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Volume 10 - Numéro 3 L E JOURNAL D E S E T U D I A N T S D U SEMINAIRE DE SAINT-JEAN 30 octobre 1967

- La P r e s s e Etudiante Nationale PEN tente de couvrir unhorizon tion e t de pensée, PEN se s e r t de Si on admet comme principeque tains. comparative*% c e que

existe depuis 1943. Connue jus- accroché à c e s quatre pivots: 10- s e s publications pour apporter une l'étudiant comme d'ailleurs tout I'UGEQ a fait ou fe ia pour l a dé-

qu'en 1962 sous le nom de "Les Corporation de journaux; 20- s ~ - information surtout nationale aux citoyen, doit s'engager, participer mocratisation e t lJaccessibilité Escholiers GriffonneursJJ, elle eut dicat de journalistes; 30-Centrale journalistes afin de l e s aider dans autant qu'il peut B l'évolution d e l a générale 3 l'éducation , pour s a

pour fondateur Gérard Pelletier. d'information; 40- Centrale de leur dés i r de mieux informer l eurs société qu'il habite, nous croyons recherche de moyens dJexpres- Entre 1943 et 1959, elleaconcentré pensée. lecteurs. P a r des publications de que c e principe doit s'appliquer au sion et d e méthodes d'action qui

s e s efforts s u r l es pmblemes tech- recherche e t autres, PEN devient niveau collectif e t conséquemment améliorent notre situation propre

niques i n h é r v t s au journalisme En tant que corporation de jour- centrale intellectuelle visant a u n e que lJAGESSJ doit adhérer à 1'U- e t qui surtout nous permettent étudiant e t avaitcommefin généra- naux, PEN s e v e u t d J m r d être une action conjointe, générale e t dans nion Générale des Etudiants du d'assumer nos responsabilités de l e d'améliorer l a qualité des jour- école de journalisme. Des actions un but précis. Québec e t que c e serai t fuir s e s citoyens, pour s a participation à

naux en apportant une aide appro- précises en fait de textes, dedocu- responsabilités que de ne pas l e l'évolution de notre société e t à

priée à l eurs responsables. Face ments ou de cours de journalisme Ainsi l e s avantages de PEN pour faire. l'immense remise en question à des difficultés, PEN dut prendre sont U pour l'attestero PEN dis- l e journaliste étudiant sont incal- qu'elle commande, il nous sem-

diverses résolutions: en 1962, e l le pense aussi des services depubli- culables e t l e deviennent de c e fait L'Union c réée il y a t rois ans, ble que Ce n'est pas exorbitant. pr i t une optique résolue d'engage- cations s u r d e s recherches élabo- pour l e public-lecteur qui reçoit e s t l e seul porte-parole officiel des ment social en n i e de faire pro- rées, s u r des informations quant au Un journal mieux fait e t mieux in- étudiants du Québec tant au niveau Voyons l e s choses dans m e op- g resser l e milieu étudiant e t de l e Conseil d'Administration de PEN formé. du gouvernement quJaupr8s d e s tique matérialiste polir- J%s plus rendre conscient des responsabi- kt, par l'Agence de Presse , s u r principaux organismes nationaux récalcitrants: $1.50 per 'capita re - li tés qui lui incombaient, pa r l e l e s dernieres nouvelles étudiantes PEN a quand même, B mon avis, e t internationaux. Et ceci c e n'est présente 0.3% de c e que vous au- moyen primordial du journalisme locales, nati~nalesetinternatio~a- un inconvénient majeur(etcenJest pas de la blague. Pour c e qui es t r i ez da payer si vous n'aviez pas étudiant. les. pas l e prix de l'affiliation): c'est du gouvernement par exemple, eu l a gratuité scolaire pour la-

son instabilité "poljtiq~e'~. Enten- nous tenons de labouche même d'un quelle 1'U.G.E.Q. a lutté depuis En tant que syndicat de jour- dez s u r 1apoiitiqueinternedePEN. d e s sous-ministres delJéducation, t rois ans e t 0.8% du montant des

La formation de lJUGEQ a per- mis la PEN de se tourner plus nalistes, PEN veut dJnbord défen- JJai 6th a meme de constater l e s M. Morin, que l e gouvernement prêts-bourses que la moyenne d e s

concretement vers s e s membres. dre l a liberté de presse parun sys- difficultés auxquelles les diri- ne reconnaft que 1'UGEQ com- étudiants ont reçu l'an dernier au geants ont a faire face. me interlocuteur valable dans l e Séminaire e t qui ont été lJabou-

PEN e s t officiellement désignée teme de défense syndicale revendi- monde étudiant e t l e seul avec qui tissement d e s revendications de comme lJassociation nationale des quant l e s droits du journaliste qui, journaux étudiants canadiens- membn d<un journalalilié,sJins- Mals l e s avantages demeurant il entend discuter. (Déclaration l'Union contre lJdncien système

beaucoup plus importants e t d'au- faite devant l'Assemblée Généra- e t de s e s négociations avec le gou- français e t elle est leur porte- c r i t individuellement; cettedéfen- tant plus que l'inconvénient cite l e des TEQ en août 1967) Quand vernement. parole officiel. se se fait aussi par une Obligation peut ê t re considéré aussi comme On connaît iJimportance du rôle Tout n'est pas parfait dans 1'U-

au d'un certain * un encouragemmt a apporter no- dn gouvernement dans domai- C.E.&. e t a sommes c o q - -,-- r-

LFAIGLON s i trouve dans la r é - avo i r s esse*efs fi t r e aide, je pense que l'affilia- ne de l'éducation il e s t essentiel cients. On a de l a difficulté, p a r gion de Montréal et participe déja t i o ~ du journalisme en étu- tion de lJAIGUIN a pm doit &= que l'on s 'assure une présence exemple, a d a l l e r qu'a lJessen- aux Congres annuels e t surtout diant* Ce Vndicat Offre aussi au favorisée e t surtout se fa i re dans a I'UGEQ. tiel. Nos dirigeants ne sont pas aux sessions dJétude estivales an- une carte de 1, plus bref délai... l a décision toujours aussi "dynamiques et nuelles où lJon travaille l a for- presse et tous les avantages que en demeure aux journalistes de doit l e faire parce que nous pondérés" quJon le souhaiterait, mation journalistique profession- cela l'AIGLON. avons des besoins et des problê- que l e s circonstances l e voudraient nelle tout en essayant dJapprofon- mes. lï e s t vrai que quelques-uns Ce ne se ra i t rien régler que de ne d i r un théme donné. En tant que centrale dJinforma- Ge Favreau m u s sont propres, mais l a majo- pas y adhérer. Nous croyons, au

r i té d'entre eux sont communs B contraire, que si nous utilisions b u s l e s étudiants du Québec. Il plus adéquatement l e s structures,

rn se ra i t idiot ou lâche de ne pas nous pourrions a r r iver à un meil-

PEN

REVQLUTION DANS

h

LA REVOLUTION

Face aux grandes centrales UmGmEmQm * a

(NDRL: Deux mois. Un magnifique voyage en pmér i - q"e du Sud. U n e experience extraordinaire. Tout ce1 a, L ' A I G L O N permet de l e con- server noir sur blanc. E t L'AIGLON' est fier de l a col- laboration de Marcel Pigeon.)

il ne faut pas aujourdJhui une t r 6 s grande réflexion pour pres- sent i r l a situation pré-révolution- naire du continent lation-améri- Cain: ona qu'à observer s e s ten- sions actuelles, s e s vicissitudes économiques, sociales e t politi- ques. Les étudiants en proie a une politisation générale sont p rê t s B sombrer dans cette révolution. P D E DE CONSCIENCE GLOBALE. n existe déja chez ces jeunes

une tension t r e s forte entre l eurs aspirations, leur idéal e t l e s moyens mis a leurdisposition pour l e réaliser. Leur situation es t cel- l e de l a pauvreté. lis prennent conscience d e leurs nécessités et de leur non-satisfaction: a c e mo-

ment-la, lapauvreté devient,la m i - s8re. Ils s e mettent en qugte de ressources. Mais l a rareté d e c e s dernieres B l'intérieur du pays en font d e s jeunes frustrés dans leurs désirs. P a r contre ils sont cons- cients d e lJaccessibilité normale dans dJautres conditions sociologi- ques. Cette réfieldon fait naftre un sentiment dJéchec.

Enfin ils. voient vivre une clas- s e riche qui, elle, a acces aux res - sources e t semble méme en avoir l e monopole: il en résulte de lJir- ritation face a l'autre. Cette p r i se de conscience peut ne déboucher que s u r l a révolution, fruit d'une tension entre deux secteurs so- ciaux, une partie de lliumanité e t lJautre. D ~ U X MOUVEMENTS REVOLUTIONNAIRES:

Devant l a situation de misère d k n pays , il y a deux solutions possibbs. La premiere e s t l a ré - volution "métaphorique". Dans

cette derniere, il s'agit de réali- s e r toute l a société artisanale,.

,, , . toute la première page I I II Tau1 l ire sans faute: LES OCCASIONS N E MANQUENT PAS page 4

EDlToRl AL page 2 I

industrielle, technologique. LJhom me s e retrouve devant un obstacle un ennemi. L'étudiant ne peut en- visager la premiere révolution parce quJfl e s t absent d e s postes de commande qui pourraient l e fai- r e démarrer. P a r contre l a clas- s e dirigeante, toujours plus fer- mée s u r elle-meme, lJincite à une révolution distributionniste, dans une allure de revanche. ACCELERATION DE LA PRISE DE CONSCIENCE.

Avec l e perfectionnement e t l a multiplication des moyens de com- munication de masse (radio, pres- se , télévision, cinéma, tourisme) l e s jeunes réalisent t r e s vite lJin- justice sociale dont ils sont lJob- jet. La tension entre développe- ment e t sous-développement prend des dimensions continentales: c'est la tension NordSud, Etats- Unis-- Amérique duSud. On assis- t e à IJaffrontement entre lJoligar- chie industrielle e t l a masse du prolétariat, l a domination de la ca- pitale s u r la province, l a juxtapo- sition du quartier riche et du bi- don-ville.

NON-DISTINCTION DES POUVOIRS.

L'opposition entre l e s riches e t l es pauvres empêche la distinc- tion des spheres d'activités: cul-

collaborer avec eux afin de t i u - leur équilibre. Evidemment cela ver des solutions. Et lJendmit l e entend comme pré-requis que nous plus propice pour l e faire, c'est "participons" ànotreA.G.E.loca- au sein d e lJUGEQ. l e et que nous donnons 5 nos diri-

geants immédiats d e s manda@ En effet, l e s structures de lJU- c la i r s e t judicieux.

nion permettent aux unités de ba- se, ies AGES, de s'exprimer d'a- Finalement e t nous insistons bord au niveau de la régionale par s u r c e point , nous croyons qu'une s e s représentants dans l e s diffé- adhésion à 1'U.G.E.Q a eu e t aura rentes commissions <<ad hoc" et pour heureux effet d'apporter un au sein du comité décisionel, puis "souffle de syndicalisme" dans aux Congres nationaux où elles nos s t ructures e t s u r nos dir i -" . ont droit de parole et de vote, geants. Ainsi nous aurons plus dB- selon le nombredJétudiants quJel- chance de sor t i r du corporatisme ' l e s groupent. ou du pseudo-syndicalisme qui

nous enveloppe depuis longtemps. Le coQt de l'adhésion peut pa-

raî t re élevé aux yeux de cer-

turelle, sociale , familiale, écono- Pour changer 1 mique. Tout e s t polarisé par l a po- société actuelle, l e jeune latino- Utique. Du fait mgme, l a politique américain ne voit qu'une solution: est l e premier terrain de conflit un changement dans la s t ructure entre l e s possédants et ceux qui du pouvoir. lï ne réalise pas que ne l e sont pas. l a révolution politique ne déclen-

che pas dJelle-même la révolution Puisqu'on ne voit qu'une solG- économique, technologique e t so-

tion politique à tous l e s problè- ciale. n a r r ive que l e s pouvoirs mes, on ne peut parvenir à la ne sont Pas distingués, mais con- structuration de la société en corps fondus dans l e pouvoir politique. intermédiaires valabhs. La poli- De pius l e pouvoir politique e s t tique elle-même en perd son au- entre l e s mains de seule clas- tonomie: elle se démêle avec des s e des riches. Pour lJétudiant problemes culturels, sociaux, 10- latino-américain ainsi condition- Caux et particuliers qui ne résul- né, il n' Y a qukne issue: l a ré- tent qu'a plus de confusion e t de volution destructrice de la Re- paralysie. On en vient à l a cer- vanche. titude que tout s e résout dans Marcel Pigeon l e s hautes spheres administra- tives et politiques. (Article inspiré de Analyse ps ycho

sociale de l a situation pré-révolu- PENSEE DU REVOLUTIONNAIRE: tionnaire, Roger Vdcemans, Desal.

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2 / L'AIGLON, 30 octobre 1967

EDITORIAL : Ière collège sur la gorge

L'analyse de l a première Assemblée Générale de I 'AGE pourrait se terminer par la conclusion suivante: il faut tenir compte

, de l a présence des étudiants de l è re Collège. Ceux-ci, par leur forte part icipation à ce t te Assemblée, ont exprimé leur volonté de s' inscrire dans les structures syn-dicaies étudiantes. II représentent déjà plus de l a moi t ié des membres de I'AGE. Cette force de r-présentation n 'est sûrement pas négl i - geable pour l es dir igeants de notre Associa- tion. Mois, s i e l l e n'est pas canalisGe comme il se doit, e l l e peut se révéler une arme à deux tranchants.

L e s étudiants et étudiantes de l è re Col- lège, apportent avec eux, en raison de leur nombre e t de leur intérêt, une force nouvel le pour I'AGE. Cette force , sera génératrice d'élans nouveaux si les étudiants de cette classe sont vraiment pol i t isés. Car il ne suf f i t pas de part iciper p lus ou moins aveu- glément aux act iv i tés de I'AGE, il faut aus- si prendre conscience du rô le de ces act iv i - tés, de leur nécessité et de leur ut i l i té . C'est cela être po l i t i sé et les étudiants de l è re Collège ne l e sont malheureusement pas. L'Assemblée Générale nous en a fourni la preuve irréfutable.

P le ins de bonne volonté, désireux de\ part iciper et de t ravai l ler activement à 1' in- térieur de I'AGE, les étudiants de l è re Col- lège sont dignes de notre attention. I l s sont appelés à devenir l e s futurs leaders du syndical isme étudiant à l ' intérieur de ces monstrueuses inst i tut ions que sont les

CEGEPS. tdais s ' i l s ne sont pas poli t isés, ces futurs leaders délaisseront l e syndica-

ou le couteau

lisme étudiant qui mourra de lui-même faute d'avoir été bien compris. E t c 'est auiour- d'hui qu' i l faut les préparer à prendre notre relève. C'est dans les cadres actuels qu' i ls apprendront les rudiments du syndical isme étudiant.

L e s dirigeants de I 'AGE sont donc ap- pelés à former ces futurs dirigeants. Mais, par sa pol i t ique de services, qui fa i t de 1 ' étudiant un vulgaire consommateur, I 'AGE prépare elle-même l a ruine du syndical is- me étudiant dans nos murs, sape les bases de cet te force de représentation et de pres- sion.

L e s étudiants de l è r e Col lège veulent t ravai l ler et participer. L a force qu' i ls re- présentent se retournera contre I 'AGE s i on ne leur fa i t pas prendre conscience de l a nécessité du syndical isme étudiant, s ' i l s ne sont pas po l i t i sés comme il se doit. II appar- t ient à nos dir igeants de canaliser cette for- ce e t de l 'u t i l iser à bon escient. E t l a po- l i t ique actuelle de I 'AGE n'est pas à notre avis l e mei l leur moyen pour pol i t iser ces étudiants. I l s veulent t ravai l ler et non pas con sommer.

L'avenir du syndicalisme étudiant dans nos murs repose actuellement entre l es mains des étudiants de l è re Collège et surtout en- tre les mains de nos dirigeants. L e s pro- chains mois nous apprendront la valeur de l a force de cet te nouvelle c lasse e t aussi la valeur de I'AGE. II est à espérer que nos di- rigeants tiendront compte de ces étudiants e t de c e qu ' i l s repr sentent.

Pierre CAPPI E L L O directeur

POUR UNE BASE C'est avec un plaisir évident

que j'ai entrepris la lecture d e l'article <<Merveilleux mot à dé- former'? p a r Gilles Favreau, dans l'Aiglon du 16 octobre 1967, a r - ticle qui visait & donner une ap- préciation du Mahifeste du Conseil d e ~'ÂGÈ. c 'es t avec une joie beaucoup moins grande que j'ai terminé la lecture du dit ar t ic le qui a l e défaut de ne pas respec- t e r l'esprit e t l es idées du Mani- feste.

M. Favreau semble avoir é té frappé par l es mots <<Un merveil- leux instrument d e formation" et ne va pas plus loin en profondeur dans l'analyse du texte. Ji affir- me: "Mais il va sans d i re que la formation n'est pas l e syndica- lisme étudiantm. Siir c e point, je suis parfattement d'accord, c e qui n'empêche pas cependant que l e syndicalisme étudiant puisse ê t re un moyen de formation (et un ex- ~el ient!)~Jamais dans l e Manifes- te, nous n'avons dit que l e syndi-

calisme étudiant n'est qu'un moyen de formation. Pour nous, l e syn- dicalisme étudiant demeure <<un cadre d e participation e t d e s e r - vices, un instrument de revendica- tion, d e Collaboration et de repré- sentation". Mais l e Manifeste vise & donner l'orientation du syndica- l isme étudiant dans notre milieu pour l a période d e notre mandat. Pourquoi avoir pr is cette orienta- tion? L e peu d e crédits dont a joui 1'AGE auprés des étudiants c e s dernieres années, l'arrivée d e 330 nouveaux environ, l e changement des horaires contremettait sérieu- sement l'avenir de 1'AGE e t du syndicalisme étudiant dans notre milieu. Ii faiiait (il faut toujours)

, montrer l'utilité du syndicalisme étudiant, l e faire désirer.

s lu sieurs disent encore: "Pour- quoi demander que les étudiants participent plus activement leur éducation?'? < < ~ o u r q u o i participer a telle ou telle activité?'? <<pour- quoi manifester avec d'autres étu- d i ~ t s pour l a paix au Vietnam?."

Des questions que l'on s e pose lorsqu'on fait du syndicalisme étu-

d i a n t sans savoir pourquoi, lors- que l a <<machine syndicale tour- ne & videM. Apres quelques dé- bats s u r l e sujet, l e Conseil gé- néral en es t venu à admettre que l'étudiant était fondamentalement dans toutes s e s activités (acadé- miques comme parascolaires), en voie d e formation. L'étudiant com- mence a s'ouvrir au monde, & s e s richesses et s e s maux. Alors, pourquoi exiger une plus grande participation notre éducation? C'est & mon sens l a meilleure fa- çon de prendre en main notrepro- p re formation et essayer d e l'o- rienter en collaboration avec nos éducateurs dans l'esprit du XXe siècle. Pourquoi participer 3 t e l ou te l service (Ciné-Club, parle- ment -école)? C'est que c e s e r - vice permet d'accrofire nos con- naissances dans un domaine don- né. Pourquoi 1'UGEQ organise- ' t-elle une manifestation, dans tou- t es l e s unités de base, contre l a

guer re au Vietnam? C'est surtout pour sensibiliser l es étudiants & c e probleme crucial e t par l e fait méme, il l e s ouvrir aux probl0- mes nationaux et internationaux pour leur permettre par l a suite d e donner leur opinion. Mais il y a une idée d e iormation évidente. Ii es t sQr que l e s manifestations des étudiants québécois ne chan- geront pas grand chose il l a poli- tique d e M. Johnson, donc ç a ne peut é t re l a raison premiére.

Et ainsi d e suite pour tous l e s aspects du syndicalisme étudiant; c'est c e que nous avons voulu dé- montrer bri8vement dans leMani- feste. Je c ro i s personnellement qu'il n'est pas question d e faire du syndicalisme étudiant en présup- posant l a formation, mais en pre- nant conscience d'une formation toujours plus grande & acquérir dans nos activités syndicales. Mais

,cette formation acquérir a d'au- tant plus de valeur que si chacun participe lui-méme, s'il l a cons- truit avec l e s autres dans une dé-

mocratie véritable. Comme nous sommes loin des anciens Conseils Etudiants od une minorité (des finissants' uniquement) essayaient de donner une certaine formation qui n e pouvait qu'étre assez limi- té e.

L e Conseil d e PAGE a jugé boa d'insister cette année s u r c e point qui me sembleprimoidial. Et c'est seulement quand tous en auront p r i s conscience que 1'AGE pourra progresser, que l e s dirigeants fu- turs pourront insister s u r tel ou tel point d e la définition du syndica- l isme étudiant, Mais chaque point s e r a alors impregné d e c e dés i r de formatidn a acquérir. C'est pourquoi, je ne crois pas que nous ayons donné comme l e dit M. Fa- vreau "réponse facile & certain8 étudiants qui demaridaient une dé- finition pour pouvoir juger l'Exé- cutif 1967-68..." En plus d'une dé- finition, nous leur avons donné une orientation qui e s t plus qu'exi- geantel ~ ' ~ x é c u i i f d e I'AGE

par Louis Jolin, trés.

Directeur: P I ERRE C A P P I E L L O 1 ~ ' ~ i ~ l o n Rédacteur en chef: G I L L E S FAVREAU Administrateur: L U C GUE RIN Ass-directeur: P IERRE BERTRAND Di recteur art ist ique: JANIN E CARRE AU Conseiller: ROLLAND GAMACH E, ptre

et l 'équipe des iournalistes.

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Compliments de votre magasin de l ivres

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L'AIGLON, 30 octobre 1967 / 3

Pas si belle que ca a

Belle du Jour, fllm de Lui6 Bunuel, primé Venise en 1967, gagnant du ' lion dbr. Avec Cathe- 'rine Deneuve.

Le drame tragique du fllm suit un schéme trésclP.slque. Séverine aime son mari, mris est frigide. Elle s e prostitue pour parer a cet obstacle. Marcel, un client, devient amoureux d'elle. Jaloux, et voulant la poss6der P lui seul, il blesse son mari, mais est tué aussitbt aprês par un policier. Toute l'ac- tion mise en oeuvre par Séverine par mour pour son mari est deve- nue absurde: le mari est impotent en chaise roulante, ilnebouge pas, ne parle pas. L'acte qu'elle apo sé a perdu son mari, et si elle ne l'a- vait pas posé jamais elle n'aurait pu se rapprocher de lui1 M a i s la tragédie est tronquée et l'amour de Sévenine guérit son mari.

Que penser du récit ainsi pré- senté par Bunuel? il construit un fflm sur des moments réellement6 v6cus par Sgverine, et d'autres tout 2 fait imaginés. On vision- nera le film aussi souvent que Ibn voudra, et jamais on ne pour- ra séparer le Réel de l'Imaginai- re. La trame se veut donc de re- constituer non l~évolution exté- rieure telle que vue par nous, mais l'évolution psychologique vue de lYnt6rieur et vécue par Séve- rine face a la fri@cUti. Son amour véritable pour son mari provoque en elle des mécanismes visant à briser l'écorce charnelle frigide qui ne répond pas au feu de l'es- prit. Et dans ce complexe, le Réel et l'Imaginaire se voient intime- .,ment imbriqués 1Zui dans l'autre par le deroulement tragique, lui- méme d6truit & la fin lorsque le mari est m&ri umiraculeuse-

ment". Ce brusque revirement de situation jette encore plus de con- fusion dans ce que l'on commençait P schématiser clairement. Nous sommes donc obligés par Bunuel lui-méme a lire le fflm de façon superficielle. Le fllm s'oppose à toute rationalisation. il montre le passage psychologique existentiel entre le Bien et le Mal, vu et vécu par une seule personne: Séverine.

Tout le film nous apparaft ainsi comme ce que Séverine pense, vit et réve de sa situation. A ce niveau Bunuel crée parfaitement bien ce il quoi s e sont butés plusieurs ciné- astes: créer un fflm dans lequel on verrait aussi évoluer la person- ne extérieure, qui vit avec les au- tres, et la personne intérieure, irréductible et incommunicable existentiellement. De lâ naR l'ap- parence complexité du film. Com- me dans un reve Séverine est a la fois acteur et spectateur de sa' propre vie. Et Bunuel crée cette situation cinématographique pri- vilégiée de façon magistrale.

L'amour de Séverine frustré par sa frigidité cherche a se li- bérer. En s e prostituant, son in- térieur pourra dominer son exté- rieur, et son amour sera total: spi- rituel et physique. Bunuel semble continuer les propos tenus dans Nazarin oil l e permnnage prin- cipal disait: "Toi, tu est entiere- ment du cbté du Bien, moi je suis entiérement du coté du mal. Voila ce qui nous fait si inutilesg'. SB- verine au contraire réussit ce pas- sage du Hien au Mal. Mais jamais elle ne demeure entfénment d'un cet6 ou de l'autre. Son triomphe consiste a rester "en passage". Et en vivant en contlnuel passage

de l'un a l'autre eue se rendra utile: elle se rapprochera de son mari en l'aimant, et spirituelle- ment, et physiquement ; et c'est ce qui lui permettra aussi de dé- truire l'univers tragique qui pe- sait sur elle, en guérissant mira- culeusement son mari, précédem- ment blessé par une balle (consé- quence de l'acte mauvais de Séve- rine).

Encore une fois Bunuel nous li- vre unedémonstration rigoureuse- ment bien montée. Viridiana dé- montrait l'utilité delacharité et de la religion, Belle de Jour démon- tre que lliomme voulant vivre uti- lement sa vie doit continuellement passer tiu Bien au Mal, et que la vie entiare consacr6e % 1Zui ou 5 l'autre sera un échec. Au niveau strictement humain cette dialec- tique pèche contre la morale: car il n'est pas permis de se servir d'un moyen mauvais pour accé- der a une fin bonne. Et au niveau religieux, la position bunuellienne est tout 5 fait insoutenable.

Au niveau strictement ' ciné- matographique et artistique, Bu- nuel, nous entrafhe dans un monde a la fois vécu et r&é par Séve- rine. La situation psychologique étant rendue avec virtuosité par l'utilisation de IYmage et du mon- tage, nous permet d'attribuer au film une réelle valeur cinéma- tographique. On pourrait critiquer l'emploi de la couleur qui est tout

fait plate et quelques longueurs nuisant aussi 2 lgéquilibre général de l'oeuvre.

Bunuel expose avec brio une situation délicate, mais l'ensem- ble demewe ennuyant, plat et un peu trop léché.....

QOBERT DEROME

AMATEURS DE SPECTACLES Plusieurs compagnies du monde du spec- renir à raison de l a modique somme de neuf

tacle offrent cette année des programmations dollars quatre-vingt-dix. saisonnières très alléchantes, que ce soit Pour sa part l a société Pro Musicaoffre en théâtre ou en musique. une série de huit récitals pour l a modique

somme de dix dollars. E l le aussi sera logée Comme tous le savent, l a Nouvelle Com- à l a salle Port-Royal de la Place des Arts.

pagnie Théâtrale a eu au Collège un succès Des ensembles aussi célèbre que: l e qua- inattendu cette année. Plus de c e n t - c i n ~ ~ a n t e tuor Amadeu s, l e qucrtuor Pro Arte, I'orçhes- étudiants s'y sont abonnés. Mai s l e TNM, met tre 1 ~ ~ ~ i ~ i , 1 ~ 0 ~ t ~ ~ ~ de zurich et le ~~i~ aussi à l 'affiche sept pièces de théâtre re- ~i ~ ~ l ~ ~ ~ ~ , produiront au cours de lSan. marquables, qui se joueront au théâtre Port- née; e t pour plusieurs, ce sera leUr première Royal de l a Place des Arts. Au programme: mondiale à Montréal (ce qui ne sera pas très Boi s-Brûlés de Jean-Louis Roux, Anatole original après le ~ ~ ~ ~ i ~ d ~ ~ ~ d i ~ l , mais tout d'Arthur Schnitzler, Homme pour homme de de mêTe.,.) Benoit Brecht, Bérénice de Jean Racine, C est une invitation pour les mélomanes L e Rhinocéros d'Eugène lonesco, Les Grands en herbe, et les mordus du théâtre! Soleils de Jacques Ferron, e t Pygmalion de Bernard Shaw. L a série complète peut s*ob- Rahpr* DEROM E

I L E R R A T A L I S E Z P L V T ~ T

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Hommages à la nouvelle ieunesse ...

Digeste indigène Chronique de littérature québécoise par Alain L a v o i e

L'APOCALYPSE SELON ... *

(Editions du Jour -- $2;00 --) Mar ie -Cla i r e B la i s : Dav id S t e r n e

Un vlsage bl6me. De l o n p cheveux noirs, abondants, les meches rebelles. La bouche crispée, l e nez épais, l e s yeux hagards.... Telle s e présenteMarie-Clalre Blais, face au public. Le sourire timide, crain- tif, on l a prendrait pour un animal, échappe de je ne sais quel ml... une "elle Betete" eiiarouchée. Et lorsqu'on plonge dans son univers de romanci8re, l'on ne peut s'empêcher de penser a cette phrase de Victor ~ u g o : <#si Dieu s*est incarn6 en l'homme, Satan, lui, s'est in - cam6 en la femme".

Blague a part, l e monde de Marie-Claire Blais es t plut6t macabre. Fantastique meme. Vaste méditation su r l a mort, l e dbsespoir....

David Sterne ne peut s e résumer logiquement: ce serait t rahir l e roman. Et puis, e s t 4 e vraiment un roman? Je me l e demanclexbien. Un roman-pogme? Je ne saurais i e dire. Bien entendu , si vous voulez l*on peut y retracer une certaine intrigue. Mais tout est si désarticulé morcel6, d6régié ( a l*image m6me des personnages), que l ' i n t t i w finalement, importe peu.

Essagonsl

David Sterne e s t la terreur de son quartier: vol, viol... tout est bon pour lui pourvu m*il détruise, qu'il fasse quelque chose. Au-dessus, l e s avlon6 sillonnent l*air, transportant des bombes. Les gens se re- croquevillent sur leur argent, s'y agrippent; l e s policiers fouettent, martyrisent, tuent (d'ailleurs c e seront les policiers, par leurs mau- vais traitements, qui feront mourir David Sterne...-- il es t a remar- quer que c'est l a société qui tue, elle qui doit voir au maintien de l'or- dre; l*Mividu lui, fera tout, sauf tuer)-- la pauvreté, la m e r e , l e s rats, l e s poux, tout se d to ie , s'engioufire, se déverse; l e s jeunes ffl- l e s sont dévirglnisées, l e s gens sont trouv6s mort6 au w i n des ru-, l e s chiens, les chats Ychant leurs chairs.. Une véritable moiteur de cakclysme, de fin de monde, baigne cette atmosph6reMernale, regor- geant d e marais eniisants, a moins que l'on ne tombe sur un terrain minb.... Et par-dessus tout cela, l e sentiment d'une W e n c e perdue, d'un mal s e répandant, envahissant l'être, l e gangrenant: in i4nes pustules d6formant, défigurant tout sur leur passage... D*aucurs, com- me Rameau, s'ennuyant, ne pensent qu'a une seule chose: s e suicider, faire un beau , un t i 8 s beau suicide, du haut d'un beffroi, les cloches sonnant a toute voiée, l e corps projeté, pendant un bout diine corde, la-haut dans l e ciei..... D'autres, comme François Reine, essaient de remédier a cet W déprimant, pansant l e s plaies, l e s cachant.... mais lui aussi, seul, bin de tous mourra... Accidentellement? On ne sai t trop.

David Sterne lui, a décidé de v i m . Vivre pour détruire. Rampant dans l a nuit, il part a l a recherche de nouvelles proies.... Ii mourra au mllieu des poubelles, des chants, des rats: au milieu de son royau- me, quoil ..... Un sourire aux 18vres

Mon rhsumé est pas mal littéraire, aiiez-vous dire. C'est que fustement j*ai eseayé de reconstituer une certaine atmoaphare du livre. On ne peut résumer l e roman. Ii faut l e lire.

Car ce qui intéresse Marie-Claire (quel adorable prénom pour cet é t re Mernall) c e n'est pas lwtrigue, mais Men l a création d'u- ne atmosph4re, d'un certain état d'âme, d'impressions s'entrecho- quant, se repoussant, pour l a fin se diluer, s*amalgamer, s'6pouser en un tout organique, liftérairement ilnéaire, en son d6sordre mé- me. Ce qui ne veut pas dire qu'a l a fin du livre tout es t clair, bgi- que, r6soln. Au contraire, c'est plos wntus qu*auparavani Que vou- lez-vous? N'est pas poëte qui veut1 C'est donc dire toute l'extraor- dinaire richesse de c e livre, s a t r e s crande densité.

Ce l ivre iut t r4s mal accueilli par l a critique. On a dit: "Marie- Claire s e W t e . C'est toujours l a meme redondance, l e s mémes themes, l e meme désespoir avlliss~t...*' Lisez Corneille, lisez Ra- cine, ou Bernanos, ou Mauriac... et m u s découvrirez que bus , cha- cun en leur domaine, s e répetent. La forme, l*intrigue, bien entendu, peuvent changer; mais l*essentiel du fond lui-méme, le noyau, demeu-

A

rent toujours sousjacents a t ravers toutes leurs oeuvres.

On aime ou on n*aime pas Marie-Claire: vollit l e W m n e .

L'innocence perdue, l e passé menaçant, les adolesceüces troubles l e s amiti6s noetunies, maudites, les pactw sataniques, l'horreur de la vie, son néant, la menace de l a mort, l e conformisme engluant.. tel s e présente l'univers d6chiré de cette femme-Wvain., Q l a r

ne peut plaire tout l e monde, e t cela i r r i te méme. C*est un témoi- ~ - mage déchirant, une recherche Q r e , désintéressée, inhumaine, delL merite tout l e respect.... Cette s indr i té , d'une femme seule, ne peut (et ne doit0 que nous forcer au silence admiratif e t solidaire.

Et ce style aussi: l e plus beau, le plus personnel, l e plus t r o u b m t de toute l a littérature québécoise (N.B.: ceci e s t une critique subjéc- tive, donc je parle en mon nom, non en celui des autresi) , l e plus vrai aussi, P l'image méme des ê t res qui vivent daos l'univers litté- r a i r e de cette romanciere; P l'image dlin songe fragmenté, d'une vie d6matérialiaée. dépouillée de son sens.... N' y demeurent que les mots la langue: admirable langue s e nouant e t s e dénouant selon l e s flbres des strophes, des phrases... d'une pensée, oil éclate tout l'amour du français. J e m u s vois sourire1 Ii est vrai que cela peut paraître incongru d e parler de '?*amour delabellelangueq*, a une époque où l'on s e permet, P tout «bout d*champS* de fourrer des anglicismes, n'im- porte où, nlmporte quand, n'importe comment..''

Et d i re que l*on hausse l e babillage d e l a commere a Basile ( je parle ici de Jean Basile, critique e t écrivain) du "Grand W*'; aLorS que iâ-bas, en exil au Cap Cod, une voFx c r i e notre âme, l e déchire- ment d'un peuple s e découvrant, rejetant son passé, lliomme devant son destin, essayant de l e façonner son image, selon l e s songes de son rêve d'amour... Toute l'âme dlin peuple s'y retrouve. Pendant ce temps, l'on s'amuse avec l e s bailvernes obsc8nes d'un truand,..

Enwre une fois, on attend l e 9"rdict*' de Paris.

Quelle dérisionl

CANADA FRANCAIS 1 L'HEBDOMADAIHE DU H A U T RIClIELIEL! - TELLEMENT DI FFERENTE! Yves Gagnon, directeur

Page 4: UmGmEmQm - Université du Québec à Montréalrd.uqam.ca/AASSJ/Aiglon/Derome/1967.10.30/complet.VIEUX.pdfL'AIGLON permet de le con- server noir sur blanc. Et L'AIGLON' est fier de

4 / L'AIGLON, 30 octobre 1967 sport - sport - sport - sport - sport - sport - Sport - sport - Sport - Sport - sport - sport - sport - sport - sport - sport - sport -

ln -0 ü 2 rC Malgré un horaire difficile : 5 ln ln

u u 7 "LES OCCASIONS NE MANQUENT PAS 2 CC

r+

ln ln - u

Tous les domaines de notre vie au Collège ont déjà pris leur dé- part. Nombreux étaient ceux qut avaient radicalement changé du- rant le dernier été. Parmi eux, les SPORTS.... où le nouveau sys- teme a surpris même les "an- ciens".

L'AIGLON a voulu connaRre un peu l'opinion des étudiants ducol- 26gial sur l e système des sports. L>~mpression générale en est 60- rement une de satisfaction. Cette satisfaction est née d'abord de la variété, de la tres grande variété qui nous est offerte. Cette satis- faction vient aussi, surtout chez l e s étudiants nouvellement arri- vés, de l'organisation tout à fait au point. "Un noirveau dynamis- me stimule'lesorganisateurs". On remarqde aussi la promotion de nouveaux sport$, OU du moins, de sports peu connus actuellement.

Tels sont les avantages de ce

Poul Depclteau évite adroitement un adversoire et cours vers les buts.

plesse entre l'obligatoire-en- groupe et le facultatii-individuel. Finalement l e s craintes moins im- portantes tentent d'expliquer l e ~ l u s globalement possible les cas de manque de participation.

CONCLUSION:

LIAU;LON voudrait d'abord ex- primer sa gratitude aux étudiants e t étudiantes qui font~art iedecet- te ~r~anisa t iof i . MAELA PLUS VI- VE GRATITUDE VA SANS DOUTE AUX PROFESSEURS D'EDUCA- TMlN PHYSIQUE: Mile LEON- SONG; MM. DESPELTEAU, LES- SARD, PAQUETTE..." Des pro- fesseurs nous aident beaucoup en s'en occupant activement".

nouveau systeme; Je pense qu'ils. sont magnifiques, qu'ils étaient absolument nécessaires en undé- but d'année. "Pour un gars qui a le temps, ce ne sont pas les OC- casions qui manquent1"-- ''n n'Y a pas assez de temps accrodé a l'initiative personnelle1'.-- "Se- lon moi, i l y a.tmp devari8té". voilà les Mconvériients apportés, tels que dacelés par les étudiants. ns passent de la déception réalis- te à la constatation, puis a quel- ques craintes. moins importantes.

Pour ce qui est du manque de temps, nous pensons que la seule chose faire serait de reprendre l'enquête du débutdel'année, alors

* - On est en effet déçu du temps qui reste a la pratique des sports en allégant tantôt l'horaire sur- chargé (et pour certains indivi- dus, surtout en 3e et 4e, la sur- charge de parascolaires), tantôt l e systeme de transports. .. "Le *<teUr temps est l e plus impor- tant**. C'est de 1% que viennent le manque de participation assez souvent, ainsi que l'impossibilité de participation. "Je n'aipas l'oc- casion de faire du sport, vu l'ab- sence de transports"-- "A cau-

2 du nouvel horaire, je crois que la participation aux Sports diminuerav. L'autre inconvénient noté concerne l'organisation, que l'on est f ier de savoir forte, mais où l'on regrette une certaine sou-

que présentement la plupart sa- vent si oui ou non iLs peuvent res- t e r pour faire du sport.. . et ils le savent plus sûrement qu'il y a un mois... l e nombre de sports of- ferts diminuerait peut-êtreet ceux restant pourraient 6tre encore mieux organisés.

De plus et surtout il faudrait neut-are mitiaer l'actuelle dic- iature des orga&ateurs.~ous ré- nétons qu'elle é t a t absolument ne- >essai& au début de l'année, noua comprenons aussi le besoin d'or- dre... mais nous demandons caté- goriquement un élargissement des possibilités d'initiativeindividuel- le.

CONTINUEZ VOTRE TRAVAIL, NOUS EN AVONS BESOiN... MAIS PENSEZ AUSSI A NOS REMAR- QUES. (N.B.: Les citations de ce texte sont celles de l'enquste).

Michel Poirier et Gilles Favreau

Mlle Désirée Leon-Sun. professeur des é tudimtcs

- sport - sport - sport . sport - sport . sport - sport - sport - sport et la fin de semaine, ca continue!

I - -7

lug ...g lu g...glug!... T m p de gens se gaigoriseAt d'indépendmtisme . ~ ~~ . . - . , . . .

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