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La Faculté des Sciences
Juridiques, Economiques et
Sociales - Salé
La gestion de la chaîne d’approvisionnement
Réalisé par :
ZOUHAIRI ABDELJALIL
N° d’apogée : 12003928
El QOCHAIRI ISMAIL
N° d’apogée : 12002909
Encadré par :
Dr. Abdelilah Kaddar
2014/2015
Titre du projet :
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 1
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon Encadreur de mémoire Dr.
Abdelilah Kaddar. Je le remercie de m’avoir encadré, orienté, aidé et conseillé.
J’adresse mes sincères remerciements à toutes les personnes qui par leurs paroles, leurs
écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes réflexions et ont accepté à me
rencontrer et répondre à mes questions durant mes recherches.
Je remercie mes très chers parents, qui ont toujours été là pour moi, « Vous avez tout
sacrifié pour vos enfants n’épargnant ni santé ni efforts. Vous m’avez donné un
magnifique modèle de labeur et de persévérance. Je suis redevable d’une éducation
dont je suis fier ».
Enfin, je remercie tous mes Ami(e)s que j’aime, Pour leur sincère amitié et confiance,
et à qui je dois ma reconnaissance et mon attachement. À tous ces intervenants, je
présente mes remerciements, mon respect et ma gratitude.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 2
Tableau 1 : La distinction entre la chaine d’approvisionnement et la chaine de valeur : ..................... 11
Tableau 2 : L’évolution de la logistique : ..................................................................................... 15
Tableau 3 : Processus commerciaux de la gestion de la chaîne d’approvisionnement : ....................... 20
Tableau 4 : La comparaison entre la GCA et la gestion traditionnelle : ............................................ 21
Tableau 5 : Une vision synthétique de l’évolution de la GCA sur 50 ans : ......................................... 23
Tableau 6 : Les avantages, Les obstacles et des améliorations dans la GCA : ................................... 30
Tableau 7 : Les stratégies de gestion de la chaine d’approvisionnement : ........................................ 41
Tableau 8 : Des logiciels adaptés à chaque niveau décisionnel de l’entreprise : ................................ 53
Tableau 9 : Un modèle de matrice de segmentation achats inspirée de Kraljic (1983) : ...................... 54
Tableau 10 : Matrice des relations Clients – Fournisseurs de Bensaou (1999) : ................................... 56
Tableau 11 : Le Top 25 mondial des entreprises les plus performantes pour leur chaîne
d’approvisionnement en 2014 ................................................................................... 72
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 3
Figure 1.Schéma d’une chaîne d’approvisionnement (en gris) dans l’ensemble du réseau de la chaîne d’App ... 8
Figure 2. Le point de vue traditionnel des processus de la chaîne d’approvisionnement: .......................... 8
Figure 3. Une représentation possible de la chaine d’approvisionnement: .................................... 9
Figure 4. Une autre représentation possible de la chaine d’approvisionnement ................................... 10
Figure 5. Le lien entre la chaine d’approvisionnement et la chaine de demande : ................................. 12
Figure 6. Le lien entre la chaine d’approvisionnement, de valeur et de demande : ................................ 13
Figure 7. La schématisation de gestion de la chaine d’approvisionnement : ....................................... 18
Figure 8. La schématisation de gestion de la chaine d’approvisionnement( détaillée) : .......................... 19
Figure 9. L’influence de chaque principe de management : ......................................................... 38
Figure 10. Matrice des tâches de planification (Stadler, Kilger, 2000) ............................................... 44
Figure 11. Synthèse de la chaine logistique de McDonald’s : ........................................................ 67
Figure 12. La schématisation de la chaine d’approvisionnement d’Apple ......................................... 68
Figure 13. La schématisation de la chaîne d’approvisionnement d’Amazon.com ................................. 70
Figure 14. La schématisation d’une chaine d’approvisionnement du médicament ............................... 73
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 4
GCA La gestion de la chaine d’approvisionnement
S&OP Sales and operations planning
GCVP Gestion du cycle de vie des produits
SCOR Supply chain operations reference
SCC Supply Chain Council
EDI L’échange des données informatisées
SGA Système de Gestion des approvisionnements
SCE Supply Chain execution
SPA Système de Planification Avancée
PGI Progiciel de Gestion Intégré
ERP Enterprise Ressource Planning
APS Advanced Planning System
DRP Distribution Resource Planning
EDI Electronic Data Interchange
ERP Enterprise Resource Planning
MRP Material Requirement Planning
MRPII Material Requirement Planning II
RCCP Rough Cut Capacity Planning
SCE Supply Chain Executive
SCM Supply Chain Management
WMS Warehouse Management Systems
SGE Systèmes de Gestion des Entrepôts
WMS Warehouse Management System
SGT Système de Gestion des Transports
TMS Transport Management System
GAC Gestion Avancée des Commandes
AOM Advanced Order Management
SGA Systèmes de Gestion des Ateliers
MES Manufacturing Execution System
SGD Système de Gestion des Dépôts
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 5
u cours de la dernière décennie, nous avons constaté une évolution très rapide des
chaînes d’approvisionnement tant au niveau du volume transigé, de la distance
parcourue, que de l'internationalisation des activités. Avec la compétition
grandissante et les fortes pressions pour augmenter les marges de profit, les entreprises
œuvrent maintenant dans un environnement de plus en plus complexe et dynamique. Pour
faire face à ce nouvel environnement, elles se sont dotées de nouveaux outils ainsi que de
nouveaux systèmes qui leur permettent de piloter leurs chaînes logistiques plus
efficacement.
Le marché demande aux entreprises de diminuer leurs coûts d'opération pour être en
mesure d'offrir leurs produits ou services au plus bas prix possible. La compétition est de
plus en plus grande dans l’industrie du commerce au détail, et par conséquent, les
entreprises ont dû trouver de nouvelles méthodes afin de diminuer leurs coûts. L'une des
méthodes utilisées est le gain d'un avantage stratégique en s'approvisionnant dans les pays
où la main-d'œuvre est moins dispendieuse. Avec ce phénomène, les entreprises ont vu
leurs coûts de production et d'approvisionnement diminuer considérablement. Par contre,
plusieurs autres caractéristiques de leurs chaînes logistiques ont évolué. Les coûts et les
délais de transport ont augmenté considérablement, car les fournisseurs sont maintenant
dispersés géographiquement. Leur niveau de stock a ainsi augmenté dans les entrepôts et
dans les centres de distribution, afin d'assurer un niveau de service adéquat et faire face à
l'incertitude de la demande. Tous ces changements ont rendu ces chaînes beaucoup plus
complexes à gérer.
La gestion de la chaine d’approvisionnement (GCA) est arrivée en réponse à cette
problématique. Ces nouvelles techniques de management ont comme objectif de
coordonner un ensemble d'activités et de décisions relatives à la chaîne logistique, afin
d'offrir un meilleur niveau de service au consommateur, tout en abaissant les coûts
d'opération. La chaîne d’approvisionnement est maintenant une façon de se démarquer de
la concurrence et de détenir un avantage compétitif.
Dans la suite de ce mémoire, Le contexte de la recherche et notre problématique
seront définis et illustrés d’une manière détaillée. sera consacrée sur les
études théoriques, puisque dans le chapitre I, on va étudier la notion de la chaine
d’approvisionnement et dans le chapitre II la notion de la gestion de la chaine
d’approvisionnement et les différents modèles utilisés dans cette dernière, à titre
d’exemple : La planification, les stratégies, les obstacles et ainsi de suite de la GCA . Par la
suite, sera précisée sur les études de cas de la gestion de chaînes
d’approvisionnement, par exemple le cas des entreprises les plus performantes pour leur
GCA.
A
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 6
Afin de mieux comprendre d’où viennent les termes chaîne et approvisionnement, l’étude de
l’étymologie de ces mots peut aider à mieux comprendre le sens. Tout d’abord le mot chaîne provient
du mot latin « catena » qui a pour première signification chaîne, liens, mais aussi entrave, freins; la
second définition étymologique caractérise une série d’éléments liés entre eux, ou encore une suite, un
enchaînement. Une chaîne se définie comme une suite d'anneaux de métal, de plastique, liés les uns
dans les autres (chaînons) ou articulés entre eux (maillons), et servant à orner, à attacher, à transmettre
un mouvement.
Le mot approvisionnement, quant à lui, désigne l’action de pourvoir, munir quelqu'un, de ce qui lui est
nécessaire : tout ce qui concerne les vivres, le matériel, l’énergie et les marchandises.
Quelques définitions de la chaîne d’approvisionnement :
Christopher1, (2010) : “Réseau des organisations impliquées, (en amont et en aval)2, dans
les différents processus et activités produisant de la valeur sous forme de produits et de services
destinés au client final”.
Ellram3, (1991) : “Un réseau d’entreprise qui interagit pour livrer un produit ou un service au
client final”.
Johnson, (1995) : “… le processus qui oriente stratégiquement le mouvement des
matériaux du fournisseur principale jusqu’à leur arrivée chez le client final”. 1 Martin Christopher a été à l'avant-garde du développement de la nouvelle pensée en logistique et supply chain management
depuis plus de trente ans. 2 Amont et Aval : L’amont désigne généralement le marché constitué de l’offre de biens et services des fournisseurs.
Par contre l’aval est donc constitué des consommateurs finals et des distributeurs. 3 Professeure Lisa Ellram est l'un des professeurs top 10 mondial en gestion de chaîne d'approvisionnement. Son nom
est immédiatement reconnaissable à n'importe qui sur le terrain grâce à son dossier de nombreuses publications.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 7
Lee et Billington4, (1992) : “Réseaux de sites de fabrication et de distribution qui procurent
les matières premières, les transforment en produit intermédiaires et finis et distribuent ces derniers aux clients finaux”.
Monczka5 et al.,(2008) : “Concept dont l'objectif principal est d'intégrer et de gérer le flux
des approvisionnements, grâce à différents tiers et fonctionnalités de la chaîne, et ce, allant du fournisseur principal au client final”.
Teller6 et al., (2012) : “Une chaîne d’approvisionnement renvoie à un réseau d'organisation,
un effort synchronisé et intégré qui a pour but de diriger des processus, des marchandises physiques, des fonds et de l’information en amont et en aval et une perspective holistique
qui vise à créer de la valeur pour le client final”.
À nos yeux, La chaîne d’approvisionnement est une séquence (prises de décisions et exécution) de
processus (produits, information et argent) et de flux visant à répondre aux exigences finales des clients
et qui ont lieu au sein et entre les différentes étapes de ce continuum, de la production à la
consommation finale.
La chaîne d’approvisionnement comprend non seulement le producteur et ses fournisseurs, mais aussi,
selon les flux logistiques, les transporteurs, les entrepôts, les détaillants et les consommateurs. D’une
façon plus générale, les chaînes de production comprennent aussi le développement de nouveaux
produits, le marketing, les opérations, la distribution, la finance et les services à la clientèle.
La Figure 1 décrit une chaîne d’approvisionnement générique. Elle apparaît dans le contexte de ce
que l’on nomme normalement « l’ensemble du réseau de la chaîne d’approvisionnement ». Dans un tel
réseau, chaque entreprise appartient à au moins une chaîne d’approvisionnement: c’est-à-dire qu’elle a
de nombreux fournisseurs et consommateurs. Un producteur laitier, par exemple, obtient des intrants
tels que l’alimentation et les médicaments pour animaux d’un certain nombre de fournisseurs. Il ou elle
livre le lait à un ou plusieurs conditionneurs qui à leur tour distribuent les produits transformés à un ou
plusieurs détaillants.
4 HauL.Lee Thoma Professeur d'opérations, Information et technologie Directeur des stratégies et Leadership en
programme des chaînes d’approvisionnement, Directeur exécutif de l'Institut Stanford pour l'Innovation dans les pays en développement. 5 ROBERT M. MONCZKA a fait des recherches et publié plus de 150 articles et livres dans le domaine de gestion de la
chaîne d’approvisionnement, Il est également professeur à « Michigan State University ». 6 Christoph Teller est un maître de conférences en marketing basé l'Institut d'études de détail, école de Management
de Stirling, Université de Stirling. Il a été professeur adjointe à la Vienna Université de l’Economiques et Business.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 8
Figure 1.Schéma d’une chaîne d’approvisionnement (en gris) dans l’ensemble du réseau de la
chaîne d’approvisionnement
Une conception traditionnelle de la chaîne d’approvisionnement est celle du ‘cycle’. Selon ce point de
vue, les processus de la chaîne d’approvisionnement sont divisés en une série de cycles qui ont lieu
chacun à l’interface entre deux stades successifs Figure 2. Chaque cycle est découplé des autres cycles
grâce à un inventaire, afin qu’il puisse fonctionner indépendamment, optimiser son propre processus et
ne pas être bloqué par les ‘problèmes’ des autres cycles. Nous pouvons citer comme exemple un cycle
dans lequel les inventaires du détaillant sont remplis par la livraison des produits de l’inventaire des
produits finaux d’un conditionneur. Un autre cycle se charge de remplir l’inventaire du conditionneur
grâce à la production de nouveaux produits finaux. Ce point de vue en termes de ‘cycles’ de chaîne
d’approvisionnement définit clairement les processus en jeu, les propriétaires de chaque processus,
leurs rôles et responsabilités. Bien que cette situation semble satisfaisante, la prochaine section décrira
certains effets négatifs du point de vue de la chaîne d’approvisionnement.
Figure 2. Le point de vue traditionnel des processus de la chaîne d’approvisionnement: cycles
(les triangles représentent les inventaires des produits)
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 9
Figure 3. Une représentation possible de la chaîne d’approvisionnement:
Ce schéma permet de mettre en évidence les différents flux qui circulent entre les agents de la chaîne
d’approvisionnement. Il est essentiel de comprendre comment circulent les informations mais aussi de
constater que les échanges se font aussi bien dans un sens que dans l’autre. En effet, les échanges sont
réciproques et sont latéraux sans pour autant être limités à être transmis que dans un sens défini. En
dehors des flux d’informations, il existe d’autres flux, eux aussi nécessaires pour que la collaboration se
passe parfaitement : les flux financiers et les flux physiques. Ces derniers existaient déjà avant la mise en
place de la chaîne d’approvisionnement intégrée. Les flux physiques, eux aussi à double sens, se
décomposent en plusieurs étapes principales telles que l’approvisionnement qui consiste à se fournir en
matières premières, puis la transformation où les matières de bases vont être travaillées afin de
fabriquer le produit final qui sera ensuite diffuser au public grâce à l’étape de distribution. Ces flux
représentés en double sens montrent qu’il peut y avoir des retours dans le cas d’un défaut ou encore
d’une anomalie sur le produit. Les flux financiers, quant à eux, ne font que remonter la chaîne car
chacun des acteurs va être tenus de payer l’intervenant précédent sur la chaîne de l’offre. C’est en effet,
les fournisseurs qui vont être le point de départ et approvisionner les manufacturiers. Ces derniers
auront alors une dette envers les premiers, et ainsi de suite jusqu’au client final. Le flux principal de la
chaîne d’approvisionnement reste le flux financier. Les flux financiers se dirigent dans le sens
remontant la chaîne d’approvisionnement. Pour mieux comprendre de quoi ils sont composés voici un
zoom sur les détails de ces flux :
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 10
Comme le montre les flèches, le flux est ascendant. C’est donc le client qui va commencer par
payer au distributeur la totalité des courses qu’il a effectuées, le paiement est direct. Le distributeur
va procéder au paiement des factures auprès du manufacturier pour la livraison des produits finis
après avoir transformés les matières premières. De même, le manufacturier va rémunérer le ou
plutôt les fournisseurs pour l’approvisionnement en matières premières ou composants essentiels
pour la fabrication des produits à vendre. Ces derniers se font de manières différés car les acteurs
ont un délai de paiement plus important que le client final qui paye directement.
La chaîne d’approvisionnement s’est développée au sein de l’entreprise pour pouvoir répondre plus
efficacement et avec plus d’efficience à la demande des clients c’est pour cela que le schéma
précédent n’est pas assez précis. En effet, dans cette optique, le client doit se trouver au centre de la
chaîne d’approvisionnement; le consommateur final se situe en amont et en aval de la chaîne. Le
client va être le point de départ de la production mais aussi le point d’arrivée car il est le
consommateur final du produit. C’est ce dernier qui va déclencher la conception des Fournisseurs
Manufacturier Distributeur Clients produits ; il se trouve alors au centre de la chaîne de l’offre
globale comme sur la représentation ci-contre :
Figure 4. Une autre représentation possible de la chaîne d’approvisionnement
Cette schématisation montre l’étroite collaboration entre les différents acteurs de la chaîne globale.
Tous les intervenants de la chaîne d’approvisionnement sont liés entre eux et communiquent
ensemble pour satisfaire au mieux leur cible commune : le client final. L’échange d’informations est
bilatéral ce qui permet une totale coopération entre les activités. La transparence et la confiance
sont également des éléments essentiels.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 11
Les chaînes d'approvisionnement sont parfois appelées les chaînes de valeur, de sorte que le terme
reflète l'idée que la valeur ajoutée aux produits et services offerts sur ou par la chaîne. Une chaîne de
valeur n’est ni plus ni moins qu’un partenariat étroit entre différents maillons de la chaîne
d’approvisionnement, dans le but de répondre aux demandes des consommateurs et de créer de la
valeur et des profits.
Si cette terminologie vous semble récente, c’est que son auteur, Michael Porter7, qui la publia en 1995 a
réutilisé ce terme de « valeur » dans son nouveau modèle « creating shared value » récemment dans le
Harvard Business review. La chaîne de valeur est donc un concept qui existe depuis un certain temps.
Le postulat de cette approche est de passer d’une approche « push », soit la chaîne
d’approvisionnement, à une approche « pull » basée sur la valeur propre à la clientèle de l’organisation.
En bref, dans cette approche, les processus d’une organisation doivent être étudiés dans leur ensemble
pour déterminer ceux qui amène de la valeur pour l’organisation. La chaîne est donc basée sur les
besoins des clients (j’aime bien penser « des parties prenantes ») et non sur les possibilités de
production. J’aime à penser que cette approche facilite aussi l’innovation radicale versus l’innovation
graduelle (ou « incremental innovation8 vs. Radical innovation9) considérant son approche client et
besoins.
La distinction de ces deux approches. Il va sans dire que l’étude de la chaîne d’approvisionnement est
importante, mais quand on regarde le modèle d’affaires d’une organisation afin de le transformer en
organisation davantage responsable, l’approche de la chaîne de valeur est beaucoup plus prometteuse.
Tableau 1 : La distinction entre la chaîne d’approvisionnement et la chaîne de
valeur :
7 Michael Porter, né le 23 mai 1947 à Ann Arbor dans le Michigan, est professeur de stratégie d'entreprise à
l'Université Harvard et consultant d'entreprise. 8 L’innovation incrémentale consiste à constamment et presque imperceptiblement améliorer un produit, un service
ou un procédé. Celle-ci est généralement conduite par les acteurs en place qui essaient sans prendre de grands risques de faire évoluer leurs offres afin de rester compétitifs. 9 L'innovation radicale représente un changement décisif par rapports aux autres produits et services offerts.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 12
La chaîne demande est le même, comme la chaîne d'approvisionnement, mais en mettant l'accent
sur « pull » consommateur contre « push » de fournisseur. La chaîne de demande commence avec les
clients, puis engouffrant entre les revendeurs, distributeurs et autres partenaires d'affaires qui aident à
vendre des produits et des services de la société.
La chaîne de demande est plus complexe, en amont et en aval des relations entre les fournisseurs et les
clients doivent être gérés de livrer le coût le plus bas et la meilleure valeur pour le client dans l'ensemble
de la chaîne d'approvisionnement.
Les ventes et services sont l'autre moitié de la chaîne de valeur, qui collectivement conduire et soutenir
la demande et sont connus comme la chaîne de demande. Progrès dans la transformation du côté de la
demande des entreprises sont derrière le côté de l'offre, mais il y a un intérêt croissant aujourd'hui pour
transformer les chaînes de demande.
En effet, La chaîne de la demande est la partie de la chaîne de valeur qui stimule la demande.
Figure 5. Le lien entre la chaîne d’approvisionnement et la chaîne de demande :
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 13
Figure 6. Le lien entre la chaîne d’approvisionnement, de valeur et de demande :
Le mot logistique a vu sa définition évoluer, depuis sa création en 1836. Jusqu’au début des
années 1900, il était surtout utilisé dans le domaine militaire. Pendant la dernière décennie, le concept
de la chaîne d’approvisionnement a entrainé une transformation radicale de la logistique (Kumar10 et al,
2011). En effet, plusieurs entreprises ont commencé à sous-traiter11 les activités logistiques
précédemment effectuées à l’interne à des tierces parties (Li et Fung12, 2011). Ceci leur a permis de
réduire les coûts opérationnels, d’améliorer la qualité et la valeur ajoutée des services et d’assurer une
collaboration efficace entre les différents partenaires de la chaîne d’approvisionnement.
Alors, on peut dire que La logistique fait partie de la chaîne d’approvisionnement. Et aussi que la
chaîne d’approvisionnement est plus globale elle comprend la chaîne logistique et la chaîne de
transport.
10
Dr Mukesh Kumar est associé de recherche spécialisé en risque et résilience des réseaux mondiaux au Centre de l'IFM pour International fabrication. Il a développé des processus de gestion du risque pour l'investissement manufacturier mondial décisions et chaîne d'approvisionnement. 11
Sous-Traiter : La sous-traitance est un contrat par lequel une entreprise demande à une autre entreprise de réaliser une partie de sa production ou des entreprises auxquelles sont agréées certaines parties de travail. 12
Li & Fung est une entreprise de logistique, de commerce et distribution, basée à Hong Kong.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 14
La définition de la logistique qui se base sur celle proposée par le Conseil13 la gestion de la logistique et
qui démontre que la logistique fait partie de la chaîne d’approvisionnement.
Cooper14 et al, (1997) : ‘La logistique fait partie du processus de la chaîne d’approvisionnement et
permet de planifier, mettre en œuvre et contrôler le flux efficace du stockage des biens, des services et
des informations qui les concernent, de leur origine à la consommation afin de répondre aux exigences
du consommateur et de satisfaire les exigences imposées par d’autres parties prenantes comme le
gouvernement (nouvelles règles et réglementations comme la Loi générale sur l’alimentation) et la
communauté des détaillants (par ex. l’Initiative mondiale sur la sécurité sanitaire des aliments)’.
Cette définition incorpore notamment le service à la clientèle, le transport, le stockage, la sélection
du site de l’usine, le contrôle des inventaires, le traitement des commandes, la distribution, les
achats, la manipulation des matériaux, la manipulation des produits finis et la prévision de la
demande. Certains aspects de l’élaboration des produits, tels que les variations du style d’emballage
et les étiquettes des produits associés sont également importants.
Donc, la chaîne d’approvisionnement correspond à l’évolution de la logistique. La
logistique n’est en effet qu’un élément (important) du management de la chaîne d’approvisionnement.
13
Le Council of Supply Chain Management Professionals 14
Professeur Martha Cooper a écrit trois livres sur le service à la clientèle, de partenariats et de planification stratégique pour la logistique et mène une étude annuelle sur les femmes dans la logistique.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 15
Tableau 2 : L’évolution de la logistique :
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 16
Gestion vient du nom latin « gestio » : action de gérer, exécution, issu du verbe gérer : exécuter,
accomplir ; au départ pour le compte d'autrui, d'où le gérant d'affaires qui est un mandataire.
Cependant, le mot a pris un sens plus ambitieux en devenant carrément le synonyme des termes
d'administration, de management, de gouvernement, de direction. Elle est même préférable puisque
l'on parle d'études d’administration.
Il faut remonter à 1958 pour retrouver l’origine du terme gestion de la chaîne
d’approvisionnement (en anglais : supply chain management), lorsque Jay Wright Forrester15
écrivait : « Le management est à la frontière d’un changement majeur en comprenant comment le
succès des sociétés industrielles dépend de l’interaction entre les flux d’information, de produits,
d’argent, de main d’œuvre et de biens d’équipement ».
Le terme « supply chain management » apparaîtra vingt-quatre années plus tard, en 1982, dans
un article d’Oliver16 et Webber17 : « Supply-chain Management : Logistics Catches Up With Strategy ».
Si le terme supply chain management n’est apparu qu’en 1982, les hommes ont sans nul doute été
conduits à gérer des chaînes logistiques dès qu’ils se mirent à faire du commerce ou la guerre.
Donc, le terme ‘Gestion de la chaîne d’approvisionnement ’ est relativement neuf. Il est
d’abord apparu dans les textes sur la logistique dans les années 80 et décrivait une approche à la gestion
15
Jay Wright Forrester (né le 14 juillet 1918, Climax, Nebraska) est un pionnier américain en informatique et un théoricien des systèmes. 16
Keith Oliver est un logisticien Britannique et consultant, célèbre pour avoir inventé les termes « Supply Chain » et « Supply Chain Management » tout d'abord leur utilisation en public dans une interview avec Arnold Kransdorff du Financial Times sur le 4 juin 1982. 17
Richard Weber est professeur de mathématiques de Churchill de recherche opérationnelle et du Queens' College.
Il a commencé à Cambridge comme un baccalauréat de mathématiques en 1971,
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 17
des inventaires qui met l’accent sur l’approvisionnement en matières premières. Les gestionnaires de la
logistique de la vente au détail, des épiceries et de toute autre industrie aux inventaires importants
commencèrent à réaliser qu’un avantage compétitif important pouvait être obtenu en gérant le flux des
produits dans leurs canaux entrants et sortants. La littérature commerciale sur la gestion des achats ne
déclare que « la GCA a d’abord amélioré la fonction d’achat pour ensuite devenir une partie intégrante
du processus de planification de l’entreprise ». Depuis son introduction dans le commerce au détail et le
secteur secondaire18, le concept de la chaîne d’approvisionnement s’est étendu à d’autres industries.
Christofer (1998) : « La GCA est la planification intégrée, la mise en œuvre, la coordination
et le contrôle de tous les processus commerciaux et des activités nécessaires à la production, à
la livraison, aussi efficace que possible, de produits qui satisfont les exigences du marché. »
Oliver et Weber (1982), indiquent que le « La gestion de la chaîne
d’approvisionnement couvre le flux de produits du fournisseur à l’utilisateur final en passant
par les chaînes de production et de distribution. »
Johnson et al, (1999) : “La gestion de la chaîne d'approvisionnement est généralement
utilisée pour décrire la gestion globale des flots de matériaux, d’informations et de fonds et cela
à partir des fournisseurs, allant aux producteurs, assembleurs finaux, distributeurs (les entrepôts
et les détaillants) et finalement aux consommateurs”.
Le Council of Supply Chain Management Professionals19 propose la définition
suivante :
« La gestion de la chaîne d’approvisionnement comprend la planification et la gestion de toutes les activités impliquées dans l’approvisionnement et la transformation et toutes les activités logistiques. Il inclut également la coordination et la collaboration avec des partenaires qui peuvent être des fournisseurs, des intermédiaires, des prestataires et des clients. La GCA est une fonction d’intégration dont le rôle principal est d’intégrer les différents métiers et les différents processus dans et entre les entreprises au sein d’un modèle cohérent et performant. Il inclut toutes les activités de gestion de la logistique citées ci-dessus ainsi que les opérations de production, et il pilote la coordination des processus et des activités au sein et entre le marketing, les ventes, le développement produit, la finance et les technologies de l’information ».
Une définition, qui présente la gestion de la chaîne d’approvisionnement en termes d’objectif, est
fréquemment utilisée : « La GCA est un ensemble d’approches utilisées pour intégrer efficacement les
fournisseurs, les manufacturiers, les entrepôts, les distributeurs, les détaillants et les clients de manière à
produire et à distribuer les bonnes quantités de produits, aux bons endroits et au bon moment pour
18
En économie, le secteur secondaire, parmi les trois secteurs économiques définis dans la comptabilité nationale, regroupe les activités liées à la transformation des matières premières issues du secteur primaire (industries manufacturières, construction). 19
The Council of Supply Chain Management Professionals (CSCMP) est une association professionnelle dans le monde entier par excellence dédiée à la promotion et la diffusion de la recherche et de connaissances sur la chaîne d'approvisionnement, fondée en 1963. Avec plus 8 500 membres représentant presque tous les secteurs de l'industrie, gouvernement et des universités de 67 pays, CSCMP membres sont les principaux praticiens et autorités en matière de logistique et supply chain management.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 18
réduire les coûts inhérents à l’ensemble du système, tout en rencontrant les niveaux de services désirés
par les clients ».
D’autres définitions présentent le GCA comme un principe de management.
Figure 7. La schématisation de gestion de la chaîne d’approvisionnement :
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 19
Figure 8. La schématisation de gestion de la chaîne d’approvisionnement (détaillée) :
Lorsque l’on définit la GCA, « un processus commercial » peut être considéré comme un
ensemble d’activités structurées, mesurées, conçues pour produire des résultats spécifiques pour un
client ou un marché spécifique. Parallèlement aux processus logistiques de la chaîne
d’approvisionnement, composés notamment d’opérations, de gestion des inventaires et de distribution,
nous distinguons des processus commerciaux qui sont associés à l’élaboration de nouveaux produits, le
marketing, la finance et la gestion des rapports avec les clients.
Une bonne GCA nécessite un changement du niveau des processus de gestion commerciale individuels
au sein des organisations à l’intégration des activités dans les principaux processus de la chaîne
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 20
d’approvisionnement. Lambert20 et Cooper (2000) ont identifié huit principales actions commerciales
qui pourraient être intégrées aux principaux membres de la chaîne d’approvisionnement (Tableau 3). Ce
n’est habituellement pas nécessaire t’intégrer tous les processus; par ex. si l’indicateur de performance
de l’ordre gagnant est satisfaisant, il faudra cibler la satisfaction des commandes, alors que si l’ordre
gagnant est l’innovation du produit, le développement du produit en collaboration avec les autres
partenaires sera visé.
Tableau 3. Processus commerciaux de la gestion de la chaîne
d’approvisionnement :
La gestion de la chaîne d’approvisionnement se distingue des approches de gestion
classiques par de nombreux aspects, comme on peut le voir dans le tableau suivant :
20
Dr. Douglas M. Lambert cherche portent sur le rôle des partenariats dans l'obtention d'un avantage concurrentiel et de mesure, de la valeur de la logistique de vente et de la gestion de la chaîne d'approvisionnement. Dr Lambert est rédacteur en chef du Supply Chain Management : processus, partenariats, Performance et co-auteure de, bâtiment haute Performance des relations d'affaires, principes fondamentaux de la gestion logistique, gestion stratégique de la logistique et Management dans les canaux de commercialisation.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 21
Tableau 4. La comparaison entre la gestion de chaîne d’approvisionnement et la gestion
traditionnelle :
La gestion de la chaîne d’approvisionnement constitue l’enjeu prioritaire et indispensable
pour l’entreprise, pour optimiser au mieux sa productivité. La GCA cherche à fluidifier les
différents échanges, les flux circulants dans l'entreprise mais aussi dans les relations entre
l'entreprise et son environnement. L'entreprise doit pour cela définir les outils, les méthodes, les
stratégies,… permettant d'améliorer l'approvisionnement, tout en cherchant à réduire les stocks et
les délais de livraison.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement implique comme on l’a vu l’intégration des acteurs
dans la chaîne d’approvisionnement. L’évolution dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement est
incontestable. Voici un retour sur ce qui existait avant la chaîne d’approvisionnement...
Avant la naissance du concept de chaîne d’approvisionnement, les acteurs de la chaîne
d’approvisionnement prévoyaient les ventes et la production en fonction des prévisions de l’agent
précédent. C’est tout d’abord le fournisseur direct du consommateur c'est-à-dire le distributeur qui va
prévoir les ventes prochaines sur une période en se basant sur les sorties de caisse. Il va ensuite
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 22
transmettre ses prévisions à son fournisseur qui va, à son tour établir des prévisions de ventes en
partant de celles de son client mais en prévoyant une marge d’erreur de 10% environ. De même pour
les autres intervenants, chacun va réaliser ses prévisions en les augmentant de 10% pour toujours être
capable de répondre à la demande. C’est ce qu’on appelle le « bullwhip effect21 » et induit des frais
importants pour chaque agent. Chacun détiendra un stock d’invendus dans la majorité des cas. Dans ce
type de gestion, les entreprises étaient dans la plupart des situations perdantes ou du moins peu
gagnantes.
De nos jours, la chaîne d’approvisionnement tend à évoluer d’une configuration linéaire et
stable dans le temps vers une structure réticulaire dynamique, aux agencements temporaires car
modelés par une demande du marché (Fabbe-Costes22, 2007).
Ces nouvelles formes d’organisations requièrent des compétences spécifiques, sources de
différenciation.
Le contexte d’évolution continuelle fait toujours plus progresser le niveau de la compétition :
le succès d’une entreprise ne dépend pas seulement de la gestion des activités de base mais dépend
aussi des relations et de la gestion des fournitures. Ainsi, en haut et en bas de la chaîne
d’approvisionnement, une entreprise a besoin de gérer les relations avec les clients et les fournisseurs.
Naturellement, la tendance croissante à la sous-traitance entretient cette nécessité.
En dépit du fait que le terme “gestion de la chaîne d’approvisionnement” (Supply Chain
Management/SCM) est d’abord apparu dans la littérature dans les années 80, il a des racines dans les
années 60, quand le ‘Council of Supply Chain Management Professionals’ (CSCMP) donna une
définition de la distribution physique. Dans les années 80, la gestion de la chaîne d’approvisionnement
(SCM) commença à aborder l’intégration des flux d’informations de matériaux, depuis les matières
premières jusqu’aux clients finaux. Pendant les années 90, de nombreux termes fleurirent, très similaires
en fait : ‘network sourcing’ (réseau d’approvisionnement), ‘supply pipeline management’ (gestion
des canaux d’approvisionnement), ‘network supply chain’ (chaîne de réseaux
d’approvisionnement), ‘supply base management’ (gestion des approvisionnements de la base),
‘value chain management’ (gestion de la chaîne de valorisation), ‘value stream management’
(gestion du flux de valorisation).
Alors, la gestion de la logistique évolue et fini par se fondre à un nouveau concept : la Supply
Chain Management (SCM) ou en français Gestion de la Chaîne d’approvisionnement (GCA).
L’objectif de la SCM est d'optimiser la gestion des flux physiques et des flux d'information le long de la
chaîne d’approvisionnement depuis le fournisseur du fournisseur jusqu'au client du client.
21
bullwhip effect ou L’effet coup de fouet est un phénomène typique des chaînes d’approvisionnement de
commande. Il consiste en une amplification extraordinaire des variations de la demande au fur et à mesure que l’on s’éloigne du client final, le consommateur. (http://www.al-consulting.com/lean/dataleanxpress/lxp3/lxp3cb.htm) 22
Nathalie Fabbe-Costes responsable du Master Droit, Économie et Gestion mention Management, Logistique et Stratégie Gilles PACHE, Professeur des Universités en Sciences de Gestion.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 23
Tableau 5 : Une vision synthétique de l’évolution de la GCA sur 50 ans :
Années
Logistique dans l’entreprise
Fonctions concernées Outils et modèles
(exemples)
Organisation
1960 Activités liées au Transport, à la manutention, à l’entreposage ; recherche d’efficience
Conflit avec la gestion de production ; activités utiles au marketing
Wilson (1934) ; Forrester (1958) ; Utilisation de la recherche opérationnelle.
Optimisations disjointes par les différentes fonctions de l’entreprise
1970 Gestion des flux pour augmenter la réactivité et la flexibilité ;
Fonction logistique ; création de l’ASLOG23 ; Intérêt de la Direction Générale
Utilisation de la recherche opérationnelle ; MRP24
Recherche de compromis
logistiques dyadiques entre des fonctions liées par un même flux
1980 Dimension anticipatrice (planification) et stratégique ; Gestion et contrôle des stocks
Appui des directions financières qui cherchent à réduire le poids financier des stocks ; notion de processus (commune à la gestion des opérations) ;
dimension stratégique
MRP2 ; DRP bases logistiques distributeurs ; kanban25 ; JAT, importance des systèmes d’information
Double dimension de la logistique, organisationnelle et opérationnelle (qui peut être sous-traitée) ;
1990 Gestion par les flux ; SCM
S’ouvre à d’autres
fonctions comme la vente, la
gestion de projet
ERP, crossdocking, EDI, ECR, CPFR
“les options du management stratégique surdéterminent les choix organisationnels de la firme” (Colin, 2005) Dimension inter-organisationnelle avec le SCM
2010 Logistique et SC durables/responsables ; chaînes virtuelles ; SCM ;
GRH26 Mutualisation : « usines logistiques » du e-commerce
Responsabilité sociale étendue à la chaîne logistique ; hyper concurrence entre les chaînes logistiques
23
L’ASLOG, l’Association française pour la logistique est une organisation neutre et indépendante. Multisectorielle, elle est aujourd’hui la seule association qui couvre l’ensemble des activités au sein de la chaîne logistique globale. 24
MRP: Material Requirement Planning 25
Un kanban (カンバン ou 看板, terme japonais signifiant « enseigne, panneau ») est une simple fiche cartonnée que
l'on fixe sur les bacs ou les conteneurs de pièces dans une ligne d'assemblage ou une zone de stockage. 26
GRH : La gestion des ressources humaines
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 24
Les éléments de la gestion de la chaîne d’approvisionnement représentent sur cinq éléments clés suivis par certains d’autres sous-éléments complémentaires qui décrivent comment travailler dans la
chaîne d'approvisionnement en détail, à savoir:
Le plan est un élément stratégique de la gestion de la chaîne d'approvisionnement parce que le but principal est d'assurer la demande de produit et service du client, Et la plus grande part de la planification sera axée sur le développement d'une matrice mise à la disposition pour contrôler et diriger la chaîne d'approvisionnement jusqu’à devenir efficace, Et de réaliser à moindre coût une meilleure qualité et de plus grandes valeurs aux services des clients.
Il y a certains sous-éléments détaillés sont :
Clients: la détermination desquels produits et services requis par les clients.
Prédiction : la prévision de la quantité et le moment de la demande du client.
Le processus d’achat vise à sélectionner les fournisseurs selon des besoins spécifiques de
l’entreprise une fois qu’ils émergent. La première tâche consiste à définir des spécifications pour les
biens ou services requis, le Service Achat peut ensuite prospecter et choisir les fournisseurs au cas où la
base d’achat n’est pas à jour, une Demande de Devis est ensuite soumise aux fournisseurs
présélectionnés et enfin la négociation et la sélection finale du fournisseur sont pratiquées. Le processus
d’achat finit avec la conclusion du contrat. Il comprend aussi certains sous-éléments tels que :
Le stock : Répondre aux besoins de demande avec une gestion efficace des coûts pour conserver le stock.
L’évaluation : évaluer les fournisseurs potentiels, Et puis obtenir un contrôle de leurs qualités et de la livraison à temps, ainsi que le maintien de relations avec les fournisseurs.
Cet élément se rapporte à l'étape de fabrication, où il programme les activités nécessaires de production, d’essai, d’emballage et de préparation de la livraison. Cette étape est considérée comme l’une des parties la plus intense et lourde de la chaîne d'approvisionnement, où elle mesure les niveaux
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 25
de la qualité et aussi la productivité des ressources humaines. Il comprend trois sous-éléments, à savoir:
La conception : Cela signifie l'intégration des clients et leurs besoins, avec une capacité de fabrication et le temps nécessaire à atteindre le marché.
Le fonctionnement : c’est l’opération concernée par les contrôles de la qualité et la programmation des travaux.
La localisation : signifie la détermination du lieu d’installation.
Ce composant est appelé aussi « logistique », cet élément comporte tous les systèmes d’approvisionnement, il signifie la meilleure situation pour livrer et stocker les matières, Grâce aux processus liés à la coordination de réception des demandes des clients et du développement des réseaux d’affaires du stockage, et d’organiser le transport pour livrer les produits finals aux clients, et appliquer un système efficace pour la facturation et la réception de reçus des clients, . En plus de ce qui précède, il y a cinq questions fondamentales de l'efficacité des systèmes d'approvisionnement : l’approvisionnement du produit, la circulation d’information, le temps, le service, et le coût.
Les systèmes d’approvisionnement (la livraison) nécessitent plusieurs éléments pour être efficace, à savoir :
Une réponse rapide aux commandes à partir du moment qu'il a reçu lors de l'expédition et pendant la facture de livraison et même l'accès à des créances financières.
Le traitement des lots en fonction d'emballage, de la marque commerciale et de l'impression sur les couvertures et les mettre sur les palettes.
L’affirmation.
L’exhaustivité et l'exactitude des commandes, c’est à dire l'absence de commandes de retour.
Le terme « En anglais : Reverse Logistics » peut être traduit par logistique inverse
ou logistique des retours. Cette discipline consiste à gérer et à optimiser les flux provenant du
consommateur en direction du fabricant. Sa forme la plus connue est celle du Service Après-vente mais
elle tend à se développer vers le recyclage, par exemple celui des DEEE (Déchets d'Equipements
Electriques et Electroniques). Le retour des produits défectueux, les surstocks ou les articles en fin de
vie sont également des thèmes qui lui sont intimement liés.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 26
La gestion de la chaîne d’approvisionnement est un élément essentiel de l'efficacité
opérationnelle. Elle peut être appliquée à la satisfaction de la clientèle et le succès de l'entreprise, ainsi
que dans les paramètres sociétaux, y compris des missions médicales, les opérations de secours en cas
de catastrophe et d'autres types de situations d'urgence, et elle peut aider à améliorer la qualité de vie.
La gestion de la chaîne d'approvisionnement est essentielle aux opérations commerciales et de succès
pour les raisons suivantes :
Fondamentalement, le monde est une grande chaîne. pour cela la chaîne
d'approvisionnement touche des questions importantes, y compris la croissance rapide des
entreprises multinationales et de partenariats stratégiques, l'expansion mondiale et fluctuation des
prix du gaz et préoccupations environnementales, chacune de ces questions affecte
considérablement la stratégie d'entreprise et de la ligne du bas. À cause de ces nouvelles tendances,
la chaîne d'approvisionnement devient la discipline plus critique dans le monde aujourd'hui.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement est nécessaire à la Fondation et à
l'infrastructure au sein des sociétés. La GCA fonctionne bien au sein d'une société, crée des emplois,
diminue la pollution, diminue la consommation d'énergie et augmente le niveau de vie. Deux
exemples de l'effet de la GCA au sein des sociétés comprennent :
Ouragan Katrina – 2005 : En 2005, l’ouragan Katrina a inondé la Nouvelle-Orléans, Louisiane, laissant les résidents n'ont pas accès à la nourriture ou l'eau propre. Ainsi, une opération de sauvetage massive des habitants devait être faite. Le premier week-end de l'effort de sauvetage, 1,9 millions de repas et de 6,7 millions de litres d'eau ont été livrés.
Fondation pour la croissance économique : Une société avec une infrastructure de chaîne d'approvisionnement hautement développée qui inclut les autoroutes, un réseau de grand chemin de fer, ports et aéroports est en mesure
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 27
d'échanger beaucoup de marchandises à faible coût. Les entreprises et les consommateurs sont en mesure d'obtenir ces marchandises rapidement, ce qui entraîne la croissance économique.
De toute évidence, l'impact de la GCA sur les affaires est significatif et exponentiel. Deux
des moyens principaux de GCA influent sur les affaires incluent :
Stimuler le service à la clientèle:
La GCA a un impact sur le service à la clientèle en veillant à ce que l'assortiment de bon produit et la quantité sont livrés dans un délai raisonnable. En outre, ces produits doivent être disponibles à l'emplacement que les clients attendent. Ces derniers doivent également recevoir un soutien de qualité après-vente.
Améliorer le résultat financier :
La GCA a un impact énorme sur le résultat financier. Car il diminue l'utilisation des grandes immobilisations telles que les usines, les entrepôts et les véhicules de transport dans la chaîne d'approvisionnement. Aussi, les flux de trésorerie sont augmentés parce que si la livraison du produit peut être accélérée, alors que les bénéfices seront également communiqués rapidement.
Les avantages initiaux de la gestion de la chaîne d’approvisionnement sont atteints pour le
client lorsque la réduction des stocks s'est effectuée par le transfert direct des produits à l'endroit de
l'achat, et que l'impact sur le fournisseur peut être plus difficile a Classé comme un avantage, La
situation est différente, mais il peut comporter des avantages pour les clients et les fournisseurs comme
suit:
Un des aspects les plus importants de l'entreprise consiste à communiquer avec les clients et de
les acquérir, et la gestion de la chaîne d’approvisionnement permet l’organisation à atteindre cet
objectif, tout simplement parce que la gestion de la chaîne d’approvisionnement se commence et se
termine avec le client, En sachant ce qu'il veut ? Et quand il veut ? Où il veut ?
La chaîne d'approvisionnement efficace peut réduire les coûts et d’augmenter les ventes et la part
de marché, elle construit ou vérifier des relations fortes avec les clients, Tout cela conduit à des
économies, ce qui signifie une augmentation des flux de trésorerie de l'entité et aussi de la valeur de
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 28
marché des actions. La chaîne d'approvisionnement est un moyen d'atteindre la distinction
opérationnelle pour lequel la valeur des entités des marchés va augmenter, Et la bonne gestion de la
chaîne d'approvisionnement s'assure également que les quantités correctes sont expédiées à l'externe au
prix le plus bas pour réduire les coûts de distribution, Comme le choix s’effectuer à des moyens de
transport et des camions pour assurer une livraison rapide à moindre coût possible.
L’optimisation de la chaîne d'approvisionnement peut confirmer positivement sur cinq éléments
conduisent à une valeur de marché sont :
L’augmentation des ventes.
La réduction des coûts.
L'utilisation efficace des actifs immobilisés. La réalisation des affaires d’une manière efficace.
Un taux d'imposition spécifique.
Et dans la chaîne d'approvisionnement efficace la quantité optimale des produits se déplace rapidement
vers le marché, ce déplacement résulte des ventes plus élevées, Parce que le client trouve ce qu'il a
besoin au moment de l’achat et par la suite les magasins ne perdent pas de ventes peuvent être vendues.
Au sein de la chaîne d'approvisionnement optimal le cout du capital, comme les coûts de
fonctionnement des usines et des entrepôts quand ils sont au minimum, si la demande réelle plus que la
demande prévisionnelle des ventes, cette dernière considère comme la base de la production et de
fabrication, et par laquelle la production sera bien synchronisée avec la demande du client, et par
conséquent, le stock sera au minimum ce qui permet de réduire le nombre de magasins nécessaire pour
servir le client.
En plus de réduire les coûts, La gestion efficace de la chaîne d'approvisionnement permettra
de maximiser les fonds de roulement27 de l'entreprise, Parce que le stock va transformer
immédiatement à des factures à recevoir, et d'un point de vue financier, cette transformation du stock
en espèces aura un impact positif sur la valeur de marché.
Ainsi la compréhension la plus évidente de la gestion de la chaîne d'approvisionnement conduit à des
certains avantages et résultats, y compris :
27 Le fonds de roulement est une notion d'équité du bilan fonctionnel d'une entreprise. Il existe deux niveaux de fonds de roulement : le Fonds de Roulement Net Global (FRNG) et le Fonds de Roulement Financier.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 29
aider les gestionnaires à se concentrer sur les objectifs organisationnels, puis atteindre une communication efficace nécessaire à la gestion des chaînes d'approvisionnement initiales, Ce qui conduit à la réussite globale de l’entreprise à atteindre ses objectifs, et Dans une étude menée par « Deloitte Consulting28 » a montré que 91 % des producteurs en Amérique du Nord sont classés la gestion de la chaîne d'approvisionnement comme quelque chose fondamental et nécessaire pour la réussite des entreprises (Bien que 2% seulement ont dit que la gestion de la chaîne d'approvisionnement actuelle a représenté le classement mondial)
travailler dans les départements fonctionnels « inter-fonctionnelle (Cross- Functional) » c’est la nature de la gestion de la chaîne d'approvisionnement à demander le support fonctionnel, avant que les entreprises peuvent créer des chaînes d'approvisionnement classés au niveau mondial.
Les avantages de la chaîne d'approvisionnement sont les suivantes :
1. Travail plus rapide et plus efficace grâce à la distribution rapide de documents. 2. Prendre des décisions rapides et réduire le temps d'accès au marché. 3. Une forme de partenaires commerciaux. 4. Une meilleure communication. 5. Renforcer les relations avec les clients existants.
Il provient aussi l’importance de la GCA d’où la nécessité d'être effectivement appliquée, Et puis
il y a plusieurs questions qui doivent verser aux organisations d'adopter l'approche de gestion de
la chaîne d'approvisionnement, à savoir:
6. La nécessité d'améliorer les opérations. 7. Augmenter les niveaux d'achat externes. 8. Réduire les coûts de transport. 9. L’augmentation de l’importance du commerce électronique. 10. L’augmentation de la concurrence et de la mondialisation. 11. La complexité de l'offre des chaînes, d'où la nécessité d'une gestion efficace du stock.
En plus de ce qui précède, on peut déterminer les avantages, les obstacles possibles anticipés et les
améliorations possibles dans la chaîne d'approvisionnement de manière illustrée dans le tableau suivant:
28
Deloitte Consulting est leader mondial au sein des quatre grands cabinets d'audit et de conseil (Big Four) avec PricewaterhouseCoopers, Ernst & Young et KPMG, né des fusions successives des acteurs anglo-saxons historiques de ce secteur
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 30
Tableau 6 : Les avantages, Les obstacles et des améliorations dans la gestion de la chaîne
d’approvisionnement :
Les améliorations
probables Les avantages Les obstacles Le problème
- La réduction de la taille du
stock
- La répétition de la demande
des marchandises entrantes
sans besoin de les mettre en
stock
- Réduire le coût
de stockage. - L’augmentation
des couts de la
demande.
- L’augmentation des couts de
matières.
- L’agrandissement
de la taille du stock
- L’annulation de certaines
étapes intermédiaires.
- Le stockage est nécessaire
pour la maturité du produit.
- Amélioration
de la rapidité des
réactions
- Peut-être probablement
inutile. - Peut-être probablement insuffisantes.
- - La longueur des périodes
d'approvisionnement
- L’achat externe - Réduire les
coûts.
Augmenter le
degré de qualité.
- Mettre l'accent
sur les opérations
- L’incapacité à
maîtriser le contrôle. - Le coût et la
qualité
- La réduction des périodes
d’approvisionnement.
-Une meilleure prévision
-Réduire le changement de
produit et de service.
- Plus grande
capacité à
équilibrer l'offre
et la demande.
- Moins de
changement
- La susceptibilité
au changement
Afin de mettre en concordance les attentes des clients et le souci de rentabilité, de nombreuses
entreprises ont tout mis en œuvre pour améliorer le management de leur chaîne d’approvisionnement.
Leurs efforts se sont portés sur sept grands principes de management qui assurent (une fois combinés)
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 31
à l’entreprise un meilleur chiffre d’affaires, un meilleur contrôle des coûts, une bonne utilisation des
ressources, et la satisfaction du client. Bien appliqués, ces principes prouvent que l’on peut à la fois
satisfaire le client et augmenter les profits.
La segmentation regroupe traditionnellement les clients en fonction de l’industrie, du produit,
des circuits commerciaux, et définit ultérieurement un mode de service unilatéral pour répondre à cette
segmentation, en faisant une moyenne des coûts et des bénéfices intra et inter segments. Le résultat le
plus fréquent, comme l’admet un manager, est que « nous ne comprenons pas pleinement la valeur
relative de la place du client dans notre gamme de services ».
Mais la segmentation des clients en fonction de leurs besoins particuliers dote l’entreprise d’un éventail
de services adaptés précisément à chacun des divers segments. Les enquêtes, les interviews, et les
recherches dans l’industrie ont été les outils les plus classiquement utilisés pour définir les critères de
segmentation. De nos jours, les industriels novateurs se sont tournés vers des techniques analytiques
plus avancées telles que les analyses catégorielles et les analyses conjointes pour mesurer les indices
d’échanges avec le client et prévoir la rentabilité de chaque segment.
Les études font apparaître également certains paramètres, tels que les services valorisés par
l’ensemble de la population comparativement à ceux valorisés uniquement par certains segments. Dans
ce cas, l’entreprise doit appliquer un processus Trans-fonctionnel rigoureusement structuré pour
développer une palette de programmes et de services plus spécifiques à certains segments, qui
combinent à la fois les services de base attendus par l’ensemble des clients, avec ceux requis plus
précisément par les éléments d’un segment donné. Le but recherché est de trouver le degré idoine de
segmentation et de variabilité pour optimiser le profit.
La plupart des entreprises disposent de ressources inexploitées pour mieux ajuster leurs investissements
dans une relation particulière aux clients, selon les retours générés par les clients. Pour cela, les
entreprises doivent prendre en compte les bénéfices attenants à chaque segment, plus les coûts et
bénéfices dégagés de l’alternance des services groupés, pour assurer un retour sur investissement, et la
répartition des ressources la plus rentable. Pour tenir et soutenir l’équilibre le plus approprié entre les
services et les bénéfices, la plupart des entreprises doivent cerner les priorités – ordonner le
développement de programmes logistiques sur mesure pour capitaliser sur les capacités existantes et
optimiser l’impact sur les clients.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 32
Les entreprises ont traditionnellement adopté une approche monolithique dans
l’organisation du réseau logistique relatif aux activités de stockage, d’entreposage, et de transports
pour donner une réponse standardisée. Pour certains, le réseau logistique est conçu pour répondre
à l’exigence moyenne de l’ensemble des clients ; pour d’autres, aux exigences les plus pointues d’un
segment-client bien précis.
Aucune des deux approches ne permet l’utilisation maximale des ressources ou
l’adaptation d’une logistique spécifique à un segment donné, nécessaire pour une gestion
performante de la chaîne d’approvisionnement. Dans bon nombre d’industries, plus
particulièrement pour les industries de biens de consommation, tel que le papier de qualité
supérieure, concevoir une distribution sur mesure pour répondre aux exigences logistiques
individuelles revient à introduire une plus grande source de différenciation pour le fabricant, que
pour les produits qui sont largement indifférenciés.
Un industriel du papier a identifié des demandes clients radicalement différentes correspondant à
deux segments-clés : des grandes maisons d’édition avec des délais espacés et des imprimeurs
régionaux devant être livrés sous 24 heures. Pour répondre convenablement à ces deux segments
et obtenir une croissance bénéficiaire, le fabricant a conçu un réseau logistique multi-services,
comportant trois centres de stockage/distribution et 46 plates-formes de distribution à réponse
rapide, stockant uniquement les articles à rotation élevée, situées à proximité des imprimeurs
régionaux.
Le retour sur investissement et les bénéfices se sont substantiellement accrus, grâce au
déploiement de la nouvelle stratégie renforcée par la gestion par tiers des centres de réponses
rapides et du transport. Cet exemple met en lumière quelques caractéristiques clés des services
spécifiques d’un segment. Le réseau d’approvisionnement sera probablement plus complexe,
nécessitant l’alliance avec des prestataires logistiques, et devra très certainement être plus flexible
que le réseau traditionnel. Il en résulte que des modifications fondamentales de la mission, du
nombre, de la localisation et de la propriété des entrepôts sont radicalement requises. En
définitive, le réseau exigera une planification logistique plus consistante, par l’utilisation d’outils
permettant une prise de décision en « temps réel », permettant de manipuler les flux de
distribution, ainsi que par des approches davantage sensibles aux temps et délais pour ce qui
concerne la gestion des transports. Des approches logistiques encore moins conventionnelles
apparaissent dans certaines industries, où la répartition des clients et les approches géographiques
similaires génèrent des réseaux redondants. La combinaison de la logistique dans un but à la fois
de complémentarité et de compétitivité entre entreprises tiers peut engendrer une solution
industrielle globale moins coûteuse.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 33
Historiquement, la prévision a toujours procédé étapes par étapes, de nombreux
départements créant chacun, indépendamment les uns des autres, des prévisions portant sur le
même produit – chacun usant de ses propres données, mesures et analyses. Bon nombre ne
consultent le marché que de façon informelle, et peu impliquent leurs fournisseurs principaux dans
ce processus. L’orientation fonctionnelle de beaucoup d’entreprises a uniquement contribué à
empirer l’état des choses, permettant aux prévisions de ventes d’anticiper une demande croissante,
tandis que la production ne savait combien de produits le marché était susceptible d’absorber.
De telles prévisions sont incompatibles avec un management performant de la chaîne
d’approvisionnement, ce qui est l’avis d’un fabricant en imagerie photographique. Celui-ci parle
d’entrepôt « accordéon », qui doit gérer avec succès les opérations de production qui relèvent
d’une planification stable, alors que les forces centrées sur les gains attenant aux ventes
déclenchent de façon usuelle des demandes cycliques, induites par les rabais importants survenant
à la fin de chaque trimestre.
La chaîne d’approvisionnement prend conscience de la nécessité de mettre en œuvre un
processus Trans-fonctionnel de planification intégrant des logiciels de prévisions de la demande,
tels que (Cross Functional Planning Process) et (Demand Planning
Software).
Les premiers résultats furent décourageants, Le volume des ventes diminua fortement. Alors
même que les stocks excédentaires devaient être absorbés par le marché. Mais aujourd’hui,
l’entreprise apprécie la réduction du coût des inventaires et d’entreposage, et sa plus grande
capacité à maintenir les prix et limiter le recours aux soldes ou rabais. A l’image des meilleurs«
sales and operations planning », (ce processus prend en compte les besoins et objectifs de
chaque entité fonctionnelle, mais établit les décisions opérationnelles finales à partir du profit
potentiel de l’ensemble.
Un bon management de la chaîne d’approvisionnement fera appel au processus S&OP qui
transcende les frontières internes de l’entreprise, afin d’impliquer chaque maillon de la chaîne
(depuis les fournisseurs des fournisseurs jusqu’aux clients des clients) pour réaliser la prévision en
étroite collaboration et maintenir ainsi la capacité requise au sein des opérations. Un canal S&OP
peut détecter à un stade précoce les signaux d’alarme liés à la demande, qui se manifestent par les
promotions, le profil des commandes, les algorithmes de restockage et prend en compte les
fournisseurs, et les capacités et contraintes des transporteurs.
Une telle planification basée sur la demande exige du temps avant d’être efficace. La première
étape consiste dans la mise en place d’un programme moteur tel que le management des stocks
d’un fournisseur, ou un management associant des prévisions de réapprovisionnement, portant
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 34
conjointement sur des quantités peu nombreuses mais de volume élevé, et associant des
partenaires de pointe dans la chaîne d’approvisionnement. A mesure que les partenaires de la
chaîne affinent leurs prévisions conjointes, les commandes anticipées se transforment en
commandes fermes. Le client n’enverra plus de bon de commande tandis que le fabricant lui
réserve désormais une partie des stocks disponibles. Après que ce programme pilote ait permis la
mise en place d’un processus de planification, de développement d’infrastructures et d’indices de
mesure, le programme s’étend à d’autres partenaires de la chaîne, jusqu’à ce qu’une masse critique
soit atteinte permettant de dégager des améliorations d’envergure dans les processus de fabrication,
dans l’utilisation des ressources logistiques et sur la performance relative aux coûts.
Les fabricants ont traditionnellement fixé leurs objectifs de production à partir des
prévisions de demande pour les produits finis, et ont accumulé les stocks pour compenser
d’éventuelles erreurs de prévisions. Ces fabricants ont tendance à percevoir les délais comme étant
fixes, avec une fenêtre temporelle bien définie dans laquelle les matériaux doivent être convertis en
produits finis selon les exigences de la clientèle.
Un potentiel très important repose sur les stratégies moins traditionnelles, telles que la réduction
des temps de changements, la fabrication cellulaire, les techniques JAT29, ainsi que sur les
nouvelles techniques comme la segmentation des marchés de masse. Par exemple, les fabricants
qui s’efforcent de répondre efficacement aux besoins de chaque client par ce type de stratégie
découvrent l’avantage du différé. Ils retardent la différentiation des produits jusqu’au dernier
moment possible et ainsi, surmontent le problème décrit par le manager d’un entrepôt de produits
cosmétiques : « Avec la prolifération des exigences d’emballage de la part de nos principaux
détaillants, le nombre des SKU30 (unité de stock) a considérablement augmenté. Nous avons des
situations quotidiennes où nous livrons en retard un détaillant, tel Wal-Mart, sur un article qui est
identique à un article en stock, à l’exception de l’emballage. Parfois, nous sommes obligés de
défaire les boîtes et de refaire l’emballage d’un article manuellement ».
La clé de la différenciation en juste-à-temps des produits est de localiser le seuil dans le processus
de fabrication où le produit est profilé pour répondre à une contrainte spécifique, et de déployer
des options, telles que l’ajournement, des conceptions modulées ou des modifications du
processus de fabrication, qui peuvent accroître la flexibilité. De plus, les fabricants doivent agir sur
les délais : le seuil peut-il être déplacé plus près de la demande réelle afin d’optimiser la flexibilité
du fabricant en réponse aux demandes émergentes ?
29
JAT : Le Juste-à-temps est une méthode d'organisation et de gestion de la production, propre au secteur de l'industrie, qui consiste à minimiser les stocks et les en-cours de fabrication. 30
SKU : L'unité de gestion des stocks ou UGS est la traduction de l'anglais SKU, qui signifie stock-keeping unit. Il s'agit d'une unité utilisée en gestion des stocks. Elle désigne une référence élémentaire, à un niveau suffisamment déterminé pour servir à la gestion précise des volumes en vente.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 35
Déterminés à payer le prix le plus faible possible pour les matériaux, les fabricants
n’ont classiquement pas cultivé des relations amicales avec les fournisseurs. Selon les termes d’un
manager général, « la meilleure approche de l’approvisionnement est de faire jouer le plus d’acteurs
possibles, se battant chacun pour une part du gâteau et ce, jusqu’à l’obtention du meilleur prix ».
Une meilleure gestion de la chaîne d’approvisionnement implique d’adopter une conception plus
éclairée – reconnaissant, comme l’a fait un manager : « En termes réels, les coûts de nos
fournisseurs sont les nôtres. Si nous obligeons nos fournisseurs à nous livrer les matériaux dans un
délai de 90 jours alors que 30 jours sont suffisants, les coûts de stockage se répercuteront dans les
prix du fournisseur puisqu’ils augmentent sa structure de coûts. ». Alors que les fabricants doivent
accroître les pressions sur les fournisseurs, ils doivent aussi prendre conscience que les partenaires
sont tenus de partager les objectifs de réduction de coût dans l’ensemble de la chaîne, afin de
réduire les prix des produits sur le marché, et augmenter les marges bénéficiaires.
L’extension logique de cette conception est d’établir une relation visant au partage des gains afin de
récompenser tous ceux qui contribuent à l’augmentation des bénéfices. Certaines entreprises ne
sont pas encore prêtes pour adopter une démarche aussi progressiste, parce qu’il leur manque un
prérequis fondamental : une connaissance approfondie de tous leurs coûts de produits, pas
seulement des matériaux directs, mais aussi ceux de maintenance, réparation, et fournitures
auxquels s’ajoutent les coûts attenant aux charges : voyages, temps et virtuellement toutes autres
choses. Cette connaissance imputée des données concrètes est le vecteur essentiel permettant de
déterminer la meilleure des façons pour acquérir toutes sortes de matériaux et services que
l’entreprise se doit d’acheter. Par une vision très claire de leur position sur le marché et de leur
structure industrielle, les fabricants peuvent alors considérer la manière d’approcher leurs
fournisseurs – solliciter des contrats à court terme, engager une relation à long terme et adopter
une stratégie relationnelle, externaliser ou intégrer verticalement.
Une gestion performante de la chaîne d’approvisionnement requiert créativité et flexibilité. Pour
un fabricant dont les nombreux départements commandaient indépendamment les boîtes
cartonnées qu’ils utilisaient, la créativité impliquait de consolider les achats, en faisant appel à des
fournisseurs moins nombreux mais plus efficaces, et en éliminant les opérations redondantes telles
que l’inspection de la qualité. Pour de nombreux fabricants de petite taille, la créativité visait à
réduire le coût du transport, en effectuant des envois groupés jusqu’au marché, au prix négocié par
un fournisseur de taille supérieure.
Alors que les sept principes du management de la chaîne logistique atteignent leur plein potentiel
lorsqu’ils sont déployés conjointement, ce principe requiert une attention très précoce car les gains
ou économies qu’il génère dès le départ peuvent financer d’autres initiatives. La preuve par
excellence : la création d’une banque de données permettant de conserver de grandes quantités
d’informations commerciales ou des supports de prise de décision facilement consultables lors des
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 36
négociations annuelles impliquant six départements a réduit les coûts d’opérations d’un fabricant
de façon suffisamment conséquente dès la première année pour lui permettre de financer la
modification de son réseau de distribution et d’investir dans un nouveau système de gestion des
commandes.
Pour soutenir les processus de « réengineering », (qui enfin abandonnent les orientations
fonctionnelles du passé), bon nombre d’entreprises innovantes ont remplacé les systèmes
faiblement intégrés et peu flexibles par des systèmes d’entreprises plus ouverts ou globaux. Une
étude indique que les revenus portant sur les services et systèmes informatiques fournis par des
entreprises telles que SAP31 et Oracle32 s’élèvent à plus de 3,5 milliards de $ pour 1995, et laissent
présager d’une augmentation des revenus de 15 à 20 % pour la période de 1994 à 1999.
Trop d’entreprises ont estimé être victimes du nouveau système transactionnel très puissant mis en
place. Malheureusement, bon nombre de systèmes de pointe de traitement des informations
peuvent saisir des « masses » de données, mais ne peuvent aisément les transcrire en intelligence
opérationnelle susceptible d’améliorer les opérations de façon concrète. Comme le disait un
logisticien disposant d’un nouveau système : « Je dispose de dizaines de rapports, avec tous les
détails imaginables, mais aucun ne me dit comment je dois faire marcher mon commerce. »
Ce manager a besoin de construire un système d’information intégrant des capacités ou possibilités
de trois sortes principalement (voir figure 6). A court terme, le système doit être capable de
manipuler les transactions quotidiennes et le commerce électronique au sein de la chaîne
d’approvisionnement, et de ce fait aider à ajuster l’approvisionnement et la demande en partageant
les informations portant sur les commandes et les planifications quotidiennes. Dans une
perspective à moyen terme, le système doit faciliter la planification et la prise de décisions, assister
la planification de la demande et de fret, et permettre de respecter le calendrier de la production
dont dépend la répartition efficace des ressources. Pour ajouter de la valeur à plus long terme, le
système doit déboucher sur des analyses stratégiques, en permettant d’élaborer des outils tels que
des modèles de réseaux intégrés, qui synthétisent les informations pour l’analyse de scénarios
simulés de type « Que se passe-t-il si... ?... », Permettant aux managers d’évaluer les conséquences
de diverses alternatives portant sur les usines, les centres de distribution, et les partenaires tiers.
31
SAP est une entreprise allemande qui conçoit et vend des logiciels, notamment des systèmes de gestion et de maintenance, principalement à destination des entreprises et des institutions dans le monde entier. Premier éditeur de logiciels en Europe et quatrième dans le monde. 32
Oracle (Oracle Corporation) est une entreprise américaine créée en 1977 par Larry Ellison. Ses produits phares sont Oracle Database (un système de gestion de base de données), Oracle Weblogic Server (un serveur d'applications) et Oracle E-Business Suite (un progiciel de gestion intégré).
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 37
Malgré des investissements très importants dans la technologie, peu d’entreprises essaient
d’acquérir ce complément de possibilités. De nos jours, le système d’entreprise intégrée s’arrête aux
frontières de l’entreprise, et s’avère incapable de partager au sein de la chaîne d’approvisionnement
les informations que les partenaires de la chaîne doivent connaître pour parvenir à un succès
mutuel. De façon ironique, les informations cruciales dont la plupart des entreprises ont besoin
pour améliorer la gestion de la chaîne d’approvisionnement se trouvent à l’extérieur de leur propre
système, et peu d’entreprise sont adéquatement connectées pour obtenir les informations requises.
Les connexions électroniques permettent de modifier fondamentalement la chaîne
d’approvisionnement de la réduction radicale des coûts de transaction par la manipulation
électronique des commandes, des factures, et des paiements à la compression des stocks par des
programmes de gestion des stocks des fournisseurs.
De nombreuses entreprises qui se sont engagées dans un réengineering à grande échelle de la
chaîne d’approvisionnement attestent de l’importance des technologies d’information comme
vecteur de bénéfices au-delà du premier cycle annuel. Ceux qui n’ont pas réussi à maintenir le flux
continu des informations ont vu les coûts, ressources, et temps de cycles revenir au niveau
précédent le réengineering, ce qui sape l’activité commerciale dans le cas de programme impliquant
une chaîne d’approvisionnement étendue.
Pour répondre à la question : « comment procéder ? », la plupart des entreprises analyse
leurs structures internes et applique un nombre conséquent de mesures fonctionnellement
orientées. Mais les logisticiens performants ont un point de vue plus large, adoptant des mesures
qui s’appliquent à chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement et qui incluent à la fois les
indices de services et les indices financiers. Tout d’abord, ils mesurent les services selon la
commande parfaite – une commande qui arrive lorsqu’elle est attendue, complète, étiquetée
convenablement quant au prix et au paiement, et en parfait état. La commande parfaite ne
concerne pas seulement la chaîne d’approvisionnement, comme le prend en compte une mesure
de performance progressiste, mais concerne également la perspective propre du client.
Ensuite, les logisticiens performants déterminent les gains financiers réels attenants aux services en
identifiant les coûts réels et les gains de l’activité pour permettre une analyse comptable,
particulièrement dans un secteur clé. Pour beaucoup, ceci constitue une véritable révélation,
puisque les mesures classiques de coût reposent sur les méthodes comptables traditionnelles qui
étalent les frais généraux sur plusieurs rubriques budgétaires. De telles mesures ne différencient
pas, par exemple, une comptabilité qui requiert une équipe comptable multifonctionnelle, de
petites expéditions quotidiennes, ou des emballages spéciaux. La comptabilité classique a tendance
à masquer les coûts réels de la chaîne d’approvisionnement en étant centrée sur la structure des
coûts plutôt que sur le coût de l’activité, et en négligeant le degré de contrôle que tout un chacun
possède (ou ne possède pas) sur les forces tirant les coûts.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 38
Pour dégager un maximum de bénéfices d’une activité basée sur l’analyse des coûts, il faut disposer
d’une technologie d’information sophistiquée, et plus spécifiquement d’une banque de données.
Parce qu’un grand registre organise les informations selon des paramètres et des règles comptables
strictes, cela rend opaque l’accès aux informations requises pour une analyse des coûts par activité.
En conservant les informations dans des unités labiles, la banque de données permet un accès
immédiat à ces informations. Pour faciliter la mesure de la performance d’ensemble de la chaîne,
bon nombre d’entreprises développe des tableaux de bilan communs.
Ces tableaux permettent à chacun des partenaires de continuer à travailler avec des objectifs
communs, en comprenant toujours mieux ce que chacune des entreprises apporte dans le
partenariat, et en démontrant comment leurs alliances optimisent l’utilisation des ressources et des
savoir-faire33. La volonté d’ignorer les frontières classiques de l’entreprise dans un effort de
synergie marque souvent la première étape vers un environnement du type « payer selon la
performance ».
Un bilan commun peut également aider les partenaires à localiser et capitaliser les synergies au sein
de la chaîne d’approvisionnement – comme en atteste l’exemple d’un fabricant de cosmétiques
travaillant avec un de ses principaux clients au développement d’un modèle de retour sur
investissement conjoint afin de l’utiliser pour prendre des décisions relatives à des questions telles
que : où manipuler les stocks à rotation lente au coût le plus rentable ? Bien évidemment, un tel
succès n’est possible que lorsque chacun des deux partenaires dispose d’une connaissance
approfondie de sa situation financière.
Figure 9. L’influence de chaque principe de management :
33 Savoir-faire : mise en œuvre d’un savoir pratique.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 39
Les stratégies de gestion de la chaîne d’approvisionnement doit se concentrer sur les relations d’affaires,
qui se caractérisent par la suite :
Long terme.
La coopération dans la nature.
Démontrer que le système est ouvert dans le sens de la nécessité de partager des informations entre tous les éléments de la chaîne.
Trouver un terme aux relations de l'antisémitisme avec les fournisseurs de produits et services.
Examiner l’objectif ultime qui assure que le directeur de la chaîne d'approvisionnement n’est pas seulement un expert technique spécialisée fonctionnellement mais assure aussi la direction des relations en mettant l'accent objectivement sur les relations internes et externes.
Poursuite utiliser les technologies modernes de l’information, afin d'augmenter les avantages concurrentiels à tous les membres de la chaîne d'approvisionnement, ce qui permet d’obtenir une désintermédiation, ce qui signifie une réduction de l'une ou plusieurs des étapes de la chaîne d'approvisionnement via un raccourci à un ou plusieurs des moyens intermédiaires internes.
Selon l'article précédent, vous pouvez également utiliser une deuxième technologie de l'information (I2
Technologies34) : cette technologie a été trouvée en 1988 sur le principe que la planification de la
production ne peut pas être appliquée de manière unique et rapide mais il peut être construit sur les
objectifs réels de l'entreprise et les circonstances entourant.
Depuis ce temps, la (I2 technologies) évolue rapidement et d'une manière impeccable, où elle a
développé des technologies de planification intelligentes pour tous les aspects de la production ?
Livraison et la vente de produits et de services complets, y compris des solutions qui prennent en
charge e-business et e-commerce.
Il exige également la disponibilité de certaines conditions détaillées de la chaîne d'approvisionnement
pour travailler avec efficacité et efficience telles que :
La satisfaction du client est le résultat souhaitable pour la chaîne d'approvisionnement stratégique, le
mesure typique du service client est la capacité de l'entreprise à livrer les commandes à temps ou la
capacité de livrer des produits à des clients dans le délai convenu « livraison opportune ».
Les entités industrielles ont des stocks de matières premières, des produits en fonction et des
produits finis, en outre il existe souvent des magasins ou les centres de distribution entre les différents
niveaux de la chaîne d'approvisionnement, il n'y a aucun doute que le stock est une perturbation du
34
I2 Technologies est un logiciel de la gestion de la chaîne d’approvisionnement et services de gestion de société, fondée en 1988 par Sanjiv Sidhu et Ken Sharma à Dallas, Texas (USA). La société était initialement connue comme Intellection avant d'être renommé i2 Technologies, Inc.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 40
capital, par ailleurs, le coût de détention des stocks souvent de 20% à 40% de la valeur du stock, il serait
également souhaitable d'éviter ce qu'on appelle la stagnation du stock.
Plus vos stocks sont importants pour répondre à vos clients et à vos demandes de vente, plus vos frais
généraux augmentent. Une bonne planification de vos stocks peut vous permettre de réduire les
sommes qui y sont investies, et ainsi de réduire les coûts induits, de maintenir votre compétitivité et
d'augmenter votre retour sur investissement. Mais ce n'est pas chose facile lorsque les ventes ne suivent
plus les tendances historiques et que la planification de la demande est plus difficile que jamais.
La flexibilité est un concept complexe et multidimensionnel difficile à résumer. Mais peut être
définie comme la capacité de changer ou de réagir aux changements environnementaux de l’entreprise
avec peu de pénalité du temps, d’effort, du coût ou de performance. Flexibilité peut améliorer la
compétitivité de l'entreprise, en particulier pour le processus décisionnel à mettre en œuvre de
technologies. Mais les gestionnaires n'ont pas une vision globale de la flexibilité, parce qu'ils se
concentrent plus sur la flexibilité de la machine que sur la flexibilité du système total.
La flexibilité est la capacité de l'organisation à répondre à une diversité croissante des attentes des
clients sans coûts excessifs, gaspillage de temps, perturbations de l'organisation, ou perte de
performance.
La flexibilité pour être utilisée dans la réalisation des objectifs de l'entreprise, elle doit être aussi
considérée comme le point de vue de la chaîne de valeur (satisfaire les besoins des clients) plutôt que
d'un équipement ou d'un processus perspective .De la perspective d'un client. Par conséquent, la
flexibilité de la chaîne d’approvisionnement est largement définie pour inclure le développement de
produits, la fabrication, la logistique.
En résume, qu’une organisation de la chaîne d'approvisionnement flexible nécessite non
seulement un leader stratégique, mais aussi l'intégration des gestionnaires qui représentent les fonctions
de la chaîne d'approvisionnement traditionnelles telles que : la planification, l’approvisionnement, la
fabrication, ainsi que les ventes et le marketing.
La chaîne d’approvisionnement peut être gérée différemment selon les différentes performances
clés requises par les entreprises afin de construire leur avantage compétitif et selon les caractéristiques
du marché.
Dans les dernières années, de nouvelles stratégies de chaîne d’approvisionnement ont essayé de
dépasser l’optimisation du coût du service décrit dans le paragraphe précédent, travaillant à la fois sur la
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 41
vitesse et l’efficacité. Les stratégies émergentes dépendent de deux dimensions (typologie de Produit et de
Processus, voir Tableau 7), qui mènent à différentes stratégies de chaîne d’approvisionnement.
Tableau 7 : Les stratégies de gestion de la chaîne d’approvisionnement :
Standard Innovateur
Stable
Chaîne d’approvisionnement
Chaîne d’approvisionnement
Instable
Chaîne d’approvisionnement
Chaîne d’approvisionnement
Cette stratégie peut s’appliquer lorsque la précision des prévisions de la demande et les procédés de fabrication sont stables. Dans de tels cas vous pouvez poursuivre une minimisation des coûts logistiques, c’est-à-dire une stratégie de rendement. Les entreprises essaient en particulier d’éliminer ou de sous-traiter toutes les activités qui ne produisent pas de la valeur ajoutée, recherchant à faire des économies d’échelle35 au niveau de la production. Cela implique souvent la centralisation de la planification de la production et de la gestion de stock pour toute la chaîne d’approvisionnement et l’application de techniques d’optimisation pour une réduction opérationnelle des coûts. Afin de coordonner un système complexe et de réduire les délais d’acheminement, il est très important d’automatiser l’échange d’information avec les fournisseurs.
Dans certains cas la demande du marché est variable, la gamme de produits est grande, et les processus opérationnels sont établis. Par conséquent, il est difficile de planifier les besoins afin de garder des stocks faibles. D’un autre côté, des technologies stables autorisent une chaîne d’approvisionnement flexible et réactive. La réduction des délais de livraison pour la constitution des stocks, la production et la distribution est fondamentale, afin de répondre aux besoins du client.
35
Une économie d'échelle correspond à la baisse du coût unitaire d'un produit qu'obtient une entreprise en accroissant la quantité de sa production. On parlera ainsi d'économie d'échelle si chaque bien produit coûte moins cher à produire lorsque les quantités produites (économies d'échelle par rapport au coût de production) ou vendues (économies d'échelle par rapport au coût de revient) augmentent.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 42
Dans d’autres cas la demande du marché peut être prévue mais les processus de constitution des stocks, de production et de distribution sont soumis à de fréquents changements. L’attention est alors dirigée vers la minimisation des risques, qui peuvent être structurels (capacité de production, qualité, grèves, etc.) ou anormaux (feux, inondations, tremblements de terre, etc.).
Des stocks de secours sont nécessaires dans de tels cas. Sinon une entreprise peut prendre des fournisseurs de secours, au cas où le fournisseur traditionnel ne serait pas capable de livrer. Comme les autres stratégies, les systèmes d’information aident en coordonnant les différents acteurs et en ayant une information au bon moment sur les stocks et la demande le long de la chaîne.
Les chaînes d’approvisionnement les plus difficiles à gérer sont celles où la demande est très variable et où les processus sont instables. Dans de tels cas des approches à la demande et en couverture des risques peuvent être combinés. Certaines entreprises adoptent des stratégies de chaîne d’approvisionnement différentes selon différents produits ou différentes parties de la chaîne.
Afin d’identifier les stratégies les plus efficaces dans une chaîne d’approvisionnement
spécifique, il faut se concentrer sur l’identification et la gestion des sources d’incertitudes tout
au long du processus de prise de décision de la chaîne d’approvisionnement. Et aussi le travail
préparatoire pour qu’une GCA fonctionne bien est établit par une définition explicite des
objectifs de la chaîne d’approvisionnement et des indicateurs de performance clés qui y sont liés
puis ensuite par la prise de trois principales décisions sur la GCA. Pour chaque chaîne
d’approvisionnement, la conception optimale de la chaîne diffère selon la stratégie de
concurrence et des caractéristiques du marché, du produit et de la production.
La planification de la chaîne d’approvisionnement consiste à optimiser les activités
d'approvisionnement, de production et de distribution des produits, en se basant sur la demande
prévisionnelle des clients. Les objectifs principaux de la planification sont de satisfaire la demande des
clients dans les délais et d'utiliser de façon optimale les moyens.
La planification d'une chaîne d’approvisionnement nécessite de prendre un ensemble de
décisions à des niveaux différents. Les différentes décisions de planification de la chaîne
d’approvisionnement sont classées selon un horizon temporel.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 43
Les décisions stratégiques d'une chaîne d’approvisionnement sont celles qui déterminent la
structure de la chaîne. Elles permettent d'évaluer les alternatives de configuration de la chaîne. Elles
sont prises pour un horizon de planification à long terme sur la base des prévisions de demandes
annuelles.
Ce type de planification vise à prendre des décisions qui concernent principalement:
L'ouverture ou la fermeture de certaines installations dans la chaîne.
L’existence de relation entre certaines installations de la chaîne.
Le nombre, la localisation et la capacité des sites manufacturiers.
L’affectation des produits et des équipements aux installations ouvertes de la chaîne.
La sélection des fournisseurs ou des sous-traitants.
Les moyens de transport à utiliser.
La quantité de matière nécessaire pour chaque installation de la chaîne.
La planification tactique reflète les décisions à prendre sur un horizon de quelques jours à
quelques mois. Les décisions prises à moyen terme permettent de fournir les différentes ressources
physiques et informationnelles nécessaires à la production et à la distribution (main d'œuvre,
équipement et matières).
Les décisions tactiques reposent sur les modalités de circulation des produits dans le réseau
logistique conçu au niveau stratégique. Elles regroupent :
L'affectation des fournisseurs ou sous-traitants aux sites de production.
L'allocation des articles aux centres de production.
L'allocation des centres de distribution aux clients.
Le dimensionnement des niveaux de stocks.
Les décisions opérationnelles assurent, à court terme, la gestion des moyens de la chaîne
logistique au sein de chaque installation et entre les différentes installations. Elles reflètent le
fonctionnement journalier des opérations logistiques.
Les décisions opérationnelles les plus importantes sont :
La gestion et le contrôle de stock.
Le dimensionnement des lots.
L'affectation des stocks aux clients.
L'ordonnancement de la production.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 44
La définition des programmes de transport et de livraison.
Contrairement aux niveaux tactique et stratégique, peu de travaux qui se sont basés sur
la planification multi-sites ont été développés au niveau opérationnel. Ceci résulte du
fait que les décisions opérationnelles sont spécifiques à la configuration du processus de
production dans chaque site (flow shop36. Job shop37).
Les différents systèmes hiérarchiques de modélisation d'une chaîne logistique sont représentés dans la
figure. Pour chaque fonction du réseau, les trois niveaux hiérarchiques de planification (stratégique,
tactique et opérationnelle) peuvent être définis. Par exemple pour la fonction transport, d'après
Ballou38 (1992), la planification stratégique consiste à identifier les modes de transport, la planification
tactique s'intéresse au calcul de la taille de la flotte et la planification opérationnelle traite le problème
d'affectation des véhicules.
Figure 10 : Matrice des tâches de planification (Stadler39, Kilger, 2000)
36
Le flow-shop est un problème de la théorie de l'ordonnancement, un domaine de la recherche opérationnelle et de l'algorithmique. 37
Les Job shop sont généralement de petites systèmes de fabrication qui gèrent la production de l'emploi. 38
Ronald H. Ballou est un professeur des operations ”Weatherhead School of Management”, L'Université Case Western Reserve, États-Unis d'Amérique. Dr Ballou a reçu un doctorat dans les domaines de l'ingénierie et administration des affaires, avec spécialisation en logistique de l'entreprise, de l'Ohio State University. 39
Hartmut Stadtler (9. August 1951) est un scientifique allemand logistique. Il est directeur de l'Institut de la logistique et le transport de l'Université de Hambourg.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 45
La gestion de la chaîne d’approvisionnement est confrontée au problème de la gestion des
incertitudes et des perturbations au niveau de toutes les fonctions d'approvisionnement, de production
et de distribution de la chaîne. Ces perturbations ont un impact négatif sur le processus dynamique de
planification et sur la réactivité des acteurs de la chaîne d’approvisionnement.
Baillet40 (1994) définit une perturbation comme étant toute information qui contredit une prévision
faite aussi bien sur le fonctionnement du système opérant que sur l'évolution des objectifs élaborés à
partir de la prévision de l'évolution de l'environnement. Dans le contexte des chaînes
d'approvisionnement, les perturbations sont considérées comme des événements aléatoires qui peuvent
toucher un seul maillon, plusieurs ou toute la chaîne. Il s'agit alors d'une perturbation locale ou
propagée. Ils sont difficiles à planifier à cause de leur nature aléatoire.
Généralement la présence d'une perturbation dans une installation du réseau affecte tout l'ensemble des
installations puisqu'il s'agit d'une chaîne composée de plusieurs maillons qui interagissent ensemble.
Donc une seule perturbation est susceptible de dégrader la fiabilité de toute la chaîne logistique.
Dans ce qui suit, nous présentons les différents types de perturbations qui peuvent affecter les
différentes installations d'une chaîne logistique.
La demande est l'un des phénomènes aléatoires à prendre en considération dans la
conception d'une chaîne d'approvisionnement. En effet, les aléas de la demande jouent un
rôle important dans la perturbation des prévisions. Ces perturbations sont souvent à l'origine
de problèmes liés à l'apparition momentanée des stocks excédentaires (surstock) qui pèsent
sur la performance des entreprises et par conséquent sur la performance du réseau, ou aussi
l'apparition des ruptures du stock qui perturbent la relation avec le consommateur final qui
va être non satisfait (Gaucher et al. 2000). La gravité de 1'effet de la fluctuation de la
demande dépend généralement de la position de l'élément de la chaîne à considérer à cause
de l'amplification de la variabilité de la demande « Bullwhip Effect » du client vers le
producteur qui ne pourra pas suivre exactement la demande du client à cause du retard du
transfert d'information et le long temps de réaction. La fluctuation de la demande augmente
en allant du client jusqu'au fournisseur affectant les différents niveaux de stock d'un maillon
40
Christophe Baillet responsable logistique transport
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 46
à un autre ce qui va affecter l'inventaire dans la chaîne (sur stock ou rupture).
L'effet Bullwhip influence la fiabilité de livraison en affectant les délais de livraison prévus
et provoquant des heures supplémentaires de travail. Il peut aussi mener à 1'appel des
entreprises extérieures en cas de manque de capacité, d'où des augmentations des coûts dans
toute la chaîne.
On peut avoir un dysfonctionnement dans la chaîne due à un manque de matière dans
l'un des maillons. Cette situation a lieu si le client fait affaire avec un fournisseur non fiable
qui n'a pas pu livrer la commande dans les délais prévus ou qui a envoyé une commande de
mauvaise qualité ou non conforme aux spécifications du donneur d'ordre. Le manque de
matières est une perturbation qui cause une déviation du plan planifié à l'avance par les
acteurs de la chaîne, d'où un changement de délais de livraison dans la plus part des nœuds.
Ce phénomène engendre aussi des surcoûts (coût de pénurie, appel à d'autres entreprises
pour rattraper le manque).
Le système de transformation, quel que soit au niveau de la production ou du
transport, est sujet à différentes perturbations qui peuvent nuire à l'acheminement du flux de
matières à travers toute la chaîne. Ces perturbations se manifestent essentiellement sous
formes de pannes au niveau des ressources de production, de manutention et aussi au niveau
des véhicules de transport entre les différents nœuds de la chaîne d’approvisionnement.
Les pannes peuvent avoir de lourdes conséquences en provoquant 1'arrêt de l'équipement et
par conséquent l'arrêt des postes qui sont situés en aval. L'arrêt du travail va affecter
négativement la capacité et la disponibilité du nœud en question qui va avoir des difficultés à
tenir ses promesses au client.
L'arrivée d'une commande urgente d'un client privilégié est considérée aussi comme
une perturbation interne au réseau logistique. La commande urgente provoque généralement
l'arrêt d'une partie ou de l'ensemble du travail afin de consacrer des ressources et de la main
d'œuvre pour la nouvelle commande qui doit être livrée juste à temps. Ceci provoque un
retard de livraison des autres commandes surtout en cas de manque de capacité.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 47
Pour que la gestion de la chaîne d’approvisionnement soit efficiente, elle nécessite une
collaboration entre les intervenants dans la chaîne d’approvisionnement mais aussi un échange
d’informations essentiel à la collaboration. Pour que ces échanges de données soient accessibles,
efficaces et permettent le retraitement des informations, la confiance et la transparence sont
primordiales. En effet, cette collaboration ne peut être totalement efficiente sans transparence, les
informations doivent être transmises dans leur totalité sans que certaines données soient conservées ou
cachées. La confiance est aussi un élément indispensable à cette relation car si les intervenants n’ont pas
confiance entre eux, ils ne transmettront pas les informations ce qui peut entrainer l’échec de la
coopération. La confiance permet d’échanger les informations sans douter ou avoir peur que le
collaborateur aille les transmettre à d’autres personnes malveillantes ou encore à la concurrence. Tous
ces éléments permettent de gérer au mieux l’approvisionnement dans le but de toujours satisfaire au
mieux les clients et leurs exigences. Les entreprises qui travaillent et choisissent ce mode de gestion
respectent en général tous ces éléments car sans ça elles savent qu’elles vont droit à l’échec et cela peut
mettre en péril l’entreprise.
La gestion du cycle de vie des produits permet aux fabricants de gérer des processus interservices
complexes en coordonnant le travail d'équipes dispersées, afin de développer les meilleurs produits de
façon cohérente et efficace. Les solutions de GCVP gèrent tous les aspects du cycle de vie des produits,
du concept au retrait, en passant par le service clientèle. Grâce à l'optimisation des processus de
développement de produits et à l'utilisation d'une source unique et sécurisée d'informations, les
fabricants peuvent développer des produits compétitifs, peu onéreux et de grande qualité.
Pour une entreprise, la GCVP apporte de la valeur ajoutée, en fournissant un système unique qui gère
simultanément l'aspect matériel et l'aspect logiciel. La GCVP optimise également les autres systèmes de
l'entreprise (ERP, …) en permettant le partage des informations produit à l'échelle de l'entreprise. Elle
peut également être intégrée à la gestion du cycle de vie des applications pour une accélération du
développement logiciel.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 48
Cela permet d'augmenter les fournisseurs et les partenaires stratégiques, Ainsi que la gestion des
relations avec les fournisseurs avec succès, En plus d'atteindre le flux des opérations d'achat grâce à
l'utilisation de la pleine-automatique et les règles du réseau international d'information "Internet" et
d'appliquer la méthode d'auto-service.
Il aide également d'identifier le classement du client exceptionnel, et aussi la gestion efficace permet de
traiter et d’évaluer la performance des fournisseurs.
La méthode SCOR (en anglais : « Supply chain operations reference ») définit une démarche, des processus, des indicateurs et des meilleures pratiques du moment pour représenter,
évaluer et diagnostiquer la chaîne d’approvisionnement. Cette méthodologie basée sur le client est
générique, rigoureuse, complète et structurante.
La SCOR s’organise autour des besoins du client (commandes, réclamations, demandes
d’informations...) et recouvre les processus impliqués dans :
Les interactions avec le client depuis la réception de la commande jusqu’au paiement de la
facture, Les échanges depuis le client du client jusqu’au fournisseur du fournisseur, Les interactions liées à la demande depuis son analyse jusqu’à l’exécution de chaque
command.
- SCOR une méthode de représentation des flux d'une entreprise permettant de modéliser ses
différentes structures. En modélisant les systèmes logistiques, SCOR permet de créer un langage
commun aux acteurs de la chaîne d’approvisionnement et d’harmoniser leurs pratiques .
Elle facilite ainsi l'amélioration de la performance de la chaîne d’approvisionnement et en construit des
indicateurs standardisés.
- La méthode SCOR est le premier modèle de référence de la chaîne logistique globale a été créée en
1996, avec le parrainage de deux sociétés de conseil P.R.T.M41 et A.M.R. par un ensemble
d'entreprises nord-américaines rassemblées au sein de l’organisme le SCC (Supply Chain Council).
41
PRTM est une filiale de conseil en gestion de PwC. L'activité de la société se concentre sur les domaines de la stratégie opérationnelle, l'innovation de la chaîne d'approvisionnement, l'innovation de produit, et l'expérience client innovation.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 49
C’est au cours du cycle d’approvisionnement que se prennent toutes les décisions concernant la
gamme de produits à acheter, les quantités, les prix et la qualité des produits et du conditionnement.
Etant donné l’impact du processus d’acquisition sur ces facteurs, il est essentiel que les activités
d’approvisionnement soient réalisées par un personnel formé, utilisant des procédures rigoureuses et
efficaces.
Le système d’approvisionnement est un processus global comprenant de nombreuses étapes :
L’estimation des besoins;
La sélection des fournisseurs;
La sélection des méthodes et conditions d’achat;
La réception des commandes;
La gestion des stocks.
Pour garantir l’efficience de tout système d’approvisionnement, des procédures d’assurance
qualité spécifiques à chacune de ces étapes sont nécessaires.
Un bon approvisionnement en produits doit permettre :
D’assurer la qualité des produits fournis;
D’assurer la livraison des articles dans les temps impartis (ceci afin d’éviter les ruptures de stock et leurs conséquences);
De diminuer les coûts d’achat.
Cela contribue d’augmenter la confiance des partenaires dans la chaîne d'approvisionnement
et en partageant les données et les applications grâce au moyen de la technologie du réseau
d'information international "Internet", Il contribue également à consolider la technologie, les
opérations nécessaires pour le mécanisme d'interaction électronique, à améliorer la circulation de
l'information et de préciser la faisabilité du partage des données à travers la chaîne
d'approvisionnement.
Le facteur de réussite décisif est la communauté rassemblée par ce réseau. Cette communauté
constitue le point d’accès central aux principaux partenaires commerciaux pour les membres du réseau,
qui utilisent ce dernier au quotidien pour traiter les processus commerciaux.
La valeur des réseaux, comme celle des réseaux sociaux, croît avec la communauté qui y est présente et
qui est disposée à s’en servir comme lieu d’échange. Transposé dans le monde des affaires, cela signifie
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 50
que plus une entreprise peut rencontrer un nombre important de partenaires pertinents sur un réseau
d’affaires, plus celui-ci a de la valeur.
Ce réseau peut réduire les coûts liés à la chaîne d'approvisionnement, à améliorer le cycle de livraison et
d'accroître l'efficacité de la gestion de la qualité.
Le commerce électronique est étroitement lié à la gestion de la chaîne d'approvisionnement
où le dernier cherche à séparer les barrières entre les organisations.
Ce concept est appelé également e-commerce (ou vente à distance, ou encore vente en ligne) désigne
l'échange de biens, de services et d'informations entre les réseaux informatiques, notamment Internet.
Le e-commerce ne se limite pas au seul réseau Internet. Dans le cadre du commerce inter entreprise, on
utilise depuis de nombreuses années des réseaux de type Échange de données informatisé (EDI). Des
transactions électroniques se réalisent également sur les réseaux téléphoniques mobiles. On parle de m-
commerce (mobile commerce). Mais l'objectif principal de l'e-commerce est de créer un nouveau type
de commerce électronique de manière à connecter l'acheteur et le vendeur, ce qui réduit les coûts de
transaction.
Il y a un certain nombre d'outils disponibles pour les organisations pour faciliter la gestion de la
chaîne d'approvisionnement et on peut citer certains d’entre eux comme suit :
Dans les années 1990-1992, l'utilisation du réseau de l'information (internet) est devenu
disponible dans le monde entier et par lequel il y a eu des évolutions majeures au sein des
organisations, En 1997 le réseau d'information a été évolué puisqu’il est entré dans le marché des
transactions commerciales de manière efficace, parce que l’utilisation du réseau d’information et les
différentes sites aide les clients et les fournisseurs d’intégrer sur le marché des transactions
commerciales.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 51
Bateson42 a été identifié en collaboration avec sa femme Margaret Mead l'importance de
l'information pour la gestion de la chaîne d'approvisionnement électronique dans le succès de la
coopération entre les différentes parties et impliquées dans la chaîne d'approvisionnement en plus de
sa présence dans l'environnement, sorte que des informations telles que la traduction de la langue exige
une signification exacte quand il traverse les frontières culturelles, même chose dans la gestion de la
chaîne d’approvisionnement lorsqu’un utilisateur quitte une information à l’autre utilisateur, d’où la
nécessité de ce dernier à appliquer l’information de manière efficace.
La partie visible du réseau d’information international (internet) a évolué dans le commerce
électronique comme une nouvelle chaîne de canaux commerciaux et de distributions.
L'échange de données informatisées est la possibilité d'échanger des données entre deux
entreprises différentes. Dans le domaine de la chaîne d’approvisionnement, il s'agit de documents
commerciaux ou de transport tels que commandes, factures, catalogues, ordre d'expédition… Et
également, d'étiquettes avec codes à barres pouvant accompagner la marchandise et d'être lues
automatiquement. Elle permet donc l'échange d'informations d'ordinateur à ordinateur.
Au-delà de la nécessaire coordination des différents acteurs et services impliqués dans l’amélioration de
la gestion de la chaîne d’approvisionnement au sein même de l’entreprise, les entreprises doivent aussi
intégrer dans leur dispositif de gestion de la chaîne d’approvisionnement leurs partenaires
commerciaux. De ce point de vue, l’échange des données informatisées (EDI ou web-EDI) permet au
minimum de coordonner les actions entre les différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement
étendue, et même de mettre en œuvre une gestion partagée des approvisionnements. Ce dispositif
permet au fournisseur, qui possède l’ensemble des informations relatives aux ventes de son client, de
gérer lui-même le stock de ce dernier, le dispositif étant généralement assorti de pénalités en cas de taux
de service inférieur aux attentes. Selon une étude récente, ce type de coopération couvre actuellement
plus de 30% du chiffre d’affaires réalisé auprès des chaînes européennes de supermarchés et
d’hypermarchés sur certaines catégories de produit.
Pour réaliser un échange de données informatisées, il faut que les deux entreprises qui désirent
échanger des données définissent par une convention quelles informations, elles veulent échanger, dans
quelles formes elles les communiqueront, avec quels moyens, selon quels standards…
Pour chaque opération de la chaîne d’approvisionnement, une application spécifique est
développée (commande, préparation des commandes, livraison, transport, manutention, stockage).
42
Gregory Bateson (né le 9 mai 1904 à Grantchester, Royaume-Uni – mort le 4 juillet 1980 à San Francisco) est un anthropologue, psychologue, épistémologue américain. Influencé par la cybernétique, la théorie des groupes et celle des types logiques, il s'est beaucoup intéressé à la communication (humaine et animale), mais aussi aux fondements de la connaissance des phénomènes humains. Il est à l'origine de l'école de Palo Alto.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 52
Mais on retrouve aussi des applications développées et dédiées à une fonction de l’entreprise
(production, logistique, maintenance …) ont les appellent (Application Métier43). Voici dans la suite
une liste non exhaustive :
les progiciels SPA ou APS (Système de Planification Avancée et en anglais Advanced Planning System) en amont de l’activité logistique, permettent une automatisation du processus de planification des achats, de la production, de la distribution et des transports en effectuant des arbitrages entre les demandes prévues des clients et les capacités des fournisseurs à y répondre.
Elles interviennent à tous les niveaux :
la demande : détermine combien de produits doivent être fabriqués, les achats : vérifie la disponibilité des matières premières et des composants suivant la
nomenclature du produit, la production : analyse les contraintes et la capacité à développer un plan de production
optimal, le stockage : prévoit les espaces nécessaires, le transport et la distribution : optimise les coûts et assure la qualité de service à la clientèle.
L’APS effectue automatiquement des arbitrages entre les demandes prévues des clients et les
ressources disponibles.
les PRP ou ERP (Progiciel de Gestion Intégré et en anglais Enterprise Ressource Planning) pour la gestion opérationnelle quotidienne de l’activité logistique, dont l’implantation dans les entreprises est plus ancienne et qui possèdent pour la plupart des modules de stocks et de logistiques ; ce sont des logiciels de gestion paramétrables qui intègrent les données relatives à l’ensemble des fonctions d’une entreprise (prospection, vente, facturation, production, stock, approvisionnements, comptabilité et finance,….). Concrètement, ils permettent de planifier les réapprovisionnements à partir des capacités maximales de stockage, de calculer le nombre d’entrepôts nécessaires par région, de sélectionner le mode de transport le plus économique, de planifier les tournées.
L’PRP remplace donc les différentes applications du système d'information par un unique système
plus cohérent. Il facilite le pilotage de l'entreprise (d'où son nom anglais : Enterprise Ressource
Planning).
Quelques fonctions essentielles d’un ERP :
La gestion des nomenclatures Le MRP (Material requirement planning) utilisé pour le calcul des besoins. Intégration de la notion de traçabilité avec la gestion des transports et des livraisons. Gestion des listes de prélèvements. Analyse des stocks (coûts, consommations …)
43
Une application métier est une application liée à une compétence ou un domaine professionnel spécifique, qui est développée sur mesure pour une entreprise ou organisation particulière pour l’aider dans son activité. Sa réalisation nécessite à la fois une connaissance métier approfondie et une forte maîtrise des technologies impliquées (web ou mobile).
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 53
et les logiciels SGA ou SCE (système de gestion des approvisionnements et en anglais (Supply Chain execution)) pour la gestion des entrepôts et des tournées, ils rationalisent la totalité du cycle de traitement des commandes en permettant un suivi de l’état d’avancement des commandes, une optimisation de l’ordonnancement des transports et une amélioration des préparations des commandes (pilotage d’exécution). Ces logiciels sont orientés vers l’optimisation de l’activité logistique en temps réel.
Ils regroupent les principales catégories d’applications suivantes :
Les SGE (Systèmes de Gestion des Entrepôts) ou WMS (en anglais, Warehouse Management System) ;
Les SGT (Système de Gestion des Transports) ou TMS (en anglais, Transport Management System) ;
La GAC (Gestion Avancée des Commandes) ou AOM (en anglais, Advanced Order Management) ;
Les SGA (Systèmes de Gestion des Ateliers) ou MES (en anglais, Manufacturing Execution System) ;
Les SGD (Système de Gestion des Dépôts) ou YMS (en anglais, Yard Management System).
Tableau 8 : Des logiciels adaptés à chaque niveau décisionnel de l’entreprise :
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 54
La stratégie à développer vis-à-vis des fournisseurs doit être en partie fonction de la spécificité
des actifs qui sont achetés. Kraljic44 (1983) a ainsi proposé d’adapter la stratégie d’achats au risque d’approvisionnement que cela fait supporter à l’entreprise et à l’impact que cela exerce sur la rentabilité de l’entreprise. Sur la base d’une matrice à deux entrées, quatre stratégies deviennent possibles :
Tableau 9 : Un modèle de matrice de segmentation achats inspirée de Kraljic (1983) :
Ceci concerne les produits standardisés pour lesquels l’offre est abondante et le risque de rupture d’approvisionnement est donc très limité. En outre l’impact d’une rupture sur l’entreprise serait limité.
Ces produits exercent un impact conséquent sur l’activité de l’entreprise puisqu’ils contribuent largement à la valeur ajoutée par ligne de produits. Mais comme le risque de rupture d’approvisionnement de ces produits achetés en forte quantité est faible, l’entreprise dispose d’un fort pouvoir de négociation face à ses fournisseurs.
: Ces produits contribuent pour une forte part à l’activité de l’entreprise et ils ne sont pas proposés par une grande diversité de fournisseur. Le risque de rupture d’approvisionnement est donc élevé. Néanmoins l’entreprise bénéficie d’un pouvoir encore important grâce à son volume d’achat important. Face à cette situation de dépendance réciproque, des accords de coopération à long terme peuvent être préconisés.
44
Dr. Peter Kraljic (1939) était un ancien directeur du Bureau de Düsseldorf du McKinsey & Company, Inc. où il a occupé différents postes jusqu'à sa retraite. Il a également créé le portefeuille d'achat modèle (1983), qui est un modèle / outil pour analyser le portefeuille d'achat de l'entreprise.
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Risque
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 55
Les produits achetés contribuent faiblement à la valeur ajoutée des biens réalisés par l’entreprise. Néanmoins l’entreprise doit affronter le risque de rupture d’approvisionnement lié à son faible poids dans les ventes de ses fournisseurs et au nombre limité de fournisseurs.
Kraljic (1983) considère que les relations à long terme doivent être mise en place exclusivement
pour une gamme spécifique de fournisseurs, ceux qui pourvoient des produits rares ou de grande valeur ou la complexité du marché de l’offre est forte et lorsque les produits sont stratégique pour l’acheteur.
L’approche de Kraljic qui constitue le modèle de référence pour les acheteurs souffre néanmoins de quelques limites. Selon Gelderman et Van Weele (2003), cette analyse basée sur une matrice à deux entrées reste subjective puisque le poids accordé à chaque variable est arbitraire. Ceci rend aléatoire toute classification et donc toute recommandation. En outre, la complexité des décisions stratégiques est telle qu’elles peuvent difficilement se résoudre par des matrices à deux entrées. Par ailleurs, l’approche développée par Kraljic n’intègre pas les stratégies du fournisseur et elle reste statique. Il est effectivement probable qu’une firme cherche à modifier sa position sur la matrice afin de renforcer son avantage compétitif et / ou son profit. Sur la base de trois études de cas destinées à apprécier comment les entreprises utilisent cette matrice, les deux auteurs montrent combien les stratégies d’achats sont notamment fonction de la position des acteurs sur la chaîne de valeur, des attentes des consommateurs, des conditions du marché. Malgré les critiques émises la matrice s’avère comme un outil d’aide à la décision efficace. Elle constitue un premier cadre d’analyse qui nécessite des informations complémentaires (sur les produits, les marchés et les stratégies potentielles des fournisseurs) pour être utilisée avec pertinence.
b)
La matrice de relations client – fournisseur développée par Bensaou (1999) s’avère
complémentaire de l’analyse de Kraljic. L’analyse s’appuie sur une typologie des relations client-fournisseur. Les quatre relations exposées sont fonction du rapport de force qui s’établit entre ces deux facteurs, à savoir :
représente l'axe vertical et comprend:
Les investissements corporels : regroupent les immobilisations liées aux terrains, constructions, installations techniques, matériels et outillages appartenant à l'entreprise.
Les investissements incorporels : Comme les individus, temps et les efforts pour accroître les performances du fournisseur ou l'exécution de l'échange d'informations, et aussi la formation et les connaissances nécessaires pour développer une relation entre eux.
représente l'axe horizontal et comprend :
Les investissements corporels : comme l’usine ou lieu de distribution (grossiste).
Les investissements incorporels : Tels que l'envoi d'ingénieurs pour développer les systèmes d'information afin de se conformer avec les bases de données de l'acheteur ou de protocole d'échange données informatisées (EDI).
, quatre combinaisons sont possibles : KraljicComme pour la matrice de
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 56
1. Dans ce cas de figure, acheteur et fournisseur réalisent des
investissements spécifiques et s’engagent ainsi dans une relation de dépendance réciproque qui favorise la coopération et des relations de long terme. La confiance et la loyauté caractérisent les contrats entre acheteur et fournisseur.
2. Seul le fournisseur investit dans des actifs spécifiques afin de conserver
son marché. Le client bénéficie d’un fort pouvoir de négociation puisqu’il peut assez facilement changer de fournisseur.
3. Cette situation est la réciproque de la précédente. Le faible nombre de
fournisseurs, dotés d’actifs spécifiques limite les possibilités de choix de l’acheteur. Il doit mettre en œuvre des dispositifs pour limiter les risques de rupture d’approvisionnement.
4. Les produits qui sont échangés entre les acteurs étant standardisés, les
relations entre acheteur et fournisseur sont marquées d’aucune relation de dépendance. L’acheteur dispose de multiples sources d’approvisionnement et le fournisseur se retrouve face à une multitude d’acheteurs. Pour la renégociation des contrats de court terme le prix constitue un critère décisif de choix.
Tableau 10 : Matrice des relations Clients – Fournisseurs de Bensaou45 (1999) :
Le béton constitue un exemple où les entreprises de construction sont des acheteurs captifs soumis aux décisions stratégiques de leurs fournisseurs. Et le type de relation approprié est sélectionné selon le type de produit et de la ressource de conditions de marché actuelle.
45 Ben M. Bensaou est un professeur de gestion de la technologie et des affaires asiatiques et Comparative
Management à l'INSEAD. Il était un professeur visitant à la Harvard Business School en 1998-1999.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 57
On peut clarifier les éléments de cette approche, comme suit :
C’est une moyenne de parvenir à des changements de production qui réduisent l'impact des
limitations ou restrictions inévitables sur la rentabilité de la chaîne d'approvisionnement, et le
changement de produit se concentre sur les actions de la gestion des contraintes qui peuvent
contribuer directement à la rentabilité.
Il y a deux moyens qui peuvent aider les gestionnaires à améliorer la chaîne
d'approvisionnement, à savoir :
Le premier : par la fourniture des mesures de performance complètes, Et il aide les
membres de la chaîne de mesurer les progrès de l'ensemble des recettes de la chaîne
d'approvisionnement.
Le deuxième : par la concentration sur les efforts d'amélioration qui a pour effet inattendu
sur la performance de la chaîne d'approvisionnement.
Afin de déterminer l’ampleur de la réalisation des objectifs à long terme de la chaîne
d’approvisionnement, il existe trois mesures fondamentales de la performance globale proposées par
Eliyahu Goldratt46 Dans son livre éponyme "Le But 47 ", à savoir :
Le débit des ventes (Throughput)
Les investissements : l’argent injecté dans le système (stock, machines…)
Les dépenses d’exploitation (En : Operating expense) : Toutes les dépenses réalisées (sauf les matières premières généralement)
Ces mesures peuvent être illustrées comme suit :
1. défini dans le But comme le rythme auquel le système
génère de l'argent par les ventes. On le calcule en déduisant du montant total des ventes
effectivement livrées et facturées les consommations totalement proportionnelles - et
donc totalement variables avec le volume vendu - généralement constituées du prix d'acquisition
des matières premières, achats plus frais accessoires aux achats comme le transport compris.
46 Eliyahu M. Goldratt (né le 31 mars 1947 - mort le 11 juin 2011) est un consultant israélien, physicien de
formation. Il est le créateur de la théorie des contraintes (TOC pour Theory of Constraints). 47
Ce roman est considéré par Times Magazine comme un des 25 livres les plus importants de tous les temps ; traduit en 26 langues, il s'est vendu à plus de 5 millions d'exemplaires. La dernière édition française est de 2013.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 58
le mot Throughput s'est aussi imposé en français bien que sa prononciation par les francophones
puisse ravir les anglophones.
2. définis dans le But comme tout l'argent que le système a
investi pour acheter des choses qu'il a l'intention de vendre. C'est le montant total de tout l'argent
immobilisé dans l'entreprise pour lui permettre d'atteindre son but, sous forme (liste non
limitative) de constructions, machines, aménagement, équipements mais aussi sous la forme de
stocks de matières premières, composants, produits en cours et produits finis. D'une façon plus
comptable, l'Inventory comprend tous les actifs immobilisés et les stocks.
3. définies dans le But comme tout
l'argent que le système dépense pour transformer les stocks en Throughput. C'est le montant de
toutes les dépenses engagées par l'entreprise, qui inclut toutes les autres charges (sauf la sous-
traitance directement proportionnelle au volume vendu qui peut être comptée au niveau du
Throughput), les frais de personnel (y compris ceux qui sont abusivement classés en main d'oeuvre
directe par la comptabilité de gestion traditionnelle), les impôts et taxes, les dotations aux
amortissements, etc.
Avec ces 3 mesures, Goldratt définit deux indicateurs de performance :
1- Le Profit Net (en anglais : Net Profit) qui est la différence entre le Throughput et les
Operating Expenses (le débit des ventes moins les dépenses d’exploitation) :
Net Profit = Throughput - Operating Expenses
NP = T - OE
2- Le retour sur investissement ou RSI (en anglais : Return On Investment ou ROI) défini
comme le rapport entre le Profit Net et l'investissement :
Retour Sur Investissement = Profit Net / Investissement
ROI = PN / I
Comment utiliser les 2 indicateurs : Profit Net et RSI
Il y a 3 leviers pour améliorer la performance et toute action destinée à améliorer la performance globale de l'entreprise doit chercher à combiner l'amélioration simultanée de ces trois leviers :
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 59
augmenter le Throughput en augmentant les ventes et/ou en diminuant les consommations directement proportionnelles au volume (en quantité et/ou en prix).
diminuer l'Investissement, sans mettre en danger le Throughput.
diminuer les dépenses d’exploitation, sans mettre en danger le Throughput, ce qui augmente le Profit Net.
En règle générale, on peut utiliser alors 4 indicateurs comme Système de mesure afin de prendre les
bonnes décisions :
1. Profit Net (PN) = Throughput - Operating expense = T – OE
2. Retour Sur investissement (RSI) = Profit Net / Investissement = PN/I
3. La productivité de la GCA = Throughput / Operating Expense = T/O
4. Le taux de retour sur investissement = Throughput / Investment = T/I
L’objectif ou l'importance de l'approche est d'identifier la contrainte ou les contraintes qui entravent ou
empêchent les membres de la chaîne de satisfaire la rentabilité en général. Et l'accord sur les types et les
emplacements des contraintes est essentiel pour optimiser l'approche de la chaîne
d'approvisionnement.
Il peut être une contrainte matérielle ou immatérielle ainsi que peut avoir des contraintes internes ou
externes, telles que :
Les contraintes matérielles peuvent prendre la forme d'une pénurie de matériaux, ou d’une limitation des ressources énergétiques, et par conséquent peuvent refléter une dégradation de la demande du client.
Les contraintes immatérielles incluent des règles absolues, des procédures et des politiques opérationnelles, qui guident le chemin de la façon dont les décisions ont été faites.
Les contraintes internes comme étant des matières premières et d'énergie.
Les contraintes extérieures comprennent également la limitation du marché.
Les différentes types de contraintes sont chevauchées entre eux, mais par contre les contraintes
matérielle est souvent dérivée du comportement humain (comme : les habitudes, les décisions, actions,
…) De même, le comportement humain est influencé par des mesures et des politiques sur les
opérations de la chaîne d'approvisionnement.
Avec les changements qui ont lieu sur la chaîne d'approvisionnement, ces politiques et ces normes
deviennent souvent impropres à adapter le comportement désiré dans la chaîne d'approvisionnement et
ainsi aboutir à un impact négatif sur toute la chaîne d'approvisionnement. Parce que les individus dans
une position confortable en ce qui concerne les habitudes et les résultats attendus, ils continuent
souvent à utiliser des stratégies et des mesures dépassées dans la prise de décision malgré le
changement de l'environnement d’affaires. L’imperfection des modèles mentaux et de la formation
traditionnelle peut avoir des contraintes affectant le comportement humain.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 60
Le processus d'optimisation concentré sur la contrainte, qui peut être résumé comme suit :
La rentabilité actuelle de chaîne d'approvisionnement est déterminée par des ordres dictés à cause
d’une contrainte existe au sein de l’organisation, Mais il peut améliorer la rentabilité que si la
contrainte est définitivement exclue, Lorsque la contrainte est supprimée, la chaîne
d'approvisionnement se déplaçant à des niveaux plus élevés de la rentabilité et immédiatement
confrontée à une nouvelle contrainte.
C’est pour cela Eliyahu Goldratt en 1990 identifie dans son livre " la théorie des contraintes " Cinq étapes pour le processus d’optimisation de la manière suivante:
Ce n’est pas facile, le plus souvent, surtout dans les 70 % des chaînes d’approvisionnement où la contrainte est la demande, donc extérieure au système, et que l’usine a des excédents de capacité qui ont été noyés par l’application de règles inappropriées.
Résultat de l’étape 1 : on sait où agir en priorité.
Une fois identifiée, il s’agit, sans aucun investissement nouveau, de maximiser le potentiel de la contrainte. Cela va consister, par exemple, à réduire au maximum les downtimes (arrêts de production sur la contrainte provoqués par des causes aussi diverses que la maintenance, les changements d’outils ou de réglage, la pause des ouvriers, les changements de quart, etc.). Cela pourra consister aussi à sous-traiter une partie de la charge de travail de la contrainte.
Résultat de l’étape 2 : on agit sur la performance intrinsèque de la contrainte.
C’est sans doute la contribution majeure de Goldratt, celle qui a tué le plus de vaches sacrées (efficiences, TRS, lots économiques, coût unitaire des produits) avec deux objectifs principaux :
Objectif n° 1 : ne pas sevrer la contrainte. Eviter qu’elle n’ait pas de travail, car
tout arrêt de la contrainte est un arrêt de la performance de la chaîne entière.
Objectif n° 2 : ne pas faire travailler inutilement la contrainte.
C’est l’étape la plus importante du processus d’amélioration : la solution de Goldratt
pour le Manufacturing s’appelle le D-B-R, (Drum-Buffer-Rope). Ce n’est pas une
solution asservie, fonctionnant comme une boucle de rétroaction. C’est une solution
de pilotage empirique (heuristique) découlant de l’observation des effets pervers de
l’existence d’une contrainte non gérée et de la variabilité de la chaîne
d’approvisionnement.
– Drum (le tambour) : le rythme de la contrainte donne le rythme à toute la chaîne d’approvisionnement.
– Buffer (le tampon) : la contrainte doit pouvoir continuer de travailler même si une ressource en amont est forcée de s’arrêter ; la variabilité inévitable de la production en amont est maîtrisée par la mise en place du tampon (qui est du temps ajouté au temps d’usinage et de transfert des ressources en amont) ; le
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 61
niveau de ce tampon est géré par zones permettant de prendre des dispositions pour assurer la pleine capacité de la contrainte
– Rope (la corde) : c’est la contrainte qui déclenche le lancement des ordres de fabrication (l’approvisionnement de l’amont en matières premières). La corde, c’est un délai calculé pour que le Buffer en amont de la contrainte soit alimenté à temps et protéger la contrainte du sevrage.
Résultat de l’étape 3 : Les stocks d’encours sont réduits. Les délais de livraison respectés.
Une fois les 3 étapes précédentes franchies, il est temps d’élever, si nécessaire, la contrainte, par exemple réaliser un investissement complémentaire en matériel qui augmentera la capacité de la contrainte.
Résultat de l’étape 4 : L’augmentation de la performance de la contrainte se traduit par une augmentation de la performance de l’usine, aussi longtemps que la contrainte reste le facteur limitant de cette performance. Si ce n’est plus le cas, alors il faut passer à l’étape suivante.
c’est-à-dire identifier la nouvelle contrainte. Il se peut que la contrainte soit sortie de l’usine et se trouve en amont ou en aval. Le plus souvent, en raison de la surcapacité disponible avant même que la démarche TOC soit mise en place, la contrainte sera le marché. Un autre apport de Goldratt a été de comprendre que le processus devait être continu.
Résultat de l’étape 5 : cette étape permet d’entretenir le processus d’amélioration continue sans lequel les progrès réalisés aux étapes 1 à 4 s’estomperaient pour revenir à la dégradation continue de la performance de la chaîne d’approvisionnement si la nouvelle contrainte n’étant pas gérée.
Cette description des mesures de l'opération globale de la chaîne d'approvisionnement
et les cinq étapes pour le processus de concentration indique qu'il y a deux significations implicites
pour les membres de la chaîne d'approvisionnement, comme le montre (Goldratt, 2000) :
L'importance de la modification des règles d'activité parmi les membres de la chaîne.
Règle traditionnelle : chaque membre obtient les ventes des autres membres de la
chaîne.
Règle moderne : les membres de la chaîne obtient les paiements lorsque les produits
sont vendus aux clients finaux.
Cela signifie que tant que le commerçant a reçu des paiements du client final, les
participants à l'écoulement vers le bas (sur les clients) doivent payer leur part du
Throughput de la chaîne d'approvisionnement.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 62
Ce programme d'incitations encourage tous les participants à se concentrer sur le
Throughput parce que la rentabilité individuelle dépend des efforts de collaboration
afin d'augmenter le Throughput de la chaîne d'approvisionnement.
les membres doivent être capables d'identifier les entrées de l’amélioration qui se concentrent sur les contraintes de la chaîne d’approvisionnement et en même temps contribuer à la rentabilité de cette dernière (telles que : Le profit Net ; Retour sur investissement ; Le taux de retour sur investissement).
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 63
Dans le contexte actuel d’un marché concurrentiel qui existe dans les marchés mondiaux et
l’exigence des consommateurs a poussé les entreprises commerciales à investir et à s’intéresser aux
relations avec les clients et les fournisseurs. Tandis que le besoin pour une plus grande efficience des
opérations des entreprises est toujours d’actualité, la nouvelle école de gestion préconise la
collaboration entre les partenaires commerciaux et la réactivité aux besoins des clients pour donner plus
de puissance à une bonne stratégie concurrentielle. C’est dans ce contexte que la Gestion de la chaîne
d’approvisionnement (GCA) a commencé depuis les années 90, à faire partie du programme de gestion
principal des pays européens, en particulier dans les produits manufacturés et la vente au détail. Plus
récemment, cet intérêt vis-à-vis de la GCA s’est étendue à l’industrie, tant dans les pays développés que
dans les pays en développement. Tout comme leurs homologues dans les produits manufacturés et la
vente au détail, les dirigeants des entreprises ont pris conscience du fait que la coordination,
l’intégration et la gestion réussies des principaux processus commerciaux parmi tous les membres de
leurs chaînes de production pouvaient avoir une influence déterminante sur la qualité de leur
compétitivité. D’autre part, les entreprises commerciales sont devenues de plus en plus conscientes du
fait qu’elles ne peuvent plus affronter la concurrence en tant qu’entités autonomes. Il est au contraire
de plus en plus fréquent de voir d’entières chaînes de production se faire concurrence.
Ce nouvel intérêt pour la GCA a été stimulé par les évolutions dans le domaine des technologies
de l’information et de la communication (TIC) qui permettent des échanges fréquents de quantités
énormes d’informations entre les participants de la chaîne pour leur coordination. Il est donc nécessaire
et possible que les partenaires commerciaux sélectionnent une approche conjointe pour mettre en place
des chaînes de production plus efficaces. Ceci est d’autant plus vrai dans le cas des chaînes de
production( à titre d’exemple : agroalimentaire) en raison des contraintes imposées par la durée de
stockage des aliments et des produits agricoles, et de la plus grande attention des consommateurs à
l’égard des méthodes de production sans danger et respectueuses de l’environnement et des animaux.
L’objet de ces études est alors de présenter une synthèse des travaux sur la GCA qui illustre la
structure et la dynamique de ce champ, puis de montrer que les théories des organisations actuellement
mobilisées dans une perspective compréhensive ne permettent pas d’appréhender le SCM dans sa
globalité. En particulier, nous proposons des pistes de recherches ont été développées afin de clarifier
la GCA. Dans le chapitre I, nous définissons les notions de chaîne d'approvisionnement en insistant
sur la diversité des origines disciplinaires. Face à un certain nombre de critiques énoncées. Le chapitre
II présente les notions de gestion de la chaîne d'approvisionnement et discuté pourquoi les
gestionnaires sont plus en plus intéressés par le concept. Ainsi ce chapitre décrit l'évolution historique
du mouvement de GCA depuis ses débuts et la réaction des consommateurs efficace a été discutée.
Plusieurs initiatives de GCA ont été décrites, ces dernières indiquent les avantages concurrentiels et
l'importance liée à la stratégie globale de l'entreprise. C’est alors une invitation à contextualiser ces
théories dans le cadre de la GCA que nous proposons pour contribuer à la démarche compréhensive
actuelle de la GCA.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 64
Il est incontestable que l’entreprise doit agir de façon efficace sur sa chaîne d’approvisionnement.
C’est cette dernière qui va déterminer sa performance et lui permettre de rester compétitive. Comme le
dossier l’a montré, la chaîne d’approvisionnement est l’occasion pour l’entreprise d’être plus efficace
mais aussi plus compétitive car elle va réaliser des économies. Elle va ainsi pouvoir réduire ses dépenses
et ses délais grâce à l’étroite collaboration entre les intervenants.
De ce fait, les actions se multiplient dans de nombreuses entreprises pour correspondre au
modèle le plus efficace et le plus harmonieux dans un contexte économique compliqué et très
mondialisé.
L’image de l’entreprise sera meilleure et cela inspirera plus de confiance de la part du
consommateur qui achètera les produits ou services plus sereinement. Evidemment, cette répercussion
n’est pas systématique. En fonction des personnalités et des attentes des consommateurs, la perception
et les actions d’achat seront différentes. De même, comme le montre ce dossier, la source de la
communication joue également un rôle important dans l’image donnée par l’entreprise.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 65
Les études de cas relatives à la gestion de la chaîne d’approvisionnement constituent une
excellente source d’information et d’inspiration, car elles montrent comment vos pairs
de la chaîne d’approvisionnement ont su transformer des obstacles en possibilités. Nous
avons choisi deux cas qui, nous l’espérons, susciteront votre intérêt autant que le nôtre.
Face à l'intensification de la concurrence et la volatilité de la demande, les
entreprises prestataires de service ont dû appliquer de nouvelles techniques de
management leur permettant d'accroître la valeur ajoutée des prestations fournies et
d'améliorer leurs performances.
La mise en œuvre et la pratique des initiatives de gestion de la chaîne
d'approvisionnement exigent que les entreprises tiennent une vision à long terme, en se
concentrant sur tous les processus impliqués dans la transformation de matières
premières aux produits finis. Cartographie des processus d'activités de la chaîne
d'approvisionnement peut aider à l'identification et l'élimination des étapes
supplémentaires sans valeur, création d'un processus de transformation fiable et flexible.
Cela nécessite souvent que les organisations repenser comment faire des affaires à tous
les niveaux au sein et en dehors de l'organisation, engagement de haut niveau de la haute
direction du faire une condition.
Des entreprises telles que Apple, Wal-Mart, Amazon.com, McDonald’s et
Samsung, servir de bons exemples d'organismes ayant mis en place leurs propres
systèmes de gestion de la chaîne d'approvisionnement unique, leur permettant de
devenir les leaders1 du marché dans leurs secteurs respectifs.
Le tableau ci-dessous montre le Top 25 mondial des entreprises les plus
performantes pour leur chaîne d’approvisionnement en 2014, On peut décrire quelques
entreprises d'entre eux telles que :
1 Le leader est l’entreprise ou marque qui possède une part de marché nettement supérieure à celle de ses
concurrents sur son marché.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 66
Le succès du modèle de chaîne d'approvisionnement de McDonald’s peut être
directement attribué à l'externalisation intégrale du travail. Contrairement à d'autres
sociétés d’un poids équivalent, la société dispose d'une chaîne d'approvisionnement
externalisée de 100 pour cent. La chaîne de restauration rapide estime qu’il faut confier
les tâches liées à l’approvisionnement à une entreprise experte en logistique puis suivre
leurs performances en corrélation avec des indicateurs de performance propres à ses
besoins. C’est comme cela que McDonalds procède partout dans le monde.
Par ailleurs, la souplesse de sa chaîne d'approvisionnement repose sur trois principes
auxquels la société adhère résolument, les principes de confiance et de collaboration
entre la marque, les propriétaires ou les exploitants et les fournisseurs. McDonald’s fait
de cette culture partenariale et de transparence un véritable argument de vente auprès de
ses fournisseurs. Certains dirigeants affirment qu’il est possible de trouver les formules
McDonalds les plus confidentielles chez leurs fournisseurs. En retour la société attend
évidemment le même effort de collaboration et de transparence de la part des
entreprises avec qui elle traite.
Dans la plupart des pays où McDonald’s est implanté, la société privilégie un
partenariat exclusif avec une entreprise qui assurera l’ensemble des tâches liées à la
distribution de produits McDonald’s. Un exemple avec l’Inde (un pays qui compte 217
restaurants et qui sert 650 000 clients chaque jour).
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 67
Figure 11. Synthèse de la chaîne logistique de McDonald’s :
Pour la troisième année de suite, la société de recherche et de consultation en
technologie de l’information Gartner a classé la chaîne d’approvisionnement d’Apple au
premier rang de sa liste annuelle des 25 premières chaînes d’approvisionnement à
l’échelle mondiale. Apple est en train de mettre en place sa domination sur la chaîne
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 68
d'approvisionnement mondial de composants électroniques. Un moyen de s'assurer de
bons prix et de contrôler le rythme de production de tout le marché.
Devenir un Leader de chaîne d'approvisionnement mondiale :
Apple a pris des mesures dès le début pour gérer sa chaîne d'approvisionnement
mondiale et les fournisseurs qu'elle contient. La société a établi une liste officielle des
attentes pour les fournisseurs et rapidement déplacée à la création des accords
d'exclusivité en échange de garanties de volume.
Au fil du temps, la société a développé des relations avec les fournisseurs, qui ont aidé
Apple de mettre rapidement à l'échelle des opérations à la demande des clients pour les
produits existants et nouveaux. En collaboration avec ses partenaires de la chaîne
d'approvisionnement, Apple a contribué au développement de nouveaux procédés de
fabrication, dont certaines ont fait l'objet de brevets déposés par la société.
Figure 12. La schématisation de la chaîne d’approvisionnement d’Apple :
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 69
Amazon.com, Inc. est une entreprise de commerce électronique américaine basée
à Seattle. Sa spécialité, la plus connue, est la vente de livres, mais elle est diversifiée dans
d'autres produits, notamment dans la vente de tous types de produits culturels : disques
CD, musique en téléchargement, DVD, appareils photos numériques, informatique et
dans l'équipement de la maison, etc.
L’aide à la décision grâce à l’analyse des « big data2 » est une réalité intégrée par un
nombre croissant d’acteurs du domaine de la chaîne d’approvisionnement, le géant de
l’e-commerce Amazon faisait le buzz après avoir déposé un brevet sur la livraison
prédictive. Le but ? Préparer la commande avant même que le client ne l’ait passée, en
s’appuyant sur la masse de données dont dispose le site : commandes passées, historique
des recherches, liste de souhaits, etc. En attendant que devancer les désirs des acheteurs
deviennent réalité, d’autres acteurs de la distribution se sont déjà emparés des « big
data » pour optimiser leurs ventes. Ainsi, un grand distributeur américain est en mesure
de fixer de façon hebdomadaire le meilleur prix de chaque référence dans chacun de ses
magasins grâce à l’analyse de ses données internes, comme les tickets de caisse, mais
aussi de données externes telles la météo ou les médias sociaux. Conséquence : une
meilleure prévision des ventes, et donc une connaissance anticipée et une gestion
optimisée du stock.
2 Les big data, littéralement les « grosses données », ou mégadonnées (recommandé4), parfois appelées données
massives5, désignent des ensembles de données qui deviennent tellement volumineux qu'ils en deviennent difficiles à travailler avec des outils classiques de gestion de base de données ou de gestion de l'information.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 70
Figure 13. La schématisation de la chaîne d’approvisionnement d’Amazon.com :
« Notre gestion de la chaîne d’approvisionnement est une des clés de notre réussite. S’il y a quelque
chose qu’on fait mieux que les autres, c’est bien notre chaîne d’approvisionnement. »
David Glass3 Ex-CEO de Wal-Mart
3 David Dayne Glass (né le 2 septembre 1935) est un directeur général et Chief Executive Officer de Wal-Mart Stores.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 71
Ses concurrents au niveau mondial sont Carrefour, Tesco et Metro AG. Cependant
cette concurrence n’est pas directe.
L’entreprise est axée sur 3 principaux pôles de distribution: Wal-mart Store, Sam’s
club et wal-mart international.
L’entreprise fonctionne avec 9 tailles de magasins dont supercenters, bodegas (petit
commerçant), cash and carry stores, soft and discount stores
Centre de distribution
Un centre de distribution desserre environ 100 magasins, sur 320Km à la ronde.
Un côté regroupe les chargements, l’autre côté est consacré aux déchargements.
800 employés y travaillent 24/24 pour un salaire relativement modeste ; ce sont souvent
des employés peu qualifiés ou des étudiants formés par Wal-Mart
Distribution 1 fois / 1 jour au lieu de 1 fois / 5 jours (ses concurrents)
Le coût de distribution chez Wal-Mart ne représente que 2% de son CA, alors que chez
ses concurrents ce chiffre atteint plus de 4%.
Nouveau concept de magasins: les entrepôts membres.
Il faut avoir une carte de membre pour pouvoir acheter dans ces entrepôts (réduction de
10% pour les adhérents). Compte aujourd’hui plus de 48 millions de membres.
Marchandises vendues sur des palettes et non sur des étagères.
D’une manière générale les clients viennent chez Walmart pour les prix bas, la moyenne
de revenu d’un client de Walmart est inférieures à la moyenne nationale.
La logistique Wal-Mart :
- C’est approximativement : 88000 associés ; 112 centres de distribution ; 51 bureaux de
transports ; 7200 camions ; 53000 remorques ; 8000 chauffeurs.
- Le réseau de distribution Wal-Mart a commencé dans un garage dans les années 1960.
- La première distribution center est ouverte en 1970.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 72
Tableau 11: Le Top 25 mondial des entreprises les plus performantes pour leur chaîne d’approvisionnement en 2014
Rang Logo Entreprise Rang Logo Entreprise Rang Logo Entreprise
1
Apple 10 Coca-Cola 19 Qualcomm
2
McDonald's 11
Inditex 20 Seagate
3
Amazon.com 12
Nike 21
Kimberly Clark
4
Unilever 13
H&M 22
Johnson&Jonhson
5 Procter &
Gamble 14 Wal-Mart 23 Carterpillar
6 Samsung 15
PepsiCo 24
Cummins
7 Cisco Systems 16
Lenovo Group 25 Nestlé
8
Intel 17
Starbucks
9
Colgate 18
3M
Source: Gartner Inc.4, 2014.
4 Gartner Inc., fondée en 1979, est une entreprise américaine de conseil et de recherche dans le domaine
des techniques avancées dont le siège social est situé à Stamford, Connecticut1. Elle mène des recherches, fournit des services de consultation, tient à jour différentes statistiques et maintient un service de nouvelles spécialisées.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 73
La distribution de produits pharmaceutiques représente une activité très spécifique
puisque tous les médicaments doivent être disponibles dans les plus brefs délais au
comptoir de toutes les pharmacies. Cette contrainte implique un circuit de distribution
très sophistiqué qui, depuis les sites de fabrication, passe par différentes opérations
permettant la livraison du produit à l'officine avec l'assurance du maintien de ses qualités
thérapeutiques et dans les meilleurs délais. De ce fait, la gestion de la chaîne
d’approvisionnement, qui consiste en l'optimisation des flux matériels, informationnels
et financiers tout au long de la chaîne d'approvisionnement globale s'est progressivement
imposé comme une stratégie indispensable pour assurer le maintien de la rentabilité de
ces entreprises de distribution.
A travers l'exemple d'un grossiste-répartiteur, il s'agira d'expliciter le concept de
GCA dans le secteur de la répartition pharmaceutique et de mettre en évidence les
contraintes spécifiques auxquelles ces départements sont confrontés.
Nous étudierons dans une première partie les enjeux de la GCA pour les
entreprises intervenant dans la distribution du médicament, puis nous analyserons plus
concrètement la mise en œuvre de la GCA chez un grossiste répartiteur.
Figure 14. La schématisation d’une chaîne d’approvisionnement du
médicament :
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 74
Si la distribution du médicament a quelques similitudes avec celle d'autres produits
de grande consommation comme la nécessité de disposer d'entrepôts tout au long du
circuit, cette activité reste très spécifique. La nature même du produit distribué constitue
l'une de ces spécificités. Ainsi, les médicaments peuvent être dangereux, soit par leur
teneur en principes actifs, soit par leur nature même (médicaments radioactifs, bouteilles
de gaz à usage médical). Cela nécessite le respect de précautions au niveau de la
manipulation de ces produits et au niveau de leur mise à disposition au public. Par
ailleurs, les médicaments sont des produits à usages thérapeutiques et doivent dès lors
faire l'objet, pour des raisons de santé publique, d'une attention très particulière. Par
exemple pour être commercialisables, ils doivent tous bénéficier. L'obligation stricte de
respecter les normes d'hygiène et de sécurité et d'assurer la disponibilité de tous les
médicaments au comptoir de toutes les pharmacies constituent autant de pressions qui
s'exercent sur les acteurs de la distribution de produits pharmaceutiques. Ces acteurs
appartiennent à une chaîne qui traite des volumes très importants de produits très
variés destinés à améliorer la santé. Cette chaîne doit donc être sécurisée d'amont en
aval, du fabricant au détaillant en passant par le grossiste. Au début de la chaîne de
distribution se trouvent les laboratoires pharmaceutiques qui fabriquent et distribuent les
produits aux hôpitaux, cliniques, grossistes, établissements pharmaceutiques et
médecins. La distribution du médicament au détail est assurée par la pharmacie soit
d'officine soit hospitalière et la distribution du médicament en gros est assurée par des
grossistes-répartiteurs qui achètent et livrent à chaque pharmacie. Ces derniers méritent
une attention particulière en raison du rôle central qu'ils remplissent dans la distribution
pharmaceutique.
La répartition pharmaceutique occupe une position stratégique au cœur du circuit
de distribution du médicament puisqu'elle est l'interface habituelle entre les laboratoires
et les pharmacies d'officine. Les grossistes-répartiteurs achètent aux laboratoires
pharmaceutiques des produits qu'ils gèrent et stockent dans des établissements avant de
les livrer aux pharmacies d'officine.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 75
Les grossistes-répartiteurs sont dans l'obligation de disposer d’un stock de 90 % des
médicaments, de livrer en 24 heures, de garantir la qualité des médicaments alors que
leurs marges sont limitées. De plus, compte tenu des caractéristiques économiques de ce
marché – coûts fixes élevés et marge limitée- toute perte de client est une menace pour
l’équilibre financier d’un établissement. Pour maintenir leurs parts de marché, les
entreprises doivent à la fois optimiser leurs flux pour réduire les gaspillages et pertes de
valeurs du produit et proposer un niveau de service aussi élevé que leurs concurrents.
Face aux spécificités du secteur de la distribution pharmaceutique, les entreprises
n'ont d'autres choix pour maintenir ou accroître leurs parts de marché que d'optimiser
leurs flux matériels, informationnels et financiers tout au long de leurs chaînes de valeur
et d'améliorer le service rendu aux pharmacies d'officine. L'adoption d'une démarche de
la gestion de la chaîne d’approvisionnement permet d’optimiser la gestion des
approvisionnements, des stocks, de l'entreposage, et du transport ainsi que la
préparation de la commande. Elle permet également la mise à disposition du produit
attendu par le client dans les meilleurs délais et dans le respect de la qualité. La GCA
favorise la réduction des gaspillages et des pertes de valeur du produit tout au long de la
chaîne d'approvisionnement allant du fournisseur du fournisseur au client du client. Les
performances de l’entreprise s’en trouvent améliorées, à la fois par la diminution des
coûts (les stocks peuvent par exemple baisser de 20 à 50 % selon le type de produit), et
par l’élévation du niveau de service rendu à la clientèle. Le SCM remet en cause les
restrictions traditionnelles à la circulation des informations et suppose une profonde
transformation des modes d’organisation. De ce fait, sa mise en place requiert l’adhésion
des salariés pour être pleinement efficace. L’entreprise qui s'engage dans une démarche
de GCA doit avant tout prendre en compte l’ensemble des acteurs qui participent à
l'application de cette stratégie. Le personnel contribue à travers ses actions à faire
progresser l’entreprise dans le sens d’une adaptation permanente de l’offre à la demande
en termes de coûts, de qualité, de délais et de services associés aux produits. Les
hommes doivent s'intéresser au système de pilotage stratégique des activités dans
lesquels ils se trouvent impliqués en développant des connaissances qui soutiennent leur
capacité de réflexion, à la fois critique et constructive. La modélisation de l’organisation
par activités permet d’identifier tous les acteurs intervenant dans la réalisation des
objectifs stratégiques et de construire pour chaque catégorie d’acteurs, en fonction de
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 76
leur implication, une politique de gestion des ressources humaines en cohérence avec le
développement d'un processus coopératif dans les organisations. La démarche de GCA,
pour aboutir, nécessite la coordination plus ou moins formalisée entre les acteurs de la
chaîne. Les flux d'informations jouent un rôle majeur dans la gestion de la chaîne
d’approvisionnement à la fois en fournissant à tous ses acteurs des informations en
temps réel dans les plus brefs délais et en permettant la coordination des flux physiques
tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Les technologies de l'information et de la
communication jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre de CGA. D'une part en
tant que moyen d'intégration et d'accélération des flux d'information en interne et en
externe (progiciels de gestion intégrée de type ERP), d'autre part, en tant qu'outils
d'optimisation et d'aide à la décision grâce à la simulation (progiciels dédiés de GCA
comme (Manugistics, Numetrix)5. Les systèmes d'information donnent une image de
l'entreprise à la fois spatiale et temporelle. Ils permettent également de capter
l'information pertinente, de la stocker, de la traiter, de la restituer et de la transférer. Les
opérations doivent être exécutées rapidement pour permettre, d'une part, une meilleure
qualité des décisions logistiques et, d'autre part, des rétroactions capables de corriger les
perturbations éventuellement subies par l'entreprise. Communiquer et échanger des
informations dans l'entreprise et avec les autres entreprises se révèle indispensable dans
le pilotage des flux logistiques. En effet, il serait difficile autrement de "prévoir et
d'organiser la circulation des produits, déclencher le flux et synchroniser les
opérations qui concrétisent la chaîne d’approvisionnement, suivre le
déroulement des opérations et réagir face aux aléas" (N. Fabbe-Costes,1997, p.114).
L’industrie pharmaceutique doit tenir compte des enjeux spécifiques dans sa
démarche de logistique globale. Compte tenu des spécificités réglementaires et des
contraintes particulières de la production des médicaments, l’amélioration de la gestion
des stocks ne vise pas le "zéro stock", mais plutôt l’optimisation permettant d’éviter les
ruptures d'approvisionnement. Le nombre impressionnant de références et l’activité
saisonnière de nombreux médicaments rendent la gestion des stocks particulièrement
complexe, justifiant ainsi les efforts de rationalisation que permettent les méthodes de
GCA. Pour atteindre un niveau de satisfaction client élevé, le principal indicateur qui
doit être mis en place dans le cadre d’une démarche de GCA n’est plus le taux de
disponibilité, ni le taux de rupture, mais le taux de service. De nombreux indicateurs de
suivi doivent accompagner la démarche de GCA. Préalablement à la mise en place de
CGA, les grossistes-répartiteurs doivent harmoniser leurs systèmes d’information ou
mettre en place des interfaces efficientes permettant à l’ensemble des entités de la chaîne
5 Manugistics Group, Inc. est une entreprise qui a développé et commercialisé des applications logicielles,
principalement pour la planification des ressources et gestion de la chaîne d'approvisionnement, avec des clients partout dans le monde.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 77
de communiquer. Les projets de GCA imposent en outre une transformation des modes
d’organisation interne et externe des laboratoires. La réussite de tels projets passe par la
mise en place de structures transversales, afin de faciliter la circulation des flux
d’informations. Concernant la rationalisation des approches logistiques, toutes les
entreprises n'ont pas atteint le même stade d'évolution. Le degré d’avancement et les
modes opérationnels (internalisation ou externalisation des moyens logistiques, systèmes
informatiques implantés, progiciels de gestion intégrée) divergent selon les sociétés. Face
à la GCA, les acteurs de la pharmacie peuvent ainsi être classés en différentes catégories.
Certains groupes, minoritaires, ont véritablement intégré une logique de GCA, avec des
projets qui arrivent à terme. Ils se concentrent sur leur cœur de compétences et opèrent
un processus de sélection de leurs sous-traitants. D'autres entreprises se situent dans la
phase d'intégration de GCA et se focalisent surtout sur la réduction des coûts.
Face aux contraintes spécifiques de l'activité de distribution de produits
pharmaceutiques, les grossistes-répartiteurs n'ont d'autres choix que d'optimiser leurs
chaînes d’approvisionnement pour maintenir leurs parts de marché. Cette
communication nous a permis de présenter concrètement la démarche de la gestion de
la chaîne d’approvisionnement dans une activité de service. Notre étude confirme que
l'adoption de GCA a permis à un grossiste-répartiteur de gérer au mieux l'ensemble de
sa chaîne et de maintenir ainsi une évolution progressive de ses parts de marché. Alors,
la gestion de la chaîne d’approvisionnement consiste aujourd’hui en une collection de
solutions dédiées en termes de prévisions, de planification des stocks, de planification
des transports, d'ordonnancement sachant que l’une des principales difficultés est
d'assurer la coordination et la cohésion d'ensemble.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement Page 78
Références des ouvrages :
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