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Page 1: Revue de presse de Serial Social d'Elise Viviand, LLL

SERIAL SOCIALÉLISE VIVIAND

CONFESSIONS D’UNE ASSISTANTE SOCIALE

L L L LES LIENS QUI LIBÈRENT

Page 2: Revue de presse de Serial Social d'Elise Viviand, LLL

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7)*89#:1%;& -+9<),1#<%;& )3%*,& #==0>#"#%1;& )#+%& ?& +0=#<#le,  voleuse  d’enfant,  ou  bien  flic…  @"#$%&'#(#)*+&%$,&)$$#$,)*,%&$0<#)"%&)9.&=9",#/"%$&<)$89%,,%$;&<0==%&#"&A&%*&)&+%$&=#""#%1$6&

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GRAZIA 04/10 AVRIL 14HebdomadaireOJD : 190414

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LIENS9355579300503/XCB/OTO/2

Eléments de recherche : LLL ou Les Liens Qui Libèrent : uniquement les ouvrages de la maison d'édition, passages significatifs

SON COMBATQUOTIDIEN CONTRELA MISÈRE, ELISEVIVIAND LE RACONTEDANS SEMAL SOCIAL,LIVRE CONFESSIONET VÉRITABLEAPPEL AU RÉVEILDES INSTITUTIONS.RENCONTREAVEC UNE CROISÉEDE LA GÉNÉROSITÉ.'•Par JÇise ^Martin'Photo oAlexy Menardpour Grazia

<TASSISTANTE SOCIALEC'EST CONTINUERA

À CROIRE AUX MIRACLESE

lle se décrit comme un guichet. «Le premier

auquel les gens s'adressent pour s'épancher

tur lean difficultés, leurs accidents de vie »

Alors elle éponge, se noie parfois. Frôle le burn-out

avant de repartir au front, vaillamment, sa vocation

en bandoulière. Elise Viviand est assistante sociale

depuis dix ans. Dans ses «SériaiSocial» (I), elle

raconte un quotidien fait de «moments de grâce»

et de déceptions, de victoires et de renoncements,

de grosses colères contre un système qui a fait du

social un business comme un autre. Elle dit aussi

les rencontres bouleversantes avec des mères SDF,

des femmes victimes de violences conjugales,

des toxicomanes que tous les autres services se sont

renvoyées comme une patate chaude. L'écriture

de ce livre, c'était comme un exutoire. Une nécessaire

catharsis. Pourtant, Elise est un peu inquiète. Elle ne

sait pas comment ses consœurs vont accueillir le livre.

Espère que la tonalité «rock'n'roll» de ses écrits

et ce «regard un peu cynique» qu'elle porte sur sa

profession ne vont pas choquer. Ce n'était pas son but.

« Cc que je voulais, c'était mettre en mots la solitude

des gens que je rencontre, et ma solitude à moi, qui ne

suis qu'un minuscule rouage d'une énorme machine »

Pourquoi ce livre?

J'ai commencé, début 2011, à écrire des chroniques

de mon quotidien. Pour tenir, et pour me décharger

de moments qui m'encombraient, qui m'empêchaient

de dormir. Dans la structure d'accueil mères-enfantb

où je travaille, j'absorbe chaque jour des histoires

devant lesquelles il est dur de contenir son émotion,

des parcours traumatiques impossibles à imaginer.

Le tout se heurtant à la réalité d'un système que je suis,

la plupart du temps, impuissante à faire bouger...

On a l'impression que votre vocation, votre

idéal de jeunesse, se sont émoussés face

à un système en perte de valeurs, qui en

vient selon vous à «hiérarchiser fa misère»...

C'est au prix d'un ascenseur émotionnel épuisant

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PARFOIS, ON A LIMPRESSION DE DÉJOUER

LE SYSTÈME, DE FAIRE SAUTER LES VERROUS,LES BARRIÈRES, ETCESTJOUTSSIF»

ÊUSE V1VIAND

SERIAI SOCIAL

m(I) Serrai Social

confessions d'une

assistante sociale

(Les liens qui

libèrent 200 p)

et d'une depense d energie inaoyable, maîs

heureusement, mon quotidien se reconnecte

parfois a mes idéaux et a ma vocation Je repense à

ce moment ou j al réussi à obtenir un appartement

thérapeutique à une famille en un mois et demi

alors qu'il faut geneialement des annees C'était un

coup du hasard j'avais tire la bonne ficelle, fêtais

tombée sur Ic bon interlocuteur Dans ces moments

la, on a I impression de déjouer le systeme, de faire

sauter les verrous, les barrières, et c'est jouissif

Quelles sont ces barrières dont vous parlez?

Le systeme de protection sociale actuel, qui

d'ailleurs n a plus de protecteur que le nom,

met les gens dans des cases Chaque «usager»

doit se couler dans la norme être un «accidente

de la vie» irréprochable, correspondre a une

problématique et donc a un dispositif d aide Maîs

la lealite est bien plus compliquée Les personnes

qui s'adressent a nous cumulent souvent plusieuis

problématiques, et il devient alors tres complique

de leur apportei une solution Parfois, on arrive a

des aberrations Comme de devoir dire a une femme

qui subit les violences de son man de rentrer chez

elle alors qu elle cst en danger Mon metier devrait

correspondre a un certain sens de la justice

Or devoir annoncer ça ce n'est tout simplement

pas juste

Vous dénoncez le «social business»

qui s'est peu a peu impose en France,

suivant le modèle anglo-saxon...

Depuis une dizaine d annees, le milieu associatif

est devenu une economie a part entière L'industrie

sociale rationalise ses coûts, son personnel, ses

investissements immobiliers Avant des situations

hots norme pouvaient trouver des solutions

car il y avait une forme de creativite associative,

d'artisanat social, de bidouillage. Maîs depuis,

on a tout «norme» à mort, on a regroupe les

structures pour reduire les frais Alors souvent,

quand on rédige un rapport - en pesant chaque

mot pour essaver dc faire en sorte qu'il se distingue

des di?ames d'autres qui atterriront sur la même

pile , on sait que c'est du temps perdu, maîs on

le fait quand même en espérant un miracle

Et quand le miracle ne se produit pas?

Les gens sont en colere contre nous, et jc Ic

comprends Nous sommes, a nouveau le premier

guichet, face a leur rage et leur incompréhension

ils voient que cles dispositifs existent, que des lois

des sigles les encadrent, ils voient qu'on se démené

maîs qu'au final, rien ne vient Parce que ces

dispositifs (comme le Dalo poui le logement

ou la loi sur les femmes victimes de violences)

sont totalement figés parce que la question des

moyens pour les rendre effectifs n'a jamais

ete pensée Contrairement a ce que I on croît,

ll n y a pas beaucoup de generosite dans

le systeme d'aide sociale II y a surtout une

succession d'obstacles infranchissables, de dossiers

égares d'impératifs administratifs a remplir

Dans le livre, vous racontez aussi ces (f petits

moments de gràce» qui vous font tenir...

J'ai tres souvent eu envie de tout laisser tomber

Maîs il y a toujours un joli moment, une petite

victoire qui vous fait repartir Les femmes,

notamment, que je rencontre chaque jour et

qui pourtant naviguent souvent sans perspective

d'avenir, sont désarmantes Même si trop souvent,

je dois balayer mon désir de faire des miracles

elles me rappellent pourquoi j'ai choisi ce metier •

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04/04/14 16:10«Serial Social», témoignage d’une assistante sociale désabusée - 20minutes.fr

Page 1 sur 3http://www.20minutes.fr/societe/1342881-serial-social-le-temoignage-d-une-assistante-sociale-desabusee

INTERVIEW - Elise Viviand, assistante sociale depuis dix ans,

raconte son quotidien dans «Serial Social» (Ed. Les Liens qui

Libèrent), pointant des «moyens inexistants», des «politiques

délirantes», les «lourdeurs et les aberrations administratives»

auxquelles elle est confrontée...

Comment définiriez-vous votre métier?

Dans l’imaginaire collectif, l’assistante sociale est une voleuse d’enfants, ou quelqu’un qui

n’arrive pas à les protéger. Elle aurait aussi le pouvoir de trouver un logement.

Habituellement, le travail social est évoqué sur ces dysfonctionnements, notamment à

propos de la protection de l’enfance, mais sans aborder l’essentiel du travail dans toute sa

complexité, et les rouages administratifs.

Or, les services sociaux ne sont qu’un maillon dans l’ensemble du dispositif. On a un

pouvoir restreint. C’est un métier humain avant tout, on est dans la rencontre avec des

personnes et on fait avec ce qu’on est nous-mêmes. Mais notre individualité est soumise à

la réalité sociale et administrative existant dans le pays.

A quels obstacles êtes-vous le plus souvent

confrontée?

Lorsque les administrations modifient leurs exigences: nouveaux papiers à fournir,

nouvelles normes à respecter, nouveaux décrets… ça ralentit énormément la machine,

rajoute de la paperasse et aboutit parfois à des aberrations, par exemple lorsque la sécurité

sociale demande des preuves de ressources à des personnes qui ne peuvent pas en avoir

parce qu’elles n’ont pas le droit de travailler en France.

L’autre obstacle important ce sont les délais de traitement, très longs.

Vous évoquez la «poudrière» que constitue la

conjonction de la «diminution de moyens,

l’augmentation des besoins et la crise identitaire»…

«Serial Social», témoignage d’une assistante sociale

désabusée

Créé le 04/04/2014 à 11h36 -- Mis à jour le 04/04/2014 à 12h23

Elise Viviand, assistante sociale, auteur de Serial Social — DR

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04/04/14 16:10«Serial Social», témoignage d’une assistante sociale désabusée - 20minutes.fr

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Le contexte est très tendu en France. De plus en plus de gens sont en situation de

souffrance et de précarité et ont besoin d’aide sociale. Or cette augmentation des besoins

s’accompagne d’une réduction des moyens. La dimension humaine de notre métier est

mise à mal. On a de plus en plus de gens mais de moins en moins de temps.

A cela s’ajoute la défiance croissante envers les usagers, stigmatisés et perçus comme

des «assistés». Les populations en difficulté sont vues comme celles qui vont peut-être

prendre de l’argent à leur voisin. Ça alimente la défiance et le repli sur soi.

A ce sujet, vous dites que l’assistante sociale est

parfois perçue comme n’aidant que les étrangers,

alimentant un discours xénophobe…

Quand on parle d’étrangers, de quoi parle-t-on? Tout le monde est mis dans le même

sac: Roms, personnes en situation irrégulière, personnes issues de l’immigration qui se sont

intégrées et participent à la vie publique et les finances… Ce mélange des genres alimente

des fausses représentations.

Vous racontez aussi avoir été désabusée face à

l’impuissance des services sociaux dans certaines

situations…

Quand votre sensibilité et votre conception de ce qui est juste entrent en collision avec ce

qui est réellement possible, ça fait mal parce qu’on a l’impression de participer à quelque

chose de contraire à son éthique. On n’est pas là pour distribuer du rêve, mais parfois les

contraintes et les délais étaient tels que j’avais l’impression de prolonger encore la

souffrance des gens.

Pourquoi continuez-vous malgré tout?

On continue parce que tout n’est pas noir. On s’attache aux gens. On apprend à gérer la

frustration des usagers et la nôtre. Et on se raccroche à des petits moments de victoire,

lorsqu’au bout de deux ou cinq ans de travail, on obtient quelque chose, avec l’impression

d’avoir conquis le saint-graal. Parce que si on regarde dans l’ensemble, il y a de quoi

désespérer.

Mais mon livre est d’abord une démarche personnelle. Je ne prétends pas parler de

l’ensemble de la profession ni affirmer des vérités absolues. Certains seront d’accord,

d’autres non.

— Propos recueillis par Faustine Vincent

Le reste de l'actualité Société en vidéo

Rixe à Echirolles: lareconstitution du

Sida: un vaccinpréventif anti-VIH à

Le Soir BFM:Écotaxe: Ségolène

Ecotaxe: SégolèneRoyal favorable à

Remaniement: laréforme des rythmes

François Rebsamenau ministère du

L'Éco du soir:Comment Ségolène

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1 RUE EUGENE ET ARMAND PEUGEOT92856 RUEIL MALMAISON CEDEX - 0 825 300 302

AVRIL 14Mensuel

OJD : 18916

Surface approx. (cm!) : 63N° de page : 80

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v *f

^^^^jjL^^SÈ^g

TEMOIGNAGE

Mission schizo-phréniqueInutile de chercher ici unplaidoyer pro-assistantessociales Ce n'est pasle propos d'ÉliseViviandjmalgré dix ans / // / /,

passés entre un centrepour toxicomaneset une structure dédiéeaux mères en galèreNon, elle nous dévoilela schizophrénie de TASUne figure de tousles fantasmes. justicièrerésolvant tous lesproblèmes ou dilapida-trice de l'argent publicUne employée jonglantentre les lois et l'admi-nistration Une femme,surtout, écartelée entresa volonté d'agir et lacertitude, trop souvent,de son impuissance.Un témoignage percutantet superbement écrit

I Sériai social: confessions" -ie assistante sociale,Élise Viviane!. ÉditionsLes Liens qui libèrent.200 pages, 14,90 euros.

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1 RUE EUGENE ET ARMAND PEUGEOT92856 RUEIL MALMAISON CEDEX - 0 825 300 302

28 MARS 14Hebdomadaire

OJD : 33038

Surface approx. (cm!) : 243N° de page : 35

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témoignage

Le paradoxe cle PASschizophrène

Avant même de se lancer dans lesétudes, Elise Viviand avait « le

goût des situations inextricables ». Çatombe bien, elle deviendra assistantede service social ! Dans son livre-témoignage Sériai social, elle qualifie letravail social « d'activité paradoxale,

assez proche d'un état schizophré

nique». Et n'a de cesse, au fil despages, d'essayer d'expliquer ses mis-sions - toujours avec ironie, voirecynisme. D'abord, elle tient a reca-drer • une assistante sociale n'est pascette vieille fille blasée capable de déni-cher un appartement ; ce n'est pas nonplus une personne qui dilapide l'argentdu contribuable pour entretenir deshordes d'assistés ! Non, c'est uneprofessionnelle, « trop souvent une

femme, débordée, les traits fatigues et

les cheveux décoiffés, qui écoute maîs

ne donne jamais la réponse attendue

pendant des jours, des mois, voire des

années. » Elle, de toutefaçon, « n'a pas choisi

cette profession pour dis-

tribuer du rêve». Parfois,pourtant, elle aimeraitbien. A la place, elleecoute, fait le tri, avise aumieux Entre les lignes,elle décrie ceux qui pré-tendent que le travailsocial est d'une facilitédéconcertante, qui y vontde leurs conseils et s'éton-nent des délais ou de ceque l'on ne peut pas faire.

Elise Viviand a d'abord exercé pen-dant six ans dans un centre de soins pourtoxicomanes - « ces derniers maillons de

la misère». Elle évoque quelques-unesdes personnes qu'elle a suivies, surtoutcelles qui l'ont marquée au point qu'elley pense « de l'hôpital au métro, du métro

a chez moi, de chez moi à mon ht». Ellesne sont pas toujours nommées, maîs leurparcours est raconté avec precision. Ellesn'ont pas non plus toujours une bellefin. Elles prouvent a l'assistante socialequ'elle n'est pas toute-puissante.

« Novice, on se dit que de grandes choses

sont encore possibles. Une fois aguerrie,

on admet que de grandes choses sont

effectivement possibles si l'on considère

que quèlques pépites ramassées en trois

ans ont la valeur d'un lingot d'or », écrit-elle. Epuisée par cette expérience, « saoule

de la souffrance et de l'inertie » des toxi-cos, elle est ensuite allée voir « du côté du

"social tout court"», maîs «ça parlait

trop de RMI et de CM U ». Alors elle pos-tule du côté des détenus, maîs « ça par

lait trop juge, rapport et obligations».

Enfin, cette fille d'une institutrice et d'unéducateur spécialisé trouve sa place ausem d'un hôpital parent-enfant, et unnouveau défi à relever : reloger des jeunesmeres en grande difficulté dans « des mai-

sons bienveillantes».

Un jour - « trop concernée, noyée

jusqu'au cou » -, arrive le burn-out. EliseViviand évoque les quinze jours de curede sommeil qui s'ensuivent comme « un

salut nécessaire pour que

son corps et son esprit se

regonflent». Elle se sou-vient alors qu'elle n'imagi-nait pas le métier d'assis-tante sociale comme unecarrière, maîs rêvait dedevenir scénariste, degagner une renommée. Dixans plus tard, elle seretrouve enfermée dans unquotidien qui l'éloigné deses aspirations. Maîs elle adécouvert que le social étaitsa vocation, même si elle

envisage une évolution « Etre chef,

s'éloigner de la souffrance abrupte enten-

due tous les jours, partager son savoir-

faire avec les petits jeunes. » En rien EliseViviant n'a perdu sa fabre artistique : ellevient de transformer son expérience pro-fessionnelle en une œuvre littéraire d'unegrande qualité. **• É. v.

Séria social Confession

d'une assistante socialeElise Viviand -

Ed. Les liens qui libèrent -14,90 !

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02/04/14 16:19SERIAL SOCIAL - Élise VIVIAND - BLABLABLAMIA

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SERIAL SOCIAL - Élise VIVIAND

LÀ OÙ LA TERRE EST ROUGE - Thomas DIETRICH

NOUS ÉTIONS UNE HISTOIRE - Olivia ELKAÏM

L'ESCALIER DE MES DÉSILLUSIONS - Gary VICTOR

MALADIE D'AMOUR - Nathalie RHEIMS

UN GARÇON AU POIL - Jeromeuh (lecture communemère/fille).

LES O'BRIEN - Peter BEHRENS

NOS MÈRES - Antoine WAUTERS

LA BLANCHEUR QU'ON CROYAIT ÉTERNELLE -Virginie CARTON

LES THERMES DU PARADIS - Akli TADJER

ETIENNE REGRETTE - Antoine SÉNANQUE

BOY - Richard MORGIEVE

GRAND CHASSEUR BLANC - Denis PARENT

UN HOMME, ÇA NE PLEURE PAS - Faïza GUÈNE

LE BONHEUR ILLICITE DES AUTRES - ManuJOSEPH

Voici le premier témoignage d'une assistante sociale en France. Elle montre à travers des anecdotes

et de nombreux témoignages les aberrations d'un système qui se mord la queue et qui n'aurait plus

de protecteur que le nom. S'appuyant sur son parcours professionnel, sa pratique et ses rencontres,

l'auteure essaie de donner des mots, des visages et du concret à notre système de protection

sociale.

L'ambition des éditions Les liens qui libèrent, créées en association avec Actes Sud, est "d’interroger

la question de la crise des liens dans nos sociétés occidentales".

Et ici, l'interrogation sociale est forte... comme ce témoignage.

Bon, ce n'est pas qu'on ne s'en doute pas, que ça se passe pas super bien, dans les locaux (et dans

la hiérarchie) des services sociaux (et si y'avait que là...)... C'est pas faute d'entendre

régulièrement parler de galère sans nom du côté des "usagers", comme celui des employés... ou

d'entendre parler de drames qui "auraient pu être évités" si...

Si quoi en fait??

S'il n'y avait pas tant de bâtons mis dans les roues des personnes qui humainement voudraient

avancer en tandem avec les personnes qu'elles reçoivent.

S'il n'y avait pas une telle inertie, une telle lourdeur administrative, un tel manque de moyens.

Mais aussi s'il n'y avait pas tant de clichés débités en série, lieux communs véhiculés par de faux

dogmes, désignant de faux (et faciles) coupables (aaaah les "assistés")...

Elise Viviand, assistante sociale depuis 10 ans, nous emmène avec elle donc dans son/ses

bureau(x).

Et nous parle sans faux semblants de ses débuts, bourrés d'enthousiasme et de feu sacré, à l'élan

ralenti, mais à la volonté toujours présente, jusqu'à son - quasi inévitable - burn out.

On reste bien loin de l'image de "Pause-Café" qui m'avait d'ailleurs donné envie de m'intéresser à ce métier

(que je n'ai finalement pas fait...) faiseuse de miracles en un épisode/limite Joséphine ange gardien.

Mai en vrai, non (...), les assistantes sociales ne sont pas des fées (ou alors, leurs baguettes sont

en carafe...), et elles ne peuvent solutionner en un claquement de doigt le manque d'effectif,

l'entassement des dossiers, les lenteurs, les absurdités qui enfoncent tout le monde du talon, dans

l'espoir non-dit que les "usagers" baissent les bras, parfois...

Attention, Elise Viviand précise bien qu'elle écrit en son nom, et que certaines collègues ne

partagent pas nécessairement son point de vue, plutôt tranché.

Elle donne "simplement" et sincèrement son sentiment, tiré de sa propre expérience, et partage

avec nous anecdotes ou souvenirs marquants... oui certains de ses propos bousculent, car ils vont

Page 11: Revue de presse de Serial Social d'Elise Viviand, LLL

02/04/14 16:19SERIAL SOCIAL - Élise VIVIAND - BLABLABLAMIA

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parfois à contre courant de certains idéaux, ils portent à notre connaissance des éléments d'analyse

que moi, perso, je n'avais pas.

A la fin de cette lecture, on comprend encore mieux son ras-le-bol, ayant partagé ce quotidien, les

inepties qu'elle se voit dans l'obligation d'appliquer, le contact avec le public aux immenses espoirs

et attentes, les injustices, et toute la psychologie et la patience dont elle doit faire preuve. Les

colères qui la brûlent, l'impuissance, la dualité, son découragement, ses envies d'ailleurs...

Ce récit n'est pas qu'un utile (et argumenté) cri de lassitude et de colère (qui calme bien les râleries

personnelles pendant quelques jours), il témoigne aussi d'un bel engagement/lutte auprès des

démunis (au nombre desquels nous pouvons tous compter à un moment ou à un autre), et de

l'espoir de voir encore les choses évoluer dans le bon sens...

"Contrairement à ce que peut imaginer l’inconscient populaire ou le législateur qui juge

par les chiffres, il n’y pas beaucoup de générosité dans le système d’aide sociale. Il y a

une succession d’obstacles infranchissables, de dossiers égarés, d’impératifs

administratifs à remplir et de normes à satisfaire. Le système lui-même vit dans la peur

et élabore des stratégies pour trier, évincer et s’auto-satisfaire que oui, il est généreux

mais dans la limite de ce qu’il a choisi de faire."

Posté par sevandthekidz à 15:46 - Parlons Peu Parlons Livres - Commentaires [0] - Permalien [#]

Tags : Elise Viviand, Les liens qui libèrent, Serial Social

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