Revue de presse « Défense »
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Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :
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En solidarité avec la presse française :
Nous sommes Charlie Silicon.fr Jacques Cheminat, 7 janvier 2015
Message de solidarité des équipes éditoriales du groupe NetMediaEurope avec Charlie
Hebdo. Très choquées par l’attentat meurtrier qui a visé ce matin la rédaction de Charlie
Hebdo, les rédactions de NetMediaEurope (Silicon.fr, ITespresso et ChannelBiz) expriment
leur solidarité sans failles avec leurs confrères de l’hebdomadaire satirique. Toutes nos
pensées vont aujourd’hui aux victimes et à leurs proches, à qui nous adressons nos plus
sincères condoléances. Ce terrible événement ne fait que renforcer notre attachement à la
liberté de la presse, à la pluralité des opinions et à la critique de tous les pouvoirs,
indispensable au bon fonctionnement d’une démocratie. Ces meurtres nous rappellent enfin
combien ces libertés sont fragiles et combien il est important de les défendre au quotidien.
Date : 7 janvier 2015
Erratum : le général André Cousine fait remarquer une erreur dans la chronique
« Jour par Jour » du 5 janvier 2015 :
« Le capitaine Dreyfus a été destitué dans la cour de l’Ecole militaire de Paris. »
NOTA : le rapport au président de la République sur le droit
d’association professionnelle des militaires fera l’objet d’une
transmission en supplément demain matin.
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : La France a perdu sa place de cinquième puissance économique
mondiale
En direct . Attentat à Charlie Hebdo : au moins 12 morts
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Pékin revêt les habits de la superpuissance
Le conseil des chefs d’état-major des pays du CEMOC réuni à Tamanrasset
Poutine et le syndrome de la forteresse assiégée
3) Armements - Industries - Économie : Retour de la crise grecque : La France risque plus de 40 milliards
Satellites télécoms militaires : Thalès et Airbus vont se partager COMSAT-NG
Arianespace contraint de partager en 2014 son leadership avec SPACEX
L’union économique eurasienne affaiblit la Russie
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : La 6ème BLB fête ses 30 ans
Feu de chalutier au large du Calvados : de nombreux moyens mobilisés
5) Zones de conflits : Le porte-avions Charles de Gaulle envoyé pour lutter contre Daesh ?
Les Syriens, premier contingent de réfugiés au monde
Yémen : 37 morts dans un attentat contre une académie de police
L’ONU impuissante face aux conflits
6) Renseignements et menaces : Afghanistan : l’OTAN s’en va, les munitions non explosées restent
Berlin se prépare à une sortie de la Grèce de la zone euro
Le piratage de Sony : acte de guerre ou formidable campagne de marketing ?
L’étonnant coup de force de « TontonXi »
7) Sécurité intérieure : Charlie Hebdo : le plan Vigipirate élevé au niveau « alerte attentat » en Ile-
de-France : qu’est-ce que ça veut dire ?
8) Énergie environnement climat : Les désastres naturels ont fait 7.700 morts en 2014 dans le monde, moins
qu’en 2013
En Inde, la production de charbon paralysée par une grève
La neige et le froid glacial paralysent le Proche-Orient
9) Géopolitique de la culture :
« Défense : tous les pays qui se sont lancés dans l’externalisation ne sont jamais revenus en arrière » (Veronika Roux, Sodexo)
10) Géopolitique de l’information : Attentat à Charlie Hebdo / Cabu, Cherb, Tignous et Wolinski parmi les
victimes
Le Ministère de la défense attaqué par des « Anonymous »
Apple Watch : un lancement fin mars ?
Faille critique dans le firmware UEFI de plusieurs constructeurs
l’usage du numérique à l’école passe par l’équipement informatique
11) Jour après Jour : le 7 janvier
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
U.S. Forces, Returning to Iraq, Encounter the Things Their Comrades Carried
Learning from the oil market
China tripled Its Number Of5th-Generation Fighter Prototypes in 2014
Here’s Why North Korea May Still Be Selling Weapons To A US Ally
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : La France a perdu sa place de cinquième puissance économique mondiale Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date 6 janvier 2015
Auteurs : Adressé par Jean-Pierre Dussaix et Elie Billaudz sur un article du Monde : « Le Royaume-
Uni détrône la France comme 5e puissance économique mondiale »
Notre pays a été dépassé en 2014 par le Royaume-Uni, dont le PIB est supérieur au nôtre.
Voilà une bien triste nouvelle pour François Hollande et l'orgueil national: «La France, c'est
un grand pays ; elle est la cinquième puissance économique du monde», avait affirmé le
président de la République le soir de la Saint-Sylvestre lors de ses vœux aux Français. Le
propos se voulait roboratif, «un message de confiance et de volonté», avait-il lui-même
annoncé. Hélas, trois fois hélas, au moment même où le chef de l'État rappelait ce fameux
classement - une habitude bien ancrée de sa part -, il n'était déjà plus valable. Certes, la France
était effectivement «la cinquième puissance économique du monde» encore en 2013. Son PIB
(produit intérieur brut), la richesse créée annuellement, la seule mesure de la puissance
économique, arrivait au 5e rang, derrière les États-Unis, la Chine, le Japon, l'Allemagne et
devant le Royaume-Uni. Or celui-ci nous devance désormais: en 2014, le PIB britannique
aura dépassé de 98 milliards d'euros celui de la France (2232 milliards d'euros pour le premier
et 2134 milliards pour le second). Ces chiffres figurent dans un document de la Commission
européenne consultable sur son site. À cette période de l'année, il s'agit bien sûr encore d'une
estimation. Mais contrairement aux prévisions qui peuvent se révéler fausses, cette évaluation
comptable, qui marque une différence de près de 4,5 % entre les deux pays, ne sera en aucun
cas remise en cause lors de la publication définitive des bilans 2014 dans quelques semaines.
Trois explications: la croissance, l'inflation et la force du sterling
Il s'agit en réalité d'un secret de polichinelle, et tous les économistes qui suivent ces questions
le savaient: «Sur les quatre derniers trimestres dont on connaît les résultats - du quatrième
trimestre 2013 au troisième de 2014 -, les calculs font apparaître que le PIB français a été de
2134 milliards d'euros en France et de 2160 milliards d'euros outre-Manche», observe Jean-
Luc Proutat, économiste à BNP Paribas.
François Hollande aurait dû s'en douter, ou faire confirmer son information par ses
conseillers, avant d'entonner l'antienne «France cinquième puissance», une contre-vérité
désormais. Car le revers de fortune français intervenu l'an dernier n'a rien de mystérieux. Il est
le produit de trois éléments: une croissance économique beaucoup plus rapide pour
l'économie britannique, un rythme d'inflation également plus soutenu outre-Manche et, last
but not least, la réappréciation substantielle de la livre sterling.
Rappelons qu'en 2013 le PIB anglais était inférieur de 97 milliards d'euros au nôtre
(respectivement 2017 et 2114 milliards d'euros). Or il a bénéficié d'une croissance en volume
de 3 % en 2014, ce qui lui a permis de progresser d'une soixantaine de milliards d'euros. De
même l'inflation britannique a été de l'ordre de 1,5 %, d'où à nouveau une augmentation de 30
à 40 milliards d'euros. À quoi s'est ajoutée la revalorisation de la livre sterling, de 5,4 % vis-à-
vis de l'euro, ce qui a permis de gonfler le PIB des Anglais d'environ 126 milliards d'euros. De
son côté, la France n'a bénéficié que d'une croissance de 0,4 % et d'une inflation du même
ordre ; du coup, son PIB nominal ne s'est accru que de 20 milliards d'euros à peine, selon la
Commission européenne.
Le Royaume-Uni historiquement devant la France
Ces chiffres sont connus de tous. On s'étonne que Laurence Boone, la conseillère
économique de l'Élysée, observatrice avisée de l'économie britannique, n'ait pas attiré
l'attention de son patron. De leur côté, nos amis anglais se sont abstenus pour le moment de
faire sonner tambours et trompettes après leur victoire sur les «froggies» (les Français
mangeurs de grenouilles). Il y a quelques semaines, David Cameron, le premier ministre, se
battait bec et ongles avec Bruxelles pour ne pas payer le surcroît de la contribution
britannique au budget européen, laquelle résulte mécaniquement des bonnes performances de
son pays. Le Royaume-Uni surclasse à nouveau économiquement la France, ce qui n'avait
cessé d'être le cas depuis le XVIIIe siècle et jusqu'en 1973. Seule la politique industrielle très
ambitieuse de la présidence de Georges Pompidou avait alors mis fin à cette suprématie, la
France passant pour la première fois de l'Histoire en tête. Sur les dix dernières années, le
match a été très serré, lié au taux de change de l'euro et du sterling. Mais pour le millésime
2014, il n'y a pas photo comme diraient les commentateurs sportifs. Honneur au vainqueur.
THEME 1 - 2 : En direct . Attentat à Charlie Hebdo : au moins 12 morts Source, journal ou site Internet : le Parisien
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Mehdi Pfeiffer, Adrien Cadorel, Aurélie Ladet
Adressé par Elie Billoaudaz
Une fusillade sanglante s'est produite dans le 11e arrondissement de Paris, en plein coeur de la
capitale. Trois hommes encagoulés ont fait usage d'armes automatiques au sein du siège du
journal satirique Charlie Hebdo, faisant au moins onze morts. Plusieurs employés du journal
se sont réfugiés sur le toit de l'immeuble. L'attentat a fait 11 morts. Quatre autres personnes
ont été grièvement blessées. Les agresseurs ont pris la fuite en voiture, en prenant un otage.
13h21. Les assaillants ont tiré à l'arme lourde contre la police. Leur voiture a été
retrouvée abandonnée sur la chaussée dans le 19e arrondissement de Paris.
13h18. Le bilan s'alourdit à 12 morts . Le second policier grièvement blessé a succombé à
ses blessures.
13h10. Le pire bilan d'un attentat en France depuis 1945. Pour l'heure, le bilan est de 11
morts, quatre victimes en urgence absolue et une vingtaine de blessés, selon le procureur
de la République à Paris François Molins.
13h07. Le PS dénonce «d’un carnage abominable et révoltant». «La France a été l’objet
d’un attentat terroriste. La République a été l’objet d’une attaque d’une lâcheté et
d’une gravité extrêmes», dénonce le premier secrétaire du Parti socialiste, dans un
communiqué. «Il s’agit d’un carnage abominable et révoltant qui a vu un organe de
presse être attaqué aux armes de guerre», ajoute-t-il.
13h06. «Plusieurs attentats terroristes avaient été déjoués ces dernières semaines» en
France, selon François Hollande.
13h05. Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. «C'est une
attaque barbare, c'est une affaire sans précédent, qu'on peut voir au Pakistan, en
Somalie mais voir ça en France... Il n'y a pas d'agression plus grande que s'attaquer à
un journal qui exerce leur liberté d'expression. C'est évidemment atroce.»
13h03. Une zone mortuaire a été créée sur place. Le policier décédé a été touché par
balles à la nuque et à la cuisse, selon nos informations.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Pékin revêt les habits de la superpuissance Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 6 janvier 2015
Auteur : Harols Thibault
Adressé par Jean-Pierre Dussaix
Des panneaux publicitaires d’aéroport aux palissades de chantier, les nouvelles affiches de
propagande ont fleuri ces deux dernières années pour être aujourd’hui visibles à presque tous
les coins de rue de Chine. Elles vendent le « rêve chinois », cher au secrétaire du Parti
communiste, Xi Jinping. « Le rêve chinois, mon rêve », lit-on sur le panneau le plus répandu,
représentant une petite fille en porcelaine ancienne. Un rêve de prospérité pour le peuple et de
puissance pour l’État-parti, dont M. Xi, qui en est le chef depuis novembre 2012, a précisé les
implications sur la scène internationale à la fin du mois de novembre 2014, à Pékin, à
l’occasion de la conférence centrale de travail sur les affaires étrangères, la plus haute réunion
du parti unique sur le dossier diplomatique. Pour le président chinois, la République populaire
doit conduire une « diplomatie de grand pays aux caractéristiques chinoises ». Par la
première partie de cette formule, Xi Jinping, dont la confiance personnelle est confortée par sa
popularité auprès de ses concitoyens, s’écarte sensiblement de la doctrine prescrite au
tournant des années 1990 par Deng Xiaoping pour la phase d’émergence de la
Chine : « Cacher ses talents, attendre son heure » (taoguang yanghui). Si la deuxième partie,
les « caractéristiques chinoises », raccorde encore ce nouveau concept à la modestie et à la
sobriété qu’impose l’émergence pacifique, elle évoque également les responsabilités
auxquelles la puissance asiatique – première puissance démographique, premier exportateur
et, un jour prochain, première économie mondiale – juge désormais pouvoir prétendre. Pour le
sinologue Jean-Pierre Cabestan, de l’université baptiste de Hongkong, « c’est une politique de
grande puissance, d’égal à égal avec les États-Unis, mais avec une volonté nette de ne pas les
défier frontalement ».
« Se mobiliser pour atteindre des réalisations concrètes »
La Chine a fait le constat des avantages passés mais aussi des limites atteintes aujourd’hui de
sa politique de profil bas, deux décennies après son adoption par Deng, le père des réformes.
Elle n’a pas empêché les États-Unis de multiplier les efforts pour contenir son ascension, car
Pékin est convaincu que le « pivot asiatique » lancé par Barack Obama après 2010 est avant
tout une politique d’endiguement de la Chine qui ne dit pas son nom. Elle n’a pas davantage
permis de sécuriser les îlots de mer de Chine sur lesquels la République populaire s’oppose au
Japon, aux Philippines ou encore au Vietnam, et elle n’a pas plus dissuadé certains hommes
politiques japonais, dont le premier ministre, Shinzo Abe, de se rendre au sanctuaire de
Yasukuni, où sont notamment honorés des criminels de guerre. De sorte qu’ont émergé, dans
les cercles universitaires et diplomatiques, une nouvelle notion alternative et un concept bien
plus volontariste : « Se mobiliser pour atteindre des réalisations concrètes » (fenfayouwei).
Couplé au charisme naturel dont fait preuve Xi Jinping, en opposition à la froideur de son
prédécesseur, Hu Jintao, et à sa capacité à asseoir son pouvoir au sein de l’appareil chinois, ce
basculement donne l’image d’une Chine bien plus confiante. Pékin promeut ainsi ses
nouvelles « routes de la soie », l’une, maritime, reliant l’Afrique et l’Europe via l’Asie du
Sud-est, l’autre, continentale, connectant le pays à l’Asie centrale, à la Russie et à leurs
sources d’énergies via l’instable région du Xinjiang. Il n’hésite pas non plus à proposer aux
pays d’Asie-Pacifique une Banque asiatique d’investissement en infrastructures, directement
concurrente de la Banque asiatique de développement, dont la Chine juge qu’elle est
influencée par Washington et Tokyo. « Ils savent faire, c’est le côté coopératif par la
projection d’influence économique », juge M. Cabestan. Quitte à forcer la main à certains
États, comme l’Australie, la Corée du Sud ou l’Indonésie, partagés entre proximité stratégique
avec les États-Unis et coopération économique avec la Chine. En parallèle, constate M.
Cabestan, la Chine se lance dans une défense beaucoup plus acharnée que par le passé de ses
intérêts vitaux. Elle fonctionne lorsqu’il s’agit de convaincre le reste du monde de ne plus
recevoir le dalaï-lama, qui peine désormais même à obtenir une audience papale, car elle
pourrait mettre en péril les difficiles efforts de conciliation entre le Vatican et la Chine
communiste. Mais elle donne également une image d’agressivité lorsque Pékin renvoie à leur
colonialisme historique les parlementaires britanniques souhaitant se rendre à Hongkong en
soutien aux manifestants exigeant le suffrage universel. Et elle expose directement la
République populaire au risque militaire lorsque le pétrolier Cnooc établit une plate-forme
pétrolière dans les eaux revendiquées par le Vietnam, au cours du printemps 2014. Côté
chinois, on est bien conscient que la politique de « lutte pour les réalisations
concrètes » comporte davantage de risques que la posture précédente. « Pas celui d’une
guerre avec les États-Unis, mais d’une confrontation militaire avec certains voisins,
notamment le Japon », juge dans une analyse Yan Xuetong, le doyen de l’Institut de relations
internationales modernes de la prestigieuse université Tsinghua, à Pékin. Plus généralement,
la Chine s’expose au risque d’être perçue comme une puissance agressive. Risque renforcé
par la perception à l’étranger de son système : progrès économiques impressionnants mais
absence de démocratie, pollution, justice défaillante, inégalités sociales. Le professeur Yan
prescrit donc des percées très délicates, pour éviter d’être perçu comme l’agresseur, ce qui
renforcerait ainsi le soutien aux puissances concurrentes. Pour Shen Dingli, professeur de
relations internationales à l’université de Fudan, connu pour ses positions plus agressives, la
Chine a certes davantage confiance en elle que par le passé mais elle est encore loin d’être
dotée d’une confiance comparable à celle des États-Unis. Elle est perçue comme moins
agressive que la Russie, que la Chine laisse monter au front contre les puissances
occidentales. Mais cette position de recul n’a pour l’heure présenté que des gains limités dans
le périmètre asiatique, juge M. Shen : « Cette diplomatie n’est pas efficace, car elle n’est
toujours pas dissuasive. » En interne, certains voudraient voir la Chine de Xi Jinping
s’imposer davantage, à l’heure où elle est effectivement devenue une grande puissance
économique.
« Le monde est assez grand pour nous tous »
C’est un numéro d’équilibriste que doit mener M. Xi, car, sur la scène internationale, la
montée en puissance actuelle est déjà source d’inquiétudes, exprimées de plus en plus
ouvertement en Asie et dans le Pacifique. Pour Yu Xintian, présidente de l’Institut d’études
internationales de Shanghaï, la Chine n’est pas encore bonne pour ce qui est de vendre aux
autres sa propre destinée. « La diplomatie publique, la diplomatie du cœur, reste un grand
défi pour nous », dit Mme
Yu. Xi Jinping est conscient des interrogations suscitées, des pays
bordant la mer de Chine directement exposés aux prétentions territoriales chinoises aux
contrées africaines où Pékin échange ses services contre du pétrole, en passant par les
investissements chinois en Europe et, bien sûr, par Washington. Devant le Parlement
australien, l’homme fort de Pékin comparait la Chine au « grand type dans la foule » dont les
autres se demandent comment il va bouger et agir, avant d’assurer : « Le monde est assez
grand pour nous tous. »
THEME 2 - 2 : Le conseil des chefs d’état-major des pays du CEMOC réuni à Tamanrasset Source, journal ou site Internet : l’Expression
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
Le Conseil des chefs d'état-major de l'Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger, tient
mercredi une réunion ordinaire au siège du commandement de la 6ème région militaire à
Tamanrasset, sous la présidence du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de
l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah. La
rencontre porte sur un échange d'analyses et d'informations, et l'établissement du bilan des
actions, conformément à la stratégie de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée
adoptée entre ces pays. Dans une allocution en début des travaux, le général de corps
d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, a indiqué que cette réunion revêt une "importance très
particulière, au regard des développements sur la scène régionale depuis la dernière rencontre
(Niamey : 10 juillet 2014), qui sont, en réalité, des développements nécessitant de nous tous
une réaffirmation de notre engagement et sa traduction en mesures concrètes plus adaptées à
la situation". Cette rencontre permet de débattre de différents aspects de la coopération en
perspective, pour parvenir à "déterminer les missions du nouveau mécanisme de coopération
que constitue le CEMOC (comité d'état-major opérationnel conjoint), et, de là, à confirmer
notre capacité d'adaptation, de coordination et d'accompagnement des développements de la
situation et de notre préparation à y faire face", a-t-il ajouté. Elle constitue aussi une
opportunité de poursuivre "l'échange d'analyses" sur tout ce qui a été concrétisé ainsi que pour
"lÆévaluation des résultats obtenus dans le cadre des objectifs tracés, afin de restaurer le
climat de paix et de stabilité dans l'ensemble de la région", a indiqué le général de corps
d'Armée. Après avoir présenté une analyse minutieuse de la situation dans la région, le
général de corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, a conclu à la nécessité de renforcer la
coopération et la coordination, rappelant, à ce titre, les efforts qui ont été déployés, et qui le
sont encore, par l'Algérie pour trouver un règlement politique à la crise malienne, en veillant à
préserver l'intégrité de ce pays. Des efforts qui, a-t-il dit, "ont permis de finaliser un projet
d'accord définissant les grandes lignes dÆune démarche pour un retour à la paix et la
réconciliation nationale dans ce pays, tout en préservant son intégrité territoriale, sa
souveraineté nationale et son caractère républicain". Le général de corps d'Armée a ajouté que
des efforts similaires sont entrepris pour l'élaboration d'un projet de médiation pour
l'instauration d'un dialogue global en Libye, accepté par l'ensemble des courants sur la scène
libyenne, "sans recours à la violence, et loin de toute forme d'intervention dans les affaires
intérieures de ce pays". Pour le chef d'état-major de l'ANP, les développements enregistrés sur
la scène régionale "induisent impérativement une adaptation de l'action commune, en
apportant les réajustements nécessaires aux textes régissant la coopération entre les pays de la
région". "Les nouvelles missions planifiées pour le CEMOC s'inscrivent, à notre sens, en
droite ligne du principe de prise en charge de la lutte contre le terrorisme par chaque pays, en
s'appuyant en premier lieu sur ses capacités propres afin de pouvoir intervenir en toute
latitude et dans la sérénité sur son territoire", a-t-il affirmé. "Un principe dont nous avons
convenu et qui consacre le CEMOC comme instance de coopération à caractère purement
opérationnel", a souligné le général de corps d'Armée Gaid Salah. "Nous exprimons notre
attachement total à ce cadre de coopération dans le cadre duquel nous exprimons, en toute
liberté et dans la sérénité, notre point de vue et analyse sur les questions sécuritaires
concernant notre région", a conclu le vice-ministre de la Défense, ajoutant que "l'ANP reste
engagée dans la lutte contre le terrorisme et la coopération avec les voisins, seul moyen pour
mettre fin à ce fléau". Les travaux de la réunion ordinaire du Conseil des chefs d'état-major
des pays du CEMOC se poursuivent à huis-clos.
THEME 2 - 3 : Poutine et le syndrome de la forteresse assiégée Source, journal ou site Internet : Les Echos
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Yves Bourdillon
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Sur le plan économique comme sur le plan diplomatique, le président russe paie au prix fort
son aventure ukrainienne, mais dispose encore d'un soutien appréciable dans son pays. Et n'a
pas définitivement rompu le dialogue avec les Occidentaux. Vladimir Poutine n'est pas un «
maître des échecs dupant l'Occident », mais quelqu'un se trouvant, suite à son aventure
ukrainienne, « confronté à la chute de sa devise, une crise financière majeure et une
contraction économique gigantesque ». Ces propos de Barack Obama, peu avant Noël,
relèvent bien sûr de la guerre de l'information à laquelle se livrent Washington et Moscou.
Mais ils ne sont pas totalement dénués de fondements. Car la Russie paie d'une sacrée gueule
de bois le gain géostratégique de la Crimée - présenté comme « inestimable sur le plan
civilisationnel ». Et aborde 2015 en bien mauvaise posture. C'est vrai sur le plan économique,
avec une devise qui a dévissé de 44 % depuis un an face au dollar, dont encore 7 % lundi. Une
chute due, certes, à l'effondrement des cours du pétrole, fournisseur du tiers des recettes en
devises du pays, qui a enfoncé le plancher de 50 dollars le baril (à peine 10 dollars de plus que
le coût d'extraction en Sibérie, selon la firme Energy Aspec), contre encore 115 dollars l'été
dernier. Mais les sanctions occidentales décidées en représailles aux actions russes de
déstabilisation en Ukraine orientale jouent un rôle encore plus dévastateur, puisque le rouble a
chuté davantage que les devises des autres exportateurs d'or noir. Les Russes se sont donc
appauvris en produits importés, qui représentent la moitié de ce que les citadins consomment.
Les entreprises endettées en devises sont, elles, étranglées, avec le spectre de faillites en
cascade, qui a obligé le Kremlin à recapitaliser d'urgence les banques Gazprombank et TV,
numéro deux et trois du secteur, fin décembre. Pour donner une idée de la débâcle actuelle, la
capitalisation boursière de Moscou est inférieure de moitié, aujourd'hui, à celle d'un groupe
comme Apple. Et ce n'est pas fini, puisque le PIB pourrait encore se contracter de 4 à 5 %
cette année, selon l'ancien ministre des Finances, Alexeï Koudrine. La Russie est également
isolée sur le plan diplomatique. L'annexion de la Crimée par Moscou a été reconnue
seulement par Cuba, le Nicaragua, la Syrie et le Venezuela. Même s'ils n'ont pas joint leur
voix aux Occidentaux, des voisins habituellement alliés de la Russie, comme la Biélorussie,
l'Arménie ou le Kazakhstan, ont fait part de leur embarras devant cette atteinte à l'intégrité
territoriale de Kiev. Le trafic, via la Biélorussie, des produits agroalimentaires européens
boycottés sur ordre du Kremlin a provoqué des bisbilles entre Moscou et Minsk, illustrées par
une brève reprise des contrôles à la frontière commune, alors qu'ils sont en union douanière !
Moscou et ses thuriféraires prétendent que c'est en fait l'Occident qui est isolé dans l'affaire
ukrainienne, la Russie bénéficiant de l'appui de la partie émergente du monde, Chine et Inde
en tête. Pékin a d'ailleurs annoncé mi-décembre qu'il pourrait soutenir le rouble, via un accord
de « swap » de devises. Mais cette annonce n'a pas empêché le rouble de poursuivre sa chute.
Quant à la menace russe de s'allier à la Chine, elle comporte une grande part de bluff.
Moscou, à la Sibérie orientale sous-peuplée, a-t-il vraiment intérêt à se jeter dans les bras d'un
pays neuf fois plus gros que lui sur le plan démographique et cinq fois sur le plan économique
? Pékin peut en profiter pour acheter du gaz russe à ses conditions, comme il semble l'avoir
fait dans un contrat récent, sans pour autant renoncer à sa position de principal partenaire
économique des Etats-Unis. La Chine n'a pas non plus opposé son veto à un projet de
résolution des Occidentaux condamnant la Russie à l'ONU sur la Crimée... Cet isolement
international de Moscou ne doit pas laisser croire pour autant que Poutine est acculé. Selon un
sondage récent, sa cote de confiance n'a perdu que 3 points depuis la chute spectaculaire du
rouble de décembre et dépasse encore un stratosphérique 80 %. Les sanctions suscitent
généralement un effet de « ralliement autour du drapeau », surtout dans un pays comme la
Russie, à la résilience hors du commun et où, historiquement, les périodes de vaches maigres
sont plus fréquentes que les périodes de prospérité. Loin des Moscovites qui doivent se passer
de parmesan et de voyages à l'étranger, la réaction dans les campagnes est empreinte du
fatalisme habituel. Et son isolement ne perturbe peut-être pas tant que ça un Poutine dont la
devise semble être parfois le « oderint, dum metuant » (qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me
craignent) de l'empereur Caligula. En outre, les Occidentaux s'avèrent ambivalents sur des
sanctions néfastes pour certains de leurs exportateurs. Contrairement au récit martelé par le
Kremlin d'une Russie assiégée par les fascistes et que Washington veut mettre à genoux, les
Occidentaux craignent par-dessus tout la déstabilisation d'une puissance nucléaire. « Ce ne
serait pas l'intérêt de l'Allemagne et de l'Europe », a expliqué ce week-end Sigmar Gabriel, le
vice-chancelier allemand, pour qui les sanctions visent seulement à pousser la Russie à «
revenir à la table des négociations ». Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, n'avait pas
dit autre chose à Noël et François Hollande a déclaré lundi qu'il était impatient de lever les
sanctions dès lors que la Russie ferait « des progrès » dans son attitude vis-à-vis de l'Ukraine.
L'éventuel sommet du 15 janvier à Astana entre le président français, ses homologues russe et
ukrainien et la chancelière allemande pourrait être l'occasion de mesurer ces progrès. Une
certaine accalmie est observée depuis quelques semaines sur le front ukrainien, où Moscou
pourrait se satisfaire d'un conflit gelé rappelant à Kiev jusqu'où ne pas aller trop à l'ouest.
Les points à retenir
Lourdement affectée par l'effondrement des prix du pétrole et les sanctions occidentales, la
Russie a vu sa devise chuter de 44 % depuis un an face au dollar. Par ailleurs, en dépit de ses
rodomontades, Vladimir Poutine ne peut se prévaloir d'un réel soutien de la Chine ou de ses
traditionnels alliés régionaux. Le calme est cependant revenu en Ukraine. Et le président russe
peut espérer une amélioration des relations avec les Occidentaux, qui n'ont aucun intérêt à
voir sombrer la Russie dans le chaos.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Retour de la crise grecque : La France risque plus de 40 milliards Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 6 janvier 2015
Auteur : Marc Vignaud
Adressé par Jean-Claude Tourneur et Elie Billaudaz sur un article du Monde : « Les
élections grecques ne seront « pas le déclencheur d’une crise », selon M. Moscovici »
En position de gagner les législatives, Syriza réclame une annulation d'une partie de la
dette grecque désormais essentiellement détenue par les Européens.
Le leader de Syriza veut mettre fin à la cure d'austérité qui a
touché son pays. ANDREAS SOLARO / AFP
Le cas grec revient sur le devant de la scène. La perspective d'une victoire aux élections
législatives du parti de gauche radicale Syriza relance les spéculations sur le maintien du pays
dans la zone euro. Si son leader, Alexis Tsipras, ne souhaite plus revenir à la drachme, il
réclame tout de même l'annulation d'une partie de la dette grecque accompagnée d'un
relâchement des mesures d'austérité exigées en contrepartie par la troïka (FMI, Banque
centrale européenne, Commission). Un deal apparemment inacceptable pour la chancelière
allemande Angela Merkel alors que la dette grecque est détenue à 72 % par les pays de la
zone euro et le FMI depuis l'annulation de la moitié de la dette privée du pays en 2012.
D'autant que le reste de la dette publique, échangeable sur les marchés, a été achetée à hauteur
de 40 % par la Banque centrale européenne (BCE) ! Selon des propos rapportés par
l'hebdomadaire Der Spiegel, le gouvernement allemand pourrait donc bien assumer une sortie
de la Grèce de la zone euro si la population ne parvient plus à supporter la cure de rigueur qui
lui a été imposée. Dans les deux cas, annulation de dette ou sortie de la zone euro, ce sont les
contribuables européens qui devront régler la facture. Dans le second scénario, un défaut de la
Grèce paraît en effet fort probable. Or, depuis le premier plan d'assistance lancé en 2010, les
autres États membres ont déjà prêté plus de 194 milliards d'euros à Athènes à des conditions
sans cesse plus généreuses : le taux d'intérêt moyen sur la dette détenue par les créanciers
publics est désormais inférieur à 2 %, selon l'agence de notation Standard & Poor's.
Une facture qui pourrait atteindre 42 milliards d'euros pour la France
Deuxième économie de la zone euro, la France est particulièrement exposée à la Grèce. Dans
le cadre du premier plan d'aide, elle a déboursé 11,38 milliards des 52,9 milliards prêtés par
les Européens sous la forme de prêts bilatéraux, rappelle Éric Dor, directeur des études
économiques à l'IESEG School of Management. Soit plus de 21 % contre près de 29 % pour
l'Allemagne (15,1 milliards). De l'argent que les deux pays ont eux-mêmes emprunté sur les
marchés, ce qui a aggravé leur taux d'endettement.
À ces 11,38 milliards de facture potentielle, il faut ajouter la part française dans le deuxième
plan d'aide à la Grèce destiné à faciliter la restructuration de la dette détenue par les
investisseurs privés, à recapitaliser les banques grecques en difficulté et à continuer à financer
le pays. Cette contribution passe par des garanties apportées sur les emprunts du Fonds
européen de stabilité financière (FESF). Cette institution de sauvetage provisoire de la zone
euro a déjà prêté 141,8 milliards à la Grèce sur plus de 30 ans avec une période de 10 ans sans
versement d'intérêts. Le montant des engagements hexagonaux se monte à 31 milliards
d'euros. L'Allemagne, elle, est exposée à hauteur de 41,3 milliards. Au total, si la Grèce faisait
défaut sur la totalité de sa dette européenne - ce qui reste toutefois assez improbable -, la
facture pour la France pourrait ainsi atteindre 42 milliards, soit l'équivalent du coût du pacte
de responsabilité de François Hollande d'ici à 2017 !
Des risques indirects
À tout cela, il faudrait encore ajouter les pertes des banques nationales de la zone euro
("eurosystème"). Au 31 décembre 2013, celles-ci possédaient encore 22,7 milliards de dette
grecque. "Selon les estimations, ce montant serait encore d'une vingtaine de milliards en
2014", explique Éric Dor. En raison de sa part dans le capital de la BCE, la Banque de France
est ainsi exposée à hauteur de quelque 2,6 milliards, a calculé l'économiste. La Grèce était
enfin endettée vis-à-vis de l'Eurosystème à hauteur de 41,7 milliards d'euros en novembre
2014 dans le cadre du système de paiement interbancaire Target 2. En cas de sortie de la zone
euro, la Banque de Grèce resterait endettée de ce montant vis-à-vis de la BCE sans pouvoir le
convertir en nouvelle drachme. Il y a alors fort à parier qu'elle ne pourra pas honorer cet
engagement. La perte pour la BCE serait donc répartie sur les banques nationales restant dans
la zone euro, dont 8,5 milliards pour la Banque de France. À leur tour, les banques nationales
devraient alors théoriquement être recapitalisées par leurs États respectifs. À tout le moins,
elles seraient contraintes de réduire les dividendes qu'elles leur versent habituellement grâce
aux gains réalisés sur les opérations de politique monétaire.
Un secteur bancaire moins exposé
En revanche, les banques françaises privées ont considérablement réduit leur exposition au
secteur public grec, tout comme les banques allemandes. Leur engagement s'est effondré
depuis 2010 de plus de 14 milliards de dollars, à 120 millions, a calculé Éric Dor.
Ce désengagement est similaire sur le secteur privé grec. Les banques françaises ne sont plus
exposées qu'à hauteur de 1,646 milliard, une somme à laquelle il faut tout de même ajouter
471 millions de dollars d'expositions vis-à-vis des banques grecques.
C'est peut-être un des éléments qui explique pourquoi le gouvernement allemand se dit prêt à
assumer une sortie de la Grèce de la zone euro, plutôt que de devoir lui accorder une nouvelle
remise de dette sans pouvoir s'assurer que l'État poursuivra les réformes nécessaires pour
vivre avec la monnaie unique.
THEME 3 - 2 : Satellites télécoms militaires : Thalès et Airbus vont se partager COMSAT-NG Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur
Les deux satellites de télécoms militaires français devront être lancés à l'horizon 2020 Le contrat du programme de satellites de télécoms militaires de nouvelle génération Comsat-
NG devrait être notifié en fin d'année aux deux industriels, Airbus Defence and Space et
Thales Alenia Space. Après bien des péripéties et des batailles de chiffonniers entre Airbus
Defence and Space (ADS) et Thales Alenia Space (TAS), les deux industriels se sont
finalement mis en ordre de marche pour présenter une offre commune pour le programme
Comsat NG, qui porte sur la fabrication de deux satellites de télécoms militaires de nouvelle
génération. Sous la pression du ministère de la Défense, notamment de la direction générale
de l'armement (DGA), Airbus DS et TAS ont "trouvé un accord entre industriels" en fin
d'année dernière, a annoncé à "La Tribune" le PDG de TAS, Jean-Loïc Galle. "Avec Airbus,
nous avons eu beaucoup de discussions et nous pouvons faire une proposition commune à la
DGA", a-t-il précisé. Il était temps. Condamnés à s'entendre, ils y sont parvenus. Car faute
d'accord, la DGA était prête à ouvrir une compétition ouverte aux deux seuls constructeurs de
satellites tricolores. Elle était même à deux doigts de le faire. "Cette compétition aurait pu
être fatale au vaincu dans ce domaine, estime un très bon observateur du dossier. Ils ont été
raisonnables in fine". Il était temps aussi pour tenir le calendrier ambitieux du programme,
pour ne pas dire tendu. Un programme qui devait être lancé en 2013. Capables de résister à
des brouillages à toute épreuve, les deux satellites, qui doivent succéder au système Syracuse
3, devront être lancés à l'horizon 2020. Les deux satellites de télécoms devront répondre d'une
part à l'augmentation des débits liée à la numérisation croissante du champ de bataille et
apporter la capacité SATCOM à de nouveaux utilisateurs, notamment les drones, les stations
terrestres en mouvement et les porteurs aéronautiques.
UN PARTENARIAT PUBLIC PRIVE EXCLU
Les deux constructeurs présentent une offre très classique pour réaliser ce programme
conformément à la demande de la DGA. Une procédure d'acquisition via un partenariat public
privé a été exclue. "C'est passé de mode", confie-t-on à La Tribune. Les modalités
d'acquisition des capacités de Comsat NG ont été décidées fin 2014, note le CNES dans son
programme 2015. Le programme devrait être notifié en fin d'année, explique-t-on par ailleurs
à La Tribune. Le ministère de la Défense a intégré dans le cadre du projet de loi de finances
pour 2015, conformément à la Loi de programmation militaire (LPM), le démarrage de
Comsat NG mais, souligne-t-on, l'enveloppe budgétaire consacrée à ce programme est très
juste. 800 millions d'euros d'autorisations d'engagement sont prévus pour 2015. Pour atteindre
les performances visées, le CNES développe le démonstrateur FAST afin de maîtriser certains
composants clés. C'est un projet à caractère dual destiné à lever certains risques
technologiques et techniques de la prochaine génération de satellites de télécoms
commerciaux civils et par la même, de la capacité militaire post Syracuse 3. Il inclut en
particulier le développement de puces nouvelles générations communes aux programmes
spatiaux civils et défense. Pour les bandes de fréquences duales Ka, il a engagé les travaux sur
le projet Telemak dans le prolongement du programme franco-italien Athena-Fidus, qui offre
des services de télécoms haut débit pour les forces militaires et les services de la Sécurité
civile français et italiens.
UN COORDONNATEUR POUR RAPPROCHER AIRBUS DS ET TAS
Pour avoir une offre commune de TAS et Airbus DS, le ministère de la Défense n'a pas lésiné
sur les moyens. Il a nommé un coordonnateur chargé d'arbitrer les relations tumultueuses
entre les deux constructeurs, qui se sont régulièrement chamaillés sur ce dossier. Très
clairement, il avait été nommé pour aider à la convergence et donner son avis. La DGA ainsi
que le CNES suivaient le dossier de près. Une coopération souhaitée entre les deux impétrants
pour gagner du temps. Car le vaincu se serait lancé dans des procédures très longues (trop ?)
pour revenir dans la partie. En septembre 2012, la DGA avait également tenté de rapprocher
les deux industriels. TAS s'était vu confier une étude de dimensionnement des capacités
militaires de télécoms spatiales. Cette étude s'inscrivait dans le cadre de la préparation du
renouvellement des deux satellites Syracuse 3 fabriqués par TAS et en complément des deux
satellites Sicral 2 et Athena Fidus, développés eux aussi par TAS et réalisés en coopération
avec l'Italie. La DGA avait également notifié à Airbus Space Systems (alors Astrium) un
contrat similaire. Comsat NG devrait fournir, outre les capacités de communication en bande
X de Syracuse III, de nouvelles capacités en bande militaire Ka et en bande UHF. Au vu des
besoins militaires exprimés, TAS et Airbus Space Systems devront "expliciter les options
possibles, tant en termes de solutions techniques que d'organisations industrielles, avec le
souci permanent d'optimiser les coûts", avait à l'époque expliqué la DGA. "Leurs résultats
permettront d'éclairer les orientations du programme Comsat NG en prenant en compte le
potentiel de coopération avec des partenaires européens, en particulier le Royaume-Uni et
l'Italie". A priori, cette dernière requête semble avoir été oubliée par tout le monde.
L'ECHEC DE NECTAR
Les deux groupes s'étaient très violemment affronté entre 2010 et 2012 sur le fameux projet
Nectar. Le ministère de la Défense voulait vendre dans le cadre d'un partenariat public privé
(PPP) deux satellites de télécoms militaires (Syracuse 3) exploités actuellement par l'armée de
l'air à un groupe privé, qui lui devait se rémunérer ensuite en vendant les communications
spatiales au ministère de la Défense et à des clients tiers. Fort de son expérience avec
Paradigm en Grande-Bretagne, Airbus poussait ce projet tandis que TAS freinait des quatre
fers... avec la bienveillance de la DGA, hostile au projet Nectar. La DGA avait décidé en mai
2012 de "classer sans suite la procédure relative à l'opération de cession de l'usufruit des
satellites Syracuse et à l'acquisition de services de communications spatiales". Aujourd'hui, la
DGA souhaite réellement une entente entre les deux constructeurs. "Nous avons déjà dû
abandonner l'instrument du PPP pour de nombreux autres programmes - notamment dans le
domaine des télécommunications -, car l'intérêt économique n'existait que pour le prestataire,
et pas pour l'État", avait expliqué, en octobre 2013 à l'Assemblée nationale, le Délégué
général pour l'armement, Laurent Collet-Billon.
THEME 3 - 3 : Arianespace contraint de partager en 2014 son leadership avec SPACEX Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur
Arianespace et SpaceX se sont partagés équitablement le nombre de prises de commandes en
2014. Mais la société européenne a procédé à 11 lancements l'an dernier. Soit un de plus que
toute la concurrence réunie. C'est un sacré coup de semonce pour Arianespace. Pour la
première fois depuis bien longtemps, la société européenne de services de lancements a été
contrainte de partager son leadership mondial avec l'outsider américain SpaceX, qui n'en finit
pas de monter, monter... En remportant neuf contrats sur 18 ouverts sur le marché commercial
des satellites géostationnaires (GTO), Arianespace s'est octroyé 50% du marché commercial.
Tout comme SpaceX qui a raflé l'autre moitié des contrats. "On peut parler d'un duopole", a
admis le PDG d'Arianespace, Stéphane Israël, tout en rappelant que "Proton avait réussi sa
dernière mission". Un sous-entendu suggérant qu'il ne fallait pas encore enterrer le lanceur
russe. De même, SpaceX devra confirmer ses succès commerciaux sur le plan opérationnel.
Pas gagné d'avance. Une performance "d'autant plus remarquable", assure Arianespace dans
son communiqué, que la société n'a pas concouru pour plusieurs satellites, faute de
disponibilité dans son manifeste. En capturant huit petits satellites GTO sur treize ouverts à la
concurrence et un gros, la société européenne a pu rééquilibrer le carnet de commandes
d'Ariane 5 (55% de gros satellites pour 45% de petits, contre 2/3-1/3 début 2014). Ce qui
assure "la pérennité du lancement double". Au total, le carnet de commandes garantit à
Arianespace plus de trois ans d'activité, correspondant à un montant total supérieur à 4,1
milliards d'euros : 22 lancements Ariane 5 avec 35 satellites à lancer en orbite de transfert
géostationnaire (18 lancements) et 4 lancements dédiés, 6 avec Soyuz et 9 avec Vega. Soit 20
clients.
11 LANCEMENTS SEULEMENT EN 2014
Petite contrariété également sur le plan opérationnel. Stéphane Israël avait promis au moins
12 lancements en 2014, mais Arianespace en a finalement procédé à seulement onze. "Nous
nous préparons à une année record avec jusqu'à quatorze opportunités de lancements", avait-
il déclaré en janvier 2014. Raté... Mais Arianespace aurait pu atteindre cet objectif sans un
"problème majeur sur la trajectoire du vol" du petit lanceur italien Vega annoncé trois
semaines avant son lancement prévu le 18 novembre mais connu depuis plus de neuf mois,
explique-t-on à La Tribune. Un dysfonctionnement qui n'implique en rien la société
européenne mais plutôt l'Agence spatiale européenne (ESA) et le CNES. Pour autant, 2014
reste une année record, le précédent remontant à 2012 avec 10 lancements. Arianespace a
lancé un satellite de plus que toute la concurrence réunie : SpaceX (6), ILS (3) et Sea Launch
(1). Avec 77,1 tonnes (23 satellites) mises en orbite en 2014, Arianespace établit "un record
absolu" et passe le cap des 500 satellites lancés depuis sa création. Cette performance devrait
permettre d'aboutir à un chiffre d'affaires record pour 2014 qui devrait dépasser 1,36 milliards
d'euros. Pour 2015, Arianespace a pour objectif "d'égaler le record de 11 lancements réalisés
en 2014 et de le dépasser", si les satellites sont au rendez-vous, avec 6 à 7 Ariane 5, 2 Soyuz
et 3 Vega. La première mission de l'année est prévue le 11 février 2015 : Vega doit placer sur
une trajectoire suborbitale le démonstrateur de rentrée atmosphérique européen IXV. En
outre, le déploiement de satellites du système européen de navigation Galileo dès 2015 est
"une priorité" pour Arianespace. "Soyouz est disponible pour une mission Galileo à la fin du
mois de mars", a confirmé Stéphane Israël. "Et il sera disponible pour une autre mission à
l'automne". "En parallèle, pour avoir le maximum de souplesse, nous nous organisons pour
lancer les satellites Galileo à bord 'dune Ariane 5 ES dès quelle sera disponible".
UNE ANNEE COMMERCIALE DYNAMIQUE EN 2015
Sur le plan commercial, Arianespace prévoit un marché très dynamique en 2015 et en 2016.
La société fonde son optimisme sur la trentaine de satellites commandés à l'industrie
manufacturière l'an passé, un nombre record dont 28 unités lui seront accessibles. Son PDG a
dit anticiper de nouvelles prises de commandes prochaines pour le lancement de ces satellites.
"Il y a des choses qui sont en train de mijoter à un feu assez consistant et qui vont arriver à
maturité assez rapidement", a-t-il souligné. Pour autant, Stéphane Israël se dit prudent. "Nous
ne sommes pas seuls au monde. Il y a d'autres lanceurs, d'autres concurrents qui vont avoir
des comportements sans doute assez agressifs sur les prix, donc il faut que nous en tenions
compte", a-t-il mis en garde. Arianespace a été elle-même agressive sur les prix des petits
satellites, notamment grâce au soutien d'exploitation des Etats européens qui s'est élevé à 100
millions d'euros en 2014. Il sera de 105 millions d'euros en 2015.
BONNE NOUVELLE, L'EURO BAISSE
Stéphane Israël a félicité la Banque centrale européenne (BCE) pour sa politique monétaire
contribuant à faire baisser l'euro face au dollar, ce qui renforce mécaniquement la
compétitivité du lanceur de la fusée européenne Ariane. "Bravo à Mario Draghi, bravo à la
Banque centrale européenne, car cette politique monétaire nous permet de nous battre à
armes égales", s'est-il réjoui. "L'un des gains de compétitivité que nous avons aujourd'hui
avec nos amis américains, c'est simplement le cours euro-dollar", a-t-il précisé, faisant
référence à SpaceX, le lanceur américain qui concurrence Ariane avec des tarifs réduits. "A
chaque fois que l'euro baisse, la compétitivité d'Ariane s'accroît et c'est très très bien que la
monnaie européenne soutienne ainsi le lanceur européen", a souligné Stéphane Israël. Il n'a
toutefois pas pu chiffrer l'impact de la baisse de l'euro sur les résultats d'Arianespace. "C'est
un élément favorable pour le résultat opérationnel d'Arianespace, mais pour les comptes
2014 il est trop tôt pour le dire", a-t-il expliqué.
THEME 3 - 4 : L’union économique eurasienne affaiblit la Russie Source, journal ou site Internet : Rzeczpospolita (Pologne)
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
La Pologne et les Etats-Unis n'ont rien à craindre de l'Union économique eurasienne (UEE),
estime le quotidien conservateur Rzeczpospolita. En effet, celle-ci est avant tout un facteur de
coût pour la Russie : "Cette union a pour unique objectif de maintenir les transferts financiers
entre la Russie et les autres Etats [Kazakhstan, Biélorussie, Kirghizstan et Arménie]. Ces
capitaux sont à la base du fonctionnement des économies de ces pays. Mais ils ne resteront les
vassaux du Kremlin que tant qu'ils en tireront quelque intérêt financier - pas une minute de
plus. D'autres organisations postsoviétiques n'ont pas posé problème à la Pologne et aux Etats-
Unis. Citons notamment la CEI (Communauté d'Etats indépendants), l'Union de la Russie et
de la Biélorussie ou encore l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC). … Aucune
de ces organisations n'a réussi à renforcer la Russie - au contraire, elles ont affaibli Moscou,
parce qu'elles prévoient des aides économiques et financières qui bénéficient aux partenaires
faibles de ces alliances."
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : La 6ème
BLB fête ses 30 ans Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 5 janvier 2015
Auteur : armée de terre
Adressé par André Dulou
Le 15 décembre 2014, la 6e brigade légère blindée (6
e BLB) a célébré ses 30 ans de présence à
Nîmes, au sein du quartier "colonel de Chabrières".
La cérémonie, présidée par le général de corps d’armée Éric Margail commandant le corps de
réaction rapide-France (CRR-FR), a rassemblé sous les armes l’état-major de la brigade, des
détachements du 2erégiment étranger d’infanterie (2
e REI), du 21
e régiment d’infanterie de
marine (21e RIMa), du 1
er régiment étranger de cavalerie (1
er REC), du 3
e régiment d’artillerie
de marine (3e RAMa) et du 1
er régiment étranger de génie (1
er REG), la 6
e compagnie de
commandement et de transmissions (6e CCT), le centre de formation initiale des militaires du
rang de la 6e BLB (CFIM) et une délégation représentative du GTIA MAGENTA engagé dans
le cadre de l’opération SANGARIS, aux ordres du 2e REI. Le 1
er régiment de spahis (1
erRS) et
le 68e régiment d’artillerie d’Afrique (68
e RAA) étaient également sur les rangs. Au cours de
cette prise d’armes, à laquelle étaient invités les anciens commandants de la 6e DLB et de la
6eBLB, ainsi que de hautes autorités civiles et militaires, le général de corps d’armée Margail
et le général Pierre Gillet, commandant la 6e BLB, ont procédé à une remise de décorations
individuelles.
THEME 4 - 2 : Feu de chalutier au large du Calvados : de nombreux moyens mobilisés Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 7 janvier 2015
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
Le 6 janvier 2015, le chalutier l'Émigrant signale au CROSS Jobourg qu'un chalutier au nord
de Ouistreham est en feu. Le CROSS Jobourg coordonne immédiatement une opération de
sauvetage et mobilise les moyens présents à proximité. Les trois marins pêcheurs du Lucky on
pu être immédiatement récupérés dans leur radeau de survie par un autre navire de pêche, le
Petit Bambino, puis transférés sur la vedette de gendarmerie maritime Esteron (déjà en mer et
très proche du lieu du sinistre) qui a fait route vers le Havre. L’un des trois marins souffre de
brûlures superficielles. Les rescapés ont été pris en charge par les services de secours au
Havre. Le CROSS Jobourg a par ailleurs engagé la SNSM 091 Sainte-Anne des flots de
Ouistreham et mobilisé le patrouilleur de la Marine nationale Cormoran et le patrouilleur de
Gendarmerie maritime Géranium déjà en mer. Parallèlement, le préfet maritime a déployé des
marins pompiers par hélicoptère ( EC-225 Marine nationale basé à Cherbourg) et fait
appareiller le remorqueur d'intervention, d'assistance et de sauvetage Abeille Liberté, pour
éviter tout risque de dérive dans le rail d'accès au port du Havre si toutefois la situation devait
durer. Vers 15h15, les marins pompiers présents à proximité du chalutier ont signalé que les
flammes avaient repris à bord. La plage et la cabine ont été totalement détruites. Aucune
intervention n'a été possible sur le chalutier Lucky et ce malgré plusieurs tentatives des
marins-pompiers de Cherbourg, le danger étant trop important pour les équipes de secours.
Vers 17h30, le chalutier a finalement sombré et l' Abeille Liberté a procédé à la sécurisation
de la zone en ramassant les débris laissés à la surface après le naufrage. Actuellement, aucune
pollution n'est constatée et les services de la préfecture maritime traitent les opérations de
renflouage avec l'armateur et l'assureur.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Le porte-avions Charles de Gaulle envoyé pour lutter contre Daesh ? Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le Charles de Gaulle et sa trentaine d'appareils, notamment des chasseurs-bombardiers
Rafale, qui sont basés pour une partie aux Émirats arabes unis et pour l'autre en
Jordanie, et des Super Etendards, devraient se positionner dans le Golfe persique. ( Le
départ du groupe aéronaval devrait être officiellement annoncé lors des vœux annuels aux
armées que le président François Hollande doit présenter le 14 janvier, selon le site Internet
"Mer et marine". Le groupe viendrait en assistance dans la campagne de bombardements
aériens contre les forces jihadistes de l'État islamique (Daesh). Un départ imminent ? Le
porte-avions français Charles de Gaulle et son groupe naval se prépareraient à partir pour la
région du Golfe, où ils devraient être engagés dans les combats contre Daesh (État islamique),
selon les informations du site Internet spécialisé Mer et marine. Aucune confirmation n'a pu
être obtenue dans l'immédiat auprès de l'Elysée, de l'état-major des Armées ou du service de
communication de la Marine (Sirpa-Marine).
UNE ANNONCE ATTENDUE LE 14 JANVIER
Selon Mer et marine, généralement bien informé sur les affaires maritimes, le départ du
groupe aéronaval devrait être officiellement annoncé lors des vœux annuels aux armées que le
président François Hollande doit présenter le 14 janvier, à bord du navire au large de Toulon
(sud), son port d'attache. Pour cette cérémonie, il est prévu que le porte-avions appareille de
Toulon la veille, le 13 janvier. Selon des sources concordantes proches du dossier, la mission
du bâtiment et des navires qui l'accompagnent, dont un sous-marin d'attaque, devrait durer
jusqu'à la mi-mai.
BOMBARDEMENTS AERIENS
Toujours selon le site Internet, le Charles de Gaulle et sa trentaine d'appareils, notamment des
chasseurs-bombardiers Rafale, qui sont basés pour une partie aux Émirats Arabes Unis et pour
l'autre en Jordanie, et des Super Etendards, devraient se positionner dans le Golfe persique. Ils
prendraient alors part à la campagne de bombardements aériens menée par une coalition
internationale dirigée par les États-Unis contre les forces jihadistes du groupe Daesh La
France, qui participe à cette campagne uniquement sur le théâtre irakien, dispose dans la
région pour l'instant, dans le cadre de l'opération Chammal déclenchée le 19 septembre, de
neuf avions Rafale, d'un avion de ravitaillement C135, d'un avion de détection et de contrôle
aéroporté E-3F Awacs et d'un avion de patrouille maritime Atlantique 2.
THEME 5 - 2 : Les Syriens, premier contingent de réfugiés au monde
Source, journal ou site Internet : le Monde
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Adressé par Elie Billaudaz
Avec plus de 3 millions de personnes ayant fui la guerre, les Syriens représentent le plus
important contingent de réfugiés dans le monde, selon le rapport du Haut-Commissariat pour
les réfugiés des Nations unies (HCR) publié mercredi 7 janvier. « En l'absence de perspective
de solution politique et de terme à la confrontation armée, le nombre de personnes touchées
par le conflit interne en République arabe syrienne va certainement augmenter en 2015. »
Avec plus de 704 000 nouveaux réfugiés enregistrés entre janvier et juin, le chiffre total
pourrait même atteindre les 4,27 millions dans les pays voisins pour l'année 2014. Avant
l'éclatement du conflit, en 2011, la population du pays se situait autour des 20 millions
d'habitants.
LES PALESTINIENS NON COMPTABILISÉS
Derrière la Syrie, dans le classement établi par le HCR, viennent l'Afghanistan (2,7 millions
de réfugiés), la Somalie (1,1 million), le Soudan (670 000), le Soudan du Sud (509 000), la
République démocratique du Congo (493 000), la Birmanie (480 000) et l'Irak (426 000). Les
Palestiniens, dont le nombre de réfugiés est estimé à 5 millions, ne sont pas comptabilisés. Ils
ne dépendent pas du HCR, mais de son organisation sœur, l'Office de secours et de travaux
des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
PLUS DE 50 MILLIONS DANS LE MONDE
En juin dernier, date du dernier rapport annuel de l'organisation, le haut-commissaire de
l'ONU pour les réfugiés Antonio Guterres avait annoncé que le nombre recensé sur l'ensemble
de la planète avait dépassé la barre des 50 millions pour la première fois depuis 1945. « Tant
que la communauté internationale ne parvient pas à trouver de solutions politiques aux
conflits existants et à prévenir le déclenchement de nouveaux conflits, nous continuerons à
devoir gérer les conséquences humanitaires dramatiques. » Les pays voisins de la Syrie ont
accueilli le plus de réfugiés, à l'instar de la Turquie où leur nombre s'élève à près de 800 000
selon le HCR, mais de plus en plus de réfugiés tentent dorénavant de traverser la
Méditerranée.
THEME 5 - 3 : Yémen : 37 morts dans un attentat contre une académie de police Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 7 janvier 2015
Auteur : AFP/ Jamal Al-Jabiri Adressé par André Dulou
Au moins 37 jeunes hommes rassemblés devant l'académie de police à Sanaa ont été tués dans
l'explosion d'une voiture piégée, un attentat qui illustre l'insécurité grandissante au Yémen.
Soixante-six personnes ont également été blessées, dont plusieurs grièvement, selon un
nouveau bilan de la police cité par l'agence officielle Saba. "C'est un massacre", a déclaré un
témoin, horrifié. Des morceaux de chair humaine jonchaient le trottoir mêlés à des débris de
véhicules soufflés par la force de l'explosion, a constaté un correspondant de l'AFP sur les
lieux. L'attentat a visé aux premières heures de la matinée des centaines de jeunes hommes
qui faisaient la queue devant l'académie de police pour présenter leurs dossiers d'inscription. Il
a été commis à l'aide d'un minibus réduit en un amas de ferraille par l'explosion, qui a été
déclenchée à distance, selon un responsable des services de sécurité. Un appel urgent pour des
dons de sang a été lancé par le ministère de la Santé, les hôpitaux étant à court de poches de
sang pour secourir des blessés. Une source de la sécurité a par ailleurs indiqué qu'un Somalien
avait été arrêté en possession d'explosifs alors qu'il tentait d'entrer dans l'hôpital Al-
Joumhouriya, où ont été admis plusieurs blessés de l'attentat.
- Al-Qaïda accusé -
Un membre armé des "Comités populaires", appellation que se sont donnée les miliciens
chiites d'Ansaruallah, a accusé Al-Qaïda d'être responsable de l'attentat. "C'est l'œuvre
d'éléments d'Al-Qaïda", a-t-il déclaré à l'AFP, alors que l'acte n'a pas encore été revendiqué.
Dans un communiqué, le bureau politique d'Ansaruallah a dénoncé un "crime ignoble" et
promis que ses auteurs "ne resteront pas impunis". L'Union européenne, un important
partenaire de ce pays pauvre de la péninsule arabique, a déploré "une attaque terroriste visant
à destabiliser le processus de transition au Yémen". "Rétablir la sécurité et parachever la
transition sont les objectifs essentiels pour assurer la stabilité et la prospérité" dans ce pays,
selon Bruxelles. La violence s'est accrue ces derniers mois au Yémen, instable depuis
l'insurrection populaire de 2011, qui a poussé au départ le président Ali Abdallah Saleh, dans
le sillage du Printemps arabe. La milice Ansaruallah, partie de son fief de Saada (nord), a
lancé en 2013 une offensive fulgurante qui lui a permis de prendre le contrôle de Sanaa le 21
septembre, puis d'élargir son influence progressivement vers l'ouest et le centre du pays où
elle est combattue par Al-Qaïda et des groupes sunnites. Le dernier attentat a visé dimanche
un rassemblement de miliciens chiites à Dhamar, au sud de Sanaa, faisant quatre morts, dont
un reporter de télévision. Un autre attentat anti-chiite avait fait 49 morts le 1er janvier à Ibb,
dans la centre du Yémen, où étaient rassemblés des partisans d'Ansaruallah participant à une
cérémonie religieuse. Par ailleurs, deux chefs tribaux et quatre membres de leur escorte ont
été tués mardi dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés dans la
région de Baïda (centre), selon l'agence Saba. Dans le même temps, le chef de l'Etat Abd
Rabbo Mansour Hadi a qualifié de "positive" la rencontre qu'une délégation présidentielle
avait eue en début de semaine avec le chef d'Ansaruallah, Abdel Malek al-Houthi, selon Saba.
La délégation était chargée de discuter avec M. Houthi d'un projet d'Etat fédéral comprenant
six régions, convenu en janvier 2014 au terme d'une conférence de dialogue national, mais
contesté par la milice chiite qui veut un Etat formé de deux régions.
THEME 5 - 4 : L’ONU impuissante face aux conflits Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 7 janvier 2015
Auteur : RI
Adressé par André Dulou
Près de deux millions de Syriens ont fui en Turquie, au Liban, en Irak, en Jordanie et en
Afrique du Nord
Le conflit syrien, qui a commencé en mars 2011, a déjà fait plus de 200 000 morts en
près de quatre ans, dont plus de 76 000 en 2014, selon des données de l’Observatoire
syrien des droits de l’homme. L’Organisation des Nations unies a-t-elle atteint ses limites en
matière de prévention et de règlement des conflits ? Il faut penser que oui au regard des
inquiétudes affichées par ses représentants. Pas plus loin qu’hier, le haut commissaire de
l’ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres, a estimé que l’exode de millions de réfugiés
victimes des guerres en Syrie et en Irak démontre l’impuissance de la communauté
internationale «à empêcher et à régler les conflits». «Une méga-crise, la méga-crise qui sévit
en Syrie et en Irak ainsi que les nouvelles et les anciennes crises qui n’en finissent pas ont
créé le plus grave problème de déplacement de populations depuis la Seconde Guerre
mondiale», a noté en outre M. Guterres lors de la réunion annuelle des ambassadeurs turcs à
Ankara.
50 millions de réfugiés
Dans ce contexte, le responsable du HCR a rappeler que «plus de 13 millions de personnes
ont été déplacées à cause des conflits en Syrie et en Irak, la crise s’est aggravée dans le
Soudan du Sud pour gagner le Tchad voisin, la situation s’est dégradée en Libye et une
nouvelle crise sévit en Ukraine». «Tout cela montre que la communauté internationale a
largement perdu sa capacité à empêcher et à régler les conflits», a insisté M. Guterres. «Nous
vivons dans un monde où l’imprévisibilité et l’impunité sont devenues les règles du jeu. Un
monde où il n’y a plus de direction efficace, un monde où les conflit se multiplient et où les
anciennes crises restent latentes, ce qui a des conséquences dramatiques en termes
humanitaires», a poursuivi le diplomate. Le responsable onusien avait annoncé, en juin
dernier, que le nombre de réfugiés recensés sur l’ensemble de la planète avait dépassé la barre
des 50 millions pour la première fois depuis 1945. La Turquie accueille officiellement plus de
1,6 million de Syriens sur son territoire. La plupart de ces réfugiés vivent dans les villes
turques dans la précarité la plus extrême. Pour rester dans le cas de la crise syrienne, il faut
savoir qu’au moins 160 enfants ont perdu la vie dans des attaques contre des écoles en 2014,
alors que près de 1,6 million d’enfants ont dû interrompre leur scolarité en raison du conflit.
«Entre janvier et décembre, il y a eu au moins 68 attaques contre des écoles qui ont causé la
mort d’au moins 160 enfants et blessé 343 autres», a déclaré lors d’une conférence de presse
le porte-parole de l’Unicef, Christophe Boulierac. Il a précisé que ces chiffres étaient
«certainement sous-estimés en raison de la difficulté d’accéder aux informations». Selon
l’Unicef, entre 1,3 et 1,6 million d’enfants syriens ne peuvent aller à l’école en raison de
l’insécurité qui règne sur le territoire. «Les écoles doivent rester des zones de paix et de
confiance pour les enfants, sans peur de blessure ou de la mort», souligne l’Unicef.
L’organisation onusienne a, par ailleurs, exprimé son inquiétude sur la situation dans certaines
zones sous contrôle partiel ou total du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique,
notamment dans les provinces de Raqqa, Deir Ezzor et dans les zones rurales d’Alep.
«Environ 670 000 enfants sont concernés» dans ces zones où les écoles sont parfois fermées,
a expliqué M. Boulierac. Le conflit syrien – qui a commencé en mars 2011 – a déjà fait plus
de 200 000 morts en près de quatre ans, dont plus de 76 000 en 2014, selon des données de
l’Observatoire syrien des droits de l’homme. L’Unicef estime, pour sa part, que plus de 8
millions d’enfants ont été affectés par le conflit, dont 1,7 million sont actuellement réfugiés.
Damas se plaint de visites «illégales» de Kouchner et McCain
La Syrie s’est plaint à l’ONU de ce que plusieurs personnalités politiques, dont l’ancien
ministre français Bernard Kouchner, soient «entrées illégalement» sur son territoire et a
demandé aux pays dont ils sont originaires de faire cesser cette «violation flagrante». Dans
une lettre datée du 24 décembre et dont l’AFP a eu copie, l’ambassadeur syrien à l’ONU,
Bachar Jaafari, cite aussi l’influent sénateur américain John McCain. Celui-ci est entré en mai
2013 en Syrie depuis la Turquie pour rencontrer, pendant quelques heures, des chefs rebelles
syriens. M. Kouchner, ancien ministre des Affaires étrangères, s’est pour sa part rendu en
novembre dernier dans les zones kurdes du nord de la Syrie «sans que le gouvernement syrien
le sache ni donne son accord», souligne la lettre. Damas «tient les gouvernements des pays
dont ces personnes sont originaires pour pleinement responsables de cette violation de sa
souveraineté». La lettre, distribuée aux 15 pays membres du Conseil, demande au secrétaire
général de l’ONU, Ban Ki-moon, et au Conseil de «faire pression sur ces gouvernements pour
qu’ils prennent immédiatement les mesures nécessaires contre leurs ressortissants qui entrent
illégalement en territoire syrien».
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Afghanistan : l’OTAN s’en va, les munitions non explosées restent Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Emmanuel Parrisse/AFP
Adressé par André Dulou
Si le nombre de victimes des mines et autres restes explosifs en Afghanistan a diminué au
cours de la dernière décennie, passant de 100 morts par mois en moyenne à la fin des années
1990 à 39 aujourd'hui, selon le MACCA, il reste parmi les plus élevés au monde. AFP
PHOTO/SHAH Marai
conflit Les belligérants peuvent contribuer à sauver des vies en donnant plus d'informations
sur ces munitions, souligne le directeur de l'agence onusienne MACCA qui gère les activités
de déminage dans le pays. Mines, munitions et bombes de tous calibres : après 35 ans de
conflit, le sol afghan est l'un des plus dangereux au monde. Et les troupes de l'Otan ont quitté
à leur tour le pays en le laissant truffé d'engins mortels. Si l'on en croit la Convention
internationale sur certaines armes classiques (CCAC) signée en 1980, tout belligérant doit
aider à nettoyer les restes explosifs de guerre avant son départ. Mais la réalité est tout autre
dans un pays toujours en conflit comme l'Afghanistan. "Lorsqu'il y a un conflit, des
engagements au sol, des armes sont utilisées et des munitions non explosées restent sur le
terrain", explique Sediq Rashid, le directeur du Groupe de soutien à l'action contre les mines
en Afghanistan (MACCA), une agence liée à l'Onu qui gère les activités de déminage dans le
pays. Au total, 16,5 millions d'engins explosifs ont été détruits en Afghanistan depuis 1989
selon le MACCA, qui espère avoir débarrassé le pays de tous ces restes explosifs d'ici 2023.
Lors d'un engagement militaire, environ 10% des projectiles n'explosent pas et peuvent rester
actifs pendant des années, selon des experts. En Afghanistan, des centaines de munitions
différentes ont été utilisées: bombes, dont certaines à sous-munitions, obus d'artillerie, de
char, mortier et roquettes... Sans compter les bombes artisanales, ou engins explosifs
improvisés (IED) dans le jargon militaire, spécialité des rebelles talibans et l'une des causes
de mortalité les plus importantes chez les civils comme chez les soldats et policiers afghans.
La tâche serait plus facile selon M. Rashid si les divers belligérants, y compris les Soviétiques
de 1979-1989 et les Occidentaux d'aujourd'hui, avaient laissé des cartes pour les localiser.
Mais "aucun ne l'a fait", regrette-t-il. Les seules cartes connues concernent les champs de
mines, disposées principalement le long des axes stratégiques reliant les grandes villes. Mais
rien n'existe pour les autres munitions non explosées. Pour M. Rashid, les belligérants peuvent
contribuer à sauver des vies en donnant plus d'informations sur ces munitions. "S'ils ne nous
les donnent pas, cela va être très difficile, cela va prendre du temps, de l'argent, il y aura des
victimes, beaucoup de gens vont encore mourir, en particulier des enfants".
Plus de 1 000 victimes par an
Zabto Khan, responsable de l'élimination des restes de guerre chez Halo trust, une
organisation humanitaire spécialisée dans l'élimination des restes explosifs de guerre,
confirme l'extrême dangerosité des munitions non explosées. "Les munitions les plus
dangereuses sont celles dites +aveugles+ (non-explosées, ndlr). (...) si on y touche ou si on
essaie de les bouger, parfois elles explosent", explique-t-il. Interrogée par l'AFP sur ce danger,
la force de l'Otan, qui vient de retirer du pays la grande majorité de ses soldats, a affirmé dans
un courriel qu'elle avait nettoyé "tous les champs de tir et les bases" transférées aux Afghans.
Mais l'Isaf n'a pas répondu à la question de la présence probable de munitions non-explosées
sur les lieux de ces combats avec les talibans. Or, des milliers de bombardements aériens et
terrestres ont eu lieu sur l'ensemble du territoire afghan au cours des 13 années de conflit.
Outre les munitions utilisées par la coalition internationale et ses ennemis talibans et autres
ces 13 dernières années, les Afghans n'en finissent pas de neutraliser les centaines de tonnes
d'explosifs laissés une vingtaine d'années de conflits qui ont précédé. Même Kaboul est loin
d'être épargnée par ce fléau. Sur le complexe industriel de Jangalak, un site de la capitale
ravagé par la guerre entre factions armées dans les années 1990, Halo trust vient d'entamer un
nouveau chantier. Chaque mois, Halo trust, cet acteur clé du déminage en Afghanistan détruit
entre 60 et 80 tonnes de restes explosifs de guerre. Si le nombre de victimes des mines et
autres restes explosifs en Afghanistan a diminué au cours de la dernière décennie, passant de
100 morts par mois en moyenne à la fin des années 1990 à 39 aujourd'hui, selon le MACCA,
il reste parmi les plus élevés au monde. Et les premiers qui en pâtissent sont les enfants: en
2013, ils représentaient près de la moitié des personnes tuées ou blessées par des mines en
Afghanistan (487 sur 1 024) selon le Landmines and cluster munition Monitor, un centre de
recherche sur les explosifs. Cet hiver, le conflit afghan est rentré dans sa 14e année et la force
de l'Otan a retiré ses troupes de combat, sans signe annonciateur de paix jusqu'ici.
THEME 6 - 2 : Berlin se prépare à une sortie de la Grèce de la zone euro Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Selon le Bild, les experts gouvernementaux s'inquiètent notamment de l'éventualité d'un
effondrement du système bancaire grec dans le cas d'une sortie de la Grèce de la zone
euro.
D'après le Bild, l'Allemagne échafauderait plusieurs scénarios en cas de victoire du parti de
gauche Syriza, connu pour ses positions anti-austérité, lors des élections législatives
anticipées du 25 janvier. L'Allemagne se prépare à la possibilité d'une sortie de la Grèce de la
zone euro, en prenant notamment en compte un éventuel mouvement de retrait massif des
dépôts bancaires, rapporte mercredi 7 janvier le quotidien national Bild, citant des sources
gouvernementales. D'après le journal, Berlin échafauderait plusieurs scénarios en cas de
victoire du parti de gauche Syriza, connu pour ses positions anti-austérité, lors des élections
législatives anticipées du 25 janvier.
EFFONDREMENT DU SYSTEME BANCAIRE
Selon Bild, les experts gouvernementaux s'inquiètent notamment de l'éventualité d'un
effondrement du système bancaire grec dans le cas d'une sortie de la Grèce de la zone euro.
L'Union européenne devrait alors intervenir avec un plan de sauvetage représentant des
milliards d'euros, poursuit le journal. Citant également des sources gouvernementales, Der
Spiegel a écrit samedi 3 janvier que Berlin jugeait que la zone euro était aujourd'hui en
mesure de faire face à une sortie de la Grèce si celle-ci devait s'avérer nécessaire. Dans la
foulée de l'article du magazine, le vice-chancelier allemand, le social-démocrate Sigmar
Gabriel, a dit que le gouvernement allemand souhaitait le maintien de la Grèce dans la zone
euro, ajoutant que Berlin n'avait pas établi de plan pour anticiper le cas contraire.
REVENIR SUR LES MESURES D'AUSTERITE
Le chef de file de Syriza, Alexis Tsipras, souhaite revenir sur les mesures d'austérité de ces
dernières années et effacer une partie de la dette grecque s'il arrive au pouvoir à la faveur des
élections du 25 janvier, pour lesquelles les sondages donnent son parti en tête des intentions
de vote devant la Nouvelle démocratie (ND, droite) du Premier ministre Antonis Samaras. Les
inquiétudes concernant la Grèce sont en partie responsables du net repli subi par les
principales Bourses mondiales depuis le début de l'année.
THEME 6 - 3 : Le piratage de Sony : acte de guerre ou formidable campagne de marketing ? Source, journal ou site Internet : Data News
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Nathalie Van Raemdonck*
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Maintenant que la poussière est retombée, Nathalie Van Raemdonck du Belgian Cybercrime
Centre of Excellence analyse le piratage de Sony, et plus précisément son aspect 'cyber-
guerrier'. 'Il faudra à l'avenir une vision à long terme pour repousser les cyber-attaques. Il est
cependant douteux que le fait de rouler des mécaniques ait beaucoup d'effet sur les pirates
anonymes.' Que la production The Interview de Sony Pictures Entertainment soit ou non un
bon film, elle a quand même fait énormément parler d'elle. Non seulement le film a pu
bénéficier d'une campagne de marketing inédite et a généré un conflit diplomatique, mais il a
aussi engendré un précédent et incité les gens à penser que la cyber-guerre a à présent
vraiment débuté. Les événements récents ressemblent du reste à un film. Deux comiques
réalisent une comédie sur la façon d'assassiner le leader nord-coréen. Et ce dernier s'en
offusque. Par hasard, le producteur est confronté à une cyber-attaque ciblée qui détruit tout
son système, alors que les cinémas qui veulent mettre le film à l'affiche, font l'objet de la
menace suivante: 'n'oubliez pas 9/11'. Les grands cinémas décident d'abord de ne pas montrer
le film, mais finalement, il est quand même présenté de manière alternative - via internet et
des complexes indépendants. Les Etats-Unis pointent très vite la Corée du Nord du doigt et
sanctionnent ce pays en le privant pendant un certain temps d'internet. Obama est qualifié de
singe. Et c'est alors que nous nous souvenons que les deux pays disposent d'un arsenal
nucléaire... Il s'agira d'attendre le prochain Wikileaks, pour que l'on sache vraiment ce qui
s'est passé et qui fut le responsable, mais l'on peut déjà lire pas mal de choses entre les lignes.
A présent que la poussière est retombée, il est intéressant de voir ce que le piratage de Sony a
généré.
L'attaque perpétrée contre Sony était-elle un acte de guerre?
A propos du piratage de Sony, l'on parle beaucoup de cyber-guerre. Mais la paralysie de
l'entreprise était-elle réellement un acte de guerre? Il existe certaines règles au sujet de ce
qu'est la guerre et de ce qui est permis. L'usage de la force (use of force) est interdit, comme il
est décrit dans la charte des Nations Unies, à moins qu'il s'agisse d'auto-défense ou que cela
soit autorisé par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Sur base de précédents, l'on s'est
au fil des ans mis d'accord sur ce que ce genre d'usage de la force interdit peut être:
'Provoquer des dommages d'une telle ampleur, durée et intensité que l'intégrité territoriale ou
la souveraineté politique d'un pays s'en trouve menacée.' L'on parle donc de guerre,
lorsqu'une partie de la population meure et que la sécurité nationale est menacée. De quoi
réfléchir à deux fois sur la paralysie d'une entreprise qui, selon Dr. Evil dans Saturday Night
Live, 'n'est plus pertinente depuis le Le cyber-domaine est une zone grise: 'Il faut des règles
internationales' Tant qu'à parler de guerre, le cyber-domaine est une zone grise. L'on n'a pas
tracé de lignes claires à propos de ce qu'on entend précisément par 'suffisamment de
dommages' que pour être considéré comme un acte de guerre. Il n'y a pas de législation
internationale, pas de protocoles et, par manque de précédent, pas non plus de normes. Voilà
ce que déclare aussi John Kirby, Pentagon Press Secretary Rear Admiral, qui milite pour
l'élaboration urgente de règles internationales. L'absence d'une législation internationale et de
précédent veut donc aussi dire qu'un pays comme les Etats-Unis pourrait réagir comme il le
veut à ce genre d'attaque. L'admissibilité dépend alors de la manière dont la communauté
internationale y réagit. Mais cela signifierait aussi que c'est là que la ligne serait tracée. Les
Etats-Unis sauraient alors mieux qu'ils ne doivent pas transformer ce piratage en 'cyber-Pearl
Harbour' et ne pas le considérer comme un acte de guerre. Comme l'expert en cyber-guerre
Peter Singer le dit: 'Nous n'allons pas déclarer la guerre à la Corée du Nord, parce qu'Angelina
Jolie a pris en grippe un Sony Executive.' Il n'empêche que les Etats-Unis ont pris la situation
très au sérieux et ont traité cette affaire comme si elle était d'une importance nationale.
Surtout après les menaces du collectif de pirates qui a revendiqué l'attaque: 'The World will
be full of fear. Remember the 11th
of September 2001. We recommend you to keep yourself
distant from the places [where the movie is shown] at that time.' Ces menaces ont clairement
eu un grand impact, qui a bien vite amené à parler de cyber-terrorisme. Le cheval de bataille
du terrorisme sur lequel les Etats-Unis ont depuis 2001 déjà basé leur stratégie de guerre, est
un terme qui fait frémir. Le concept 'terrorisme' est utilisé à tort et à travers pour qualifier une
menace actuelle, derrière laquelle il n'y a pas d'acteur d'état bien clair. La menace lancée par
les 'Guardians of Peace' de 'ne pas oublier le 11 septembre', est durement ressentie dans un
pays qui n'est encore et toujours pas sorti de ce trauma collectif
. La réaction démesurée de Sony guidée par une panique aveugle?
Sony a cédé et a fait retirer le film de 180.000 salles, ce qui permet encore plus aisément d'y
apposer le label 'terrorisme'. Mais permettre de répandre l'angoisse, sans preuve tangible du
recours possible à de la violence physique, ne génère qu'une escalade. Pour reprendre les
mots de Peter Singer, la manière dont Sony a réagi aux menaces est un cas d'école de la façon
dont il est préférable de ne pas réagir aux menaces terroristes. Accéder pleinement à
l'exigence d'une cyber-menace anonyme, dont rien ne prouve qu'elle puisse effectivement être
exécutée, fait que tout peut être considéré comme du terrorisme. La réaction démesurée de
Sony est aussi due à sa grande ignorance de ce que peuvent provoquer des cyber-attaques. La
peur de l'inconnu fait se cabrer beaucoup de personnes et les plonge dans une panique aveugle
Les dommages
Mais Sony avait-elle bien le droit de réagir ainsi? Quels dégâts a-t-elle subis et quelle était le
danger réel? Même si nous n'avons encore jamais vu une cyber-attaque publique classée sous
forme d'usage de la force, la possibilité existe bel et bien. Avec l'Aurora Project, les Etats-
Unis eux-mêmes ont démontré l'ampleur des dommages qu'une cyber-attaque peut provoquer.
Les dégâts occasionnés par le piratage de Sony ne sont cependant pas comparables à ce genre
de dommages physiques. 100 téraoctets de données ont été volés, et l'on a utilisé du 'wiper
malware'. Ce maliciel a détruit plus ou moins les systèmes internes de Sony, allant du
planning de production au paiement des salaires. Tout doit donc être remplacé, et l'entreprise
est paralysée pour pas mal de temps. Mais ce type de malware a aussi été utilisé dans le cas
DarkSeoul sud-coréen et dans le cas Aramco d'Arabie Saoudite, qui n'ont pas été considérés,
eux, comme des actes de guerre ou comme du terrorisme, et en l'absence d'accords
internationaux, il subsiste une grande frustration sur la manière de les classer et de les
appréhender. La panique aveugle qui s'est emparée de Sony parce que des données
d'entreprise étaient compromises, a tout aggravé. La gravité perçue fut aussi l'occasion idéale
pour Sony de paraître moins incompétente, car l'attaque était si sophistiquée que l'entreprise
ne pouvait y échapper. L'idée que le 'piratage était l'oeuvre d'un dictateur', a permis à Sony de
dégager sa responsabilité et de bloquer les processus la ciblant. Ce n'est cependant un secret
pour personne que les règles de sécurité chez Sony laissent grandement à désirer (selon le
pirate à la renommée mondiale Kevin Mitnick), et que pas mal de têtes vont donc rouler. Ce
que Sony avait le plus à craindre, c'était le vol de données, selon le respectable consultant en
sécurité du gouvernement américain Bruce Schneier. Il affirme que Sony n'était pas effrayée
par la violence possible que les pirates pouvaient exercer, mais bien par les dommages
commerciaux. Il est très probable que les informations volées soient actuellement vendues au
plus offrant
. Le rôle de la Corée du Nord
Dans l'analyse du piratage de Sony, c'est l'aspect diplomatique qui s'avère le plus frappant. Le
soi-disant rôle joué par la Corée du Nord fait en effet réfléchir. Ce pays a-t-il réellement mis à
genou une gigantesque entreprise capitaliste comme Sony, parce que leur grand leader se
sentait offensé? Au bout de quelques jours seulement, le FBI décida que la cyber-attaque
pouvait être mise sur le compte de la Corée du Nord sur base de preuves plutôt
maigrichonnes. Cette imputation suscita de nombreuses critiques de la part d'experts. Elle
reposait en fait sur des ressemblances avec le malware utilisé dans DarkSeoul, une attaque
qui, à l'époque aussi, avait été attribuée à la Corée du Nord, ainsi que sur base d'autres preuves
indirectes. En outre, le FBI refusa d'indiquer comment la trace menait à ce pays. L'on pouvait
penser alors que le gouvernement américain n'allait pas lancer de graves accusations sur la
base d'un tel manque de preuves, puisqu'il avait malheureusement déjà vécu pareille situation
avec les armes de destruction massive en Irak. A l'époque aussi, les Etats-Unis, ivres de
puissance, avaient fameusement déchanté. Dans cette attribution, les Etats-Unis pointèrent du
doigt la Corée du Nord pour une participation à bien plus qu'un simple vol criminel. Non
seulement le piratage, mais aussi les menaces furent entièrement imputées à ce pays. Un
communiqué du FBI indiquait que les actes nord-coréens avaient comme but de causer des
dommages importants à une entreprise américaine, de réprimer le droit à la liberté
d'expression des citoyens américains et de menacer la sécurité de ces derniers. Le FBI y
affirmait aussi que ces actions d'intimidation sortaient des limites d'un comportement d'état
acceptable. La Corée du Nord nia de son côté toute responsabilité dans la cyber-attaque,
même si elle la soutenait en tant que 'righteous deed of supporters and sympathizers'. Elle alla
même jusqu'à vouloir aider l'enquête en cours, une requête qui fut rejetée par les Etats-Unis.
Les choses n'en restèrent pas là: les Etats-Unis appliquèrent le 2 janvier des sanctions
supplémentaires à l'encontre d'un pays déjà sous le coup des sanctions économiques les plus
lourdes au monde. C'était aussi vraiment la première fois que les Etats-Unis sanctionnaient un
pays pour une cyber-attaque sur une entreprise américaine.
Les Etats-Unis ont agi comme un méchant pitbull, et la Corée du Nord a réagi comme
un chien battu
'Comme par hasard', la Corée du Nord se retrouva ensuite sans internet. Les Etats-Unis nièrent
y avoir joué un rôle, même si l'on peut sur base de preuves aussi peu tangibles que les
précédentes pointer du doigt un pays ayant des motifs de le faire. Et alors, la Corée du Nord
aurait eu tout autant le droit de contre-attaquer. Les Etats-Unis ont agi comme un méchant
pitbull. Mais la Corée du Nord a réagi, elle, comme un chien battu en sortant un communiqué
de presse intitulé: 'Les Etats-Unis sont invités à présenter sincèrement leurs excuses à
l'humanité pour le mal qu'ils ont causé, avant de mettre les autres en demeure sans raison'.
Bref, les Etats-Unis ont surtout paru agir dans la panique. Non seulement les dommages
causés n'étaient pas assez substantiels et la cible n'était pas une affaire de sécurité nationale,
mais en plus, ils ont proféré de graves accusations à l'encontre d'un pays sur la base de
preuves très peu convaincantes. Que les Etats-Unis aient à présent des preuves ou non, selon
Allan Friedman, chercheur au Cyber Security Policy Research Institute de la George
Washington University, cela n'en reste pas moins une stratégie diplomatique sensée que
d'imputer la faute avec autant d'aplomb. Pour éviter de créer un précédent, il était préférable
de décourager d'autres pays à entreprendre ce genre d'action en sanctionnant fermement un
état comme la Corée du Nord, même sur base d'un manque de preuves flagrant. Une vision à
long terme pour empêcher les cyber-attaques sera désormais nécessaire, surtout à présent
qu'une target list d'infrastructures américaines critiques a pris la clé des champs. Il est
cependant douteux que rouler des mécaniques fasse beaucoup d'effet sur les pirates
anonymes. La Corée du Nord nia de son côté toute responsabilité dans la cyber-attaque, même
si elle la soutenait en tant que 'righteous deed of supporters and sympathizers'. Elle alla même
jusqu'à vouloir aider l'enquête en cours, une requête qui fut rejetée par les Etats-Unis. Les
choses n'en restèrent pas là: les Etats-Unis appliquèrent le 2 janvier des sanctions
supplémentaires à l'encontre d'un pays déjà sous le coup des sanctions économiques les plus
lourdes au monde. C'était aussi vraiment la première fois que les Etats-Unis sanctionnaient un
pays pour une cyber-attaque sur une entreprise américaine.
Les Etats-Unis ont agi comme un méchant pitbull, et la Corée du Nord a réagi comme
un chien battu
'Comme par hasard', la Corée du Nord se retrouva ensuite sans internet. Les Etats-Unis nièrent
y avoir joué un rôle, même si l'on peut sur base de preuves aussi peu tangibles que les
précédentes pointer du doigt un pays ayant des motifs de le faire. Et alors, la Corée du Nord
aurait eu tout autant le droit de contre-attaquer. Les Etats-Unis ont agi comme un méchant
pitbull. Mais la Corée du Nord a réagi, elle, comme un chien battu en sortant un communiqué
de presse intitulé: 'Les Etats-Unis sont invités à présenter sincèrement leurs excuses à
l'humanité pour le mal qu'ils ont causé, avant de mettre les autres en demeure sans raison'.
Bref, les Etats-Unis ont surtout paru agir dans la panique. Non seulement les dommages
causés n'étaient pas assez substantiels et la cible n'était pas une affaire de sécurité nationale,
mais en plus, ils ont proféré de graves accusations à l'encontre d'un pays sur la base de
preuves très peu convaincantes. Que les Etats-Unis aient à présent des preuves ou non, selon
Allan Friedman, chercheur au Cyber Security Policy Research Institute de la George
Washington University, cela n'en reste pas moins une stratégie diplomatique sensée que
d'imputer la faute avec autant d'aplomb. Pour éviter de créer un précédent, il était préférable
de décourager d'autres pays à entreprendre ce genre d'action en sanctionnant fermement un
état comme la Corée du Nord, même sur base d'un manque de preuves flagrant. Une vision à
long terme pour empêcher les cyber-attaques sera désormais nécessaire, surtout à présent
qu'une target list d'infrastructures américaines critiques a pris la clé des champs. Il est
cependant douteux que rouler des mécaniques fasse beaucoup d'effet sur les pirates
anonymes.
'That's my kind of war on terror'
Un théoricien de la conspiration réduirait toute cette affaire à l'état de formidable campagne
de marketing. Susciter l'angoisse, dynamiser le patriotisme, créer un effet à la Barbara
Streisand, où tout un chacun veut voir ce qu'il ne peut voir. Sortir quand même le film pour
que chacun le visionne comme pour marquer son opposition personnelle et brandir fièrement
le doigt du milieu vers la Corée du Nord. Ceux qui ont déjà vu le film, tweetent du reste
souvent ces mots: 'that's my kind of war on terror' (c'est ma façon à moi de mener une guerre
de terreur). Provoquer un conflit diplomatique pour la promotion d'un film? Rien n'étonne
plus de nos jours. Le film a en tout cas réussi, délibérément ou non, à être l'une des plus
importantes sorties numériques de l'histoire avec quelque 15 millions de dollars de rentrées en
quatre jours seulement. The Interview entrera à coup sûr dans les livres d'histoire, mais sans
doute pas pour son contenu.
*Nathalie Van Raemdonck, collaboratrice du Belgian Cybercrime Centre of Excellence
(B-CCENTRE). En tant qu'étudiante master en sécurité internationale, elle a rédigé une
thèse consacrée à la cyber-guerre et l'a présentée à l'OTAN
THEME 6 - 4 : L’étonnant coup de force de « TontonXi » Source, journal ou site Internet : slate
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Joshua Keating
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le leader chinois tente actuellement d'affirmer sa personnalité face à son peuple tout en
renforçant son contrôle sur le parti et sur l'armée. Le président chinois Xi Jinping a adressé, le
31 décembre, son deuxième message du Nouvel An à ses compatriotes, ce qui semble
inaugurer une nouvelle tradition. Le contenu du discours –cette année, Xi a déclaré aux
téléspectateurs que la Chine avait, ces douze derniers mois, «progressé sur le chemin de la
réforme, résolu plusieurs problèmes très ardus et débuté d'importantes réformes proches des
intérêts [des] citoyens»– est peut-être moins intéressant que l'endroit d'où il a été prononcé: le
bureau de Xi. En général, le public n'a pas accès à l'espace de travail du président. La chose
est tellement inhabituelle que, comme le rapporte Shanghaiist, les médias et les internautes
chinois ont passé au crible la décoration de ce bureau méticuleusement rangé et dénué
d'ordinateur, en portant une attention toute particulière aux photos ornant la bibliothèque –
notamment les photos de famille et de rencontres avec des citoyens ordinaires qui, pour
certaines, ont changé depuis l'année dernière. A priori, aucun de ces détails n'est
particulièrement significatif –en tant que politicien, il n'est pas très étonnant que Xi veuille
vous faire savoir qu'il aime sa famille et se soucie des gens comme vous–, mais reste que,
pour un dirigeant chinois, ces petites touches d'humanité sont des plus notables. Depuis la fin
de l'ère Mao et les excès de son culte de la personnalité, les responsables gouvernementaux
chinois ont voulu faire passer le leadership collectif du parti avant l'individualité de ses
leaders. En 1980, une directive du comité central en appelait ainsi explicitement à «moins de
propagande sur les individus». Cet accent porté sur l'uniformité est tel que, l'an dernier,
l'ancien Premier ministre Zhu Rongji avait été salué pour le courage qu'il avait manifesté en
apparaissant les cheveux gris lors d'un congrès du parti. La plupart de ses compatriotes se les
teignent en noir corbeau. Pour des espoirs de la politique chinoise, avoir un adjectif comme
«flamboyant» accolé à sa personne a tout du handicap. Contrairement à ses prédécesseurs –
l'attrait pour le tennis de table et la danse de salon d'Hu Jintao, célèbre pour son
inexpressivité, fut effacé de sa biographie officielle dès qu'il devint le chef du parti–, Xi
entend visiblement démontrer qu'il est une personne réelle possédant une touche de
personnalité. Il aime plaisanter avec les journalistes et n'hésite pas à se moquer (gentiment) de
lui-même. L'an dernier, l'émotion avait été relativement vive quand il s'était rendu dans un
café de Pékin, avait fait la queue et payé de sa poche son humble portion de raviolis au porc.
Il a été représenté dans un dessin animé étonnamment jovial. Sur l'internet chinois, malgré un
contrôle des plus sévères, on parle souvent de lui comme de «Tonton» ou de «Papa» Xi. Dans
ses discours et ses apparitions publiques, il semble bien plus à l'aise que ne pouvait l'être Hu
et son audacieux «rêve chinois» contraste avec le flegme impénétrable de son prédécesseur.
La femme de Xi, la chanteuse traditionnelle Peng Liyuan, était déjà une célébrité avant de
devenir première dame et est aujourd'hui à peu près considérée comme une icône de la mode.
Leur mariage aura inspiré une chanson hommage, rapidement devenue virale, et qui s'intitule
«Papa Xi aime Maman Peng».
Plus souvent mentionné que ses prédécesseurs
Cela reste quand même bien anodin par rapport à d'autres dirigeants. Ne vous attendez pas à
voir Xi disputer une partie de golf miraculeuse comme Kim Jong-il ou apparaître devant les
photographes torse nu comme Vladimir Poutine (déjà parce que les censeurs sont assez
chatouilleux quand il s'agit de son poids). Et l'attrait que suscite la personne de Xi est aussi
encore bien loin de celle de Mao avec ses innombrables badges et autres petits livres rouges.
Mais une étude publiée cet été par l'Université de Hong Kong montrait que, durant les 18
premiers mois de sa présidence, le nom de Xi avait été mentionné plus du double de fois que
ne l'avaient été celui de ses prédécesseurs sur la même période. Selon cette étude, Xi est le
premier président à faire autant l'objet d'une attention personnelle depuis Mao et son
successeur immédiat, Hua Guofeng. L'accent porté sur Xi en tant qu'individu est aussi
remarquable à une époque où la consolidation du pouvoir connaît une ampleur sans précédent.
En octobre, près de 75.000 membres du Parti communiste avaient été interrogés dans le cadre
de la grande campagne anti-corruption de Xi. Des enquêtes qui, selon le Quotidien du Peuple,
s'étaient soldées pour 27% d'entre eux par des sanctions. La pire sanction que peut décider la
commission anti-corruption du parti est l'exclusion mais si, comme cela arrive souvent, les
affaires sont transférées vers la justice pénale, la gamme des sanctions susceptibles d'être
prononcées à l'encontre des responsables chinois est bien plus large, et la peine de mort est
possible. La campagne anti-corruption de Xi cible à la fois des «mouches» –de petits
responsables locaux et provinciaux, accusés d'avoir accepté des pots-de-vin– et des «tigres»,
soit les plus hauts dignitaires du parti. Pour l'instant, le plus gros tigre à avoir été attrapé est
Zhou Yongkang, ancien chef de la sécurité nationale que l'on pensait intouchable jusqu'à sa
mise en examen l'été dernier. Zhang Kunsheng, ministre assistant des Affaires étrangères, est
pour sa part le tigre le plus récent à avoir été touché par cette campagne. Soupçonné d'avoir
«enfreint la discipline» –un euphémisme désignant la corruption–, il a été démis de ses
fonctions. Deux généraux d'envergure ont aussi été poussés à la démission. Un mouvement
qui, selon un spécialiste de la Chine, relève d'une prise de contrôle croissante de Xi sur
l'armée.
Campagne anticorruption ou purge?
Mais parmi les observateurs, l'ambiance n'est pas au consensus. D'aucuns pensent que cette
campagne est motivée par un réel désir d'endiguer la corruption et son impact sur la
croissance économique de la Chine quand d'autres y voient une bonne vieille purge, visant à
consolider le pouvoir de Xi et de son cercle rapproché. Les deux ne sont pas incompatibles.
Parallèlement à cette campagne anti-corruption, Xi s'est aussi attelé à asseoir son pouvoir au
sein des vastes bureaucraties chinoises gérant les affaires étrangères et la sécurité nationale.
Le contrôle étatique d'Internet s'est encore alourdi, notamment avec le récent blocage de
Gmail. Des organes de presse internationaux, comme Bloomberg, qui avaient enquêté en 2012
sur la fortune personnelle de Xi, ont été sanctionnés. A l'heure où son mandat présidentiel
approche de sa troisième année, il est évident que Xi n'a pas l'intention de passer inaperçu. Il a
su profiter de la colère du peuple à l'encontre des dirigeants corrompus pour consolider son
pouvoir, tout en faisant très attention à son image. Au sein d'un système qui préfère
normalement donner la priorité à la collégialité, il semble enclin à mettre un certain coup de
projecteur sur son influence individuelle. Mais tandis que de très graves problèmes
économiques, militaires et écologiques se profilent à l'horizon, ce qu'il compte en faire n'a
rien d'aussi flagrant.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Charlie Hebdo : le plan Vigipirate élevé au niveau « alerte attentat » en Ile-de-France : qu’est-ce que ça veut dire ? Source, journal ou site Internet : Slate
Date : 7 décembre 2014
Auteur : Grégor Brandy
Adressé par Elie Billaudaz
Douze personnes au moins ont été tuées au siège du magazine satirique Charlie Hebdo, ce
mercredi 7 janvier. Deux personnes masquées, vêtues de noir et armées de fusils d'assaut
selon les témoins sont entrées à l'intérieur du bâtiment vers 11h30. «C'est un attentat, et un
attentat terroriste, cela ne fait pas de doute», a déclaré François Hollande, venu sur les lieux
immédiatement après la fusillade. «Nous avons engagé le plan Vigipirate. Les auteurs de ces
actes seront poursuivis. La France est devant un choc.» Les deux hommes sont toujours
activement recherchés. Le plan Vigipirate a d'ailleurs été passé au niveau attentats –le plus
élevé– dans toute l'Ile-de-France.
Sur le site du gouvernement, un document précise ce que cela signifie:
Les services de secours et forces de l'ordre sont mis en alerte, les forces armées fournissent
une contribution renforcée à la surveillance, les cellules de crise sont activées, il est interdit de
se garer aux abords des établissements scolaires, les contrôles de personnes sont renforcés et il
y a renforcement des contrôles«par l'utilisation de techniques de détection d'explosifs».
Jusqu'en 2013, le plan Vigipirate était composé de cinq niveaux différents (blanc, jaune,
orange, rouge, écarlate), mais depuis le début de l'année 2014, on utilise désormais deux
niveaux: vigilance et alerte attentats. Un conseiller de Jean-Marc Ayrault avait alors expliqué
à l'Express cette modification: «L'actuel plan était "devenu un peu obsolète même s'il a donné
des résultats", justifie un conseiller de Jean-Marc Ayrault. "On était en 'rouge' depuis 2005,
ce n'est pas de nature à mobiliser nos concitoyens". Le plan Vigipirate est en effet en
vigilance "rouge" depuis les attentats de Londres, passant régulièrement au niveau "rouge
renforcé" pendant les périodes sensibles comme les fêtes de fin d'année. Un blocage au stade
"rouge" qui brouillait le message et affaiblissait la vigilance, ajoute ce conseiller joint par
L'Express.» Comme Robin Panfili le rappelait peu après les attentats du marathon de Boston,
en avril 2013,«jusqu’à présent, le seuil maximal dit écarlate n’a été franchi qu’une seule fois
en France en mars 2012 et sur une zone limitée: la région Midi-Pyrénées, lors des tueries
perpétrées par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban».
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Les désastres naturels ont fait 7.700 morts en 2014 dans le monde, moins qu’en 2013 Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
Les catastrophes naturelles en 2014 ont provoqué la mort d'au moins 7.700 personnes dans le
monde, un bilan inférieur par rapport à l'année précédente, et causé aussi moins de dégâts
matériels que celles de l'an passé, selon une étude publiée mercredi par Munich Re. Le géant
allemand de la réassurance, dont l'étude annuelle fait référence en la matière, estime à 110
milliards de dollars (93 milliards d'euros) les coûts cumulés des catastrophes de l'an dernier,
moins que l'année précédente (140 milliards de dollars) et que la moyenne des dix et même
des 30 dernières années. Les désastres de 2014 ont entraîné 7.700 décès, les inondations en
Inde et au Pakistan en septembre représentant les plus meurtriers avec 665 victimes. Le
nombre de morts liés aux catastrophes naturelles est très en-dessous du chiffre de l'année
précédente (21.000) et des moyennes des dernières années, et renoue avec le niveau de 1984.
Ces chiffres sont "une bonne nouvelle" a estimé dans un communiqué Torsten Jeworrek,
membre du directoire de Munich Re, et s'expliquent entre autres par le fait qu'en beaucoup
d'endroits, les autorités ont mis les populations à l'abri à temps, ainsi en Inde à l'approche du
cyclone Hudhud ou aux Philippines avant le typhon Hagupit.
THEME 8 - 2 : En Inde, la production de charbon paralysée par une grève Source, journal ou site Internet : le Monde
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Adressé par Elie Billaudaz
REUTERS/SHENG LI
C’est le grain de sable qui vient gripper la mécanique bien huilée de l’agenda économique du
premier ministre Indien, Narendra Modi. Des centaines de milliers de mineurs ont entamé,
mardi 6 janvier, une grève de cinq jours pour protester contre la libéralisation du secteur du
charbon. Selon Gurudas Dasgupta, secrétaire général du syndicat All India Trade Union
Congress, cette grève serait la plus suivie en Inde depuis 1977. Quelques mois après avoir
promis de l’électricité sans coupure aux Indiens, le premier ministre indien risque de les
plonger dans le noir.
- 60 % des mines de charbon sont à l’arrêt
- À partir de samedi, des centrales thermiques pourraient connaître des pénuries de charbon
- Au 1er janvier, les centrales à charbon indiennes ne disposaient que de neuf jours de réserve,
et 20 d’entre elles n’en possédaient suffisamment que pour fonctionner quatre jours.
Libéralisation et privatisations irritent les syndicats
En Inde, c’est, jusqu’à présent, l’entreprise publique Coal India, premier producteur au monde
de charbon (près de 370 000 mineurs), qui possédait un quasi-monopole sur l’extraction et la
production de ce minerai, depuis la nationalisation du secteur en 1972. Une loi, passée par le
gouvernement le 12 décembre 2014 à la chambre basse du Parlement, prévoit d’ouvrir le
secteur de l’exploitation et de la production à toutes les entreprises. Pour rentrer en
application, cette loi doit encore obtenir l’aval de la chambre haute du Parlement. Les
syndicats redoutent également la cession de parts de l’entreprise publique depuis que le
gouvernement a engagé un plan de privatisations afin de réduire son déficit budgétaire.
L’Inde très dépendante du charbon
Plus qu’ailleurs, le charbon est essentiel au bon fonctionnement de l’économie du pays,
puisqu’il fournit plus de la moitié de ses besoins en énergie primaire contre une moyenne de
29 % ailleurs dans le monde. Cette grève renforce les difficultés rencontrées dans le secteur
depuis l’annulation par la Cour Suprême, en septembre 2014, de 214 permis d’extraction
minière, dont l’attribution a été jugée illégale. Les importations indiennes de charbon ont
triplé depuis 2007. Le gouvernement espère attirer les investissements privés pour augmenter
la production de charbon et faire face à la hausse des besoins en énergie de l’Inde. Lors du
Forum économique mondial, organisé à Delhi le 6 novembre, le ministre indien de l’énergie,
Piyush Goyal a déclaré que la demande domestique en énergie doublerait d’ici à 2019 et que
le pays devait rapidement accélérer sa production de charbon, qui fournit les deux tiers de la
production d’électricité. Dans un pays qui souhaite s’industrialiser et où 300 millions
d’habitants n’ont pas accès à l’électricité, les alternatives au charbon sont difficiles à trouver.
La production d’énergie d’origine solaire et ou éolienne progresse, mais elle ne pourra pas
concurrencer le charbon qui reste moins cher. Quant au nucléaire, malgré la promesse de
signatures de contrats avec les États-Unis et la France pour la construction de centrales, les
négociations sont bloquées. Le point d’achoppement réside dans l’attribution des
responsabilités en cas d’accident, que l’Inde aimerait faire endosser aux constructeurs comme
Areva ou Westinghouse.
Le premier gros mouvement social pour le premier ministre indien
Fort d’une majorité à la chambre basse du Parlement, Narendra Modi affronte la première
grève d’envergure de son mandat commencé en mai 2014. Le plus surprenant est de trouver,
parmi les syndicats en grève, le Bharatiya Mazdoor Sangh (BMS), proche du BJP, le parti
nationaliste hindou au pouvoir qui contrôle la majorité au Parlement. Ces derniers n’ont pas
réussi à infléchir la politique du gouvernement, se disant « ignorés ». En matière de politique
économique, la solidarité entre nationalistes hindous pèse peu face aux intérêts divergents
entre gouvernement et ouvriers. Critiqués pour être inféodés aux partis politiques, les
syndicats sont souvent absents des médias contrairement aux économistes ou aux chefs
d’entreprise. Les voici qui reviennent en force dans le débat sur l’orientation économique du
pays, à l’heure où le gouvernement indien a lancé le programme « make in India », destiné à
attirer les investissements dans l’industrie et ainsi absorber les 10 à 15 millions de travailleurs
qui arrivent chaque année sur le marché du travail. « M. Modi traverse son moment
Thatcher »,écrit Rajesh Kumar Singh dans une tribune publiée par l’agence Bloomberg,
faisant référence à la longue lutte qui opposait les mineurs de charbon au premier ministre
britannique au début des années 1980, ajoutant cependant que M. Modi « est moins dans la
confrontation ».
THEME 8 - 3 : La neige et le froid glacial paralysent le Proche-Orient Source, journal ou site Internet : La Tribune de Genève
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
Les intempéries ont perturbé mercredi le quotidien des habitants d'une bonne partie du
Proche-Orient. Des administrations, des écoles et des routes ont été provisoirement
fermées.
1/11 Une femme sous la neige dans une rue d'Istanbul, en Turquie. (Mercredi 7 janvier 2014)
Image: AFP
Plusieurs routes ont été coupées par la neige ce mercredi 7 janvier dans les régions
montagneuses du sud-est du Liban. Une tempête est venue compliquer encore la vie de
milliers de réfugiés syriens qui grelottent sous leurs tentes. Une source de sécurité a affirmé
que les victimes avaient, respectivement, 35 ans et 6 ans. Tous deux traversaient le Mont
Hermon, entre la Syrie et le Liban, où les températures avoisinaient les -7 degrés Celsius.
Réfugiés désespérés
«On manque de denrées alimentaires et de quoi se chauffer. Nous demandons aux ONG
d'intervenir», lance un homme désespéré, dans un campement de 40 tentes établi à Majdaloun,
près de Baalbeck. «Nous avons peur que les tentes s'effondrent sous le poids de la neige». A
Hawch al-Oumara, près de la ville chrétienne de Zahlé, des réfugiés tentaient également de
retirer l'épaisse couche blanche recouvrant leurs tentes. «Cela fait deux ans que je suis ici,
mais c'est l'hiver le plus dur», s'exclame Mohammad al-Hussein, qui vit avec sa femme et ses
cinq enfants dans ce campement de 80 tentes. Pour les aider, le Haut-Commissariat pour les
Réfugiés (HCR) de l'ONU a indiqué avoir notamment distribué de l'aide à plus de 80'000
familles. Il leur a remis de l'argent ou des coupons pour du fuel.
Neige en Galilée
Par ailleurs, les écoles et les ports libanais étaient fermés mercredi et l'électricité a été coupée
dans certaines régions. En Israël aussi, toutes les écoles de Jérusalem ainsi que l'Université
hébraïque sont restées closes, de même que les écoles du nord d'Israël. Celles de Cisjordanie
ont également fermé leurs portes. La neige a fait son apparition mercredi matin sur le plateau
du Golan annexé par l'Etat hébreu, en Galilée dans le nord du pays. Elle est également tombée
à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Les habitants de Jérusalem ont déserté les rues
balayées par des vents violents et une pluie glaciale.
Nourriture stockée
La municipalité a également stocké 200 tonnes de sel, de la nourriture et des couvertures. Elle
a préparé des générateurs pour pallier à d'éventuelles coupures d'électricité comme celles qui
s'étaient produites en décembre 2013 en raison d'une tempête de neige. Pour éviter que les
automobilistes ne se retrouvent bloqués des heures comme en 2013, la police a fermé à la
circulation les deux principales routes d'accès Jérusalem dès l'apparition des premiers flocons.
Les Gazaouis grelottent
La Jordanie a envoyé des engins de déneigement aux Palestiniens en Cisjordanie où la neige
est également attendue. A Gaza, où les rues étaient quasiment désertes, le port a été fermé.
Les Gazaouis calfeutrés dans leurs maisons tentaient de se réchauffer malgré les coupures
fréquentes d'électricité: ils n'ont actuellement que quelques heures d'électricité par jour. Dans
les écoles gérées par l'ONU, qui abritent des dizaines de milliers de déplacés, l'agence des
Nations unies pour l'aide aux réfugiés a commencé à distribuer des rations alimentaires et à
utiliser des générateurs supplémentaires.
Examens reportés
Et dans le royaume hachémite de Jordanie, les ministères et autres institutions
gouvernementales ont suspendu leurs activités, tandis que les examens officiels prévus
mercredi et jeudi ont été reportés. En Syrie voisine, la neige et la pluie se sont abattues,
notamment dans la province de Damas, où les examens dans les écoles et les universités ont
été reportés. En Egypte, les autorités ont fermé sept ports en raison d'une tempête de sable.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : « Défense : tous les pays qui se sont lancés dans l’externalisation ne sont jamais revenus en arrière » (Veronika Roux, Sodexo) Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Michel Cabirol
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le marché des Nations-Unies est "un marché extrêmement décevant pour toutes les
sociétés françaises" (Veronika Roux, présidente de Sodexo Defense Services) Le groupe Sodexo, qui réalise 700 millions d'euros de chiffre d'affaires dans le domaine de la
défense, mise beaucoup sur l'externalisation en France du marché du soutien et vise un chiffre
d'affaires supérieur à 50 millions d'euros vers 2016. Au total, Sodexo a pour objectif de
doubler ses ventes à cinq ans. Dans une interview accordée à La Tribune, la présidente de
Sodexo Défense Services, Veronika Roux, estime que le ministère de la Défense va
économiser avec Balard.
Pourquoi Sodexo est-il dans la défense ?
Parce qu'au même titre que d'autres secteurs (éducation, santé, etc..) c'est un marché
d'externalisation. Et le groupe considère que le marché défense représente un très fort
potentiel. Cette activité constitue aujourd'hui 4 % du chiffre d'affaires global du groupe, soit
environ 700 millions d'euros. Nous avons par ailleurs une société commune avec Serco en
Australie, Serco Sodexo Defense Services (SSDS) dont le chiffre d'affaires en 2013 s'élevait à
environ 290 millions d'euros. Depuis quatre ans, la part des activités défense a doublé pour
passer de 2 % à 4 % du chiffre d'affaires de Sodexo. C'est un marché prometteur qui reste
encore à développer, notamment en Europe où l'externalisation commence à se mettre en
place. Cette activité au sein de Sodexo bénéficie pleinement de la présence internationale du
groupe dans 80 pays. Nous sommes maintenant actifs sur le segment de la défense dans 25
pays. D'une façon générale, la défense a toujours fait partie de l'ADN du groupe. Le fondateur
de Sodexo Pierre Bellon a ainsi commencé par fournir les premiers services à la Marine
nationale à Marseille.
Quelles sont les ambitions de Sodexo dans la défense ?
Nous souhaitions définitivement nous positionner comme le spécialiste des services de
soutien à la défense. Nous estimons le marché mondial du soutien dans la défense à peu près à
50 milliards d'euros. Bien sûr ce marché est globalement beaucoup plus important mais
l'externalisation du soutien n'est pas encore généralisée. Actuellement Sodexo Defense
s'intéresse aux bases américaines en Europe dans la mesure ou leur gestion est totalement
externalisée. Ce marché est évalué à plus de 10 milliards d'euros par an. Nous avons
restructuré notre activité en Europe pour répondre aux prochains appels d'offres avec le
concours de Sodexo USA.
Combien visez-vous de chiffre d'affaires à cinq ans ?
Sur cinq ans, nous comptons doubler notre chiffre d'affaires dans la défense. Pour y parvenir,
le groupe s'est organisé par segments de marché, dont la défense. Ce qui permettra à cette
activité de capitaliser sur notre connaissance des clients de Sodexo dans le monde entier et
d'être encore plus pertinents dans notre positionnement d'expert des services de qualité de vie
pour réussir l'objectif de doubler notre chiffre d'affaires.
Quels sont vos plus grands clients ?
La Grande-Bretagne et les États-Unis sont nos deux principaux clients dans la défense.
Pourquoi ? Parce que cela fait 30 ans que les Britanniques externalisent les services. Les
États-Unis où nous gérons notamment des bases pour le Corps des US Marines ont quant à
eux un potentiel immense. La Grande-Bretagne et les États-Unis représentent chacun un tiers
des 700 millions de chiffre d'affaires. Le dernier tiers regroupe le reste du monde, y compris
la France, qui externalise progressivement.
Et la France, que représente-t-elle pour Sodexo ?
Pour le moment, le chiffre d'affaires est modeste. Avec un an et demi d'existence juridique,
Sodexo Defense Services est, en France, une entité récente, mais qui a démarré très fortement
en particulier avec le gain du contrat Balard. Après trois ans d'activité, nous visons un chiffre
d'affaires supérieur à 50 millions d'euros par an.
Que représente le marché du soutien en France ?
Le marché de soutien est évalué en France dans le domaine de la restauration et des services à
environ 1 milliard d'euros, dont seulement un petit tiers est externalisé. Le Commissariat aux
armées travaille actuellement à mieux structurer l'externalisation du soutien aux militaires
français. Avec pour objectif d'économiser des crédits et de réinjecter ces gains dans les
capacités militaires de l'armée française.
Comment pouvez-vous changer votre image en France, et notamment dans le domaine
de la défense, où Sodexo est plutôt perçu comme un acteur de la restauration collective
et non comme une société en capacité de gérer des dossiers complexes multi-services?
Sodexo dispose d'une expérience pratiquement sans équivalent dans le domaine de l'ingénierie
et de la construction. Par exemple sur la base de l'Otan de Kandahar en Afghanistan, Sodexo a
construit en cinq mois des infrastructures tel qu'entrepôts de plusieurs milliers de mètres
carrés, deux restaurants (DFAC) destinés à accueillir 10.000 militaires par jour. Cela a
nécessité la mise en place de chaines logistiques complexes (air, mer, terre) Nous avons servi
le premier petit-déjeuner cinq mois après la notification du contrat. Si notre métier historique
est la restauration, nous nous sommes structurés pour conquérir des marchés plus techniques
nécessitant des compétences en ingénierie pour concevoir, construire et opérer... Et lorsque le
client nous fait confiance, nous lui devenons indispensables ! En France, ces compétences
restent méconnues mais les contrats Balard et Telsite contribuent à notre notoriété.
Avec Balard, le ministère de la Défense va-t-il vraiment économiser de l'argent ?
Bien sûr. Il faut comparer ce qui peut l'être. Beaucoup de choses, souvent erronées, ont été
dites sur ce projet. Balard sera un centre interarmées, le ministère de la Défense économisant
déjà le soutien des bâtiments qui seront vendus. Et je rappelle que nous avons obligation de
restituer le site de Balard au bout de 27 ans comme neuf. À l'évidence, les coupes budgétaires
des ministères ciblent en priorité le soutien, notamment aux bâtiments. Nos études montrent
que l'externalisation de la restauration, de l'hébergement et de la gestion des loisirs permet
d'économiser 20% par rapport à ce qui se fait aujourd'hui dans les armées. En outre, les
militaires sont gagnants en termes de qualité de services qui contribuent à leur qualité de vie.
L'expérience montre que tous les pays qui se sont lancés dans l'externalisation ne sont jamais
revenus en arrière. Ils ont constaté qu'ils faisaient des économies d'échelle et que la
privatisation n'impactait pas la continuité de la mission.
Pouvez-vous donner un exemple où un pays a fait des économies en externalisant ?
L'Australie. Sur les sept dernières années d'externalisation, l'armée australienne a économisé
18% de son budget. Elle a investi cet argent pour acquérir des armements, comme les NH90,
les hélicoptères de transport d'Airbus ou à investi dans des capacités opérationnelles. Ces
économies sont parfaitement traçables. Malgré un budget de la défense australien global en
baisse, le ministère de la Défense dispose de plus de capacités opérationnelles grâce à
l'externalisation. Nous apportons des réponses à leurs problèmes. Dans le cadre des réductions
budgétaires, nous fournissons des services de haute qualité, et généreront des économies
substantielles.
Que représente Balard pour Sodexo ?
Ce contrat emblématique est très important pour Sodexo. Nous y travaillons beaucoup avec
nos partenaires Thales et Bouygues, qui est le maître d'œuvre. Ce contrat représente pour SDS
un chiffre d'affaires entre 27 et 30 millions d'euros par an, ce qui s'est considérable pour un
seul site. Nous avons été sélectionnés pour offrir 15 prestations de services différentes qui
nécessiteront l'emploi d'environ 500 collaborateurs. Balard est pour Sodexo une formidable
vitrine de notre savoir-faire en matière de services. 60% de notre palette de services y sont
déployés. Nous gérons totalement le site avec la restauration, le nettoyage des locaux,
l'accueil et le gardiennage, la gestion d'un hôtel de 750 chambres, la gestion des espaces verts,
la gestion des déchets et toute la partie logistique, l'approvisionnement, la levée des drapeaux,
la gestion de la piscine à l'intérieur d'un complexe sportif.
Avez-vous des objectifs de performances ?
Des pénalités assez élevées nous sont applicables si nous n'atteignons pas les ratios de
performances exigés, qui se situent d'ailleurs à un niveau d'exigences très élevé. Mais Sodexo
a montré son savoir-faire en matière de bases de défense comme celle de Brest, l'école de
Bourges, l'école d'hélicoptères de Dax...
Mais avec Balard, vous passez un cap dans la chaine de valeur...
C'est vrai que Sodexo gérait il y a peu encore en France des services focalisés sur la
restauration, l'hébergement et les loisirs. Nous sommes désormais prêts à répondre à des
appels d'offre portant sur la gestion globale d'une base. Notre objectif est clairement
d'accompagner en France la transformation des armées dans le cadre des réductions
budgétaires qui vont orienter la défense vers une externalisation optimisée. Nous avons les
compétences requises grâce à notre longue expérience en Grande-Bretagne où Sodexo
travaille depuis 30 ans avec le ministère de la Défense britannique, mais aussi en Australie,
Etats Unis et dans plusieurs pays du Moyen Orient. . Nous pouvons apporter beaucoup,
beaucoup d'idées à ce sujet. Depuis deux ans, nous essayons d'être force de propositions
auprès du ministère de la Défense, pour contribuer de façon innovante à la transformation du
soutien des armées.
Ce qui est le cas avec le contrat Telsite que vous avez remporté auprès du ministère de la
Défense ?
Oui en quelque sorte. Nous avions deux problématiques à résoudre pour gagner ce contrat. Il
fallait travailler avec une PME bretonne, qui réalise 1 million d'euros de chiffre d'affaires
annuelle, et intégrer dans notre proposition des retombées économiques pour la Polynésie.
Pour que cette PME puisse construire la base-vie sur l'atoll de Mururoa qui coûtera plusieurs
millions d'euros, Sodexo a dû apporter le financement. Nous avons donc aidé cette PME
conformément aux objectifs que le ministère de la Défense a défini : faire accéder des PME à
des marchés stratégiques en apportant des processus, des standards, un support financier, des
techniques de gestion de projets et de maitrise des risques associées aux opérations sur un site
extrêmement isolé.
Sodexo accompagne-t-il les armées françaises dans des opérations extérieures ?
Nous sommes présents depuis longtemps auprès des armées françaises en particulier sur les
opérations extérieures. Nous avons commencé au Kosovo. Nous les avons accompagnées en
Afghanistan où Sodexo a également travaillé avec l'Otan et l'armée américaine. En 2009, nous
avons participé à la construction de la base-vie du Groupement Tactique Interarmées français
de Surobi (FOB Tora) pour accueillir et soutenir 300 hommes dans la vallée de la Kapisa. Ce
fut une expérience difficile mais enrichissante. Nous l'avons opérée et démobilisée au moment
du retrait de la France d'Afghanistan. D'une manière générale, nous savons accompagner les
armées, y compris dans des délais de projection contraints en opérations extérieures. Il existe
très peu de sociétés françaises capables de se projeter aussi vite avec les armées. C'est le point
fort de Sodexo, qui est déjà prépositionné dans 80 pays. Ce qui n'est pas le cas de la plupart de
nos concurrents.
Comment assurez-vous la sécurité de vos équipes ?
C'est un sujet qui n'est pas simple. Nous privilégions les contrats opérés sur l'emprise de nos
clients (armée française TORA, ISAF Kaboul et Kandahar), mais, quand une société comme
la nôtre opère dans des régions à risques, elle peut avoir à recourir à des sociétés de sécurité
privées qui protègent les hommes et les convois. Il n'existe malheureusement pas de sociétés
françaises de ce type en raison de la législation en France. C'est pourtant un marché de 3
milliards d'euros par an qui s'accroit chaque année et est capté par les seules entreprises anglo-
saxonnes. Nous savons aussi dire non quand nous évaluons un facteur risque trop élevé. Ainsi,
par exemple, dans le cadre de la mission des Nations-Unies en Centrafrique, nous avons
refusé de répondre à un appel d'offre pour des raisons de sécurité. Nous ne prenons pas à la
légère la sécurité des hommes.
Le marché des Nations-Unies est-il accessible pour un groupe comme Sodexo ?
C'est un marché extrêmement décevant pour toutes les sociétés françaises. Cela fait plusieurs
années que nous travaillons, et en particuliers depuis quatre ans en partenariat avec Thales,
pour pénétrer ce marché... on s'arrache les cheveux ! Nous avons tout essayé. L'armée
française a fait un travail extraordinaire au Mali mais les sociétés françaises n'en profitent pas.
Pas un seul contrat, à l'exception d'un petit pour la réfection des aéroports de Gao et Tessalit,
alors que les sociétés françaises sont très présentes en Afrique à l'image du groupe Bolloré,
l'un des premiers logisticiens du continent. Pourtant avec 480 millions d'euros environ, la
France est le troisième contributeur au budget des Opérations de Maintien de la Paix (OMP)
des Nations-Unies.
Pourquoi les entreprises américaines sont-elles mieux servies ?
Les États-Unis sont les premiers contributeurs. Au contraire des Français, les Américains
assurent leur contribution par des retours économiques : « on vous donne tant et en
contrepartie on veut tant de contrats ». Mais les Nations-Unies font peu de cas de
l'engagement de la France et des moyens déployés au Mali ou ailleurs. La France doit taper du
poing sur la table pour faire changer cela.
A combien s'élève le marché de soutien des Nations-Unies ?
Pour les OMP, il représente environ deux milliards d'euros par an. Sur ce montant, la France
représente 1,1%, soit 20 millions d'euros sur la partie soutien et sur la partie équipement. C'est
un désastre qui illustre une triste réalité.
Quels sont les pays les plus avancés en termes d'externalisation et où est présent Sodexo?
Royaume-Uni, Australie et Etats-Unis ! En Australie, nous avons géré pour le compte de
l'armée australienne les terrains et les infrastructures de manœuvres et d'entrainement au tir,
aussi bien terrestre qu'aérien. Nous assurions la sécurité des terrains et la coordination des tirs
en partenariat avec eux. Nous allons très, très loin dans le service. On nous a également confié
à l'étranger des projets d'externalisation que la France ne donnerait pas à des sociétés privées.
L'armée française n'est pas prête à externaliser certaines prestations telles que la gestion des
munitions ou encore la préparation des équipements des forces combattante dans le cadre de
missions de projection. L'Australie, comme la Grande-Bretagne, nous ont pourtant confié ce
type de missions.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Attentat à Charlie Hebdo / Cabu, Cherb, Tignous et Wolinski parmi les victimes Source, journal ou site Internet : Le parisien
Date : 7 janvier 2015
Auteur : avec A.Ca. Adressé par Elie Billaudaz
Les dessinateurs Cabu et Charb, décédés dans l'attentat ce
mercredi contre Charlie Hebdo.(LP/FREDERIC DUGIT-OLIVIER CORSAN.)
Les dessinateurs Charb, Cabu, Tignous et Wolinski, sont décédés mercredi dans l'attentat dont
a été la cible Charlie Hebdo, l'hebdomadaire dans laquelle ils croquaient l'actualité depuis de
nombreuses années. Stéphane Charbonnier, alias Charb, abattu à l'âge de 47 ans, assurait la
direction de la rédaction depuis mai 2009, après le départ de Philippe Val. Jean Cabut (Cabu),
76 ans, et Georges Wolinski, 80 ans, avaient été dessinateurs dans l'emblématique magazine
Hara-Kiri, ancêtre de Charlie Hebdo, avant de participer à la création de ce dernier. Bernard
Verlhac, plus connu sous le nom de Tignous, avait 47 ans. Selon un bilan provisoire à la mi-
journée, douze personnes étaient décédées dans l'attaque. Parmi ces douze morts, figurent
deux policiers, a précisé le parquet de Paris. L'un d'entre eux, tué dans les locaux, assurait la
protection de Charb.
THEME 10 - 2 : Le Ministère de la défense attaqué par des « Anonymous » Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 7 janvier 2015
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
Le site Internet du ministère de la Défense a fait l’objet hier 6 janvier d’une attaque
informatique en déni de service, le rendant ainsi inaccessible aux internautes une bonne partie
de la journée. « Le Centre d’analyse en lutte informatique défensive (Calid) est sur le coup »
indiquait hier un porte-parole du ministère à 20Minutes. Le DDoS a depuis été revendiqué sur
Twitter par les membres d’un groupe se revendiquant d’Anonymous et baptisé « Anonymous
OpGPII ». Ces derniers justifient cette attaque informatique par la mort du militant écologiste
et opposant au barrage de Sivens, Rémi Fraisse, tué par une grenade des gendarmes le 25
octobre dernier. D'ailleurs pourquoi la Défense et non l'Intérieur dont dépend désormais la
gendarmerie ? « Aujourd'hui, nous commençons une opération pour le venger » déclarent des
Anonymous dans un message mis en ligne sur le site Pastebin et repéré par le Figaro. «
Pendant trop longtemps, Anonymous est resté à l'écart, nous n'avons pas pris de mesures.
Mais maintenant, nous allons le faire » promettent-ils encore. Un autre membre des
Anonymous assurait cependant hier à 20 Minutes que le mouvement (jamais véritablement
coordonné) n’était en rien responsable de l’attaque contre le ministère de la Défense. « Cela
dit, cela fait des années qu'on leur a fait remarquer que leur site est truffé de failles »
soulignait-il aussi. De quoi permettre de futures attaques ? Une plainte pourrait en tout cas
être déposée par le ministère, qui précise par ailleurs que deux adresses IP, liées au déni de
service, ont été identifiées et signalées aux autorités.
THEME 10 - 3 : Apple Watch : un lancement fin mars ? Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 7 janvier 2015
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
Les choses semblent se préciser du côté de l'Apple Watch. Si la pomme évoque un lancement
pour le printemps, le toujours bien renseigné 9to5mac affirme aujourd'hui que le lancement de
la montre connectée est programmé pour fin mars aux Etats-Unis. D'autres rumeurs
évoquaient plutôt un lancement en janvier mais la pomme doit encore optimiser certains
points (l'autonomie ?) Un important programme de formation des responsables de boutiques
serait d'ailleurs prévu entre le 9 et le 16 février, ajoutent nos confrères. Ces responsables
devront ensuite former à leur tour leurs équipes. Il s'agit de préparer au mieux les vendeurs
face à ce tout nouveau produit. Selon plusieurs sources, les prix de la smartwatch varieraient
de 350 à 5000 dollars. Le prix minimum est officiel, c'est celui communiqué par Apple pour
le modèle Sport. Le modèle avec le bracelet en acier serait proposé à 500 dollars tandis que
les modèles avec bracelet en or se hisseraient à 4000 ou 5000 dollars.
De 350 à 5000 dollars ?
Rappelons que si le design de la tocante pommée n'a rien de révolutionnaire, son interface est
totalement inédite. Elle se pilote à l’aide d'une couronne poussoir présent sur le côté qui
permet de faire défiler des menus et de zoomer. L’écran est à la fois tactile et sensible à la
pression. L’Apple Watch se synchronise avec le GPS de l’iPhone, elle intègre un
accéléromètre et un gyroscope. Quatre capteurs placés sous la montre au contact du poignet
mesurent le rythme cardiaque. Les applications dédiées Fitness et Workout exploitent ces
informations pour donner des détails sur l’activité physique et fixer des objectifs. La montre
est compatible avec l’assistant vocal Siri, il est possible de dicter des réponses à des messages.
En revanche, l’Apple Watch ne permet pas de prendre ou de passer des appels, mais Apple a
évoqué rapidement une fonction walkie-talkie. Reste la question de la batterie, Apple n’a pas
dit un mot sur l’autonomie de cette montre. Mais il y a fort à parier qu'elle ne tienne pas la
journée.
THEME 10 - 4 : Faille critique dans le firmware UEFI de plusieurs constructeurs Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 6 janvier 2015
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par Elie Billaudaz
L’exploitation d’une faille critique du système de démarrage UEFI d’un PC pourrait permettre
de compromettre l’intégrité de la plate-forme. L’US CERT a révélé, lundi 5 janvier 2014,
l’existence d’une faille de sécurité critique de certains systèmes UEFI. La vulnérabilité réside
dans le script de démarrage (boot script) chargé par le système (durant la séquence d’EFI S3
Resume Boot Path précisément) et utilisé pour réinitialiser la plate-forme. Le boot script a
notamment accès à la mémoire et aux opérations de lecture/écriture pour simplifier cette
réinitialisation. Le script intervient notamment en amont de la configuration
d’importants mécanismes de sécurité de la plate-forme. « Nous avons découvert que sur
certains systèmes le boot script réside dans une partie non protégée de la mémoire qui peut
être altérée par un attaquant avec accès à la mémoire physique », écrivent Rafal Wojtczuk et
Corey Kallenberg de MITRE Corporation, un organisme de R&D pour le compte du
gouvernement américain sur l’alerte du Computer Emergency Response Team. En
conséquence, une personne malveillante pourrait contourner la sécurisation du système
(Secure Boot) et installer un firmware arbitraire malgré la présence du micrologiciel
signé, et permettre la lecture et l’écriture dans le système de gestion de la mémoire vive
(SMRAM), voire de complètement bloquer l’accès au PC. Il faut néanmoins accéder
localement à la machine pour opérer les modifications. Les UEFI Intel, AMI et Phoenix
affectés Rappelons que l’UEFI (Unified Extensible Firmware Interface) succède au BIOS
chez certains constructeurs de cartes mères (les membres de l’UEFI Forum essentiellement) et
s’inscrit comme un logiciel intermédiaire entre le firmware et le système d’exploitation. Une
position critique dans la chaine de mise en route du PC et dont l’intégrité est donc
primordiale. Trois des principaux éditeur d’UEFI ont vu leur système affecté et l’ont, a priori,
corrigé : Intel, American Megatrends Incorporated (AMI) et Phoenix Technologies. Un doute
subsiste pour Dell. Le bug remonte dans les faits à septembre 2014. L’US CERT invite les
fabricants de cartes mères, OEM et autres entreprises à se rapprocher des acteurs concernés
pour corriger ce défaut.
THEME 10 - 5 : l’usage du numérique à l’école passe par l’équipement informatique Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Christophe Auffray
Adressé par Elie Billaudaz
Selon un rapport du ministère de l'éducation nationale, l'équipement informatique, à usage
pédagogique, des collèges publics a nettement progressé au cours des dix dernières années,
doublant ainsi entre 2005 et 2014. "En neuf ans, l’équipement passe de 12,7 à 22 ordinateurs
ou tablettes pour 100 élèves, soit une progression moyenne d’un peu plus d’un terminal pour
100 élèves chaque année" indique le DEPP (direction de l'évaluation, de la prospective et de
la performance).
Terminaux mobiles : seulement 3,7 pour 100 collégiens
Et si le parc progresse, c'est à première vue sans trop souffrir d'obsolescence. Il est ainsi
précisé que la part des ordinateurs de moins de cinq ans est stable depuis 2010 à environ 60%.
A noter que cet équipement se compose essentiellement d'ordinateurs de bureau. "En 2014,
l’équipement en terminaux mobiles reste limité avec moins de 4 ordinateurs portables pour
100 élèves", soit "17% de l'ensemble du parc" mesure le rapport. C'est peu certes, mais en
nette progression néanmoins par rapport aux années précédentes. En 2009, le nombre de PC
portable pour 100 collégiens était de seulement 1,8.
Des collèges publics plus équipés, mais aussi plus connectés à Internet. Toujours selon les
chiffres du DEPP, 22,7% des établissements ont désormais un accès supérieur à 10 Mbits/s,
contre seulement 11,7% en 2010. Toutefois, ce sont encore souvent les seules salles
informatiques qui sont ainsi connectées et non les classes, ce qui réduit l'usage du numérique
pendant les cours. Néanmoins, sur ce plan, les choses progressent également et "la part des
collèges avec plus de la moitié des salles connectées à Internet augmente sur la période 2010-
2014 de 70 % à 92 %". Voilà pour les éléments positifs. Car pour l'équipement comme pour
l'accès à Internet, les disparités sont fortes entre les collèges, souligne le rapport. Deux
collèges sur 10 avec un accès supérieur à 10 Mbits/s Parmi les 10 % des collèges les moins
équipés, on dénombre 12,3 postes pour 100 élèves, quand la proportion est de 36,9 postes, soit
trois fois plus, dans les 10% d'établissements les mieux dotés, généralement les plus petits
(moins de 300 élèves). En cause des effets de structure. A taille égale, pour maximiser ses
chances d'avoir accès à un ordinateur au collège, mieux vaut fréquenter un établissement en
zone urbaine plutôt qu'en zone rurale.
Autre information : les collèges les moins équipés sont aussi ceux où le matériel est le plus
ancien et où l'accès Internet est le moins performant. Le débit Internet est crucial pour
permettre des usages à visée pédagogique. Or, 2 collèges sur 10 disposent "d’un débit Internet
jugé généralement insuffisant (inférieur à 2 Mbits/s) pour une navigation confortable à visée
pédagogique" note le DEPP. Pire, parmi "les 8 collèges sur 10 disposant d’un débit Internet
strictement supérieur à 2 Mbits/s, 2 ont accès à une connexion Internet haut débit (supérieur à
10 Mbits/s), indispensable pour une utilisation intense des espaces numériques de travail
(ENT)". Et si le rapport s'attache ainsi à mesurer le niveau d'équipement et de l'accès Internet
des collèges c'est car il existe un "lien fort" entre l’équipement et l'usage des outils
numériques. Conséquence : les plus équipés en ordinateurs "sont souvent mieux dotés en
équipement et ressources numériques que les autres établissements". De même un faible
niveau d'équipement rime avec mauvais accès Internet.
Equipement individuel : 17% de collèges
En clair, si l'Etat souhaite développer l'usage des outils numériques à l'école il va devoir
encore, notamment, accroître le niveau d'équipement des établissements ainsi que la qualité de
l'accès à Internet. Equiper directement et à titre individuel les élèves n'est-il pas alors une piste
à privilégier pour accélérer la pénétration du numérique ? Peut-être. Toujours est-il qu'à
l'heure actuelle cette option reste peu répandue au collège. "L’affectation à titre individuel de
terminaux mobiles aux élèves ne se fait que dans un petit nombre de collèges (17 %). Le
gouvernement aura donc fort à faire s'il veut concrétiser les ambitions de son plan numérique
pour l'école, dévoilé en 2012, et rappelées par François Hollande à l'occasion de la rentrée
scolaire de septembre.
11/ JOUR Par JOUR ... le 7 janvier 2015
THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
1355 7 janvier
Le Roi Alphonse IV de Portugal fait assassiner Inés de Castro
Alphonse IV de Portugal fut le 7e roi du Portugal de 1325 à 1357. A cette
époque, la guerre civile en Castille provoqua un afflux massif de nobles castillans
à la cour du Portugal, ce qui eut d'importantes répercussions sur la vie politique
portugaise. Lorsque son fils, Pierre Ier de Portugal, se maria clandestinement
avec Inés de Castro, une noble castillane, le roi Alphonse IV de Portugal décida
de la faire assassiner par crainte d'un renversement de pouvoir.
1598 7 janvier
Fin de la dynastie de Riourik en Russie
Avec la disparition du tsar Fédor Ier Ivanovitch (1557-1598), s'éteint
véritablement la dynastie des Riourikides en Russie, du nom du premier prince de
Novgorod, Riourik, qui régna à la fin du IXe siècle. La mort de son père, Ivan IV
le Terrible, en 1584, avait alors débouché sur une crise de succession, ou «
Temps des troubles », lequel prit fin en 1613 avec l'avènement d'une nouvelle
dynastie, celle des Romanov, qui accéda au trône par Michel III (1596-1645).
Veuve de Fédor Ier, la tsarine Irène assura l'intermède durant une dizaine de
jours, avant de laisser la gouvernance à son frère, Boris Godounov, et de se retirer
au couvent de Novodievitchi, à Moscou, sous le nom d'Alexandra.
1598 7 janvier
Boris Godounov tsar de Russie
Le régent Boris Fiodorovitch Godounov, beau-frère du tsar Fédor Ier, s'empare
du pouvoir à la mort de ce dernier. Boris Godounov sera officiellement élu tsar de
Russie à l'unanimité par les 500 délégués des états généraux, le 17 février.
1598 7 janvier
Mort de Fédor Ier, tsar de Russie
Fédor Ier – ou Fiodor Ivanovitch – né en 1557, s'éteint à Moscou. Il est le dernier
tsar de Russie appartenant à la dynastie des Riourikides. Fils d'Ivan IV le
Terrible, il lui succéda à sa mort, le 31 mai 1584, à l'âge de 27 ans, mais, réputé
simplet et pieux – on le surnomme le « sonneur de cloches » –, il dut laisser la
régence du pouvoir à son beau-frère, Boris Godounov – le nom de godin signifie
tuteur ou protecteur en russe – dès 1594, lequel s'empara véritablement du trône
après sa disparition, sans héritier, quatre ans plus tard, période connue sous le
nom de « Temps des troubles » (1584-1613).
1655 7 janvier
Mort du pape Innocent X
Le 7 janvier 1655 meurt Giovanni Battista Pamphilj, mieux connu sous le nom
d'Innocent X. Né à Rome le 6 mai 1574, le 234e pape de la chrétienté est
intronisé le 15 septembre 1644, et choisit son titre en hommage à Innocent VIII.
Jusqu'à sa mort, l'héritier du trône de Saint-Pierre fut manipulé par sa belle-s½ur
et maîtresse, Olimpia Maidalchini, ce qui le ridiculisa auprès de toutes les cours
d'Europe.
1765 7 janvier
Diffusion de la bulle papale Apostolicum pascendi
Le 7 janvier 1765, Clément XIII, pape élu en 1758, diffuse dans le monde
chrétien la bulle papale "Apostolicum pascendi", afin de défendre les intérêts des
jésuites, qui étaient interdits dans plusieurs pays d'Europe. Dans ce texte,
Clément XIII indique qu'il juge calomnieuses les critiques faites à l'encontre des
jésuites. Jusqu'à sa mort en 1769, il ne céda jamais aux pressions et accorda
toujours sa confiance aux représentants de la Compagnie de Jésus.
1768 7 janvier
Naissance de Joseph Bonaparte
Le frère aîné de Napoléon Ier, Joseph Bonaparte, naît à Corte le 7 janvier 1768.
Avocat, puis diplomate pour aider à l'ascension de son frère, Joseph fut roi de
Naples en 1806, avant d'offrir le royaume à Joachim Murat en 1808. Il régna
ensuite en Espagne jusqu'en 1813, sous le nom de Joseph-Napoléon Ier. Entre
deux guerres, il eut le temps d'abolir l'Inquisition. Il meurt le 18 juillet 1844.
1785 7 janvier
Traversée de la Manche en ballon
Le Français Jean-Pierre Blanchard et le physicien américain John Jeffries
accomplissent pour la première fois la traversée de la Manche dans un ballon
gonflé à l'hydrogène. Ils rallient Douvres (Angleterre) à la côte française. Leur
exploit ne se déroule pourtant pas sans difficulté : les deux aventuriers doivent
larguer dans le vide la corde de leur nacelle ainsi qu'une partie de leurs vêtements
afin de maintenir leur altitude jusqu'au bout.
1791 7 janvier
Première loi sur les brevets
L'Assemblée constituante vote une loi qui accorde un droit de propriété aux
inventeurs et leur permet d'obtenir un brevet leur garantissant le monopole de
fabrication de leur invention pendant quinze ans.
1835 7 janvier
Mort d'Elisa Mercœur, poétesse française
Né en 1809, Elisa Mercœur fut une enfant prodige, passionnée par la poésie. A 16
ans, elle connut le succès et fut surnommée la "Muse armoricaine". Célèbre dans
toute la France, la générosité de ses admirateurs lui permit de publier aisément
ses oeuvres. Mais le fait de vendre ses poésies lui déplaisait et, affectée par le
refus de sa tragédie "Boabdil" par la Comédie Française, elle mourut d'une
affection pulmonaire en 1835.
1841 7 janvier
Victor Hugo entre à l'Académie française
A 39 ans, et après avoir subi plusieurs échecs, Victor Hugo est élu à l'Académie
française de justesse avec 17 voix sur 32. En prenant place au fauteuil 14, il
remplace Népomucène Lemercier.
1858 7 janvier
Naissance d' Éliézer Ben-Yéhouda
Éliézer Ben-Yéhouda nait à Lujki dans l'Empire russe (la ville appartient
désormais à la Biélorussie). Il a été l'un des principaux acteurs de la résurrection
de l'hébreu comme langue parlée, que l'on nomme l'hébreu moderne. Il est le
fondateur de plusieurs journaux (Ha Zvi, Hashkafah), du Comité de la langue
hébraïque (Wa'ad HaLaschon) et l'auteur de l'ouvrage "Dictionnaire de la langue
hébraïque ancienne et moderne". Il meurt à Jérusalem le 16 décembre 1922.
1873 7 janvier
Naissance de l'écrivain Charles Péguy
Naissance à Orléans de l'écrivain mystique et idéaliste français Charles Péguy.
D'extraction paysanne, étudiant boursier de Normale Sup, il est d'abord très
proche des socialistes de Jaurès, mais il rejettera par la suite les idées pacifistes.
Intransigeant et d'une prose toujours engagée et polémique, créateur des "Cahiers
de la Quinzaine" (1900), revue d'obédience dreyfusarde où sont débattues les
grandes questions de l'époque, il redécouvre sa foi chrétienne vers 1908, tout en
fustigeant le conservatisme de l'Eglise ("Le Mystère de la charité de Jeanne
d'Arc", 1910). Fervent patriote, il est tué, dans les premières heures de la guerre,
sur le front, à Villeroy, le 5 septembre 1914.
1886 7 janvier
Le général Boulanger devient ministre de la Guerre
Le 7 janvier 1886, le général Boulanger, surnommé le général La Revanche, est
nommé ministre de la Guerre, suite aux recommandations de Clémenceau. Il est à
l'origine de la loi du 22 juin sur l'exil des familles royales et impériales ayant
régné en France, et d'un discours particulièrement belliqueux à l'égard des
Allemands, le 17 septembre 1886. Avec ses positions violentes, il ravive les
tensions franco-allemandes. Il a donné naissance au mouvement boulangiste.
1890 7 janvier
Inauguration du premier tramway électrique
Clermont-Ferrand inaugure le premier tramway électrique français. Baptisé
"Wattman", il est un des derniers trams à être installé en France et bénéficie ainsi
d'une toute nouvelle invention : la traction électrique par câble aérien. La
première ligne rallie Montferrand à Royat. Le tramway clermontois cessera de
rouler en 1956 pour laisser place à l'autobus.
1899 7 janvier
Naissance de Francis Poulenc
Francis Poulenc naît le 7 janvier 1899 à Paris. Compositeur et pianiste, il fait
partie du « groupe des six » et fréquente Cocteau, Apollinaire, Eluard et Jacob. Il
a composé nombre de pièces pour piano, de la musique de chambre, des
symphonies, de la chorale mais aussi des mélodies et des ballets dont les plus
connues sont "Figure humaine" (1943), "Stabat Mater" (1950) ou encore "La
Voix humaine" (1958). Il décède en 1963.
1907 7 janvier
Création de la première Casa dei bambini
Le 7 janvier 1907, Maria Montessori, pédagogue et médecin italien, créa la
première Maison des enfants (Casa dei Bambini) à Rome. Afin d'améliorer la vie
d'un quartier, deux immeubles furent construits pour abriter les plus pauvres.
Maria Montessori fut chargée d'organiser la vie des enfants dans ces bâtiments.
Le but était de réunir ceux qui étaient livrés à eux-mêmes et errants dans les rues,
et d'améliorer l'hygiène et la cohésion familiale, tout en les instruisant. L'accès
était libre sous la condition que les parents veillent à la propreté et la bonne tenue
vestimentaire de leurs enfants.
1912 7 janvier
L'Italie bat la Turquie à la bataille de Kunfunda
Dans le contexte de la guerre italo-turque débutée en 1911, les deux nations se
livrent bataille près du port de Kunfunda en Arabie Saoudite les 7 et 8 janvier
1912. L'Italie tente de protéger sa colonie de l'Erythrée, située sur la corne de
l'Afrique. Les forces italiennes sont beaucoup mieux armées que leurs
homologues turques : ils disposent de croiseurs, torpilleurs et canonnières alors
que les Turcs n'ont que des canonnières et des yatchs armés. Bien qu'ils soient
plus nombreux les Turcs sont battus et se replient à terre où ils sont pourchassés
par les Italiens.
1927 7 janvier
Le téléphone traverse l'Atlantique
Un demi-siècle après son invention par Graham Bell, le téléphone prend une
nouvelle dimension : il rejoint désormais l’Amérique au Vieux Continent. Des
câbles traversent désormais l’Atlantiques et permettent de communiquer au-delà
de l’océan.
1943 7 janvier
Décès de l'inventeur Nikola Tesla
Né en Croatie en 1856, Nikola Tesla est, avec plus de 700 brevets à son actif, l'un
des inventeurs les plus prolifiques et célèbres de la fin du dernier millénaire. Dès
1882, il travaille dans la société d'Edison sur le moteur à induction. L'électricité
sera au cœur de ses recherches : on lui doit notamment le courant alternatif, la
démonstration de l'ondulation électromagnétique, la télécommande, la radio, le
générateur de hautes fréquences et le principe du radar. Le scientifique, mort le 7
janvier 1943, inspirera bien des personnages de savants parfois fous, peut-être à
cause de ses études sur les armes à énergie et sur un " rayon de la mort ".
1971 7 janvier
Création d'un ministère de l'Environnement
Le Premier ministre, Jacques Chaban-Delmas, décide de créer, à l'occasion d'un
remaniement gouvernemental, un nouveau ministère, celui de la Protection de la
Nature et de l'Environnement. Le portefeuille est confié à Robert Poujade,
secrétaire général de l'UDR (Union de la Droite Républicaine).
1996 7 janvier
Toulouse premier champion d'Europe
Dominant le club gallois de Cardiff 21 à 18 après les prolongations, Toulouse
empoche la première coupe d’Europe. Le stade Toulousain remportera trois fois
cette compétition en dix ans, obtenant ainsi le meilleur palmarès.
1998 7 janvier
Sortie française de "Titanic"
Le film le plus cher de l'histoire du cinéma (plus de 200 millions de dollars de
budget) apparaît sur les écrans français trois semaines après sa sortie américaine.
Il totalisera plus de 20 millions d'entrées dans l'hexagone et sera le premier film à
dépasser la barre du milliard de dollar au box-office mondial. "Titanic"
rapportera à son réalisateur James Cameron et à la Century Fox 1,2 milliard de
recettes et 11 oscars à Hollywood.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : U.S. Forces, Returning to Iraq, Encounter the Things Their Comrades Carried Source, journal ou site Internet : The New York Times
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Remnants of the previous United States military presence in Iraq, mostly untouched, have
greeted troops now that American forces are returning to the country. CAMP TAJI, Iraq —
The calendar on the wall reads November 2011. On the ground is a half-filled can of
Copenhagen smokeless tobacco. Scattered here and there are bottles of Gatorade, cans of Rip
It energy drinks, poker chips, Monopoly money and razor blades. Stenciled on a wall is a
punchy soldier’s slogan: “I will always place the mission first. I will never accept defeat.”
Taped on another is a note of encouragement from a Boy Scout troop back home: “You are
our hero and your commitment to freedom is honorable.” There is even a jar of salsa still in
the fridge. When the American troops left Iraq three years ago, they left behind a fragile
country that collapsed into civil war. They also left behind the detritus of soldiers’ lives that,
in the ensuing years, was left untouched, frozen in time. Now that American forces, in much
smaller numbers, are returning to help the Iraqis confront the extremists of the Islamic State,
they have found themselves reoccupying some of their old places. And they are excavating
what feels like a slowly decaying time capsule as they discover the things they left behind.
A soldier's slogan stenciled on a wall.Credit Ayman Oghanna for The New York Times
When the Americans left, they turned over their bases to the Iraqis. But here at Taji, aside
from some buildings that were clearly ransacked and probably looted of anything valuable,
many of the spaces, now covered in a thick coat of dust, were left alone. One soldier said he
found pinups from Maxim, a men’s magazine, still on the walls. And the last copies of Stars
and Stripes, the armed forces newspaper, delivered just before the American departure, are
still scattered about the floor of one of the bathrooms. The score from an NFL playoff game in
2011, now considered a classic upset, is painted across an awning: Saints 36, Seahawks 41. At
Taji, about 20 miles north of Baghdad and once home to a sprawling American air base, even
the street signs the Americans posted are still up. Separating a patch of housing units from the
cavernous aircraft hangars is the corner of Longhorn Avenue and 46th Street. Laith al-Khadi
works on the base at a convenience store stocked with the necessities of a soldier’s life:
energy drinks, Cuban cigars, DVDs and many other things. He is happy to see the Americans
back and, to accommodate them, is trying to find a stock of Copenhagen. “It’s good for us,”
he said. “Sales are booming.” So far, the Americans have taken up residence at two of their
old hubs, here and at Al Asad Air Base in Anbar Province. The Army is here, and the Marines
are in Anbar. It is a tiny footprint compared with the past — about 180 soldiers here, and an
additional 200 or so military personnel in Anbar. For weeks, before starting their training
programs with new Iraqi recruits, Marines and soldiers have had to refurbish their areas of the
bases, filling sandbags, fortifying perimeters and getting the electricity working.
A military calendar dating back to November 2011, when American forces left Camp Taji
base. One Marine major in Anbar, who has been in Iraq before and had just returned from
Afghanistan in September when he was ordered back to Iraq, said it was “eerie” and “spooky”
to return. Another said the place looked like “a train wreck.” First Lt. Nolan Gore, a Marine
from Texas who has been busy setting up the camp in Anbar, said that when he arrived, the
place looked “apocalyptic.” Then he thought about it and said it actually looked “post-
apocalyptic.” When the Marines are attacked by rockets or mortar rounds — as they are
frequently, but so far with no casualties — they can often pinpoint the source of the fire, send
the information up the chain and then watch on a screen in their headquarters as the attackers
are taken out by airstrikes. The Marine major, who spoke anonymously because he was
worried that identifying him could put his family at risk of an attack by ISIS, said he had been
trying to explain to the Iraqis, “We are not going to come in this country and clear it out
again.” Many, but not all, of the troops who have come back to Iraq have been here before,
sometimes multiple times. The mission is different this time — not to fight, but to train units
of Iraqis to do the fighting themselves. Many of them feel that for the Iraqis to be most
effective against the Islamic State, they should have American advisers accompany them
closer to the front lines to at least help pinpoint targets for airstrikes. President Obama has so
far resisted that step.
Piles of barriers around the doorways of what had been military housing. On a tabletop at the
headquarters building here at Taji is a copy of a recent issue of Foreign Affairs, its headline
“What Have We Learned? Lessons From Afghanistan and Iraq.” Inside, highlighted in green
ink, are several passages. “The United States also needs to cultivate better strategic thinkers in
both the military and the civilian spheres” is one. “Plan for what comes after the overthrow of
a regime” is another. Still another: “Challenge rosy assumptions during the course of a
conflict.” Command Sgt. Maj. Robert Keith of the Army is here for his fifth deployment.
Watching the news last year about the gains of the Islamic State, also known as ISIS or ISIL,
across Iraq, he had a feeling he would wind up back here. His family had mixed reactions to
his deployment orders. “I don’t think my wife was surprised,” he said. “She’s been with me
awhile; she’s a strong woman.” His father had a different take, the sergeant major said. He
responded abruptly with vulgarity.
THEME 12 - 2 : Learning from the oil market Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 7 janvier 2015
Auteur : David Ignatius
Adressé par Jean-Claude Tourneur
The recent plunge of oil prices to below $50 a barrel offers the same lessons as previous sharp
fluctuations: Energy markets work, and politicians who try to steer them almost always get it
wrong. It’s ironic that, amid this demonstration of the inexorable power of supply and
demand, Congress is beginning its debate on the symbolic issue of the Keystone XL pipeline.
The premise on both sides of the aisle is that legislative decisions will shape the supply of
crude oil. But 40 years of experience says otherwise. The “oil shock” aspect of price swings
makes us forget that, since the 1970s, the energy market has regularly oscillated because of
supply and demand. Producers once imagined they could rig this market through the OPEC
cartel. But one of the biggest stories of 2014 was the stone-cold death of OPEC as a viable
cartel. It turns out there are just too many producers for price-fixing to work. What accounts
for the more than 50 percent decline in oil prices since mid-2014? Economists say it’s a
reaction to forces that have been building ever since the market recovered from the last price
collapse in 2008, when it fell from over $130 a barrel to below $50. Spot prices surged again
by 2012 to a peak of nearly $120, but this accelerated a gush of new production. That,
coupled with lagging demand, made the high prices unsustainable. The country that seems to
have understood best the reality of the market is Saudi Arabia. This may surprise people who
remember the Saudis as the architects of the 1973-1974 embargo. But after decades of trying
to control the market by rationing production, the Saudis realized that, because their oil is so
cheap to produce, they were best positioned to survive in a world of oversupply. “Why
should the low-cost producer prop up prices to keep the higher-cost producers on track?” asks
Nat Kern, publisher of Foreign Reports, a leading industry newsletter. He notes that the
Saudis made clear back in December 2013 that they were done with their role as swing
producer. The Saudis remain the biggest players in the market, even if they’ve learned they
can’t control it for long. “OPEC may be dead, but Saudi Arabia isn’t,” says J. Robinson West,
a senior adviser at the Center for Strategic and International Studies. “The moral of the story
is that Saudi Arabia remains sovereign in this industry.” This latest supply-demand
turnaround began not with the oil giants but with small, independent U.S. gas producers. West
notes that these “little guys” developed fracking technology a decade ago to produce gas from
shale formations and cash in on what were then high prices for natural gas. Gas prices fell as
supply increased, so producers turned their technology to oil, which traded at a much higher
world price. Markets, not government policy, drove this activity. The shale revolution has
added more than a million barrels a day to U.S. oil production, making America an energy
superpower on the order of Saudi Arabia or Russia. With the recent price collapse, some shale
exploration may be halted. But a study by Scotiabank of break-even costs of major shale
plays, cited in a recent post on Vox, shows that production from the Bakken fields in North
Dakota and some other big shale reserves is likely to continue, even with oil below $60. Oil
became a decisive strategic commodity in the 1970s, often used as a weapon against America.
But the recent price collapse seems likely to bolster U.S. foreign policy leverage. Russia and
Iran, two potential adversaries, are both chronically dependent on oil exports. With falling
prices, they need to expand production and exports, if possible — which will add to the global
supply glut. Nobody knows how long this market cycle will last, but economists say low
prices may persist so long as the Saudis keep producing aggressively. That’s because there are
so many cash-hungry producers, such as Russia, Iran, Iraq, Libya and Venezuela, not to
mention the new U.S. shale producers. Meanwhile, Congress battles over the Keystone XL
pipeline. At current prices, its throughput of relatively high-cost Canadian tar-sands oil
appears less attractive. But if the price is right, this oil will get to market, if not by pipeline
then by rail. Congress would be wise if it took its cues from the market, as the Saudis have
learned to do. Ignoring price signals is a guarantee of bad energy policy.
THEME 12 - 3 : China tripled Its Number Of5th-Generation Fighter Prototypes in 2014 Source, journal ou site Internet : Business Insider
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
China's fifth-generation fighter moved much closer to operational capability last year, Richard
D Fisher Jr. reports for IHS Jane's 360. In 2014 China's Chengdu Aircraft Corporation
released four new prototypes of its J-20 fifth-generation fighter, with the two latest iterations
having been unveiled in November and December. This brings the total number of J-20
prototypes to 6. The prototypes' debut signals a major scaling up of development of the J-20
since until 2014, only two prototypes had previously emerged, in 2009 and 2010. The speed
at which operational prototypes of the J-20 are now emerging signals that the J-20's initial
operational capability could be reached as soon as 2017 or 2018. This advance comes during
a period of technical difficulties for America's own fifth-generation fighter. The latest
problems facing the F-35 include the jet's engines shutting down if the fuel becomes too hot,
along with the Air Force's variant of the F-35 having a software glitch that stops the aircraft
from being able to fire its main cannon. The glitch is not expected to be fixed until 2019. The
J-20 bears striking external resemblance to both the F-35 and the F-22. At the independent
Australian think-tank Air Power Australia, Aviation expert Carlo Kopp notes that China
imitates the basic shapes and skeletal designs of existing aircraft to speed development while
minimizing the risk of a costly and embarrassing engineering failure later on. "By cleverly
exploiting contemporary United States-developed stealth fighter shaping design rules," Kopp
writes, "Chengdu engineers were able to rapidly get an excellent basic shaping design with a
minimum of risk and cost, and significant long-term stealth performance growth potential."
Aside from reverse engineering, the J-20's design has also likely benefited from acts of
Chinese espionage. In July, a Chinese entrepreneur was arrested after stealing gigabytes of
data related to US military aviation projects. Previous extensive theft of F-35 data is thought
to have been behind a number of redesigns among the successive stages of J-20 prototypes.
THEME 12 - 4 : Here’s Why North Korea May Still Be Selling Weapons To A US Ally Source, journal ou site Internet : Business Insider
Date : 7 janvier 2015
Auteur : Armin Rosen
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Not every country can build or launch one of these — but North Korea has. Last week, the US
announced additional sanctions on North Korean government officials and state-owned
entities in response to the cyber-attack on Sony, which both the FBI and President Barack
Obama have attributed to Pyongyang. The Kim regime should be well-versed with US and
international sanctions by now. UN Security Council resolution 1874, passed in 2009,
proscribes just about any cooperation with North Korea's arms industry. The US has banned
most forms of business with government-linked North Korean entities since 2008, thanks to a
series of provocations from Pyongyang that includes the construction and repeated testing of
nuclear weapons. The new measures seemed aimed at closing the last remaining holes in the
sanctions regime, targeting "seven officials who represent North Korea's arms dealing trade in
Africa, Iran, Russia and Syria," according to CNN. Outside of its often-fraught alliance with
China, North Korea has been shunned and essentially banished by virtually every mainstream
member of the international community, limiting its close relations to fellow sanctioned
regimes like Syria, Iran, and Sudan. But there's an odd and persistent exception to this
involving a key US strategic ally. As Royal United Service Institute scholar Andrea Berger
explained in an article for Johns Hopkins University's 38 North website last month, there are
"two Ethiopian defense industry sites believed to have ties to North Korea." The Ethiopian
state-owned Homicho Ammunition Engineering Complex produces "small, medium and
heavy ammunition; tank shells, mortar bombs and grenades; and 120mm ‘Katyusha’ rockets,"
Berger writes. A UN Group of Experts Report determined that North Korea may have assisted
in production at the site as late as 2014. But Homicho, which opened in the late 1980s when
Ethiopia's then-communist government was fighting two brutal and inevitably futile counter-
insurgency campaigns in Eritrea and Tigray, owed much of its capabilities to the Kim regime.
"Pyongyang’s involvement probably centered on the design and establishment of production
lines for munitions," Berger writes. "These forms of assistance apparently continued through
to at least late 2007, and included help manufacturing rocket-propelled grenades and truck-
mounted multiple rocket launchers." Another facility, the Gafat Armament Industry, was also
founded by Ethiopia's embattled communist regime in the late 1980s and produces small arms
of North Korean and Chinese design. According to a US diplomatic cable published by
Wikleaks, US officials questioned their Ethiopian counterparts over North Korean assistance
in upgrading an AK-47 production line at Gafat in early 2008. North Korea is a veritable
pariah state. In contrast, Ethiopia is one of the US's security partners in the Horn of Africa and
a major recipient of American aid. The US often coordinates policy with Ethiopia in
neighboring Somalia, most notably during Ethiopia's 2007 invasion of the country to dislodge
the jihadist Islamic Courts Union from power. Addis Ababa is set to receive $485 million in
American aid in 2015 and the country has hosted American drones. It might seem puzzling
that a close US ally and the host country of the African Union's headquarters would have
defense ties with perhaps the most sanctioned regime on earth. As Berger explained to
Business Insider, Ethiopia's relationship with North Korea is one perhaps-regrettable result of
the east African country's longstanding and by no means unique desire to develop a domestic
defense industry. “Over the past few decades, numerous countries have sought North Korean
assistance with arms production," Berger explained. "Most want an inexpensive shortcut to
indigenous capability, without first developing the scientific and technological base within
their own country to be able to wean themselves off of North Korean supplies and expertise
further down the road.” The defense relationship with North Korea began in the late 1980s,
when Ethiopia was ruled by a fellow communist government and Pyongyang wasn't under
restrictive international sanctions. The Ethiopian government's investment in a domestic
defense industry outlasted the fall of the communist regime. And Addis maintained a need for
North Korean help in running its arms facilities even as the Kim regime turned into one of the
most despised governments on earth. This tension isn't lost on the Ethiopians. "Recently,
Ethiopia is more of a reluctant than a determined customer of North Korea’s," said Berger.
"Though it probably prefers to buy from other countries, or eschew the need for foreign
assistance at these two particular arms factories entirely, North Korea’s historical involvement
has created unwanted dependency.” David Shinn, who served as the US ambassador to
Ethiopia in the late 1990s, believes Addis continued its defense relationship with North Korea
in order to keep its options open. "Ethiopia's always been a fairly major purchaser of
weapons," Shinn told Business Insider. "It's maintained a longstanding policy of keeping
supply corridors open, perhaps with the thought that they might lose sources from one or
another country." Shinn doesn't believe there's any deeper political motive attached to
Ethiopia's relationship with North Korea. As he notes, Ethiopia and South Korea enjoy
excellent relations. Shinn recalls only a scant and even invisible North Korean diplomatic
presence in Addis Ababa during the period he served as US ambassador. Even so, Shinn says
that Ethiopia purchased weapons from North Korea during its war with neighboring Eritrea
from 1998 to 2000 — a time when both combatants were eager to obtain weaponry from
anyone willing to supply them. Ethiopia is still on a war footing towards Eritrea and has
troops in Somalia fighting al Shabaab, an Al Qaeda affiliate. Its government might also worry
about internal uprisings by the country's Oromo and Somali communities. Since the fall of
communism in the early 1990s, Ethiopia's by no means democratic leaders have had several
reasons for wanting to remain as armed as possible. Still North Korean cooperation with
Ethiopia is an odd historical holdover, albeit an an instructive one. North Korea has a
domestic arms industry that produces weaponry largely based on Chinese and Soviet design.
And Africa and the Middle East are full of countries with Soviet-supplied arsenals that may
need to be maintained or replaced — countries like the Republic of Congo, which was caught
using North Korean-supplied parts to repair its Soviet-built tanks as recently as 2010. And the
ties with Ethiopia are a stark reminder that weapons and defense expertise are North Korea's
single export that's potentially worth breaking sanctions to obtain. North Korea has produced
its own firearms and ballistic missiles — not to mention nuclear weapons. For all its poverty
and recalcitrance, very few countries can say the same. And because North Korea is desperate
for foreign currency and external trade, Pyongyang will always be among the cheapest
suppliers for a purchaser that wants to kickstart its defense industry or maintain its existing
arsenal. Even now there are several actors that are too isolated or impoverished to turn
elsewhere: North Korea provided ballistic missile technology to Syria's Assad regime and
North Korean arms have ended up with both Hamas and Hezbollah. Ethiopia shows that even
a country with reliably western-friendly foreign policy can go into business with Pyongyang.
Even if it's a reluctant or even waning relationship it's still a sign of what the Kim regime can
still provide to the few remaining countries that are willing to cooperate with it.
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