Les sources d’inoculum primaire de la pyriculariose:
Rôle des semences et des pailles infectées dans le développement des
épidémiesHarinjaka RAVELOSON (FOFIFA)
Didier THARREAU (CIRAD)
Mathilde SESTER (CIRAD)
Riz et pyriculariose à Madagascar
-2nd Producteur de riz en Afrique (environ 5 millions de tonnes/an).- Aliment de base (130 kg/hab/an).- Surface pour le riz estimée à 1,9 Million ha ( >12% riziculture pluviale) (FAO, 2011)
Pyriculariose:- Maladie fongique la plus dévastatrice sur la culture du riz.- polycyclique et cycle rapide.- Stades foliaire et paniculaire
Le riz pluvial à Madagascar
Augmentation de la pression foncière sur les terres inondées
Développement des cultures sur les collines(Tanety)
Equipe SCRiD (Systèmes de Culture et Rizicultures Durables) :- Fonctionnement du sol- Amélioration de la productivité, - Protection Intégrée du riz pluvial - Conception et évaluation des systèmes de culture durables (ex. Systèmes de culture avec semis direct sous couvert végétal SCV)
Problématique et Hypothèses
Survie du pathogène pendant l’inter-culture (mai-septembre)
Année 1contamination d’une parcelle
Année 2
Parcelle 2
semences infectées
résidus de récolteParcelle 1
Survie de mycélium de M. oryzaeObjectif: Evaluer la durée de survie de mycélium de M. oryzae sur des résidus de riz infectés par la pyriculariose.
- (2010) 2011-2012, Hautes Terres,
- Régime climatique tropical d’altitude.
- Résidus infectés : 20 cous/lot
- parcelles avec mulch :
•sur le mulch
•sous le mulch
•à 10 cm de profondeur dans le sol
- 4 répétitions
- 1 prélèvement par mois. Test au
labo de la capacité à sporuler
Sur le mulchSous le
mulch
Dans le sol
Résultats préliminaires survie sur résidus
28 56 84 112
140
168
196
224
252
280
308
336
364
392
420
448
476
504
532
560
0
20
40
60
80
100
120
SUR LA COUVERTURESOUS LA COUVERTURE
Jour Après Mise en place
% d
e co
us s
poru
lant
J Ju A S O N D J F M M A M J Ju A S O N DJuin 2011 à Décembre 2012
Sans Riz Phase Véget.
Semis Phase Matur.
Sans Riz Semis Phase Véget.
Absence de sporulation sur les pailles dans le sol
Initiation d’épidémies par semences et résidus
Objectif: comparer l’importance relative de chacune de sources
potentielles d’inoculum primaire comme initiateur des épidémies.
Variété sensible F 152
- SNT : semences non traités, sol nu
- STEJ : semences traitées avec de l’hypochlorite de sodium, sol nu
- STF : semences traitées avec du fongicide, sol nu
- SNTP : semences non traitées avec apport de pailles infectées
- STP : semences traitées avec du fongicide avec apport de pailles infectées
Suivis épidémiologiques :
- Comptage de nombre de lésions par poquet.
- Notation sur 10 poquets de la sévérité de la pyriculariose foliaire et
paniculaire
Résultats Préliminaires initiation de maladie
* * **
* *
110113 150113 2401130
1
2
3
4
5
6
7
8
SNTSTEJSTFSNTPSTP
Date de notation
nom
bre
de lé
sion
s pa
r po
quet (*) Effet significatif pour l’apport des résidus infectés sur le nombre de lésions par poquet.
120220130
1
2
3
4
5
6
SNTSTEJSTFSNTPSTP
sévé
rité
folia
ire
(%)
Sévérité de la pyriculariose foliaire
180320130
5
10
15
20
25
30
SNTSTEJSTFSNTPSTP
Sévé
rité
pan
icul
aire
(%)
Sévérité globale de pyriculariose paniculaire
Conclusions et Perspectives
• La survie du mycélium sur les pailles varie suivant l’emplacement des pailles infectées sur le terrain.
• L’agent pathogène de la pyriculariose pourrait survivre sur des pailles infectées durant 530 jours dans une zone de climat tropical d’altitude et pourrait être une source de maladie pour la culture de riz suivantes, même en cas de rotation bisannuelle
• Le rôle des semences n’a pas été très clairement mis en évidence
Quelles priorités pour limiter la propagation des épidémies de pyriculariose à l’échelle régionale ?
Envisager une amélioration de la gestion des résidus en cas de forte attaque sur
une parcelle , envisager une gestion des variétés à l’échelle du bassin versant Limiter la transmission des semences infectées (aucun contrôle à ce niveau à
Madagascar) Informer les agriculteurs pour réagir rapidement en cas de contournement d’une
variété appréciée
Etude appuyée par Le Groupement Semis Direct de Madagascar (GSDM) et le Projet Gestion Agronomique de la Résistance du riz à la Pyriculariose (ANR/GARP)
MERCI DE VOTRE AIMABLE
ATTENTION