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Cinquante-Cinquième Année — N° 181 CINQ centimes le Numéro .Mercredi 5 Août 1896

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Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTÉ

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L'abonnement continue jusqu'à réception d'un avis contraire. Un trimestre commencé sera dû. BURHAUX: 4L PLACE DU MAftCHK-A 4fcHïï C 1 1ISII1H Les abonnements et les insertions doivent être Ultl, » A U M V n payés d'avance.

A Los manifestations patriotiques et re-

ligieuses organisées en l'honneur de Jeanrfé d'Arc ont eu le don d'irriter par-ticulièrement les internationaux, so-cialistes ou anarchistes, et les francs-maçons anti-cléricaux. Cette haine commune a réuni, dimanche, ces frè-res ordinairement ennemis, autour de la statue d'Etienne Dolet, imprimeur do religion ondoyante qui, ayant col-porté et édité des ouvrages interdits, fut condamné, en 1546, à être pendu et brûlé après sa mort.

Etienne Dolet dut au cardinal de Tournon le privilège d'être nommé im-primeur du roi. Il dut à l'évêque de Tulle, Pierre du Chastel.sa grâce après une première condamnation, malgré la résistance du Parlement. Les manifes-tants pour élever bûcher contre bûcher, l'ont néanmoins déclaré « assassiné par les prêtres ».

Quand la fête commence, à deux heures et demie, dit le Soleil, on peut évaluer la foule à trois mille person-nes.Trois hommes grimpent sur le pié-destal et ornent Etienne Dolet de toutes les couronnes apportées par ses adorateurs. 11 y en a une vingtaine. On les dispose tant bien que mal autour des membres de bronze de l'imprimeur «victime des cléricaux». lien a au-tour du cou en guise de collier, autour des bras, autour des jambes. Une im-mense couronne en drap rouge, off erte par les « Athées socialistes révolution-naires », pèse sur les épaules d'Etienne Dolet comme un fardeau. L'intransi-geant a envoyé une très belle couronno cil fleurs naturelles rouges.

Taudis qu'on dispose ces ornements rutilants, les plus ardents des manifes-tants poussent des cris variés : « A bas les cléricaux 1 A bas les jésuites 1 Vive la Révolution sociale 1 »

Le défilé des orateurs commence en-suito. Ce concert très long est aussi très monotone. Tous les orateurs as-surent que « le règne des cléricaux » est terminé et que la Révolution so-ciale s'affirme aujourd'hui en place pu-blique. Les ténors sont les députés Er-nest Roche, Chauvière, Viviani, Coû-tant, Faberot. Les barytons, les con-seillers municipaux Fournière, Le-fèvre, Bruant, Rar.son, Wober. Les anarchistes Sébastien Faure, Malato et Leboucher sont les basses profondes, dont le sombre rugissement effraye quelques timorés. Les soprani et les eontialti ne manquent pas non plus avec Mines Paule Minck, Boissier, As-tté de Valsayre, Noël Berthier. Impos-sible de citer les autres exécutants. Ils étaient trop. Un d'eux M. Morel. a parlé au nom des francs-maçons. Il a affirme n'avoir qu'une religion,celle de l'humanité. C'est beaucoup, ou ce n'est rien du tout......

Au début du meeting, M. Chauvière avant défié los filévicaux d'élever la voix, un courageux protestataire, M. Lagarde de Çardelus se hisse à la tri-bune. Il crie : « Je proteste au nom de la liberté !... » Au nom de la Tibre dis-cussion,on le bouscule,on le précipite à bas do la tribune et on l'ex-pulse.

Quelques instants plus tard, sur l'im-périale d'un tramway, boulevard Saint-Germain, on aperçoit un prêtre. Les manifestants crient, sifflent ou hurlent au nom de la libre-pensée. Railleur, l'ecclésiastique salue et semble s'amu-ser des fureurs déchaînées. La même scène SOé reproduit deux fois encore. Les deux autres prêtres ne paraissent pas autrement émus. Le dernier lit son bréviaire tandis que le député Faberot exhale une tirade enflammée sur la li-berté de conscience et le respect dù aux libres opinions.

La grande majorité des spectateurs ne s'associe d'ailleurs pas à ces dé-monstrations ridicules. Quelques-uns los apprécient même sévèrement. Les anarchistes ne pouvaient manquer tà cotte petite fête révolutionnaire. Un petit groupe à l'entrée de la rue La-grango entonne la Carmagiiole et les i'et'iaTns'en honneur parmi les compa-

gnons. Ils.chantent A,bas la pairie .'sut l'air des Piounious cVAuvergne et cla-moiu en mesure : « Pour être heureux, peiàcls ton propriétaire ! »

Les agents qui entendent ces gentil-lesses roulent des yeux féroces mais ne bougent pas...

Aucun incident ne s'est produit place Maubert, lorsque les manifestants se sont retirés, saturés de déclamations verbeuses ét d'inepties anticléricales.

Cependant une bande assez, compacte se forme, d'hommes ayant à la bouton-nière une immortelle rouge.Tous chan-tent l'air de la Carmngnole los derniè-res élucubrations des chansonniers ré-volutionnaires. Us se dirigent vers 1 :s hauteurs de Montmartre.

Sur le parvis Notro-Da, ne, les :n mi-feslants s'arrêtent pour huor, siffler et proférer divers cris d'animaux. Mêmes démonstrations devant Los églises Saint-Eustache et Saint-Merri. Mais uni surprise attendait los manifestants aux Halles. Les marchands les ont à leur tour vigoureusement conspués.

Poursuivis par les quolibets, anti-cléricaux et révolutionnaires s'enga-gent dans la rue Montmartre et recom-mencent leurs vociférations devant VIntransigeant et le Peuple français. Us acclament Rochefort et conspuent l abbé Garnier. Nouvelle surprise : les agents, si placides tout à l'heure, se ruent maintenant sur los manifestants et les dispersent; quelques arrestations ont été opérées qui ne seront vraisem-blabl ment pas maintenues. M. Carori anci 'n candidat aux élections niuui'i-pales, était au nombre des personnes arrêtées.

Ainsi s'est terminée la grande mani-festation devant la statue d'Etienne Dolet. Une remarque s'impose : Place des Pyramides, les manifestants en l'honneur de Jeanne d'Arc sont disper-sés séance tenante et ne peuvent pas crier « Vive la France! » sans être bous-culés et parfois frappés. Place Maubert, socialisteset francs-maçons peuvent, im-punément crier « A bas la calotte ! » et. « Vive la Commune ! »

Hierjmatin à onze heures, la société des anciens militaires du 3e"zouaves, la Chéchia, est allée déposer un dra-peau à la statue de Strasbourg à l'oc-casion de l'anniversaire de Frœschvil-ler. Il a été interdit à ses membres do prononcer aucun discours.

Dans l'après-midi, plus de (rente orateurs du socialisme international ont pu pérorer deux heures d'affilée au pied de la statue d'Etienne Dolet. C'est la moralité de cette comédie.

I^e général Dodds

Nous lisons dans lo Gil Blas : « Nous pouvons annoncer que la lon-

gue correspondance épistolairo échan-gée entre le vice-amiral Besnaid, mi-nistre de la marine, et M. Gorvillc-Lléa-che, député de la Guadeloupe, n'a pas clos l'incident soulevé à propos du rap-pel inexpliqué encore clairement du général Dodds, commandant en chef des troupes militaire*, en In lo-Chiuo. L'affaire est loin d'être terminée et elle sera portée à la tribune de la Chainbro par M. Gerville-Réache.

» En effet, nous apprenons do source certaine que Mme la générale Do Ids au-rait remis entre les mains de M. Ger. ville-Réache plusieurs documents d'une excessive gravité et qui serai MU des plus compromettants pour un haut fonctionnaire de la République qui fut ministre dans un des derniers cabine:,-. On ajoute que l'autorisation aurait été donnée au député de la Gua leloup s do faire de ces documents l'usage qu'il lui plairait ; il est don; probable qun M. Gerville Réacho attendra la ren-trée du Parlement pour produire ces documents à la tribune <fe la Chambre.

» Il est probable qu'à cette époque le général Dodds sera lui-mèm > ci re-tour en France et qu'il sera facile do connaître alors les raisons véritables qui ont provoqué son rappel.

» Nous ne craignons; pas que l'on dé-mente l'intormalion.que nous publions . ici, car nous la tenons d'une personne

sùre;*dans tous "les" cas,'il .semble que le remplacement du vainqueur du Daho-mey cache des raisons mystérieuses sur lesquelles des éclaircissements SjC.ront certainement demandés au gouverne-ment. »

i. Rambaud à Besançon Petit incident — La politique du gouver-

nement. On télégraphie de Lons-Ie-Saunier : M. Rambaud a présidé dimanche à l'i-

nauguration du nouveau lycée de jeunes tilles de. I.otis-le-Saunier.

île ministre de l'instruction publique s est arrête à Besançon, pour y recevoir les délégations du xonseil":général du DoiibSj du conseil municipal et des diffé-rents corps constitués. -

Au cours de cette réception, M. le séna-teur Bernard, en présentant le conseil gé-néral ayant cru devoir taire quelques ré-serves sur les dissidences politiques qui peuvent exister entre le conseil général et le gouvernement actuel de la République, M. Rambaud a répondu :

« Je ne crois pas qu'il y ait entre le conseil général et moi aucun dissenti-ment sur la manière d'entendre l'orien-tation delà politique républicaine: nous sommes d'accord sur ce point qu'elle doit être résolument démocratique et progres-siste.

« C'est aussi le sentiment, du gouver-nement dont j'ai l'honneur de faire partie et c'est aussi sa politique.

« Il est une question qui a été récem-ment à l'ordre du jour du Parlement et la plus importante qu'il fût appelé à ré-soudre: c'est la réforme de notre régime (iscal.

« Le conseil gdnéral du Doubs, dans sa session d'avril, a émis le vœu qu'il y eût un système d'impôt frappant les revenus en vue de répartir plus équitablement les charges entre la propriété immobilière et la propriété mobilière.et en vue d'assurer un important dégrèvement de l'agricul-ture.

« Le conseil général, dans son yceu de In session d'avril, a exprimé le désir que l'impôt ne portât point sur le travail.c'est-à-dire sur la richesse en formation, mais uniduemenl sur la richesse acquise.

a II a repoussé l'inquisition-dans la Icr-tunc des citoyens, en même temps que la déclaration, qui est une forme de l'inqui-sition,

« Or, ce programme de reformes, c'est celui que reproduit, avec la plus parfaite exactitude, le projet de loi déposé par le gouvernement sur Le bureau des Cham-bres.

» Vous me permet Irez donc de penser, mon cher collègue, que, quelles que soient les réserves que vous avez cru pouvoir formuler, il n'y à aucun désaccord, ni en-tre les membrjs du conseil général du Doubs, ni entre le conseil général et le. gouvernement.

« Je considère qu'il existe, au contraire, l'accord le plus complet. »

I/archcvèque de Besançon a présenté ensuite le c'ergé au ministre et a prononcé une allocution dont voici le passage es-s • i ! : " Nous tic chercherons jamais et nous

n'acceptons point l'opposition entre ces deux cluses vénérables que nous entou-rons l'un dévouement pareillement sa-cré : la religion et la patrie ; nous les vou-lons servii et aimer ensemble de tout no-tre cœur.

« I-'i olondémenl convaincu que la sécu-rité des consciences et la prospérité de la lia'ion exigent également l'union de tous (t !a paix dans la liberté, nous rêvons, no i poi;ii la séparation, encore moins l'hos il.lé de l'Eglise et de l'Etat, mais l'enierîtë de ces deux grandes forces dans ia distinction loyale des deux pou-vons et le respect réciproque de la puis-sance temporelle et de l'autorité spiri-tuelle. »

M. Rambaud a remercié l'archevêque ci l'a assuré qu'il se ferait un devoir de icp trier au gouvernement l'expression de .-.es sentiments. '■

Le ministre a ensuite pris le train pour Lons Ic-Saulnier, où il est arrivé à midi.

11 a été reçu, sur le quai de la gare, par le préfet du Jura, MM. Prost, maire; I.chèvre et Tburel, sénateurs; Vuillod et Trouillot, députés: Brédif, recteur de l'A-

K idémic' de Besançon, plusieurs conseil-le-rs généraux.

Le cortège, en se .rendant à la préfec-ture ou ont eu lieu les réceptions officiel-les, a traversé les principales rues de la ville décorées pour la circonstance,

Un nombreux public se pressait sur le l areours.

M. Doumer à Saintes

On télégraphie de Saintes : M, Paul Doumer; ancien ministre des

finances a fait dimanche une conférence à Saintes, devant un millier d'auditeurs. M. Combes présidait la réunion.

Doumer remercie les organisateurs de la réunion. Il est heureux de se trou-ver devant un nombre d'électeurs'aussi considérable, car dans un pays de souve-raineté nationale, la politique ne se fait pas seulement dans les assemblées parle-mentaires, mais aussi au milieu du suf-frage universel. Il voit, d'ailleurs, par l'accueil qui lui est fait dans les divers départ monts où il s'explique, que l'im-mense majorité du pays est favorable aux réformes cpie son parti préconise.

Il n'est pas possible que cette opinion du suffrage universel n'ait pas sa réper-cussion prochaine clans lo Parlement et ne permette do constituer une majorité solide et capable de réaliser les réformes démocratiques.

Arrivant à la question des impôts, M. Doumer déclare que c'est faire œuvre mauvaise que d'essayer d'opposer les campagnes aux villes, pour leurrer égale-ment les unes et les autres, et que les in-térêts de la démocratie rurale, comme de la démocratie urbaine, sont solidaires. C'est le travail et ce sont les petits con-tribuables, ici et là, qui supportent un surcroît injustifié de charges fiscales.

Il faut donc dégrever à la fois les uns et les autres, en demandant la compen-sation à ceux qui jusqu'à présent ne paient pas ce qu'ils devraient payer.

L'orateur montre l'inanité d'un impôt sur la Rente, qui. ne rapportant rien à l'Etat, lui coûterait par l'atteinte qu'il pourrait porter à son crédit.

11 réclame, en terminant, des électeurs venus pour l'entendre, leur concours, pour rendre plus nombreuse e:coiect plus active la majorité qui, dans le pa s, approuve le programme de réformes dé-mocratiques dont la réalisation peut seule assurer la paix sociale au pays.'

Le discours de M. Doumer a été fré-quemment interrompu par des applaudis-sements nourris.

LA TOMBE DE STAMBOULOFF On télégraphie de Sofia : Un inconnu a l'ait sauter le tombeau de.

Stambouloff au moyen de la dynamite. La croix et le grillage ont été détruits,

mais le cercueil est resté intact. On télégraphie de Londres : Voici quelques détails sur l'attentat

commis contre la tombe de Stamboulolt'. L'explosion a eu lieu dimanche soir;

elle a été produite par une bombe de dy-namite. Une partie des ouvrages en mar-bre a été démolie et la croix placée en tête de la tombe a été réduite en miettes.

Quatre autres bombes, qui n'ont pas éclaté,ont été retrouvées autourde la tom-be, qui est maintenant gardée par la po-lice.

Le sarcophage contenant le cercueil n'a pas été atteint.

Mme Stambouloff s'esi rendue au cime-tière à la première nouvelle de l'attentat.

Une enquête judiciaire est ouverte,mais les auteurs de l'attentat ne sont pas en-core découverts.

Un conflit assez grave s'était élevé ré-cemment dans la presse. Les amis de Stambouloff étaient accusés d'avoir dé-truit la tombe d'un des hommes exécutés pour complicité dans l'assassinat de Bels-cheff. Le « Svoboda, » organe du parti do Stambouloff, releva vivement celte accu-sation qui, disait-il, était lancée par la presse gouvernementale dans le but de provoquer des outrages à la tombe de Stambouloff.

LES CROISEURS DE GÊNES . On télégraphie de Madrid:

En présence des réclamations de la République argentine, faisant valoir son droit de préférence pour l'achat du croi-seur Garibaldi, la maison de construction de Gènes aurait déclaré qu'elle ne pouvait pas vendre ce bâtiment à l'Espagne.

On s'attend à une longue disco'a.-.ion à la Chambre, à propos de celte question des croiseurs, la majorité devant opposer une contre-proposition à la motion des libé-raux.

L'amiral Béranger, ministre de la ma-" rine. négocierait maintenant en Ecosse, pour y acheter deux croiseurs. .

Une commission d'officiers de <";"'"ie

doit partir dans ce but, pour Glasgow.

Nouvelles de l'Étranger Home. — L'ambassadeur italien à Pa-

ris a télégraphié au ministre des affaires étrangères qu'à la suite d'une enquête très scrupuleuse organisée par le préfet maritime de Toulon, il a été constaté que le torpilleur entré dans le port de Toulon la nuit du 27 au 28 juillet appartenait à la mariné de guerre française et que per-sonne n'a vu la carte de visite du lieute-nant de vaisseau italien Edouardo cii-rosi.

Londres. - Le « Johannesburg Stan-dard and Digger's News » reçoit le télé-gramme suivant :

On télégraphie de Johannesburg : Une interview du président Krciger, au

sujet de l'invasion de Jameson, dit que rien n'est encore fini. Le président a re-fusé d'intervenir parce que Jameson a re-connu sa culpabilité et cpie, suivant les té-légrammes, il ne désire pas que le prési-dent intervienne.

Rome. — Le bruit que des cas de cho-léra auraient été constatés à Païenne est absolument sans fondement.

L'autopsie et l'examen bactériologique ont démontré que les cas observés n'é-taient nullement des cas suspects.

A Travers la Presse Les voitures Lefebvre

De YHvènement : Un de nos confrères racontait hier que

le rénéral Dodds avait refusé de se ser-vi des voitures Lelebvre qui lui avaient été expédiées au Dahomey afin de ne pas avoir à ouvrir des routes et exposer ainsi ses oldats aux miasmes telluriques déga-ges par les fouilles pratiquées en pays tro-picaux.

Nous sommes en mesure de compléter celle information.

Les voitures avaient été achetées à un indusl i loi... bien en cour; il fallait les uti-liser coule que coûte, afin de pouvoir jus-tifier la dépense devant le parlement. La pie sion fut si vive auprès du général (a'ors colonel) Dodds, que celui-ci alla jus-qu'à offrir sa démission.

Le ministre eut peur alors du scandale et n insista pas.

Quand l'expédition de Madagascar fut cl.cKlée, l'intendance trouva l'occasion excellente pour utiliser les malencontreux véhicules.

A ce moment se produisit un incident peu connu du public. Le général Borgnis-Dcsbordes avait été formellement désigné comme chef de l'expédition. Mais lui aussi refusa le moyen de locomotion qu'on vou-lait lui imposer. C'est alors que le géné-ral Duchesne fut discrètement pressenti.

Il accepta, sans se rendre compte de la grave responsabilité qu'il assumait : on connaît les résultats de cet acte de fai-blesse.

11 faut ajouter à la décharge du géné-ral Duchesne qu'une lois sa faute reconnue, il fil tout pour en atténuer les conséquen-ces, mais sans y réussir beaucoup, mal-heureusement.

Le voyage de Li-Hung-Tchang1

On télégraphie de Londres : Li-Hung-Tchang était attendu à la ga-

re de Londres, par le ministre de Chine, par sir Halliday, Macardney, secrétaire anglais de la légation de Chine, et par sir William Calville, maîlre de cérémonies de Sa Majesté.

Au sortir de la gare,Li-IIung-Tchang est monté clans un landau. Une foule nom-breuse assemblée autour de la gare a souhaité au vice-roi une heureuse bienve-nue.

Li-Hung-Tchang s'est rendu à la rési-dence générale préparée polir lui par le Eoreign-Olfice à Caulton-llouse.

Li-Hung-Tchang, répondant au speech du président de la chambre clecommeri pr< de Soulhampton, a dit que lis sentiments d'amitié qui lui étaient témoignés étaient réciproques. Sa venue en ce pays a pour but de i-c:;serrer les liens d'amitié entre la Chine et l'Angleterre.

Li-Hung-Tchang a .eu une entrevue nv?e l'amiral Tracey, un <le.s p«a/i,is«'«Mr« a marine chinoise, e( bien connu du v.ce-oi Ccïai-c demande que s, la reme .,«

nermel pas à l'amiral de repreadre du service dans la flotle chinoise pour com-pléter son œuvre, elle lui accorde au moins un commandement dan1; un des ports de l'Extrême-Orient.. .

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L'incident de Lorient \ On télégraphie de Lorient :

Un scandale vient d'éclater qui cause ici une très vive émotion.

Quand tut décidé le voyage du prési-dent de la République en Bretagne, la section lorlentaise du Touring-Club fit les démarches nécessaires pour qu'une délé-gation de ses membres pût suivre le voyage, et l'autorisation lui en lut accor-dée sans difficulté.

Mais on vient de découvrir que l'un des principaux membres du Touring-Club qui devait (aire partie de l'escorte présiden-tielle, est un suiet allemand dont personne ne soupçonnait la véritable nationalité.

Celte affaire a une certaine gravité, non point tant à cause des conséquences que peut avoir l'incident dans lui-même, (pic-par les dangers qu'elle fait apercevoir dans l'organisation des sociétés de cyclisme.En effet, l'article 31 des statuts de Touring-Club déclare que les délégués s'offrent en temps de guerre comme estaffettes ou éclaireursauxcommandants de corps d'ar-mée.

NÉCROLOGIE M. Clausel de Coussergues

M. Clausel de Coussergues a succombé dimanche dans l'après-midi, dans son ap-partement de la rue de Provence.

Il était né le 11 décembre 1831, d'une vieille lamille du département de l'Avey-ron sous l'Empire et la Restauration. L'é-vôque de Chartres, M. Clausel de Mon-tais, était son oncle.

Avocat distingué du barreau de Paris' il faisait partie du conseil de l'ordre de-puis 1871. Les électeurs de l'arrondisse-ment de Millau l'envoyèrent à la Chambre, aux élections du 22 septembre 188f). Il siégea au centre gauche et combattit avec énergie le droit d'accroissement dirigé contre les congréganistes.

Au mois de novembre 1892, il avait été élu vice-président de la commission d'en-quête sur le Panama, puis, en juillet 1894, vice-président de la Chambre en rempla-cement de M. Burdeau, qui devenait pré-sident.

Les obsèques auront lieu à Cousser-gues.

Hlppolyte Lionnet ' Le dernier des frères Lionnet est mort dimanche.

Son agonie a été douce,car à nul instant il n'a été abandonné de ses amis qui, très nombreux, se relayaient à son chevet.

On sait qu'Hippolyte Lionnet était ma-lade depuis lort longtemps, et si dange-reusement atteint que son frère quitta un instant la maison de santé où il se trou-vait pour venir près de lui. Ce fut Ana-tole, néanmoins, qui partit le premier, et, dès lors, les jours d'Hippolyte étaient comptés.

lin effet, suivant une croyance populaire les jumeaux ne se survivent pas, et tou-jours, d'ailleurs, les faits sont venus con-firmer cette croyance.

LETOYAGET^IDENTTEL Le départ du Havre. — En route pour la

Bretagne. f On télégraphie du Havre:

Le Président de la République, escorté d'un détachement de dragons, a quitté sa villa lundi, a 10 heures 30. Il était accom-pagné de l'amiral Besnard ministre de la marine et de son officier d'ordonnance, de M. Darlan, ministre de la justice, et de son sous-chef du cabinet, du général Tournier, secrétaire général de la prési-dence, des commandants Courtois, Simon, Humbert et Meaux-Saint-Marc, de sa maison militaire.

A son arrivée à l'embarcadère des trans-atlantiques, M. Félix Paure a été salué parMM. Hendlé, préfet de la Seine-Infé-rieure, Salmon, sous-prétet du Havre, Marais, maire au Havre et ses adjoints,

ainsi que par les principales notabilités françaises.

Après les compliments d'usage, le Pré-sident a pris place avec les personnages de son entourage sur l'aviso « Sainte-Barbe » qui l'a conduit à bord du « Du-puv-de-Lôme ».

Il a été reçu à la coupée de bâbord par l'amiral de la Courtilhe entouré de son état-major.

Sur tout le parcours de la villa à l'em-barcadère, le Président de la République a ésé l'obiet des plus chaleureuses mani-festations de sympathie.

Les invités de M. Félix Faure et de la Compagnie transatlantique ainsi qu'une partie des membres de la [presse se sont embarqués à midi sur un bateau de la Compagnie le « Titan », qui lésa conduits à bord du « Général Chanzy ».

On sait que ce navire doit suivre l'es-cadre jusqu'à Brest pour se rendre ensuite à Saint-Nazaire.

nformations Un service religieux a été célébré lundi

matin, à onze heures, en l'église Sainte Elisabeth, rue du Temple, en l'honneur du lieutenant-colonel Jean-Louis Lenton-net décédé à bord du « Djemmah » le 17 juin dernier, au moment où il revenait en France, après un séjour de quinze mois à Madagascar.

Un grand nombre d'olficiers assistaient à ce service.

Le président de la République, le mi-nistre de la guerre et le général Saussi er s'étaient fait représenter.

La liste des nouveaux décorés du Mé-rite agricole paraîtra l'Officiel mercredi on jeudi.

Le retard apporté à sa publication est dû à ce (pie les dossiers des candidats de Corse et d'Algérie n'ont point été transmis au ministère de l'agriculture assez à temps pour être examinés en même temps que ceux des candidats de la Métropole.

Le préfet, de la Charente Inférieure vient de suspendre de ses fonctions M. Pérot, maire de la commune de Souméras, canton de Montendre.

M. Pérot avait, le mois dernier, falsifié la liste électorale.

Lundi, à onze heures, à l'église russe de la rue Daru, a été célébré un service en l'honneur de la sainte Marie-Madeleine, patronne de l'impératrice douairière de Russie.

m. de Giers et les membres de l'ambas-sade et du consulat de Russie y assis-taient en grand uniforme, ainsi que le prince royal de Danemark.

Le Président de la République s'était fait représenter par le commandant Mo-reau, et le ministre des affaires étran-gères par M. Armand Mollarcl,chef-adjoint du protocole.

Les obsèques de M. Armand Goin di-recteur de la France du Su l-Ouesl de Bordeaux, dont le. corps avait été ramené à Paris, ont e\\ lieu lundi matin à Paris. L'inhumation a été faite au cimetière Montmartre dans le caveau de famille.

Le régime des Arts-et-Métiers

A la suite des faits récents d'indiscipline qui motivèrent le licenciement des élèves de l'Ecole des Arts-et-Métiers d'Aix, M. Henry Boucher, ministre du commerce, fut amené à constater que le système de séparation absolue des trois promo-tions composant chaque école n'avait pas donné les résultats qu'on en avait es-péré.

Aussi, sur l'avis du conseil de perfec-tionnement,le ministre du commerce vient-il de décider que tous les élèves pren-draient leurs récréations en commun saut toutefois les élèves de première année, qui ne seront réunis aux autres qu'à partir du

Ie'' janvier qui suivra leur entrée. Quant aux élèves des 2a et 3e divisions, ils tra-vailleront en commun, aux mêmes établis, clans les ateliers d'ajustage.

M. Henry Boucher vient aussi de sou-met! re à la signature du Président de la République un décret qui supprime, dans les écoles d'arts et métiers, l'internat ou-vert, jusqu'à ce jour, aux candidats clas-sés au delà du centième rang.

3£ "5

Prix de Rome Le jury des beaux-arts s'est réuni lundi

après-midi et a rendu son jugement dans le concours d'architecture.

M. Pille, élève de M. Pascal a obtenu le grand-prix.

Le premier second grand prix a été ac-cordé à M. Bigot, élève de MM. André et Laloux ;

Le deuxième second grand prix a été accordé à M. Umbdenstock, élève de MM. Guadel et Paulin.

L e canal de Suez L'assemblée générale extraordinaire de

la compagnie du canal de Suez a eu lieu lundi à deux heures au siège social, 9, rue Charras.

Trente-et-un actionnaires, porteurs cha-cun d'au moins 200 actions, étaient pré-sents. A l'unanimité M. le prince d'Aren-berg a été élu président du conseil d'ad-ministration.

M. Robert Guichard, fils de l'ancien président a été élu administrateur égale-ment à l'unanimité.

Le congrès des maîtres impri-meurs

On télégraphie de Lille : Lundi s'est ouvert le Congrès des maî-

tres imprimeurs. La présidence a été donnée par acclamation à M. Danel : MM.Storck, Bartbelet, Nobert, Chamerot, Belin et Dubar ont été désignés comme vice-pré-sidents.

Après une éloquente allocution de M. Danel, le Congrès a discuté la revision des statuts rédigés par, M. Gobard, de Dijon.

Le général Aron, adjoint au ciinnan-danl supérieur de la défense de Lille, as-sistait à la séance.

L'affaire Lothaire S-okes On télégraphie de Bruxelles: Lundi a commencé, devant le conseil

supérieur de l'Etat du Congo, le jugement en appel du procès du commandant Lo • thaire, poursuivi en raison des circons-tances de l'exécution du traitant anglais Stokes, et acquitté de ce chef.

La cour siège dans la salle de la biblio-thèque du département des affaires é'ran-gères du Congo.

L'inculpé assiste aux débats en uniforme de commandant général.

Officier allemand noyé On télégraphie de Metz : Deux officiers du 98' d'infanterie fai-

saient, hier soir, une partie de canot sur la Moselle, lorsqu'ils furent entraînés par le courant et précipités au bas delà digue de Vadrineau.

L'un d'eux s'est noyé.

Dans la Nièvre on sévit avec ardeur contre les fabriques, Plus de îont tré-soriers de fabrique ont élô condamnés à l'amende par le conseil de préfecture de la Nièvre pour n'avoir pas déposé le,urs comptes de gestion. Ces arrêtés de condamnation n'ont pas de carac-tère définitif et sont susceptibles d'op-position clans les deux mois qui suivent teur notification.

ET RÉGIONALE

Observations de M. DAVY, opticien, place delà Bilange, 25, Saumur.

Bnlletin Météorologique do 4 AoUt Baromètre Thermomètre

Hier soir, â 5 h. au-dessus -28" Ce matin, à 8 h. au-dessus 24° Midi, 771 m/m au-dessus 31° Hausse, » m/m

Baisse, » m/m

Température minima de la nuit au-dessus 15°

Grandes Fêtes de Charité DONNÉES PAR

L'Association dis Officiers de Réserves Les 8, 9, 10 et il Août.

Programme : Ouvorlure, SAMEDI, 8 AOUT, à 8 litres du soir.

1 Dans le MMLÈGE DES ECU VERS transformé en Jardin :

Exposition de Tableaux, Tapisseries, Objets d'art.

GRAND CONCERT donné par un or-chestre (Je Paris.

2° Dans la CARRIÈRE MAIHO : Les Photographiés animées (Ciho'gra-

phekeope). Guignol des Champs-Elysées. Jeux divers. Auditions musicales.

Prix d'entrée : Un franc. + *

Dimanche, Lundi, Mardi Ouverture de 9 heures à 11 heures

du matin. Réouverture de 1 heure à 7 heures

du soir. Fêle de nuit à 8 heures du soir. Prix d'entrée : O fr. 50 centimes,

de 9 heures du. malin à 7 heures du soir. Fête de Nuit : Un Franc Les programmes de chaque jour don-

neront les détails.

Collège et Ecole Induttlrielle «le Saumur Philosophie

Perrière Jtis'in, reçu. Admissibles aux Ecoles d'Arts et Métiers

Alliot Raymond, André Eugène, Bar-bier Raphaël, Bouchel Charles, Bourguet Léon, Brandon François,DupontEdouar ), Gaumet Eugène, Guillon Edouard, Labar-riôre Louis, Le Blanc André, Lebrun Henri, Maucotirl Paul, Milb-l René, Pilon Gabriel, Pouillotix Edouard , Sellier Albert, Vinatier Fernand, Youf Léon.

Le 135e de ligne a Saumur Le 135° de ligne, à son retour du

camp du Ruchard, logera à Saumur, le 12 août. L'effectif à loger comprend: o officiers supérieurs, 30 officiers subal-ternes, 03 sous-officiers, 800 caporaux et soldats et 30 chevaux.

Ce régiment logera partie quartier de Saint-Pierre et Nanlilly.

La crue de la Loire

Enfin il y a de l'eau dans la Loire. De l'eau sale, bourbeuse, mais enfin de l'eau. Au milieu des immenses « plages » sablonneuses, au milieu desquelles cou-lait un mince filet d'eau, nous verrons, chose assez rare en cette saison, un beau fleuve coulant à pleins bords.

La crue est arrivée avec une souJaineté qui aurait pu jouer quelque mauvais tour aux riverains s'ils n'avaient été avertis de longue date.

Le maximum de la crue a été atteint ce malin, il est un peu inférieur à celui qui avait été annoncé: 2mIO. La Loire va maintenant reprendre son allure très pai-sible.

Enfin, ce bon lavage fera quelque bien au lit du fleuve, où l'eau prisonnière dans quelques trous de sable commen-çait à croupir. Et un petit bain n'aura pas été nuisible aux prairies avoisi-nantes dont les tapis de verdure com-mençaient à se changer en paillassons jaunes et secs.

Musique Municipale lia Musique municipale se fera en-

tendre dans le Square le lundi 10 et mardi \ \ a...ùi à 8 h. 1/2 du soir.

Programme 1. Le Volage, allegro FAVRE.

2. Poète et paysan, ouverture., SUPPË.

3. Frères d'armes, polka pour 2 Pistons BLÉGER.

4. Mireille, fantaisie GOUNOD.

5. Théresen, valse FAUST.

Programme du I I p. Le Maître, pas redoublé, FAVRE.

cl. Jeanne Maillolte, ouver-ture HAYNAUD.

3. Marche Russe CANNE.

4. Voyage en Chine, fan-taisie BAZIN.

5. Espana, valse WOLIJTENFEL.

Le chef de musique, V. MEYER.

L'encombrement O.i nous dit que le Cirque installé

place Dupelit-Thouars va rester à Saumur jusqu'à mardi prochain.

C'est bien trop long pour l'empla-cement qu'il occupe. On ne com-prend pas comment la municipalité a permis l'encombrement de cette place pendant les jours de courses.

C'est un des passages les plus fréquentés

90 Feuilleton de «l'Echo Sauniurois»

L'amour du Drapeau Par Paul VERXIRB

Les Français, sans avoir perdu plus de 5 à 000 hommes, avaient pris dans cette mémorable journée 20 pièces de canon, 40 drapeaux, fait o,000 prisonniers, tué ou blessé plus de 9,000 ennemis, et leur ètîect'f n'augmentait pas, bien au con-traire

Dans celte lutte fantastique, où il fal-lait se multiplier pour Taire l'ace à la fois à tous les dangers, on n'avait guère le temps de se reposer.

Pendant que les Prussiens subissaient des écliecs successifs, les Autrichiens de-vant lesquels la route restait entièrement libre, profitaient de l'aubaine et mar-chaient rapidement vers Paris.

Les corps de Wittgenstein et de Wrède s'élendaient jusqu'à Provins. Platoff et sa cavalerie entraient à Fontainebleau.

Napoléon accourt au pas de course, ralliant sur son chemin les quelques troupes qu'il rencontre, et, le 10, près de Nantis, écrase les coalisés.

La perle de l'ennemi fut invraisembla-ble : 0,000 prisonniers, 10,000 fusils, 16 canons, 40 caissons. '

Le génie de Ronaparte ne s'était jamais montré si complet, si gran liose, si éclatant et si terrible pour ses adver sa ires.

C mime suite à relie victoire, l'empe-reur d'Autriche demanda la paix aux conditions suivantes :

Les alliés conserveraient à Napoléon la France lelle qu'elle était sous ses rois, mais occuperaient Besançon, Belfort et Huningue.

C'est au porteur de cette proposition que Napoléon --.nondil fièrement : « Les alliés oublient que je suis plus près de Munich qu'eux de Paris. »

Après l'affaire de Nangis. un brave ma-réchal de France; Victor, duc de Bellune, jusque-là sans peur et sans reproche,

commit une de ces fautes aussi impar-donnables qu'inexplicables, qui sont la plupart du temps plus néfastes que des crimes.

Négligeant les ordres de son souve-rain, il resta mactif, à Salins, laissant le corps autrichien de Bianchi passer le pont de Montereau sans être inquiété: l'incurie de ce pauvre général fit échouer le plan de l'empereur qui consistait, le pont étant pris par les siens, à se jeter avec tontes ses troupes entre les deux tronçons de l'armée russe coupée en deux.

A quoi pourtant lient la destinée d'un empire ?

Le généralissime Sçhwarzémberg, croyant son lieutenant Bianchi perdu, envoya le prince de Wurtemberg à Mon-tereau afin de couvrir sa retraite.

C'est ici, dans la matinée du 18 fé-vrier, que nous retrouvons les héros de notre récit, après celte digression suc-cincte, mais nécessaire, croyons-nous,

pour mettre sous les yeux du lecteur l'in-telligence et l'incroyable activité du chef d'une part, et de l'autre l'abnégation et l'héroïsme de ces braves, qui, fiers de succomber pour la défense de la patrie, restaient debout tant qu'ils avaient une goutte de sang dans les veines, et tom-baient, toujours et quand même vain-queurs, à l'ombre de leur drapeau et au cri de : « Vive la France ! vive l'em-pereur. »

En voyant le mouvement du prince de Wurtemberg, l'Empereur avait donné l'ordre au duc de Bellune de courir sur-le-champ à Montereau et de s'en em-parer.

Victor allait arriver dans la matinée et Napoléon était venu à l'avance prendre seul ses disoosilions à la tête de quelques régiments ; une escorte plutôt qu'une armée.

C'est aux Wurtembergeois qu'il en avait ce jour-là, car ils couvraient le mouvement de l'Autrichien Bianchi, qui

s'était posté de prime abord de l'autre côté de la Seine jusqu'à Fontainebleau, et qui, craignant de se trouver compro-mis par les progrès de l'avant-garde française, se hâtait de rétrograder sur Fossard, Villeneuve-la-Guyard et Sens.

Vers les sept heures du matin, le duc arrivait avec les divisions Château et Du-hesme, ei engageait immédiatement l'ac-tion.

Repoussé, dès le début, par des forces quinze fois supérieures, il ne perd pas courage et revint à la charge.

Les ennemis appellent leurs réserves, ne se croyant ptus en nombre suffisant pour venir à bout de ces braves batail-lons.

Des barques sillonnent le fleuve et re-gorgent de soldats allemands ; mais en ce moment, un maigre bouquet de saules, situé de l'autre côté de la Seine, s'entoure d'un cercle de feu et d'an nuage de fu-mée.

(A suivre.)

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à l'aller et au retour de l'hippodrome; il ne serait pas surprenanl que les fils ten-deurs de la tente causent des acci-dents ; déjà plusieurs voitures ont failli se jeter dans ces fils de fer. Que sera-ce le jour des courses?

La municipalité a encore été une fois imprévoyante.

A propos, quand enlèvera-t-on les tas de pavés de la place de la Bilange?

Eacroquerle Voici des détails sur l'arrestation dont

nous avons parlé hier : Le 13 juillet dernier, un individu

nommé Chariot Ernest-Adrien, commis-sionnaire en bestiaux, se présentait chez Mme Auguste Pinsard, cafetier restaura-teur, route d'Angers, et demandait à emprunter une somme de cent francs, pour se rendre à Chàtellerault. Il n'avait pas le temps, disait-il, d'aller à Angers t mener une somme importante, 12,400 francs, qui devait lui être versée, ainsi que l'indiquait un écrit sur papier rouge qu'il remettait à Mroe Pinsard comme ga-rantie de son emprunt et signé du nom de Bachelier.

Le 18 juillet, notre individu reparut au soir chez Mme Pinsard et lui demanda de nouveau de l'argent. — Oh! non,par exemple, lui répondit la brave femme, etde plus, je veux rentrer au plus tùt en posses-sion de mes cents francs. Avec un aplomb imperturbable, notre faux Bachelier répli-qua: Je vais de ce pas à la poste, faire partir un télégramme pour qu'on vous envoi vos cents francs. Et notre individu disparut.

Mme Pinsard recueillit les jours sui-vants sur cet homme des renseignements qui étaient loin de lui être favorables. Elle s'aperçut, mais trop tard, qu'elle avait eu affaire à un escrocqui avait pris le faux nom de Bachelier pour la prendre au piège, la famille Bachelier étant très avantageusement connue dans la con-

trée. Ces jours-ci, elle apprit que le voleur

était à Saumur, il avait été vu par cer-taines personnes. Elle se rendit avec des agents, d'abord à la gare d'Orléans, puis à celle de l'Etat et ne le trouvant pas là, le filèrent à Nanlilly où il fut arrêté à la gare, prêt à prendre le train.

Il fut trouvé porteur d'une somme de 30 francs. Interrogé sur la provenance de cette somme, il répondit que c'était ce qui lui restait d'un emprunt qu'il avait fait à un commerçant de Chinon. Une nouvelle dupe probablement. L'affaire est à l'instruction. Nous en reparlerons.

lue fêle à Sainl-MartiB-de la-Place Nous avons eu la bonne fortune d'as-

sister dimanche à l'assemblée de Saint-Martin-de-la-Place. Le temps était su-perbe. Le ciel brumeux dans la matinée s'est peu à peu découvert et les vilains nuages gris ont fait place à un beau soleil qui, malgré sa chaleur très vive, n'a cessé d'attirer une foule considérable à cette fêle qui pourra compter —je le dis dès maintenant — parmi les plus belles et les mieux organisées de la ré-

gion. Avant l'ouverture, eut lieu la distribu-

tion des prix de l'école des Sœurs. La cérémonie était présidée par M. de la Guillonnière, conseiller général, maire de Saint-Martin. Près de lui avaient pris place de nombreux conseillers munici-paux et les parents des élèves. La salle très bien décorée était comble. Les pe-tites filles entonnent un chœur dans lequel elles remercient successivement M. le curé du dévouement qu'il a montré pour elles, puis leurs parents de h

bonté qu'ils ont eue en les confiant aux sœurs de Saint-Charles pour leur donner une éducation chrétienne.

Voici maintenant un charlatan : c'est une fillette de six à sept ans qui vient nous offrir avec beaucoup d'assurance des eaux pour guérir tous les défauts : jalousie, gourmandise, mensonge, elc... Une autre petite vient réciter un compli-ment très gentil dans lequel au nom de ses camarades elle remercie M. le Maire de la bienveillance qu'il a toujours té-moignée à l'école des Sœurs de Saint-Martin. M. de la Guillonnière se lève alors et, dans une de ses improvisations charmantes dont il a le secret, fait l'éloge des Sœurs en montrant le bien qu'elles ont fait dans la commune depuis plus de quarante ans, tant par les secours qu'elles donnent aux malades, que par l'instruction soignée que reç livent leurs élèves, et à ce sujet, M. le Maire lient à les féliciter du succès qu'elles ont

remporté celle année, en faisant obtenir le certificat d'études à quatre de leurs élèves. En terminant, l'orateur compli-mente les Sœurs de i'excellenle idée qu'elles ont eue en fondant l'Association des anciens élèves. (Applaudissements répétés). Lecture est ensuite donnée du palmarès et après un chœur chanté avec entrain par tous les enfants, chacun se retire enchanté pour aller prendre part aux nombreux divertissements organisés à l'occasion de l'assemblée.

Il est quatre heures et demie ; les che-vaux de b iis, le manège de vélocipèdes se mettent à tourner aux sons d'une mu-sique endiablée. Tout cela est très en-traînant, . mais ce n'est que l'avant-cou-reur de distractions bien plus intéres-santes. D'abord le mât de cocagne. Pas mal réussi ce mât du haut duquel les concurrents, après des efforts comique>, se laissent choir dans une immense toile aux applaudissements du public. Deux d'entre eux arrivent cependant assez vile au but et se décernent les plus beaux prix qui consistenten une jolie montre,un su-perbe gigot que le lauréat déclare aussitôt vouloir assaisonner à l'ail. Puis, voilà la courseensac.A chaque pirouette des cou-reurs, et elles sont nombreuses, des cris — si cela peut s'appeler des cris—s'élèvent, les quolibets s'en mêlent et rendent en-core plus gai ce divertissement rempli d'incidents. Le tir au canard est plus passionnant : les concurrents ne se font pas remarquer par leur adresse, l'arme n'est peut-être pas non plus de premier choix ; seul, un Saumurois, qui a tant d'autres qualités, joint celle d'habile ti-reur, foudroie le pauvre canard. Mais, le clou de la journée est sans contredit la course aux lapins. Dans une petite prai-rie, au bord de la Loire, six lapins sont successivement lâchés ; malheureusement Janot manque d'entraînement, le garde de M. le maire ne les a pas familiarisés à cet exercice d'un nouveau genre. L'un d'eux peu ému pousse même la témérité jusqu'à manger l'herbe verte tout à côté d'une gentille fillette qui sans façon le prend par les oreilles et le met dans son tablier aux acclamations de la foule. Le soir, le village était brillamment illuminé et sur le bord de la Loire, on lira un feu d'artifice qui clôtura cette fête charmante dont chacun emportera le meilleur sou-venir, ainsi que de l'accueil si bienveil-lant du nouveau maire dont les habitants de Saint-Martin sont justement fiers.

POMPÉRV.

i,u tentative ti'aa»a«sluat de la rue SaumuroiMe a Angers

Comme nous l'avons annoncé, la mal-heureuse victime de la tentative d'assassi-nat de la rue Saumuroise a été transportée

vendredi soir à l'hôpital, où elle a été déposée dans le service de M le docteur Mouprofit.

Son état est toujours grave. Samedi, dans l'après-midi, l'assassin

Ebel a été interrogé par M. le juge d'ins-truction.

11 prétend qu'il était ivre lorsqu'il a commis son crime et qu'il ne se souvient plus de rien.

Tribunal correctionnel de saumur

Audience du 24 juillet Dans la soirée du 14 juillet, vers onze

heures, le quai de Limoges était mis en émoi par un tapage insolite et un bruit de vitres qui se brisent.

L'auteur de ce tapage était un con-sommateur d'un débit tenu par M. Tou-ret, un nommé Rémy Holder qui, ayant sans doute trop fêlé la dive bouteille dans la journée, se livrait à une vérita-ble jonglerie de chaises et de tables qu'il promenait sur la terrasse du débit et les envoyait rouler dans les vitres de l'éta-blissement.

Tout cela parce que la maîtresse de l'établissement l'avait prié de sortir, en raison de sa mauvaise tenue.

M. Touret s'élant précipité sur lui, Holder prit la fuile, armé d'un couteau qu'il avait dissimulé dans la manche de son paletot, et à un moment donné il menaça de s'en servir. M. Touret lui lança alors à la tète un tabouret.

Holder désarmé, tomba le front bos-selé et fat recueilli par les agents qui le conduisirent aussitôt au commissariat de police.

Traduit en police correctionnelle pour ce fait, Holder est condamné à 8 jours de prison pour les délits qui lui sont repro-chés, et à 5 fr. d'amende pour la contra-vention d'ivresse manifeste.

Le tribunal correctionnel de Saumur a acquitté un nommé Couléon, cultivateur à Saint-Lamberl-des-Levées , poursuivi pour avoir donné un coup de bâton au sieur Hilaire Lepage, de Saumur.

Celui-ci avait un jour laisser tomber sa bicyclette sur la bordure d'un champ de blé, appartenant à Couléon qui se fâcha tout rouge. Lepage offrit deux sous, d'où altercation et coups.

Conseil de guerre du 9e corps

Séance du 30 juillet iX96 Ire affaire. — Désertion à l'intérieur

Le nommé Germond, Marcel, soldat an 32e régiment d'infanterie, est pour-suivi pour désertion à l'intérieur en temps de paix.

Il a abandonné son poste du 21 avril dernier au 19 juin, époque à laquelle il fut arrêté par la gendarmerie.

L'accusé ne peut donner que des ex-plications lort peu précises sur ce qui l'a poussé à déserter; il ne paraît môme pas se rendre compte, devant le conseil, de la faute qu'il a commise.

Germond a déjà été condamné anté-rieurement et ne jouit que d'ue réputa-tion médiocre, comme soldat.

M. le lieutenant de Lalaurencie sou-tient l'accusation.

Après défense de Mc Reliquet, le con-seil condamne Germond à deux ans de prison.

2e. aflaire. — Refus d'obéissance Le nommé Brisset Alphonse, soldat au

114e régiment de ligne à Parlhenay, est poursuivi pour refus d'obéissance.

Il se trouvait dernièrement puni de peloton. Mais ne s'y étant pas rendu, l'adjudant l'invita à s'exécuter.

Brisset lui répondit qu'il n'était pas puni et n'avait nullement à se rendre au peloton de punition.

Le sous-officier lui ayant donné lec-ture du Code militaire, l'accusé n'en tint nullement compte et persista dans son refus.

Dans la cour du quartier, l'accusé provoqua un scandale. 11 monta sur le toit des locaux disciplinaires, et on ne put le faire desceudre que deux heures après.

Il chercha même ensuite à s'esquiver de la caserne, mais ne put y parvenir.

L'accusé a subi déjà plusieurs condam-nations; dans sa jeunesse il avait été à la colonie de Mellray, où il n'apparaît pas qu'il se soit amendé.

M. le lieutenant de Lalaurencie sou-tient l'accusation ; Me Reliquet présente la défense.

Brisset est condamné à deux ans de prison.

CHEMINS DR FER DE L ÉTAT

EXCURSION AUX SABLES • DOLOWE Train de plaisir.

Aller : Départ le dimanche 9 août 1896 à 3 h. 44 du malin, gare de Sau-mur-Orléans. Arrivée aux Sables le di-manche 9 août à 8 h. 04 du matin.

Retour : Dépari des Sables le lundi 10 août à 10 h. 30 du soir.

Arrivée à Saumur-Orléans le mardi 11 août à 2 h. 40 du matin.

Prix : '■!<•■ classe, 8 fr. .'iO , 3<' classe, G fr. 50 aller et retour.

Excursion à Royan Train de |>l;ii*ir

Aller : Départ le dimanche 9 août 1896 à 3 h. 44 du malin, gare de Sau-mur-Orléans.

Arrivée à Royan le dimanche 9 août à 10 h. 19 du matin.

Retour : Départ de Royan le lundi 10 août à 8 h. 22 du soir.

Arrivée à Saumur-Orléans le mardi 11 août à 2 h. 40 du matin.

Prix : 2e classe, 12 fr. 50; 3fi classe, 9 fr.

Excursion à la Rochelle, Angonllns-sur-mer , CliAtelallIon

ou Fournit, Aller : Départ le dimanche 9 août à

3 h. 11 du matin gare de Saumur-Orléans. Arrivée à la Rochelle le diman-che 9 août à 9 h. 26 du malin.

Retour : Départ de La Rochelle le lundi 10 août à 10 h. 2 du s nr.

Arrivée à Saumur le mardi 11 août à 2 h. 40 du matin.

Prix des places : 2e classe, 8 fr. 50 ; 3e classe, 6 fr. 50

AVIS ESSENTIEL. - Les voyageurs porteurs de billets de train de plaisir n'auront droit à aucun transport de ba-gages autres que ceux qu'ils pourront conserver avec eux sans gêner les autres voyageurs.

OBSERVATIONS. — Dans toutes les sta-tions de départ la délivrance des billets commencera le 2 août. 1rs chemins de fer de l'Etat ne pouvant disposer que d'un nombre limité de billets de train de plaisir, la distribution cessera dés que ce nombre sera délivré, et, au plus lard, le 7 août à 8 heures du soir.

ENFANTS. — Il n'est fait en faveur des enfants aucune réduction sur les prix ci-dessu<.

Les billets devront être utilisés à l'aller et an retour par la même personne. A Palier comme au retour, ils ne pourront servir que pour les trains ci-dessus in-diqués. Ils seraient nuls et sans valeur s'ils étaient présentés pour un autre train.

BULLETIN FINANCIER 3 août 1896.

La liquidation des rentes, samedi, et la liquidation des valeurs, aujourd'hui, se sont en somme passés aussi bien que possible. Le calme règne sur tous les compartiments et nous pouvons espérer qu'une certaine reprise va se produire à la suite.

Nos rentes soot fermes, le 3 0 0 finit à 102.05.

Les grands établissements de crédit sont peu actifs, il est vrai, mais conser-vent bien leurs cours. Le Foncier est à 653, le Crédit Lyonnais à 775, la Banque de Paris à 835.

Sur les fonds ottomans, c'est avec un certain étonnement qu'on constate un très grand calme. La tourmente de la se-maine dernière pouvait faire redouter une dégringolade générale et cependant les cours sont à peu près les mêmes. Le Turc D est à 19.82 et la Banque otto-mane à 538.50.

L'Extérieure a repris son émirs de 64 et finit à 04 3/32.

Les grands chemins varient peu. L'Italien est sans animation à 87.15. Le Suez est ferme à 3,375. Nous avons donné avant-hier les con-

ditions générales de la souscription aux 45,000obligations de la Compagnie fran-çaise des Câbles télégraphiques. C'est le 28 mars dernier qu'a été promulguée la loi relative à l'entretien et l'exploitation de communications télégraphiques entre la France, l'Amérique du Nord et les Antilles, et cela pour une durée de 30 ans. Cette souscription promet d'être ab-solument couverte et cela sans aucun elfort.

Etat Civil de Saumur VlISSAYCi;*

Le 3 août. — Marcel-Louis-Edouard-Eugène Fil mon, rue des Capucins, 28.

Blandine-Alice-Marie Gallé, place de la Bilange, I.

MABIACiES Le 3 août.— Augusle-Eugène-Laurent

Guilloux, peintre en voilures, a épousé Virginie Schubm.ml, tous deux à Sau-mur.

DÉCÈS Le 3 août. — Adrienne-Margiierito

Beautils, 4 mois, rue du Petit-Ver-sailles, 1.

Caisse d'Épargne de Saumur SÉANCE DU 2 AOUT 1896

Versements de 77 déposants, 9 nou-veaux : 21:080 fr. 98

Remboursements : 15.346 fr. 57. La Caisse paie 3 fr. pour cent.

Abonnements d'un mois

A cette époque de villégiature et de bains de mer, nous rappelons à nos lec-teurs que nous donnons des abonnements d'un mois à /'Echo Saumurois au prix de I fr. 50.

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rine (les 100 kil, 1ruqté, 25 50.—Seigle, I 60. — Orges, ! 90. — Sirrazin, 2 »».' —Avoine, hiver » » »; été, I 60. —Pommes <:!« terre, d -décalitre, »»».—Chanvre (les 100 kiC), »» »» . — Noix, 2 25. - Foin (la charretée de 1,050 k ),55 fr.—Paille, 30 fr.—Œufs (la douz.), » 75. — Beurre, 1 »». — Poulets, la couple, 4 50 — Oies, »»» ». — Canards, 3 »». — Sa-razin, 2 »».

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Marcbmbre, huissier audiencier à Saumur, en date du 29 juillet 1890, enregistré,

Il appert : Que M"13 Yvonne Braguel, jour-

nalière, épouse du sieur L<>uis Buard , charron à la Rornpnre, commune de Saint-Lambert des-Levées, avec-lequel elle est domi-ciliée de droit mais résidait' de fait en dehors du domicile conjugal à Saumur,

A formé contre le sieur Louis Buard, son mari, sa demande en séparation de biens.

Pour extrait dressé par moi avoué soussigné, occupant pour la dame Buard sus-nommée sur sa demande.

Saumur, le :! août 1896. Y. LE RAY.

Assistance judiciaire accordée le 18 dé-cembre 1895.

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