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Le praticien en anesthésie-réanimation, 2004, 8, 4 323

L E S F R A N C O P H O N E S D A N S L A L I T T É R A T U R E I N T E R N A T I O N A L E

Une comparaison levobupivacaine — ropiva-caine

Senard M, Kaba A, Jacquemin MJ, Maquoi LM, Geortay MPN,

Honoré PD, Lamy ML, Joris JL. Epidural levobupivacaine 0.1% or

ropivacaine 0% combined with morphine provides comparable

analgesia after abdominal surgery. Anesth Analg 2004;98:389-94.

La ropivacaine, a été le premier agent anesthésique pré-senté en solution sous forme d’un isomère pure [isomère S(–)]. Voici maintenant la levobupivacaine isomère lévogyrede la bupivacaine. Ces deux agents ont une toxicité cardiaqueet neurologique inférieure à celle de la bupivacaine, ce quifait l’objet de leur mise à disposition des cliniciens. Cepen-dant, la comparaison des différentes solutions anesthésiquepeine à démontrer un avantage clinique de l’une ou del’autre. Ainsi, une méta-analyse des études évaluant la ropi-vacaine et la bupivacaine dans la pratique obstétricale n’apas retrouvé de différence dans la qualité du contrôle de ladouleur ni dans l’impact de l’analgésie sur le mode d’accou-chement. l’objectif de cette étude menée par l’équipe anes-thésique de Liège a donc été de comparer deux solutionsde levobupivacaine et de ropivacaine à 0,1 % administréepar voie péridurale continue en association avec la mor-phine (0,1 mg/h) après chirurgie abdominale. Les patientsdes deux groupes avaient des scores d’intensité doulou-reuse comparable et une consommation d’agent anesthési-que identique. L’administration de morphine dans les deuxgroupes (2,4 mg par 24 heures) est probablement un fac-teur qui a pu contribuer à masquer d’éventuelle différencedans le contrôle de la douleur entre les deux groupes. Deplus elle a été responsable de la survenue d’un prurit chezun patient sur trois dans chaque groupe et de nauséesdans la même proportion. Cependant, une plus grandeproportion de patients était capable de déambuler ausecond jour postopératoire après avoir reçu de la ropiva-

caine, ce qui constitue peut-être le principal avantage de laropivacaine. L’histoire ne dit pas si cette déambulation plusprécoce s’est traduite par une hospitalisation plus courtedans le groupe concerné. Dans la pratique quotidienne, ledélai avant déambulation dépend éventuellement de latechnique d’analgésie mais surtout des moyens de rééduca-tion (kinésithérapie — soins infirmiers) qui sont mis à dis-position des patients. Il s’agit là du principal facteur limitantà prendre en considération, mais sa mise en œuvre peuts’appuyer sur une analgésie efficace. Quoi qu’il en soit, àfaible concentration, les effets de la ropivacaine et de lalevobupivacaine semblent comparables sous réserve deconfirmation par d’autres études du même type.

Francis BONNET

Hôpital Tenon, Paris.

Valeur prédictive du score C.A.R.E. en chirurgiecardiaque

Ouattara A, Niculescu M, Ghazouarri S, Babolian A, Landi M,

Lecourte P, Boccara G, Varnous S, Leprince P, Riou B, Coriat P.

Predictive performance and variability of the cardiac anesthesia risk

evaluation score. Anesthesiology 2004;100:1405-10.

De nombreux index prédictifs du risque cardiaque lié à lachirurgie ont été développés à commencer par celui deGoldman. Celui-ci s’applique à la chirurgie générale vas-culaire. Plusieurs index spécifiques ont précédemmentété appliqués au contexte de la chirurgie cardiaqueparmi lesquels l’euroSCORE (1) et le score de Tu (2). Lesauteurs proposent ici de confirmer la validité d’un scoresimplifié, le CARE score, précédemment testé avec succèsdans un seul centre (3). Ce score classe les patients en6 catégories.

1. Patients ayant une maladie cardiaque stable sans autre pro-blème médical et subissant une chirurgie cardiaque simple.

aussi dans le monde de la santé. Les médecins-urgentistessont bien entendus particulièrement concernés par lesrisques inhérents au terrorisme qu’il s’agisse de bioterro-risme (qui a fait l’objet d’un ouvrage récent de la mêmecollection) mais aussi de terrorisme radiologique. Cetouvrage aborde de façon claire, concise mais très péda-gogique les problèmes liés à ce dernier risque. Il com-prend un rappel nécessaire sur les radiations ionisanteset leur mesure, puis fait une mise au point sur les armesradiologiques et nucléaires susceptibles d’être utilisées à

des fins terroristes. La seconde partie aborde de façonpratique l’organisation des secours, le déclenchementdes plans d’alerte et la prise en charge médicale desvictimes. Enfin des exemples de scénarios « catastro-phes » sont exposés dans la dernière partie. Cet ouvrageest indispensable pour tous les professionnels qui sonten charge de la sécurité sanitaire et notamment pour tou-tes les cellules chargées de l’organisation des soins encas d’attentat terroriste au sein des structures hospitaliè-res.

Le praticien en anesthésie-réanimation, 2004, 8, 43242. Patients ayant une maladie cardiaque stable et un ou plus,autre problème médical contrôlé, subissant une chirurgiecardiaque simple.

3. Patients ayant un problème médical non contrôlé ousubissant une chirurgie cardiaque complexe.

4. Patient ayant un problème médical non contrôlé etsubissant une chirurgie cardiaque complexe.

5. Patient souffrant d’une maladie cardiaque chronique ouévoluée pour lesquelles la chirurgie est considérée commele dernier espoir pour sauver ou améliorer la vie.

6. Chirurgie en urgence.

Pour chaque patient, le score CARE a été déterminé durant4 mois, indépendamment par deux anesthésistes, un chirur-gien cardiaque et un cardiologue. Les résultats de la classifi-cation ont été croisés avec le devenir du patient prenant encompte la mortalité post-opératoire et les complicationsmajeures telles que le bas débit cardiaque traité par contrepulsion aortique et agents isotropes et vasopresseurs, troubledu rythme nécessitant une réanimation, un traitement anti-arythmique ou une défibrillation ; insuffisance respiratoirejustifiant une ventilation contrôlée de plus de 48 heures,

une trachéotomie ou une ré intubation, déficit neurologiqueou encéphalopathie, insuffisance rénale aiguë justifiant unehémodialyse, choc septique, ré intervention… Cinq-centcinquante-six patients ont été ainsi analysés. Les 3 scores sesont révélés avoir une prédictibilité comparable. La concor-dance entre anesthésistes pour le score CARE était de 90 %(% de patients classés dans la même catégorie). Elle était de83 % entre anesthésistes et chirurgiens et de 77 % entreanesthésistes et cardiologues. Ce score simple semble doncpouvoir être utilisé par l’ensemble des intervenants dans lecadre de la chirurgie cardiaque. Une classification compara-ble pourrait être testée en chirurgie vasculaire.

RÉFÉRENCES1. Nashef SA et al. European System for Cardiac Risk Evaluation. Eur J Cardio-

thor Surg, 1999;16:9-13.2. Tu JV et al. Circulation, 1995;91:677-84.3. Dupuis JY et al. Anesthesiology, 2001;94:194-204.

Francis BONNET

Hôpital Tenon, Paris.

P E T I T E S A N N O N C E S

P o u r v o s P e t i t e s A n n o n c e s ,

v o u s p o u v e z c o n t a c t e r :

N AT H A L I E G É R A R D

M A S S O N PA R T E N A R I AT

• t é l : 0 1 7 3 2 8 1 6 5 9

• f a x : 0 1 7 3 2 8 1 6 6 4

• e . m a i l : n a t h a l i e . g e r a r d @ m e d i m e d i a . f r

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