Sommaire1ère PARTIE
Avant-propos........................................................................................................................................2
Rôle du linge dans la transmission des infections nosocomiales..........................5
Critères de choix des articles textiles .....................................................................9Les tenues professionnelles..................................................................................................................9Le linge au bloc opératoire ..................................................................................................................11Le linge personnel géré par l’établissement.........................................................................................14Le linge en pédiatrie.............................................................................................................................15Le linge hôtelier ...................................................................................................................................17Les articles textiles utilisés pour l’entretien des surfaces et du matériel .............................................18Cas particuliers : fabrication spécifi que, dons de linge, utilisations détournées..................................19
Maîtriser la fonction linge .......................................................................................21La blanchisserie : conception architecturale et fonctionnalité .............................................................23Les procédés de lavage et de désinfection du linge .............................................................................24Rôle du personnel soignant dans la fonction linge ..............................................................................26L’ assurance de la qualité .....................................................................................................................28
Avant-propos
Quel textile pour quel usage à l'hôpital ? C
'est à cette question du docteur Marie-C
hristineRA
VA
ULT qu'un groupe de travail du C
OTEREH
OS a tenté de répondre à travers ce guide.
Le linge est partout dans l'hôpital. Tenue professionnelle, articles de literie et d'hôtellerie, lingechirurgical, articles de m
énage, vêtements de résidents, il représente autant d'outils techniques
ou d'accessoires indispensables à l'exercice de toutes les professions de l'hôpital.
II joue un rôle primordial dans le confort du patient, la sécurité des gestes techniques, la
protection des professionnels. Les conditions dans lesquelles s'exercent ces fonctions en font unvecteur potentiel d'infections nosocom
iales. Dès lors, m
aîtriser l'hygiène du circuit du lingedevient un im
pératif. Des dispositions doivent garantir l'innocuité des articles de linge
eux-mêm
es, de leur utilisation ainsi que de chaque opération nécessaire à leur traitement.
Un point incontournable est le contrôle de l'efficacité des techniques de lavage m
ises en œuvre à
la blanchisserie. Cependant, il est indissociable de l'identification des points faibles susceptibles
de contaminer le linge propre ou de dissém
iner les germes contenus dans le linge sale. A
ussi,outre la connaissance des circuits, il faut rechercher des textiles adaptés, im
pliquer lesprofessionnels dans leurs gestes quotidiens et offrir des conditions d'exécution adaptées.
La maîtrise de l'hygiène est un axe stratégique, à l'heure où l'hôpital s'approprie les techniques
de la qualité. Dresser un état des lieux, rechercher les risques potentiels, envisager des actions
préventives, consolider et systématiser ces dispositions par des procédures d'assurance qualité,
évaluer régulièrement leur efficacité sont les étapes d'une investigation adaptable aux besoins
de chacun. C'est aussi choisir de m
anière éclairée une filière ou un prestataire de service selonun cahier des charges où l'hygiène fait l'objet de spécifications précises.
Aussi, dans un contexte où l'hôpital doit dém
ontrer la qualité des processus qu'il met en
œuvre, l'hygiène du circuit du linge doit faire l'objet d'une m
aîtrise permanente et contribuer
ainsi à la vigilance nécessaire à la prévention du risque nosocomial.
Stéphane PAU
LD
irecteur Régional des
Affaires Sanitaires et
Sociales
FrançoiseT
ISSOT
-GU
ERR
AZ
Présidentedu C
OT
EREH
OS
Annie B
RU
TC
oordonnatricedu groupe de travail
Caroline C
ALLEN
SSecrétaire
du CO
TER
EHO
S
Rôle du linge dans la transmission
des infections nosocomiales
Rôle du linge dans la transmission
des infections nosocomiales
Le rôle du linge dans la transmission des infections nosocom
iales est discuté. Les données objectives et validées, publiées dans la littérature scientifi que sont peu nom
breuses mais il existe
quelques preuves directes ou indirectes du rôle du linge dans la transmission des infections
nosocomiales, tant au niveau des patients que du personnel.
« Une infection nosocom
iale [1] est une maladie provoquée par des m
icro-organismes,
contractée dans un établissement par tout patient après son adm
ission, endogène ou exogène, iatrogène ou non, que les soins soient adm
inistrés en hospitalisation ou en am
bulatoire, que les symptôm
es apparaissent avant ou après la sortie de l’hôpital, que l’infection soit diagnostiquée au plan clinique avec ou sans isolem
ent d’un micro-organism
e ou diagnostic sérologique ; ces caractéristiques concernent les patients et le personnel hospitalier ».
Les infections nosocomiales liées au linge « propre »
Dans des conditions norm
ales de traitement, de m
anipulation et de stockage, le linge propre contient très peu de m
icro-organismes ; lorsqu’ils sont présents, ceux-ci sont des contam
inants de l’environnement :
Bacillus species ou Micrococcus [2]. Toutefois, des accidents infectieux ont pu survenir et m
ettre en cause le linge « propre » dans la genèse d’infections nosocom
iales parfois épidémiques.
Q
uelques exemples :
U
ne épidémie d’infections à streptocoques pyogènes [3] chez des nouveau-nés en m
aternité
pendant 3 hivers consécutifs : le linge était entretenu sur place dans une structure non industrielle
et spécifi que à la maternité : des sécheuses à tam
bour de type domestique constituaient le
réservoir du streptocoque en cause dans l’épidém
ie.
Une transm
ission d’infections à Staphylococcus aureus à des nouveau-nés [4] par du linge propre
manipulé avec des m
ains contaminées par ce m
icro-organisme.
U
ne importante épidém
ie d’infections graves à Acinetobacter sp. [5] dans plusieurs services
différents d’un hôpital (137 cas en 2 années). Des oreillers en duvet, entretenus par lavage en
blanchisserie m
ais insuffi samm
ent séchés constituaient le réservoir ; l’identité des souches du
linge et des patients a été confi rmée.
Ainsi, le linge propre a été rendu responsable d’infections nosocom
iales parfois graves lorsqu’il n’était pas correctem
ent traité et géré tout au long de la chaîne depuis le traitement jusqu’à
l’utilisation. Sont alors souvent en cause des micro-organism
es particulièrement résistants à la chaleur
ou aux produits désinfectants (Bacillus cereus) ou des micro-organism
es banals (Staphylococcus aureus) introduits en aval de l’étape de lavage par une m
auvaise manipulation du linge propre.
Les infections nosocomiales liées au linge sale
L
a contamination m
icrobiologique du linge saleLes données de la littérature concernant la contam
ination microbiologique du linge sale sont éparses et
présentées sous plusieurs aspects. Elles se rapportent essentiellement à la literie des patients hospitalisés.
D
élai de contamination du linge propre après prem
ier contact avec le malade
Dès l’occupation du lit, le linge est très rapidem
ent contaminé : après 8 heures [2] voire m
ême après 3
heures d’occupation du lit [6], une prolifération bactérienne peut être observée au niveau des pièces de linge sous l’effet de la chaleur et de l’hum
idité. Les niveaux de contamination varient considérablem
ent en fonction des m
éthodes d’études utilisées : d’environ 10 Unités Form
ant Colonies (U
FC) par cm
2, en effectuant les prélèvem
ents au lit du patient [6] à 104 à 10
6 UFC
par cm2 , en dénom
brant les micro-
organismes sur le linge sale en blanchisserie après transport dans un sac [7].
Info
5
Facteurs infl uençant la contam
inationLa contam
ination du linge varie suivant plusieurs facteurs.
· Le type de pièces de lingeLa contam
ination est variable selon les pièces de linge. Le tableau I illustre ces variations d’après une étude réalisée dans un service de m
édecine [6].
Pièces de linge
Drap supérieur
Drap inférieur
Alèse
Taie d’oreiller
4 heuresUFC par cm
2
1253
8 heuresUFC par cm
2
5 à 67 à 894
24 heuresUFC par cm
2
912146
Durée d’utilisation
Tableau I : contamination m
oyenne des différentes pièces de linge hospitalier en fonction du temps
· Le nombre de lavages antérieurs
La contamination m
icrobiologique du linge diminuerait au fur et à m
esure que des lavages sont pratiqués, passant de 15 U
FC par cm
2 à 3, après 10 lavages [6]. Ce fait serait im
putable à l’effet persistant des procédés de traitem
ent, habituellement utilisés en blanchisserie.
· L’état clinique des patientsD
ans une étude [8] portant sur la contamination environnem
entale de patients ayant des prélèvements
cliniques positifs à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SA
RM
), les prélèvement effectués
sur les draps étaient positifs à SAR
M dans 60%
des cas. Toutefois, la contamination des surfaces et du
linge était plus fréquente chez les patients infectés à ce micro-organism
e que chez les patients seulement
colonisés. Lorsque les sites cliniques de SAR
M sont les plaies et les urines, 85%
des patients ont un environnem
ent contaminé contre 36%
dans les autres sites.
L’écologie m
icrobienne du linge saleL’écologie m
icrobienne du linge sale a été abondamm
ent étudiée [2,6,7]. Les bactéries rencontrées sont, soit des bactéries d’origine cutanée : Staphylococcus aureus, Staphylococcus à coagulase négative, C
orynebacterium sp., soit des bactéries d’origine digestive : Enterococcus sp., Escherichia coli, Entero-
bacter cloacae , Klebsiella sp. D
es bacilles à Gram
négatif à métabolism
e oxydatif (Acinetobacter baum
annii et P. aeruginosa) sont également fréquem
ment cités. La présence de bactéries porteuses de
phénotypes de résistance est également décrite : 60%
des draps de patients porteurs de SAR
M seraient
contaminés par cette bactérie [8]. Les bactéries anaérobies sont rarem
ent recherchées et les levures sont isolées de façon ponctuelle.
C
onséquences de la contamination du linge sale
· Transmission d’infections ou colonisation du personnel lors de la m
anipulation du linge souillé
Q
uelques exemples :
U
ne transmission nosocom
iale [9] à trois personnes de la blanchisserie chargées du tri du linge
souillé par des selles de patients infectés de gastro-entérite à Salmonella hadar : le port de gants
de protection n’était pas systém
atique lors du tri et la prise des repas s’effectuait dans la mêm
e
pièce que le tri du linge sale.
D’autres infections variées du personnel ont été rapportées à la suite de m
anipulation du linge
sale sans précautions [10,11] : hépatite B, Fièvre Q
, variole, gale, hépatite A.
U
n portage de SAR
M a été retrouvé chez le personnel chargé du tri du linge sale en blanchisserie
hospitalière [12] : sur 10 personnes testées, une était positive lors d’un dépistage nasal systém
a
tique.
Le personnel contamine sa tenue vestim
entaire par du SAR
M lors de soins de nursing et à partir
de ce vecteur il peut se recontam
iner les mains [8] et ainsi transm
ettre le micro-organism
e et
ce, malgré le lavage des m
ains.
Info
6
· Contam
ination de l’environnement
Q
uelques exemples :
D
es prélèvements d’air réalisés dans la station de tri de linge sale d’une blanchisserie hospitalière
[12] révèlent une contam
ination aérienne avec des entérobactéries, des bacilles à Gram
négatif à
métabolism
e oxydatif (Acinetobacter baumannii et P. aeruginosa) et Staphylococcus aureus et
ce m
algré un taux de renouvellement d’air de 6 à 7 volum
es heures. Plusieurs de ces espèces sont
porteuses de phénotypes de multirésistance aux antibiotiques. Par ailleurs, d’autres m
icro-
organismes ont été retrouvés en quantités im
portantes: Penicillium sp., Aspergillus sp. et Bacillus
sp.
L’exposition à cette contam
ination aérienne plusieurs heures par jour du personnel chargé du
tri l’exposerait, outre au risque de contamination, à une pathologie liée à des effets non
infectieux im
putables aux micro-organism
es [13] : réactions imm
unoallergiques, irritatives,
toxiniques ou cytotoxiques responsables de manifestations respiratoires et de m
anifestations
fébriles en rapport avec l’Organic D
ust Toxic Syndrome (O
DTS).
Ainsi, la contam
ination microbiologique du linge sale est im
portante et doit faire considérer sa m
anipulation comm
e un geste hautement septique nécessitant des précautions im
portantes. Il faut distinguer 2 situations :
· l’unité de soins où le linge sale peut entraîner une contam
ination des mains des soignants, de
leur tenue vestim
entaire et de l’environnement. C
es mécanism
es rendent inévitable le rôle du
linge sale dans la transmission croisée de m
icro-organismes en particulier m
ultirésistants aux
antibiotiques.
· la blanchisserie - et en particulier la station de tri - où les risques de contamination du
personnel ont été m
is en évidence se surajoutant au risque d’accidents d’exposition au sang
par piqûres.
Info
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7
9
Critères de choixdes articles textilesCritères de choix
des articles textiles
Le choix des vêtements professionnels doit concilier des exigences, parfois opposées, de sécurité et
de confort. Le comprom
is nécessaire tiendra compte des diverses situations de travail, en fonction des
éventuels risques encourus. Les aspects relatifs au traitement du linge doivent être exam
inés avant l’achat, et une certaine recherche esthétique pourra égalem
ent être prise en compte.
Les critères de confort
· Confort tactile : le tissu doit être agréable au toucher, léger, perm
éable à l’air et à la
vapeur, non électrostatique. Le polyester-coton donne généralement satisfaction. Il n’a
pas été retrouvé, dans la littérature, de notion d’intolérance cutanée.
· C
onfort thermique : en cas de travail exposant à la chaleur, le vêtem
ent doit être léger
et perméable ; en cas d’exposition au froid, il convient de trouver les textiles appropriés.
· C
onfort de port : le vêtement doit être facile à enfi ler ou à enlever, son m
ode de
fermeture doit être aisé et solide, il ne doit pas entraver les gestes.
La sécurité et l’hygiènePour l’agent : le tissu doit être résistant, non infl am
mable, hydrophobe (notam
ment en cas de risque
d’exposition aux liquides biologiques). La forme doit être adaptée à la tâche : ainsi, des m
anches longues avec poignets resserrés seront nécessaires pour des travaux avec risque de contam
ination percutanée (liquides ou produits biologiques, cytotoxiques). L’usage unique est, dans ce cas, préférable. D
es manches
longues sont également préférables pour certains postes techniques (peintres, électriciens), voire pour les
postes d’entretien, pour limiter les accidents par projection.
Pour le patient : on diminuera le risque d’infections nosocom
iales en recherchant des tissus avec faible taux d’ém
ission particulaire (en évitant notamm
ent le coton pur). Poignets et chevilles pourront être resserrés afi n de lim
iter l’effet « souffl et ».
Les possibilités d’entretienLes tenues devraient être changées tous les jours, particulièrem
ent dans les services de soins. La dotation et la rotation seront suffi santes pour le perm
ettre. Les textiles devront être d’entretien facile (lavage, repassage), et résistants à l’usure, ce qui est le cas des m
élanges polyester-coton.
Aspects esthétiques
Forme et couleur pourront être étudiées afi n de satisfaire personnel et patients. La transparence dépend du
gramm
age et du tissage de l’étoffe. Elle augmente avec l’usure.
Aspects réglem
entairesSi certains travaux exigent le port de vêtem
ents « spéciaux » ou « de protection », les textes (annexe1)
ne donnent pratiquement jam
ais de précision sur la nature de ces équipements. Il existe des norm
es européennes, ou françaises (annexe 1) auxquelles le lecteur pourra se référer pour son choix.
Les tenues professionnellesLes tenues professionnelles
Critères de choix
10
Type de vêtements en fonction des m
étiers
Personnel des services de soins et laboratoires
La tenue de base est constituée d’une blouse ou, plus souvent maintenant (80%
), d’un ensemble tunique -
pantalon, en polyester-coton (50% - 50%
ou 65% - 35%
), qui offre l’avantage du confort et de l’hygiène (il est plus couvrant que la blouse). L
es manches courtes sont préconisées afi n de faciliter le lavage
des mains. D
es besoins particuliers existent en fonction des tâches (cf. chapitre suivant « le linge opératoire »). D
es accessoires supplémentaires sont nécessaires en cas de risque particulier (surblouse,
coiffe, masque...).
Indications et intérêts du port de la surblouse
La surblouse sert essentiellem
ent à protéger la tenue de travail des mem
bres de l’équipe
soignante en particulier dans le cas du patient contagieux pour lequel on a mis en place un
« isolem
ent de contact ». On l’utilise pour tout geste de soins en contact avec le patient :
installation du m
alade, toilette du malade...
La surblouse portée par le personnel et les visiteurs sert aussi à protéger un patient
im
munodéprim
é vis-à-vis d’un risque de contamination : c’est ce qu’on appelle un « isolem
ent
protecteur ».
Il en existe plusieurs types :
La chasuble ou le tablier, qui existe en non tissé, en tissu plastifi é ou en tissu recyclable ; elle
a le m
érite de ne pas coûter cher et de protéger assez bien le devant de la blouse. Par contre,
elle ne protège ni les manches, ni les bras.
La surblouse, à m
anches longues ou à manches courtes ; elle s’enfi le par devant ; elle existe
en non tissé et en tissu recyclable et a le m
érite de protéger le devant de la tenue et les bras
(si elle a des manches longues).
L
a surblouse doit être ôtée après le soin à un malade et élim
inée imm
édiatement dans le sac
adéquat : soit sac à linge, soit sac à déchets. Son port est strictem
ent limité à l’intérieur de
la cham
bre.
Personnel des cuisines O
n souligne l’importance des critères therm
iques (chaleur ou froid) et d’hygiène.La tenue est constituée généralem
ent d’un pantalon et d’une veste à manches longues, en polyester-coton
(50% - 50%
ou 35% - 65%
en raison des risques liés aux sources de chaleur). Pour le travail en atm
osphère froide, un apport thermique peut être donné par des sous-vêtem
ents chauds, et par des gilets doublés, sans m
anches, portés sous la veste. Les blousons ou « doudounes » plus diffi ciles à entretenir et donc sans sécurité sur le plan de l’hygiène, sont réservés aux cham
bres froides où les aliments m
anipulés sont sous conditionnem
ent. Les surblouses (utilisés en « salle propre »), calots ou casquettes, gants seront à usage unique.
Personnel technique Pantalon et veste (ou tee-shirt ou chem
ise) sont le plus souvent utilisés, l’usage de combinaisons tendant à
disparaître. Pour les travaux avec exposition à une source de chaleur (soudure), on préférera les mélanges
polyester 35% - coton 65%
, avec éventuellement un traitem
ent non-feu.
Conduite à tenir pour l’utilisateur
Stocker correctement les tenues propres de façon à préserver la propreté initiale.
Bien vider les poches avant de déposer la tenue dans les sacs de linge sale.
Ôter la tenue professionnelle à la sortie du service (notam
ment pour les repas).
Ne pas em
porter sa tenue hors de l’hôpital (mêm
e pour la laver).
14. Dictionnaire perm
anent Sécurité et Conditions de travail. Équipem
ents de protection individuelle. 1997 ; 51 : 1358 E-N
15. Delaporte M
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anipulant des cytotoxiques injectables. XX
XIè journées nationales de M
édecine du travail des hôpitaux : 571 - 57416. R
ousselin X. Les m
édicaments cytostatiques en m
ilieu de soins. Recom
mandations pour la prévention des risques professionnels. D
MT 1991 ; 45 : 17 - 26
Info
Critères de choix
11
On entend par ce term
e :
· d’une p art l’ensemble des élém
ents constituant le drapage opératoire du patient,
· d’autre part, l’ensemble de la tenue de l’équipe opératoire (anesthésie com
prise).
Données techniques
Le choix des articles textiles au bloc opératoire doit s’intégrer dans une politique globale de prévention contre le risque infectieux.
Au niveau du bloc opératoire, les bactéries peuvent avoir deux origines :
· exogène : appareils, objets ou surfaces souillés, canalisations, air, eau, personnel (équipe
opératoire)
· endogène : patient lui m
ême
On dem
andera au linge opératoire de répondre à plusieurs caractéristiques techniques :
Barrière contre les bactéries et les virus :
Chaque individu est porteur de m
illiards de bactéries et virus implantés dans toutes les cavités
du corps, et surtout présents sur la peau.En fonction des m
ouvements effectués, il y a ém
ission d’une quantité plus ou moins
importante de particules, ces particules étant le support des germ
es (virus, champignons,
mais à 90 %
bactéries) : en moyenne il y a ém
ission de 7.106 squam
es/ minute pour 1,8
m2 de surface cutanée norm
ale.
Deux fonctions sont dem
andées au linge opératoire :
· protection du patient et de la plaie opératoire vis-à-vis des germ
es de l’envi-ronnem
ent,
· protection de l’équipe soignante vis-à-vis des germ
es en provenance du malade
(liquides biologiques dont sang avec risque VIH
, hépatite...).
Faible émission de particules
Poussières et substances infi ltrées dans une plaie peuvent provoquer des infl amm
ations voire mêm
e entraîner un retard de cicatrisation.
Ce point peut être am
élioré de différentes façons :
· choix de matériaux dégageant peu de particules. : pour les tissus, utiliser les tissus synthétiques
fabriqués à partir de fi bres continues de préférence au coton.
· en blanchisserie ou dans les stérilisations, tri et pliage du linge propre dans une zone séparée de
la zone de conditionnem
ent pour éviter l’émission de particules vers le m
atériel propre.
· emploi de non tissés qui ém
ettent peu de particules, de par leur mode de fabrication (nappe de
fi bres m
aintenues entre elles par un liant) [17].
Imperm
éabilité aux liquidesVoir le paragraphe consacré au tissu barrière dans le chapitre « Pour en savoir plus : élém
ents de technologie des textiles ».
Le sang, les épanchements de liquides venant du site opératoire ne doivent pas entraîner un risque de
contamination du m
alade ou de l’équipe chirurgicale.
L’imperm
éabilité peut être obtenue de différentes manières :
· tissage très serré qui em
pêche le passage des liquides (tissus microfi bres)
· utilisation de m
atériaux synthétiques hydrophobes par nature : P.T.F.E. expansé (Gore®
).
· apprêt déposé lors du traitement en blanchisserie, qui rend le tissu « hydrophobe ». C
et effet
n’est pas durable.
· enduction complète d’une couche im
perméable, par exem
ple certains non-tissés doublés d’un
fi lm im
perméable en polyoléfi ne.
Le linge au bloc opératoireLe linge au bloc opératoire
Critères de choix
12
Perméabilité aux gaz
Les échanges gazeux (vapeur d’eau en particulier) sont nécessaires au confort du patient (thermorégulation)
mais surtout de l’équipe chirurgicale (si tenue trop étanche, effet de « chem
inée » à l’encolure, aux m
anches). Les tissus en fi bres naturelles respirent mieux, aux dépens de l’im
perméabilité. U
n comprom
is devra être trouvé.
Capacité d’absorption des liquides
A proxim
ité de la plaie opératoire, il faut assurer l’absorption des liquides :
· utilisation de matériaux absorbants autour de l’incision (tissage « nid d’abeille », utilisé sous
form
e de champs absorbants, ou en renfort des cham
ps une pièce)
· utilisation de tissus stratifi és avec une couche hydrophobe (ou imperm
éable) et une face (ou les
deux) en matériau hydrophile (par exem
ple stratifi és Gore-Tex).
Absence de charges électrostatiques
Les fi bres synthétiques se chargent d’électricité statique, qui peut être dangereuse dans le contexte du bloc opératoire. O
n limite ce phénom
ène par :
· adjonction de fi bres de carbone dans les tissus synthétiques
· traitement antistatique des non tissés
Entretien
Les textiles opératoires sont soumis à des traitem
ents agressifs lors du nettoyage et aussi en stérilisation. Les caractéristiques des textiles doivent être testées sur des m
atériaux neufs et recyclés. Les qualités annoncées doivent être conservées après 50 ou m
ême 100 cycles (durée m
oyenne d’utilisation des articles). La rotation de chaque article doit être suivie (code barre ou grille dont une case sera cochée à chaque passage en stérilisation).
Facilité de drapageLa com
position de packs standard adaptés selon le type d’ intervention permet de faciliter la gestion des
stocks, entraîne un gain de temps et dim
inue les risques de faute d’asepsie lors du drapage. Les champs
sont maintenus par des fi xe-cham
ps ou bien par des bandes adhésives double face (éliminées au lavage,
mais de m
ise en place délicate).La gam
me des trousses en non tissé ou en textile est étendue et perm
et de trouver des compositions adaptées
à chaque spécialité chirurgicale.
Norm
alisationLes cham
ps opératoires et les casaques chirurgicales rentrent dans le domaine de la D
irective 93/42 CEE
sur les dispositifs médicaux, de par leur rôle de protection vis-à-vis du risque infectieux. S’agissant de
dispositifs non invasifs, ils appartiennent à la classe I.D
es travaux de normalisation sont en cours, au niveau européen (groupe de travail TC
205.WG
14), afi n de disposer de textes de référence pour évaluer la conform
ité des articles par rapport aux exigences essentielles.A
ctuellement, il existe des m
éthodes d’essais des tissus, qui sont à adapter (en particulier les résultats attendus) selon les exigences spécifi ques aux textiles utilisés au bloc opératoire. Les projets de norm
alisation portent sur :
· Résistance à la déchirure
· R
ésistance à l’éclatement
· Perm
éabilité à l’air (Méthode A
STM D
737-75), à la vapeur d’eau
· Porosité , valeur liée à l’effet barrière
· Effi cacité de fi ltration, mesurée sur des aérosols de particules calibrées.
· C
omportem
ent électrostatique, par mesure de la résistivité électrique de surface (M
éthode
AATC
C 76-1989) et du tem
ps d’écoulement des charges
· Em
ission de particules
· Drapabilité
· Propreté m
icrobiologique après entretien
· Résistance à la pénétration des liquides : des essais standardisés (test d’im
pact à la projection
d’eau - AATC
C 22-1985 et test de résistance à la pénétration des fl uides sous pression hydrostati
Critères de choix
· H
ydrophobie : la résistance au passage du sang (ou d’autres liquides) est recherchée sur l’autre
face du tissu à l’aide d’une bandelette réactive, après avoir déposé une goutte de sang ou de
liquide sur la face supérieure de l’échantillon. Le test doit être effectué sur tissu sec et humide.
· Tests de l’effet de barrière m
icrobienne (bactéries et virus) : des méthodes d’essai sont à
l’étude en France en vue d’une norm
alisation. Il existe des méthodes am
éricaines par voie sèche,
sur milieu de culture solide, ou par voie aérienne (capacité de rétention d’un aérosol bactérien).
Les m
éthodes par voie humide sont plus représentatives des conditions réelles d’utilisation.
L’absence actuelle de norm
es rend diffi cile la comparaison des résultats donnés par les fournis
seurs.
· Tests d’activité antibactérienne, pour les textiles im
prégnés, permettant de déterm
iner la zone
d’inhibition des cultures bactériennes au contact de l’ échantillon de tissu ( Méthode A
ATCC
147-1988 et AATC
C 100-1988)
· Tests sur vêtem
ents confectionnés. Les méthodes sont issues de l’industrie, pour les vêtem
ents
destinés aux salles à empoussièrem
ent contrôlé :
· Contrôle de l’ém
ission de particules mesurée en 5 points du vêtem
ent (Méthode A
STM F 51-68)
· B
oîte à gants à biocontamination contrôlée perm
ettant d’étudier les micro-organism
es en
provenance du porteur et ayant traversé le manchon de textile
· « B
ody-box » à contamination contrôlée, où le porteur doit effectuer des m
ouvements codifi és.
L’air est collecté et les particules sont dénom
brées.
Le choix des articles textiles pour le bloc opératoire doit s’appuyer sur un dossier technique comportant
les caractéristiques des articles proposés, les modalités d’entretien et de stérilisation, ainsi que les résultats
des tests ci-dessus.
Il est essentiel de disposer des résultats des tests sur les articles neufs et après au moins 50 cycles de
lavage et stérilisation
De nom
breuses études [18, 19, 20] ont comparé l’utilisation des textiles réutilisables par rapport au non
tissé à usage unique.
Le non tissé à usage unique permet de disposer d’articles de qualité constante, de com
position adaptée à chaque type d’intervention. Les coûts de stockage et d’élim
ination ne doivent pas être négligés.
La plupart des études économiques ont m
ontré une équivalence de coût entre usage unique et linge réutilisable.
17. Vabre F., Bellon B
., Ponzio C., Lafont J. C
omparaison du non tissé et des textiles traités Pharm
. Hosp. Française 1993 ; 105 : 171-179
18. Allaz J.L., M
onleaud J., Kanaan M
. Tissé ou non tissé ? Coût direct des cham
ps opératoires et suivi des consomm
ations dans un bloc de chirurgie cardio-thoracique et vasculaire. Journal d’économ
ie médicale 1993 ; 11 : 281-288
19. Bureau J., Sim
on C., D
ejour H., M
ounier L., Tripier A. C
oûts du linge opératoire à usage unique. Gestions hospitalières 1990 ; 296 : 407-411
20. Saint Rom
ain C., Valence B
., Rochat M
-H., C
alop J. Tissé traditionnel, nouveau tissé barrière et non tissé : étude technique et économique. R
evue de l’A.D
.P.H.S.O
. 1993 ; 18 (4) : 63-70
13Critères de choix
Le linge personnel géré par l’établissement
14
Lorsque les soins le permettent (Soins de suite et de réadaptation, Soins de longue durée, M
aisons d’A
ccueil Spécialisées, Maisons de retraite), les personnes sont habillées, en priorité, avec leur linge
personnel. La tenue vestimentaire préserve l’individualité de chacun et répond à l’adaptation de la
personne à la vie collective. Elle est un élément essentiel de l’hygiène personnelle et globale (incidence
sur la propreté de l’environnement).
L’impact de la gestion du linge est prim
ordial dans l’organisation du service et pose la problématique du
maintien de la qualité de vie individuelle dans le collectif. L’institution, face à la m
ise en place d’une dém
arche associant l’humain et l’hygiène, l’harm
onisera au travers du règlement intérieur et de l’accueil,
de la compréhension des fam
illes et des résidents.U
n trousseau est indispensable, la quantité de linge est à privilégier et la gestion quotidienne nécessite un tem
ps spécifi que pour la fonction linge. Le tableau II ci-dessous récapitule les problèmes qui peuvent
être rencontrés et les solutions à adopter.
Problèmes particuliers :
Problèmes d’incontinence
Peau fragile
Maladresse
Diffi cultés de m
ouvement
Maintien en position assise et/ou
alitée
Il en résulte :
Odeurs désagréables
Lingerie, vêtements et chaussures
souillésSensibilité accrue aux infections (entre autres, cutanées)Souillures m
ultiples et pluriquoti-diennes au cours des repasInconfort, douleur pendant l’ha-billageN
écessité d’être maintenue en
position assise ou alitée
On peut proposer :
Changes anatom
iques à usage unique. V
êtements et chaussures
lavables en machine
Douche quotidienne
Grande serviette de bains
Grandes serviettes de table absor-
bantesV
êtements faciles à enfi ler, larges,
souples, confortablesC
einture de maintien lavable
Tableau II : propositions d’adaptation du linge à différents problèmes
Conséquences :
· Un trousseau de vêtem
ents personnels doit être constitué, particulièrement dans l’hébergem
ent pour personnes âgées.· La com
position de celui-ci, en qualité et quantité, est établie en fonction du taux de rotation possible selon le systèm
e d’entretien choisi (cf. tableau III ci-dessous).· L’entretien de ces vêtem
ents peut être assuré par la famille ou par la blanchisserie de l’établissem
ent. D
ans ce cas, chaque article doit être marqué. Les textiles choisis devront im
pérativement être lavables
en machine.
· Le placard de rangement des vêtem
ents et de la lingerie aura un volume et un am
énagement adapté au
rangement : rangem
ent sur cintre des vêtements, tiroirs et rayonnages.
Femm
es
• 6 culottes (coton)• 6 tricots de corps (coton)• 6 paires de bas• 6 robes chaudes (pratiques) ou 6 robes coton pour l’été lavables en m
achine
• 3 gilets ou châles• 2 robes de cham
bre lavables en machine
(CO
URTELLE®
)• 2 paires de pantoufl es lavables (été - hiver)
Hom
mes
• 6 slips (coton)• 6 m
aillots de corps (coton)• 6 paires de chaussettes• 4 chem
ises chaudes ou 4 chemisettes ou polos
lavables en machine
• 4 pantalons lavables en machine
• 2 gilets• 2 robes de cham
bre lavables en machine
(CO
URTELLE®
)• 2 paires de pantoufl es lavables (été - hiver)
Tableau III : Exem
ple de trousseau
Le linge personnel géré par l’établissement
Critères de choix
15Le linge en pédiatrieLe linge en pédiatrie
Le linge utilisé dans les collectivités d’enfants, telles que les crèches, ne fait pas l’objet d’une étude particulière dans ce guide.
Principaux services concernés· M
aternité· N
éonatologie et Réanim
ation Infantile· M
édecine pédiatrique regroupant les secteurs urgences, maladies infectieuses, hém
atologie.· C
hirurgie pédiatrique· A
utres services accueillant ponctuellement des enfants
Vêtements et articles textiles spécifi ques à ces secteurs
En principe, dans la plupart de ces secteurs, les enfants sont habillés avec leurs vêtements personnels et
l’entretien de ces articles est assuré par la famille.
Secteur
Maternité
Néonatologie
Réanim
ation infantile
Hém
atologie
Urgences C
hirurgieM
édecine pédiatrique
Ensemble des
services susceptibles d’accueillir des enfants
Particularité de l’enfant
Nouveau né
Le prématuré est de taille
inférieure à celle d’un nouveau néIl peut souffrir d’hypotherm
ieL’enfant est placé en couveuseL’enfant reçoit des soins intensifs.L’enfant est dépendant et souvent relié au m
atériel m
édical.
Enfant imm
unodéprimé
pouvant être placé sous fl ux lam
inaire
Enfant polytraumatisé
pouvant présenter une hypertherm
ie. Son état peut justifi er d’une im
mobilisation
Conséquences sur le choix des articles
Il est demandé à chaque future m
aman de constituer
un trousseau avant d’entrer en Maternité.
Cependant, afi n de répondre aux « urgences »,
le service de Maternité possède une réserve
d’articles tels que brassières jersey coton, brassières synthétiques, chaussons, com
binaisons extensibles type B
AB
YG
RO
®A
rticles vestimentaires non disponibles dans le
comm
erce. A faire confectionner
Textile synthétique présentant une bonne isolation therm
ique et résistant à la température de lavage
Tenue vestimentaire réduite souvent à une couche à
usage unique. Linge stérile utilisé.Pas de vêtem
ent personnel ; une chemise type
chemise de m
alade adaptée à sa taille est suffi sante.A
près traitement en blanchisserie, veiller à préserver
la bonne qualité bactériologique du linge grâce à l’em
ballage sous fi lm plastique et à la m
anipulation avec des m
ains propres.Tout article textile y com
pris les vêtements
personnels de l’enfant doit présenter une excellente qualité bactériologique (le linge est éventuellem
ent stérilisé). Il est im
pérativement livré sous em
ballageC
hemise, pyjam
a ou chemise de nuit adaptés à sa
taille.N
écessité d’un harnais permettant la position sem
i-assise en textile résistant à la traction, aux produits de lavage et de désinfectionLa lingerie de l’établissem
ent doit pouvoir mettre à
disposition du service les draps, couvertures et autres articles spécifi ques à la pédiatrie. U
n trousseau de vêtem
ents qui sera entretenu par la blanchisserie centrale devrait être attribué si nécessaire en fonction de l’âge de l’enfant
Tableau IV : vêtem
ents et articles textiles spécifi ques aux secteurs de pédiatrie
Critères de choix
16
Liste des principaux articles textiles correspondant aux besoins des services pédiatriques
Linge hôtelier
Draps et couvertures
Serviettes de table, bavoirs
Couches recyclables
Langes
Autres articles utiles
Caractéristiques
Dim
ensions adaptées à la taille du lit, du berceauN
ature textile et exigences identiques à celles des services d’adultes.
Petits articles en coton ou polyester coton qui peuvent être remplacés par
des serviettes à usage unique, résistantes à la traction et à l’eau.
Carrés en coton type TETR
A®
utilisés pour recouvrir la table à langer ou disposés sous la tête du bébé dans le berceau
Utilisés autrefois pour langer les bébés (langeage « à la française ») en
coton (la laine est prohibée) ou en synthétique. Leur épaisseur leur confère un bon pouvoir absorbant.M
ais attention, ils peuvent ainsi devenir un réservoir microbien indésirable.
Actuellem
ent, les utilisations peuvent être révisées
Chaussettes et chaussons
Chem
ises de bébé dites « chemises am
éricaines ».C
ombinaison extensible type B
AB
YG
RO
® en tissage éponge. Les
fi bres élastiques incorporées ne supportent pas toujours les procédés de désinfection chim
iques ou thermiques.
Les vêtements de sortie peuvent s’avérer utiles en cas de transport de
l’enfant d’un pavillon à un autre pavillon.Le choix se portera sur des textiles lavables.
Tableau V : principaux besoins des services de pédiatrie en articles textiles
N.B
. : La layette est souvent entretenue dans le service de pédiatrie lui-mêm
e. Dans ce cas, un protocole
de traitement du linge doit être écrit, validé et observé.
Critères de choix
Le linge hôtelierLe linge hôtelier
Alèse : en cas de besoin, la tendance actuelle est l’alèse m
ulti-couches imperm
éable, éventuellement
munie de poignées qui perm
ettent de déplacer le malade sur son lit. C
ette alèse est lavable en machine.
Elle doit remplacer le drap plié en deux ou en quatre en travers du lit.
Bottes en tissu : de m
oins en moins utilisées, elles peuvent servir à certains usages particuliers (par
exemple en gynécologie) et elles doivent être de confection industrielle.
Chem
ise de malade : polyester-coton 50-50 : les pressions sem
blaient être une façon moderne de ferm
er la chem
ise ; mais ils sont une gêne en radiologie ; les «scratch» sont vite colm
atés par toutes les peluches et cheveux. O
n en revient aux lacettes (ou petits rubans) dont l’inconvénient est de se déchirer.
Couches : la couche en tétra sert habituellem
ent de petit drap de lit. On ne l’utilise plus pour le change.
Elle est remplacée, dans cet usage, par le change à usage unique.
Couverture : on ne doit plus utiliser des couvertures en laine m
ais uniquement des couvertures
lavables en machine type polyester qui seront changées entre chaque patient.
Dessus de lit : il participe au confort hôtelier. Il doit être lavable en m
achine.
Drap de bain, sortie de bain ou peignoir de bain : C
’est une pièce confortable mais diffi cile
à maintenir à l’hôpital à cause du vol.
Draps housses en jersey : que faut-il en penser ? C
et article paraît séduisant mais les élastiques
représentent un point de fragilité. Le pliage automatique n’étant actuellem
ent pas possible, il est diffi cile de faire un paquet correct em
ballable sous fi lm plastique : il y a donc un problèm
e d’hygiène non résolu.
Gants de toilette : ils doivent être changés à chaque geste de toilette car la contam
ination est rapide. On
peut utiliser des rectangles en tissu éponge comm
e à l’étranger et non pas la forme «gant» typiquem
ent française. Ils peuvent être recyclables ou à usage unique.
Lange de bébé (m
olleton coton) : il sert uniquement à em
mailloter les nouveau-nés dans les prem
ières heures de vie. Il ne doit pas être utilisé pour d’autres usages : sur pèse-bébé, sur table, dans le lit.
Oreillers et traversins : les oreillers et traversins en plum
e sont proscrits dans les établissements de
soins. On doit utiliser :
- soit des oreillers et traversins lavables en machine qui seront lavés entre chaque patient,
- soit des oreillers et traversins enveloppés d’une housse plastique étanche qui sera nettoyée et désinfectée entre chaque patient.
Rideaux : leur utilisation doit être lim
itée dans les établissements de soins et s’ils existent, la gestion de
leur entretien doit être rigoureuse. Ils doivent être non-feu.
Sacs à linge : Ils sont en général en polyester 100% et doivent être lavés après chaque usage. Leur
système de ferm
eture et leur système d’accrochage sur les chariots porte-sacs doivent être ceux retenus
pour l’établissement.
Serviette de table : elle est avantageusement rem
placée par la serviette de papier à usage unique : si on doit utiliser une serviette de table en tissu, elle est à utilisation unique : on ne doit pas la ranger dans un placard à serviettes de table ou dans un tiroir.
Serviettes de toilette «Nid d’abeille» : il serait souhaitable de s’orienter vers des serviettes en tissu
éponge à absorption bien meilleure. Elles doivent être changées chaque jour.
17
Critères de choix
Les articles textiles utilisés pour l’entretien des surfaces et du m
atérielLes articles textiles utilisés pour l’entretien
des surfaces et du matériel
18
Dénom
inations, utilisations, textiles et textures
Dénom
inations
LavettesSerpillettesC
hiffonnettes
Franges
Bandeau
de lavage
Gazes
Hum
ecteur
Utilisations
LavageR
inçageD
ésinfection du mobilier, du m
atériel et autres surfaces que le sol
Lavage des sols soit avec balai faubert, soit avec balai «rasant» ou lavage «à plat»
Lavage des sols avec balai dit «applicateur»
Balayage hum
ide du sol
lavage des surfaces verticales : on installe l’hum
ecteur sur l’accessoire mouilleur de
vitres
Rem
arques généralesPour que l’acte de nettoyage et de désinfection des surfaces ne soit pas vecteur de contam
ination, les articles textiles sont, soit à usage unique, soit recyclables à utilisation unique, c’est-à-dire qu’ils sont em
ployés une seule fois pour une pièce.Sont exclues les éponges (car réservoirs de m
icro-organismes à cause de l’hum
idité et de l’épaisseur), les serpillières (peu hygiéniques et peu ergonom
iques).
Un lavage autom
atisé de ces articles est indispensable ; le traitement appliqué assurera la désinfection
et le séchage.C
es articles sont fréquemm
ent très mouillés après utilisation : un essorage effi cace est recom
mandé avant
de les déposer dans les sacs de linge sale, qui peuvent être imperm
éables.
Critères de choix et qualités requises
Un pouvoir absorbant assez élevé, lorsque l’article est utilisé pour le lavage ou/et l’essuyage des
surfaces.L
a résistance à l’usure, au mouillé, aux produits chim
iques en particulier, aux grandes familles de
désinfectants va déterminer en partie sa durée de vie, c’est-à-dire le nom
bre de cycles de lavage que l’article peut subir.L’absence de boulochage : l’article textile ne doit pas laisser, sur la surface nettoyée, de particules qu’il ém
et.L
a satisfaction de l’utilisateur : elle sera prise en compte au cours de tests précédant l’achat.
Le coût d’entretien : il prend en com
pte le poids de l’article, son taux d’absorption en eau, le temps
de séchage nécessaire. U
n bon rapport qualité/prix.
Critères de choix
Textiles et textures
- usage unique- coton ou coton polyester- texture : non tissé, à bouclettes style tissu éponge, ou nid d’abeille
- coton ou coton polyester- pouvoir absorbant variable, donc poids m
ouillé variable
bande en tissu éponge coton ou polyester coton
- le plus souvent à usage unique im
prégnée d’une substance piégeant les particules- recyclables, tissage toile très lâche- bouclettes très serrées
- synthétique- « aspect peau de m
outon »
Cas particuliers : fabrication spécifi que, dons de linge, utilisations détournées
Cas particuliers : fabrication spécifi que, dons de linge, utilisations détournées
Que penser d’une fabrication spécifi que d’articles de
linge à la demande de certains chefs de service ?
Elle doit être prohibée car elle engendre des coûts de fonctionnement diffi cilem
ent maîtrisables qu’on
ignore souvent : chaîne de lavage particulière, mode de traitem
ent particulier.
Que penser des dons de linge ?
Si le linge peut suivre la fi lière normale d’entretien des textiles de l’hôpital, il n’y a pas de problèm
e. Si pour des raisons variées, il n’est pas possible de faire suivre cette fi lière, il vaut m
ieux renoncer au don du linge.
U
n écueil à éviter : les utilisations détournées du linge
O
n peut en énumérer plusieurs :
La chem
ise du malade au lieu d’une taie d’oreiller
La chem
ise du malade au lieu d’une surblouse
La chem
ise du malade pour essuyer la vaisselle
Les draps ou les m
olletons de bébé pour éponger les inondations
Les draps pour coincer une porte, une fenêtre
Les draps pour égoutter le linge
Le sarrau pour habiller un malade
L’utilisation parasite est souvent due à l’absence d’un article de linge. Pour pallier ce dysfonctionnem
ent, une démarche de réfl exion doit être entreprise afi n d’aboutir à des
propositions d’amélioration et à un m
eilleur respect des consignes d’utilisation.
Notons encore de m
auvaises pratiques :- Il ne faut ni plier les draps, ni nouer les draps, car cela im
pose un surcroît de travail au personnel de blanchisserie.
A
ttention à ne pas choisir des articles trop attrayants : attention au volRisque
Info
19
Critères de choix
Maîtriser la fonction lingeMaîtriser la fonction linge
Maîtriser le processus de traitem
ent, c’est:
· Identifi er les exigences des utilisateurs.
· Identifi er les points critiques devant être contrôlés pour répondre à ces exigences.
· Assurer les utilisateurs que leurs exigences sont effectivem
ent satisfaites.
Identifi er les exigences des utilisateursLa m
ission essentielle de la fonction linge est de répondre, au mieux de ses possibilités, aux attentes et
exigences de ses utilisateurs.C
es exigences sont de trois ordres:
· des critères quantitatifs : respect des dotations.
respect du délai de traitem
ent.
nom
bre d’articles disponibles.
· des critères qualitatifs : confort, aspect.
propreté visuelle.
propreté m
icrobiologique.
réparation des endom
magem
ents.
m
aintien de certaines propriétés physiques.
· des critères de services associés : lieu, fréquence, et conditions de livraison du linge propre.
réponse aux dem
andes urgentes.
Ces critères varient en fonction de l’activité de chaque utilisateur : services de soins de court séjour,
services médico-techniques, services logistiques, services de long séjour, ...
L’ensemble de ces exigences contribue directem
ent ou indirectement à la m
aîtrise de l’hygiène de l’activité de chacun des utilisateurs. La m
aîtrise du processus de traitement com
mence donc par la
défi nition du cahier des charges précisant le niveau d’exigence de chacun de ces utilisateurs et la capacité des acteurs de la fonction linge à les satisfaire.
La m
aîtrise de la qualité du linge fourni aux utilisateurs [21, 22]C
haque acteur de la fonction linge doit s’assurer qu’il répond aux éléments défi nis aux cahiers des
charges.A
u regard de l’hygiène, le contrôle microbiologique du linge propre en sortie de blanchisserie, à l’entrée
dans l’établissement de soins ou sur le site d’utilisation est le m
eilleur indicateur. Cependant, la norm
e expérim
entale NFG
07-172 - « Articles textiles traités en blanchisserie - M
éthode de contrôle de la qualité hygiénique du linge - Propreté hygiénique » n’a pas été hom
ologuée. En effet, si la technique de prélèvem
ent y est clairement décrite, la com
plexité du plan d’échantillonnage la rend inapplicable.Q
uoi qu’il en soit, la maîtrise de l’hygiène passe avant tout par la m
ise en œuvre de m
éthodes préventives. L’organisation du processus doit respecter des principes reconnus aujourd’hui par l’ensem
ble des professionnels de ce secteur. O
n retient :
· Le respect du principe de « la marche en avant » dans l’espace (sinon dans le tem
ps).
· La stricte séparation des activités concernant le linge sale et le linge propre.
· Le contrôle des paramètres de lavage et de séchage et les actions à m
ener s’ils sont non-
conformes.
· La m
aintenance.
· La traçabilité.
· Le choix de techniques de traitement appropriées à chaque textile.
· Le contrôle systém
atique du linge après lavage, au mom
ent de la fi nition.
· La mise à disposition de références écrites.
21
Maîtriser la fonction linge
· La m
ise en œuvre de règles d’hygiène suivies par le personnel.
· La m
aîtrise des circulations du personnel entre les différents secteurs.
· La stricte utilisation des équipements par lesquels transitent du linge sale ou du linge propre.
· La m
ise en œuvre du nettoyage et de la désinfection des surfaces, des locaux et des
équipem
ents.
· La maintenance des équipem
ents.
· La formation du personnel.
La mise en œ
uvre de ces bonnes pratiques est la base de la maîtrise de l’hygiène. C
ependant, pour répondre aux situations propres à chaque établissem
ent, elles peuvent s’accompagner d’une recherche
des points critiques qu’il faut impérativem
ent maîtriser pour prévenir tout risque de ne pas rem
plir les exigences défi nies et, de ce fait, de générer un danger pour les utilisateurs ou le patient.Si le bon sens est souvent la m
eilleure ressource, des outils sont conçus pour aider à identifi er et m
aîtriser risques et points critiques. Il s’agit de la méthode H
.A.C
.C.P. (H
azard Analysis C
ontrol Critical
Points ou Analyse des R
isques pour la Maîtrise des Points C
ritiques). C’est l’outil de référence pour la
recherche et la maîtrise des risques m
icrobiologiques. Il est mis en œ
uvre dans l’industrie pharmaceutique,
agroalimentaire, et son utilisation est prescrite réglem
entairement pour la m
aîtrise de l’hygiène en restauration collective. Son approche pragm
atique des risques permet une application très facile en m
ilieu hospitalier (hygiène des am
biances, stérilisation, linge, ...).
________________
La description des modalités de m
aîtrise de l’hygiène, à chaque étape du circuit du linge, donne les principales dispositions pour « construire et assurer la qualité ».C
es propositions, regroupées en impératifs et en recom
mandations, sont à adapter et à enrichir en fonction
des situations propres à chacun des lecteurs.
21. Krem
bel C. Le linge à l’hôpital. H
ygiène Hospitalière. C
ollection AZAY
- Presse Universitaire de Lyon 1998 : 437-439
22. AFN
OR
. Norm
e expérimentale N
FG07-172 : A
rticle textiles traités en blanchisserie - Méthode de contrôle de la qualité hygiénique du linge - Propreté hygiénique -
non homologuée. 1992
22Maîtriser la fonction linge
La blanchisserieLa blanchisserie
Conception architecturale et fonctionnalité
Avant toute nouvelle réalisation de blanchisserie, il est souhaitable de faire une analyse complète de la
situation et de prendre en considération l’ensemble de la fonction linge de l’établissem
ent y compris le
linge à usage unique.
Le principe bien établi de la « marche en avant » sera respecté, avec séparation absolue du
linge sale et du linge propre. Si la superfi cie du terrain le permet, il est souhaitable que
les ateliers de production soient implantés en rez-de-chaussée à l’exception des salles de
stockage et du triage du linge sale qui peuvent être situées en étage, au-dessus du lavage.
Les différentes zones de production devront s’inscrire dans un process le plus automatisé
possible, afi n d’éviter toutes manipulations inutiles.
Chaque zone devra être traitée spécifi quem
ent tant sur les plans phonique que thermique
afi n de maintenir un niveau de confort acceptable pour le personnel.
Les locaux devront être ouverts au maxim
um sur l’extérieur pour bénéfi cier, le plus possible, de la lum
ière du jour avec toutefois une protection solaire effi cace.
Une attention particulière devra être réservée au local de stockage et du tri du linge. La ventilation de ce
dernier sera bien étudiée et la température m
aintenue à un niveau défi ni afi n d’éviter le développement
des germes et l’existence d’odeurs.
Dans le cadre de la conception d’une nouvelle blanchisserie, il ne faudra pas oublier les locaux annexes :
· Stockage linge sale en attente
· Stockage linge neuf
· Stockage produits lessiviels
· A
telier de maintenance
· Locaux techniques : com
presseur, traitement de l’eau, approvisionnem
ent électrique, chaufferie
éventuellement.
Une nouvelle unité de production de blanchisserie devra être correctem
ent dimensionnée pour perm
ettre, au m
oindre coût, l’implantation éventuelle d’un m
atériel supplémentaire nécessaire à une augm
entation de production ou à un changem
ent de technologie (nouvelles fi bres).
Surfaces à prévoir pour la création d’une unité de production de blanchisserie (hors locaux
techniques)
· Pour une production de 1 000 à 1 500 kg par jour, prévoir environ 0,35 m
² par kg
· Pour une production de 5 000 kg et plus par jour, prévoir environ 0,25 m² par kg.
Sources d’approvisionnem
ent en fl uides
· Chaufferie : vapeur - C
onsomm
ation moyenne 2,5 kg/kg linge.
· Electricité : C
onsomm
ation moyenne 0,20 kw
h/kg linge.
· Eau : Consom
mation m
oyenne 15 à 20 l/kg de linge suivant matériel.
· A
ir comprim
é : compresseur.
La consom
mation sera à défi nir en fonction du m
atériel choisi.
InfoMaîtriser la
fonction linge
23
Les procédés de lavage et de désinfection du lingeU
n cycle de traitement habituel du linge en blanchisserie hospitalière
comporte six param
ètres :
· prélavage : dilution
· action mécanique : brassage
· m
ontée en température 80-85°C
(température 40°C
minim
um, 60 à 70°C
étant l’idéal)
· pH du bain de lavage : 10,5 - 11
· adjonction de dérivés chlorés ou de peroxyde d’hydrogène
· séchage - repassage à 160°C
-180°C
(Voir exemple de cycle de lavage en annexe 3)
L’ensemble de ces param
ètres assure :
· bactéricidie, c’est-à-dire destruction des bactéries : fl ore fécale non sporulée, pyocyanique,
staphylocoque, bacille de Koch (agent de la tuberculose), bactéries m
ulti-résistantes aux
antibiotiques,
· sporicidie, c’est-à-dire destruction des spores,
· fongicidie, c’est-à-dire destruction des champignons et levures,
· virucidie, c’est-à-dire destruction des virus : V
IH (SID
A), hépatite B
, hépatite C, rotavirus,
poliovirus, adenovirus ...
E
n ce qui concerne le Prion :
Le linge qui a été en contact avec un malade atteint de M
CJ (M
aladie de Creutzfeldt Jakob)
suit la fi lière ordinaire de lavage.
Seulem
ent dans le cas où le linge est souillé de sang ou de liquide céphalo-rachidien provenant
d’un malade atteint de M
CJ, il est incinéré (fi lière spécifi que de déchets à risque infectieux).
L’utilisation de «produits bactéricides» n’a pas d’intérêt pour les cycles de lavage comportant à la fois une
température supérieure à 60°C
et un pH alcalin 10,5 -11.
De façon générale, il n’est pas recom
mandé de laver à une tem
pérature inférieure à 40°C et à un pH
< à 10 car ces deux param
ètres de base, à savoir température de lavage et pH
assurent déjà à eux seuls une bonne qualité bactériologique.
Cas particuliers
Pièces vestimentaires en textiles fragiles, ne supportant pas le lavage en m
achine et provenant de m
alades infectés (par exemple : layette, vêtem
ents d’enfant, bas à varices …) :
· trem
page 20 minutes dans une solution désinfectante (glutaraldéhyde), avec port de gants pour
le personnel et m
asque à visière.
· rinçage.
· puis cycle d’entretien possible suivant le textile : lavage à la main …
Couvertures de laine : Le lavage n’est possible qu’à une tem
pérature inférieure ou égale à 40°C et un pH
neutre ou acide : La qualité bactériologique n’est pas assurée.
Couvertures polyester : Le lavage est possible à une tem
pérature à 80°C avec un pH
alcalin : bonne qualité bactériologique.
Vêtem
ents de personnes âgées :
· S’ils ne supportent pas le lavage : nettoyage à l’eau ou dégraissage à sec : ce dernier ne garantit
pas la qualité bactériologique
· S’ils supportent un lavage à 40°C avec une adjonction de produits lessiviels donnant un pH
10-11 et le passage en tunnel de fi nition vapeur : Qualité bactériologique correcte.
Info
24Maîtriser la fonction linge
Vêtem
ents de travail en polyester coton : Cycle de lavage : 65-70°C
et pH 11-12 : bonne qualité
bactériologique
Linge provenant d’un m
alade atteint de gale : Le linge et les différentes pièces de literie doivent être enferm
és dans un sac plastique étanche saupoudré d’APH
TIRIA
®, fermé de façon étanche pendant 48
heures, avant d’être envoyés au lavage ordinaire.
Linge provenant d’un m
alade porteur de puces ou de poux : Le linge est enfermé dans un sac plastique
étanche et saupoudré d’insecticide adapté. Au bout de 48 heures, il peut être lavé directem
ent dans le tunnel de lavage.
Linge de m
alades porteurs de bactéries multi-résistantes (B
.M.R
.) aux antibiotiques, rentrant à leur dom
icile : On rappelle que ces B.M
.R. sont résistantes aux antibiotiques mais ne présentent pas de
résistance particulière aux produits lessiviels.
· S’il est placé en m
achine à laver familiale, le cycle de lavage ordinaire à 40°C
minim
um suffi t :
on utilisera la quantité de lessive prévue pour la m
achine.
· S’il s’agit de matériau fragile ne supportant pas le lavage en m
achine :
- trempage 20 m
inutes dans une solution désinfectante (glutaraldéhyde) (protection du personnel)
- rinçage
- puis, cycle d’entretien possible suivant le textile : lavage à la main...
N.B
. : les machines à laver des services de soins doivent être utilisées uniquem
ent si on a une bonne connaissance des param
ètres du blanchiment, en respectant les indications du constructeur (nom
bre de doses de lessive par m
achine selon le poids du linge lavé...). Une procédure écrite d’utilisation doit être
mise à disposition des utilisateurs à proxim
ité de la machine à laver.
25
Maîtriser la fonction linge
Rôle du personnel soignantdans la fonction linge
L’infection nosocomiale touche le client hospitalisé, m
ais aussi les mem
bres du personnel. La chaîne de transm
ission comporte de nom
breux maillons dont le linge représente un élém
ent non négligeable. Étudier les pratiques des différents professionnels, c’est identifi er l’exercice de leur profession et m
ettre en exergue des com
portements afi n d’am
éliorer la prise en charge du client.
Les infi rm
iers (ères) [23]D
ans le cadre de son rôle propre, l’infi rmier accom
plit des actes ou dispense des soins infi rm
iers dont certains peuvent être réalisés en collaboration avec les aides-soignants (soins d’hygiène et de propreté).
Les aides-soignants et les auxiliaires puéricultrices [24]
Dans le cadre de sa com
pétence, en relation avec la fonction linge, ce personnel est habilité au change et à l’évacuation du linge, à la réfection des lits, au change des draps et
alèses, à la surveillance du matelas anti-escarres.
Les cadres de santé [25]
Le cadre de santé est garant de :
· l’application des procédures validées en cohésion avec la blanchisserie,
· l’évaluation et la rotation du stock de linge dans l’unité de soins,
· l’optimisation des locaux et des procédés de rangem
ent nécessaires à la fonction linge,
· la valorisation et la circulation de l’information (écoute des suggestions, réunions, affi chage
d’outils d’inform
ation…) déterm
inantes pour la qualité des prestations offertes aux clients.
Cette dynam
ique de travail suppose une réfl exion d’équipe ainsi qu’une délégation de responsabilités à des personnes référentes (ex : aides-soignantes). Le cadre entretient une collaboration avec l’unité d’H
ygiène Hospitalière, de façon à m
aintenir une vigilance pour tout problème d’ordre infectieux, m
ettant en évidence le rôle du linge dans la transm
ission des infections. Il portera enfi n une attention toute particulière aux rem
arques des clients (questionnaire de sortie), pour contribuer à l’amélioration de la
qualité des prestations soignantes.
La form
ation du personnel soignantTout nouvel em
bauché doit bénéfi cier d’une formation à la m
anipulation du linge propre et du linge sale. C
ette formation doit se répéter régulièrem
ent dans les services de soins ou dans les unités médico-
techniques. Elle peut se faire à l’aide de supports écrits (affi chettes, procédures écrites…) ou audiovisuels
(diaporamas, fi lm
s…).
La form
ation met l’accent sur :
· le tri au lit du m
alade par catégorie de linge sale,
· la protection du personnel lorsqu’il manipule ce linge sale (gants à usage unique, lavage et
antisepsie des m
ains…),
· le respect des règles de sécurité vis-à-vis des objets « piquants, coupants, tranchants » qui
doivent être élim
inés imm
édiatement après usage, dans un container adapté, et que l’on ne doit
pas retrouver dans le linge de bloc opératoire ou dans d’autres catégories de linge,
· l’interdiction de placer des draps pliés ou noués dans des sacs à linge sale, ou avec des
sparadraps, épingles…
· la m
anipulation du linge propre avec des mains propres (c’est-à-dire sur lesquelles on a pratiqué
un lavage hygiénique ou une antisepsie),
· l’interdiction de faire un usage détourné de certaines pièces de linge (cf. chapitre « le linge
hôtelier »),
· la connaissance de la conduite à tenir en cas d’accident d’exposition au sang (cf. étape 6 :
le tri des articles sales).
Le suivi
Il peut être effectué à partir de :
· l’analyse du fonctionnement actuel,
· la recherche de l’origine des dysfonctionnem
ents,
· l’élaboration d’un cahier des charges,
Rôle du personnel soignantdans la fonction linge
26Maîtriser la fonction linge
· la création d’un com
ité « linge » (personnel de la blanchisserie, aides-soignants, infi rmiers,
clients, service de m
édecine préventive, services économiques, service d’hygiène hospitalière…
),
· le suivi de l’évolution d’indicateurs (ex : avis des clients),
· l’audit des pratiques,
· le suivi dans le temps des m
esures correctives et du maintien des résultats obtenus.
Lieux de production
de linge saleC
hambre du patient
Bloc opératoire
Cham
bre avec isolem
ent
Services techniques
Famille / visites
Risques de contam
ination
Contam
ination du (des) patient(s)Transm
ission croisée
Contam
ination de l’opérateur
Contam
ination des patients durant l’intervention
Contam
ination de l’environnem
ent (sols, air, surfaces…
)
Contam
ination du (des) patient(s)
Le personnel risque de se contam
iner ou de contaminer
l’environnement et le m
alade
Précautions à prendre
· Éviter de créer un aérosol en manipulant les
draps· Effectuer un lavage ou une antisepsie des m
ains entre l’évacuation du linge sale et la m
anipulation du linge propre· U
tiliser des gants à usage unique (présence de sang et/ou de produits biologiques) · U
tiliser des surblouses (risques de souillures)· N
e pas porter le linge contre la surblouse· N
e pas porter les mains au visage, afi n d’éviter
toute contamination personnelle
· Porter des tenues stériles· Porter des gants stériles, m
asques, lunettes, calots· U
tiliser des textiles sans coton· Effectuer un lavage des m
ains, antiseptique ou chirurgical· Éviter toute m
anipulation générant un aérosol· Évacuer le linge après chaque intervention directem
ent dans différents sacs (sarraus ; pyjam
as ; champs…
)· Éviter de rem
plir, au-delà des 2/3, le sac de linge sale pour des raisons d’ergonom
ie mais
également d’hygiène (un sac plein peut être traîné
et laisser des traces de souillures)· Entreposer le linge sale en fi n de ram
assage dans le local réservé à cet effet· Effectuer un lavage ou une antisepsie des m
ains entre les différentes activités· Porter une surblouse et des gants à usage unique (m
asque si transmission aéroportée ou
par gouttelettes) et suivre les mesures spécifi ques
recomm
andées selon la nature de l’agent pathogène· Élim
iner le linge en fonction des procédures défi nies par le C
LIN de l’établissem
ent· Inform
er les personnels· U
tiliser des protections adaptées· Effectuer un lavage ou une antisepsie des m
ains avant et après les interventions· Inform
er les visiteurs sur le respect des règles· Porter une surblouse à usage unique en cas d’isolem
entTableau VI : différents lieux de production de linge sale, risques de contam
inationet précautions à prendre par le personnel
23. Décret n° 93-345 du 15 m
ars 1993 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infi rmier. Program
me des études :
- enseignem
ent de l’hygiène hospitalière (60 heures module 1, dont les notions de réservoir de germ
es)
- soins infi rmiers aux personnes atteintes de m
aladies infectieuses (80 heures module 1).
24. Arrêté du 22 juillet 1994 relatif au diplôm
e professionnel d’aide-soignant et d’auxiliaire-puéricultrice (formation de 12 m
ois).25. D
écret n° 95-926 du 18 août 1995 portant création d’un diplôme de cadre de santé (form
ation de 42 semaines. M
odule 2 santé publique : hygiène de l’environnement).
26. LE MA
ND
AT M., A
rchitecte programm
iste hospitalier Com
munication V
II Congrès national - Société Française d’H
ygiène Hospitalière : « Les circuits à l’hôpital ».
27Maîtriser la fonction linge
L’assurance de la qualitéL’assurance de la qualité
Dans le contexte hospitalier où le risque infectieux peut avoir de graves conséquences, il
est indispensable de démontrer que l’on a assuré la m
aîtrise de la qualité. Ainsi,
l’assurance de la qualité aura pour objet de donner confi ance aux utilisateurs de la
fonction linge :
· en écrivant l’ensemble des actions prévues et systém
atiquement m
ises en œuvre pour
maîtriser l’hygiène (responsabilités, procédures, organisation, circuits, com
pétences, ...).
· en dém
ontrant par le résultat des contrôles que les exigences défi nies au cahier des
charges sont effectivem
ent satisfaites (autocontrôles, validation des procédés, analyses
m
icrobiologiques, ...).· en se soum
ettant à des audits internes et externes pour vérifi er la mise en œ
uvre de ces dispositions (auto-évaluation, évaluation par les hygiénistes du C
.L.I.N., évaluation par des organism
es externes, ...).
Vers un manuel de bonnes pratiques:
Faire vivre un système d’assurance de la qualité nécessite une organisation que les norm
es de la famille
ISO 9000 perm
ettent de construire en en précisant les éléments indispensables [27].
Pour information, la norm
e ISO 9004-1 donne les lignes directrices pour construire un systèm
e d’assu-rance de la qualité effi cace ; la norm
e ISO 9002 perm
et d’évaluer l’effi cacité du système d’assurance
de la qualité que l’on a construit. Elle sert également de référentiel pour l’obtention d’une certifi cation
ISO 9002.
L’ensemble des dispositions peuvent être décrites dans un m
anuel de bonnes pratiques. Ce docum
ent est la référence pour le travail des agents de la blanchisserie (ou de la fonction linge) et pour la réalisation des audits internes et externes (voir annexe 4). Il est évolutif et s’enrichit au fur et à m
esure que les pratiques sont m
aîtrisées.
Le manuel de bonnes pratiques sera un outil précieux au service de la blanchisserie et de l’établissem
ent de soins pour évaluer la prestation linge. Il est nécessaire de rappeler ici que le m
anuel d’accréditation des établissem
ents de santé [28] a placé l’évaluation des fonctions logistiques au rang de critère hautem
ent souhaitable.
Maîtrise du processus et certifi cation ISO
9000 :L’assurance de la qualité n’a de sens que si le processus de traitem
ent est maîtrisé. A
utrement dit, les
normes ISO
9000 n’ont d’utilité que si elles viennent consolider une démarche de m
aîtrise de l’hygiène aboutie.
S’engager dans une démarche de certifi cation doit répondre à un besoin clairem
ent établi qui peut être:
· démontrer la qualité de la prestation pour s’ouvrir à de nouveaux clients, dans un contexte
concurrentiel.
· valoriser une dém
arche qualité par une reconnaissance externe.
Il ne faut cependant pas perdre de vue que la certifi cation a un coût, est exigeante et s’inscrit dans le long term
e.
27. AFN
OR
. Gérer et assurer la qualité. 1994 ; 1, 2
28. AN
AES. M
anuel d’accréditation des établissements de santé 1999
28Maîtriser la fonction linge
Sommaire2ème partie (1/2)
Fiches pratiques : risques et recommandations ....................................................29Circulation du linge : les orientations actuelles ...................................................................................29Étape 1 : La collecte du linge sale .......................................................................................................31Étape 2 : le conditionnement du linge sale ..........................................................................................32Étape 3 : l’évacuation et le stockage du linge sale...............................................................................34Étape 4 : la collecte et le transport du linge sale vers la blanchisserie ...............................................36Étape 5 : la réception du linge sale à la blanchisserie..........................................................................37Étape 6 : le tri des articles sales ...........................................................................................................39
Fiches pratiques :risques et recom
mandations
Fiches pratiques :risques et recom
mandations
Circulation du linge : les orientations actuelles
Dans les établissem
ents de santé, il existe une multiplicité d’élém
ents mobiles : personnes, m
atériel, m
atières, empruntant des voies com
munes : couloir, portes, galeries, ascenseurs, gaines. Les déplacem
ents au sein de l’hôpital sont préoccupants à l’égard de l’hygiène (cf. schém
a I). Afi n de prévenir et de résoudre les problèm
es engendrés, par le croisement des circuits, il est
indispensable que le linge propre ne soit pas en contact avec le linge ou les activités sales. Selon les orientations actuelles, cette séparation peut être obtenue de deux façons :
· soit, de façon traditionnelle, en séparant les circuits « propre » et « sale ».
A
insi, par exemple, les véhicules chargés de la collecte du linge sale seront distincts de
ceux chargés de l’approvisionnem
ent en linge propre.
· soit, concept émergent en cas de croisem
ent des circuits, en isolant les mobiles.
O
n utilise ainsi le principe de l’emballage étanche pour le linge propre, d’une part, et
pour le linge sale, d’autre part.
· soit, en gérant séparém
ent les circuits dans le temps.
D
ans ces conditions, par exemple, un m
ême véhicule pourra effectuer, dans un prem
ier
temps, la tournée com
plète du linge propre puis, dans un deuxième tem
ps, la collecte
du linge sale.
Dans tous les cas, l’ensem
ble des procédures doivent être validées par le CLIN
sans oublier les étapes extérieures à l’établissem
ent. C
haque établissement devra donc en fonction des voies em
pruntées par le linge propre et par le linge sale :
· évaluer le risque encouru par le patient, le personnel, l’environnement, le linge propre,
· m
ettre en œuvre les dispositions qui doivent satisfaire aux principes suivants :
- se protéger du linge sale en limitant la prolifération des m
icro-organismes contenus
dans ce linge et en prévenant toute dissémination de ces m
icro-organismes susceptibles
de contaminer l’environnem
ent et de générer un risque pour les personnes.
- protéger le linge propre de toute contam
ination
Ainsi, le choix des contenants et des em
ballages est fondamental tout autant que le com
portement
du personnel intervenant à chaque étape du circuit.
29
Fiches pratiques
1 - Collecte et pré-tri
du linge sale
2 - Conditionnem
entdu linge sale
3 - Evacuation etstockage du linge sale
LING
ESA
LELIN
GE
PRO
PRE
4 - Ram
assage ettransport
du linge sale
5 - Réception à la
blanchisserie et tri dessacs de linge sale
6 - Tri des articlesde linge sale
8 - Finitions du lingepropre :
séchage, repassage,défroissage, pliage...
9 - Préparation deslivraisons de linge
propre
10 - Transport etlivraison du linge
propre versl’établissem
ent de santé
11 - Répartition du
linge propre livré(étape éventuelle en fonction
de l’organisation en place)
12 - Réception et stockage
du linge propre dans leservice utilisateur
Utilisation
7 - Lavage
Schéma I : le linge dans l’établissem
ent de santé : les différentes étapes
30
Fiches pratiques
Fiches pratiques
· Le linge sale est retiré de son site d’utilisation, transporté manuellem
ent pour être déposé dans les sacs collecteurs.· D
ans la majorité des cas, il est dem
andé de répartir les articles selon les critères retenus dans la procédure « collecte du linge sale en service ».· Les principaux lieux de production étudiés seront :
- la chambre du patient,
- le bloc opératoire et les secteurs interventionnels.
C
as général : contamination 1) du patient 2) du personnel 3) de l’environnem
ent.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
Supprim
er tout contact du linge sale avec la peau désinfectée et/ou lésée.
- R
especter la chronologie des interventions : change - réfection du lit - soins.
- Respecter les techniques de réfection du lit.
E
n secteurs opératoires et interventionnels, évacuer le linge sale entre chaque
patient.
Vérifi er systém
atiquement l’absence d’objets étrangers.
Ne pas m
ettre en contact le linge sale avec la tenue professionnelle.- Porter un tablier protecteur.
- N
e pas porter le linge contre soi.
N
e pas porter les mains au visage, afi n d’éviter toute contam
ination personnelle.
L
e port de gants à usage unique est obligatoire lors de présence de sang et/ou de produits
biologiques.
L
imiter au m
aximum
l’aérobiocontamination en m
anipulant le linge.
- M
anipuler les différents articles avec des gestes mesurés.
- Mettre le linge sale dans les sacs im
médiatem
ent après la collecte en évitant tout dépôt
interm
édiaire.
C
as du linge de patient placé en isolement septique [29, 30]
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
Afi n de ne pas être vecteur de contam
ination, les sacs seront disposés sur un chariot
collecteur qui ne doit pas pénétrer dans la chambre.
L
e personnel affecté à cette tâche est protégé.
- U
n double emballage peut s’avérer nécessaire. D
ans ce cas, des sacs hydrosolubles
peuvent être utilisés.
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale :……
……
……
……
……
……
……
……
…
Les spécifi cations de répartition des articles par sac collecteur sont défi nies
conjointement avec la blanchisserie et font l’objet d’une procédure écrite et vali
dée.
L
e personnel affecté à cette tâche est formé. L
es pratiques sont suivies et évaluées.
U
ne procédure décrit la réalisation de ces opérations et les règles d’hygiène
applicables. E
lle est validée par le C.L
.I.N.
29. WEIN
STEIN et al. B
acterial surface contamination of patients’ linen : isolation precaution versus standard care. A
. J. Inf. C. 1989 ; 5, 17 : 264-267
30. C.T.I.N
. Isolement septique : recom
mandations pour les établissem
ents de soins. 1998
Risque
Étape 1 : La collecte du linge saleÉtape 1 : La collecte du linge sale
Risque
Risque
31
Étape 2 : le conditionnement du linge sale
Étape 2 : le conditionnement du linge sale
· Le linge sale est conditionné dans des sacs disposés sur un chariot collecteur.· C
e chariot collecteur supporte un ou plusieurs sacs.
· La couleur des sacs correspond à une famille d’articles triés.
L’em
ballage ne remplit pas les propriétés barrières attendues.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
Tout systèm
e d’emballage ou de conditionnem
ent autre que les sacs collecteurs à linge sale
prévus à cet effet doit être proscrit. (exemple : sacs poubelles, draps noués en ballot, ...).
L
es sacs à linge doivent être systématiquem
ent et correctement ferm
és après leur
remplissage.
Toujours utiliser des sacs collecteurs propres, secs et dont le systèm
e de fermeture, la toile
et les coutures sont en bon état.
N
e pas remplir les sacs au-delà des 2/3 de leur volum
e. Pour des raisons ergonomiques, la
charge m
aximale idéale ne doit pas excéder 10 kg.
L
es pratiques favorisent les contaminations croisées.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
e conditionnement du linge sale doit être réalisé à distance des activités m
anipulant du
linge propre.
L
es chariots mixtes (propre et sale) sont à proscrire.
- On utilisera avantageusem
ent des chariots collecteurs légers et facilement nettoyables
et désinfectables.
L
a fermeture des sacs collecteurs ne doit pas générer d’aérobiocontam
ination.
- Le choix du type de chariot collecteur (avec ou sans couvercle, avec ou sans pédale de
comm
ande, ...) se fera en fonction des risques d’aérobiocontamination et de
contamination croisée.
L
e chariot support des sacs collecteurs de linge sale est régulièrement nettoyé et désinfecté.
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……
……
……
……
……
……
……
……
Une procédure décrit la réalisation de ces opérations et les règles d’hygiène
applicables. Elle est validée par le C
.L.I.N
.
L
es modalités d’entretien du m
atériel sont décrites dans le plan de nettoyage et de
désinfection du service de soins qui est validé par le C
.L.I.N
.
L
e personnel affecté à cette tâche reçoit une formation adaptée. L
es pratiques sont
suivies et évaluées.
Risque
Risque
32
Risque
Fiches pratiques
Info
A propos du double emballage : Il est, dans la plupart des cas, inutile.
La m
anipulation et le transport du linge issu de patients placés en isolement septique ne doivent
pas occasionner la dissém
ination des micro-organism
es qu’il est susceptible de porter.
Il est dém
ontré [31] qu’un seul sac à linge correctement choisi, correctem
ent utilisé et
correctement ferm
é, offre une barrière suffi sante pour pallier le risque de dissémination
des m
icroorganismes à partir du linge sale. C
e simple em
ballage ne doit être préconisé que
si l’ensemble du circuit est parfaitem
ent maîtrisé, du lieu de collecte du linge contam
iné jusqu’au
lavage en blanchisserie [30, 32].
Si on utilise un double em
ballage, on peut avoir recours à un sac hydrosoluble [33] comm
e
emballage prim
aire, qui une fois rempli, est conditionné dans un sac à linge. Le sac hydrosoluble
assure une barrière de la collecte au lavage, étape durant laquelle il s’ouvre au contact de l’eau
et libère le linge qu’il contient.
O
utre leur coût, l’utilisation de sacs hydrosolubles nécessite des précautions particulières :
· Le linge ne peut être trié avant lavage. A
près un premier lavage désinfectant, les
articles sont triés par catégorie et relavés selon un cycle adapté.
· Le choix du type de sac hydrosoluble se fera en fonction de la nature des articles
à isoler :
- linge hum
ide ou non,
- linge fragile ou non,
- température du bain de lavage.
· Les sacs doivent être correctement rem
plis et fermés, disponibles à tout m
oment auprès
des utilisateurs potentiels.
· L’utilisation des sacs hydrosolubles pour le linge issu de patients en isolem
ent septique
ne doit pas dispenser les différents m
anipulateurs du respect rigoureux des règles
d’hygiène applicables à leur activité.
31. MA
KI M
.A. D
ouble-bagging of items from
isolation rooms is unnecessary as an infection control m
easure : a comparative study of surface contam
ination with single and
double-bagging. Prevention and control of nosocomial infections - W
enzel - 2nd edition.32. Surveillance, prévention et contrôle des infections : proposition d’adaptation du référentiel de l’A
.N.A
.E.S. En cours de publication 199733. M
cKAY-FER
GU
SSON
E., MO
RTIMER
P.P. Etude de la perméabilité aux bactéries et aux virus des sacs à linge solubles. Journal of A
pplied Bacteriology 1977
33
Fiches pratiques
Étape 3 :l’évacuation et le stockage du linge
· Les sacs de linge sale, remplis et ferm
és, sont rapidement évacués vers un local de stockage réservé
à cet effet.· L’idéal est d’évacuer les sacs au fur et à m
esure de leur remplissage, vers un local de stockage centralisé.
L
es pratiques mises en œ
uvre pour l’évacuation du linge sale peuvent contaminer le
personnel et l’environnem
ent pendant le trajet [34, 35, 36].
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
es sacs de linge sale remplis et ferm
és ne doivent pas être stockés en dehors des
locaux prévus à cet effet.
L
ors de leur transport, les sacs de linge sale ne doivent jamais être traînés par
terre.
L’évacuation du linge sale par gaine est à proscrire, m
ême s’il est conditionné.
L’organisation des tâches et les m
oyens mis à disposition doivent dim
inuer au m
aximum
les manipulations des sacs de linge sale.
- Les services de soins disposent, dans le local linge sale, de chariots utilisés pour le
stockage et l’évacuation des sacs de linge sale.
L
a durée et la température de stockage des sacs de linge sale favorisent le développem
ent
des micro-organism
es.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
Tout local utilisé pour le stockage du linge sale doit être frais et correctem
ent ventilé.
- Il ne peut contenir d’appareil ou de conduites de chauffage.
L’organisation du stockage des sacs de linge sale doit perm
ettre de maîtriser sa durée
d’entreposage dans l’établissem
ent de santé.
- A
ppliquer le principe suivant : premier sac entré = prem
ier sac sorti.
L
es locaux de stockage du linge sale sont des foyers de contamination de l’environnem
ent.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
Tout local de stockage doit avoir des dim
ensions suffi santes pour contenir le linge sale entre
deux ramassages par la blanchisserie.
- Ces dim
ensions doivent offrir une capacité permettant, notam
ment, le stockage de tout
le linge sale produit durant les congés de fi n de semaine et les jours fériés.
L
es locaux de stockage ne doivent pas générer d’aérobiocontamination.
- Ils sont placés en dépression.
Ils sont nettoyés et désinfectés quotidiennem
ent.
- Ils sont équipés d’un point d’eau ; les revêtem
ents sont faciles à nettoyer et à
désinfecter et sont résistants aux désinfectants.
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale :……
……
……
……
……
……
……
……
…
Risque
Risque
Risque
Étape 3 :l’évacuation et le stockage du linge
34
Fiches pratiques
Risque
Info
Une procédure décrit la réalisation de ces opérations et les règles d’hygiène
applicables. Elle est validée par le C
.L.I.N
. [32].
L
es modalités d’entretien des locaux de stockage du linge sale sont décrites dans
le plan de nettoyage et de désinfection du service de soins (s’il est situé dans ce
dernier) ou des com
muns de l’établissem
ent (s’il est centralisé). Il est validé par
le C
.L.I.N
.
L
e personnel affecté à cette tâche reçoit une formation adaptée. L
es pratiques sont
suivies et évaluées.
L
es principales caractéristiques d’un local linge sale
extrait du guide « H
ygiène et architecture dans les établissements de santé » - CO
TEREHO
S [37]
C
onception générale et emplacem
ent :
· pièce la plus éloignée possible de l’offi ce propre, de l’offi ce alimentaire et des
chambres des patients, et si possible, en dehors de l’unité de soins.
· peut être comm
une à plusieurs unités.
· localisation étudiée par rapport au circuit d’évacuation du linge sale.
Exigences techniques :
· aération : suffi sante, naturelle ou forcée si nécessaire, local en dépression.
· revêtem
ents de surfaces : murs, sol, plafond doivent être faciles à nettoyer, c’est-à-dire
lisses, homogènes, sans joints. M
atériaux étanches, résistant aux produits détergents et
désinfectants. Sol : plinthes à gorge, installation d’une bonde d’évacuation des eaux
de lavage.
· tem
pérature : pas de chauffage (si possible local réfrigéré).
Équipem
ent :
· points d’eau :
- permettant le nettoyage désinfectant rapide et effi cace du local.
- poste de lavage des m
ains à proximité souhaitable.
· porte :
- largeur permettant le passage des collecteurs.
- ouverture et ferm
eture automatiques recom
mandées (porte hydraulique à
ventouse intégrée, cornières renforcées).
· poste de lavage des mains à proxim
ité souhaitable.
· aire de lavage des collecteurs de linge sale (éventuelle).
34. TISSOT-G
UER
RA
Z F. Le linge : un maillon de l’infection nosocom
iale. Revue H
ospitalière de France 1995 ; 4 : 413-41735. M
ARTIN
M.A
. Nosocom
ial infections related to patient care support services : dietetic services, central service departement, laundry, respiratory care, dialysis and
endoscopy. Prevention and control of nosocomial infections - W
enzel - 2nd edition.36. LA
NG
ER H
. Bilan de l’utilisation du linge à l’hôpital St A
ntoine. Objectif Soins 1993 ; 13 : 32-35
37. Com
ité Technique Régional de l’Environnem
ent HO
Spitalier (CO
TEREH
OS) - D
.R.A
.S.S. Rhône-A
lpes. Hygiène et architecture dans les établissem
ents de santé - Aide
à la conception et à la rénovation des unités de soins 1997
35
Fiches pratiques
· Les chariots contenant les sacs de linge sale sont ramassés régulièrem
ent et transportés vers la blanchisserie.· Si la blanchisserie est à l’extérieur de l’établissem
ent de santé, le transport est réalisé par camion.
· Lors du ramassage, des chariots vides sont m
is à disposition pour le stockage avant la prochaine collecte.
L
a durée de stockage favorise la prolifération des micro-organism
es contenus dans le linge
[34, 36].
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
a collecte doit être organisée de manière à ce que les sacs de linge sale séjournent
le m
oins longtemps possible dans le local de stockage.
- En fonction de la taille de l’établissement de santé, prévoir au m
oins un
ram
assage quotidien (du lundi au vendredi).
- L’organisation du stockage doit permettre d’évacuer les sacs par ordre
chronologique de dépôt dans le local (prem
ier entré = premier collecté).
L
e ramassage et le transport du linge sale favorisent les contam
inations du personnel et
de l’environnement.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L’évacuation des chariots ou des conteneurs de linge sale se fera en conform
ité avec les
modalités de transport des m
atériels septiques en vigueur dans l’établissement de santé.
- Si la blanchisserie est prestataire de service de l’établissement de santé, les parties en
présence prévoiront ces dispositions dans leur contrat.
L
es chariots et/ou conteneurs utilisés pour le ramassage sont régulièrem
ent nettoyés et
désinfectés.
L
es dispositions de ramassage et de transport du linge sale favorisent la contam
ination du
circuit d’approvisionnement en linge propre.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
e personnel affecté au ramassage et au transport du linge sale ne peut intervenir
sim
ultanément dans les étapes du circuit linge propre.
- Pour passer du « sale » au « propre », il est préconisé de prendre une douche et au
m
inimum
de changer de tenue et de se laver les mains.
L
e matériel utilisé pour le ram
assage et le transport du linge sale doit être exclusivement
réservé à cette fonction.
L
es circuits linge propre et linge sale se croisent : il faut donc envisager un emballage
étanche (sacs à linge ferm
és aux 2/3) du linge propre et du linge sale.
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……
……
……
……
……
……
……
……
Une procédure décrit la réalisation de ces opérations et les règles d’hygiène appli
cables. Elle est validée par le C
.L.I.N
. [40]. Les m
odalités d’entretien du matériel
sont décrites dans le plan de nettoyage et de désinfection de la blanchisserie qui est
validé par le C
.L.I.N
. Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form
ation
adaptée. L
es pratiques sont suivies et évaluées.
Étape 4 : la collecte et le transport dulinge sale vers la blanchisserie
Étape 4 : la collecte et le transport dulinge sale vers la blanchisserie
Risque
Risque
Risque
Risque
36
Fiches pratiques
Fiches pratiques
Étape 5 : la réception du linge saleà la blanchisserie
· Le linge sale est déchargé dans une zone réservée à cet effet.· C
elle-ci se situe en début de process et, en tout état de cause, elle est éloignée au maxim
um de la
zone propre.· Les sacs sont stockés sur convoyeur ou tout autre systèm
e approprié, par repérage des couleurs de sacs, afi n de faciliter le triage éventuel.· U
n suivi est possible si chaque sac est identifi é, soit par un code à barres, soit par une puce électronique.
L
es sacs de linge sale provoquent la contamination du linge propre présent en blanchisserie.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
Tous les secteurs où transitent les sacs de linge sale doivent être séparés et isolés des secteurs où transite du linge propre.
- La réception des livraisons de linge sale est réalisée sur un quai réservé à
cet effet et clairement identifi é.
- Les locaux utilisés pour le tri et le stockage des sacs de linge sale peuvent être
m
is en dépression par rapport aux secteurs où transite du linge propre.
L
e personnel ne peut intervenir simultaném
ent dans des opérations manipulant
du linge propre.
- Pour passer du «sale» au «propre», il est préconisé de prendre une douche et
de changer de tenue, et, au m
inimum
, se laver les mains.
- U
ne tenue de couleur distincte peut être utilisée pour différencier le personnel
œuvrant sur le circuit sale de celui affecté au circuit propre.
L
e matériel utilisé pour la réception, le tri et le stockage du linge sale doit être réservé
à cette fonction.
L
es conditions de réception et de stockage favorisent la prolifération des micro-organism
es
contenus dans le linge sale.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
es locaux utilisés sont aérés et tempérés.
- En fonction de l’architecture, ces locaux peuvent être climatisés.
- L’organisation du travail permet de ne pas stocker trop longtem
ps les sacs de linge
sale sur le quai de réception.
- Dans la zone de stockage des sacs triés, privilégier un systèm
e de gestion de stock de
type «prem
ier entré = premier sorti».
L
es manipulations des sacs peuvent contam
iner le personnel réalisant ces opérations.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
imiter au m
aximum
les manipulations de sacs de linge sale.
Pour le personnel affecté à cette tâche, le port de gants épais est obligatoire.
L
e personnel doit être sensibilisé au fait que le linge sale peut contenir des objets piquants,
coupants ou tranchants. La conduite à tenir en cas d’accident doit être affi chée dans les
locaux, connue des agents et de leur encadrem
ent, et les moyens nécessaires à son
application sont toujours disponibles
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ...............……
……
……
……
……
……
Risque
Étape 5 : la réception du linge saleà la blanchisserie
Risque
Risque
Risque
37
Une procédure décrit la réalisation de ces opérations et les règles d’hygiène
applicables. Elle est validée par le C
.L.I.N
. [22, 34, 38, 39, 40].
Les m
odalités d’entretien du matériel et des locaux sont décrites dans le plan de
nettoyage et de désinfection du secteur de la blanchisserie qui est validé par le
C
.L.I.N
.
Un plan des locaux m
et en évidence les secteurs « sales », les secteurs
« propres », et les secteurs « techniques ». L
es circuits empruntés par le linge
sale y sont clairement défi nis afi n de dém
ontrer le respect de la « marche en
avant » dans l’espace. Si la « marche en avant » dans l’espace ne peut être obtenue,
une procédure démontre l’organisation de la « m
arche en avant » dans le temps.
Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form
ation adaptée. Les pratiques sont
suivies et évaluées.
C
hoisir les gants pour manipuler sacs et articles de linge sale.
Les gants doivent répondre à deux critères:
1 - R
ésistance pour une protection contre les piqûres et coupures par des objets « piquants
coupants tranchants » contenus dans le linge.
2 - C
onfort et souplesse, permettant la perception des objets et les gestes fi ns (com
me retirer un
objet d’une poche de pièce de linge à trier).
D
es gants en cuir souple donnent en général satisfaction. Ils seront choisis après consultation
du médecin du travail *.
Ils seront changés dès les prem
iers signes d’usure.
* U
ne liste des fournisseurs peut être obtenue auprès du S.Y.N.A.M
.A.P. (Syndicat National
des M
atériels et Articles de Protection - Défense 1 - 39/41, rue Louis Blanc - 92038 Paris La
D
éfense Cedex - Tél.01.47.17.64.97.)
38. Com
ité qualité de l’UR
BH
/ CTTN
-IREN
. Assurance de la qualité en blanchisserie hospitalière. R
evue Hospitalière de France 1995 ; 4 : 410-412
39. BA
RR
IE D. H
ow hospital linen and laundry services are provided. Journal of H
ospital Infection 1994 ; 27 : 219-23540. Politique d’hygiène et de qualité. H
ospitalisation Nouvelle 1992 ; 197
Info
38
Fiches pratiques
Fiches pratiques
A term
e, cette étape devrait être supprimée dans un circuit idéal où chacun serait responsable.
Dans certains établissem
ents, on ne trie plus le linge sale avant lavage. Dans d’autres, ce
tri existe toujours.
Il a été choisi de décrire le tri du linge sale avant lavage.· C
haque sac d’une série de mêm
e couleur est véhiculé vers les postes de tri.· Son contenu est vidé puis trié par catégorie d’articles, selon un plan préalablem
ent défi ni.· C
e plan permet d’orienter chaque type d’article vers un cycle de lavage adapté.
· Après tri, les articles sont stockés de différentes façons (conteneurs, chariots, etc.) dans un local
bien ventilé et toujours bien séparé de la zone propre.
L
es manipulations du linge sale contam
inent le personnel chargé du tri des articles.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
e personnel affecté à cette tâche revêt impérativem
ent une tenue de protection : pantalon-
chemise, gants épais, m
asque, calot ou charlotte.
L
e personnel doit être sensibilisé au fait que le linge sale peut contenir des objets « piquants
coupants tranchants ». Ces derniers doivent être élim
inés dans un collecteur spécifi que
et évacués selon la fi lière «déchets biologiques». La conduite à tenir en cas d’accident doit
être connue des agents et de leur encadrem
ent, et les moyens nécessaires à son application
sont toujours disponibles.
L
es micro-organism
es contenus dans le linge sale sont disséminés vers le secteur propre
de la blanchisserie.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L’accès au secteur tri est strictem
ent réglementé.
L
e personnel qui y travaille ne peut intervenir simultaném
ent dans des tâches manipulant
du linge propre.
- Pour passer du «sale» au «propre», il est préconisé de prendre une douche et de
changer de tenue, et au m
inimum
se laver les mains.
L’atelier de tri est strictem
ent séparé des secteurs où transite du linge propre.
- L’atelier de tri peut être placé en dépression par rapport au secteur où transite le
linge propre.
- U
ne tenue de couleur distincte peut être utilisée pour différencier le personnel œuvrant
sur le circuit sale de celui affecté au circuit propre.
L
e local et le matériel utilisés pour le tri sont nettoyés et désinfectés au quotidien.
L
a durée de stockage des articles triés avant lavage favorise la prolifération des micro-
organism
es :
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
imiter la durée de stockage des articles triés avant lavage et garantir autant que possible le
lavage des charges par ordre chronologique de tri.
- L’atelier de tri et de stockage avant lavage a une ventilation contrôlée. La température
ambiante ne doit pas être excessive.
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……
……
……
……
……
……
……
……
Risque
Risque
Risque
Risque Étape 6 : le tri des articles salesÉtape 6 : le tri des articles sales
39
Une procédure décrit la réalisation des opérations de tri et précise la tenue du
personnel affecté à cette tâche, son comportem
ent et ses déplacements. E
lle est
validée par le C
.L.I.N
. (voir exemple de procédure en annexe 2) [22, 34, 38].
Elle est accom
pagnée du plan de tri permettant d’orienter chaque article vers le
traitement le m
ieux adapté.
U
n système de repérage de la chronologie de tri perm
et d’évaluer la durée
d’attente des charges avant leur lavage et de les traiter par ordre chronologique.
Les m
odalités d’entretien du matériel et des locaux sont décrites dans le plan de
nettoyage et de désinfection du secteur de la blanchisserie qui est validé par le
C
.L.I.N
.
Un plan des locaux m
et en évidence les secteurs «sales», les secteurs «propres»,
et les secteurs techniques. L
es circuits empruntés par le linge sale y sont clairem
ent
défi nis afi n de dém
ontrer le respect de « la marche en avant » dans l’espace.
Si « la marche en avant » ne peut être obtenue dans l’espace, une procédure
démontre l’organisation de « la m
arche en avant » dans le temps.
Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form
ation adaptée. Les pratiques sont
suivies et évaluées.
40
Fiches pratiques
Sommaire2ème partie (2/2)
Fiches pratiques : suite
Étape 7 : le lavage ................................................................................................................................41Étape 8 : la fi nition du linge propre .....................................................................................................43Étape 9 : le stockage et la préparation des livraisons de linge propre .................................................45Étape 10 : le transport et la livraison du linge propre ..........................................................................46Étape 11 : la répartition du linge propre livré, si lingerie relais (étape facultative).............................47Étape 12 : la réception et le stockage du linge propre dans le service utilisateur................................48Étape 13 : l’utilisation du linge propre ................................................................................................50
Fiches pratiques
Étape 7 : le lavage· Le linge est achem
iné vers les machines à laver avec le m
oins de manipulations possible, au m
ieux autom
atiquement.
· Les programm
es de lavage doivent être adaptés en fonction du matériel et des différentes catégories
d’articles à traiter, afi n d’obtenir un maxim
um d’effi cacité, tant au niveau de la propreté que de la
décontamination du linge.
L
e linge propre sortant des machines est contam
iné par le linge sale en attente de lavage.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
Il doit y avoir, autant que possible, séparation physique entre la zone de chargem
ent des
machines (secteur sale) et de déchargem
ent (secteur propre).
- Privilégier les m
achines disposant d’un sas de chargement séparé du sas de
décharge ment. C
es machines peuvent être installées dans une cloison séparant le secteur
sale du secteur propre, l’ouverture des deux sas ne pouvant se faire simultaném
ent.
L
es paramètres de lavage dérivent et ne garantissent pas l’effi cacité du nettoyage et la
décontam
ination du linge.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
a fi abilité des cycles de lavage doit être assurée par des contrôles de température, de pH
, de concentration des différents bains et de tem
ps de contact bain/linge.
- Les instruments autom
atiques de mesure des param
ètres (sondes thermo
m
étriques et pHm
étriques) sont régulièrement entretenus. U
ne vérifi -cation périodique
et programm
ée permet de valider l’étalonnage des appareils dont la
précision ou l’exactitude est prim
ordiale pour la qualité du lavage, la décontamination
ou l’innocuité du linge lavé.
- La concentration des solutions obtenues par dilution peut être contrôlée par dosage
physico-chim
ique.
- Les doses de produits distribués à chaque étape du cycle de lavage sont régulièrement
contrôlées.
L’effi cacité du lavage est vérifi ée par un contrôle visuel systém
atique du linge lavé.
L
es paramètres de lavage sont enregistrés.
L
es machines à laver et l’environnem
ent du lavage contaminent le linge propre.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
es équipements de lavage sont régulièrem
ent entretenus, nettoyés et certains de leurs
équipements sont régulièrem
ent désinfectés (éléments de transfert du linge propre vers les
presses ou les séchoirs, circuits de recyclage des eaux de rinçage, fi ltres, etc.).
L
es locaux de lavage sont nettoyés et désinfectés au quotidien.
L
e programm
e de lavage n’est pas adapté au linge traité.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
es agents de la blanchisserie sont formés à la conduite de leurs équipem
ents de lavage, aux
techniques physiques et chimiques m
ises en œuvre et à leur com
patibilité avec les différents
textiles. Ils maîtrisent les élém
ents de base de l’hygiène hospitalière.
Les program
mes de lavage sont établis par le blanchisseur. Ils précisent les étapes du cycle,
la tem
pérature et la durée de chaque étape, ainsi que la nature et la dose de chaque produit
distribué.
- Le blanchisseur dispose de la fi che technique de chaque produit qu’il utilise.
Étape 7 : le lavage
Risque
Risque
Risque
41
Risque
Risque
Info
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……
……
……
……
……
……
……
……
Une procédure décrit la réalisation des opérations de lavage et les règles d’hygiène
applicables. Elle est validée par le C
.L.I.N
. [21, 22, 34, 38, 41].
Les program
mes de lavage font l’objet de docum
ents écrits. Ils sont validés par le
blanchisseur et le directeur responsable de la blanchisserie.
Chaque préparation de produit, utilisé pour le lavage, fait l’objet d’une procédure
écrite.
Les opérateurs réalisent des contrôles réguliers. L’ensem
ble des opérations de
contrôle fait l’objet de procédures écrites. C
es dernières prévoient la valeur limite
acceptable et la conduite à tenir en cas de non-conformité du param
ètre contrôlé.
Les résultats des différents contrôles sont systém
atiquement enregistrés sur des
documents prévus à cet effet. L’im
portance et la fréquence des résultats non-
conform
es sont régulièrement observés afi n de prévenir leur apparition.
Les m
odalités d’entretien du matériel et des locaux sont décrites dans le plan de
nettoyage et de désinfection du secteur de la blanchisserie qui est validé par le
C
.L.I.N
.
Des contrôles m
icrobiologiques valident le nettoyage et la désinfection des sites
sensibles.
Un plan de m
aintenance préventive organise la vérifi cation (voire l’étalonnage)
régulière des sondes pH
métriques et therm
ométriques dont la valeur m
esurée est
im
portante pour la qualité du traitement.
Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form
ation adaptée. Les pratiques sont
suivies et évaluées.
Q
uelle norme défi nit la qualité hygiénique du linge propre?
La norm
e NFG
07-172 n’est pas homologuée à ce jour m
ais fournit les principes de base pour
juger de la qualité hygiénique du linge. Les prélèvements sont réalisés sur le linge avant
expédition, sur gélose par contact (500g pendant 10m
n). Après incubation 72h à 30°C
, le dénom-
brem
ent des colonies ne doit pas excéder 12 colonies/25 cm². Les nom
breux prélèvements
qu’im
pose la norme la rendent diffi cilem
ent applicable.
41. FOR
ESTIER I. Les bons circuits du linge hospitalier. Soins M
édecine Sciences 1995
42
Fiches pratiques
Étape 8 : la fi nition du linge propre· La fi nition consiste à sécher et/ou repasser le linge lavé et essoré afi n d’élim
iner l’eau résiduelle et donner aux articles traités un bel aspect et un toucher agréable.
· Le linge plat : en fonction des quantités d’articles à traiter, différents matériels pourront
être utilisés :- engageuse à draps et à petites pièces.- sécheuse-repasseuse, m
ono ou multi-cylindres : souvent chauffée à la vapeur ; la
température d’utilisation de ce m
atériel doit être de l’ordre de 175°C. Il peut contribuer à
améliorer la qualité m
icrobiologique des articles.- plieuse à draps, à petites pièces ou m
ixte.C
ertains articles non repassés sont traités en séchoir rotatif (serviettes-éponges, sacs à linge, textiles de nettoyage...).
· Le linge en forme : suivant la nature du textile, les articles sont traités différem
ment. Par exem
ple : tunnel de fi nition pour des vêtem
ents en polyester-coton. Ce m
atériel peut être asservi à des périphériques, tels que convoyeur, chargeur de cintres, autom
ate de pliage,... Les petites unités peuvent utiliser des matériels
moins perform
ants : presse ou mannequin de repassage, séchoir...
· A la sortie de la presse, le linge propre est im
médiatem
ent conditionné sous fi lm m
icroperforé dans les cas où
- le service destinataire le justifi e (ex : service réalisant des soins invasifs) ;
- les circuits empruntés le nécessitent.
L
es conditions de fi nition favorisent la prolifération des micro-organism
es dans le linge.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
imiter la durée d’attente du linge propre et hum
ide entre sa sortie du lavage et le séchage
complet des articles.
- S’assurer qu’il n’y a pas de goulot d’étranglement à ce stade, c’est-à-dire que la
capacité des lignes de fi nition peut absorber la totalité du linge lavé au fur et à mesure
de sa sortie des machines.
L
es paramètres de séchage sont régulièrem
ent contrôlés et le taux d’humidité résiduelle
régulièrem
ent mesuré.
- Une attention particulière doit être portée au linge destiné à être em
ballé sous fi lm
micro perforé. L’hum
idité du textile provoque le développement de m
oisissures.
L’effi cacité du lavage doit être systém
atiquement contrôlée avant la fi nition des articles.
L
es articles considérés comm
e sales doivent être mis à l’écart et évacués pour traitem
ent
complém
entaire.
- Il est souhaitable d’identifi er les charges d’articles relavées afi n de vérifi er l’effi cacité
du deuxième lavage, et le cas échéant, d’orienter l’article vers un traitem
ent mieux
adapté.
L
es conditions de fi nition favorisent la contamination du linge propre.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
es activités de fi nition se déroulent dans un atelier séparé des zones contaminées de la
blanchisserie. L
es circuits respectent la « marche en avant ».
- Les ateliers de fi nition peuvent être mis en surpression par rapport aux ateliers où
transite du linge sale.
L
e personnel affecté à cette tâche met en œ
uvre des pratiques évitant les contaminations
m
anu portées (lavage des mains, tenue propre, cheveux attachés voire protégés par une
coiffe...).
Il ne peut intervenir sim
ultanément en secteur «propre» et en secteur «sale».
- Pour passer du «sale» au «propre», il est préconisé de prendre une douche et de
changer de tenue, et au m
inimum
se laver les mains.
Risque
Risque
Étape 8 : la fi nition du linge propre43
Fiches pratiques
Risque
L
a tenue et les protections portées par le personnel sont adaptées aux exigences de qualité
microbiologique attendue par les utilisateurs (linge chirurgical, ...).
L
es surfaces et le matériel entrant en contact avec le linge propre sont régulièrem
ent
nettoyés et désinfectés.
- R
ecomm
andation : les ateliers de fi nition sont régulièrement nettoyés et désinfectés.
U
n contrôle insuffi sant des articles propres met en péril la m
aîtrise de l’hygiène d’autres
étapes du circuit du linge.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
E
n règle générale, tout article endomm
agé doit être retiré de la circulation et orienté vers
l’atelier de réparation.
L
es critères de contrôle et les modalités de réparation sont défi nis en fonction des exigences
défi nis par les utilisateurs.
L
es sacs à linge font l’objet d’un contrôle rigoureux comportant notam
ment:
- un exam
en du fonctionnement de leur systèm
e de fermeture.
- un contrôle visuel de l’absence d’endom
magem
ent de la toile et des coutures.
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……
……
……
……
……
……
……
……
Des procédures décrivent [21] :
- la conduite des différents équipements utilisés pour la fi nition.
- les modalités de contrôle des différents param
ètres des équipements de fi nition
(température, pression, ...). Elles précisent la valeur norm
ale de chaque paramètre, les
limites acceptables et la conduite à tenir en cas de dérive des param
ètres en dehors
de ces lim
ites.
- les m
odalités du contrôle visuel des différents articles, les critères de conformité, les
limites d’acceptation et l’organisation du traitem
ent des articles non-conformes. C
es
m
esures doivent garantir qu’un article non-conforme soit effectivem
ent isolé et orienté
vers la réparation appropriée.
- les modalités de réparation des articles non-conform
es (modalité de relavage,
détachage, raccomm
odage, destruction, ...).
Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form
ation adaptée en matière
d’hygiène et de maîtrise de son activité.
Un plan de nettoyage et de désinfection défi nit les m
odalités d’entretien des
différentes surfaces, des locaux et des équipem
ents.
Le plan de m
aintenance des équipements prévoit la vérifi cation régulière des
appareils indicateurs de la température.
L
e contrôle du linge chirurgical [42]
Cham
ps et casaques jouent un rôle de protection du patient et de l’équipe chirurgicale pendant
l’intervention. Ils contribuent ainsi à la maîtrise du risque infectieux. D
ifférentes fi bres, textiles et
technologies sont proposés par l’industrie textile garantissant cette propriété barrière protectrice.
Cependant, la succession des cycles de lavage, de stérilisation et les conditions d’utilisation de
ces articles peuvent altérer cette protection.
A
ussi, le contrôle du linge chirurgical est important et devrait porter sur :
· la recherche des m
icro-trous par un examen systém
atique des champs opératoires,
· le suivi du nom
bre de cycles subis par chaque article afi n d’anticiper sur la perte de ces qualités
et recourir soit à son remplacem
ent, soit à un traitement restaurant ces propriétés.
Le linge chirurgical étant destiné à subir un traitem
ent de stérilisation, les conditions d’hygiène
selon lesquelles ce contrôle est réalisé doivent être validées par le CLIN
.
Risque
44
Fiches pratiques
Étape 9 : le stockage et la préparationdes livraisons de linge propre
Étape 9 : le stockage et la préparationdes livraisons de linge propre
Risque
· Le stockage est effectué par catégorie d’articles, soit dans un chariot, soit sur des systèmes dynam
iques, en attente de l’achem
inement vers les utilisateurs.
· Les dotations de linge sont déterminées en fonction de la discipline et de l’activité de chaque service.
· Elles sont préparées dans des armoires ou des chariots, véhiculés vers le site utilisateur.
L
e linge propre se contamine pendant ces opérations [22].
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
es locaux de stockage du linge propre sont régulièrement nettoyés et désinfectés.
Ils sont clairem
ent séparés des locaux où transite du linge sale, et les portes sont fermées
pour supprim
er les turbulences d’air.
L
es chariots et/ ou les armoires utilisés pour le transport du linge propre sont
régulièrem
ent nettoyés et désinfectés.
- la réparation, le nettoyage et la désinfection des housses de chariot sont
facilités si l’on dispose d’un jeu de housses d’avance.
- le conditionnem
ent sous fi lm plastique m
icro perforé limite ce risque.
- tout linge propre revenant des services utilisateurs est relavé, sauf s’il est
emballé et que cet em
ballage est intègre.
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……
……
……
……
……
……
……
……
Un plan de nettoyage et de désinfection défi nit les m
odalités d’entretien des
surfaces, des locaux et des équipem
ents utilisés pour le stockage et la livraison du
linge propre [21].
Une procédure défi nit la conduite à tenir au regard du linge non utilisé revenant
des services.
Une procédure défi nit les m
odalités de préparation des comm
andes de linge. Elle
prévoit l’organisation du remplissage des chariots de livraison notam
ment lorsque
se côtoient différentes catégories de linge (ex : linge de toilette et textiles de
nettoyage, ...).
Les dotations de linge sont défi nies avec les services utilisateurs et font l’objet d’un
document contractuel, m
is à jour en fonction de l’évolution de leurs besoins. Une
procédure connue des utilisateurs défi nit les modalités de m
ise en œuvre de ces
modifi cations.
Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form
ation adaptée.
45Fiches pratiques
Risque
Étape 10 : le transport et la livraisondu linge propre
Étape 10 : le transport et la livraisondu linge propre
Risque
· Les livraisons de linge propre ont été préparées dans des chariots houssés ou des armoires ferm
ées.· Lorsque la blanchisserie est distante des services utilisateurs, les livraisons sont réalisées par cam
ion.· Les chariots ou les arm
oires sont livrés dans la lingerie du service destinataire.
L
es conditions de transport favorisent la contamination du linge propre [21].
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L
e transport doit être réalisé dans des conditionnements adaptés aux risques et des
véhicules ferm
és et réservés à cet effet.
L
es circuits linge propre et linge sale se croisent : il faut donc mettre en place un
em
ballage étanche du linge propre et du linge sale.
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……
……
……
……
……
……
…
Un plan de nettoyage et de désinfection défi nit les m
odalités d’entretien des surfa-
ces, des véhicules et des équipem
ents utilisés pour le transport et la livraison du
linge propre (caisse et cabine du cam
ion, chariots ou armoires, housses, ...).
Une procédure défi nit les m
odalités de livraison des comm
andes de linge. Elle
prévoit le lieu et les conditions de livraison dans le service utilisateur, ainsi que
les circuits à em
prunter pour atteindre les services. Elle défi nit les règles d’hygiène
devant être appliquées au cours de ces opérations et est validée par le C.L
.I.N.
Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form
ation adaptée.
Risque
46
Fiches pratiques
Étape 11 : la répartition du linge proprelivré, si lingerie relais (étape facultative)
Risque
· Cette étape n’a lieu d’être que si la blanchisserie de l’établissem
ent de santé ne peut effectuer le rem
plissage des armoires qui sont livrées au service utilisateur.
· Le local réservé à cette étape est une lingerie-relais où transitera le linge de l’établissement, du pavillon
ou de l’unité.
· · L
es conditions de manipulations du linge favorisent la contam
ination (manu-portée,
aérobiocontam
ination, par contact) du linge propre
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
D
ans la mesure du possible, cette étape est à éviter car elle constitue une m
anipulation
supplémentaire du linge propre. D
ans le cas où cette étape est maintenue, se reporter à l’étape 9 :
«préparation des livraisons de linge propre».
L
e matériel de transport et de stockage doit être herm
étiquement ferm
é : chariot houssé,
armoire roulante-navette.
- Lors de l’étude de la conception de la fonction linge, prévoir un local lingerie-relais
dont la surface sera adaptée aux besoins: stockage et circulation des arm
oires ou
chariots.
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……
……
……
……
……
……
……
……
Un contrôle des réceptions est réalisé par le personnel de la lingerie-relais. Il porte
sur le respect des règles de protection du linge livré.
Une procédure défi nit les m
odalités de retour vers la blanchisserie des articles
non-conform
es, découverts ou créés lors de la répartition du linge.
Un plan de nettoyage et de désinfection défi nit les m
odalités d’entretien des
surfaces, des locaux et des équipem
ents utilisés pour la réception, le stockage et la
répartition du linge propre.
Une procédure défi nit la conduite à tenir au regard du linge non utilisé revenant
des services (si la lingerie-relais centralise les retours).
Une procédure défi nit les m
odalités de préparation des comm
andes de linge. Elle
prévoit l’organisation du remplissage des chariots de livraison notam
ment lorsque
se côtoient différentes catégories de linge (ex : linge de toilette et textiles de
nettoyage désinfectant).
Les dotations de linge sont défi nies avec les services utilisateurs et font l’objet d’un
document contractuel, m
is à jour en fonction de l’évolution de leurs besoins. Une
procédure connue des utilisateurs défi nit les modalités de m
ise en œuvre de ces
modifi cations.
Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form
ation adaptée.
Étape 11 : la répartition du linge proprelivré, si lingerie relais (étape facultative)
Risque
47
Fiches pratiques
Étape 12 : la réception et le stockage du linge propre dans le service utilisateur
Étape 12 : la réception et le stockage du linge propre dans le service utilisateur
Risque
· Le personnel du service utilisateur réceptionne, vérifi e le contenu et range l’armoire ou le chariot dans
le local lingerie.
L
es manipulations, l’am
biance de stockage, le croisement de circuit favorisent la
contam
ination du linge propre
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
U
ne pièce lingerie est exclusivement réservée au stockage des chariots et/ou des arm
oires.
Une petite réserve de linge éventuellem
ent pourra y trouver sa place selon l’organisation de
la fonction linge de l’établissement. L
e volume de cette lingerie et son équipem
ent seront
étudiés en fonction de la quantité d’articles à ranger, y compris le linge à usage unique.
A
ttention : pas de réserves sauvages (salle de bains, ...)
- Lim
iter le temps d’attente des contenants dans le hall, le couloir avant réception.
Pas de stockage excessif de linge propre.
A
ttention : défi nition du linge sale : tout linge déconditionné, utilisé ou non, étant en contact
avec l’environnement hospitalier.
- L’étude et le suivi de la dotation permettent une certaine souplesse d’approvisionne
ment, afi n de répondre aux besoins des utilisateurs.
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……
……
……
……
……
……
……
……
Procédure de contrôle réception du linge dans l’unité de soins portant sur:
- le respect des règles d’hygiène et des conditions de livraison,
- le respect des dotations,
- le respect des affectations (livraison dans le service prévu).
Procédure décrivant la conduite à tenir en cas de litige sur livraison: linge
non-conform
e, linge n’appartenant pas au service, ...
Procédure décrivant le fonctionnement du local linge propre (rangem
ent,
rotation des stocks, ajustem
ent des comm
andes, utilisation des lots de linge
em
ballé, ...)
L’entretien du local linge propre est prévu sur le plan de nettoyage et de
désinfection de l’unité de soins.
Le personnel de l’unité de soins est sensibilisé aux règles de fonctionnem
ent du
circuit du linge.
Risque
Fiches pratiques
48
L
es principales caractéristiques d’un local linge propre
Extrait du guide « H
ygiène et architecture dans les établissements de santé « - CO
TEREHO
S [37]
C
onception générale et emplacem
ent :
· Protection du linge propre vis-à-vis de toute contam
ination au cours de la manipulation et/ou
du stockage.
· Em
placement : au sein de l’unité.
· Volum
e et surface adaptés à la quantité de linge en rotation et à la quantité de réserve en
usage unique.
E
xigences techniques :
· Superfi cie : fonction : du volum
e de linge total à stocker, du nombre de chariots m
agasins
à approvisionner.
· Revêtem
ents de surfaces:
- Murs : peinture laquée ou toile à texture fi ne peinte, cim
aise de protection à hauteur des
armoires et chariots,
- Sols : lés plastifi és souples et pré-traités.
E
quipement :
· placards m
uraux, hauteur du sol au plafond, profondeur proportionnelle aux dimensions du
linge plié ou à suspendre. Portes coulissantes, rayonnages lisses et/ou tringles pour la suspension
des tenues professionnelles, des vêtem
ents.
· un plan de travail pour le pliage du linge.
· poste de lavage des mains.
Info
49
Fiches pratiques
Étape 13 : l’utilisation du linge propreÉtape 13 : l’utilisation du linge propre
Risque
· Le personnel du service utilisateur déconditionne le linge au fur et à mesure des besoins.
L
a contamination du linge propre est favorisée par :
- m
anipulations avec mains et tenues professionnelles contam
inées
- croisement avec du linge sale non protégé
- em
ballage de protection retiré avant utilisation.
Propositions pour maîtriser le risque infectieux :
L’em
ballage de protection ne doit être retiré qu’au mom
ent de l’utilisation.
L’utilisation d’un seul chariot perm
ettant la collecte du linge sale et la distribution du linge
propre est à proscrire.
L
a manipulation du linge propre est réalisée avec des «m
ains propres».
- Tout linge déconditionné et non utilisé est considéré com
me sale.
- Le stockage de linge propre, mêm
e temporaire, non protégé dans les couloirs
des unités de soins est à éviter.
- Le chariot «relais» utilisé pour la réfection des lits est à approvisionner au
mom
ent de l’utilisation.
- La propreté visuelle du linge est vérifi ée au mom
ent de l’utilisation.
A
utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……
……
……
……
……
……
……
……
Une procédure décrit ces opérations en précisant la conduite à tenir en cas
d’erreur ou de non-conformité: liste des cas nécessitant de ne pas utiliser le linge,
conduite à tenir lors de linge non-conforme... [21]
Le personnel utilisateur reçoit une form
ation théorique et pratique. Il est
sensibilisé aux règles de fonctionnem
ent du circuit du linge.
Risque
50
Fiches pratiques
Sommaire3ème PARTIE
Gestion des articles textiles : aspects économiques et hygiène.............................51Choix des articles textiles ....................................................................................................................51Fonction achat......................................................................................................................................52La vie des articles textiles ....................................................................................................................52Blanchisserie intégrée ou externalisation du lavage ? .........................................................................53
Pour en savoir plus : Éléments de technologie des textiles ...................................57Propriétés du coton et du polyester......................................................................................................58Utilisations du coton et du polyester....................................................................................................59Les fi ls..................................................................................................................................................60Le tissage / le tricotage ........................................................................................................................61Les non-tissés.......................................................................................................................................61L’ennoblissement .................................................................................................................................62Tissu barrière........................................................................................................................................63La confection .......................................................................................................................................63Caractéristiques techniques des vêtements et articles textiles .............................................................64
AnnexesAnnexe 1 : vêtements spéciaux : règlements et normes ......................................................................65Annexe 2 : exemple de procédure : poste de triage du linge sale .......................................................66Annexe 3 : coût des différents éléments d’un cycle de lavage ............................................................69Annexe 4 : exemple de fi che d’auto-évaluation...................................................................................70Annexe 5 : lexique ...............................................................................................................................71
COTEREHOS ..........................................................................................................72Membres du COTEREHOS.................................................................................................................72Membres du groupe « linge » du COTEREHOS.................................................................................72Membres du groupe de lecture.............................................................................................................72
Gestion des articles textiles :aspects économ
iques et hygièneGestion des articles textiles :
aspects économiques et hygiène
Info
La diversité des qualités requises en fonction des produits textiles ( de la lavette au champ opératoire en
passant par la tenue de travail), explique la pertinence d’une fonction « linge ».
C’est en effet une activité transversale, com
plexe par son nombre d’étapes, qui doit concilier des
impératifs d’hygiène avec une m
aîtrise économique. En effet, les recom
mandations d’hygiène ne doivent
pas ignorer les contraintes économiques.
Un coordonnateur doit être responsable de cette fonction linge et perm
ettre une concertation entre les différents acteurs.
La gestion du linge se défi nit par l’organisation des différentes fonctions :
· approvisionnements,
· traitem
ents du linge (blanchisserie et stérilisation),
· stockage,
· distributions,
· utilisations,
· devenir après utilisation (linge sale) ou déchets.
Choix des articles textiles
L’objectif à obtenir est de répondre aux besoins en articles textiles.
Connaître les besoins réels et acheter le produit adapté
Dans un établissem
ent de soins, l’utilisateur n’est pas l’acheteur. Nom
bre de dysfonctionnements quantita-
tifs et qualitatifs sont dus à la méconnaissance par l’acheteur des besoins réels de l’utilisateur.
La bonne connaissance du circuit doit permettre d’ajuster qualitativem
ent et quantitativement les articles
textiles aux besoins et de supprimer les utilisations parasites.
De m
ême, les fabrications et achats sauvages répondent à un besoin, m
ais négligent le circuit (rotation, m
arquage, problème technique éventuel en blanchisserie, en stérilisation...), et ils doivent être proscrits.
Anticiper les besoins
Les évolutions des techniques, les recomm
andations faites par le CLIN
peuvent faire évoluer les besoins engendrant des m
odifi cations. La notion d’anticipation permet une cohésion entre hygiène et gestion.
E
xemples d’anticipation :
E
xemple « historique » : E
volution des tenues dans les services de soins. Le coton est une
matière considérée com
me confortable m
ais dont la texture large dégage des particules. Le
traitement en blanchisserie est long. Le passage en polyester-coton apporte sécurité, traitem
ent
facilité, et a permis un changem
ent quotidien.
E
xemple : E
volution du drapage opératoire vers l’usage unique. Les exigences au plan
hygiène, tant pour le patient que pour le personnel, peuvent faire préférer le drapage non-tissé
à usage unique au niveau des blocs opératoires. Ceci entraîne une logistique différente avec
m
odifi cation du circuit. Dès le projet du changem
ent, une concertation entre acheteurs, utilisa
teurs et toute personne impliquée est nécessaire.
51
Gestion desarticles textiles
Fonction achatElle doit faciliter la m
eilleure adéquation du produit au besoin. La logistique en général, l’achat en particulier, doivent apporter un plus à la fonction de soins, m
ission principale des hôpitaux.
La qualité des soins passe par la qualité des produits.D
ans cette perspective, une attention toute particulière doit être apportée à la fonction achat.
Celle-ci peut se représenter brièvem
ent sous forme du schém
a 2 :
Schéma II : chaîne « fonction achat «
Le rôle du service achat est tout au long de cette chaîne le suivant :· expression du besoin :
- aide ou mise en place d’un groupe projet pluridisciplinaire : soignants (m
édecins, infi rmiers,
aides-soignants) selon le ou les secteurs concernés / professionnels de blanchisserie / acheteurs.
- production d’une docum
entation
- visite de sites / organisation de conférences in situ
- aide à la réalisation de critères de choix· form
alisation du besoin :
- rédaction du cahier des charges techniques.· réalisation des besoins :
- le service achat met en place les docum
ents administratifs et lance la procédure d’achats
conform
e au code des marchés.
- il organise les procédures relatives au choix :
- réunion de concertation et d’examen des offres avec les soignants
- grille de classifi cation des critères
- organisation des essais et leur évaluation
- formalisation du choix des soignants : un m
arché
- com
mande / livraison (ici aussi, qualité de ces deux fonctions)
- il évalue périodiquem
ent la qualité des produits ainsi que les performances de la procédure.
La vie des articles textilesIl est utile et m
ême gage de sécurité que les articles textiles soient tracés.
L’intérêt du marquage dépend du type d’articles textiles.
acheteurs/soignants
réalisation du besoin
52Gestion desarticles textiles
Naissance du besoin
soignants
soignants/acheteurs
malade
formalisation dubesoin
expression du besoin
Info
Exem
ples de marquage :
V
êtements des personnes âgées : le m
arquage est nominatif et doit perm
ettre d’éviter toute
confusion.
Articles pour bloc opératoire : la traçabilité perm
et de connaître le nombre de cycles réalisés ;
un systèm
e type « code-barre » ou « puce » est souhaitable. La numérotation des produits
fabriqués ainsi que la date de fabrication perm
ettent un suivi de la rotation des stocks.
L’aspect technique du marquage ne doit pas être négligé : standardisation des inform
ations et de la zone de m
arquage en fonction des articles.Les articles textiles s’usent et des procédures doivent être établies tant pour les raccom
modages ou
ravaudages éventuels, que pour la mise au rebut.
Les critères retenus doivent être déterminés en concertation afi n de respecter les consignes d’hygiène.
Les articles en non-tissé, à usage unique suivent le circuit des déchets.Le coordonnateur doit s’assurer que les dotations soient satisfaisantes et que la rotation dans le circuit soit correcte.
Blanchisserie intégrée ou externalisation du lavage ?
Ce choix est fondam
ental dans la mesure où il conditionne la qualité du produit fi ni, c’est-à-dire le linge
hospitalier, celui-ci entrant directement com
me com
posante dans la chaîne du soin.
Les critères de choix sont les suivants :
· le volume de linge traité. C
elui-ci détermine la capacité de l’établissem
ent de soins à avoir
d’une part les moyens d’investir et d’autre part les m
oyens humains pour faire fonctionner l’unité
de traitem
ent. Il faut noter qu’en dessous de 1 000 à 1 200 kg par jour, les solutions alternatives
sont à étudier.
· la qualité et le professionnalisme des équipes en place. C
eci conditionne la capacité de
l’établissement à traiter le linge dans des conditions d’hygiène irréprochable.
· la capacité fi nancière de l’établissem
ent de soins à assurer l’investissement et le
fonctionnem
ent.
· la capacité à réaliser une démarche qualité de la fonction linge en vue de l’accréditation de
l’établissem
ent de soins. « L’à-peu-près » ne sera plus toléré ni accepté tant en interne qu’en
externe.
Dans l’analyse, il faudra tenir com
pte d’un ensemble de param
ètres :
· de la situation géographique,
· de la proximité d’un approvisionnem
ent en vapeur,
· de la possibilité d’un approvisionnement en eau par forage.
Industrie du lavageLa quantité de linge lavé en France, excepté le linge traité par les particuliers est d’environ 2 100 000 tonnes de linge par an, réparties de la façon suivante :
· Blanchisseries industrielles
350 000 tonnes
· Blanchisseries hospitalières
850 000 tonnes
· Laveries services
100 000 tonnes
· Collectivités
800 000 tonnesSoit 40,5 %
pour le linge hospitalier.
La consomm
ation de linge dans un établissement hospitalier représente une m
oyenne nationale de 3 à 3,5 kg/jour/lit (en A
llemagne et en Suisse, cette m
oyenne est de 5 à 6 kg).
53
Gestion desarticles textiles
Schéma III : consom
mation de linge par journée d’hospitalisation ou d’hébergem
ent et par lit
Les différentes form
ules de gestion et d’exploitation
Le circuit com
plètement intégré à un établissem
entL’ensem
ble des fonctions est assuré directement par l’établissem
ent :
· approvisionnement,
· stockage,
· traitem
ent en atelier (blanchisserie),
· transport « sale « et « propre « entre les services utilisateurs et la blanchisserie,
· destruction du linge inutilisable,
· remplacem
ent du linge.
C’est le circuit traditionnel. Il ne peut fonctionner valablem
ent que dans le cadre de services économiques
bien organisés et capables de répondre aux exigences d’une comptabilité-blanchisserie nettem
ent indivi-dualisée et com
prenant notamm
ent :
· un budget blanchisserie dont les dépenses seront suivies mensuellem
ent,
· une comptabilité analytique perm
ettant un suivi régulier du coût des principaux secteurs de la
blanchisserie (voir schéma IV
),
· l’établissement du prix de revient à la pièce (com
paraison avec le secteur privé) (annexe 3),
· la connaissance des quantités de linge utilisées par unité, centre de responsabilité, établissement.
Chirurgie
4 à 6 kgH
ébergement
chronique3 à 6 kg
Maternité
2 à 3 kgPédiatrie3 à 4 kg
Médecine
2,8 à 3,5 kgC
entre hospitalierspécialisé
(psychiatrie)1,7 à 2,5 kg
Hé
be
rge
me
nt
despatients valides
1 à 1,5 kg
1 2 3 4 5 6
54Gestion desarticles textiles
Schéma IV : répartition des coûts de production hors achat de linge
Ce systèm
e implique, bien entendu, un encadrem
ent compétent au niveau de la B
lanchisserie, particulière-m
ent vigilant aux impératifs de rentabilité.
L
e circuit complètem
ent extérieur à l’établissement
La totalité des fonctions est assurée par un tiers extérieur. Celui-ci garantit le fonctionnem
ent du circuit linge à tous ses niveaux. Le ram
assage et les livraisons peuvent se faire au niveau du service de soins, de la lingerie d’étage ou d’une lingerie d’établissem
ent.
L’établissement hospitalier loue le service total à son fournisseur.
Ce fournisseur peut aussi bien être :
· une blanchisserie inter-hospitalière créée dans le cadre d’un syndicat,
· un fournisseur du secteur privé, souvent loueur de linge.
L
e circuit partiellement extérieur à l’établissem
entL’établissem
ent peut être propriétaire de son linge et continuer donc à assurer les fonctions :
· d’approvisionnement,
· de stockage,
· de rem
placement et destruction du linge.
Il peut aussi opter pour une solution de location.
Il confi e, contractuellement, une partie des fonctions du circuit linge à une entreprise (publique ou
privée)f:
· le ramassage du linge sale,
· le traitem
ent en blanchisserie,
· l’entretien du linge,
· la distribution du linge traité.
Personnel + charges54%
Am
ortissement
10%
Pro
du
ctio
n d’énergie
calorifi que9%
Distribution
- ramassage7%
Entretion des matériels
6%
Frais fi nanciers - gestion6%
Produits de lavage et denettoyage à sec 4%
Eau 2%Electricité 2%
55
Gestion desarticles textiles
Info
La phase « traitement en blanchisserie » est la partie la plus souvent confi ée à une entreprise extérieure.
Mais l’ensem
ble des quatre parties ou une seule des quatre peut être sous-traitée.
L
a blanchisserie en concessionL’établissem
ent hospitalier peut être propriétaire de son linge et des installations. Il continue à assurer les fonctions :
· d’approvisionnement,
· de stockage,
· de distribution.
Il peut aussi opter pour une solution de location.
Il confi e, contractuellement, pour une période assez longue (5 ans), l’exploitation de sa blanchisserie à
une entreprise privée qui assure :
· toutes les fonctions dévolues à une blanchisserie,
· l’entretien du matériel.
L’entreprise facture ses prestations.
L
e circuit complètem
ent intégré à un établissement avec contrat d’assistance technique
L’établissement hospitalier peut être propriétaire de son linge et de ses m
oyens de traitement ou opter pour
une solution de location, mais il confi e contractuellem
ent l’encadrement et la responsabilité d’exécution
de certaines phases du circuit à une entreprise privée.
Exemple : encadrem
ent par un responsable du secteur privé, d’une blanchisserie hospitalière.
Deux types de contrats existent :
· contrat de longue durée avec étude des circuits et responsabilité technique,
· contrat de courte durée avec m
ise en route de certains secteurs et formation du personnel.
Bien d’autres com
binaisons sont possibles, par exemple :
· la location du linge en form
e,
· le traitement d’une partie du linge, confi é à une blanchisserie publique ou privée.
L
e cahier des charges du prestataire extérieur·
La prestation « linge » doit être d’égale qualité, que l’on fasse appel à un prestataire extérieur
ou que l’ensemble de la fonction soit assurée en interne. A
ussi, un cahier des charges précis et
intégrant les points détaillés dans les fi ches pratiques « risques et recomm
andations » doit être
défi ni et validé par le CLIN
de l’établissement, ou à défaut, par le C
CLIN
ou les équipes de
secteur.
56Gestion desarticles textiles
Pour en savoir plus :Élém
ents de technologie des textilesPour en savoir plus :
Éléments de technologie des textiles
Il existe de nombreuses fi bres textiles utilisées pour la production d’articles d’habillem
ent, d’ameublem
ent ou à vocation technique.
Il n’a pas semblé utile dans ce guide d’être exhaustif et seuls, le polyester et le coton qui sont grandem
ent m
ajoritaires à l’hôpital ont été abordés.
Sur le plan de l’hygiène, trois idées principales peuvent être dégagées sur le comportem
ent des textiles :
Les fi bres naturelles, particulièrem
ent le coton, constitué de cellulose, peuvent moisir. C
e n’est généralem
ent pas le cas des fi bres synthétiques. Mais, des produits présents sur le tissu soit
logiquement (apprêt par exem
ple) ou soit accidentellement (taches, salissures,...) peuvent perm
ettre un développem
ent des microorganism
es.
Les fi bres naturelles, coton notam
ment, sont hydrophiles et absorbent l’hum
idité, à l’inverse des fi bres synthétiques, en particulier du polyester qui est une fi bre hydrophobe. L
a nature de la m
atière textile n’est pas le seul facteur qui contribue à l’absorption des liquides ; la contexture du tissu joue aussi un rôle im
portant.
Les textiles sont constitués d’élém
ents unitaires de petite dimension qui s’échappent du textile. C
e relargage particulaire entraînant des bactéries est nettem
ent plus important lorsque les fi ls sont
réalisés avec des fi bres (coton, mélange intim
e coton/polyester) qu’avec ceux constitués de fi laments
continus. On privilégiera ces derniers pour la confection des articles entrant au bloc opératoire.
57
Pour en savoir plus
Propriétés du coton et du polyesterLe coton
Fibre naturelle végétale, constituée de cellulose.
Brûle com
me du papier en dégageant la
mêm
e odeur et en laissant après combustion
des cendres friables et légères. A
spect de ruban spiralé au microscope.
Résistance à la traction assez faible
Fibre hydrophile : taux de reprise de 8,5 %*.
Se froisse facilement.
Propice au développement fongique.
Fibre assez lourde d = 1,5
Acides forts :
détérioration rapideA
cides faibles : détérioration faible
Alcalins forts :
bonne résistance mêm
e à chaudA
lcalins faibles : bonne résistance mêm
e à chaudO
xydants : détérioration rapide
Réducteurs :
insensible Solvants :
insensible
Résistances relativem
ent bonnes à la rupture et à l’abrasion, supérieures au m
ouillé.Possibilité de lavage et de blanchim
ent sans risque de cassures.Peut être stérilisé et désinfecté.Fibre hydrophile absorbante ne favorisant pas la form
ation d’électricité statique.A
ssez bonne isolation thermique.
Rétrécit à l’entretien si les traitem
ents de stabilisation en neuf n’ont pas été réalisés.Se froisse facilem
ent.Propice au développem
ent fongique.Est dégradé par les agents de blanchim
ent.Les fi bres et fi brilles se dégagent du textile et s’échappent dans l’atm
osphère.
Le polyester
Fibre synthétique : téréphtalate de glycol.M
arques : Tergal ®, Dacron
®, Térylène®, Trévira
®, Diolen
®
Brûle en fondant et en dégageant une fum
ée noire et une odeur arom
atique ; laisse une boule dure après com
bustion.Soluble dans l’alcool benzylique ou l’acétate de benzyle.
Bonne résistance à la traction.
Fibre hydrophobe : taux de reprise 2 %*.
Fibre oléophile : absorbe les produits gras.G
rande stabilité dimensionnelle
Pas de développement fongique.
Point de fusion 250°C, point de collage 220°C
.
: détérioration rapide
: bonne résistance
: détérioration rapide
: bonne résistance
: bonne résistance
: bonne résistance
: bonne résistance sauf aux phénoliques.
Bonne résistance à l’usure. Les fi bres ne donnant pas de fi brilles, il y a m
oins de fi bres émises.
Bonne résistance à l’action des produits lessiviels y
compris des oxydants. B
onne stabilité s’il a été thermofi xé
lors des traitements en neuf.
Bonne résistance du coloris. Infroissabilité, séchage
rapide.Pas de form
ation de fi bres lorsqu’on est en fi lament
continu.
Se casse au lavage si refroidissement trop brutal.
Fibre peu absorbante : favorise la formation d’électricité
statique.D
égradation plus ou moins im
portante lors de la stérilisation, en particulier sur les m
icrofi laments.
Fibre oléophile : absorbe les produits gras.
* Chiffre offi ciel utilisé pour les échanges com
merciaux et correspondant à la quantité d’eau absorbée
par les fi bres dans les conditions « standard » de 20°C et 65 %
d’humidité relative.
Identifi cation
Propriétés physiques
Propriétés chimiques
Avantages
Inconvénients
Tableau VII : propriétés du coton et du polyester
58
Pour en savoir plus
Utilisations du coton et du polyester
Autrefois om
niprésent (champs opératoires, casaques…
), le coton cède la place aux mélanges polyester/
coton ou au polyester pur, du fait de la facilité d’entretien de ces derniers.
Le polyester pur est em
ployé en brins fi ns ou microfi lam
ents, pour vêtements et cham
ps de bloc opératoire.
Le polyester/coton est aujourd’hui le plus em
ployé. Les fi bres de coton et les fi bres de polyester sont m
élangées lors de la fi lature pour former un fi l où les deux fi bres sont intim
ement m
êlées.Il existe plusieurs dosages dont les plus répandus sont :
· 65% polyester - 35%
coton (ou 67/33) : Vêtem
ents hospitaliers.
· 50% polyester - 50%
coton : Linge de lit, champs opératoires, casaques.
· 35%
- 65% coton ou m
ajoritaire coton : Vêtem
ents pour services techniques, cuisines...
Il existe aussi du polyester/coton où l’un des fi ls, par exemple celui qui est en chaîne, est en polyester
et l’autre en coton ou polyester/coton.
Le mélange des deux fi bres est censé com
biner les avantages de chacune d’elles, que l’on peut résumer
dans un tableau :
Tableau VIII : avantages cumulés du polyester et du coton
La résistance du coton : rôle du degré de polym
érisationL
a cellulose, constituant du coton, est une macrom
olécule linéaire formée de la répétition du m
ême
maillon. Toute agression chim
ique, en particulier, l’action des oxydants, va rompre ces m
acromolécules en
divers endroits. Le nombre de m
aillons les constituant va diminuer. Il est possible de m
esurer une valeur liée au nom
bre moyen de m
aillons formant les m
acromolécules de cellulose contenues dans une fi bre :
c’est le degré de polymérisation (D
.P.), qui permet de connaître l’état de dégradation du coton.
Le D.P. du coton neuf est de l’ordre de 3000. A
près les traitements en neuf, il n’est plus que de l’ordre de
2000 et va diminuer, au fi l des entretiens. Lorsque le D
.P. arrive à une valeur voisine de 600, l’article en coton ne peut plus effectuer un usage norm
al sans risque de déchirure.
Propriétés du polyester/coton
Résistance
Absorption d’eau
Infroissabilité
Stabilité dimensionnelle
Propriétés dues au polyester
+D
urée de vie plus longue, moins
de réparations
-Séchage plus rapide
+Finition plus facile donc m
oins coûteuse en blanchisserie
+Pas de retrait
Propriétés dues au coton
-+C
ontact plus agréable, absorption de la sueur, m
oins d’électricité sta-tique
--
59
Pour en savoir plus
Les fi lsLe fi l est un assem
blage de fi bres unitaires, soit :
· de la mêm
e matière (fi l de coton),
· de plusieurs m
atières mélangées (fi l de polyester/coton).
Filature classiqueLes paquets de fi bres sont déchiquetés de façon à pouvoir séparer les fi bres puis, le passage sur la carde les « arrange » côte à côte dans le m
ême sens. Il se form
e un ruban qui, par torsion et étirage, va donner le fi lé de fi bres.
Filature open-endA
près cardage, le ruban passe dans une turbine tournant à forte vitesse qui centrifuge les fi bres dans une gorge où se form
e directement le fi lé.U
n tel fi lé est un peu moins régulier que celui obtenu par fi lature
classique et à titre égal, moins résistant.
La fi lature open-end permet un m
eilleur rendement et fournit donc des produits m
oins chers. Par contre, la résistance à la traction est plus faible que celle obtenue avec la fi lature classique pour des fi ls de m
ême
titre. Mais, cette résistance est suffi sante pour l’usage dem
andé et la durée de vie des articles open-end n’est pas inférieure à celle des articles en fi bres classiques.
FilageLa m
atière synthétique mise sous une form
e pâteuse par dissolution ou ramollissem
ent, passe à travers une fi lière pour form
er des fi ls continus.O
n obtient des fi bres qui serviront pour les mélanges (par exem
ple polyester/coton) en coupant ou craquant un câble de fi ls.Le diam
ètre des fi ls est fonction de celui des trous de la fi lière. Lorsque les fi ls sont très fi ns (inférieurs à un fi l de soie), on parle de m
icrofi laments.
TitreLe titre d’un fi l perm
et de défi nir son poids par rapport à sa longueur ou vice-versa. Il s’exprime en :
Tex : poids en gramm
es d’un kilomètre de fi l avec son sous-m
ultiple le décitex (DTex).
Num
éro métrique : longueur en kilom
ètres d’un kilogramm
e de fi l.D
enier : poids en gramm
es de 9000 m de fi l.
Microfi lam
ent U
n microfi lam
ent a un titre, en principe, inférieur à 1,2 DTex.
Un fi l est com
posé de plusieurs fi laments assem
blés côte à côte.Les m
icrofi laments teints ont des solidités tinctoriales inférieures à celles des fi lam
ents classiques.Ils perm
ettent de réaliser des tissus très serrés qui, imperm
éabilisés, donnent les tissus barrières actuels.
TexturationC
ette opération consiste, par un procédé thermique, à transform
er un fi lament linéaire en un fi lam
ent form
ant de nombreuses sinuosités. Le fi l ainsi obtenu présente un m
eilleur gonfl ant et une certaine élasticité.
60Pour en savoir plus
Le tissage / le tricotageLe tissage est l’art d’entrecroiser les fi ls afi n d’obtenir une surface textile. Les fi ls situés dans le sens de la longueur de la pièce sont les fi ls de chaîn e et ceux qui sont en travers sont les fi ls de tram
e : le m
ode d’entrecroisement s’appelle l’arm
ure. Le tricot est un assemblage de m
ailles ou boucles obtenues sur des m
étiers à aiguilles.
Arm
uresIl existe trois types fondam
entaux d’armures :
La toile
Le sergé
Le satin
Les velours et les éponges sont des étoffes à « trois dimensions » : la hauteur est obtenue par un fi l
supplémentaire, fi xé verticalem
ent qui forme le velours ou la boucle de l’éponge. Il existe diverses façons
de former les m
ailles d’un tricot : différents points. Les plus comm
uns sont le jersey et les côtes.
Utilisation
Les tissus, utilisés en milieu hospitalier, sont des toiles (cham
ps opératoires, linge de lit, vêtements du
personnel hospitalier) ou des sergés, réputés plus solides (vêtements de travail, vêtem
ents techniques). Les tricots sont utilisés en m
aillots de corps et en draps housses. Ils sont aussi utilisés en bas de manche au
niveau des poignets, par exemple, où leur élasticité perm
et une meilleure ferm
eture.
Les non-tissésL’A
ssociation européenne de l’Industrie des Non-tissés et des produits à usage unique (ED
AN
A en
anglais) donne des non-tissés la défi nition suivante : « Tout produit manufacturé, constitué d’un voile,
d’une nappe ou d’un matelas de fi bres (ou de fi lam
ents), qu’elles soient réparties directionnellement
ou au hasard, et dont la cohésion interne est assurée par des méthodes m
écaniques, et/ou physiques, et/ou chim
iques, et/ou par combinaison de ces divers procédés, à l’exclusion du tissage, du tricotage, du
contre-tricotage, et du feutrage traditionnel ».
Méthodes de fabrication
Voie hum
ide ou papetièreLes fi bres sont dispersées, dans de l’eau, avec une résine et déposées sur un tam
is qui fi ltre l’eau. La résine est ensuite polym
érisée à chaud ce qui lie les fi bres entre elles.
Voie sèche ou textile
A partir d’une m
atière textile, on fabrique un voile par cardage, sur lequel on pulvérise une résine qui, une fois polym
érisée à chaud, liera les fi bres entre elles.
Voie fondue
Les fi laments de m
atière synthétique sont extrudés et déposés sur un tapis. Ils se lient entre eux par la chaleur.
Utilisation
Les non-tissés sont généralement utilisés pour tout ce qui est usage unique et sont rarem
ent entretenus. O
n les utilise seuls (gants, coiffes..) ou en composants (m
ulticouche du linge de bloc opératoire par exem
ple).
61Pour en savoir plus
L’ennoblissement
L’ennoblissement des étoffes com
prend plusieurs types de travaux : blanchiment, teinture, im
pression, enduction, apprêtage. Il s’agit de traitem
ents que l’on applique au textile pour lui donner certaines caractéristiques esthétiques (couleur, dessin,...) et techniques (im
perméabilité, stabilité dim
ensionnelle,...).
PréparationIl faut tout d’abord, préparer la m
atière textile en lui enlevant les produits étrangers qui s’y trouvent :
· les impuretés naturelles : le coton contient des m
atières cireuses. Pour les éliminer, on effectue
un traitem
ent appelé « débouillissage » en milieu fortem
ent basique.
· les produits utilisés pour faciliter le travail textile : ensimage des fi ls lors de la fi lature, encollage
de la chaîne lors du tissage, produits antistatiques. U
n traitement de lavage avec des produits
tensio-actifs, plus ou m
oins forts, les éliminera.
Blanchim
entIl s’agit d’une opération qui va blanchir le tissu. Elle peut être faite dans la foulée des précédentes :
· décoloration à l’aide d’oxydant ou de réducteur
· « teinture » en blanc par azurant optique.
TeintureIl s’agit de donner une coloration aux tissus. Pour teindre une fi bre donnée, il est fait appel à une classe de colorants. Toutes les classes de colorants ne teignent pas toutes les m
atières et une fi bre peut être teinte par différentes classes de colorants. C
’est ainsi que le polyester est teint uniquement par des colorants
plastosolubles (qui peuvent aussi teindre le polyamide et l’acétate). Le coton est teint par des colorants
directs ou des colorants réactifs ou des colorants de cuve, en fonction des solidités de teinture que l’on veut obtenir (ces colorants teignent uniquem
ent les fi bres cellulosiques, c’est-à-dire, outre le coton, le lin et la viscose). Les teintures sur polyester sont très solides au lavage et le polyester ne se décolore pas. Il n’en est pas de m
ême du coton qui blanchit ou vire de couleur au fur et à m
esure des traitements, sous
l’action des lessives et surtout des oxydants. Seuls, les colorants de cuve ont une solidité satisfaisante.
L’impression dite « pigm
entaire » consiste à coller des pigments colorés sur le textile à l’aide d’un liant ;
elle peut être réalisée, quelle que soit la matière, d’où son intérêt pour les m
élanges de fi bres.
L’impression consiste à réaliser des dessins par teinture localisée. O
n fait beaucoup appel à l’impression
pigmentaire.
Apprêt
L’apprêtage consiste soit à modifi er l’aspect du tissu, soit à lui conférer des propriétés particulières. O
n distingue :
· les apprêts mécaniques : calandrage, m
oirage, grattage. Dans cette catégorie, se trouve un
traitem
ent particulier qui permet de stabiliser les tissus coton.
· les apprêts chim
iques où l’on dépose un produit sur le tissu qui va apporter la caractéristique
demandée : ignifugation, im
perméabilisation, adoucissage...
Enduction
Cette opération dépose une couche plastique sur le tissu pour form
er un tissu enduit. Les matières
employées sont principalem
ent le PVC
et le polyuréthane. Ces tissus sont totalem
ent imperm
éables. Ils servent en particulier pour confectionner des housses de m
atelas.
62
Pour en savoir plus
Tissu barrièreC
e tissu ne s’utilise actuellement qu’au bloc opératoire.
Tissu destiné à protéger le patient de la contamination extérieure et m
aintenant, destiné aussi, à protéger le personnel du bloc, de la contam
ination émise par le m
alade. On lui dem
ande, principalement, une
imperm
éabilité aux liquides tout en conservant une perméabilité à la vapeur d’eau pour l’évacuation de
la sueur. Les premiers tissus dits « barrières » ont été réalisés en polyester-coton et im
perméabilisés au
cours de l’apprêtage. Actuellem
ent, ils sont constitués de microfi lam
ents polyester et imperm
éabilisés avec un apprêt fl uoré.
Microfi lam
entU
n microfi lam
ent est un fi l extrêmem
ent fi n. Faute de normalisation, les producteurs s’accordent, généra-
lement, à considérer que le titre au-dessous duquel se situent les m
icrofi laments est de 1 décitex (contre
1,6 à 3,3 dtex pour un polyester classique par exemple).
TissuLes fi lam
ents ou brins sont regroupés pour former le fi l qui va servir au tissage. C
e fi l comprend 3 à
5 fois plus de brins qu’un fi l standard. Le tissage utilise des fi ls constitués de ces microfi lam
ents en chaîne et en tram
e pour former en général une toile très serrée. C
eci donne un nombre im
pressionnant de fi lam
ents : par exemple, 20 000 fi lam
ents au cm² pour un tissu de 140 g/m
² en polyester micro au
lieu de 4000 fi laments/cm
² pour un tissu standard de mêm
e gramm
age (source UFO
TECH
). L’apprêt hydrophobe im
prégné dans le tissu enrobe les fi laments et em
pêche l’eau de s’insérer par capillarité entre les fi lam
ents.
Propriétés· Le serrage des fi lam
ents permet une fi ltration im
portante des particules de faibles dimensions.
· L’imperm
éabilité empêche le passage des liquides m
ême sous forte pression.
· Les fi laments ne s’échappent pas de la contexture textile com
me le feraient des fi bres de courte longueur,
ce qui évite tout relargage particulaire.
Entretien
Les fi laments étant très serrés, il est diffi cile pour les élém
ents minéraux d’y pénétrer, m
ais il est aussi diffi cile de les en faire sortir. Il faudra, donc, bien rincer ces tissus pour éviter des dépôts de tensio-actifs qui annuleraient l’im
perméabilité, et de produits alcalins qui, en autoclave, attaqueraient le polyester. En
cas de chute de l’imperm
éabilité, il faudra procéder à une réimperm
éabilisation.
La confectionA
partir des pièces de tissu, on réalise des articles fi nis.
Coupe
Le tissu est étalé et empilé pour form
er un matelas. Le patron, placé sur le m
atelas, donne la forme
des panneaux. L’ensemble du m
atelas est découpé, donnant ainsi des piles de panneaux. Les panneaux sont assem
blés par couture.
Couture
Les bords sont surjetés, au cours de la couture, afi n qu’il n’y ait pas de fi ls qui s’effi lochent. Les coutures sont en général à points noués. A
ux endroits particulièrement sollicités au cours du porter (coin de poche
par exemple), le confectionneur exécute un point d’arrêt. Les fi ls de couture sont, selon la nature de
l’étoffe, en polyester/coton ou en polyester.
Accessoires
Les boutons sont des pressions inoxydables. Les poches sont plaquées. Les vêtements hospitaliers (blouse,
tunique..) n’ont généralement pas de ceinture. C
es éléments perm
ettent de garantir un meilleur lavage.
63Pour en savoir plus
Caractéristiques techniques des vêtem
ents et articlestextilesLes vêtem
ents et articles textiles doivent présenter, selon leur destination, un certain nombre de caractéris-
tiques textiles répondant à leur usage et à leur entretien.
Stabilité dimensionnelle
Ils doivent être stables et ne pas rétrécir lors des opérations d’entretien. Lorsqu’ils sont en coton, le tissu n’est pas toujours stabilisé en neuf et il peut se produire des retraits. Lorsqu’ils sont en polyester, le tissu est généralem
ent stabilisé en neuf et on peut s’attendre à une bonne stabilité. Les vêtements sont
thermofi xés pour éviter les phénom
ènes de plissement le long des coutures.
Tenue des colorisLes coloris doivent présenter, selon l’usage de l’article, des solidités tinctoriales satisfaisantes à la lum
ière, au lavage, à la sueur, à l’eau de Javel, aux oxydants.
Conservation de l’aspect
Au cours de sa vie, un article textile doit conserver un aspect satisfaisant et en particulier : éviter
les phénomènes de peluchage et boulochage ; ne pas s’effi locher ni se découdre ; ne pas se décoller
(enduction, mem
brane).
C
aractéristiques particulières
U
n certain nombre de tissus ou vêtem
ents présentent une ou plusieurs caractéristiques
particulières qu’il devra conserver au cours de sa vie ou qu’il faudra lui redonner lors de
l’entretien. C’est le cas de l’absorption, de l’im
perméabilité aux liquides, de la perm
éabilité à
l’air, des propriétés antibactériennes. La majeure partie de ces caractéristiques est testée selon
des m
éthodes normalisées et on peut consulter la recom
mandation relative à l’achat d’articles
textiles n° G
1-87 du GPEM
/SL.
43. Com
mission centrale des m
archés - GPEM
-SL - Recom
mandation relative à l’achat des articles textiles et des articles à usage unique en m
ilieu hospitalier. Recom
mandation
n° G1-87.
44. Qualité et B
lanchisserie. E.T.N. 1996 ; 152.
45. Validation des procédés de blanchisserie. E.T.N. 1995 ; 147
46. Com
portement aux traitem
ents d’entretien industriel et à l’usage en situation réelle de trois types de draps de collectivité en polyester/coton. E.T.N. 1995 ; 143 et
1995 ; 14447. Lardy C
h. Textile « barrière « et bloc opératoire. E.T.N. 1994 ; 140
48. Qualité en B
lanchisserie Hospitalière. E.T.N
. 1994 ; 13449. Pesnel J. Lavage et hygiène du linge. Etude bibliographique E.T.N
. 1995 ; 14550. Les non-tissés à l’hôpital. E.T.N
. 1996 ; 152
Info
64Pour en savoir plus
Annexe 1 : vêtements spéciaux : règlem
ents et norm
esAnnexe 1 : vêtem
ents spéciaux : règlements
et normes
Tableau IX : textes réglementaires relatifs au port de vêtem
ents spéciaux
Risque
Agents biologiques
Agents cancérigènes
Intempéries
Oxyde d’éthylène
Rayonnem
ents ionisants
Risque électrique
Travaux à proximité de m
achines (risque de happem
ent)
Travaux insalubres ou salissants
Atm
osphère hyperbare
Textes réglementaires
Code du travail R
231-62-2 et R 231-62-3
Code du travail R
231-56-3-III, R 231-56-5, R
231-56-6, R
231-56-8C
irculaire n° 678 du 3 mars 1987
Code du travail R
332-9
Circulaire du 7 décem
bre 1979
Décret du 2 octobre 1986 - art. 26
Décret du 14 novem
bre 1986 - art. 46, 50, 51 D
écret du 8 janvier 1965 - art. 177
Code du travail R
233-12
Code du travail R
233-1
Décret du 28 m
ars 1990 - art. 25, 26
Tableau X : normes relatives au port de vêtem
ents spéciaux
Vêtem
ents de travail de protection - exigences générales
Chaleur et feu
Risques chim
iques
Contam
ination radioactive
Norm
es Européennes
NF EN
340
NF EN
366 à 367N
F EN 469
NF EN
532 à 533N
F EN 702
NF EN
1486
NF EN
368 à 369N
F EN 463 à 468
NFM
Norm
es françaises
NFS 74
NFS 74
NFS 74
Brochures IN
RS
Résultat des bancs
d’essai des vêtements
de protection contre la chaleurN
D 1416-11-83
65Annexes
La tenue vestimentaire
Au poste de travail
Ne pas porter de bijoux tels que bagues, m
ontre, braceletsPort obligatoire : d’une chem
ise et d’un pantalon de couleur réglementaire, d’une coiffe, de gants.
Port de masque recom
mandé.
S’il fait froid, les vêtements supplém
entaires sont portés sous la tenue de travail.
Lors des pauses
Vous devez, après un lavage soigneux des mains, revêtir une surblouse pour entrer en salle de
repos. Celle-ci est enlevée à la fi n de la pause.
Lorsque vous quittez l’atelier (repas, changem
ent de poste, fi n de journée) La tenue de travail au tri ne doit pas quitter l’atelier. Elle est m
ise au sale dès qu’elle est enlevée, et rem
placée par une tenue d’une autre couleur ou de ville.Les chaussures utilisées au tri ne quittent égalem
ent pas l’atelier (elles seront fournies et nettoyées régulièrem
ent).
Les visiteurs devront revêtir une casaque, et une coiffe, qui seront déposées à la sortie du
secteur « linge sale ».
Le lavage des mains
Avant le repas, la pause, et après un passage aux toilettes, procéder à un lavage simple des m
ains : alterner savonnage avec savon doux et rinçage pendant 30 secondes. B
ien sécher par tamponnem
ent avec du papier absorbant, ou frictionner pendant 30 secondes avec une solution hydroalcoolique.
Douche
La douche est recomm
andée tant pour votre hygiène personnelle que pour éviter la transmission de germ
es à votre entourage : après votre travail, avant de quitter l’atelier ; avant de changer de poste, si vous devez rejoindre un poste en secteur « propre ».
Chaque agent dispose d’un placard double pour le linge personnel et le linge professionnel non affecté au
tri. Les tenues de tri, mises au sale dès l’arrêt du travail, ne doivent jam
ais y être entreposées.
Aucun linge ne doit rester dans la douche après utilisation.
DA
NS TO
US L
ES C
AS, IL
EST
IMPE
RAT
IF DE
CH
AN
GE
R D
E T
EN
UE
QU
AN
D V
OU
S QU
IT-T
EZ
L’ATE
LIE
R.
66
Annexe 2 : exemple de procédure : poste de triage
du linge sale : tenue et comportem
ent du personnelAnnexe 2 : exem
ple de procédure : poste de triage du linge sale : tenue et com
portement du personnel
Annexes
Autres précisions
Éviter de porter les mains à la fi gure pendant le travail (attention aux réfl exes liés à la toux, aux
éternuements, aux bâillem
ents). Si vous devez vous moucher, ou faire un autre geste qui m
ette en contact les m
ains et la fi gure (bouche, nez, yeux) enlevez vos gants.
Il est interdit de fumer sur les lieux de travail.
Suivi médical
Surveillance médicale régulière.
Vaccinations : l’imm
unisation contre la tuberculose et l’hépatite B est requise pour ce poste de travail.
Autres vaccins pratiqués : diphtérie, tétanos, polio, grippe (facultatif).
Signaler au Médecin du Travail tout épisode infectieux (ex : grippe, bronchite, etc.).
Conduite à tenir en cas d’accident d’exposition au sang
(piqûre, coupure, projection de liquide biologique).Soins locaux : se laver les m
ains avec un savon antiseptique, puis :
- s’il s’agit de piqûre ou coupure, tremper la zone piquée ou coupée 10 m
inutes dans de la
Bétadine Jaune (ou eau de Javel 1,2 ° et/ou alcool 70°),
- s’il s’agit de projection de liquide biologique : rinçage abondant à l’eau courante puis
consultation auprès d’un ophtalm
ologiste.
Déclaration et suivi de l’accident à la m
édecine du travail
Dispositions à prévoir pour la m
ise en œuvre de ce
protocoleTenue
Une couleur déterm
inée et aisément repérable sera choisie pour tous les vêtem
ents portés par le personnel lors de son travail au tri : chem
ises et pantalons, surblouse. Les tenues de travail devront être disponibles en nom
bre suffi sant pour être changées deux fois par jour. La surblouse est revêtue lors des pauses, après lavage soigneux des m
ains, et avant d’entrer en salle de repos. Chem
ises et pantalons sont enlevés et mis
au sale lors des pauses repas, et quand le personnel est affecté à un autre poste.
Doivent être m
is à disposition des personnels : gants en cuir, coiffes, masques. La m
aîtrise doit s’assurer que gants et coiffes sont portés au poste de travail.
Les chaussures de travail, confortables et susceptibles d’être lavées, ne quitteront pas l’atelier.
Am
énagement des locaux
Le sas d’entrée doit comporter :
· un placard ferm
é contenant des tenues propres : surblouses, gants, masques, coiffes,
· des portem
anteaux pour déposer lors des pauses ou des passages aux toilettes gants et/ou
surblouses en cours d’utilisation,
· des conteneurs pour le linge sale (surblouses), pour les protections jetables,
· des lavabos à déclenchement par cellule avec distributeur de savon et solution hydroalcoolique,
et distributeur de papier pour essuyage.
· des W
C hom
mes et fem
mes (seuls utilisables pendant les périodes de travail).
C’est dans ce sas que les visiteurs s’équiperont.
67
Annexes
Les vestiaires hom
mes/fem
mes ne seront utilisés que lors des changes avant repas et sorties.
Ils doivent comporter des équipem
ents identiques à ceux de la salle de repos (hormis les portem
anteaux puisque toutes les tenues de travail utilisées seront obligatoirem
ent mises au lavage).
Chaque agent dispose d’un placard double pour le linge personnel et le linge professionnel non affecté au
tri. Les tenues de tri mises au sale dès l’arrêt du travail, ne doivent jam
ais y être entreposées.
Aucun linge ne doit rester dans la douche après utilisation.
Au poste de travail, les sacs poubelles recevant les objets « intrus » trouvés dans le linge seront élim
inés, selon les procédures réglem
entaires concernant les déchets hospitaliers. S’il s’agit de matériel m
édico-chirurgical réutilisable : une procédure décrit dans quel conteneur on doit le m
ettre et quel type de désinfection, il doit subir avant d’être rendu aux services de soins ou au bloc opératoire.
Organisation du travail
Les agents doivent pouvoir disposer du temps nécessaire pour la douche quotidienne prévue avant la fi n
du travail. Un m
ême tem
ps devra être dégagé si l’agent doit changer de poste au cours de la journée, pour aller travailler en secteur propre.
Il est également nécessaire de prendre le tem
ps de se laver correctement les m
ains avant et après les pauses, avant et après passage aux toilettes.
Une form
ation aux mesures d’hygiène sera assurée par le Service de M
édecine du Travail.
La maîtrise doit s’assurer que les m
esures d’hygiène sont mises en œ
uvre par les agents.
Les visiteurs devront s’équiper des protections indiquées (casaque et coiffe) lors de leur passage en secteur « linge sale ». A
la sortie, ils les enlèveront et se laveront les mains.
D’après un docum
ent de la blanchisserie des Hospices C
ivils de Lyon (modifi é).
68
Annexes
Annexe 3 : coût des différents éléments
d’un cycle de lavageAnnexe 3 : coût des différents élém
entsd’un cycle de lavage
Laveuse
Essoreuse :
Catégorie
Linge :
N° C
ycle:C
hargement
(Kg) :
Durée totale
(mn) :
Distrib. pro-
duits :D
osage :
Date :
WA
SH
EX
200 K
gPolyester C
asaques08140
48automatique
volumétrique
07/09/99
Consom
.
Consom
.
Consom
Consom
Consom
Consom
Consom
Consom
Conc. Sol
Produit les-sivielSoude
JavelProduit les-sivielA
cide acét.
Bisulfi te
Produit les-sivielPerox. H
2Produit les-siviel
1718348896
g/kg
g/kg
g/kgg/kg
g/kg
g/kg
g/kg
g/kgg/l
6,45
1,06
0,9318,00
3,20
1,03
18,00
4,200,62
F/kg
F/kg
F/kgF/kg
F/kg
F/kg
F/kg
F/kgF/l
d=d=d=d=d=d=d=d=
0,10
1,50
1,251,00
1,00
1,30
1,00
1,05
0,11
0,00
0,020,06
0,01
0,01
0,00
0,03
F/kgLinge
F/kgLinge
F/kgLinge
F/kgLinge
F/kgLinge
F/kgLinge
F/kgLinge
F/kgLinge
Total produits0,237 F/kgLinge
Total cycle0,511 F/kgLinge
OP
ER
ATIO
N
Rem
plissageV
idangeL
avageC
hauffeV
idangeL
avage
Chauffe
refroidissement
Vidange
Rem
plissageC
hauffeV
idangeR
inçageV
idangeR
inçageV
idangeR
inçageE
ssorage 2D
émélage
fi n de prog
DU
RE
E(m
n)
311711911713131322
EA
U
eau froide
eau chaudeeau chaude
eau chaude
eau chaude
eau froideeau chaude
eau froide
eau froide
eau froide
NIV
EA
U
niveau haut
niveau moyen
niveau moyen
niveau moyen
niveau moyen
niveau hautniveau haut
niveau haut
niveau haut
nNiveau haut
T°C(°C
)
60804540
PR
. LES
mouillant
lessive
lessive H
2O2
Javel
Bisulfi te
Acide
T. DE
S(s)
20504040208020
CO
N.(g/kg)
3,1
9,6
7,77,5
18,1
8,3
4,2
VO
L(l)
0,4
14,0
11,21,0
2,0
28,4
7,0
Vit.
Mot
1211211121121212161
Vap
Vapeur
Vapeur
Vapeur
N°
PAS12345678910111213141516171819
CO
UT P
L(F)
7,80
8,67
6,944,41
2,36
1,20
1,86
CYC
LE DE LAVA
GE N
°8
CO
NS.
VAPEU
RC
ON
S. EAU
CO
UT PR
OD
.
24933,23
kg vapeur / kg Linge
l eau / kg LingeF
TOTA
L CO
UT VA
PEUR
:
TOTA
L CO
UT EA
U :
TOTA
L CO
UT PR
OD
UITS :
0,119
0,1540,237
F / kg de Linge
F / kg de LingeF / kg de Linge
D’après H
ospices civils de Lyon, 1998.
69Annexes
Annexe 4 : exemple de fi che
d’auto-évaluationAnnexe 4 : exem
ple de fi ched’auto-évaluation
Il s’agit ici d’un exemple de fi che d’auto-évaluation que chaque établissem
ent complètera éventuellem
ent.
1. Quel est le coordonnateur «fonction linge» dans l’établissem
ent ? Son nom
.......................................................................................................................................... Son adresse ...................................................................................................................................... Son téléphone .................................................................................................................................. 2. Y
a-t-il une «comm
ission linge» dans l’établissement ?
oui non
Si oui, quels en sont les mem
bres ? ................................................................................................ 3. Le C
LIN a-t-il connaissance parfois des problèm
es du linge ?
oui non
Si oui, donner des exemples, dans l’année écoulée ........................................................................
4. Y a-t-il eu au cours de l’année précédente un contrôle de la qualité
bactériologique du linge ?
oui non
Si oui, quels en sont les résultats ? ............................................................................................... 5. Y
a-t-il eu au cours de l’année écoulée un contrôle des maillons de la
chaîne du linge ?
oui
non Si oui, quels en sont les résultats ? ................................................................................................. 6. Y
a-t-il une politique de choix de couleurs de sacs pour le tri du linge ? oui
non Si oui, quels en sont les codes couleur ? ........................................................................................ 7. Y
a-t-il des protocoles de collecte du linge sale dans l’établissement ?
oui non
Si oui, les mettre à disposition ........................................................................................................
8. Y a-t-il un protocole de form
ation à la sécurité des agents du linge ? oui
non Si oui, le m
ettre à disposition ........................................................................................................ 9. Le m
édecin du personnel a-t-il déjà participé à des réunions concernant les agents du tri du linge ?
oui non
10. Le linge propre est-il mis sous fi lm
plastique dès le calandrage ?
oui non
70
Annexes
Annexe 5: lexiqueA
rticles textiles : articles tissés et non-tissés (utilisés dans un établissement de
soins).
Asepsie : m
éthode préventive qui s'oppose aux infections en empêchant, par
des moyens appropriés, l'introduction de m
icrobes dans l'organisme.
Assurance de la qualité : ensem
ble des activités préétablies et systématiques
mises en oeuvre pour donner la confiance appropriée en ce qu'un produit ou un
service satisfera aux exigences de la qualité.
Cagoule : coiffe à usage unique portée par le personnel dans les secteurs «
protégés », recouvrant cheveux, oreilles et barbe
Casaque : blouse à m
anches longues, portée au dessus du pyjama de bloc par
l'équipe opératoire, dont la forme et la nature textile sont particulièrem
entétudiées afin de prévenir la contam
ination de l'environnement.
Charlotte : coiffe à usage unique à bords élastiques, destinée à m
aintenir lachevelure.
Circuit du linge : trajet em
prunté par le linge présentant différentes étapesavec intervention de plusieurs catégories professionnelles.
CLIN
: Com
ité de Lutte contre les Infections Nosocom
iales.
Colonisation : présence d'un m
icro-organisme spécifique chez un sujet sans
expression pathologique due à ce micro-organism
e.
Contam
iné : objet souillé ou personne infectée par des micro-organism
espathogènes.
Cytotoxiques : produits utilisés en cancérologie.
Écologie microbienne : étude de l'ensem
ble des microorganism
es présents dansun m
ilieu inerte ou dans l'organisme.
Emballage étanche : lorsqu'il s'agit de linge, ce peut être un sac à linge ou un
conteneur dont les caractéristiques permettent soit de conserver la qualité
bactériologique du linge propre, soit d'empêcher la diffusion de
microorganism
es à partir du linge sale.
Environnement hospitalier : ensem
ble des conditions physiques et humaines
propres à un établissement où sont dispensés des soins.
Fibre synthétique : substance filamenteuse susceptible d'être filée et tissée,
obtenue par synthèse de produit monom
ère (ex. polyacrylique, polyamide,
polyester).Filature : ensem
ble des opérations qui transforment une m
atière textile en filsutilisables.Infection nosoeom
iale : toute infection contractée dans un établissement de
soins, par un patient, après son admission, ou par du personnel hospitalier.
Masque : accessoire de la tenue vestim
entaire recouvrant le nez et la bouche, dontle port a pour but la prévention de l'aérobiocontam
ination ou la protection duporteur.
Linge propre : linge ayant subi un cycle de traitement validé et m
aîtrisé, garantissantla propreté visuelle et répondant aux critères bactériologiques préalablem
ent définis,en fonction des exigences d'utilisation.
Linge sale : tout linge déconditionné, utilisé ou non, étant en contact avecl'environnem
ent hospitalier.
Microorganism
es : ensemble des bactéries, virus, cham
pignons, parasites provenantdes m
alades et portés par le linge sale.
Plan de nettoyage et de désinfection : document précisant, pour une surface ou un
équipement donné, la fréquence et le m
oment de la journée durant lesquels les
différentes opérations de nettoyage et de désinfection sont effectuées ; le mode
opératoire précis comportant le produit utilisé, la dilution, la tem
pérature d'utilisation, letem
ps d'application et la nécessité d'un rinçage éventuel ; le responsable des opérationsde nettoyage et de désinfection de chaque secteur ; les m
oyens mis en oeuvre pour
vérifier l'efficacité du plan.
Procédure : manière spécifiée d'accom
plir une action.
Pyjama : tenue vestim
entaire du personnel portée exclusivement dans des secteurs
bien définis (ex. : blocs opératoires) et composée d'une tunique et d'un pantalon.
Qualité : ensem
ble des caractéristiques d'un produit ou service qui lui confèrel'aptitude à satisfaire des besoins exprim
és ou implicites.
Ravaudage : ensemble des opérations destinées à réparer un article textile (exem
ple :raccom
modage).
Sabot : chaussure faite d'une seule pièce portée par le personnel hospitalier.
Sarrau : blouse ample portée sur la tenue hospitalière.
Sites cliniques : localisations sur un emplacem
ent du corps.
Surblouse : blouse ou tablier chasuble ample porté sur la tenue hospitalière, dans des
conditions définies pour la protection soit du patient, soit du personnel.
Textile : matière d'origine végétale, anim
ale, minérale ou synthétique susceptible
d'être tissée.
Transmission croisée : m
écanisme de transm
ission de l'infection à partir d'un autresujet ou d'un autre objet (exem
ple : Patient A personnel ---1 patient B).
Système-qualité : ensem
ble de l'organisation, des procédures, des processus et desm
oyens nécessaires pour mettre en rouvre le m
anagement de la qualité