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ISITT2015 La Géopolitique du tourisme Cas de la République Centrafricaine SMOT1 Le Centrafrique est le lieu d’un paradoxe, celui de son extrême pauvreté et de ses nombreuses ressources. Le pays présente un certain nombre de risques pour l’investisseur, pour le touriste et même pour les personnes en mission humanitaire. Les risques sécuritaires, économiques, financiers, et politiques se complètent et renforcent l’instabilité de l’ensemble du pays.

La Géopolitique du tourisme: Cas de la République centrafricaine

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ISITT2015

La Géopolitique du tourisme Cas de la République Centrafricaine

SMOT1

Le Centrafrique est le lieu d’un paradoxe, celui de son extrême

pauvreté et de ses nombreuses ressources. Le pays présente un certain

nombre de risques pour l’investisseur, pour le touriste et même pour

les personnes en mission humanitaire. Les risques sécuritaires,

économiques, financiers, et politiques se complètent et renforcent

l’instabilité de l’ensemble du pays.

Sommaire Introduction ............................................................................................................................................. 1

1. Histoire de la république centrafricaine .......................................................................................... 1

La période coloniale .................................................................................................................... 1

La période Post-Indépendance .................................................................................................... 2

2. Les caractéristiques géographiques de la Centrafrique .................................................................. 2

a. relief et Hydrographie ................................................................................................................. 2

b. La géologie ............................................................................................................................... 3

c. Le climat .................................................................................................................................. 3

d. La faune et la flore ................................................................................................................... 3

3. Les caractéristiques socio démographiques.................................................................................... 4

a. La population ............................................................................................................................... 4

b. Fécondité ..................................................................................................................................... 5

c. Mortalité ...................................................................................................................................... 5

d. Les religions et les langues .......................................................................................................... 6

e. Les migrations.............................................................................................................................. 6

f. La situation sociale ...................................................................................................................... 6

g. Les ethnies ................................................................................................................................... 7

4. La situation économique ................................................................................................................. 7

a. Le secteur primaire ...................................................................................................................... 8

b. Le secteur secondaire .................................................................................................................. 9

c. Le secteur tertiaire ...................................................................................................................... 9

Mode de transport .............................................................................................................................. 9

o Transport par voie fluviale .......................................................................................................... 9

5. Le Tourisme en Centre-Afrique : ..................................................................................................... 9

6. Les Risques géopolitiques, leurs enjeux et impacts sur le tourisme en RCA : ............................. 11

La Réalité politique et sécuritaire et ses risques : ............................................................................. 11

La réalité économique et ses risques : .............................................................................................. 14

Les dangers naturels et problèmes environnementaux ; .................................................................. 16

Risques sociaux .................................................................................................................................. 18

7. Cygne noir ...................................................................................................................................... 19

Conclusion ............................................................................................................................................. 20

1

Introduction La république centrafricaine, pays de l’Afrique centrale ne bénéficie d’aucun accès directe à

la mer ni à l’océan. C’est un pays continental connu auparavant sous le non de l’Oubangui-

Chari, baptisé le premier Décembre 1958 la République Centrafricaine par le présidant

fondateur Barthelemy Bongada ; l’origine de cette appellation se justifie par la situation

géographique (au centre de l’Afrique) . Sa capitale est Bangui communément appelé

« Bangui la coquette »

Pays peu peuplé , il est distant de 1815 Km de l’océan Atlantique , que l’on atteint par voie

fluviale depuis Congo Brazzaville puis Pointe- Noire , bien que constituant un handicap du

point de vue économique . C’est la raison de la longue présence militaire de la France dans

cette ancienne colonie de l’Oubangui-Chari , devenue indépendante en 1960.

1. Histoire de la république centrafricaine

La période coloniale

La république centrafricaine a connu un sort historique assez tragique avec la traite négrière

puis des exactions du colonialisme. La population fut profondément bouleversée par ces

événements.

en 1885, des explorateurs belges découvrent le fleuve Oubangui. Le territoire ainsi

découvert est partagé entre la France et la Belgique de part et d'autre du fleuve qui marque

ainsi la frontière entre ces deux puissances coloniales. De la commence la pénétration

coloniale. En 1889, sur la rive droite de l'Oubangui est fondée la première ville

française, Bangui, qui deviendra plus tard la capitale de la République centrafricaine.

En 1905, l'Oubangui-Chari devient une colonie française, dont la population est exploitée. En

1910, elle appartient à l'Afrique-Équatoriale française. Et Une grande partie du pays a été

partagée entre 25 sociétés concessionnaires (qui ne cherchent que le profit), exploitant le

caoutchouc, le café, et le coton. Le travail forcé des porteurs ; des récolteurs, les réquisitions

provoquèrent l’insurrection de tout le pays entre 1928 et 1931 à travers la guerre de

Kongowara.

Suite à la guerre du Kongo-Wara, le travail forcé fut aboli à partir de 1930, mais la fin de tous

les privilèges des sociétés concessionnaires qu’en 1937 par l’arrivée de Barthélemy Boganda,

le prêtre catholique centrafricain, sur la scène politique ouvrant la voie vers l’indépendance

par le biais de la création du mouvement de l’évolution sociale de l’Afrique Noire, l’union

Oubangienne, l’intergroupe libéral Oubanguien…

Par la suite, Boganda fut élu premier maire de Bangui et devient président en 1957, sauf que

ses efforts pour unifier les territoires de l’Afrique Equatoriale Française et du Congo Belge

pour former les Etats Unis de l’Afrique Equatoriale Latine n’ont pas porté de fruit.

2

La période Post-Indépendance

En 1958, Barthélemy Boganda proclame la République autonome et baptisa ce pays

« Centrafrique », dès la commença la gestion des affaires publiques par les nationaux. Et

après la mort de Boganda, plusieurs chefs d’états se sont succédé à la tête du pays.

Des années 1960 aux années 2000, la Centrafrique a connu une évolution sociopolitique

tumultueuse marquée par des coups d’Etat, des changements versatile de la forme de l’Etat,

des insurrections populaires ou des guerres civiles à fortes composantes ethniques.

Cette période troubla alors la politique centrafricaine a déterminé certaines des priorités

géopolitiques (instabilité institutionnelle, clientélisation de la gestion politique et des

institutions, fragilité économique aggravé, tensions ethniques récurrentes, dépendance

stratégique vis-à-vis de la France posée au tuteur perpétuel, dépendance géopolitique et

géoéconomique à l’égard du Cameroun en raison de l’enclavement territorial.)

En décembre 2012, le pays est à nouveau dans une situation insurrectionnelle.une coalition

rebelle qui dispose de troupes bien armées et prenant le nom de Sékéla, s’est constituée

contre le régime de Bozizé (président de la républiqque au second tour en 2005). En

l’absence de soutien militaire de la France ou des Etats Unis, la coalition finit par chasser

Bozizé du pouvoir en 2013. Le chef de la Seleka, s’autoproclame président de la République,

sauf que la situation s’est enlisée et la crise déboucha sur des affrontements inter-

communautaires.

En 2013, la France envoya un millier de soldats pour rétablir la sécurité dans le pays et le

conseil de sécurité des Nations Unies autorise le déploiement de la mission internationale de

soutien à la Centrafrique sous conduite africaine pour mettre fin à la faillite totale de l’ordre

public, l’absence de l’état de droit et les tensions interconfessionnelles.

En 2014, le conseil national de transition de la République Centrafricaine élit Catherine

Samba-Panza comme chef de l’état de transition de la République Centrafricaine.

2. Les caractéristiques géographiques de la Centrafrique

a. relief et Hydrographie

La république Centrafricaine couvre une superficie de 623000Km2 . Elle est limitée par la

République de Tchad au Nord , le Soudant du sur à l’Est , au Sud par le Congo et la

République Démocratique du Congo ( Brazzaville et RDC) et à l’Ouest par le Cameroun.

Le relief est formé en grande partie d’une pénéplaine à une altitude de 500 à 700 séparant

les deux bassins du Tchad et du Congo . Au centre et vers l’Ouest elles s’incline doucement

en direction de la cuvette Tchadienne . Au Sud la pénéplaine se transforme en collines

3

arrondies délimitant des vallées alluviales dont les rivières se jettent dans le système

Mbomou-Oubangui (Bassin du Congo )

Près de la frontière Soudanaise se détachant quelques « Kaga » de 30 à 100 m d’altitude et

qui sont les témoins de derniers vestiges des anciennes chaines primaires .

D’une altitude de 1000 à 1400m le Mont Ngaoui culmine à 1410m d’altitude . Les deux

plateaux de grés de Carnot au Sud-ouest et de Mouka-Ouadda au Nord rompent la

monotonie de la pénéplaine .

Le pays est bien arrosé par les rivières de bassins du Tchad et du Congo . Le réseau d’eau est

particulièrement dense dans la pénéplaine ou coulent les torrents et rivières dont le courant

devient souvent violent dans leu cours supérieur avec la rapidité des chutes . Cependant ,

dans la plaine des deux bassins , les rivières sont fréquemment sinueuses et menacent les

populations , dans le bassin Tchadien : rivières parmi lesquelles beaucoup d’assèchent

chaque annéee .Elle sont au contraire relativement régulièrres dans le bassin Congo Obangui

et sont très poisseneuses

b. La géologie

Les principales formations des roches proviennent du précambrien , période la plus ancienne

caractérisée par les plissements et la présence des roches métamorphosées : Granit , gneiss,

quartzite . Les plaines du Nord datent du quaternaire et les plateaux du secondaire .Le

réchaffement qui caractérise l’ére quaternaire a laissé des vallées en forme de U et entrainé

la formation des dépôts alluvionnaires et des plages .Pour ce qui est de l’ére secondaire ,

elle se caractérise par la formation des sédiments .

c. Le climat

Le climat subit l’influence de deux anticyclones :

o L’anticyclone de Lobye localisé sur l’Afrique du Nord-Est qui dirige un vent chaud et

sec (l’harmattan ) sur la RCA .

o L’autre anticyclone de St Helene localisé sur l’Atlantique apporte la pluie à partir du

mois de Mai – Juin.

La température moyenne se situe entre 25°C et 26°C avec un taux relatif variant de 80%

à Bangui et moins de 57% à Birao . La température augmente du Sud au Nord , le climat

équatorial humide de la pointe du Sud au climat sahélien sec à Birao en passant par les

climats tropicaux humides et tropicaux secs ( Soudanien et soudano-Sahélien )

d. La faune et la flore

Les zoologues estiment que nul milieu naturel sur la planète n’offre une aussi grande variété

et autant de ressources aux grands herbivores que les savanes du continent africain . Aussi

sont-elles le domaine de prédilection de tous ces grands herbivores ( éléphants , girafes ,

antilopes rhinocéros etc) dont sont friands les touristes

4

A ce titre, une grande partie de la faune centrafricaine est présente dans les réserves des

parcs nationaux aux Bamingui-Bangoran , Saint-Floris-Félix , située au Nord du pays . On peut

voir notamment des antilopes, des éléphants des lions des léopards , des bubales cobes , des

buffles et des élans . Les lacs et les rivières abritent crocodiles et hippopotames , tandis que

les forêts abritent oiseaux , singes et phacochères . Conscient de cet atout naturel , d’une

importance combien vitale pour le secteur touristique , et ayant constaté que les

braconniers s’attaquaient aux animaux ou que la coupe abusive du bois portait préjudice à la

survie des mammifères , les autorités ont aménagé plusieurs vaste parcs naturels et

réserves d’animaux .

La végétation se caractérise par :

o Forêt ombrophile

o Forêt dense troproplile

o Forêt dégradée ou savane preforestière

o Forêt sèche

o Savane boisée

o Savane arborée

o Savane arbustive

A la variété du paysage correspond une faune variée et riche composée aussi bien de la

faune et de savane .

La flore quant à elle est dominée par la savane au Nord et de la forêt tropicale au Sud . La

végétation exubérante forme un réseau très dense , en particulier dans la région de Lobye

constituée d’une forêt . Ainsi dans les steppes du Nord , au milieu de l’herbe sèche on trouve

des Baobabs , gommier , avacias , balanites , jujubier ( dont les fruits sucrés sont appréciés

par les pasteurs nomades ). En descendant vers le sud , la végétation devient plus dense . La

steppe et le sable disparaissent pour faire place aux grandes savanes et à quelques forêts

claires . Aux épineux succédent à prèsent les karités (ou arbre à beurre) , le néré , les

tamariniers , les manguiers . Tout au sud et au Sud ouest du pays , le climat plus humide

favorise le développement d’une savane plus dense , quelques ilots de forêt épaisse et

notamment des galeries des fleuves et de rivières

3. Les caractéristiques socio démographiques

a. La population

Selon les dernières estimations, la population centrafricaine est évaluée à environ 4,616

millions d’habitants. La densité de la population est de 7.2 habitants/km2. Ce qui reste très

faible, le pays est relativement sous- peuplé. La densité cache une forte disparité régionale.

L’ouest du pays regroupe une forte concentration humaine tandis que le Nord-Est est

faiblement peuplé.

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Comme la plupard des pays africains la population Centrafricaine relativement jeune, les

moins de 15 ans représentent 43% de la population totale à et la population féminine

représente plus de la moitié de la population totale.

b. Fécondité

La RCA fait partie des pays ayant une fécondité élevée. Depuis 1975 la fécondité est restée

quasiment stable et il y a eu aussi une expansion de la stérilité qui est passée de 19% à 26%.

c. Mortalité

La RCA fait partie des pays africains ayant un niveau de mortalité élevé, la mortalité générale

est passée de 19 pour mille en 2000et 20 pour mille en 2005 et elle a baissé à 15 pour mille

en 2012. Au cours des 18 derniers mois, quatre enquêtes de mortalité rétrospective menées

dans certaines régions par MSF ont révélé des taux de mortalité trois fois plus élevés que le

« seuil d’urgence » (La République centrafricaine détient la deuxième espérance de vie la

plus faible du monde, soit 48 ans, et le 5ème taux de mortalité par maladies infectieuses et

parasitaires le plus élevé au monde), ce la est du à l’aide médicale actuelle qui ne suffit pas à

répondre à l’ampleur des besoins sanitaires des populations, et les taux de mortalités dans

plusieurs régions de la RCA sont la conséquence d’épidémies saisonnières, d’une économie

6

en panne, ainsi que des conflits, déplacements de populations et d’un système de santé très

faible.

d. Les religions et les langues

La RCA était composée entre XIVè et le XVIIIè siècle d’une majorité musulmane et quelques

animistes, suite à la pénétration Européenne, d’autres formes de religions se sont

introduites tel que le christianisme.

Aujourd’hui, la population est majoritairement de confession chrétienne et admet deux

minorités : Respectivement, 65,64 % de chrétiens, 14,62 % de musulmans, et 18, 80 %

d’animistes.

A l’exception d’une multitude patois parlés et du français, la population centrafricaine parle

le Sango, la langue nationale qui permet de communiquer sur toute l’étendue du territoire.

e. Les migrations

Du 16 au 19 eme siècle , les migrations de nombreuses populations fuyant la traite des

esclaves expliquent l’origine des différents groupes qui composent actuellement la

population centrafricaine .

Durant la période inter-censitaire (1975-1988) la proportion des personnes qui ont changé

de résidence est passée de 15 à 30% . Les déplacements se font essentiellement de la

compagne vers les villes , le plus souvent du Nord – Est vers le Sud-ouest avec la situation de

crise économique la tendance à l’émigration est de plus en plus forte .

f. La situation sociale

La population de la RCA est estimée de 4,616 millions en 2013 . Au cours de ces derniéres

années , les conditions de vie de la population n’a cessé de se dégrader car 67,2% de celle-ci

vit en dessous du seuil de pauvreté .

La situation économique difficile résultant des faibles performances économiques , et de la

mise en œuvre du programme d(ajustement structurel caractérisé par une réduction des

dépenses publiques des secteurs sociaux ont rendu inaccessible m’accès aux services sociaux

de base pour une grende partie de la population notamment dans les secteurs de

l’éducation et la santé ; ainsi , la plupart des indicateurs sociaux sont à la baisse : 30,2%

vivent sous l’insécurité alimentaire , le taux d’analphabétisme est de 55,2% et 890 femmes

sur 10000 meurent lors de l’accouchement . la situation sanitaire se caractérise par une

faible accessibilité aux formations sanitaires . Une forte prévalence des maladies telles que

le palaudisme , la trypanisimiase la tuberculose et une insuffisance du personnel de la santé .

L’épidémie VIH est venu aggravé cette situation dramatique car le taic de séroprévalence

en RCA est l’un des plus élevés en Afrique Sub-saharienne , le nombre de personne atteint su

VIH est de 120000 .

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g. Les ethnies

La république Centrafricaine compte environ 90 groupes ethniques , assez priches les unes

des autres, qui cohabitent de maniére relativement pacifique . Il est commun de distinguer

les « gens de la Savanve « les ethnies du nord , et ceux du sud appelés « gens des fleuves »

Les ethnies centrafricaines ont en effet des coutumes , des croyances , des traditions , des

structures sociales et une histoire commune. D’autre part elles ont la chance de disposer

d’une langue vernaculaire , le Sango , qui permet à tous de se comprendre . Ainsi le poly

ethnisme centrafricain n’est plus un sujet de division .

4. La situation économique La république centrafricaine a été confrontée à de longues années d’instabilité politique et

de conflits internes qui se sont traduits par la fragilisation des institutions publiques, la

déstructuration des infrastructures économiques et des services sociaux de base et la forte

contraction du produit intérieur brut réel et des revenus des populations. Cependant cette

tendance s’est atténuée au cours de la période 2004-07, marquée par le retour progressif à

la stabilité sociopolitique et à la croissance économique.

La taux de croissance du PIB est estimé à 2.6% en 2008, soit 1.6 point de moins qu’en 2007.

Ce ralentissement de la croissance est essentiellement du aux effets combinés des chocs

externes survenus au cours de l’année (flambée des prix du pétrole, crise alimentaire,

dépréciation du dollar face à l’euro, crise financière internationale, baisse de la demande

mondiale et des cours des matières premières.

La croissance entre 2009 et 2011 est meilleur en raison de l’amélioration du la conjoncture

internationale, du dénouement de la crise de l’électricité et de la consolidation de la stabilité

au niveau national. Mais ce taux reste en dessous des objectifs du document de stratégie

pour la réduction de la pauvreté.

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a. Le secteur primaire

Le secteur primaire, fournit des produits bruts, il comprend notamment les activités de

cueillette, l’exploitation forestière, la chasse, la pêche, l’agriculture, l’élevage et l’extraction

minière.

En temps de paix, les quatre activités traditionnellement créatrices de richesse sont le

diamant, le bois, le coton et l’élevage. Le secteur primaire contribue à 55% du PIB et à

environ 90% des exportations. Il se compose essentiellement d’une agriculture de

subsistance (22,6% du PIB), des industries extractives (4%, essentiellement le diamant), de

l’élevage (3,5%) et de la sylviculture (2,2%). L’exploitation forestière concerne environ 2

millions d’hectares.

La dégradation sécuritaire liée à la crise a engendré une profonde désorganisation de

l’économie nationale, n’épargnant aucun secteur : élevage (-55%), agriculture (-35,1%),

services (-31,6%), industrie (-20,8%), sylviculture (-17%).

Suspendue du Processus de Kimberley et de l’Initiative pour la transparence des industries

extractives depuis le 23 mai 2014, la RCA est frappée par un embargo sur les exportations de

diamants, qui constituaient l’une des principales sources de revenus d’exportation mais aussi

une rente pour les milices qui les contrôlent.

L’agriculture

Pilier de l’économie, l’agriculture emploie les deux tiers de la population active sur de petites

parcelles occupant seulement 3% du territoire.

Elle retrouve son rôle de locomotive de la faible croissance qui a été observée sur la période

90-99.

Dans le domaine vivrier, le manioc est la culture la plus importante, couvrant 10% des terres

cultivables, elle se présente sous deux formes : l’agriculture traditionnelle et l’agriculture

moderne.

L’élevage

Porte essentiellement sur l’élevage des bovins, ovins, caprins et volailles.

L’élevage bovin sous forme peut faire de la RCA l’un des grands exportateurs de viande en

Afrique car elle exporte la viande aux pays membre de la CEMAC.

La pêche :

Le réseau hydrographique, important et varié, permet à la RCA d’avoir deux aspects

fondamentaux divergents en matière de pêche : la pêche traditionnelle et la pisciculture.

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La sylviculture

L’importance avérée de la forêt centrafricaine n’est pas reflétée par la production de bois

dont le niveau est généralement bas par rapport à d’autres pays, ce faible niveau de la

production est du à l’enclavement des lieux de production, les difficultés de transport et les

difficultés de transformation des grumes en produits finis en raison des coûts élevés de

l’énergie.

Les mines :

Un grand potentiel minier : le diamant, l’or, l’uranium, le fer, le zinc, le lignite, le calcaire et

le cuivre.

b. Le secteur secondaire

Ce secteur concerne la transformation des produits bruts . Il comprend essentiellement

l’artisanat et l’industrie , le tourisme d’affaire concernant les l’hommes qui viennent dormir

a l’hôtel et les lieux de réunions.

c. Le secteur tertiaire

Il comprend toutes les sortes d’activités parfois très complexes : en premier lieu , les

transports et le commerce mais aussi les activités de laboratoires et des instituts de

recherche des banques des organismes de crédits et dans une certaine mesure des services

administratifs , educatifs , sanitaires et sociaux . Une économie développé se caractérises

par l’importance des secteurs secondaires et surtout tertiaire par rapport au secteur

primaire . Le voyage touristique est l’un des atouts du secteur tertiaire qu’il faudra à la

République Centrafricaine de mettre en relief

Mode de transport

o Transport par voie fluviale

o Transport aérien

o Transport routier

5. Le Tourisme en Centre-Afrique :

La plus grande attraction touristique de la Centrafrique reste sa faune, considérée comme

l'une des plus riches, des plus diversifiées et des plus représentatives de l'Afrique.

La présence de cette faune a conduit à la création de nombreux parcs et réserves dont les

plus célèbres sont :

- le parc national Manovo-Gounda-Saint-Floris (17400 km2). Classé patrimoine mondial par

l'Unesco en 1988, il présente diverses curiosités dont la faune, les chutes de Matakil et la

mare de Gata qui offre l'une des plus fortes concentrations d'hippopotames au monde;

- le parc national Dzanga-Ndoki, situé au sud-ouest du pays etroyaume des gorilles;

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- la réserve spéciale de Dzanga-Sangha, sanctuaire des éléphants, buffles nains, bongos, ibis

et perroquets, dans une riche et exubérante forêt à moins de 500 km de l'Equateur.

La Centrafrique est réputée dans le monde entier pour ses safaris chasse. Mais, elle est aussi

le pays des papillons dont elle compte une impressionnante collection.

En plus de ce qui nous venons de citer la RCA dispose d’une réserve biosphère , 2 réserves

naturelles intégrales , 7 réserves de faunes , 2 réserves spéciales et des secteurs de chasses

amodiés aux sociétés de Safari

La RCA procède un potentiel touristique important toutefois , toutes les formes du tourisme

( affaires ,loisirs , cynégétiques) ont chuté du fait des troubles militaro-politique qu’à connu

le pays . Actuellement le tourisme de vision et celui des affaires sont les principales motifs de

voyage , de même que la chasse demeure une attraction pour certain visiteur .

En plus de la faune, le pays dispose de sites remarquables : plusieurs chutes

impressionnantes comme celles de Boali, à 100 km de Bangui, des monuments historiques,

des musées, des grottes, des sources thermales, des gravures rupestres, l'artisanat, sans

oublier les mégalithes de Bouar qui, selon les archéologues, sont des pierres levées qui ont

été érigées il y a plus de 2500 ans !

Le graphique suivant nous montre l’état des lieux et d’évolution des hôtels et établissements

assimilés de la RCA de 1999 à 2007 . Cette évolution implique également une évolution de la

capacité d’hébergement du pays .Ainsi de 1999 à 2005 le nombre d’établissement n’a pas

varié , il est resté de 5 tandis que la capacité d’hébergement est passée de 184 lits en 1999 à

235 lits en 2004 avec aussi un nombre de places par lits qui est passé de 184 à 239 en 2004 ,

des chiffres expliquant un manque d’investissement notoire dans le domaine de l’immobiler

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hôtelier . On dénote qu’il y a une augmentation de la place des lits avec des lits pour deux

personnes ou plus ; ceci pourrait expliquer le fait que le nombre de place par lits en éàà’ soit

de 239 au moment ou le nombre de lits restent égale à 201

Selon Gerard GUIBILATO toute offre touristique doit être composée d’ une offre originelle

complémentée par une dérivée . Dans notre cas de figure, La RCA dispose certes d’un

potentiel touristique à la fois naturel et culturel très diversifié mais l’infrastructure

touristique reste très modeste et loin d’être compétitive . En plus des risques sociaux et

sécuritaires, ce problème d’infrastructure j’ajoute à l’ensemble des éléments qui entravent

le développement du tourisme dans ce pays .

6. Les Risques géopolitiques, leurs enjeux et impacts sur le

tourisme en RCA : Son enclavement géographique associé à une instabilité politique chronique et économique

font de la République centrafricaine l'un des pays les moins développés d'Afrique. L'un des

moins touristiques également.

Carrefour enclavé au cœur de l’Afrique, elle ne manque pas de ressources. Mais sa

population est l’une des plus pauvres du monde. Cela découle d’un héritage colonial

défavorable et d’une mal gouvernance exacerbée

Le Centrafrique est caractérisé par plusieurs vulnérabilités et risques qu’on peut décrire

comme suit :

La Réalité politique et sécuritaire et ses risques :

Le Centrafrique est un régime politique instable qui tient à son histoire moderne. Le pays est

marqué par une série de régime autoritaire et personnel. Le Centrafrique est actuellement

dirigé par un président par intérim. Malgré des institutions relativement faibles compte tenu

du déséquilibre politique, la Constitution reconnait un régime présidentiel (Assouplissement

d’un système semi-présidentiel). Le président a de nombreux pouvoirs en politique

étrangère, en politique de la défense, dans le domaine législatif, comme dans le domaine

exécutif.

Le Centrafrique est une colonie française pendant 69 ans, il devient indépendant en 1958.

On peut considérer qu’il s’agit d’un jeune Etat relativement fragile. La première forme

d’instabilité est clairement d’origine étrangère.

12

Les élites politiques centrafricaines bénéficient parfois du soutien de la Communauté

internationale et plus particulièrement de la part France. Avec une aide militaire

substantielle extérieure, le climat d’hostilité politique est soit cultivé, soit atténué. Mais

depuis les années 90’ la plupart des pays occidentaux et les grandes forces mondiales ne

s’intéressent que peu à ce pays.

Le risque de l’instabilité politique est très présent et remarquable et il a des origines

régionales. Qu’il s’agisse du Congo, du Tchad ou encore des Soudans, les pays frontaliers

constituent la base arrière des rebelles, et des islamistes extrémistes notamment ceux qui

viennent du Darfour, ou la Séléka composée en partie de mercenaires tchadiens, libyens et

soudanais composé de 20000 personnes, le risque d’une attaque terroriste et d’une

quatrième guerre civile finira les activités touristiques déjà très limitée

Le risque de l’instabilité a des origines internes aussi et tient à la structure de la société et de

l’Etat centrafricain : Tensions religieuses, ethniques, et politiques. (Pillage, violence,

exactions et viols récent en 2012 et 2013 – Départ du président Bozizé le 24 mars 2013) ce

qui nous fait anticiper une nouvelle guerre civile surtout avec les tensions ethnique entre la

population du sud, non tolérante aux mouvements islamiques qui leurs rappellent un passé

d’esclavagisme pratiqué par des soudanais et des subsaharien fraichement convertis à

l’Islam à l’époque. Aussi les tensions entre les centrafricains des fleuves et ceux des savanes,

considérés par les premiers comme non civilisés.

Une guerre musulmano-chrétienne peut aussi être prévu, oppose notamment les milices de

la Seleka, à majorité musulmane et fidèle au nouveau président Michel Djotodia, à des

groupes d'auto-défense chrétiens et animistes ; les anti-balaka peut-être soutenus par des

anciens militaires des Forces armées centrafricaines fidèles à l'ancien président François

Bozizé. Le Maroc a intervenu militairement avec la France, le tchad, le congo, et d’autres

pays dans la guerre. Le risque de sa reproduction est toujours possible, sachant que trois

guerre civile ont pris lieux dans moins de 10 ans : Première guerre civile de Centrafrique

(2004-2007) Deuxième (2012-2013), Troisième en 2013. Le retour en guerre peut être

proches. Le 22 février , les Taliban afghans publient également un communiqué dans lequel

ils dénoncent un « un génocide de musulmans » commis par des « bandits chrétiens

criminels » même Le 12 février, Amnesty International dénonce un nettoyage ethnique

commis par les anti-balaka contre les populations musulmanes.

Conséquence encore plus grave une partie des Centrafricains voient dans le recours à la

violence armée le seul moyen d’améliorer leur sort.

La corruption qui frappe le pays est certainement un facteur de paralysie du pays. Avec une

corruption de grande ampleur, le Centrafrique demeure l’un des pays les plus corrompus, ce

qui rend l’implantation d’investisseurs plus difficile, le développement du secteur touristique

est donc très loin à atteindre

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Durant la Guerre froide, La RCA servit de plaque tournante au dispositif militaire français en

Afrique. Depuis les années 1990, elle a perdu son intérêt militaire et Paris ferma ses bases à

la fin de la décennie. La rente stratégique prit fin, ce qui aggrava la situation intérieure. De

plus en plus les pays et les grandes forces mondiales se désintéressent de la RCA. Moins de

relation diplomatique veut dire aussi moins de tourisme aussi.

La France par exemple veut moins intervenir en RCA , lors des tensions dans le pays Paris

envoya ses troupes à deux reprises à Birao pour sauver le président : en décembre 2006 puis

en mars 2007. Mais Paris a donc décidé une signature d’une convention militaire qui interdit

ce types d’intervention, et ce qui représente de plus en plus la possibilité de nouveau coups

d’état.

L’instabilité de la République démocratique du Congo (pays voisin) pèse également sur la

RCA, dont le territoire sert de base arrière à plusieurs bandes armées venues de l’autre rive

du fleuve Oubangui.

SI l’implantation d’islamistes radicaux se concrétisait, la RCA sortirait probablement de

l’oubli. Et donc nous pouvons prévoir une rentrée de la France dans la scéne, aussi que

d’autre pays comme le sud Afrique, le Maroc, le Tchad, ou encore les Etats Unis jusqu'à

maintenant désintéressée par les affaires centrafricaines

La loyauté de l’armée au pouvoir exécutif est défectible. Le faible revenu des militaires ne

garantit pas non plus cette loyauté. L’Armée représente entre 5000 et 6000 militaires, ce qui

est un effectif extrêmement faible. Le Centrafrique est suspendu de l’Union Africaine et de

l’Organisation Internationale de la Francophonie. (Mars 2013) Sa difficulté à assurer la

sécurité de son Etat et de son territoire le rend dépendant de la communauté internationale,

notamment de ses alliés comme la France, le Tchad et le Cameroun.

L’absence de la sécurité et le développement de criminels et de tensions entre les ethnies

représentent les principales raisons du sous-développement du tourisme actuellement, et ce

sont les mêmes obstacles qui rend très difficile son essor au futur.

Les tensions politico- ethniques et l’inaccomplissement de l’Etat centrafricain. Ces deux

causes sont les deux versants d’un seul et même phénomène : L’affaiblissement du

Centrafrique. Les tensions conduisent progressivement le pays vers une insécurité politique

et humanitaire préoccupante lorsqu’elles se traduisent comme en mars 2013 par des conflits

violent entre les rebelles et l’Armée régulière. Ces dernières sont possibles parce que les

institutions ne sont pas achevées et sont étouffées par la corruption. A court terme et à

moyen terme, le Centrafrique constitue trop de risques pour la plupart des acteurs

nationaux, régionaux et internationaux

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La réalité économique et ses risques :

Le Centrafrique est un des pays les plus pauvres du continent africain et du monde, son PIB

dépasse à peine les de 2 milliards de dollars. Malgré la relative croissance du PIB, elle reste

très peu importante compte tenu du potentiel centrafricain disponible.

En 2012, le taux de croissance du PIB se situe entre 4 et 5 %. Malgré ces prévisions on peut

s’attendre à un affaiblissement général de la croissance compte tenu des conflits actuels en

Centre-Afrique.

Le taux d’inflation annuel est d’environ 6,3 % en 2013. Le solde budgétaire est à « -4,4 % ».

Le solde courant est lui à « -7,3 % ». La dette publique représente 32,1 % du PIB. Il n’y a pas

de stabilité du taux de chômage à moyen terme et peut- être à long terme parce les conflits

armés qui divisent la population ont tendance à ralentir et même à détruire certaines

activités économiques, notamment touristique, qui risque de disparaitre car très délaissé.

L’économie centrafricaine reste très peu diversifiée. Les investissements et l’implantation

des entreprises étrangères restent difficiles à cause de l’instabilité, de la fragilité des

infrastructures de télécommunication et d’électricité, qui sont indisponibles pour toute

activité économique, et toute activité touristique qui se respecte.

Le pays peut encore réduire les cultures agricoles commerciales faute du réseau de

communication nécessaire, surtout en cas de conflits avec les pays voisin.

L’arrêt de la production officielle du diamant de manière officielle dans les années qui

suivent peut engendrer des résultats dramatiques (en 2008 ,400 000 carats ont été extraits

des gisements de manière officielle, mais cela n’as pas reprit). Mais la RCA ne parvient pas à

en tirer partie de manière satisfaisante : l’industrie n’assure pas plus de 15% du PIB. Cela est

dramatique : 900 000 personnes dépendraient du diamant, par exemple. Parmi les causes

majeures, se trouvent l’absence d’infrastructure et l’enclavement. Mais une énorme perte

résulte également de la mauvaise gouvernance : exploitation illégale, détournement des

revenus. Certains évoquent un financement de la Séléka.

En RCA, le niveau de pauvreté est élevé. En 2008, 67,2% de la population vivait en dessous

du seuil de pauvreté dont 72% en milieu rural et 55% en milieu urbain. Le pays a été classé

au 180ème rang sur 186 pays selon le rapport mondial 2013 sur le développement humain.

En termes de développement, l’une des principales contraintes de la RCA, est caractérisée

par son enclavement.

Au cours des deux dernières décennies, les indicateurs macroéconomiques et sociaux se

sont considérablement dégradés, entrainant une perturbation de la poursuite des Objectifs

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du millénaire pour le développement (OMD) et rendant ainsi improbable leur atteinte à

l’horizon 2015.

En 2005, la mise en œuvre d’un vaste programme de réformes économiques notamment la

stratégie de reconstruction, la stabilisation de l’économie et la stratégie de réduction de la

pauvreté a suscité l’adhésion des partenaires au développement

Une nouvelle crise économique mondiale peut considérablement affecter la RCA, comme

cela était le cas lors de la survenance en 2007 de trois types de crises internationales

(énergétiques, alimentaires et financières) ont gravement frappé l’économie du pays.

L’immense potentiel forestier, faunique, minier ou hydroélectrique n’offre pas encore de

réelles possibilités pour l’essor économique, à cause du défaut d’investissements

conséquents en vue de les valoriser ou pour permettre de doper les exportations du pays.

Les autres contraintes au développement socio économique sont la faiblesse du niveau de

développement des infrastructures de base et l’insuffisance des équipements ruraux.

Par ailleurs, le climat des affaires n’est pas très favorable et ne le sera pas au moins à court

terme, car le pays occupe la dernière place sur 183 pays classés du rapport de la Banque

mondiale (Doing Business). Ce classement traduit l’ampleur des contraintes pesant sur les

investissements et le développement du secteur privé. Et donc nous ne pouvons pas parler

d’installation de grande chaines hôtelière, ni de compagnies de transport pour désenclaver

le pays isolé des transports internationaux.

Les avancées enregistrées depuis 2010 vont être compromises avec la résurgence des

conflits armées.

Risque d’improductivité économique de la population dans les années qui suivent .La base

de la pyramide des âges et constituée de 41% des habitants qui ont moins de 15 ans donc

improductifs, et dont la plupart vit dans le milieu rural et ne reçoit pas d’éducation capable

d’inciter le sens d’investissement et de capitalisation des compétences.

Un risque de pénurie alimentaire. Les mauvaises récoltes et le pillage des faibles réserves par

les miliciens laissent la population démunie et l’assistance internationale demeure limitée.

Les sociétés du tourisme ne seront pas prêtes à reprendre leurs activités, vu les pertes

subies, et ne pourront le faire qu’avec l’aide des autorités. Pour compenser partiellement

ces pertes, elles envisagent (les sociétés du tourisme) une exonération de plusieurs années

pour toutes les taxes liées à leurs activités (amodiation, taxes d’abattages) et l’instauration

de la sécurité sur toute l’étendue du territoire afin de garantir la quiétude de leurs clients

Du fait de l’instabilité économique, politique et militaire dans la sous-région, la scène est

donc ouverte pour les trafiquants de drogue : du cannabis en provenance d’Afrique du Sud

et de République démocratique du Congo-RDC, ainsi que de la cocaïne latino-américaine,

pour transiter par la RCA.

16

Les dangers naturels et problèmes environnementaux ;

Prolongeant le plateau camerounais de l'Adamaoua, le socle précambrien et des grès

secondaires de couverture forment une dorsale de hautes terres aplanies, dominées par des

inselbergs rocheux (kaga), se relevant à l'ouest dans le massif de Yadé (mont Ngaoui,

1 420 m) et au nord-est (Dar Fertit, monts des Bongo, 1 400 m). Ces hautes terres alimentent

une série de cours d'eau dévalant, au nord, vers la bordure de la cuvette tchadienne et, au

sud, vers l'Oubangui et la cuvette congolaise (ex-Zaïre). De régime subéquatorial au sud

(1 600 mm), les pluies décroissent vers le nord (7 mois de saison sèche, 900 mm), tandis que

s'élèvent les températures (plus de 30 °C). À l'exception d'une zone discontinue de forêt

dense dans le Sud, le pays est couvert par la forêt claire ou la savane arborée, qui abritent

une faune encore abondante de grands mammifères (éléphants, buffles, antilopes).

Devant cette richesse de la faune et de la flore, la RCA fait face à de nombreux problèmes

environnementaux et de dangers naturels qui ont des conséquences néfastes sur la

république.

effets du peuplement sur l’espace agraire et environnemental,

La population de la RCA est estimée à 3,6 millions d'habitants pour un territoire vaste de 623

000 km², soit une densité moyenne de 5,8 habitants au km². Comme le révèlent les études

démographiques, le gradient de densité de cette population croît de l'Est vers l'Ouest. Les

villages ont été regroupés le long des axes routiers, sans tenir compte de la situation des

meilleurs terroirs agricoles. La raison historique de l'adoption de cette disposition par

l'administration coloniale était de parvenir à un meilleur contrôle des populations et des

activités liées aux cultures et autres produits destinés à l'exportation (coton, café, tabac,

caoutchouc, etc.).Dans ce contexte, la pression pour les activités de productions végétales,

animales et autres s'est exercée sur un territoire autour du village dont le rayon dépasse

rarement 10 km. Cette situation s'est aggravée avec la décision prise par le gouvernement,

dans les années 60 et 70, de regrouper les villages. Il s'agissait d’augmenter la taille des

villages pour que les investissements socio-économiques de base (écoles, centres de santé,

magasins villageois, sources aménagées, aires de marché et autres) puissent toucher un

grand nombre de personnes. Mais dans la pratique, ces décisions n'ont fait que favoriser une

forte pression anthropique sur la végétation, le sol et les autres ressources naturelles du

milieu.

A défaut d'un zonage rationnel donnant des indications sur les zones de culture et de

parcours des troupeaux transhumants, on a assisté à une exploitation anarchique du milieu

physique et par conséquent à la dégradation progressive et irréversible des ressources

naturelles. Ces constats sont très visibles autour des grandes agglomérations (Kokamy-

Yambere, 1992). La tendance actuelle est à la fuite vers des zones plus éloignées des villages.

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Là encore, se pose le problème d'une difficile cohabitation entre les agriculteurs et les

éleveurs transhumants dont le mode d'exploitation des pâturages n'est guère favorable à la

préservation de la biodiversité.

UNE PERTE IMPORTANTE DE BIODIVERSITE

La République Centrafricaine, dispose d’un potentiel en ressources biologiques ou

biodiversité considérable. Malheureusement, la fragilité de ce potentiel n’est pas encore

suffisamment reconnue par l’ensemble des parties prenantes à sa gestion, tant au plan

individuel, institutionnel qu’au plan du système.

De plus les pratiques de gestion et d’exploitation des ressources sont et demeurent

fortement traditionnelles et qi exercent de pressions croissantes sur les écosystèmes,

entraînant ainsi une perte de plus en plus importante de la biodiversité.

Aujourd’hui, en l’absence d’un bilan à jour, il est à noter que la perte de ressources végétales

et animales est considérable. Le pays a perdu plus de 75% de ses éléphants, 100% de ses

rhinocéros.

D’autres espèces animales sont sous la menace d’extinction, il s’agit particulièrement des

crocodiles, hippopotames, des lions, des girafes, des buffles etc…

Le rythme accéléré du déboisement affecte également le stock du matériel végétal. En fait,

le recul de la forêt et la destruction des savanes sous la pression des modes d’exploitation

peu durable entraine inéluctablement la disparition de nombreuses espèces végétales. Ainsi

le constat général est celui de la dégradation de plus en plus prononcée des zones humaines,

l’assèchement de nombreux bassins hydrographiques, l’extension du processus de

savanisation vers les zones forestières, au sud.

De plus que près de 30 ans que les braconniers soudanais ont commencé à envahir le pays.

Au fil des années ils ont progressé et sont maintenant actifs sur les 3/4 du territoire national.

Lourdement armés, ils ont contribué à la diminution du nombre d’éléphants, léopards, lions,

buffles et autres sur près de la moitié de la RCA. En terrorisant les populations et en

entravant le développement économique du pays, ces bandes armées colonisent petit à

petit le pays à cause de l’insécurité.

Pénurie d’eau

Aux effets du peuplement sur l’espace agraire et environnemental, s’ajoute le problème

d’accès à l’eau potable en République Centrafricaine. la pénurie d’eau potable est pénible

pour les populations. Pour avoir de l’eau saine pour la consommation, certaines femmes se

privent des grasses matinées dans le but de gagner une place de choix devant les divers

points d’eau de leurs localités respectives. De plus, La qualité d’eau semble non hygiénique

et de couleur jaune. Ceci laisse dire qu’elle n’est pas bien traitée et peut être nocif pour la

santé ».

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Cette baisse de la quantité d'eau douce videra les nappes souterraines, assèchera les

rivières et les cours d'eau et augmentera le prix de l'eau potable. Les pauvres n'ont pas les

moyens pour s'acheter de l'eau. Ces changements climatiques mèneront à la sécheresse, un

phénomène que plusieurs pays sont entrain de vivre. La sécheresse nuira à l'agriculture et à

la santé des animaux, de même que ce déficit hydrique constitue un obstacle majeur à tout

tentative de développement du secteur touristique

DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES MANIFESTES

Selon une étude relativement récente, l'évolution du climat en RCA est marquée par une

perturbation au cours de la période 1951 – 2000, avec des sécheresses et des inondations

récurrentes et des variations de température importantes illustrées par une moyenne

journalière de 40°c à l’ombre en mai 2007 à Bangui contre des températures moyennes

habituelles de 25 degrés. C’est dire que les changements climatiques sont de plus en plus

perçus dans le pays. Le secteur primaire est plus soumis aux aléas climatiques, et affecté par

des pratiques de production inadaptées et par les risques de catastrophes naturelles de

grande ampleur. C’est donc la base de l’économie du pays qui est sapée.

De ce fait, tout les problèmes évoqués plus haut relatifs à La perturbation des saisons,

l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes tels les inondations et la

sécheresse récurrente, risquent de compromettre les avancées du pays en matière de

développement et d’efforts visant à éradiquer la pauvreté. Les dégâts qui affectent déjà les

écosystèmes naturels se font également ressentir au niveau des principaux secteurs de

l’économie, comme l’agriculture, l’eau, l’énergie, la santé et le transport.

Risques sociaux

Au cours de ces dernières années, les conditions de vie de la population n’a cessé de se

dégrader aussi bien sur le niveau sanitaire que sur le niveau social et éducatif. Ceci se traduit

par un taux d’analphabétisme élevé et une rareté pour ne pas dire absence d’infrastructures

sanitaires ce qui favorise la propagation des épidémies et entraine le décès d’un nombre

important de citoyens. Sans omettre de mention que plus de la moitié de la RCA vit au

dessous du seuil de pauvreté et la RCA n’arrive toujours pas à gagner son combat face à la

famine qui peut entraîner de très nombreuses maladies, plus graves les unes que les autres,

et souvent liées à des carences nutritionnelles. Mais cette insuffisance peut installer chez

l’individu des conséquences bien plus graves, et quelle que soit la maladie due à la faim,

c’est dans la plupart des cas la mort que va trouver l’affamé, s’il n’est pas soigné et nourri

rapidement.

Comme nous le savons, la sécurité reste le souci majeur du touriste, qui cherche avant tout

une destination qui lui procure la sécurité aussi bien sur le niveau sanitaire que social, cette

dernière constitue une condition décisive dans le choix d’une destination. De ce fait le

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touriste ne pourra jamais s’aventurer dans un voyage, dont les risques prennent une telle

ampleur.

D’un autre angle, les disparités sociales entre les locaux et les touristes visitant la destination

peuvent engendrer dans un premier temps une réticence de la part de la population locale

qui n’admettra pas qu’un étranger bénéficie d’autant d’avantages dont ils sont privés, ce qui

peut par la suite, aggraver la situation en la transformant en conflit et confrontation.

7. Cygne noir

Contexte

En étudiant le palmarès de la république centrafricaine nous remarquons que ce pays a

toujours été sous la protection de la république française. La France ayant déployé beaucoup

d’effort, de temps, et de fonds, a décidé récemment de ne plus intervenir dans le territoire

centrafricain. Ce dernier a déclaré officiellement qu’il encourt le risque du terrorisme dans

l’espoir d’avoir un soutien international

Cygne noir

Les états unis peuvent décider d’installer une base militaire en Centrafrique. Non pas pour

sauver la Centrafrique mais plutôt pour pouvoir contrôler toute la région vu l’emplacement

stratégique de la république.

Contexte

Après des débats houleux, des guerres civiles et une extrême tension, La partie sud du

Soudan a décidé de se détacher de la partie nord et de créer son propre état nommé le Sud

du Soudan . Ce territoire est riche en matière du pétrole et dispose de ressources naturelles

très importantes. Dès son indépendance, L’Israël a clairement déclaré son soutien et était

parmi les premiers pays qui ont rendu visite au nouvel état juste après les élections. Depuis

ce temps le sud du Soudan est considéré comme allié stratégique d’Israël.

Cygne noir

Israël peut injecter des fonds en RCA ou favoriser l’implantation des entreprises israélienne

et booster son économie pour une double raison, à la fois renforcer sa présence dans le

continent africain et faire de la RCA une plateforme d’espionnage et d’autre part pour

renforcer les alliés du Sud du Soudan si jamais ce dernier décide de mener une guerre contre

le nord .

Contexte

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La Chine et le continent africain célèbrent actuellement leurs retrouvailles. La Chine voit

dans l’Afrique un réservoir de matières premières énergétiques et minières. Pour les Etats

africains, Pékin est un partenaire commercial idéal, qui n’impose pas de conditions politiques

particulières à ses fournisseurs et qui leur assure même un soutien diplomatique. Mais les

relations sino-africaines heurtent les intérêts des Etats-Unis soucieux, eux aussi, de

diversifier leur approvisionnement pétrolier. Surtout l’enthousiasme de l’Afrique pour la

Chine risque de s’émousser rapidement ; à terme, une hausse des prix agricoles aurait un

effet négatif sur les économies africaines.

Cygne noir

Des investissements chinois en RCA qui reflètent un rapprochement diplomatique des deux

pays doivent nécessairement changer la situation économique du RCA, et même celle

politique. La phase d’indifférence des Etats Unis par rapport à ce pays doit finir avec

l’installation de la Chine. La France aussi fera de son mieux pour ne pas perdre son poids

régional, et donc nous pouvons prévoir d’autres investissements de la part des Etats Unis, et

de l’Union européenne pour rééquilibrer la balance des pouvoirs politique au centre Afrique.

Conclusion

Bien que dotée de potentialités touristiques importantes, la contribution du tourisme dans

la production de richesse nationale est encore marginale, vu que ce secteur est confronté à

un ensemble de problème relatif à la vulnérabilité de l’économie à la faiblesse de

l’infrastructure, à l’enclavement géographique et à l’instabilité politique.

Une intervention aussi bien du secteur public que privé reste primordiale afin de mettre en

place une stratégie de développement du tourisme par le biais de l’amélioration de la

qualité de vie et par la relance et la promotion touristique. Il n’existe certes pas de solutions

uniques aux problèmes cités plus haut , il est par contre clair que sans une réelle

collaboration entre différents acteurs aussi bien au niveau national qu’international , la

solution sera plus difficile à trouver .