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Le problème du transfert de technologie dans les pays en développement The problem of the technology transfer in the developing countries Par Nadège Noële ANGO-OBIANG Docteur en économie Tel: 00-(241)- 04.13.01.97 Mail: [email protected] 2009

Le problème du transfert de technologie dans les pays en développement. Par Nadège Noële ANGO-OBIANG

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Le problème du transfert de technologie dans les pays en développement

The problem of the technology transfer in the developing countries

Par Nadège Noële ANGO-OBIANG

Docteur en économie

Tel: 00-(241)- 04.13.01.97

Mail: [email protected]

2009

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Le problème du transfert de technologie dans les pays en développement

Résumé

L'environnement économique international exige des pays en développement, notamment les

pays africains, des stratégies de développement dans lesquelles le transfert de technologie

joue un rôle non négligeable. Mais ce mécanisme complexe, pour être favorable aux

économies, demande que soient réunis des conditions qui sont aussi les manifestations d'une

diffusion effective de la technologie. Le manque d'infrastructures, la faiblesse de l'industrie, le

nombre insuffisant de personnes qualifiés en Afrique sont autant d'éléments problématiques

que des erreurs dans la politique économique, des défauts de types organisationnels et

techniques. La non neutralité de la technologie doit faire prendre conscience aux pays

africains menant une politique "d'émergence", du caractère économe en travail du capital. Ce

qui peut susciter des interrogations quant à la capacité des pays africains à trouver des

solutions à la lutte contre la pauvreté et, par la même occasion, de gérer des inégalités à venir

entre les acteurs économiques.

Mots clés

Transfert de technologie, investissement direct étranger, inégalités, politique économique,

stratégie de développement, Firmes multinationales, intégration économique, capital humain,

formation, croissance économique, organisations internationales, pays en développement,

pays africains, Recherche & Développement.

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The problem of the technology transfer in the developing countries

Summary

International economic environment requires developing countries, in particular the African

countries, development strategies in which the technology transfer plays a considerable part.

But this complex mechanism, to be favourable to the economies, requires that conditions be

met which are also the demonstrations of an effective diffusion of technology. The lacks of

infrastructures, the weakness of industry, the insufficient number people qualified in Africa

are as many elements problems as errors in the economic policy, of the defects of the type

organisational and technical. The not neutrality of technology must make become aware with

the African countries following a policy “of emergence”, sparing character in work of the

capital. What can cause interrogations as for the capacity of the African countries to find

solutions with the fight against poverty and, by the same occasion, to manage inequalities to

come between the economics actors.

Key words

Technology transfer, direct foreign investment, inequalities, economic policy, development

strategy, Firms multinational, economic integration, human capital, formation, economic

growth, international organizations, developing countries, countries African, Research &

Development.

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I- Introduction

Défini comme le principal canal de transmission du dynamisme économique, les transferts de

technologies représentent bel et bien l'espoir sur lequel les PED fondent leurs stratégies de

développement. Les travaux théoriques [Vaitsos, 1975; Junta, 1976; Mallanpally et Sauvant,

1999] et empiriques [Mytelka, 1983; Grether, 1997] sur le rôle des multinationales et l'impact

des investissements étrangers dans les PED soulignent un certains nombre de facteurs de

blocages dans l'acquisition de la technologie par les PED. L'ouverture commerciale qui s'est

imposée à tous les pays du globe exige de remplir des conditions économiques et sociales

nécessaires à une meilleure exploitation de l'intégration des économies. Ces conditions

reposent sur un tissu économique viable, sinon performant, un secteur informel limité à un

minimum très restrictif, la formation de la population et une répartition efficace des fruits de

la croissance.

Les pays en développement, notamment les pays africains, sont très loin de satisfaire à ces

exigences. Cependant, l'enjeu de la technologie est de la plus grande importance. Son

acquisition ouvre l'éventualité de l'amélioration et de la diversification de la production, de

nouvelles orientations de politiques industrielles, d'une main-d’œuvre compétitive et d'une

évolution du rôle desdits pays sur la scène internationale.

Les pays africains enregistrent de forts niveaux de pauvreté. L'ambition de l'industrialisation

des pays les moins développés du continent inclue une élévation du savoir-faire industriel des

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agents économiques. Mais, la technologie n'est pas neutre. Détenue et commercialisée par

quelques grandes firmes des pays industrialisés, « elle est le résultat de luttes et de

mouvements sociaux » (Mytelka, 1987). Son adoption, dans le processus de production des

PED va donc entraîner un nouveau contexte économique et social qui n'est pas

nécessairement détaché de la structure sociale actuelle des PED. Ces derniers, en plus de la

lutte contre la pauvreté, sauront-ils prendre en compte les conséquences inhérentes à la

technologie qui accroît des inégalités de revenu entre les catégories de travailleurs, et peut

déstructurer profondément le tissu économique1? Néanmoins, l'enjeu ici est de susciter des

réflexions sur la difficulté de la diffusion de la technologie dans les pays africains. Un

problème qui se pose devant les lacunes constatées depuis fort longtemps en termes de main-

d'œuvre qualifiée, de compétences des entrepreneurs nationaux, de marchés intérieurs étroits,

d'intégration inter-branche. Cependant, le transfert des technologies, sous certaines

conditions, peut contribuer à la formation du capital humain qui, conjuguer à l'investissement

en capital humain du pays d'accueil peut accroître la qualification de la main-d'œuvre. On

assisterait à une hausse de la rentabilité des investissements encourageant ainsi plus de

transfert de technologie et une hausse des exportations de produits à haute valeur ajoutée.

Il convient de souligner que le processus de transfert de technologie est bien plus complexe

tant dans son acquisition que dans le but de l'endogénéiser au processus productif d'un pays.

C'est dans cet angle que cet article se propose de mettre en lumière l'approche du terme

"transfert de technologie". Cette mise au point permettra une discussion sur les obstacles que

les pays en développement rencontrent encore pour s'approprier les nouvelles technologies

mais surtout les plus efficaces. Enfin, nous ferons une tentative d'hypothèses basées sur la

possibilité de transfert de technologie et sur les moyens que les pays africains peuvent mettre

1 Perte de certains métiers, avantage donné au mode de production occidentalisé, uniformisation dans la conception de projets (économiques, culturels, atteignant les valeurs sociales et humaines).

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en place pour optimiser les résultats escomptés.

II- Le cadre d'analyse

Le rapport sur le développement industriel 2002/2003 (ONUDI, 2002) souligne que grâce aux

manifestations de la mondialisation (accroissement des échanges, investissements, alliances,

réseaux et activités de sous-traitance) les sociétés transnationales des pays industrialisés sont,

dans la plupart des secteurs, les principaux déterminants structurels du changement technique

et la principale courroie de transmission de la technologie et de la production dans le monde.

Ainsi, les IDE2 constituent la principale voie pour opérer un transfert de technologie. En

outre, l'IDE augmente le capital disponible, la formation du capital; permet un transfert des

compétences, des capacités d'innovation et des pratiques d'organisation et de gestion

(Mallanpally et Sauvant, 1999).

Cependant, il existe une différence entre le transfert de technologie et la diffusion de la

technologie. D'après Grether (1997), un transfert de technologie est la transmission de la

technologie de la maison mère aux filiales. Il s'opère aussi par les échanges entre entreprises.

La diffusion de la technologie consiste à répandre la technologie dans un rayon beaucoup plus

large (entreprises, agents) et dépend du niveau de développement d'un pays. De ce fait, un

transfert de technologie de la firme mère vers sa filiale, mais supérieur au marché local, peut-

être à l’origine de la faillite d'une firme locale. Le transfert technologique se présente dans ce

type de situation comme un obstacle à la diffusion de la technologie (des entreprises

nationales sont écartées du marché).

2 Investissement Direct Etranger

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II.1- Les conditions théoriques des transferts de technologie

La littérature aboutit à une conclusion générale sur les conditions théoriques nécessaires à un

transfert de technologie. La première condition pour un bénéfice optimal des transferts de

technologies repose sur l'existence d'un tissu économique suffisamment développé. Les IDE,

principaux moyens de transfert de technologie, sont dépendant des niveaux de croissance que

peuvent connaître les pays (Mallanpally et Sauvant, 1999). La nature des effets (positifs ou

négatifs) des IDE est fonction de la capacité d'absorption de nouvelles technologies. Cette

capacité d'absorption est principalement représentée par le stock de capital humain disponible

dans le pays d'accueil. Ainsi, si ce stock est faible, les effets d'éviction des IDE dépassent les

effets d'entraînement car la capacité d'absorption des nouvelles technologies est trop faible

(Boreinstein, De Gregorio et Lee, 1998). Ensuite, le transfert de technologie dépend de la

motivation de l'IDE (Brown et al. 2003). Les entreprises étrangères tiennent compte des coûts

à supporter dans leur décision de réaliser des investissements à l'étranger. Ainsi, selon la

productivité escomptée, la sécurisation de leur technologie, ils choisissent entre produire sur

le marché local étranger, exporter ou accorder des licences. Le modèle élaboré par Glass et

Saggi (1999) repose sur la mobilité des travailleurs, dans les pays en développement, de la

firme étrangère vers la firme locale. La condition pour la réalisation d'un transfert de

technologie serait que la FMN verse des salaires au niveau du marché local. Dans le cas

contraire, le transfert de technologie se trouvera limité car de hauts salaires empêcheraient les

travailleurs des pays en développement de quitter la firme étrangère et de diffuser les

connaissances et leurs savoir-faire dans une entreprise locale.

Cependant, il y aurait IDE selon le contenu en technologie de l'investissement. Si les profits

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de la FMN se trouvent menacés à cause des coûts de transferts de technologie élevés (copiage,

baisse du rendement de la R&D), l'entreprise renoncera à l'IDE. De plus, la baisse des coûts

de transport défavorise l'IDE. Auparavant l'IDE avait comme avantage de contourner les taxes

douanières et éviter les coûts de transport. Les progrès dans les NTIC ont donc accrus la

tendance à la hausse des exportations. Les IDE que pourrait réaliser les FMN dans les PED

concernent ceux intensifs en faible technologie et utilisant davantage une main-d’œuvre non

qualifié (Norback, 2001). Néanmoins, dans les PED, les IDE ont généralement un apport

positif. Selon le modèle HOS3, Krueger (1978) et Deardoff (2000) ajoutent l'hypothèse de

plusieurs cônes de diversification correspondant à une évolution dans la spécialisation du pays

concerné. L'IDE augmente le stock de capital d'un petit pays pauvre suffisamment pour le

pousser d'un cône à un autre.

II.2- Les études empiriques

II.2.1- Les résultats actuels

Au niveau empirique, les hypothèses et conclusions théoriques sont remises en question. En

se concentrant essentiellement sur les effets des IDE, la plupart des études souligne les

modifications souvent négatives qui surviennent dans la structure des économies d'accueil.

Revenga (1997), Currie et Harrison (1997) estiment que la baisse des barrières tarifaires

contribue à la réduction des coûts de production des firmes intensives en capital. Face à

l'ouverture qui s'accompagne d'un accroissement de la compétitivité, ces firmes choisissent de

promouvoir la productivité et la qualification de leur main-d’œuvre (de plus hauts salaires

3 Hoecksher-Ohlin-Samuelson.

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pour le personnel qualifié). Ce qui a pour conséquence immédiate d'accroître les inégalités

entre la main-d’œuvre qualifiée et la main-d’œuvre non qualifiée. Ce biais de la technologie

est indépendant du niveau de développement. Il se manifeste également dans les pays d'Asie

comme la Chine, l'Inde, l'Indonésie (Ango-Obiang N.N., 2007). Cette caractéristique

s'appliquerait aussi aux pays africains dans leur quête de productivité.

D'autres études remettent en cause les IDE comme vecteurs de technologie. L'ensemble des

IDE vers les PED n'étant pas porteurs de technologie de qualification (permettant aux

travailleurs locaux d'acquérir de nouvelles connaissances, compétences, savoir-faire),

Norback (2001), Cordella et Grillo (1998), Glass et Saggi (1999), constatent que l'ensemble

des tâches contenu dans les délocalisations sont très faiblement qualifié. Cela tient

principalement au DPI4 et au protectionnisme implicite des pays industrialisés (quotas,

normes de qualité et de sécurité obligatoires). La firme de haut niveau technologique n'opte

pour l'IDE que si les coûts des transferts technologiques sont suffisamment bas pour lui

permettre un profit supérieur à celui obtenu par l'exportation. Mais ils constatent qu'il est

préférable pour une firme de haute technologie d'éviter davantage les coûts de transfert de

technologie que les coûts de transport. Lors d'un IDE dans un PED, l'installation d'une filiale à

l'étranger conduit à d'importantes dépenses en transfert de technologie ; l'entreprise enregistre

des pertes en temps d'apprentissage et en formation quand la technologie est trop élevée ; les

périodes d'apprentissage s'accompagnent de pertes et de gaspillage d'une partie de la

production (Alcorta, 1999).

4 Droits de Propriété Intellectuelle.

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II.2.2- Les controverses dans les PED

A l'heure actuelle, les IDE bénéficient des meilleurs égards, surtout dans les pays en

développement qui veulent résolument rejoindre le rang des pays émergents. Divers moyens

sont mis en place afin d'attirer ces investissements afin de contribuer favorablement à la

croissance économique. Un effet quantitatif positif qui va de pair avec l'influence des

transferts de technologie dans le secteur considérée mais également dans d'autres secteurs de

production. Cette influence, directe et indirecte, agit sur de nombreuses activités, que ce soit

au niveau des équipements, de la formation professionnelle, de l'artisanat, de l'agriculture ou

des infrastructures (Acting for Life).

L'Afrique reste marquée par un handicap historique. La période coloniale l'a privé du

développement de son secteur agricole et du dynamisme de celui-ci par un secteur industriel

engendrant une offre de nouveaux produits manufacturés (Samir Amin, 1973). De même, les

productions africaines restent très dépendantes de la demande des pays du Nord [production

agricole (Ango-Obiang N.N., 2011], production minière, production de pétrole). En outre, la

forte présence des FMN dans le secteur industriel s'accompagne d'une reproduction des

produits conçus et développés pour les marchés des pays industrialisés. La conséquence

immédiate est un "transfert du mode de consommation des pays capitalistes avancés vers la

périphérie" (Germidis, 1977 ; Michalet, 1976 ; Madeuf, 1979). Les dépenses engendrées pour

conquérir le marché local sont supportées à travers des ententes entre les FMN et les Etats

périphériques sur la politique tarifaire, fiscale, salariale. Ces ententes constituent aussi un

obstacle à l'entrée sur le marché des concurrents nationaux ou étrangers (Langdon, 1991 ;

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Mytelka, 1983). Dans ce cas de figure, on notera dans le pays hôte une hausse de l'importation

de la technologie de production correspondante, c'est-à-dire plus intensive en capital. La

production intensive en capital étant économe en travail, on enregistre de très faibles effets sur

l'emploi qui s'accentuent avec le recours, par les FMN, aux cadres étrangers à salaires élevés.

Un autre effet négatif résulte du fait que "l'accroissement des importations, l'endettement5 de

ces entreprises encouragés par une politique de crédit étatique afin de baisser le coût du

capital, les paiements pour la technologie de la maison mère (...) augmentent les coûts de

production bloquant ainsi toute possibilité d'exporter ces produits manufacturés" (Mytelka,

1983).

Les PED peuvent acquérir de la technologie, sous licences, assistance technique, contrat clé

en main par les IDE. On note, cependant, des distorsions entre les acheteurs et les fournisseurs

qui conduisent généralement à une inefficacité de la diffusion de la technologie. Ce qui a pour

conséquence d'avoir une contribution presque insignifiante dans le processus

d'endogénéisation de la technologie dans la production. Dans les études de la CNUCED

(1978), de Kahn (1977), de Judet et Perrin (1976), le processus d'importation de la

technologie est vu comme une "commercialisation" de la technologie. Ainsi, « la technologie

représente un bien économique dont le marché se caractérise par une structure et des

propriétés spécifiques, des mécanismes qui fixent les prix et les quantités et doté

d'importantes impuretés (Vaitsos, 1975).

De ces contraintes, ils résultent que l'importation de technologie sous licence n'a pas été un

conducteur du développement des capacités technologiques endogènes mais a installé un

syndrome de la dépendance technologique (Mytelka, 1983). Celle-ci se traduit par l'incapacité

5 Financé par un accroissement des exportations de matières premières et de produits agricoles.

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de l'entreprise importatrice de développer la technologie nécessaire pour un nouveau produit à

partir de la technologie importée. Ces restrictions sont donc une limite à la contribution de la

technologie importée dans l'essor économique et technologique des entreprises et des pays

importateurs. De même, conformément aux précisions de Grether (1997) apporté sur le terme

transfert de technologie, l'achat d'une technologie ne garanti pas sa maîtrise qui est un

processus conscient et commence par la parfaite connaissance de la gestion d'une structure de

production et peut aboutir à des compétences dans les changements importants de procédé, de

la composition des entrants et du produits au cours de la phase de post investissement (Bell et

Hoffman, 1981). La critique apposée à l'impasse dans l'acquisition de la technologie est que

les pays devraient penser "au stade de la planification d'un projet d'investissement" à créer

les conditions dans lesquelles la technologie importée peut être assimilée et un processus

d'apprentissage déclenché. Plus précisément, c'est au cours de la phase de négociation que

les clauses restrictives doivent être éliminées" (Bell et Hoffman, 1981). Même si les

organismes internationaux (CNUCED, 1980) ont beaucoup œuvré pour limiter ou annuler les

clauses restrictives liées à l'importation de la technologie, la diffusion de ce savoir-faire

demeure un problème pour les pays en développement.

III- Les pays africains et les transferts de technologie

III.1- Le contexte industriel actuel

Avec une dette extérieure importante, L'Afrique ne s'est pas encore affranchie d'une

spécialisation dans les produits agricoles et miniers et d'un secteur industriel étroit. Ce dernier

se caractérise par une quasi-absence de biens d'équipement, des industries légères et par des

activités de transformations élémentaires. La production est faite par de petites unités

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incompatibles avec l'obtention d'économie d'échelle. Le tissu industriel est faible et ne permet

pas l'élaboration de produits finis pour l'exportation.

Le problème rencontré dans la diffusion de la technologie, en Afrique, nous oriente vers un

constat : L'économie africaine est dominée par le savoir-faire, la technologie et les

investissements étrangers. Les grandes entreprises industrielles sont la propriété de grands

groupes occidentaux ou asiatiques. Plusieurs tentatives, faîtes par les gouvernements des

PED, de transmissions de technologie6 [Illumkamba (1977), dans le cas de l'ex-Zaïre ;

Germidis (1976) et Perrin (1980), en ce qui concerne l'Algérie], de compétences et de savoir-

faire ont échoué. Face à cette situation, une reconfiguration de l'économie des Etats africains

passe obligatoirement par un rôle majeur de chaque Etat dans la création d'entreprise et

l'encouragement à l'investissement des africains.

III.2- Facteurs de blocage et conditions d'attractivité possibles

La spécialisation dans les produits miniers et agricoles s'accompagne de niveaux de pauvreté

et d'analphabétisme trop élevés, d’insuffisance des investissements dans l'enseignement et la

recherche (Ango-Obiang N.N, 2011). De grandes distorsions existent également dans la

gestion des investissements et des entreprises. La littérature l'attribut généralement aux

pratiques politiques et socioculturelles qui anéantissement bien souvent les projets de

développement. Néanmoins, il existe deux exceptions à la faible dynamique des économies

africaines. Le Zimbabwe dispose d'une bonne structure, d'un niveau élevé de recherche et de

formation, et son progrès industriel est notable (Hugon, 2006). Le Nigéria possède des

réseaux d'infrastructures routières, bancaires et commerciales développés. Ses investissements

6 Par l’assistance technique et la formation des cadres locaux.

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en formation ont contribué à l'éclosion d'une élite de haut niveau. Mais ce pays n'exporte

presque essentiellement que du pétrole facteur essentiel à sa croissance économique. Comme

d'autres pays en développement, on enregistre un manque de maîtrise dans la gestion et la

technique, des critères politiques de localisation des industries, la faible rentabilité des grands

projets. De façon générale, les PED rencontrent des problèmes organisationnels et de gestion,

commettent des erreurs dans leurs choix de politique économique7 (Hugon, 2006).

Dans quel but des économies avec des structures industrielles presque primaires

souhaiteraient promouvoir le transfert de technologie ? Il s'agirait de renforcer un secteur

moderne déficient, développer un cadre économique, juridique favorable aux investissements

et à la croissance, contribuer à la formation du capital humain. Les PED ont besoin de trouver

de nouvelles voies d'exploration pour diversifier leurs économies. Cela passe par

l'implantation des FMN qui pourraient accroître, sinon initier, la production de bien

manufacturés. Dans le contexte alarmant de la pauvreté et du chômage, la diversification de la

production pour l'élaboration de biens à forte intensité de travail serait idéale. Néanmoins, si

les PED rencontrent des problèmes dans la compétitivité de la main-d’œuvre en termes de

coûts, à défaut de faire pression sur les salaires, ces pays devront s'orienter vers des biens plus

intensifs en capital. Le contexte international, et l'exigence des FMN peuvent leur imposer un

modèle de production capitalistique. Ceci peut donc soulever des interrogations :

- Les pays africains ont-ils inclus un plan social pour les exclus des nouveaux modes de

production ?

- Devant l'existence d'un nombre important de personne sans instruction, pourront-ils

favoriser à la fois, et efficacement, les qualifications et la lutte contre la pauvreté et

l’illettrisme ?

7 Industries surdimensionnées, mauvaise maîtrise de la technologie, mauvaises localisations.

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- Il faut une politique économique active de long terme : développement des infrastructures de

transport, mise en place d'une politique de subvention aux secteurs clés de l'exportation ou qui

pourrait favoriser la croissance. Ces défaillances sont récurrentes dans l'analyse des stratégies

de développement. Quelles en sont les chances de concrétisation ?

- Les Etats pourront-ils, pour les accroître, sécuriser les IDE par une politique fiscale, sociale

et institutionnelle ?

Devant l'ensemble de ces éléments qui peuvent de façon simple appeler à une coordination

entre les activités favorables des multinationales dans les PED et un renforcement des

politiques d'investissement et de développement de ces pays d'accueil, quelques réserves

apparaissent. Elles tiennent principalement au rôle joué par la R&D dans les PED, notamment

les pays africains. On remarque depuis longtemps une désarticulation entre la recherche et le

développement [ Herrera, 1973 ; Perrin, 1977]. Ce dysfonctionnement résulterait du fait que

les firmes étrangères transférant la technologie nécessaire de la maison mère vers le pays hôte

suscite une demande en matière de sciences et technologies très faible au niveau local.

L'handicap du secteur de la R&D tient donc davantage à cet aspect qu'à la faiblesse des

budgets qui leurs sont alloués. Cela a deux conséquences : La première est qu'évidemment les

activités scientifiques opérées dans ces PED ne concernent pas directement les problèmes de

développement qui les affectent. La deuxième est que ces pays adoptent un mode de

production et conception extérieur qui les éloignent de la recherche d'une voie

d'industrialisation qui leur est propre8. Cette dernière conséquence entraîne aussi l'apparition

des problèmes sociaux rencontrés dans les pays industrialisés en termes d'emploi et de

reconversion dans la profession ou dans la formation. L'accélération du transfert de

technologie dans les processus de production sans réellement tenir compte du besoin local 8 La demande de technologie, dans les années 80, venant des paysans et des petites industries locales constituait la base des activités de recherche de l’institut Technology Consultancy Centre de l’Université du Ghana [ Ntim et Powell, 1976 ; Théry, 1982]

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(identité culturelle, modes de vie, métiers traditionnels) ne va t- elle remettre à jour, sinon

renforcer, les critiques déjà émises sur le rôle de la colonisation, de l'hégémonie des pays

industrialisés dans la perte de cohérence de la société africaine ?

IV- Possibilités d'optimisation des bénéfices liés au transfert de technologie

La maximisation des effets des transferts de technologie ne peut découler en grande partie que

d'une coopération industrielle entre les PED. « Cette coopération doit s'orienter vers le

financement des investissements, le commerce extérieur, l'énergie, les transferts de

technologie et le management des ressources humaines » (Voduseck, 1988). Bien auparavant

les PED ont scellé des alliances (tentatives de coopération ou d'intégration) dont la plupart

n'ont pas abouti. Ces échecs sont attribués aux délais trop courts et à des objectifs bien trop

ambitieux, alors que les pays de l'ASEAN ont basé leur stratégie sur des objectifs de long

terme combinés avec de grandes contraintes politiques et économiques. « La participation du

gouvernement ou une action commune entre pays en développement peut jouer un rôle

important dans la détermination d'une technologie capable de contribuer efficacement au

développement économique et technologique de leurs pays » [CNUCED, 1974 ; Djeflat,

1979 ; Junta, 1976].

Quelques hypothèses ou idées peuvent pourtant contribuer à une meilleure optimisation de la

technologie importée. Les pays africains peuvent s'impliquer davantage dans la solidité de

leur structure économique et sociale. En reprenant Herrera (1973) et Perrin (1977) dans la

critique de la faible contribution du secteur de R&D à l'économie locale, nous proposons que

les gouvernements disposent de plusieurs outils pour intéresser les jeunes scientifiques ou

chercheurs aux problèmes rencontrées au niveau local. Favoriser, pour les pays dépendant

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uniquement de produits de base ou miniers, la mobilité de personnes dans des pays africains

(ou PED) bénéficiant d'une culture ou d'une base industrielle. Dans le cadre de la connexion

de la R&D aux besoins locaux, si l'on accroît les moyens financiers alloués aux différents

laboratoires de recherche, les Etats peuvent valoriser des rencontres entre des personnes les

plus âgées pour créer un tissu d'échange solide et pérenne. Ou favoriser toute forme d'ouvrage

retraçant des savoirs, et des savoir-faire oubliés. Cette entreprise orientera plus facilement

l'ensemble des chercheurs dans l'élaboration des outils de développement des secteurs retenus.

Par ailleurs, l'Etat doit s'engager à promouvoir la compétitivité des Universités tant dans la

gestion que dans la production (publications, travaux, colloques, contribution à la recherche

locale internationale).

En outre, les moyens à utiliser dans divers secteurs peuvent être désignés par :

- La création de structures (petites ou moyennes) équipées pouvant accueillir les

jeunes chercheurs9;

- Un resserrement du travail avec des pays de la sous région ayant atteint un niveau de

progrès supérieur au pays en retard;

- La création d'un moyen d'application aux effets synergétiques entre les connaissances

locales et les expériences internationales;

- La mise en place, chaque année de subventions, et d'aides particulières. Par exemple:

"Prix de l'innovation africaine", qui reposera sur la modernisation tant technologique que

théorique (amélioration des connaissances) d'un savoir-faire artisanal, ancien dans le domaine

de la production, de l'agriculture;

- La remise à jour de concepts sociaux et culturels avec moyens de les diffuser à

grande échelle;

- Des efforts d'investissement régionaux ou par province sur une spécificité de la

9 Favoriser les investissements tant au niveau interne qu'international (politiques opérationnelles et attractives pour les entreprises, aide à la création d'entreprise).

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région (art culinaire10, esthétique, matière première);

- La découverte sur les moyens de vulgariser une nouvelle technologie importée dans

les zones rurales;

- Des prix accordés aux entreprises nationales ou aux entrepreneurs installés dans les

provinces ou villages reculés pour les efforts déployés dans l'intégration de la technologie, du

savoir-faire jumelé avec des connaissances traditionnelles. Si l'octroi des prix peut constituer

un obstacle financier, il est envisageable de donner une aide sous forme de soutien à la

diffusion (campagne de promotion auprès des médias (TV, presse écrite et parlée).

Les Etats peuvent tenter des négociations avec des moteurs de recherche comme Google,

Yahoo pour valoriser un domaine bien particulier (tourisme, services, industries,

enseignement, enfance, travaux réalisés par des femmes, plan d'ambition de développement

économique ou sectoriel). Cela pourrait soutenir une promotion du pays et de ses spécificités

à très grande échelle, sur une période donnée. Par exemple: " Un pays, une ambition".

Dans le cadre de la formation, pour lutter contre le manque de qualification, il est souhaitable

d'introduire de façon systématique les nouvelles technologies11 dans les filières commerciales

et technologiques (écoles de commerce et de gestion, de tourisme). Dans quel but? Les élèves

ou étudiants doivent explorer les opportunités qui s'offrent à eux dans la création et le

développement de l'entreprise (page Internet, commerce électronique, boutique électronique,

moyens publicitaires, recherche de dépôts de brevets en ligne ou protection juridique de

recherches, découvertes et travaux). Cette proposition peut palier à un certain degré les

insuffisances dans l'acquisition de locaux ou d'usines, et mettre les jeunes africains en relation

avec le nouvel environnement propice au commerce et au développement des compétences. 10 Qui peut promouvoir le tourisme et la restauration. 11 Cela suppose que de plus grands investissements dans les infrastructures de transport et de télécommunications pour favoriser la connexion avec une clientèle étrangère.

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Elle peut aussi promouvoir des initiatives individuelles.

V- Conclusion

L'action des organismes internationaux et des pays développés pour rendre la technologie plus

accessible aux pays en développement ne peut résoudre des problèmes internes profonds.

Outre les moyens financiers dont les pays africains surtout doivent s'acquitter, la formation

des hommes est l'épine dans le pied des stratégies de développement. En dépassant les

éventuels conflits qui peuvent surgir dans l'accès plus aisé des pays en développement aux

nouvelles technologies, il est nécessaire de rappeler que le transfert de technologie se réalisant

principalement par les investissements étrangers, tout le problème réside dans l'exclusion de

la plupart de ces pays vis-à-vis des critères nécessaires à l'installation de firmes étrangères.

Les pays africains attendent beaucoup des actions menées par leurs partenaires extérieurs.

Cependant il serait plus judicieux de se concentrer sur les lacunes internes. Nous vivons dans

un monde, différent des années 80, dans lequel les firmes n'ont plus le besoin vital de se

rapprocher physiquement de leurs marchés, et de leurs consommateurs. A l'heure du

numérique, des entreprises dont l'activité principale est le commerce en ligne, combien

d'Université en Afrique peuvent se vanter d'être dotés d'ordinateurs, d'avoir accès à Internet de

façon permanente, de tisser des liens dans la recherche technologique et scientifique avec

d'autres Universités africaines et dans le reste du monde? La connaissance, pour les

générations futures, des potentialités et des répercussions d'un monde désormais interconnecté

ne peut pas s'acquérir par des informations véhiculées de façon sommaire par les médias. La

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pratique continuelle de tous les outils des NTIC dans tout genre de formation est vitale.

D'abord, elle permet d'être en contact avec les dernières évolutions tant dans le monde des

affaires que dans la technologie. Ensuite elle peut éviter des erreurs d'investissement et de

perte de temps dans la maîtrise de son outil de production. Enfin, la prise en main effective du

capital humain favorisera l'émergence d'un nouveau type d'entrepreneur soucieux à la fois des

nouvelles formes d'échanges, de l'optimisation de la rentabilité de leur structure et de la prise

en compte du facteur écologique dans toute importation de nouvelles technologies.

Mais, cette volonté dans le perfectionnement du capital humain pour une meilleure vision des

enjeux socio-économiques, va nécessairement de pair avec des handicaps maintes fois

reprochés aux pays africains. La faiblesse du réseau routier, la quasi inexistence des réseaux

électriques dans les zones les plus reculées, le favoritisme, à défaut de la corruption dans le

fonctionnement des administrations, la mauvaise qualité des infrastructures scolaires et

universitaires. Ces éléments non exhaustifs peuvent donner un caractère insensé à toute

démarche vers les pays industrialisés pour acquérir des technologies que ce soit simplement

pour la production ou pour des préoccupations de mise en règle vis-à-vis des instances

internationales dans la gestion d'une production efficace préservant l'environnement.

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