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Université Saint-Joseph
Faculté de Gestion et de Management
Méthode SPG-SPTPréparé par : Malak ZEINEDDINE
Sara ZAGHIR
Tony EID
Présenté à : Pr. Jean TANNOUSOctobre 2014
• Plan à suivre:
• Introduction
• La notion de productivité
• La productivité
• La productivité globale
• La notion de surplus
• Le surplus de productivité globale (SPG)
• Objectifs et definition
• Le calcul du surplus : l’analyse des variations de quantité
• Le surplus de productivité totale (SPT)
• Conclusion
0. IntroductionL'analyse du résultat, notamment au travers des soldes intermédiaires de gestion, reste très générale et se heurte souvent par les effets de variation des prix unitaires.
Si le résultat a progressé, il est difficile d'en apprécier les causes car les montants figurant dans un compte de résultat sont globaux et ne permettent pas de savoir ce qui provient des quantités et ce des prix :
Est-ce dû à de meilleurs rendements, une organisation plus efficace, une augmentation du volume des ventes ou bien à une variation des prix des facteurs ou du prix de vente ?
0. IntroductionDans ce but, une méthode française, intitulée surplus de productivité globale, a été élaborée et mise en place dans des grandes entreprises telles que EDF (Electricité De France), SNCF et charbonnages de France (des entreprises dont l’objectif n’est pas uniquement le profit mais des obligations de services publics).
Avant de définir et d’expliquer cette méthode, on va définir quelques notions de base.
1. La notion de productivité
La productivité constitue toujours un des objectifs des entreprises, quel que soit le contexte, car elle induit la performance et donc la différenciation par rapport à la concurrence.
Les décideurs cherchent donc à l’améliorer et pour ce faire, il faut qu’ils disposent d’une mesure fiable qui montre les interdépendances des facteurs influençant la productivité.
1.1. La productivité:
En première approximation, la productivité est un rapport entre un résultat et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir :
1.2. La productivité globale:
La productivité globale de l’entreprise peut se présenter comme étant un rapport entre la production globale et l’ensemble des facteurs qui ont contribué à cette production. Il sera certes nécessaire de pondérer les facteurs consommés selon leurs participations aux coûts de production générés.
2. La notion de SurplusLa notion de "surplus" est plus large que celle de profit: on dit qu'il y a "surplus" si un atelier produit plus avec une même quantité de facteurs (ou la même quantité produite avec moins de facteurs).
Mais ce surplus ne se traduira pas forcément par du profit car il peut être accaparé par une augmentation des salaires, une hausse du prix de matières premières ou une baisse des ventes.
La notion de "surplus" exprime un écart par rapport à une situation antérieure.
Elle n'a donc qu'une valeur relative alors que le profit exprime une valeur absolue.
3. Le surplus de productivité globale (SPG)3.1. Objectifs et definition:3.1.1. Objectifs:
La méthode du surplus de productivité globale place l’entreprise dans ses relations avec tous les partenaires économiques extérieurs en amont et en aval ainsi qu’avec les acteurs internes à son organisation.
Elle permet donc d’analyser les rapports de force et de négociation qui s’instaurent et qui évoluent entre l’entreprise et ses clients, ses fournisseurs, ses salariés, ses banquiers, ses actionnaires,…
La méthode cherche à répondre à deux questions majeures :
- Comment a été obtenu le surplus de productivité (s’il y en a un) ?
- Qui a bénéficié de ce surplus ?
Elle méthode peut également souligner l’évolution des objectifs de l’entreprise sur plusieurs périodes et la répartition des moyens mis en œuvre.
3.1.2. Définition:
Le surplus de productivité globale (SPG) analyse les performances de l’entreprise dans une approche globale de sa rentabilité.
Selon le CERC (centre d’études et de recherche sur les couts), le SPG mesure la variation de la productivité globale, c’est à dire le gain ou la perte qui existe dans la combinaison des moyens de production à la variation de cette productivité.
Le SPG représente la différence, positive ou négative, entre volume des produits et volume des facteurs.
Chaque différence étant pondérée à prix constant.
L’inflation devra donc être supprimée.
3.2. Le calcul du surplus : l’analyse des variations de quantitéDans la comptabilité analytique, on réalise une analyse des écarts de valeur qui se décomposent en écart sur quantité et écart sur prix.
a) première étape: définition des variations
Avant de commencer à calculer le surplus on doit prendre en considération les hypothèses suivantes :
• Période 0 : représente la période de référence.
• Période 1 : représente la période traitée.
• Q0 : Quantité produite et / ou vendue durant l’exercice de base zéro.
• Q 1 : Quantité produite et / ou vendue durant l’exercice 1 suivant.
• P0: Prix de vente unitaire durant l’exercice de base zéro.
• P1 : Prix de vente unitaire durant l’exercice 1 suivant.
L’expression comptable d’un produit (quantité de produit × prix du produit) s’écrit :
- pour la période de référence : P0×Q0
- pour la période traitée : (P0+ΔP) × (Q0+ΔQ)
- La différence entre les deux périodes s’écrit sous la forme suivante :
Période 1 – Période 0
= (P0+ΔP) × (Q0+ΔQ) – P0×Q0
= P0.Q0 + P0. ΔQ + Q0.ΔP + ΔQ. ΔP – P0.Q0
= P0. ΔQ + Q0.ΔP + ΔQ. ΔP
= P0. ΔQ + ΔP (Q0 + ΔQ)
= P0. (Q1-Q0) + (P1-P0). Q1 Variation de
quantité valorisée au prix de la période de
référence.
Variation du prix pondérée par la quantité de la
période traitée.
Prix
Quantité
b) deuxième étape: productivité et surplus
« Le surplus de productivité globale des facteurs (SPG) est la différence,
positive ou négative, entre volume des produits et volume des facteurs.
Autrement dit, le surplus de productivité globale est la différence, entre
deux périodes, entre les excédents de quantités produites et les
excédents de quantités consommées, ces quantités étant évaluées en
coûts ou prix constants »*
* Alazard C. ET Separi S. “contrôle de gestion “ Éditions Dunod .
Soit :
P0 : Prix de vente unitaire durant l’exercice de base zéro.
P1: Prix de vente unitaire durant l’exercice 1 suivant.
- Pour les facteurs de production consommés :
QF0 : Quantité de facteur consommé durant l’exercice de base zéro.
QF1 : Quantité de facteur consommé durant l’exercice 1 suivant.
PF0 : Prix de revient du facteur consommé durant l’exercice de base zéro.
PF1 : Prix de revient du facteur consommé durant l’exercice 1 suivant.
SPG=Δ Productivité = Σ (ΔQ x P0) – Σ (ΔQF x PF0).
Quand la variation de la productivité est positive, on dirait que l’entreprise dégage au cours de l’année 1 (période traitée), un surplus de productivité par rapport à l’année 0 de base (ou de référence).
Un SPG négatif indique une dégradation de la performance économique de l’entreprise. En cas de stockage, les SF sont considérés comme des produits et les SI comme des facteurs.
Le compte de surplus permet de répondre à deux questions :
- Quelle est la performance de l’entreprise ?
=> Mesure du SPG par les avantages.
- Qui a bénéficié de cette performance et qui y a contribué ?
=> Mesure du SPT c’est-à-dire répartition du SPG, évoquée ci-après.
Un exemple numériqueDans le tableau suivant nous présentons les achats, les ventes et les frais personnels d’une entreprise pour deux années successives.
Question : Quelle est la valeur du SPG ?
Solution:La première étape est celle du calcul du SPG, à savoir de la différence entre les variations des "volumes" des produits et celles des charges. Le SPG exprime la conséquence des écarts sur quantités aux prix de l'année initiale.
SPG=Δ Productivité = Σ (ΔQ x P0) – Σ (ΔQF x PF0).
SPG = [(150-100)*10] - [((300-250)*2) + ((400-300)*1) + ((1-1)*200)] = 500 - 200 = + 300.
4. Le surplus de productivité totale (SPT)En passant d’une période à l’autre, les prix pourraient changer. La variation des prix représente un avantage pour tel ou tel bénéficiaire.
Une hausse du prix d’un produit peut être sur deux niveaux :
• Si ce produit représente un facteur de production l’augmentation de son prix est un avantage pour le fournisseur mais un désavantage du côté entreprise.
• Si ce produit est le produit fini vendu par l’entreprise, dans ce cas l’entreprise va être le bénéficiaire alors que les clients sont les perdants.
Dans la partie de la définition des variations, on procède comme suit :
(P0+ΔP) × (Q0+ΔQ) – P0.Q0
=P0.Q0 + P0. ΔQ + Q0. ΔP + ΔP. ΔQ - P0.Q0
=P0. ΔQ + ΔP (Q0 + ΔQ)
De la même manière on peut écrire :
(PF0+ ΔPF) × (QF0+ΔQF) – PF0×QF0
=PF0. ΔQF + ΔPF (QF0 + ΔQF)
Du fait de l’égalité des comptes de résultat on obtient :
P0. ΔQ + ΔP (Q0 + ΔQ) = PF0. ΔQF + ΔPF (QF0 + ΔQF)
P0. ΔQ - PF0. ΔQF = ΔPF (QF0 + ΔQF) - ΔP (Q0 + ΔQ)
SPG Somme des avantages des
clients ou des frs
SPT = SPG + avantages des acheteurs de produits ou des apporteurs de facteurs.
Parsuite :
SPG + Apports de surplus (ou héritages des partenaires)= Σ des avantages répartis= SPT.
Donc le SPT doit égaliser la somme de tous les avantages répartis aux clients et/ou à tous les rapporteurs de facteurs de production*
*www.fgm.usj.edu.lb/files/a112010.pdf- Des écarts au « Surplus de Productivité Globale» (SPG), une trajectoire vers une mesure de la répartition des richesses ?
Jean TANNOUS - Professeur à la FGM
5. ConclusionD’après la présentation de cette méthode on peut déduire les intérêts de l’utilisation d’une telle méthode :
• Mesurer la part de la richesse récupérée par l’entreprise (augmentation de la productivité ou bien une variation de prix).
• une meilleure compréhension des finalités de l’entreprise.
• Une appréhension complète de l’environnement de l’entreprise
• Pouvoirs de négociation de l’entreprise avec ses différents partenaires extérieurs ou internes.
• Constituer un outil performant à l’usage de l’État afin de réorienter les surplus réalisés et de redistribuer les richesses entre les différents partenaires sociaux afin d’aboutir au bien-être social.
En contrepartie, des limites qui s’opposent à l’application de la méthode dans les entreprises :
• Si l’entreprise lance un nouveau produit, c’est difficile de réaliser cette méthode à cause de l’inexistence de prix pour l’année de base.
• Cette méthode utilise les prix annuels tandis que les prix changent continuellement sur le marché.
• Le calcul de SPG et SPT va devenir de plus en plus difficile avec l’augmentation de la gamme de produits offerts par l’entreprise.
Société bayonnaise de profilés La société BAYONNAISE DE PROFILÉS a pour
Object la fabrication et la vente de tuyaux
industriels, les uns de gros calibre, les autres de
petit calibre.
Annexe 1:Les comptes de résultat pour les années N et N+1.Noms des comptes Montants Noms des comptes Montants
N N+1 N N+1
Consommation d’acier
et consommations
diverses
5 000 000 4 730 000 Ventes tuyaux gros
calibre
14 400 000 15 576 000
Impôts taxes et
versements assimilés
1 140 000 1 463 000 Ventes tuyaux petit
calibre
5 600 000 6 237 000
Charges de personnel 8 000 000 9 180 000
Dotations de
l’exercice aux comptes
d’amortissement
2 600 000 2 600 000
Charges financières 2 000 000 2 000 000
Résultats de l’exercice 1 260 000 1 630 000
Total 20 000 000 21 813 000 Total 20 000 000 21 813 000
Annexe 2 :Analyse en termes de quantités et de prix unitaires des valeurs figurant dans le compte de résultat de l’exercice N Charges Quantité PU Total Produits Quantité PU TotalConsommation d’acier et consommations diverses
40 000 t 125 5 000 000 Ventes tuyaux gros calibre
1 200 000 mètres
12 14 400 000
Impôts taxes et versements assimilés
1 900 000 mètres de tuyaux
0.6 1 140 000 Ventes tuyaux petit calibre
700 000 mètres
8 5 600 000
Charges de personnel
800 000 h 10 8 000 000
Dotations de l’exercice aux comptes d’amortissement
Valeur à amortir des immobilisations : 13 000 000
20% l’an(amortissement constant)
2 600 000
Charges financières
40 000 000 d’emprunts
5% l’an 2 000 000
Annexe 3 :Analyse en termes de quantités et de prix unitaires des valeurs figurant dans le compte de résultat de l’exercice N+1Charges Quantité PU Total Produits Quantité PU Total
Consommation d’acier et
consommations diverses
43 000 t 110 4 730 000 Ventes tuyaux gros calibre
1 320 000 mètres
11.8 15 576 000
Impôts taxes et versements assimilés
2 090 000 mètres de tuyaux
0.7 1 463 000 Ventes tuyaux petit calibre
770 000 mètres 8.1 6 237 000
Charges de personnel 850 000 h 10.8 9 180 000
Dotations de l’exercice aux
comptes d’amortissement
Valeur à amortir des
immobilisations : 13 000 000
20% l’an(amortissement
constant)
2 600 000
Charges financières 42 500 000 d’emprunts
5.2% l’an 2 210 000
S.P.G.= supplément de biens produits (à prix constants) - supplément de facteurs consommés (à prix
constants) supplément de biens produits
Ventes tuyaux gros calibre
Ventes tuyaux petit calibre
Total
(1 320 000 – 1 200 000)*12
(770 000 – 700 000) *8
1 440 000
560 000
2 000 000
Supplément de facteurs consommésConsommation d’acier et
consommations diverses
Impôts taxes et versements
assimilés
Charges de personnel
Dotations de l’exercice aux
comptes d’amortissement
Charges financières
Total
S.P.G.= 2 000 000 – 1 114 000= 886 000 unités monétaires.
(43 000- 40 000)*125
(2 090 000-1 900 000)*0.6
(850 000-800 000)*10
2 600 000 - 2 600 000
(42 500 000-40 000 000)*5%
375 000
114 000
500 000
0
125 000
1 114 000
Le surplus de productivité totaleCompte de résultat différentiel (N+1) – N exprimant les variations de prix
ΔPf Qf (N+1) Total ΔPp Qp (N+1) Total
Consommation
d’acier et
consommations
diverses
Ventes tuyaux
gros calibre
Impôts taxes et
versements
assimilés
Ventes tuyaux
petit calibre
Charges de
personnel
Charges financières
Résultat
SPG
Total Total
Le surplus de productivité totaleCompte de résultat différentiel (N+1) – N exprimant les variations de prix
ΔPf Qf (N+1) Total ΔPp Qp (N+1) Total
Consommation
d’acier et
consommations
diverses
110-125 43 000 -645 000 Ventes tuyaux
gros calibre
11.8-12 1 320 000 -264 000
Impôts taxes et
versements
assimilés
0.7-0.6 2 090 000 209 000 Ventes tuyaux
petit calibre
8.1-8 770 000 77 000
Charges de
personnel
10.8-10 850 000 680 000
Charges financières 5.2%-5% 42 500 000 85 000
Résultat 1 630 000 – 1 260 000 370 000
699 000 -187 000
SPG 886 000
Total 699 000 Total 699 000
Taux de surplus =SPG/CA=(886 000)/(21 813 000)=4,06% du CA de N+1.
Compte de surplus
Surplus Total Surplus reparti
apporteurs Valeur absolue %CA
(N)
Bénéficiaires Valeur absolue %CA
(N)
Entreprise
(SPG)
Clients
Fournisseurs Personnel
Clients État
Préteurs
propriétaires
Total 1 608 000 8.04 Total 1 608 000 8.04
Compte de surplus
Surplus Total Surplus reparti
apporteurs Valeur absolue %CA
(N)
Bénéficiaires Valeur absolue %CA
(N)
Entreprise
(SPG)
886 000 4.43 Clients 264 000 1.32
Fournisseurs 645 000 3.22 Personnel 680 000 3.4
Clients 77 000 0.38 État 209 000 1.045
Préteurs 85 000 0.425
propriétaires 370 000 1.85
Total 1 608 000 8.04 Total 1 608 000 8.04
MERCI !