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Page 1: SORTIE 24 NOVEMBRE 2014 - · PDF fileAve Maria MUSICIENS Daniel Mille accordéon Grégoire Korniluk violoncelle Paul ... Picasso argentin de la musique Astor Piazzolla et l’élégante

TITRES

1.  Melodia en La menor 2.  Chiquilin do bachin 3.  Cierra tus ojos 4.  Llueve sobre Santiago 5.  Milonga del Angel 6.  Libertango 7.  Milonga para tres 8.  Vuelvo al Sur 9.  Oblivión 10.  Los Pàjaros perdidos 11.  Ave Maria

MUSICIENS Daniel Mille accordéon Grégoire Korniluk violoncelle Paul Colomb violoncelle Frédéric Deville violoncelle Diego Imbert contrebasse

"Jouer Piazzolla…. juste pour le plaisir." Daniel Mille Daniel est encore jeune, il a depuis quelques temps rangé son accordéon au placard et s’est lancé dans l’apprentissage de la menuiserie, persuadé des limites de son instrument à développer un style qui lui serait personnel. Il a 17 ans, un disque, Years of solitude, passe entre ses mains. Le Picasso argentin de la musique Astor Piazzolla et l’élégante délicatesse du maître du baryton Gerry Mulligan se révèlent comme un choc. "J’avais arrêté l’accordéon car je croyais qu’une telle musique ne pouvait exister". Son père lui prédit un prochain destin au bandonéon, cette voix des migrants du monde entier vers le Rio de la Plata, incubateur des passions, des rêves et des déboires, mais il restera fidèle au soufflet à bretelles. Une quête se dessine alors, faire de l’accordéon ce que Piazzolla su rendre du bandonéon. L’avaler en quelque sorte, dans son accordéon funambule. Daniel Mille aura alors l’obsession de ciseler des paysages oniriques, d’attarder le tempo. Neuf somptueux albums, moult prix, des collaborations prestigieuses (Barbara, Claude Nougaro, Jean-Louis Trintignant) et quelques décennies plus tard, Daniel Mille consacre pour la première fois un opus complet à celui qu’il s’interdisait de jouer, l’intouchable Astor Piazzolla (1921-1992), dont les compositions et l’interprétation viscérale restent une épreuve par le feu pour les musiciens. Inextricablement lié au tango, à son essence et à ses pères, Piazzolla eut l’audace d’en réinventer la grammaire, à vvvvW

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SORTIE 24 NOVEMBRE 2014

l’aune du classique et de l’organicité du jazz, pour générer un langage révolutionnaire. De Piazzolla, durant toutes ces années, il ne s’autorisera qu’un titre, Oblivión, joué pour la première fois il y a quinze ans auprès de Khalil Chahine pour un concert au Baiser Salé puis repris sur un de ses albums Après la Pluie (2005). Mais la fascination pour cette musique si lyrique et si sensuelle fait son chemin et Mille n’y résiste plus.  

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Daniel s’est engagé à interpréter le répertoire d’Astor Piazzolla pour un concert le 14 février 2014 à Portes-Les-Valence. En décembre 2013, le concert est annoncé complet mais rien n’est prêt. "Je n’avais rien ! ni musiciens, ni arrangeur. Un an auparavant, j’avais essayé d’arranger un morceau de Piazzolla. Après un mois de travail, j’ai du accepter que je n’avais pas la compétence et qu’il fallait que je trouve la personne qui soerait capable d’arranger non pas pour elle, mais pour moi. Je me souviens de ce 24 décembre. Après plusieurs coups de fil, je me suis décidé à appeler celui auquel je n’avais pas pensé de prime abord, il s’appelle Samuel Strouk, il a 30 ans. Rendez-vous est pris le lendemain, jour de Noël, cafétéria de la Gare TGV de Valence. Depuis longtemps je joue avec des violoncellistes et j’avais l’idée de former un groupe autour de cet instrument dont j’aime le côté sombre. Je n’avais pas pensé le faire pour ce projet mais les évidences s’imposent. Ce sera un trio violoncelle classique, contrebasse jazz et Samuel connaît bien le violoncelle et Piazzolla". Car au-delà des rives et des arrière-plans sombres, l’ instrumentarium - n’ y est pas pour rien non plus. L’imbrication du soufflet populaire avec les ingrédients du jazz et du classique est un bel écho à l’aventure Piazzollienne. Le violoncelle en particulier, puisque celui-ci est constitutif de la bombe sur pattes que fut l’Octet de 1955 ("huit musiciens avec le diable au corps" selon Leopoldo Federico qui en faisait partie). L’histoire rappelle aussi que c’est son violoncelliste, ami et fidèle copiste, José Bragato, qui aurait sauvé moult partitions qu’un jour Piazzolla, dans un geste de désespoir, aurait voulu bruler. La collaboration avec Strouk se fait à distance, Daniel explique ce qu’il ne veut pas, il sent que Samuel est sur le bon chemin. Quatre jours avant la première de Portes-Les-Valence, Samuel débarque avec ses partitions et en quelques secondes, tous les musiciens classiques voient en lui la belle rencontre de cette aventure et se laissent diriger. L’accordéon, les trois violoncelles avec en tête le complice des concerts partagés avec Jean-Louis Trintignant - Grégoire Korniluk, et le contrebassiste de jazz Diego Imbert, forment un orchestre qui respire comme un seul homme. Il s’agissait alors, de ne jamais glisser dans l’anecdotique, d’enlever, et puis de soustraire. Toujours soustraire. "Concernant le répertoire, des jours et des nuits j’ai voulu aller vers des tempos lent plutôt que vers la violence rythmique et éviter le 3-3-2 évident. Chercher la sensualité comme pour Milonga Para Tres, un morceau trouvé au dernier moment et dont la forme particulière - une écriture avec thème pour deux voix - donne le frisson. Je voulais des morceaux pour ma manière de jouer, autre chose que les incontournables, des mélodies expressives à grande charge émotionnelle. Je disais à la cantonade, "Je vais jouer Piazzolla !", mais quel défit ! " En cela le choix de l’arrangeur ne fut pas anodin. Le jeune et brillant Samuel Strouk a "millésimé" Piazzolla, si l’on peut dire. Opérant une analyse radicale des fulgurants contrechamps du maestro, détournant les attentes, déjouant les références, dénudant Chiquilin de Bachin de son langage expressionniste habituel, utilisant à peine les accents mythiques 3-3-2, signatures légendaire des viriles attaques du fou furieux qui mis le bandonéon debout dans les années 50. "Je voulais éviter les titres Libertango, tube planétaire popularisé par Grace Jones et l’historique Adios Nonino - sorte de requiem que Piazzolla dédiera à son père, alliage de rage et de lyrisme retenu dont plus de 200 versions sillonneront le monde - au profit d’œuvres en demi teintes donnant la part belle aux apesanteurs, aux mises en atmosphères ; privilégiant les milongas alanguies aux véhémences du tango, et donnant la part au jazz intime de celui qui enregistra en 1974 Cierra tus ojos et grava discrètement le lunaire Oblivión au BBBBBBBB

trombone pour le générique d’un film, qui reçu le choc des quintets de jazz des années 50 mais aussi celui de Miles Davis version Kind of Blue et Coltrane. Samuel m’en dissuade pour les concerts alors nous les enregistrons. On verra bien si c’est réussi !  » 15 octobre 2014, même Gare de TGV de Valence, même cafétaria, neuf mois plus tard. Samuel remet à Daniel le précieux master tant convoité. L’écoute se fait lors du trajet en voiture. Adios Monino ne doit pas y figurer mais 15 mn après la dernière note, le titre est offert . "On s’est dit que ce n’était pas si mal et si on le mettait après 15 minutes d’attente ? " Y sera-t-il ? Daniel Mille entre dans le monument majeur de l’histoire, en mode mineur, par la petite porte. En tout cas, par celle qui lui ressemble. Il y a là la hardiesse, la gourmandise de ne pas prendre quatre chemins pour s’adresser au beau, mais aussi une pudeur viscérale, un respect, une attention rare. On comprend alors pourquoi, sculptant comme à son habitude, silences et voix intérieures, Mille dans le costume du maestro, est à la fois si Mille, et si Piazzolla. Si magistral et si modeste.

Texte réalisé avec la collaboration d’Emmanuelle Honorin.  

ENREGISTRÉ les 23, 24 et 25 Septembre 2014 au Studio La

Buissonne par Nicolas Baillard assisté de Gérard de Haro et Benjamin Pasternak.

MIXÉ au Studio La Buissonne

par Gérard de Haro assisté de Nicolas Baillard. MASTERING

Nicolas Baillard EDITING

Loris Bernot DIRECTION MUSICALE,ARRANGEMENTS ET

RÉALISATION Samuel Strouk

CRÉDIT PHOTOS Olivier "Solong" Longuet

PRODUIT par Après la Pluie


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