnes d’information de l’Etat. La popu-
lation est sensibilisée, les progrès visibles.
Bien entendu, tout ne fonctionne pas encore
comme il faut. Il y a encore beaucoup
d’ordures qui traînent. Mais par rapport à au-
trefois et aux autres pays d’Amérique du sud,
beaucoup a été fait. Le ramassage des ordu-
res est encore insuffisant. C’est là une prob-
lématique qui pèse lourd sur de nombreux
pays émergeants et du tiers monde.
Serviabilité
Les Equatoriens sont très serviables envers
les étrangers. Cette caractéristique était déjà
marquée dans les années 80. Si un étranger
pose une question, il recevra toujours une
réponse. Pas forcément la bonne réponse,
voire complètement erronée, mais une ré-
ponse tout de même. Cela ne part pas d’une
mauvaise intention. C’est plutôt lié au fait
que les autochtones ne veulent pas passer
pour des ignorants. C’est pourquoi, en tant
qu’étranger, il vaut mieux poser la même
question à plusieurs personnes. Si deux ré-
ponses sont identiques, il y a de grandes
chances que l’on va trouver ce que l’on
cherche.
Criminalité
Si l’on voyage en Amérique du Sud, il faut se
préparer à éviter certains endroits dangereux
et à bien surveiller ses objets de valeur. La
criminalité demeure un problème de taille. Le
gouvernement actuel prend le problème très
à cœur et il est frappant de constater le nom-
bre de patrouilles de police en ville.
Pauvreté
La pauvreté reste très répandue, même si le
pays a fait un pas dans la bonne direction. La
situation s’est d’ailleurs nettement améliorée
dans les villes et agglomérations. Or, dans les
régions isolées où notre fondation soutient
les projets, les Indígenas manquent encore
de l’essentiel.
En conclusion
L’Equateur a beaucoup changé au cours des
dernières années. Cependant, cela ne con-
cerne pas les plus défavorisés pour qui la si-
tuation ne s’est pas améliorée. Leur précarité
est encore criante. Les disparités écono-
miques n’ont fait que s’accentuer encore.
Notre aide reste donc indispensable.
C’est pourquoi les visites de contrôle sont
très importantes. Elles nous permettent de
vérifier si les projets sont réalisés comme
nous l’entendons. D’ailleurs ces voyages ne
pèsent pas lourd sur le budget de la fonda-
tion, étant donné que la totalité des frais de
voyage et d’hébergement est en principe pri-
se en charge par les membres du conseil de
fondation eux-mêmes.
Karl Friedli
A quoi ressemblera l’avenir de ces enfants
d’El Placer, près d’Angamarca?
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Unis contre la misère!
Trois questions à Madame Eva-Maria
Troxler
Monsieur et Madame Troxler font partie des
fidèles donateurs de notre fondation depuis
de nombreuses années. En mai dernier, ils
ont entrepris un voyage en Equateur et sont
allés voir de plus près quelques-uns de nos
projets. Ils ont tous deux été impressionnés
par ces visites.
Avant sa retraite, Madame Troxler était assis-
tante sociale. Aujourd’hui, elle s’occupe sou-
vent et volontiers de ses petits-enfants. Elle
consacre son temps libre à de la randonnée à
vélo, de la marche ou encore à des activités
en faveur de sa commune de domicile Zumi-
kon. Eva-Maria Troxler siège également de
manière bénévole dans le comité d’une asso-
ciation qui s’engage pour la santé et
l’éducation de la population roumaine.
Chère Madame Troxler, vous soutenez
Para Los Indígenas par des dons depuis
de nombreuses années. Comment avez-
vous eu connaissance de notre associa-
tion?
Il y a si longtemps que je ne me souviens plus
du premier contact. Mais il me semble que
nous avions reçu les «Noticias» et que j’avais
été impressionnée par son caractère infor-
Eva-Maria Troxler avec le directeur de notre
organisation partenaire à Ambato, le Dr Luis
Velasco
matif et compétent. A l’époque je ne savais
pas grand chose sur les indigènes d’Equateur,
mais le professionnalisme de la fondation
m’avait convaincue. Etant moi-même active
dans une petite association caritative, cela
m’a beaucoup intéressée. C’est ce qui m’a
décidé à faire mon premier don.
Plus tard, nous avons aussi fait la connais-
sance de l’ancien président de la fondation,
Antonio Heuberger. Nous étions touchés par
son travail professionnel et son engagement
sans faille.
Qu’est-ce qui vous motive à vous enga-
ger en faveur de la population indigène
d’Equateur?
Au début, c’était un hasard. Comme je l’ai dit,
c’est la fondation Para Los Indígenas qui me
plaisait. Elle convainc par sa franchise et parce
qu’elle se concentre sur un but unique.
Les Troxler (à gauche) avec l’équipe de Fun-
dyvida devant le siège de cette fondation
à Ambato
Lors de notre voyage en Equateur, nous avons
pu nous rendre compte des projets par nous-
mêmes. Monsieur Velasco de l’organisation
partenaire Fundyvida est un directeur très ac-
tif et professionnel à qui son travail tient très
à cœur.
Nous avons reçu un accueil très chaleureux et
avons pu constater par nous-mêmes que nos
dons arrivent et sont utilisés pour des projets
pérennes.
Quelles questions vous tiennent à cœur
pour l’avenir? Qu’espérez-vous réaliser
par vos dons?
J’espère que les conditions et le niveau de vie
de la population indigène puissent s’améliorer;
et ce, de manière utile, sans luxe superflu. Il
faudrait veiller à préserver le mode de vie tra-
ditionnel. Il ne faut pas l’adapter à notre ma-
nière de penser, mais tenir compte de la cul-
ture indigène et de ses caractéristiques. Car
nous aussi avons beaucoup à apprendre de
leur mode de vie travailleur, modeste et ex-
empt de stress.
Parmi les projets me tenant à cœur, il y a no-
tamment ceux concernant l’hygiène, la for-
mation et l’agriculture biologique. Lors de
ma visite en Equateur, j’ai beaucoup apprécié
le déroulement bien organisé et contrôlé des
choses. J’ai aussi été très impressionnée par
la construction du nouveau centre pour en-
fants handicapés à Mocha. Ce centre est une
nécessité. Nous sommes ravis d’avoir destiné
notre don à ce projet.
Madame Troxler, recevez nos plus vifs
remerciements pour vos dons fidèles et
pour cet entretien!
Les jeunes du centre pour enfants handicapés de Mocha lors de l’inauguration
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Actions pour le 25e jubilé de la fondation
25 ans de Para Los Indígenas
Lors des dernières séances du conseil de fon-
dation, il a été intensément débattu des activi-
tés possibles à l’occasion de l’année du jubilé.
Nous aimerions présenter la fondation à un
plus large public dans différents endroits de
Suisse. Les actions sont organisées de manière
à ce que la fondation n’ait pas à supporter de
coûts importants. L’objectif principal de ces
actions est d’élargir le cercle des donateurs et
donatrices.
Projet du jubilé
Dans l’édition d’avril des «Noticias», nous
vous informions pour la première fois de
l’année du jubilé. Peu après, nous avons reçu
un don important de Madame Kitty Baran-
dun, des Grisons. Sur son virement ban-
caire, elle a expressément souhaité que cet
argent soit destiné au jubilé. Cela nous a don-
né l’idée de définir un projet du jubilé auquel
nous pourrions affecter concrètement ce
genre de donations.
Merci beaucoup, Madame Barandun, pour
votre merveilleuse idée!
Le projet du jubilé a donc récemment été pré-
senté plus en détail à la direction. Il s’agit de
la suite du
projet Installation de cuisines dans
la région d’Angamarca.
La population de cette commune isolée de la
province de Cotopaxi est presque exclusive-
ment indigène. Les lotissements sont situés à
une altitude de plus de 3500 mètres. Après
que les premières cuisines aient été installées
dans quatre communes, le projet vise
aujourd’hui à en inclure encore d’autres. Il
s’agira, dans un premier temps, de la mise en
place de quarante cuisines.
Une cuisine simple comprend entre autres
l’installation d’un potager et d’un lavabo ainsi
que le carrelage du sol. Les coûts de Fr. 570.–
par cuisine comprennent également la forma-
tion pour la gestion des provisions, la prépa-
ration des repas et l’entretien de la cuisine.
Exemple d’une vieille cuisine Ces nouvelles cuisines simples facilitent énormément la préparation des repas.
Marlies Fuchs à l’occasion du vernissage
de l’exposition d’aquarelles au Forum
Glattbrugg
L’ensemble des coûts s’élève à
Fr. 22 825.–.
Rétrospective
La première action dans le cadre du jubile a eu
lieu le 9 mai dernier au Forum de la maison
paroissiale de Glattbrugg. Lors du vernissage
de l’exposition d’aquarelles de Marlies Fuchs,
ancienne membre du conseil de fondation
(2001-2009), une centaine d’amis et de con-
naissances de l’artiste ont admiré ses œuvres.
Outre les tableaux, il était également possible
d’acquérir des sets de cartes. Para Los Indíge-
nas remercie vivement Marlies Fuchs pour son
engagement et pour la recette de Fr. 5700.–
remise à notre fondation. Cette somme sera
entièrement destinée au projet du jubilé.
Perspectives: Concert de bienfaisance
du Berner Konzertorchester
Nous sommes très fiers de pouvoir annoncer
un événement unique en faveur de notre fon-
dation. Le Berner Konzertorchester sous la
direction d’Ingo Becker a accepté de donner
un concert de bienfaisance pour notre fonda-
tion. Le concert, avec la participation du célè-
bre violoniste Alexandre Dubach, aura lieu
le samedi 16 mai 2015, à 19 h 00 au Scha-
dausaal du Centre de congrès à Thoune. Nous
nous réjouissons déjà! Il est magnifique que
tous les participants renoncent à leur cachet
pour la soirée.
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Impressum
Secrétariat centralFundación Suiza Para Los Indígenas del Ecuador c/o Procuratio Treuhand GmbHSteinhölzlistrasse 11, CH-4563 GerlafingenTéléphone: 032 675 00 68; fax: 032 675 00 69E-mail: [email protected]
Compte bancaireRegiobank Solothurn, CH-4502 SolothurnCompte postal: 30-38168-4N° de clearing: 8785N° IBAN: CH15 0878 5001 5767 0013 3 Adresse SWIFT / BIC: RSOSCH22
Site Internet www.paralosindigenas.org
Siège de la fondationFundación Suiza Para Los Indígenas del Ecuador c/o Abt Treuhand AG Lättenwiesenstrasse 3, CH-8152 Opfikon-Glattbrugg
Rédaction «Noticias»Peter Hobi, Gewerbestrasse 9, CH-6330 ChamTél. 041 743 27 72E-mail: [email protected]: Priska Jost, Karl Friedli, Daniel Rietschin, Markus Schmid
PhotosMarkus Schmid, Karl Friedli, Peter Hobi, Daniel Rietschin, Eddy Agten
Mise en page et impressionZofinger Tagblatt AG, Medien- und Printunternehmen, Henzmannstrasse 20, 4800 Zofingen
Traduction allemand-françaisScilla Di Donato, Fribourg
TirageCe numéro de «Noticias» est publié en 4200 exemplaires (3500 en allemand, 700 en français).
Changements d’adresseVeuillez communiquer immédiatement tout changement d’adresse ou toute rectification concernant votre adresse à notre secrétariat central. C’est avec plaisir que le rédacteur de «Noticias» accueille vos réactions aux articles, par courriel ou par courrier. Vous trouverez les adresses en question ci-dessus.
Remerciements et engagement La Fundación Suiza Para Los Indígenas del Ecuador – une organisation d’entraide certifiée par ZEWO, avec secrétariat central à Gerlafingen – remercie tous ses donatrices et donateurs et garantit que leurs contributions profitent aux populations indigènes en Equateur.
Compte postal 80-9933-3
Les dons à des institutions d’utilité publiques peuvent être déduits des impôts!
Conseil de fondationPeter Hobi, co-président, Steinhausen ZGWalter Niederhauser, co-président, Dällikon ZHEddy Agten, Naters VS Vreni Diggelmann, Winterthur ZHKarl Friedli, Neuenegg BEDr Peter Klaus, Thun BEDaniel Rietschin, Bern BEDr Markus Schmid, Uettligen BEDr Peter von Tessin, Speicher AR
Gérant de la fondationStephan Baschung, Gerlafingen SO
Membre d’honneur du conseil de fondationArnold Huber, Lenzburg AG
L’actuelle Fundación Suiza Para Los Indígenas del Ecuador a été créée en novembre 1989 sous
le nom de Stiftung Para Los Indios par Antonio Heuberger, d’Opfikon. Lors de son pre mier
voyage en Equateur, en décembre 1988, des représentants de la tribu Huaorani d’Amazonie
l’avaient convaincu de s’engager pour l’amélioration de la situation des populations indigènes
d’Equateur. De retour en Suisse, Antonio a tout mis en œuvre afin d’établir une fondation
pour les populations indigènes défavorisées d’Equateur.
Depuis le début, le principal canal d’information sur les activités de la fondation est la revue
«Noticias». Les fidèles donateurs et donatrices qui nous soutiennent depuis longtemps se
souviennent peut-être des premiers numéros, qu’Antonio réalisait lui-même avec beaucoup
d’énergie et d’engagement personnels. Dans les prochains numéros des «Noticias», nous
vous proposerons une petite rétrospective des événements marquants de l’histoire de la fon-
dation à l’aide d’extraits d’anciens numéros. Voici une reproduction de la page initiale de la
première édition. Bonne lecture!
25 ans de Para Los Indígenas
Les projets mentionnés étaient les suivants:
1. Construction d’une tranchée pour délimiter le territoire revendiqué par les Huaorani;
2. Financement de documents légaux liés à la réserve des terrains;
3. Construction d’une école des métiers;
4. Soutien des activités de la mission des Capucins sur les rives du Río Napo.