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Page 1: Rhabdomyolyse secondaire à un état d’hyperosmolarité majeure chez un jeune de 17 ans

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Blum A, et al. IMAJ 2007;9:121–2.Hariri LP, et al. Arch Pathol Lab Med 2012;136(2):204–7.Zamora AC, et al. Lung 2009;187(4):241–4 [Epub 2009 May 9].

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.259

152 66e Congrès de la Société nationale francaise de médecine interne – 12 au

A130habdomyolyse secondaire à un état’hyperosmolarité majeure chez un jeune de7 ans. Kort a, M. Khanfir a, A. Hamzaoui a, L. Rais b, T. Ben Salem a,

. Ben Ghorbel a, M. Lamloum a, F. Ben Moussa b, M.H. Houman a

Médecine interne, hôpital Rabta, Tunis, TunisieNéphrologie, hôpital Rabta, Tunis, Tunisie

ntroduction.– La rhabdomyolyse est définie par une lyse massiveu tissu musculaire responsable entre autre d’une élévation desnzymes musculaires et d’une insuffisance rénale aiguë par nécroseubulaire. Elle peut être d’origine médicamenteuse, toxique, infec-ieuse et plus rarement secondaire à un état d’hyperosmolarité.atients et méthodes.– Nous rapportons l’observation d’un jeuneatient qui a présenté une rhabdomyolyse associée à des throm-oses veineuses multiples en rapport avec une hyper natrémieévère concomitante à un état de déshydratation.ésultats.– Patient âgé de 17 ans aux antécédents de craniopharyn-iome opéré à l’âge de deux ans compliqué de puberté précocevec arachnoidocèle séquellaire. Deux jours après son engagementn tant qu’apprentis pâtissier, il consulte pour asthénie brutalet intense accompagnée de lipothymies dans un contexte fébrile.’examen trouve un patient fébrile à 40◦c ainsi que des signese déshydratation extra cellulaire. Il existait une hyper natrémie185 meq/L, une insuffisance rénale (clairance à 12 mL/mn) et

ne élévation des enzymes musculaires (CPK > 100 000 UI/L et LDHdix fois la normale). Lors de son hospitalisation, une throm-

ose des veines iliaques et des veines rénales a été découverteuite à des douleurs abdominales et des membres inférieurs.’électromyogramme montrait un tracé myogène et l’examen ana-omopathologique d’une biopsie musculaire révélait des lésionse myocytolyse accompagnés de remaniements oedémateux. Lesérologies de la leptospirose, rickettsiose, syphilis, hépatite B et Ct du VIH étaient négatives. Les anticorps antinucléaires étaientégatifs ainsi que les anticorps anti cardiolipines et anti bêtaglycoprotéine I. L’exploration de l’axe hypothalamo hypophysaire

prolactinémie, FT4/TSH, FSH/LH, cortisolémie) était normale. Leest de restriction hydrique était normal. Le patient a été traité parne réhydratation adaptée ainsi que des séances d’hémodialyse.’évolution était favorable avec une disparition de l’insuffisanceénale et de la myolyse.iscussion.– L’hyperosmolarité est une cause rare de rhabdo-yolyse et de thrombose veineuse profonde. L’étiologie de

ette déshydratation extracellulaire avec hyper natrémie estrobablement le travail dans une atmosphère surchauffée nonompensée par un apport hydrique suffisant. Une anomalie dea sensation de soif ayant été rapportée après chirurgie duraniopharyngiome.onclusion.– Un apport hydrique suffisant et provoqué permettrait’éviter une déshydratation aux conséquences dramatiques chezes patients souffrant d’hypodypsie.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.258

A131ilicone et fièvre prolongée inexpliquée. Chahwan , G. Maalouly , R. Abi Saleh , M. Jammal , L. Serhal ,. Abdo , R. Azzam , N. Hokayem , O. Nahas , S. Abou Nakad ,. Haddad

Médecine interne, hôpital universitaire Hôtel-Dieu de France,eyrouth, Liban

ntroduction.– La silicone, injectée ou implantée, pourrait être res-onsable de complications locale et systémique, par le biais de la

éaction inflammatoire engendrée au site lui-même ou à distance.ous rapportons le cas d’un homme de 30 ans chez qui la silicone

njectée dans le biceps s’avère être responsable de fièvre d’origine

cembre 2012, Nice / La Revue de médecine interne 33S (2012) A90–A198

inconnue qui a dû céder aux tétracyclines.Patients et méthodes.– Casclinique.Observation.– C’est un homme de 30 ans qui présente depuis sixmois une fièvre paroxystique toutes les trois semaines avec uneanorexie, vomissements et asthénie profonde. Il note aussi desmyalgies diffuses avec une inflammation locale du biceps gauche.La recherche d’un foyer infectieux est négative. Le patient nie toutenotion de voyage récent, relation sexuelle non protégée, transfu-sion sanguine, contact avec des animaux domestiques ou histoirede consommation de drogues. Cependant, il note qu’il s’est faitinjecter de la silicone dans ses biceps il y a un an pour augmenterleur volume.L’examen clinique montre un homme musclé avec des biceps anor-malement sculptés. Sa température est à 38,4◦C. L’auscultationcardiaque ne révèle aucun souffle ou bruit surajouté. L’examen dubiceps gauche est notable pour une inflammation locale avec aspectde boule rouge et chaude.Un bilan sanguin général montre une hyperleucocytose modéréeet des marqueurs inflammatoires élevés. Un bilan immunologiqueextensif (ANA, ANA Blot, Enzyme de conversion de l’angiotensine)revient normal, ainsi qu’un bilan infectieux (HIV, Hépatites B et C,CMV, EBV, IDR). Une radio et un scan thoraciques sont normaux.Une IRM du bras gauche montre un infiltrate disséquant des fais-ceaux musculaires du biceps, notamment des faisceaux superficielset latéraux ainsi que du triceps avec prédominance au chef medialet latéral par des structures en hypersignal sur séquences T1 ets’effacant sur les séquences T2 avec suppression du signal grais-seux pouvant témoigner d’une nature graisseuse ou apparentée(silicone ?).Sur ce, on considère l’hypothèse d’une réaction inflammatoirecausée par la silicone et on commence un traitement cortico-stéroïde oral. Le patient répond bien au traitement ; cependant,tout essai de baisser la dose de cortisone s’accompagne d’unerechute.La doxycycline à la dose de 100 mg deux fois par jour donne unenette amélioration prolongée en moins de 24 heures.Discussion.– Les implants de silicone peuvent entraîner descomplications locales (contraction capsulaire, rupture, réactiongranulomateuse dans le tissu de la capsule ou dans le ganglion lym-phatique) ou systémiques (VS élevée, fièvre, arthralgies, myalgieset même des ANA positifs).Des cas de pneumonite aiguë suite à des injections sous-cutanéesde silicone ont été rapportés. Récemment, on rapporte le cas d’unepneumonite granulomateuse progressive plusieurs années aprèsinjections sous-cutanées de silicone chez un patient infecté par leVIH.Plusieurs cas d’adénite granulomateuse due à la silicone ont étédécrits. Récemment, on découvre un rôle anti-inflammatoire (effetà court terme en moins de 24 heures et effet prolongé) des tétra-cyclines dans le cas de granulomes de la face induits par lasilicone.Conclusion.– La réaction inflammatoire et/ou granulomateuse(locale ou systémique) causée par la silicone peut être une cause defièvre d’origine inconnue. Les tétracyclines, de par leur effet anti-inflammatoire, s’avèrent être un traitement efficace contre cetteréaction.Pour en savoir plus

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